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Jibrail

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Tout ce qui a été posté par Jibrail

  1. Une micro-étude (25 patients sur 8 semaines) présentée à la conférence orthodoxe de Vienne cet été tend à confirmer l'intérêt des antioxydants pour réduire la toxicité mitochondriale des traitements antirétroviraux (toxicité qui n'est plus à démontrer et qui ne se répare pas vraiment, l'ADN des mitochondries étant beaucoup plus vulnérables au stress oxydatif par rapport à l'ADN des cellules). Les marqueurs utilisés pour mesurer la toxicité mitochondriale était significativement meilleure dans le groupe qui prenait des antioxydants par rapport au groupe placebo. Ce n'est pas une surprise mais c'est toujours agréable de la voir confirmer in vivo. Ils prenaient une pilule unique contenant : - Complexe de vitamines B - Vitamines C et E - Sélénium - Zinc - Acide alpha-lipoïque - N-Acétylcystéine Malheureusement les dosages précis ne sont pas mentionnés.
  2. Un autre lien, avec une liste de marqueurs en complément de celui de Rebayima, avec notamment le SOD (Superoxyde dismutase), dont j'ai l'impression qu'il est absent du bilan du Dr Brack. De façon plus "exotique" : je n'ai percuté que très récemment, mais la nitrotyrosine (plus exactement la 3-nitrotyrosine) semble un des meilleurs indicateurs, puisque il est considéré comme le principal marqueur du stress oxydatif liés au péroxynitrites, et il est utilisé comme tel dans des centaines d'étude étudiant son impact dans de nombreuses pathologies (diabète, maladies cardio-vasculaires, maladies neuro-dégénératives), mais encore très peu pour le supposé VIH... Une page un peu complexe mais en français ici. Ce marqueur est très utilisé dans la recherche, mais je doute qu'elle soit utilisée dans des pratiques cliniques habituelles.
  3. @ Jardinier Je vais être au regret de te contredire : non, l'AAPS, surtout en relisant Wikipédia, ce n'est pas (très) compliqué. C'est une association de médecin qui s'est fondée en 1943, contre le premier projet de loi visant à instaurer une forme d'accès universel aux soins aux US dans le contexte de la 2ème guerre mondiale.Elle n'a jamais eu d'autre objectif majeur que celui-ci, et en toute logique se déchaîne contre le projet d'assurance-maladie d'Obama, quels que soient les qualités ou défauts de ce projet. Bien sûr, elle va se dire opposé aux grands groupes pharmaceutiques, parce que par idéologie elle est opposée à tout groupe collectif, mais elle se garde bien de construire une alternative. C'est une association politique, purement idéologique, et je ne suis pas contre les associations politiques. Mais déjà je ne suis pas de ce bord-là, et surtout je n'aime pas quand elles se font passer pour des associations scientifiques. Car c'est bien là que réside le problème. Parce qu'éditée par une association de médecins, la revue peut passer de loin pour une revue scientifique. Mais c'est une revue politique; le contenu scientifique, ne sert que de caution, d'habillage à un contenu politique qui crève les yeux. Le contenu scientifique est là pour entretenir la confusion. Ils n'en ont rien à faire des patients, et encore moins des séropositifs (noirs, homos, toxicos, tout ce qu'ils haïssent). Pour ma part, j'apprécierai que la dissidence du sida ait d'autres rôles que de servir de caution scientifique à une association de médecins d'extrême-droite. Et je ne peux pas croire que des Nord-Américains anglophones ne puissent le ressentir, en lisant ne serait-ce qu'un exemplaire de cette revue. Défendre des théories alternatives au VIH amènent qu'on le veuille ou non à remettre en cause les autorités médicales, les grands groupes pharmaceutiques, les gouvernements. OK. Mais il y a plusieurs moyens de le faire. Je reste persuadé que la plupart des "orthodoxes" sont de bonne foi et je crois comme eux à la validité des méthodes scientifiques (même si j'estime qu'eux-même les dévoient parfois). Alors on a le choix : certains préfèrent hurler avec les loups, au risque de se faire finalement dévorer par eux. @ Brume Eleni Papadopulos, la principale théoricienne du PG, n'est plus très jeune, visiblement, même si son âge n'est pas connu. Il y a quelque chose comme un dernier baroud d'honneur, l'envie de balancer toutes ses cartouches parce que l'on sait qu'il est trop tard, qu'on a échoué et qu'il n'y aura plus d'autres combats après celui-là. Bien sûr, cela ressemble au chant du cygne. Et bien sûr, c'est toujours triste à en chialer.
  4. Voilà Rethinking Aids persiste et signe, c'est maintenant au tour de Etienne de Harven de signer un papier dans la revue de l'AAPS. La presse américaine n'est d'ailleurs pas dupe de ce curieux positionnement idéologique, comme en témoigne cet article (en anglais), qui précise bien : "Ce journal est publiée par une organisation médicale conservatrice, l'AAPS. Ce groupe appuie les principes des groupes "Tea Party" et affirme, de façon, controversée, que le président américain Barack Obama aurait gagné des voix en utilisant une "forme masquée d'hypnose" mise au point par un docteur américain". ["The jour­nal is pub­lished by right-wing med­i­cal or­gan­iz­a­tion, the As­socia­t­ion of Amer­i­can Physi­cians and Sur­geons. The group has al­so pro­mo­ted “Tea Party” prin­ci­ples and contro­versially claimed that U.S. Pres­ident Barack Obama may have won over vot­ers us­ing “a co­vert form of hyp­no­sis” pi­o­neered by an Amer­i­can doc­tor."] Vous avez peut-être entendu parler dans la presse de ces groupes "Tea Party" d'américains ultra-conservateurs qui se déchaînent contre Obama, sa réforme de l'assurance-maladie, l'accuse d'être un communiste, de faire du prosélytisme islamique caché et en bref, d'être anti-américain et d'autant plus qu'il n'est pas blanc. Maintenant que la dissidence américaine du sida est associée clairement à ces illuminés, fachos en herbe, bravo, super. Mais pour une fois, la forme et le fond vont bien ensemble : l'article publié par de Harven ne fait pas avancer la réflexion d'un iota par rapport à, disons, le début des années 90. Il est expéditif et de mauvaise foi sur les multithérapies, nous ressert la sauce duesbergienne sur les rétrovirus endogènes, cite pour la millième fois l'étude Padian... Au secours.
  5. Nouveau problème pour Worobey et les historiens du virus : voilà maintenant que sur une île située au large du Cameroun, et dont on estime qu'elle s'est détachée du continent il y a environ 10.000 ans, les singes sont tout aussi porteurs du "SIV", le "virus d'immunodéficience simien", que les orthodoxes estiment être à l'origine du supposé "VIH" (transmis à l'homme par morsure de singes). Et le hic, c'est que d'après sa nouvelle étude, les différences génétiques entre les SIV des singes de l'île et le SIV des singes du continent seraient bien plus limitée que ce qu'il imaginait. Ce qui laisserait penser que le "SIV" existe depuis au moins 10.000 ans, et d'après eux aux moins 30.000 ans ; et que les hommes y sont exposés depuis aussi longtemps... Peu à l'aise avec les dates d'apparition du supposé rétrovirus, qu'il décale sans cesse (voir plus haut sur ce fil), mais jamais en retard d'une spéculation, Worobey enchaîne à partir de sa dernière découverte : "Le VIH est étrange, car toutes les autres espèces de virus de l'immunodéficience provoque une mortalité beaucoup plus faible chez les singes qu'ils infectent. [...] De ce fait, si le VIS était apparu relativement récemment comme on le pensait avant, on pouvait alors en déduire qu'il perdrait sa virulence au cours d'une période plus brève. [...] Mais les résultats de nos analyses génétiques indiquent le contraire ce qui, appliqué au VIH, signifie qu'il va rester virulent très longtemps." Le coauteur de l'étude, Preston Marx, fait preuve d'un plus de prudence, mais peine à ne pas s'enfoncer dans les sables mouvants du temps : " Cette étude soulève aussi des questions quant à l'origine du VIH dont les scientifiques pensent qu'il a évolué à partir du VIS. Si les humains ont été exposés à des singes infectés avec le VIS pendant probablement des dizaines de milliers d'années en Afrique, pourquoi l'épidémie de VIH n'a-t-elle commencé qu'au XXe siècle? [...] Il s'est passé quelque chose au siècle dernier pour changer ce rétrovirus relativement inoffensif en un pathogène d'une plus grande virulence capable de déclencher l'épidémie. [...] Nous ignorons le déclencheur de cette virulence mais il y en a eu un". Si je résume bien, les singes trimballent le SIV, ce supposé rétrovirus simien, où qu'ils soient, d'où qu'ils viennent, depuis des dizaines de milliers d'années, et sans que cela leur fasse même l'effet d'une bronchite. Le premier (la première) qui dit que le problème se situe peut-être ailleurs, et qu'on peut maintenant arrêter de tripoter les vagins des guenons pour tester des gels microbicides qui ne marchent que sur elles et jamais chez les humains (cf un nouvel et énième échec) gagne un point "mauvais esprit". Mais bon, pas question pour l'orthodoxie de lâcher la grappe au singe, seul fondement "historique" susceptible de crédibiliser l'hypothèse rétrovirale pour qui ne veut pas y regarder de trop près.
  6. Salut Redstar, Quelques réactions par rapport à ton message, mais je n'ai pas pu creusé plus que ça. - Sur l'Efavirenz les troubles mentaux (dépression, cauchemars, etc...) sont très fréquents, et toujours à surveiller. - Sur la Stavudine, comme je l'ai dit dans mon message précédent, c'est insensé qu'on en prescrive encore (mais c'est un médicament ancien, dont le brevet est expiré, donc moins cher). Même l'OMS le déconseille formellement : le Wikipedia anglophone cite cette page de l'OMS qui déconseille toute utilisation de la stavudine,en raison de ses effets secondaires à long terme, irréversibles. [WHO also recommends that countries phase out the use of Stavudine, or d4T, because of its long-term, irreversible side-effects. Stavudine is still widely used in first-line therapy in developing countries due to its low cost and widespread availability. Zidovudine (AZT) or Tenofovir (TDF) are recommended as less toxic and equally effective alternatives.] Comme par hasard, je m'aperçois que ces recommandations de l'OMS datent de novembre 2009, alors que la toxicité de la stavudine est bien connue depuis longtemps (elle a été mise sur le marché en 1994). Mais bon, comme par hasard (il y a beaucoup de "hasard" avec le VIH), le brevet a expiré aux États-Unis en... mai 2008. Il aurait surtout pas fallu la déconseiller avant. Par ailleurs, si ton amie a été testé au Gabon, je n'ai pas percuté tout de suite mais il faut dire et redire qu'au Gabon comme dans les autres pays d'Afrique, le standard des tests n'est pas celui des pays dits développés, et notamment en général, il n'y a pas de test de confirmation "Western Blot". La plupart du temps, seuls des tests rapides sont utilisés. Si tu es déjà un peu familier, à lire le forum, avec la problématique des tests, tu peux lire cet article de 2005, relativement technique, sur les méthodes utilisées pour le dépistage du supposé VIH justement au Gabon, trouvé par hasard sur le net. On y voit notamment que les tests rapides ne détectent (via les anticorps) chacun que deux protéines associées au VIH,que seules trois en tout sont testées par l'ensemble des tests (la p24, la gp41, la gp 160), à laquelle s'ajoute la seule gp36 pour le VIH-2. En France, le test de confirmation (Western Blot) porte non sur deux protéines, mais sur dix. Et pour que la séropositivé soit confirmée, il faut des réactions positives pour au moins 3 protéines...(voir ce schéma qui récapitule les différents critères selon les pays. Christine Katlama, notre grande médecin (orthodoxe) du VIH ne dit pas autre chose dans un de ses ouvrages en 2008 (voir la page 10 où elle explique le Western Blot). Sur la nivaquine (chloroquine), je n'ai pas trouvé grand chose de convainquant pour l'instant.
  7. Pour ma part, je n'irai malheureusement pas aussi vite. Les molécules contenues dans Kaletra et Truvada peuvent provoquer comme les autres des effets secondaires, mais ne sont pas aussi toxiques que la névirapine (Viramune), la didanosine (Videx) ou la stavudine (Zerit) par exemple, qui au moins pour les deux dernières ne sont d'ailleurs presque plus prescrites. C'est un mélange de molécules qui semblent "bénéfiques" (l'Emtricibatine, que l'on retrouve systématiquement, elle ou sa jumelle la lamivudine, dans toutes les multithérapies, et qui l'une comme l'autre ont des effets secondaires limités), avec d'autres molécules qui semblent plus discutables (Tenofovir et Lopinavir). Mais si, pour les personnes en bonne santé, l'utilité de prendre ces médocs n'est pas forcément évidente - une partie de l'orthodoxie s'est d'ailleurs longtemps questionné, même si elle était sous l'influence pesante des labos, en revanche pour celles qui vont moins bien et développent ce qui ressemblent à des maladies opportunistes, certaines ont connues des améliorations spectaculaires grâce à une partie au moins de ces médocs. Et sans que ce soit forcément lié à une activité antirétrovirale comme le prétend l'orthodoxie (comme par hasard, la lamivudine améliore aussi la santé des patients qui ont une hépatite B, et comme par hasard c'est le seul des médicaments contre le supposé "VIH" à le faire aussi, allez savoir pourquoi). Cela ne veut pas forcément dire que les molécules "bénéfiques " sont des molécules miracles, et encore moins, dans l'absolu, de la meilleure chose à prendre parmi tout ce qui existe sur cette planète, mais comme l'orthodoxie refuse de tester des molécules antioxydantes plus classiques, ou d'autres molécules alternatives, on est privé de tout moyen sérieux de comparaison avec d'autres choses. Dans cette situation absurde mais dans laquelle nous somme empêtrés, dire de tous les médicaments dits antirétroviraux qu'ils sont juste dangereux, quels qu'ils soient, me semble réducteur.
  8. Le rapport Yeni 2010 vient de sortir dans la foulée de la conférence de Vienne : il s'agit du rapport bisannuel commandé par le Ministère de la Santé qui établit les recommandations sur les traitements des personnes "atteintes par le VIH". Au détour du chapitre sur la transmission mère-enfant, page 160, il confirme l'intuition de beaucoup d'entre nous sur le fait que la plupart des femmes séropositives en France sont d'origine africaines : "Le nombre d'inclusions dans l'Enquête Périnatale Française, cohorte prospective promues par l'ANRS est de plus de 1.000 par an et, estimant qu'elle rassemble près de 70% des accouchements de femmes infectées par le VIH, il y aurait 1500 accouchements par an. Cela correspond à une séroprévalence en France de l'ordre de 2 p 1000 chez les femmes qui accouchent. Dans l'EPF, un tiers des naissances enregistrées surviennent chez les femmes qui ont déjà accouché une fois ou plus depuis qu'elles connaissent leur séropositivité VIH. La plupart des femmes ont été contaminées par voie hétérosexuelle, et les deux tiers sont originaires d'Afrique subsaharienne". Tests, foutus tests... et cela ne les dérange même pas d'écrire ça...
  9. Je n'ai pas l'impression que "tous les homosexuels savaient tout" dès la fin des années 80. Ou alors cela été balayé par les décès liés à l'AZT ou le succès des multithérapies, parce que dans les années 90, tous ceux que j'ai rencontrés ne savaient plutôt rien, et moi avec. On pouvait ressentir plus ou moins consciemment qu'il y avait des trucs pas très clairs, mais ça ne s'exprimait pas clairement. Je ne sais pas non plus s'il faut faire la "part des choses entre les homosexuels" : il s'agit d'un groupe très hétérogène qui n'a aucune existence propre, qui n'est pas organisé, qui n'a pas de véritable média, rassemblant tours les milieux sociaux et ayant des pratiques extrêmement variables d'un individu à l'autre. Sa caractéristique, c'est à mon avis précisément que l'homosexualité transcende par son hétérogénéité les clivages habituels entre les différentes classes de la société, tout en restant relativement invisible pour toutes les bonnes et les mauvaises raisons habituelles. Si le sida n'avait pas touché les homosexuels et seulement les Africains et les toxicomanes, et si parmi les homosexuels il n'avait touché que l'avant-garde, cela ne serait pas passé du tout de la même manière. Ce serait resté une maladie de pauvres, de marginalisés (on voit bien aujourd'hui que seuls les groupes à risques continuent à être touchés), ou à l'inverse une maladie d'artistes ne touchant pas les masses, dans tous les cas, une maladie confidentielle, sans enjeu particulier, qui n'aurait pas défrayé la chronique. C'est bien ce caractère "transversal" de l'homosexualité qui, en touchant à la fois l'avant-garde et les masses, a contribué à l'emballement politico-scientifique qui a conduit à cette tragédie historique qu'est le sida. Cette affaire Bettencourt nous dit vraiment tout de l'état de la société aujourd'hui !
  10. Christine Katlama a effectivement participé à de très nombreux essais thérapeutiques en France des antirétroviraux de deuxième génération (dans les années 90), mais je ne crois pas à l'époque de l'AZT, ni de l'étude Concorde. D'après le livre de Sébastien Dalgalarrondo, la course aux molécules, c'est le médecin français qui a conduit le plus grand nombre de ces essais durant la période considérée. Elle était plutôt partisane des essais "souples", "pragmatiques", c'est-à-dire pas en double aveugle contre placebo comme c'est généralement la norme dans les essais thérapeutiques. Par ailleurs tant qu'on est dans le people, François-Marie Banier est le compagnon de longue date de l'acteur Pascal Greggory, qui a laissé entendre lors d'interviews (par exemple celle-ci qu'il était d'une génération de rescapés et qu'ils avaient fait un certain nombre d'excès - bref, qu'effectivement ils ont connu ça de très près sans même parler d'eux personnellement. En tout cas, sans parler d'une collusion directe (sur l'AZT ou autres), cela montre bien dans le cas du sida la collusion particulière entre le monde de la recherche médicale et celui de l'argent, notamment par le biais des artistes (homos, souvent séropositifs) qui ont pu servir de pont entre les deux, et c'est fort probable que ce ne soit pas resté tout à fait sans conséquence sur le plan scientifique.
  11. La "18ème Conférence mondiale" sur le sida s'est déroulée cette semaine à Vienne… de quoi prendre la température de l’orthodoxie. Et d’après les réactions générales, elle est plutôt tiédasse. L'AFP écrit ainsi ce vendredi : « La 18e Conférence sur le sida s'achève sur un bilan en demi-teinte ». Comme chaque année, toujours le même bilan misérabiliste destiné à attirer des fonds toujours insuffisants – ce qui prend un tour assez piquant quand ce sont les « deux Bill » - Bill Gates et Bill Clinton, ces deux grands humanistes désintéressés, qui viennent à la tribune verser leur larme. Un peu plus intéressant, la « Déclaration de Vienne » de scientifiques appelant à une autre politique vis-à-vis des toxicomanes et l’arrêt de la « guerre contre la drogue », jugée inefficace, et de mieux lutter contre la toxicomanie. Ils prennent peur aussi de la forte progression de la séropositivité chez les toxicomanes en Russie et en Europe de l’Est (jusqu’à 70% des tocixomanes y seraient séropositifs). Notre chère ministre française Roselyne Bachelot en profite, d’après Libé, pour se faire une petite opération de communication. Tout ceci n’est pas faux, mais il est assez hallucinant que ce problème majeur de nos sociétés est abordée par le plus petit bout de la lorgnette (les échanges de seringue considérés comme source de transmission du « VIH »), alors que c’est bien la toxicomanie et la toxicité de ces drogues qui constitue le problème de santé majeur (et accessoirement la drogue est bien plus probablement que la seringue souillée elle-même, la cause de la séropositivité au test dit VIH). Mais au-delà des jérémiades et rodomontades habituelles, c’est sur le plan scientifique – sur les résultats de l’orthodoxie – que les choses devraient êtres les plus instructives. Et à moins que j’ai raté quelque chose (je n’y étais pas), ça inquiète, car c’est le calme plat. La principale nouveauté que rapporte la presse ne rassure pas à propos de l'orthodoxie : en témoigne sa dernière trouvaille : une étude de 2010, réalisée sur des femmes sud-africaines, portant sur un gel vaginal microbicide, qui serait efficace pour prévenir la transmission du "VIH". Et cela vaut la peine de s’y attarder. D'un point de vue orthodoxe, il y a déjà eu de nombreuses études sur l'efficacité de gels microbicides, qui tuerait le "VIH" avant qu'il ne pénètre dans le corps de l'hôte et ne l’infecte. L'objectif serait que les femmes puissent contrôler leur "prévention" sans dépendre de la bonne volonté du partenaire masculin d'enfiler un préservatif. C’est à partir de là que ça se gâte. Jusqu’ici, les études menées avaient été pour l’orthodoxie terriblement décevantes. L’étude rappelle en introduction que « dans les 20 dernières années, aucun des 11 essais portant sur 6 produits candidats n’ont démontrée une protection significative contre l’infection au VIH. » [Over the last 20 years of microbicide research, none of the 11 effectiveness trials of six candidate products have demonstrated meaningful protection against HIV infection] Par exemple en 2007, une étude portant sur un gel à base de sulfate de cellulose avait été suspendue car « les tests de la Phase III d’effectivité du Sulfate de cellulose, un microbicide expérimental, ont été suspendus sur la base de données préliminaires qui donnaient à penser que l’utilisation du SC pouvait en réalité accroître le risque de contracter le VIH. » Rebelote en 2008 : un gel produit à base d'algues le Carraguard, qui avait pourtant fonctionné chez les modèles animaux ( !) « s’était révélé inefficace à la fin de la phase III ». En effet, les chercheurs ont diagnostiqué 134 nouvelles infections parmi celles qui utilisaient le Carraguard et 151 parmi les autres —une différence pas assez élevée pour être jugée significative. Quelle différence alors pour ce nouvel gel qui enthousiasme les grandes pontes de l'orthodoxie : "Ce sera une des grandes nouvelles de Vienne" selon le Professeur Delfraissy, avec des "implications (...) énormes", selon Anthony Fauci ? Déjà la composition : il est à base de Tenofovir, déjà largement utilisé par voie orale dans les multithérapies, et s’avère un « microbicide » d’autant plus efficace que l’on a déjà évoqué ici le fait que sa structure chimique est très proche du glyphosate – c'est à dire du Round-Up... Ensuite, les résultats seraient nettement meilleurs : le gel serait plus efficace de 39% par rapport à un placebo. Traduction en chiffre : 38 femmes sur 445 avec le gel auraient été contaminées par le VIH, contre 60 femmes sur 444 avec un placebo. Ils serait encore plus efficace chez les femmes qu'ils l'utilisaient très régulièrement, ainsi que chez celles qui ont montré un meilleure niveau d'adhérence du gel sur les parois vaginales. Petit problème quand même : 40% des femmes auraient "un faible niveau d'adhérence". Mais bon, mauvaise langue comme je suis, je ne peux m’empêcher de voir rouge. Déjà 38 femmes sur 445 utilisant le gel ont été « contaminées » en 30 mois, soit près de 8% de séroconversion : cela démontre encore un très haut degré d’inefficacité ! Ensuite il faut déjà rapprocher ces chiffres « encourageants » de 38 contre 60 par rapport aux chiffres « décourageants » de 134 contre 151. C’est peut-être statistiquement significatif, mais on est quand même à quelques unités près, surtout quand on connaît la fiabilité des tests et plus encore ceux utilisés généralement en Afrique. Justement, à propos, comment sont testées ces jeunes femmes sud-africaines dans cette étude ? L'étude indique qu'ils utilisent deux tests rapides [Determine HIV 1/2 d'Abbott et Uni-Gold Recombigen® HIV test de Trinity Biotech]. Ce sont deux tests rapides, et comme il est dit dans House of Numbers : "on sait que plus rapide et moins cher veut dire plus fiable". Ainsi la notice de l'Uni-Gold Test de Trinity indique : "Uni-Gold™ Recombigen® HIV n'est pas approuvé pour tester à grande échelle les donneurs de sang, de plasma, de cellules ou de tissus". [uni-Gold™ Recombigen® HIV is not approved for use to screen donors of blood, plasma, cells or tissues] C'est donc qu'il est très fiable ? Rappelons qu’en France même si les tests rapides viennent d’être autorisés par le Ministère de la Santé, ils ne le sont que pour des usages limités et restreints, indiquant donc ouvertement que la règle doit rester celle en premier lieu de la pratique d’un test ELISA en bonne et due forme. S’il est positif, le test ELISA doit être répété une seconde fois, et s’il est à nouveau positif, un test de confirmation, de type « Western Blot » doit être réalisé (les bandelettes qui identifient individuellement chacun des anticorps aux protéines supposées du VIH). La procédure est semblable à ma connaissance dans la plupart des pays « riches ». Quel test de confirmation est utilisé pour confirmer la séropositivité des ces jeunes femmes sud africaines dans le cas de notre étude sur le gel microbicide ? Eh bien… une double mesure de charge virale. Oui oui. C’est écrit ainsi : “Pour les participantes avec des résultats discordants, indéterminés, ou positifs concordants, la possibilité de la séroconversion était établie par deux tests de PCR, à environ une semaine d’intervalle. » [Participants with concordantly positive, discordant or indeterminate results were assessed for possible seroconversion by two separate RNA polymerase chain reaction (PCR) (Roche Cobas Amplicor HIV-1 Monitor v1.5, Roche Diagnostics, Branchburg, New Jersey, USA) assays, about one week apart.] Et il ne donne même pas le niveau de charge virale retenu pour confirmer la séroconversion. Rappelons encore quelques éléments factuels : le test de charge virale (par PCR) est strictement interdit dans tous les « pays riches » pour diagnostiquer ou confirmer une séroconversion. Il est utilisé uniquement pour tester l’évolution supposée du virus chez les personnes dont la séropositivité est déjà confirmée par la procédure habituelle (ELISA puis Western Blot). En effet, la mesure de la charge virale manque notoirement de spécificité... Mais c'est pas grave : l'étude précise que les femmes sud-africaines devenues séropositives après ce marathon de tests (elles étaient testées chaque mois, soit jusqu'à 30 fois) ont gagné à un accès à une multithérapie antirétrovirale gratuite... si c'est pas beau la vie malgré tout... Alors avec de tels tests de diagnostics, le 38 contre 60… ça ne fait rêver que ceux qui ont besoin de continuer leur carrière dans l’orthodoxie du $ida. Les autres ont le droit de rester au moins aussi sceptiques qu'avant, et de continuer à se poser beaucoup de questions sur la façon dont on instrumentalise les femmes africaines. Ainsi même dans une étude à portée internationale, ils ne sont pas foutus de respecter les normes que l’orthodoxie avait initialement (et péniblement) mis au point. Et après, de ces études réalisées par-dessus la jambe on rédige de grandes recommandations internationales… Ce qui est toujours troublant, c'est que ces études ne sont font jamais n'importe où : Mondial ou pas, on est en Afrique du Sud. Pourquoi ne fait-on jamais ces études sur les « gels microbicides » dans les pays riches ? Qui voudrait tester, en France ou Canada, à titre individuel, un produit de prévention aussi notoirement inefficace ? Je vous laisse répondre à cette question !
  12. Soit, mais comme la betterave semble jouer un quasi premier rôle dans certains régimes alimentaires "anti-sida" (Tine van der Maas, entre autres), ça me semble en contradiction totale avec ce qu'on considère ici souvent, que trop de NO, passant par les peroxinitrites, pourrait être une bonne partie du "problème". Maintenant je ne dis pas que cet article de la BBC soit sacro-saint, il y a souvent de ce genre d'articles, contradictoires au besoin, et il est fort possible que moi je comprenne mal, c'est juste que ça me surprend. Oui, d'après M. Google ce ne serait d'ailleurs pas une découverte récente, on en parlait déjà par exemple dans cet article de 2008. Ce sont en fait les nitrates, ceux-là même qui sont dit polluer les eaux (en tant que résidus d'engrais). Ces nitrates seraient réduits en nitrites sous l'effet de bactéries de la salive, avant d'être utilisé pour la synthèse du NO, laquelle - c'est une de ses fonctions principales - permet de relâcher les parois de vaisseaux sanguins et des muscles lisses, et donc de faire chuter la pression artérielle. C'est l'effet pile. Petite remarque : c'est exactement l'effet, à plus haute intensité, des poppers (nitrites divers). Mais - c'est l'effet face - la surproduction de NO favorise la production de péroxynitrites eux-mêmes particulièrement toxiques pour les cellules (phénomène du stress oxydatif, en particulier lorsqu'il n'est pas contrebalancé par le glutathion), et notamment pour les CD4... Et c'est bien pour les mêmes raisons que les nitrates, ici vantés dans cet article pour leur effet positif sur la pression artérielle, sont incriminés dans la survenue de "méthéglobinémie, notamment chez les nourrissons, dans laquelle l'oxydation de l'hémoglobine par les nitrites (oxydants) empêchent l'hémoglobine de transporter l'oxygène dans le sang... Et Wikipedia indique que l'effet est identique pour les poppers... Pour revenir à ton interrogation : pour les régimes anti-sida, à première vue, il y a donc mieux que le jus de betterave (effet pro-oxydant des nitrates). Mais comme la betterave (comme d'autres fruits et légumes riches en nitrates) possèdent aussi de nombreux anti-oxydants, il est probable que d'éventuels effets négatifs soient largement contre-balancés, comme le suggère cet article. Donc a priori pas de panique (ouf). Mais on a bien raison de se poser la question
  13. "La féérie harmonique de la clairière", c'est aussi (pas seulement) celle de la maîtrise relative des hommes d'une partie de leur environnement, de la forêt débarrassée de ses loups et de ses prédateurs, de la forêt en partie défrichée pour qu'elle devienne pénétrable, accessible. Et je ne sais pas si la capacité qu'ont les hommes à apprécier "la féérie harmonique de la clairière" ne peut pas aussi tenir à cette "lutte pour la survie", à apprécier tout ce que cela a de fragile, de mortel, bref répit dans l'espace et le temps, épargné par les événements incontrôlés qui rythment le plus souvent la vie des hommes. Pour grandir, pour (sur)vivre, les hommes doivent aussi (pas seulement) "se battre" "contre" la "nature". Je suis désolé, survivre à chaque hiver, pour les femmes, survivre à chaque accouchement, cela nécessite un formidable déploiement d'intellectualisation de la part des hommes. Et c'est leur principale ressource, leur seule arme. Souvent, pour le meilleur ou pour le pire, les hommes se laissent dépasser, enivrer par les incroyables capacités de la pensée et cette "illusion" de toute puissance (qui n'est pas qu'une illusion parfois), et les emmènent vers des abimes qu'ils se créent eux-même... mais aussi vers des sommets de conscience et de sensibilité. C'est notre contradiction fondamentale, commune, peut-être indépassable, dans lequel on ne peut guère que s'aménager un équilibre précaire, mouvant, prêt à être emporté à la moindre bourrasque, mais avec lequel il faut composer, sans nier ni sa dépendance à son environnement, ni la nécessité de l'intellectualiser et de le théoriser pour atténuer cette dépendance, pour la rendre vivable et oserai-je, agréable. Attention, ni moi ni Brume (je pense) ne défendons en quoi que ce soit l'idéologie libérale ni l'idéal d'une lutte fratricide de tous contre tous, bien au contraire. Simplement, l'idée que la maladie n'est que le produit de la disharmonie entre l'homme et son environnement, et qu'il suffirait de s'éveiller à une spiritualité éclairée pour les résoudre, cela me paraît réducteur. Et l'idée qu'il faudrait bannir toute réflexion, intellectualisation basée sur la connaissance matérielle de notre environnement, de notre corps, pour y parvenir, me semble comme un contre-sens, à rebours de ce qui nous a permis d'arriver, de "survivre" jusqu'ici.
  14. Libre à chacun d'avoir ses opinions, et je ne partage pas la plupart des tiennes, c'est comme ça, et c'est pas très grave. Ce n'est pas non plus très grave que tu refuses toute nuance dans ton propos, et que tu te places dans des perspectives mythiques (un quelconque "équilibre millénaire", peut-être quand on n'était ni femme ni esclave, après tout). On ne va pas s'apprendre mutuellement comment regarder le monde, surtout à travers cette odieuse création de l'"intellectualisme" qu'est l'informatique. Je te remercierai juste à l'avenir, à titre personnel (je ne suis pas modérateur du forum), au respect de ce que l'on appelait dans le temps la nétiquette, en particulier d'éviter de dénigrer à longueur de messages, et sur un ton peu plaisant, ceux qui ont d'autres opinions que les tiennes, parce que rien que dans ce fil, les torrents de boues ("propagande éculée", "esclavage matérialiste", "idiotie", "complicité insidieuse", "secte", "borgne", "abrutis endormis qui tendent leur cul", etc...) n'ont pas coutume de produire les plus beaux diamants, bien au contraire.
  15. Il y a des générations qui ont aussi vu en la ville un formidable lieu de libération; des millions de ruraux qui ont fui la campagne, sa misère, son ordre social le plus souvent inique et abêtissant, ses travaux harassants, cette nature sans pitié qui en une nuit d'orage, en un vol de criquets, vous ruinent des mois de travail et vous condamne à la famine. Tous ceux là ont vu autre chose dans la ville qu'une suite rectiligne de constructions sans âmes, mais aussi un lieu de découverte, d'échanges, de rencontres, de connaissances. Peut-être parce qu'ils ont aussi lus, étudiés, et bien qu"esclave matérialiste", ils sont aussi capable de dépenser la pensée binaire, de trouver la nature à la fois belle et cruelle, la ville à la fois laide et humaine, ou même l'inverse; de profiter du confort matériel sans nier son caractère aliénant. Ils n'ont pas réponse à tout, et encore moins une réponse unique. C'est un des effets pervers de "l'intellectualisme", que d'autoriser ce genre de fantaisies intellectuelles.
  16. Jibrail

    SIDA SANS VIH

    Possible mais bien difficile à savoir. L'article indique un dysfonctionnement commun du "CXCR4" chez tous les patients. Mais les scientifiques ont l'air aussi à l'aise avec le fonctionnement du CXCR4 que des pingouins avec un Ipad. D'habitude, ils associaient plutôt une surexpression de ce CXCR4 (genre de site récepteur, pour les celulles, de signaux biochimiques venus de plus loin) sur la membrane des cellules, avec l'aggravation des indicateurs virologiques (CD4...). Dans le cas présent, c'est plutôt l'inverse (ces patients souffrant de lymphocytopénie voient migrer leur CXCR4 de la surface vers l'intérieur). Les conséquences seraient cependant grosso modo les mêmes (maladies opportunistes lorsque les CD4 sont très faibles). D'après ce que j'ai pu lire, ce serait quand même un mode de régulation capital du système immunitaire, régulant (on ne sait pas très bien comment) le développement ou l'apoptose (mort programmée) des CD4, et leur migration dans tous le corps en particulier vers les ganglions lymphatiques. Il serait donc pas étonnant qu'un dysfonctionnement de ce CXCR4 aient vite des conséquences sur le nombre de CD4 et sur leur localisation. Les orthodoxes disent que c'est par là que le virus rentrerait dans la cellule, et cela engendrerait aussi leur apoptose (mort programmée). J'ai le sentiment qu'on a pas forcément besoin de virus pour qu'un dysfonctionnement (d'ordre chimique ou autres) engendre un mauvais signal au CD4 et que celui-ci se suicide par apoptose. L'article ne précise pas un profil particulier de ces patients, en particulier au niveau génétique, qui ferait une différence avec les séropositifs, pour répondre à ta question (si les séropositifs sont des lymphocytopénique idiopathiques qui s'ignorent ou pas).
  17. Bon, super, j'espère que tu pourras en savoir plus Je t'envois bientôt quelques références d'études récentes sur l'AZT pour voir que ce n'est pas que du "charlatanisme" ! Je ne sais pas si tu as déjà lu le long et touffu mais instructif "rapport Yeni", et surtout le chapitre dénommé " infection par le VIH et procréation". Ce rapport sert de base pour définir les recommandations aux médecins. C'est la référence nationale. Il y a peut-être quelques arguments que tu peux renvoyer dans la figure de tes médecins. On y lit notamment en introduction qu'effectivement, même avec de bons indicateurs "virologiques" (CD 4 et charge virale), l'usage de multithérapies est conseillé pour prévenir la transmission mère-enfant : "Chez une femme qui ne nécessite pas encore de traitement au long cours, le traitement antirétroviral est toujours nécessaire pour la prévention de la transmission mère-enfant (TME). Lorsqu’un traitement est nécessaire pour sa propre santé, il doit être optimal, selon les mêmes règles qu’en dehors de la grossesse. Actuellement en France, l’indication du traitement chez la femme enceinte est la prévention de la TME dans presque la moitié des cas. Depuis quelques années, un large consensus est établi pour utiliser les multithérapies, quelque soit l’état immuno-virologique de la femme. Cette utilisation est justifiée par les données montrant d’une part que la charge virale plasmatique maternelle est le paramètre le plus significativement lié au risque de TME, et d’autre part que l’obtention d’un taux indétectable est un moyen efficace de prévention de la TME. Aujourd’hui, la plupart des femmes enceintes infectées par le VIH en France reçoivent des multithérapies." Néanmoins, les risques de toxicité ne sont pas niés. Je te laisse lire attentivement les développements dans les chapitres "Toxicité pour la mère" et "Toxicité pour l'enfant". Ces deux chapitres te permettent déjà de refuser tout traitement par Stavudine, Nevirapine et Abacavir, ce qui est déjà bien car ce sont deux produits bien toxiques parmi ceux utilisés en multithérapie, ainsi que par Efavirenz et Tenofovir. "Toutefois, le choix parmi les différentes options envisageables n’est pas simple, car la plupart des données disponibles sont issues d’études d’observation et manquent soit de puissance soit de recul pour conclure quant au bénéfice/risque du traitement. Le choix des molécules antirétrovirales et le choix du moment de leur introduction durant la grossesse doit avoir pour but de prévenir le mieux possible la TME, tout en limitant les risques de résistance et de toxicité pour la mère et pour l’enfant." Un point important pour eux, c'est effectivement, la charge virale, un indicateur plus important que la prise de la multithérapie selon eux. En même temps, cela montre que la multithérapie ne sert pas à grand chose et qu'il se passe autre choses sur ces questions de TME (transmission mère-enfant). La dernière phrase de l'extrait ci-dessous est à ce titre confondante : "'(...)entre 1997 et 2004, bien que la proportion de femmes traitées par multithérapie pendant la grossesse ait augmenté de 2 % à 77 %, le taux de TME n’ait pas diminué de façon significative." Pourquoi en prendre alors ??? "Ces données confirment l’importance pronostique de la charge virale plasmatique à l’accouchement chez les femmes traitées. Le taux de TME est de 0,6 % pour une concentration d’ARN VIH-1 < 1000 copies/ml (0,3 % lorsqu’il est < 50 copies/ml), 1,5 % pour un ARN VIH entre 1000 et 10000, et 7,3 % lorsque l’ARN VIH dépasse 10000 copies/ml. Néanmoins, il n’existe pas de seuil en dessous duquel le risque est nul. Le niveau de charge virale apparaît comme un facteur plus prédictif que le type de traitement. En l’absence d’essai thérapeutique contrôlé, il est difficile de déterminer l’efficacité relative des différents types de traitement antirétroviral. Le taux de TME observé est équivalent que la mère ait reçue une trithérapie incluant un IP, une bithérapie par la zidovudine et la lamivudine ou une monothérapie de zidovudine. Cela ne signifie pas que les mono et bithérapies sont aussi efficaces que les multithérapies, mais seulement qu’elles ont été prescrites chez des femmes à plus faible risque de TME. A l’inverse, certaines femmes ayant une prescription de multithérapie conservent néanmoins une charge virale élevée. Il semble s’agir plus de défauts d’observance que d’échecs thérapeutiques. Cela explique qu’entre 1997 et 2004, bien que la proportion de femmes traitées par multithérapie pendant la grossesse ait augmenté de 2 % à 77 %, le taux de TME n’ait pas diminué de façon significative." Par contre il est bien fait mention de perfusions d'AZT (zidovudine), pendant l'accouchement, notamment s'il n'y a pas eu traitement avant. Ils précisent néanmoins que lorsque la charge virale est faible, le bénéfice n'est pas évident. "Prophylaxie pendant l’accouchement La perfusion de zidovudine est toujours recommandée, car les données récentes de l’EPF confirment l’effet préventif de cette perfusion lorsque la charge virale à l’accouchement est élevée (> 10 000 copies/ml). En revanche, il n’a pas été possible de démontrer l’impact de la zidovudine pendant l’accouchement lorsque la charge virale est contrôlée, ce qui donne lieu à une incertitude sur son rapport bénéfice/risque chez une mère traitée efficacement avec charge virale indétectable. La posologie est une dose de charge de 2 mg/kg en 1 heure, puis une dose d’entretien de 1 mg/kg/h jusqu’au clampage du cordon pendant toute la durée du travail ou de la césarienne, selon les modalités de l’essai princeps ACTG076/ANRS024. Le débit peut être accéléré en cas d’urgence. La seule contre-indication est l’antécédent d’intolérance grave."
  18. Oui, exactement ! Ce qui est remarquable à Madagascar est la très faible prévalence au test dit VIH (0,1% des adultes entre 15 et 49 ans selon la très orthodoxe ONUSIDA, ce qui est totalement insignifiant, contre 5 à 15% dans les quasi-totalité des autres pays d'Afrique noire (voir cette carte). C'est bien que tu précises que le sida ne les intéresse pas, et heureusement puisqu'il n'existe quasiment pas ! Pourtant, le pays est aussi pauvre, voire encore plus pauvre que les autres pays d'Afrique, il est aussi touché par les maladies tropicales que les autres, paludisme en tête. Et les autres MST comme la syphilis sont très répandues (voir cet article). Mais comme tu l'indiques, les habitants de Madagascar sont issus à la fois d'Africains de l'Est et d'Asiatiques (de Malaisie), et leur patrimoine génétique serait ainsi réparti à 50/50 entre Afrique et Asie. La langue malgache est d'ailleurs cousine du Malais et appartient à la même famille linguistique, même s'il y a plus de 7.000 km (!) entre les deux. Et si les Malagches ne réagissent pas aux tests du VIH (Elisa et Western Blot), c'est bien parce que comme l'indiquait Cheminot, et comme cela semble être scientifiquement démontré, le test du VIH a été élaboré sur des blancs (les premiers gays américains et européens touchés au début des années 80) et réagit d'une façon tout à fait différente chez les populations d'origine africaine (avec une très forte réactivité) et chez les Asiatiques (où la réactivité est vraisemblablement plus faible : aucun pays n'est véritablement touché à l'exception de la Thaïlande; à peine 0,1% de séropositifs par exemple au Japon, moins de 15.000 soit 4 fois moins qu'en France pour 2 fois plus de population !).
  19. Bonjour Chloé, As-tu déjà contacté cette association ? Je ne connais pas spécialement mais je vais essayer de me renseigner au cours des prochains jours. Bon courage
  20. Merci pour ce lien, Brume. Je l'avais vu auparavant puis je m'en suis détaché au moment où j'ai vu les prix : 160€ pour un jour, 280€ les deux jours ! Cela a un peu douché mon intérêt. Il s'agit essentiellement du staff de Rethinking Aids qui fait sa conférence. J'aimerais bien leur poser quelques questions, mais vu ces prix...
  21. Oui, le greffé de Berlin est apparemment devenu séronégatif. En témoigne cette article du NEJM publiée l'an dernier sur son cas, et plus particulièrement ce graphique, qui montre l'évolution de sa réponse au Western Blot avant et 625 jours après sa transplantation de moelle (pour cause de leucémie). Au Western Blot, la réaction est devenue négative pour 3 des 5 protéines du VIH pour lequel il était positif, ce qui équivaut à un test négatif dans la plupart des pays (en général, au moins 3 bandes sont nécessaires). Sa charge virale est restée indétectable (elle l'était déjà peu avant la greffe suite à un traitement liées à des multithérapie "antirétrovirale" et à au traitement immunosuppresseur préalable à la greffe), son taux de CD4 s'est progressivement rétabli. Cette "guérison" est attribuée à la modification du co-récepteur "CCR5", qui selon la théorie orthodoxe, est utilisée par le supposé VIH pour infecter les cellules du système immunitaire. La moelle du donneur était en effet porteur de la modification génétique rare avec absence du CCR5. Je m'interroge cependant sur le rôle de la suppression du système immunitaire liée à la transplantation de moelle : en effet, pour cette opération, le système immunitaire est littéralement anéanti par chimiothérapie avant d'être progressivement reconstitué à partir de celui du donneur (de sa moelle). D'après l'article, d'autres transplantations de moelle chez des séropositifs (mais sans la modif CCR5) n'avait pas conduit à une semblable guérison. Cet article en français du site canadien CATIE remet cependant les pendules à l'heure par rapport à cette technique de transplantation de moelle toujours très périlleuse.
  22. Oui visiblement il y a un petit problème... Ton message a littéralement éteint (!) une discussion jusque là très animée. Cela dépasse les considérations personnelles pour poser un vrai problème de fond... Visiblement, les "dissidents" semblent presque aussi prisonniers que les "orthodoxes" des termes du débat érigés au départ (les uns par Gallo/Montagnier, les autres par Duesberg). Ainsi Lauritsen qui en remet une couche sur Duesberg comme il y a quinze ans, comme si rien ne s'était passé depuis, tout comme de nombreuses autres interventions dans cette discussion, qui rabâchent, rabâchent; Anthony Brink qui règle ses comptes avec Rethinking Aids en tirant dans le tas... Si c'est parce qu'on est arrivé plus tard dans ce débat qu'on arrive à élaborer un autre point de vue, alors il nous faut trouver des interlocuteurs de la même génération. Je crois que tu poses une bonne question : ce qui m'affliges toujours dans ce genre de débat, c'est que notamment de la part des membres de Rethinking Aids (Lauritsen, Maniotis, etc...), c'est qu'ils crient à la censure sur la liberté d'expression (alors que sur Internet, franchement...), ils crient au loup (pêle-mêle Big Pharma, nazis, génocides, etc... beaucoup de points Goldwyn), avec une très grande naïveté politique (cela peut paraître un peu méprisant de ma part,mais tant pis), alors que le débat n'est pas là. Le débat porte sur les arguments scientifiques. Et après, quand on aura avancé, on pourra creuser plus loin les responsabilités politiques. Mais les arguments scientifiques de Duesberg, qui font l'objet de cette discussion, sont en partie éculés (on en a déjà souvent discutés)... Quand ils sont mis devant cette contradiction, au lieu d'affûter leurs arguments, une partie des dissidents crient à la censure. Mais ce tout de passe-passe crève tellement les yeux que ça les décrédibilise durablement. Et d'ailleurs, quand Cheminot apporte son argument scientifique, prouvant l'absence de censure, la discussion s'éteint. Visiblement, il y certains dissidents que la science n'intéresse plus.
  23. Une nouvelle méta-étude (compilations de plusieurs études), publiée en mars 2010, le confirme. 21 études ont été analysées, avec un total de 347.000 (!) patients suivis sur une durée comprise entre 5 et 23 ans, avec 11.000 cas de maladies cardiovasculaires ou coronariennes. Les auteurs de cette méta-étude résument ainsi (seul le résumé est libre d'accès, l'article entier est payant): Résultats : "La prise de graisses saturées n'a pas été associée avec une augmentation de risques de maladies coronariennes, d'attaques ou de maladies cardio-vasculaires. (...) Les considérations d'âge, de sexe ou la qualité des études n'ont pas eu d'incidence sur les résultats." Conclusion : "Une méta-analyse d'études épidémiologiques prospectives a montré qu'il n'y avait pas de preuve significative pour conclure que les régimes riches en graisses saturées sont associé avec un risque plus important de maladie coronarienne ou cardio-vasculaires. Des données supplémentaires sont nécessaires afin de déterminier en quoi les risques de maladies cardio-vasculaires seraient influencés par des nutriments spécifiques utilisés pour remplacés la graisse saturée." Extrait du résumé original en anglais : Results : Intake of saturated fat was not associated with an increased risk of CHD, stroke, or CVD. The pooled relative risk estimates that compared extreme quantiles of saturated fat intake were 1.07 (95% CI: 0.96, 1.19; P = 0.22) for CHD, 0.81 (95% CI: 0.62, 1.05; P = 0.11) for stroke, and 1.00 (95% CI: 0.89, 1.11; P = 0.95) for CVD. Consideration of age, sex, and study quality did not change the results. Conclusions : a meta-analysis of prospective epidemiologic studies showed that there is no significant evidence for concluding that dietary saturated fat is associated with an increased risk of CHD or CVD. More data are needed to elucidate whether CVD risks are likely to be influenced by the specific nutrients used to replace saturated fat.
  24. La nouvelle n'a pas fait la une des journaux, loin s'en faut, mais depuis 3 jours, le 17 mai, le brevet de la lamivudine (Epivir/3TC) a expiré aux Etats-Unis. Il faudra attendre 2011 pour l'Europe et, probablement, le reste du monde. Cela concerne la lamivudine commercialisée sous le nom d'Epivir, mais aussi le Combivir (AZT+lamivudine) et le Trizivir (AZT+lamivudine+abacavir), les brevets de l'AZT et de l'abacavir ayant déjà expirés. Pas beaucoup de publicité, et pour cause, la seule lamivudine générait apparemment de 300 à 500 millions de dollars (!) de chiffre d'affaires chaque année. Et force est de constater que depuis quelques années, la recherche orthodoxe peine à mettre au point de nouveaux médocs, traduisant à la fois les impasses de la recherche orthodoxe, ainsi que la fin du jackpot financier. La lamivudine puis de nombreux autres deviendront des médicaments génériques d'ici deux-trois ans, à prix cassé, et il faudrait un bénéfice thérapeutique réel pour que les labos puissent écouler de nouvelles molécules au prix fort. Et cela ne semble pas à l'ordre du jour... Une bonne nouvelle donc, car les molécules qui étaient déjà tombés dans le domaine public étaient soient ultra-toxiques (AZT...) ou avec beaucoup d'effets secondaires (abacavir, stavudine...), et tous ceux dans le monde qui n'ont ni accès à la dissidence ni à un système de santé bien pourvu devaient jusqu'à présent s'en contenter. La lamivudine, comme on l'a déjà souvent évoqué sur le forum, présente à la fois moins d'effets secondaires et possède une réelle efficacité antioxydante.
  25. Alors là je suis vraiment soufflé. Navigant un peu à vue, je tombe par le plus grand des hasards sur une étude ancienne de Malinski et al. (2004), relative à la plus forte prévalence des maladies cardio-vasculaires chez les afro-américains aux Etats-Unis, qui seraient considérablement plus touchés que les "blancs" (fréquence et sévérité des maladies). Le cas de 12 femmes "blanches" et 12 femmes "noires", en bonne santé, a été étudié. Les auteurs de l'étude expliquent que ce serait dû à des pertubations spécifiques de la fonction endothéliale chez les afro-américaines (donc d'origine génétique). Des défauts dans les NO-synthase aboutirait à une production un peu perturbée d'oxyde nitrique (NO) et à une production de péroxynitrites presque double chez les femmes noires de l'étude par rapport aux femmes blanches ! Si l'on suit la théorie de Cheminot liant le développement des péroxynitrites avec l'apparition de la séropositivité, confirmée par le fameux article d'Aquaro qui lie sans ambiguïté l'apparition de la p24 avec la concentration de péroxynitrites, on a à mon sens la clé de différentes énigmes du VIH, en particulier : - Le taux de séropositivité au test dit VIH 5 fois supérieurs chez les noirs américains par rapport aux autres américains. - Le taux de séropositivité au test dit VIH très élevé chez toutes les populations d'origine africaine en Afrique et dans les Caraïbes. Cette étude citée plus de 100 fois n'a pourtant pas dû passer inaperçue; personne n'a donc pu esquisser une réflexion depuis tout ce temps pour faire le lien entre cette "spécificité" des populations d'origine africaine et la forte prévalence de la séropositivité ?? En tout cas pour moi c'est une pièce majeure qui vient une fois de plus légitimer l'ensemble de nos réflexions "alternatives" !
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