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forum sidasante

Jibrail

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Tout ce qui a été posté par Jibrail

  1. Effectivement avant de poser toutes les autres, je crois que c'est la question essentielle. Parce qu'une pneumonie à pneumocystose, si elle a bien été correctement diagnostiquée (ce qui est probable comme le soulignait Illusion, sachant qu'il ne connaissait apparemment pas encore à l'époque votre statut sérologique, et n'a pas orienté leurs recherches) est malheureusement tout sauf anodine. Tout comme la candidose, elle est caractéristique d'une certaine immunodéficience (en particulier contre les champignons). Peut-être faut-il aller chercher du côté de causes génétiques, comme le suggère ce document, comme les déficits alimentaires semblent peu probables. Par ailleurs est-ce que les autres infections pulmonaires (tuberculose notamment, mais d'autres existent également) ont bien été écartées ? Au vu de la situation, et comme pour les adultes dans la même situation, en l'absence d'autres pistes sérieuses et crédibles, je conseillerai de suivre l'avis des médecins au moins jusqu'à ce qu'il ait pleinement récupéré. Au niveau des multithérapies, l'AZT seul (qui normalement n'est plus prescrit), ainsi que la stavudine et la névirapine constituent les principales molécules à éviter. L'AZT en combinaison avec d'autres molécules (en général la lamivudine - 3TC) ne posent pas du tout les mêmes problèmes. Un long traitement préventif au Bactrim semble lui aussi à éviter, notamment si les CD4 sont au-dessus de 200/300, mais pour le traitement initial en lui-même, il ne semble pas y avoir d'alternatives "orthodoxes".
  2. D'après Jonathan Barnett, le webmaster de Questionning Aids, leur nom de domaine expirait le 8 mai et ils auraient simplement oublié de le prolonger. Rien sur d'autres sites, notamment celui d'Anthony Brink, ne laisse supposer qu'il se soit passé quelque chose de plus problématique. En espérant qu'il soit à nouveau prochainement en ligne...
  3. Salut Belini merci. Si un certain nombre d'entre nous peuvent en profiter pour se voir là-bas, et qui sait peut-être croiser ou récupérer des adresses de soignants un peu open, ce serait déjà super.
  4. Effectivement cette "conférence" avait été annulée. Il faut dire qu'on peut se poser la question de savoir si l'objectif est d'échanger et d'avancer, ou bien de passer du bon temps entre "happy few" initiés et autorisés (sur la page de Rethinking Aids, on peut aussi lire "A good place for a vacation, but also to brainstorm about how to finish off the HIV=AIDS paradigm." - Un bon endroit pour des vacances, mais aussi pour en finir avec le paradigme VIH=sida). Vu les horaires - en semaine au mois de juin, du mercredi au vendredi, hors ponts et hors vacances scolaires bien sûr, ce n'est pas la meilleure façon pour drainer un maximum de nouvelles têtes. Sans doute ont-ils mieux à faire le week-end. N'étant pas en congé à ce moment-là, je suis déjà presque sûr de ne pas pouvoir y participer. J'espère que malgré tout d'autres pourront y aller. Attention pour certains cependant : au vu des participants, il est probable que l'essentiel des échanges se déroule en anglais.
  5. C'est toujours l'éternel problème, je n'ai malheureusement pas d'adresse de médecin "open". Tes petites lésions peuvent être tout à fait banales comme être signe de quelque chose de plus sérieux - seul quelqu'un de qualifié qui t'aurait examiné pourrait le dire. Le "chantage" de ton médecin "sida" est malheureux et pas forcément justifié (même si la tri peut avoir des résultats rapides lorsqu'il s'agit de maladies opportunistes ou inflammatoires, même bénignes)... Mais il faut bien imaginer que ça les met déjà dans tous leurs états par exemple de prescrire une crème à base de cortisone pour soigner une lésion dermato bénigne - un traitement très courant - vu que la cortisone est censé avoir une action immunosuppressive. Et après ils vont être partagés entre leur souhait (éventuel) de répondre aux demandes des patients (dans ton cas : pas de TT) et leurs responsabilités légales de te soigner hors protocole. C'est plus confortable pour eux de dire TT ou rien. Mais c'est une forme d'éthique du soignant qui se discute...
  6. Salut, Les chiffres que tu indiques ne sont pas dans les moyennes habituellement constatées : les CD4 à 266 sont en dessous du seuil recommandé (par les autorités sanitaires) pour (re)démarrer une trithérapie (350), et la charge virale est relativement élevée - le tout sans être catastrophique. Des CD4 en dessous de 200 définissent en eux-même le stade sida (même en l'absence de maladies "opportunistes"). Ton médecin n'a-t-il pas commenté ces résultats en t'incitant à reprendre les médicaments (c'est ce que tout médecin orthodoxe aurait été censé faire) ? Après, comme le dit Rebayima, tout dépend de la valeur qu'on accorde à ces chiffres, dont on sait qu'ils sont en eux-même relativement insuffisants, même s'ils indiquent une tendance en général; l'état de santé général compte aussi. Cependant, au vu des différentes expériences relatées sur le forum, je conseillerai de rester vigilant et de ne pas hésiter à consulter pour tout problème de santé inhabituel qui se manifesterait.
  7. Salut Elixandre, Merci pour ton témoignage et les efforts que tu as fait pour écrire (longuement) en français - je sais combien c'est difficile. Par rapport à l'étude à laquelle ton médecin t'avait "invité" : effectivement il y a de quoi se poser des questions sur leur compréhension du supposé "VIH" et de ses effets? Je pense qu'elle est en rapport avec les débats importants qui ont lieu, depuis un bon moment, sur le moment optimal de démarrer les traitements ARV. Je te renvoie à cet article (malheureusement en anglais), qui indique ainsi que pour la première fois, les autorités de santé américaines recommandent un traitement ARV pour tous les séropositifs, indépendamment de leur niveau de CD4 et de charge virale. Dans ces nouvelles recommandations américaines (celles du NIH - National Institute of Health), comme résultats de plusieurs études de cohortes, ils mettent en avant plusieurs améliorations que permettraient le maintien d'un haut niveau de CD4 et un bas niveau de charge virale, notamment sur les pathologies qui ne définissent pas le SIDA : des maladies rénales, des hépatites, des maladies cardiovasculaires, neurologiques et des cancers. A l'opposé, comme le décrit l'article d'AIDSMAP, les autorités de santé britanniques restent sur une prescription des ART lorsque les CD4 sont en dessous de 350, sauf selon certaines conditions (hépatites et certaines autres pathologies définissant ou non le sida). Donc une interprétation assez différente des mêmes données ! J'imagine donc que l'étude de ton médecin visait à étudier cet aspect : l'efficacité sur la santé en général et plus particulièrement sur ces pathologies qui ne définissent pas le sida, mais qu'un traitement précoce par les ARV serait censé améliorer. Qu'en penser ? Ces divergences traduisent bien le fait que l'orthodoxie est toujours loin de maîtriser son objet - le supposé VIH. Il faut sans doute mettre de côté, oublier toute la recherche fondamentale autour du VIH, qui a largement failli et progresse peu, et se concentrer sur la seule chose que l'orthodoxie "maîtrise" : sa pratique clinique empirique, ses centaines de molécules testées dans des milliers d'études sur des centaines de milliers de patients. Sans bien comprendre pourquoi, mais avec une certaine régularité statistique, l'orthodoxie constate, avec ses outils, les études cliniques (bien plus basiques que la recherche fondamentale!), que les patients traités qui ont beaucoup de CD4 et peu de CV sont globalement en meilleure santé que les autres. Évidemment, cela va dans le sens de sa logique orthodoxe (moins de HIV -> plus de CD4 -> une meilleure santé) comme dans celle de l'industrie pharmaceutique (plus de patients traités plus tôt), et ce n'est pas tout-à-fait un hasard. Mais ce serait sans doute une erreur d'en rester là. Je reste persuadé que l'orthodoxie est partie sur de mauvaises bases (le test dit "VIH", les CD4, la charge virale sont chacun trop peu spécifiques), ce qui fait que toutes les études cliniques qu'elle réalise ne produisent que des résultats limités et parfois contradictoires, faute d'avoir de meilleurs paramètres (notamment ceux en lien avec l'exposition aux agents oxydants). Mais des grandes tendances demeurent. Comme résultat des études cliniques, et avec des années de retard, les ARV les plus nocifs de la première et deuxième génération (AZT, stavudine, didanosine, les premiers antiprotéases) ne sont presque plus prescrits dans les pays développés (souvent après que les premiers brevets soient tombés...), et les effets secondaires sont donc plus réduits qu'auparavant. Et toujours par empirisme, ce sont les ARV "qui marchent" (notamment ceux disposant de propriétés antioxydantes) qui restent prescrits (lamivudine...), il n'est pas très étonnant qu'on trouve encore plus de vertus aux ARV qu'auparavant. Mais ce n'est pas parce que l'orthodoxie reste incapable de dire pourquoi certains médicaments marchent mieux que d'autres que ce résultat (qu'elle a péniblement obtenu après des décennies d'études, et qu'elle a empoisonné souvent inutilement des générations de patients-cobayes) n'est pas intéressant, bien au contraire. C'est un résultat qui reste crucial, y compris pour les dissidents.
  8. Etant en désaccord quasi-systématique avec tout ce que Brice Couturier peut raconter dans sa chronique matinale, sur n'importe quel sujet, je ne suis pas surpris de son analyse comme toujours simpliste, dénué de recul, d'humilité et systématiquement dans le sens du vent dominant... Et dire qu'il croit apporter quelque chose au schmilblick... Je n'ai pas bien le temps ni le courage d'écouter Barré-Sinoussi, l'a-t-on au moins interrogé sur ses divergences désormais manifestes avec son ex-comparse Luc Montagnier ? Ou encore sur les contradictions de l'orthodoxie dans , l'approfondissement de House of Numbers, dans laquelle elle est interviewée? Par contre Jardinier, c'est toi qui fait une jolie confusion entre la Névirapine - et l'Héparine peut-être ?
  9. La version australienne (anglophone? - Nexys est un magazine australien) avait pourtant publié en son temps l'article de Valendar Turner du Perth Group, le Yin et le Yang du VIH, mais il y a une éternité maintenant, en 1999.... pour indiquer aussi que ce n'est pas la première fois que Nexus s'empare du sujet. Je vais prendre le temps de me l'acheter aussi pour voir ce qu'ils racontent.
  10. Salut Econoclaste, Je profite du redoux pour ressortir ta très intéressante contribution qui a été un peu enfouie dans les neiges de l'hiver. Je partage tes deux hypothèses, qui dans le cas présent, à mon avis, se combinent. Il y à la fois des implications économiques et politiques qui seraient plus que ravageuses en cas de remise en cause notable de l'hypothèse VIH=sida, et en premier lieu pour toutes les couches qui en vivent, dans les pays développés d'abord (mais sans doute pas seulement). Mais il y a aussi l'impossibilité pour la plupart d'infirmer cette hypothèse sans disposer de moyens et de matériels spécifiques et onéreux, ce qui nécessite au préalable d'être déjà introduit dans un environnement orthodoxe - bref, seuls ceux qui n'y sont pas disposés serait en mesure d'infirmer le consensus. Mais j'irai un peu plus loin dans notre cas : si remise en cause il y avait, cela remettrait en cause également, à tort ou à raison, toute la technostructure scientifique dans son ensemble. Le sida a constitué un symbole trop important, trop démesuré pour ne pas entraîner des pans entiers de la science contemporaine dans son sillage. Le parallèle que tu dresses avec la question du réchauffement climatique me semble aussi tout à fait juste : on ressent bien combien la problématique scientifique a été dès le départ posé de façon idéologique (renouant avec les croyances ancestrales qui voulaient que les éléments météorologiques se déchaînaient quand les hommes se comportaient "mal" vis-à-vis de la morale de l'époque). On a aussi des intérêts politiques et économiques énormes, mais là une situation un peu différente avec à mon avis une impossibilité technique pure et simple, comme l'a souligné le sceptique Serge Galam : il faudrait au moins un ou deux siècles pour construire des modèles climatiques empiriquement vérifiables avec des mesures aussi précises que celles dont on dispose aujourd'hui, sur lesquelles on a un recul qui n'excède pas deux ou trois décennies (les premières photos satellites des glaces arctiques ne datent que de 1979...). On peut bien aller fouiller les calottes de glace de l'Antarctique, mais ça ne suffira pas à décrire le climat d'il y a 2.000 ou 50.000 ans avec la précision d'aujourd'hui. En attendant la climatologie gagnerait à rester modeste, ce dont elle s'abstient pourtant avec la plus grande déraison. Après ce qui m'intéresserait, c'est de savoir comment on arrive à faire rompre un consensus scientifique lorsque les faits ne sont pas si aisés à établir. Faut-il attendre une nouvelle génération de chercheurs et la disparition progressive de celle qui se serait fourvoyée ? Faut-il attendre l'expiration des brevets des principaux médicaments, qui se renouvellent avec difficulté ? Faut-il attendre une inflexion importante de la situation politique et économique qui avait donné naissance à ce consensus ? Ou des découvertes scientifiques ultérieures qui seront encore plus manifestement incompatible avec l'hypothèse initiale ? En d'autres termes, est-ce que cela vaut la peine d'aller à l'assaut de la muraille aujourd'hui et maintenant, ou ne faut-il que se préparer patiemment en attendant que la situation générale change, et laisse dans 5 ou 20 ans le champ plus libre à une rupture du consensus ? Est-ce que cela dépend de l'action organisée des sceptiques, ou du hasard et du temps ? Si tu as étudié la question, peut-être y a-t-il d'autres cas dans l'histoire scientifique qui nous seraient instructifs ?
  11. Salut Econoclaste, Je profite du redoux pour ressortir ta très intéressante contribution qui a été un peu enfouie dans les neiges de l'hiver. Je partage tes deux hypothèses, qui dans le cas présent, à mon avis, se combinent. Il y à la fois des implications économiques et politiques qui seraient plus que ravageuses en cas de remise en cause notable de l'hypothèse VIH=sida, et en premier lieu pour toutes les couches qui en vivent, dans les pays développés d'abord (mais sans doute pas seulement). Mais il y a aussi l'impossibilité pour la plupart d'infirmer cette hypothèse sans disposer de moyens et de matériels spécifiques et onéreux, ce qui nécessite au préalable d'être déjà introduit dans un environnement orthodoxe - bref, seuls ceux qui n'y sont pas disposés serait en mesure d'infirmer le consensus. Mais j'irai un peu plus loin dans notre cas : si remise en cause il y avait, cela remettrait en cause également, à tort ou à raison, toute la technostructure scientifique dans son ensemble. Le sida a constitué un symbole trop important, trop démesuré pour ne pas entraîner des pans entiers de la science contemporaine dans son sillage. Le parallèle que tu dresses avec la question du réchauffement climatique me semble aussi tout à fait juste : on ressent bien combien la problématique scientifique a été dès le départ posé de façon idéologique (renouant avec les croyances ancestrales qui voulaient que les éléments météorologiques se déchaînaient quand les hommes se comportaient "mal" vis-à-vis de la morale de l'époque). On a aussi des intérêts politiques et économiques énormes, mais là une situation un peu différente avec à mon avis une impossibilité technique pure et simple, comme l'a souligné le sceptique Serge Galam : il faudrait au moins un ou deux siècles pour construire des modèles climatiques empiriquement vérifiables avec des mesures aussi précises que celles dont on dispose aujourd'hui, sur lesquelles on a un recul qui n'excède pas deux ou trois décennies (les premières photos satellites des glaces arctiques ne datent que de 1979...). On peut bien aller fouiller les calottes de glace de l'Antarctique, mais ça ne suffira pas à décrire le climat d'il y a 2.000 ou 50.000 ans avec la précision d'aujourd'hui. En attendant la climatologie gagnerait à rester modeste, ce dont elle s'abstient pourtant avec la plus grande déraison. Après ce qui m'intéresserait, c'est de savoir comment on arrive à faire rompre un consensus scientifique lorsque les faits ne sont pas si aisés à établir. Faut-il attendre une nouvelle génération de chercheurs et la disparition progressive de celle qui se serait fourvoyée ? Faut-il attendre l'expiration des brevets des principaux médicaments, qui se renouvellent avec difficulté ? Faut-il attendre une inflexion importante de la situation politique et économique qui avait donné naissance à ce consensus ? Ou des découvertes scientifiques ultérieures qui seront encore plus manifestement incompatible avec l'hypothèse initiale ? En d'autres termes, est-ce que cela vaut la peine d'aller à l'assaut de la muraille aujourd'hui et maintenant, ou ne faut-il que se préparer patiemment en attendant que la situation générale change, et laisse dans 5 ou 20 ans le champ plus libre à une rupture du consensus ? Est-ce que cela dépend de l'action organisée des sceptiques, ou du hasard et du temps ? Si tu as étudié la question, peut-être y a-t-il d'autres cas dans l'histoire scientifique qui nous seraient instructifs ?
  12. Eleni Papadopulos-Eleopulos a publié, avec ses compagnons habituels du Perth Group ou d'autres, 23 articles et courriers dans des revues scientifiques dites "peer-reviewed" recensées dans Pubmed, et ce bien que s'agissant le plus souvent de textes mettant en question les liens VIH/Sida. Ils n'auraient jamais été publiés si ces articles n'avaient pas un minimum de fondements et de crédibilité scientifiques. Ce qui est importe est cependant moins le cursus ou le "titre" de tel ou tel, mais bien la pertinence des arguments. De cela, la page Wikipedia ou leurs détracteurs orthodoxes habituels sont généralement bien plus discrets.
  13. Effectivement Montagnier n'est pas clair : si le VIH est bien un rétrovirus infectieux, alors il insère son génome dans celui des cellules infectées et dans cas-là, le système immunitaire ne peut rien pour l'en débarasser. Ou alors ce qui provoque la positivité au test dit VIH ne dépend pas d'un rétrovirus infectieux; mais il faudrait alors savoir ce que c'est pour savoir s'il on peut s'en débarasser ou non en quelques semaines. Et c'est là qu'on aimerait bien qu'il nous explique plus clairement. Comme visiblement il y a de nombreuses situations qui peuvent affoler le test d'anticorps pour le rendre positif, il semble encore plus difficile d'apporter une réponse simple et univoque à la question (par rapport à la situation de la compagne de Jerman par exemple : combien de temps met-on pour se débarrasser des anticorps de la tuberculose pour ne plus faire de réactions croisées avec les anticorps du test dit VIH ?)
  14. C'est la grande question... En parcourant le protocole (en anglais) de l'étude, je n'ai réussi qu'à trouver ce passage qui m'a fait bondir (page 60) : En résumé : ce serait - soi-disant - à cause du développement des "résistances" aux ARV. Comme le rappelle ce passage, il y a un consensus des "experts" des ARV sur le fait que le FTC (entricitabine) et le 3TC (lamivudine) ont des modes d'actions absolument similaires, et que certains patients traités à l'un ou l'autre de ces médicaments peuvent développer une résistance spécifique, dite M184V, qui cependant n'altèrerait pas vraiment, ou pas complètement, le bénéfice sur les marqueurs dits virologiques, CV et CD4 (les orthodoxes traduisent : "la réplication du VIH demeure significativement réduite"). De plus, ils citent en exemple une étude comparable, où l'utilisation du Truvada (FTC+TDF) chez des macaques n'avait pas généré de résistance au Tenofovir (TDF), dite K65R. Donc le profil du FTC+TDF serait nettement plus favorable que celui du TDF seul du point de vue de développement de "résistances". Alors si le profil de "résistance" du FTC est meilleur que celui du TDF, pourquoi ne testent-ils pas le FTC seul par rapport à FTC+TDF ? Eux disent clairement : "La sélection de telles mutations (K65R) est un résultat critique pour cette étude comme pour les autres études PrEP (antirétroviraux en préventif), et cela doit être évalué dans un essai qui compare directement le TDF seul et le FTC/TDF". Je traduis : on a une occasion de tester à grande échelle un traitement réputé mauvais (TDF seul) avec un traitement réputé bon (TDF+FTC), donc tant pis pour ces jeunes femmes africaines utilisées comme cobayes, qui risquent davantage d'être infectées par le (supposé) VIH, et de développer une résistance pénalisante, mais au moins on sera fixé... c'est éthique, très éthique... Pour ma part, la réponse est en fait beaucoup plus prosaïque. Parmi les "co-sponsors" de l'étude figure le laboratoire GILEAD, qui commercialise tant le FTC que le TDF. Mais le problème pour GILEAD, c'est que comme je l'ai déjà indiqué, le 3TC, commercialisé par GLAXO, a un mode d'action exactement identique. Et son brevet vient de tomber. Que se passerait-il s'il y avait un bras FTC seul, et que celui-ci se révélait le plus efficace ? Et bien on filerait du 3TC à tout le monde en préventif, parce qu'il ne coûte plus grand chose... et adieu l'explosion des ventes du TDF. Parce que le brevet du TDF court jusqu'en 2017 aux US et 2018 en Europe. En 2010, les ventes de TDF, seul ou en combinaison avec FTC (Truvada), ou encore FTC+Efavirenz (Atripla) ont dépassé 6 milliards de dollars... Je ne pense pas que des considérations d'éthique ni même d'efficacité thérapeutique pèsent lourd par rapport à ces milliards-là...
  15. L'étude FEM - PrEP s'est déroulé au Kenya, en Tanzanie et en Afrique du Sud, exclusivement chez des femmes; avec des fonds américains (USAid et la fondation Bill & Melinda Gates). L'étude l'ANRS est l'étude Ipergay, qui démarre début 2012, en France et au Canada, et comme son nom l'indique, uniquement chez des gays. Mais toujours à base de Truvada (Tenofovir+Entricitabine). Mais comme les causes de la séroconversion au test dit VIH sont différentes chez les gays des pays du nord et chez les africains, il est possible que les résultats soient assez différents... L'étude IPrEX qui avait eu lieu chez des gays sur plusieurs continents (mais essentiellement en Amérique du Sud) avait eu des résultats mitigés. Ce powerpoint de l'ANRS résume de nombreux éléments sur ces études.
  16. Peut-être vous souvenez-vous vaguement du "succès" du gel vaginal microbicide que je vous évoquais au début de ce fil, qui avait alors permis à l'orthodoxie de faire illusion - et quelques grands titres dans la presse - lors de la Conférence Mondiale du Sida de Vienne à l'été 2010. L'étude, dénommée CAPRISA 004, avait conclu à l'efficacité d'un gel vaginal à base de Tenofovir : les contaminations étaient inférieures de 40% chez celles qui avaient pris le gel Tenofovir par rapport à celles qui avaient pris un placebo. Une seconde étude, plus ambitieuse, devait confirmer cette efficacité pour permettre à ce gel vaginal miracle d'être mis sur le marché. Elle a été menée dans le cadre d'un vaste ensemble d'essais cliniques visant à mesurer l'efficacité de l'utilisation d'antirétroviraux en prophylaxie (->préventives), dénommé "VOICE", mené dans 4 pays d'Afrique Australe (Afrique du Sud, Zimbabwe, Ouganda, Malawi)et financé par les autorités de santé américaines (le National Institute of Allergy and Infectious Diseases - NIAID)... 2000 femmes ont participé à l'essai sur le gel. L'essai a commencé en septembre 2009 et devait se terminer mi-2012. "Devait" car.... il a dû être arrêté prématurément (et discrètement) en ce mois de novembre. Et pour cause : aucune efficacité. 6% de séroconversion dans le bras "gel Tenofovir", 6,1% dans le bras "gel placebo".... aucune différence. Et au passage, un taux de séroconversion dément, 3% des participantes chaque année, soit... 120 femmes sur 2000 en 2 ans... Comment se fait-il que l'essai CAPRISA 004, en 2010, ait pu avoir une efficacité de 40%, et celui-ci, 0% ? Une partie de la réponse tient sans doute - outre l'inefficacité attendue et avérée de tels gels microbicide - dans l'interprétation statistique de ces études. En effet - et je n'avais pas regardé ça l'an dernier, l'intervalle de confiance des résultats (-> lorsqu'on inclut la marge d'erreur) de l'étude CAPRISA 004 était de [6%-60%], ce qui signifie que l'efficacité réelle était comprise dans une fourchette entre 6% et 60%, comme le montre ce graphique ci-dessous (que l'on peut retrouver sur cette page) : Bref, l'étude de l'an dernier était bien insuffisante pour en tirer la moindre conclusion, et d'un point de vue orthodoxe, ils auraient dû prendre toutes les précautions nécessaires avant d'en parler dans toutes les gazettes... Anthony FAUCI (qui figure dans House of Numbers) avait préféré parler "d'implications énormes". Je me demande ce qu'il dit ces jours-ci. John MOORE, qui ne manque jamais une occasion pour tirer à vue sur les dissidents, ose dire que "personne n'aurait suspecté que le gel Tenofovir ne puisse pas marcher", et préfère incriminer l'inconséquence de ces femmes africaines qui n'appliqueraient pas l'observance nécessaire de ce produit soi-disant miracle fourni par l'homme blanc : "Peu importe l’efficacité de la substance, si elle reste dans son tube ça ne marchera pas", s'écrie-t-il ainsi sans vergogne. Évidemment ça ne peut pas être de sa faute et de sa fausse science... Et cet échec du gel a également mis en lumière, toujours dans les essais VOICE un autre échec de l'utilisation de Tenofovir en prophylaxie. Un essai clinique avec 3.000 participantes - toujours dans les mêmes pays d'Afrique australe, toujours séronégatives au départ - avait été divisé en trois bras : - 1.000 participantes avec prise de comprimé Tenofovir+Entricitabine (équivalent du Truvada), - 1.000 participantes avec Tenofovir seul, - 1.000 participantes avec un placebo. En septembre dernier, le bras avec Tenofovir seul a également été abandonné après 2 ans, toujours pour la même raison : aucune efficacité préventive du Tenofovir seul dans la séroconversion (les chiffres ne sont pas publiés). Ne demeure que le bras Truvada contre le bras placebo (voir ci-dessous), qui contient de l'Entricitabine, molécule jumelle de la Lamivudine... Pourtant, en avril 2011, une autre étude avec des femmes africaines, FEM PrEP, qui mesurait l'efficacité préventive du Truvada, avait déjà été abandonnée pour absence d'efficacité....
  17. De nombreuses infections fongiques au sens large (mycoses, candidoses, cryptococcoses, pneumocystose...) ont contribué à définir le sida, avec le Kaposi, et ce dès le début des années 80. Comme ces champignons sont présents partout, ils ne se développent que chez les individus ayant une forme d'immunodéficience qui les empêche de combattre leur développement. Certains antibiotiques peuvent effectivement contribuer à leur développement, mais a priori pas les ARV récents.
  18. Oui comme il s'agit d'un médicament récent, et en plus d'une classe nouvelle, la surveillance demeure un certain temps un peu plus poussée. Mais la notice française (européenne) ne recommande pas de suivre avec la plus grande précaution les effets secondaires pouvant intervenir en début de traitement, à la différence désormais de la notice américaine. Pour autant, la notice américaine ne comprend tout de même pas une "black box warning" qui caractérise les médicaments aux effets indésirables les plus dangereux, à la différence de plusieurs autres ARV (la Nevirapine et l'AZT bien sûr, mais aussi le tenofovir, le ritonavir, l'abacavir, même la lamivudine et l'emtricitabine). Mais il s'agit souvent moins des effets indésirables à long terme que des réactions d'hypersensibilité susceptibles d'intervenir en début de traitement. Le mécanisme d'action réel de bon nombre de ces médicaments - et surtout l'idée que s'en font les médecins orthodoxes - ne cesse de m'intriguer. Parce que... ces effets indésirables sur la peau ne semblent pas tout à fait intervenir par hasard puisque dans les réactions d'hypersensibilité cutanée gravissimes, on suspecte qu'une grande vague de peroxynitrites vient déclencher des réactions en cascade aboutissant à la nécrose des cellules de l'épiderme (les kératinocytes) (voir ici ou là), et qu'on vient même jusqu'à préconiser l'utilisation de N-acétylcystéine pour en tenter de la stopper (voir cet abstract). Ce qui nous ramène toujours au même endroit, loin du supposé VIH...
  19. Le raltégravir (Isentress) fait partie de la dernière génération de médicaments dit antirétroviral mis sur le marché. Premier médicament de la classe dite des inhibiteurs d'intégrase, il empêcherait l'intégration du VIH dans le l'ADN de la cellule - à moins qu'il ne s'agisse de possibles effets contrebalançant le stress oxydatif. Bonne nouvelle pour Merck, le labo qui le commercialise, puisque les résultats d'une nouvelle étude, fin octobre, auraient montré que les résultats "virologiques" (CD4 et charge virale) étaient meilleurs et les effets secondaires (d'effets cliniques indésirables, de modification du taux de lipides) moins nombreux comparés à Efavirenz (Sustiva), un NNRTI souvent considéré comme ayant la meilleure efficacité ("virologique") en combinaison avec le Tenofovir et l'Entricitabine. La FDA américaine met d'ailleurs cette combinaison en tête de sa short-list. Les résultats étude pourrait permettre de mettre définitivement le raltégravir en tête des prescriptions en lieu et place de l'Efavirenz... Bien sûr, l'étude est financée par Merck, et ça tombe doublement bien, parce que l'Efavirenz est aussi (en partie) commercialisée par Merck, et son brevet tombe l'an prochain. Oui la vie est bien faite parfois. Alors tout irait bien si, assez discrètement, la FDA - justement - ne venait pas d'imposer discrètement, le 2 novembre dernier, une petite mise à jour de la notice. En quoi consiste-t-elle ? Parmi les effets secondaires possibles du raltégravir, la notice indique désormais que cela peut aussi comprendre des défaillances hépatiques, mais aussi des "réactions d'hypersensibilités et cutanées sévères", comprenant notamment le syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyse épidermique toxique. Ces réactions sont ce qu'on peut imaginer de pire - de terrifiant - en terme de toxicité, provoquant une réaction du système immunitaire aboutissant à la nécrose des cellules de l'épiderme et des muqueuses, comparables à une brûlure thermique ou chimique du 3ème degré - provoquant souvent la mort et laissant sinon des cicatrices et des séquelles très invalidantes. Il est presque exclusivement lié à la prise de médicaments, et si des cas ont apparemment été rapportés avec un grand nombre de molécules - y compris, très rarement, avec des molécules aussi courante que l'ibuprofène ou le paracétamol - une poignée de molécules génèrent l'essentiel des cas : des antiépileptique, un antiurémique, et surtout deux vieilles connaissances du supposé VIH : le cotrimoxazole (Bactrim) et la Névirapine. Pour la Névirapine, les études initiales indiquaient un taux de 0,3%, soit le taux effrayant de 3 personnes sur 1000 - annoncé dès 1998 (et pas moins de 10 pour 1000 de défaillance hépatique). Les dissidents - Celia Farber comme le Perth Group avait largement mis en évidence cette toxicité insensée de la Névirapine, qui n'a pourtant pas effrayé tous les médecins. En 2011, il est toujours possible de prescrire de la Névirapine, partout dans le monde, et les descriptions de cas de Stevens-Johnson liés à la Névirapine remplissent les journaux médicaux, partout dans le monde. Mais de cette guerre, on ne connaît précisément ni le nombre morts, ni de blessés - impossible de mettre la main sur un bilan répertoriant tous les cas. Aujourd'hui, le blog critique Séroposition est le rare voire le seul média francophone à avoir reporté les nouvelles indications sur le raltégravir (bravo à lui), et la notice française disponible sur le site de Merck n'a pas bougé d'un poil. Combien y a-t-il eu de cas ? Pourquoi cette mise à jour a lieu maintenant, et pas avant... ou après ? Est-ce que c'est très exceptionnel ? Ou pas si exceptionnel que ça ? On ne sait pas. Il n'y a pas plus d'info que le communiqué laconique de la FDA, et rien de probant sur PubMed (le site US de recensement de toutes les publications "peer-reviewed"). Le 31 octobre, Merck annonce 343 millions de dollars de vente de raltégravir pour le seul 3ème trimestre 2011. C'est une hausse de 23%.
  20. Je reprécise mon post précédent où j'ai manqué l'essentiel. Cette initiative danoise à laquelle vous faites référence, Rethink HIV, issue d'une organisation para-gouvernementale danoise et d'une pseudo-fondation lausannoise, Rush Foundation dirigée par un ex-trader et une ex-journaliste de chez Murdoch, qu'on imagine rongés par les remords, il y aurait déjà de quoi en faire une mauvaise blague, si le contexte n'était pas plus tragique. Rien que le nom qui parasite à dessein les "vrais" dissidents de Rehtinking AIDS n'est pas anodin. Mais comme le dit en creux Murphy dans son article, c'est en fait bien pire que ça. C'est Rush Foundation qui est à l'origine du projet, comme l'indique cette page. On apprend sur le site de SEEK que la phase II de ce projet de vaccin a été achevée selon avec succès. La phase II des essais cliniques permet de déterminer la dose optimale et de mesurer l'efficacité sur un petit groupe de patients. Ensuite vient la phase III, qui consiste en la phase d'essais cliniques à large échelle. Cette phase III est à la fois déterminante (son succès décide de l'avenir médical et financer du médicament) et très coûteuse (puisque sur un grand nombre de patients). Or SEEK est un jeune labo (ils annoncent une fondation en 2004), ne publient aucun chiffre financier de leur entreprise, n'est a priori pas affiliée directement à Big Pharma. On peut sans difficultés faire l'hypothèse qu'elle aurait bien besoin d'un coup de pouce financier pour lui permettre de mener sa phase III... Vu sous cet angle, la seule perspective de Rethink HIV, c'est de bénéficier de dotations du Fonds Mondial contre le sida, et pour cela de convaincre les financeurs - essentiellement les pays riches - à accorder leur obole (enfin le terme est mal choisi vu les millions ou milliards en question). Comment faire ? En titillant les pays donateurs sur l'efficacité de leur contribution. C'est ainsi que Rethink HIV prétend avoir des analyses innovantes en matière de coût/efficacité des différentes pistes en matière de traitement, en repensant les priorités- de préférence en revenant vers la piste des vaccins... Ainsi parmi les autres contributions dites "prospectives", cette comparaison des coûts et bénéfices globaux d'un vaccin ou d'antirétroviraux (ARV) - et peu importe qu'elle soit économiquement simpliste (il n'y a même pas de "fourchette" dans les chiffres donnés, bien que ce domaine soit hautement spéculatif) et scientifiquement inepte (ils ne sont mêmes pas fichus d'évoquer le coût potentiel des effets secondaires des ARV ni même les questions de "co-infections" avec la tuberculose qui sont pourtant au coeur de la question en Afrique, y compris pour la plupart des orthodoxes)... Mais il ne faut pas être trop voyant, il faut l'enrober de considérations politiques et sociales plus larges, comme ce fabuleux article qui propose de faire de la notion d'"espoir" un "outil de diagnostic" (sic!) qui puissent guider les politiques sociales en terme de VIH dans les différents pays d'Afrique sans s’embarrasser des différents contextes sociaux et culturels trop long et trop chers à analyser. Fortiche le mec... Tout ça, c'est de la pure abstraction de mecs qui n'y connaissent rien, mais qui prennent leur fric au passage pour étaler leur ignorance, et servent d'idiots utiles à des intérêts très localisés et même pas très opaques - un éventuel jackpot du vaccin de SEEK. Enfin remarque, entre le labo qui ne publie pas ses comptes et une fondation avec son siège en Suisse (alors qu'aucun de ses fondateurs ne l'est), ça fleure bon des mouvements financiers pas très nets. Le texte de Murphy va au-delà de ça, mais il est d'une grande timidité par rapport à ce type de démarches qui sont tout sauf scientifiques! Ses conclusions sont un peu plus audacieuses sur la nécessité de lutter contre la pauvreté et de mettre en place des systèmes de santé, mais il me semble loin de déconstruire quoi que ce soit de fondamental en tout cas dans le domaine du VIH.
  21. Cette initiative danoise à laquelle vous faites référence, Rethink HIV, issue d'une organisation para-gouvernementale danoise et d'une pseudo-fondation lausannoise dirigée par un ex-trader et une ex-journaliste de chez Murdoch, qu'on imagine rongés par les remords, ce serait vraiment une blague totale, si le contexte n'était pas plus tragique. Rien que le nom qui parasite à dessein les "vrais" dissidents de Rehtinking AIDS n'est pas anodin. La seule chose qui semble les intéresser, c'est de garantir aux pays "riches" qui financent le fonds mondial contre le sida que leur pognon sera bien utilisé. Et au passage, empêcher les Africains de reprendre le contrôle de ce qu'il leur arrive. Les quelques contributions dites "prospectives" sont édifiantes sur leur perspective; comparer comme dans celle-ci, les coûts et bénéfices globaux d'un vaccin ou d'antirétroviraux (ARV), c'est économiquement simpliste (il n'y a même pas de "fourchette" dans les chiffres donnés, bien que ce domaine soit hautement spéculatif) et scientifiquement inepte (quand on connaît d'une part l'incapacité des chercheurs à avancer sur un vaccin ,et quand d'autre part ils ne sont même pas foutus d'évoquer le coût potentiel des effets secondaires des ARV ni même les questions de "co-infections" avec la tuberculose qui sont pourtant au coeur de la question en Afrique, y compris pour la plupart des orthodoxes)... C'est de la pure abstraction de mecs qui n'y connaissent rien, mais qui prennent leur fric au passage pour étaler leur ignorance. C'est juste aussi détestable que la pseudo-charité qui paye tout ce beau monde. Il n'y a rien de moins dissident, de moins subversif; de moins inutile.
  22. @ Jardinier Je ne veux plus polémiquer, mais il faut quand même pas pousser mémère dans les orties. J'évoque rapidement la question de la nécessité de réaliser des expérimentations scientifiques - et je n'invente rien, c'est une question qui se pose depuis des années, cf la démarche de Mbeki en Afrique du Sud - alors que sur ce fil tu me as ouvertement reproché de me faire l'avocat de l'apport de la littérature scientifique, aussi biaisée et limitée soit-elle - et maintenant voilà que je suis inconséquent si je ne propose pas sur le champ un protocole précis, son plan de financement, et pourquoi pas le nom et l'adresse du labo où il va être réalisé ? J'ai dû raté quelque chose... Je ne suis pas un scientifique, et les tubes à essai ne constituent pas mon quotidien professionnel. Mais j'aurai bien quelques idées - comme Aixur - à soumettre à des chercheurs éclairés, pour qu'ils les mettent en forme... Je ne sais pas si des chercheurs nous lisent, discrètement, il serait fécond qu'ils se manifestent et qu'on voit comment on pourrait se contredire - ou non... Si c'est votre cas @ Econoclaste Il faut évidemment faire un tri sérieux parmi les publications scientifiques, et je crois que de nombreux dissidents - comme nous ici d'ailleurs à notre échelle - ont tenté de le faire. L'inaccessibilité de la plupart des publications (payantes, et pas qu'un peu) constitue évidemment un frein majeur. Il est évident que peut-être plus encore pour le sida que pour d'autres secteurs, les chercheurs se sont inventés à certains moments des instruments sur mesure pour boucler leur théorie. Mais certains aspects filtrent quand même. Sur la signification des tests d'anticorps, cela nécessiterait sans aucun doute de longs développements. Pour ma part, c'est une assimilation progressive des théories dissidentes, de certains articles scientifiques, de l'épidémiologie singulière du sida, et aussi d'expériences personnelles qui me permet de forger une certaine conviction; il y a notamment le fait que plusieurs études ont montré les taux de positivité aux tests dit VIH chez les groupes de personnes indéniablement en bonne santé (notamment les donneurs de sang et les jeunes conscrits faisant leur service militaire - étant donné que ceux qui sont en moins bonne santé sont exclus de l'un ou de l'autre), et notamment en comparaison des gays. Je pourrais retrouver à l'occasion certaines références. Il y a cette réponse du Perth Group à David Rasnick où cet aspect est brièvement abordé avec quelques références.
  23. En fait il faut déjà préciser le "sang contaminé"... cela n'a jamais été du sang contaminé, parce que les hémophiles recevaient alors non des transfusions de sang, mais des injections de Facteur VIII, un concentré des protéines sanguines qui manquent aux hémophiles, donc débarrassé de nombreux composants du sang (érythrocytes, globules rouges, globules blancs... donc y compris, théoriquement, les CD4 censés être infectés par le VIH)... Le facteur VIII est également un concentré lyophilisé, donc sous forme de poudre sèche, qui reste en flacon à température ambiante des semaines entières... il faut nous expliquer comment le supposé VIH survivrait à ça... En fait, ce sont les transfusions répétées des protéines allogènes (->extérieures) du Facteur VIII qui étaient elles-mêmes source d'immunodéficience - le facteur VIII était alors élaboré en faisant appel à partir de préparations de sang issus de milliers de donneurs. Ce problème était déjà connu avant la découverte du VIH. La mise en place de techniques de chauffage des produits sanguins, puis le mise en oeuvre de procédés "hautement purifiés" puis quasi-synthétiques ont permis de réduire considérablement le problème. Les hémophiles ont fait les frais du test dit VIH - comme ils étaient exposés à de multiples protéines, dont de multiples immunoglobulines (->anticorps) allogènes, ils avaient des concentrations élevées d'anticorps, et le résultat fut positif pour la majorité d'entre eux. Et ce sont aussi probablement les seuls à avoir tous été intégralement "dépistés", comme ils étaient bien identifiés. Et nul doute également que la cure d'AZT qui leur a ensuite été proposée a été la cause réelle du décès de la grande majorité d'entre eux. Le cas des hémophiles est à mon avis le volet le plus incohérent et le plus faible de la théorie rétrovirale du sida. De façon très étonnante, c'est pourtant ce volet dont on a le plus parlé, au moins un temps, ce qui ne lasse pas de m'étonner. Je te renvoie à ce message lumineux de Wallypat en 2006. Et si tu veux approfondir, ce long article de 1995, en anglais, du Perth Group.
  24. Salut Econoclaste, Merci pour ton message - et pour l'effort que tu as fait pour conserver autant que possible une langue claire et accessible, qui n'est pas l'apanage de tous les sociologues Je suis bien d'accord avec ton cheminement, qui exposent les écueils qui guettent les approches dissidentes de toute part (à dominante "sciences dures" ou "sciences humaines"), et je te rejoins entièrement sur tes conclusions qui appelle à un véritable dialogue sciences sociales / sciences dures, malgré la difficulté liée à l'éloignement traditionnel de ces deux cultures académiques. Ce point me parait capital, parce que comme je le lis en creux dans ton message, une approche du sida basée sur la seule sociologie critique et ignorant des enjeux scientifiques sera rapidement limitée, car elle ne pourra cerner avec justesse où résident les failles de la construction de l'objet scientifique, les failles dans l'articulation entre la constatation des phénomènes scientifiques et la conceptualisation qu'en font les chercheurs - ici les défaillances dans la construction de l'objet "sida" d'abord (le regroupement des différentes maladies), mais aussi de toutes ses composantes (CD4 et système immunitaire, charge virale, ARV....) qui compose la vision orthodoxe du sida. Je vais prendre un exemple pour essayer d'être plus parlant. Si le petit monde du sida forme un milieu relativement fermé au sein de la recherche médicale (il y a les spécialistes du supposé "VIH" et les autres), il y a des zones beaucoup plus poreuses, notamment ce qui a trait à la recherche fondamentale sur le système immunitaire, qui ne se cantonne pas aux seules recherches sur le VIH, et qui ouvre d'autres voies que la recherche "VIH" n'avait pas voulu explorer - un vrai facteur potentiel de désordre intéressant à explorer. Ainsi comme l'a bien montré Heinrich Kremer et comme l'a approfondi Cheminot, la découverte des propriétés biologiques et chimiques du NO, qui ne provient pas du tout de la recherche sur le VIH, a permis d'approfondir considérablement la connaissance du système immunitaire - et de la biologie en général. Pourtant la recherche orthodoxe sur le VIH ne s'en est emparé que très timidement, là où d'autres secteurs moins polémiques, sur les maladies auto-immunes (type polyarthrite), où les CD4 jouent aussi souvent un rôle crucial, ou encore sur les maladies neurodégénératives (Alzheimer...), s'en sont emparés, et aboutissant à des réflexions qui ne sont parfois pas très éloignées de celles des dissidents (ainsi du rôle des peroxynitrites dans le développement de la maladie d'Alzheimer, des interrogations sur la prise d'antioxydants pour la prévenir... et on sait que certaines maladies neurologiques - toxoplasmose, démence - ont aussi été très vite associées à l'objet sida). Et là, il faut à mon avis une connaissance intime du terrain (donc des enquêtes avec les chercheurs) pour identifier là où sont les véritables blocages, sans quoi on risque de ne pas aller plus loin que le procès d'intention, qui n'est que de peu d'utilité pour les malades comme pour ceux qui veulent éviter de le devenir. Est-ce un blocage d'ordre scientifique, une voie qui ne se serait pas révélée féconde ? Est-ce lié à la construction de l'objet sida et aux idées préconçues que s'en font les chercheurs - une sorte de blocage mental ? Est-ce une combinaison des deux, ou autre chose ? Seule une enquête auprès des chercheurs, mais éclairée d'une connaissance précise des enjeux scientifiques, serait à mon avis susceptibles d'en savoir davantage, et de nous éclairer. Si la démarche du Perth Group est parfois mal perçue de certains dissidents, et ce en dépit de leur apport théorique considérable et inégalé, c'est sans doute aussi, parce qu'ils ont toujours essayé de rester sur ce chemin étroit, malcommode, où ils se limitent à ce qu'ils pouvaient raisonnablement vérifier et recouper, provenant comme tu l'indiques de sources essentiellement orthodoxes. Comme ils n'ont pas eu les moyens d'exécuter les expériences et les études qui auraient pu confirmer sans ambiguïté leurs hypothèses (compte tenu des attaques en règles qu'ils sont subi de toute part, et du relatif isolement qui en a résulté), leur position pouvait paraître plus fragile, et la déconstruction de l'objet sida a pu paraître plus limitée. Mais au moins ont-ils évité les procès d'intention menés par d'autres dissidents, en particulier dans la mouvance de Rethinking Aids, qui en minimisant la signification du test VIH, en refusant en bloc tout apport des médicaments ARV quels soient les molécules et les situations des malades, se sont discrédités de la masse des malades, comme des chercheurs, et ont construit, comme tu l'indiques bien, leur cathédrale hétérodoxe miniature, aussi belle que vide. Cela ne semble pas leur déplaire tout à fait, car ceux-ci ne cherchent d'ailleurs qu'épisodiquement à confirmer empiriquement leurs hypothèses, et quand ils le font, comme Ruggiero, c'est en faisant le grand écart entre la science orthodoxe (le VIH existe...) et des positions plus singulières (... mais le GcMAF peut l'éradiquer), qui n'arrivent à se rejoindre qu'en balançant toute cohérence scientifique par dessus bord, parce que l'important n'est sans doute pas la cohérence scientifique, mais plutôt d'être vu et reconnu dans une posture non orthodoxe. C'est aussi la limite de nos discussions ici, parce que sans les moyens considérables nécessaires à l'exécution de véritables expériences, qui seules serait de nature, in fine, à confirmer ou infirmer nos différentes hypothèses, et même si l'apport des témoignages éclairés de chacun constitue une somme irremplaçable, il est rigoureusement impossible de se passer des sources orthodoxes, et des biais généralement nombreux qui résultent de ses propres présupposés. En tout cas merci pour ton message stimulant.
  25. @ Jerman La réponse est dans la question qu'ils posent au départ de ce texte. Tu n'as toujours pas répondu à une de mes questions essentielles : - Si tu ne crois pas en la science, par quoi faut-il la remplacer ? Sur quoi faut-il se baser ? Et au fait quelques questions annexes, désolé c'est toujours les mêmes, mais j'attends toujours tes réponses : - Est-ce que des gays ont développé des maladies rares au début des années 80 ? - Pourquoi est-ce que seuls les gays ou presque ont des tests positifs en Europe occidentale et en Amérique du Nord ?
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