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Jibrail

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Tout ce qui a été posté par Jibrail

  1. Est-ce que c'est de l'autohémothérapie "simple", ou avec traitement du sang à l'ozone avant retransfusion ? Je n'ai connu personne qui ait utilisé cette technique. La page internet qui arrive en tête du célèbre moteur de recherche n'est pas très explicite sur le mécanisme par lequel cette technique engendrerait une croissance du nombre de marcrophages; par contre, elle prête des vertus de thérapie universelle au rôle des macrophages qui laisse un peu pantois : les macrophages ne sont en aucun cas dotés de pouvoirs magiques qui permettraient de réparer toutes les pathologiques du corps (même si dans les cas d'immunodéficience type sida c'est vrai que cela pourrait avoir du sens). D'autre part comme dans beaucoup de domaines biologiques l'excès de toute chose est souvent néfaste, et les macrophages jouent un rôle pro-inflammatoire dont l'excès peut aussi causer bon nombre de problèmes et particulièrement dans les maladies auto-immunes (comme la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn), qui sont aussi censés être soignée par cette technique selon la même page...
  2. Jardinier, N'y vois aucune malice de ma part, mais sur ce thème du supposé VIH et des rétrovirus comme "artefacts de laboratoire", Heinrich Kremer le dit dans ce texte de façon sans doute très claire et très intelligible (de façon plus définitive aussi), mais il reprend entièrement à son compte l'analyse d'Eleopulos (du Perth Group) comme il l'indique dans cet autre texte en ligne écrit avec deux collègues suisses. C'est une vision à l'opposé de Duesberg, qui a été mis en difficulté par l'orthodoxie dès lors qu'il n'a pu réfuter la corrélation (mais non causalité) entre malades du sida et positivité au test dit VIH (duquel il avait accepté et accrédité l'existence comme rétrovirus exogène). Dès lors que l'on saisit (et ici avec la clarté de Kremer) que les tests ont été mis au point en soumettant, in vitro, en laboratoire, des cellules à un stress intense, on peut comprendre que les cellules des personnes soumises in vivo, dans la vraie vie, à un stress similaire (du fait de l'exposition à des produits chimiques toxiques et à des protéines étrangères), aient tendance à développer également un résultat positif au test dit VIH, et qu'en conséquence ils soient parfois malades du fait de ce stress. Avec toutes les limites que cela suppose : il n'est évidemment pas très fiable de reproduire in vivo une telle expérience de laboratoire, de rechercher, chez des personnes en chair et en os, les traces d'un stress similaire à celui qu'on a fabriqué de façon purement artificielle dans les éprouvettes. Mais cela ne veut pas dire pour autant que cela n'a aucune signification. D'où l'importance qu'ont bien saisi Eleopulos et Kremer d'analyser avec toute la précision nécessaire les expériences initiales menées en laboratoire par Montagnier et Gallo, car ce sont ces expériences qui sont à la base des tests qui sont aujourd'hui toujours utilisés. Et cela permettent d'expliquer encore aujourd'hui pourquoi certaines personnes plus que d'autres peuvent développer un résultat positif au test dit VIH, et pourquoi c'est parfois - mais pas systématiquement ni définitivement - un signe d'une possible dégradation de l'état de santé.
  3. C'est un peu tard pour un poisson d'avril, mais... Des chercheurs ont étudiés - et trouvé selon eux - que l'utilisation d'un immunosuppresseur, la rapamycine, aurait une certaine efficacité pour réduire la charge virale. Ils ont trouvé une corrélation chez des patients transplantés (du rein) et positifs au test dit VIH, entre l'utilisation de rapamycine et la baisse de la charge virale (les immunosuppresseurs sont utilisés chez les transplantés pour limiter le risque de rejet de l'organe greffé). Des immunosuppresseurs pour pallier à l'immunodéficience, il fallait en avoir l'idée. Mais oui, mais des "synergies potentielles peuvent se produire quand deux disciplines très différentes fusionnent leurs talents et leurs ressources", selon le bon Dr Steven Deeks, le responsable de l'étude ! Il n'a pas tout à fait tort, mais en le disant, il n'avait pas sans doute pas en tête le fait que l'utilisation de certains immunosuppresseurs (l'azathioprine notamment) était connue pour provoquer des sarcomes de Kaposi iatrogènes, qui régressaient spectaculairement avec l'arrêt de la prise du médicament - et ce dès les années 70. Cela pouvait laisser penser que la survenue de Kaposi chez les gays au début des années 80 pouvait avoir un fondement chimique, plutôt que de chercher un mystérieux rétrovirus... Mais l'époque n'était pas encore à "la fusion des talents et des ressources" ! Aujourd'hui, ces chercheurs hypothétisent que la rapamycine pourrait diminuer les inflammations chroniques associées au sida et qui serait à l'origine de la déplétion des T4 (ce qu'ils appellent "l'activation immunitaire", l'inverse des théories initiales - j'y reviendrais bientôt). Bien que les effets secondaires de la rapamycine soient connus pour être carabinés, et notamment la thrombopénie (baisse des plaquettes) et la leucopénie (avec notamment une baisse des lymphocytes T !!!!), ils engagent d'autres études pour étudier plus avant son efficacité pour éliminer les "réservoirs du VIH". Il est sûr que quand il n'y aura plus de lymphocytes T4 sous l'effet de la rapamycine, il ne pourra plus y avoir de VIH qui infecte ces cellules... On progresse, on progresse...
  4. Je ne pense pas que tu sois paumé. De la façon dont tu écris tes messages, je pense que tu saisis parfaitement ta situation et le dilemme dans lequel tu te trouves. La façon la plus simple de commencer à en sortir reste soit de réussir à obtenir le résultat de ton Western Blot (en insistant par courrier comme indiqué plus haut), soit d'arriver à patienter jusqu'au moment venu pour en refaire un...
  5. Bonsoir, On ne peut pas se substituer à ta généraliste qui dispose d'autres informations (car te connaissant) dans l'interprétation de ces données, même si cela semble cohérent avec une mononucléose causée par une infection récente au virus d'Epstein-Barr - et la mononucléose est une infection tout ce qu'il y a de plus courant, et qui détraque temporairement le système immunitaire. Mais si jamais il y avait autre chose, nous n'avons aucun moyen de te le dire. Encore une fois, c'est le rôle du médecin ou du thérapeute de ton choix. Pour la prise d'un traitement tu as les cartes en main, même si aucun choix n'est facile parce que personne n'a aucune certitude : soit tu acceptes de repousser ta décision le temps d'en savoir plus (et ça prendra de toute façon un certain temps), ce qui implique d'accepter le stress liée à l'incertitude durant toute cette période, soit tu acceptes de le prendre un traitement tout de suite si ça peut t'aider à déstresser - parce que visiblement déstresser, c'est ce dont tu as le plus besoin. Et personne n'a aucun jugement moral à te faire si tu choisis plutôt l'une ou l'autre alternative - cette décision t'appartient car toi seul en assumera les conséquences. Pour ma part je n'ai pas d'autres éléments que je n'ai pas indiqué plus haut, il me semble que c'est à toi de prendre ta décision en ton âme et conscience. Tiens-nous au courant si tu as du neuf. Bien à toi.
  6. A cette adresse, il y a un modèle de lettre-type pour réclamer communication de ton dossier médical et notamment tes résultats d'analyse. Tu peux utiliser ce modèle pour faire à ton infectiologue, par écrit ta demande d'obtenir une copie de ton dossier médical, en le réclamant au plus tard sous huitaine (c'est à dire dans les 8 jours comme le prévoit la Loi), et si tu veux lui mettre la pression tu indiques en dessous que tu fais copie de ton courrier au Conseil Département de l'Ordre des Médecins. Et surtout tu l'envoies en recommandé avec accusé de réception. Pour Visconti, comme développé plus haut, il est inutile de le prendre cette étude en considération. Encore une fois, Visconti a constaté que chez (seulement) 14 patients traités supposément peu après leur "infection", ils avaient ensuite réussi à contrôler le nombre de CD4 et leur charge virale. En aucun cas cette étude n'a démontré que lorsqu'un patient avait plus de 500 CD4, l'initiation d'un traitement rapide après le moment supposé de "l'infection" pouvait l'aider à mieux contrôler ensuite le nombre de CD4 et leur charge virale. Sans étude complémentaire qui en ferait la démonstration, c'est de la pure spéculation. Aussi je te conseille de suivre les conseils (qui semblent avisés) de ta généraliste, concernant notamment le suivi de ton infection à CMV, et d'attendre une amélioration avant de refaire le test (et peut-être d'obtenir enfin le résultat du 1er test). Dans l'attente, il ne me paraît absolument pas indispensable et même au regard des recommandations officielles d'initier un traitement antirétroviral dans la minute, et contrairement à ce que t'indique ton infectiologue, un traitement peut effectivement provoquer des effets indésirables dont le résultat peut être plus néfaste qu'autre chose (notamment si tu n'es pas séropositif), et c'est bien pour ça que même d'un point de vue orthodoxe, on ne donne pas des traitements antirétroviraux à n'importe qui et n'importe comment, mais seulement à des conditions très précises que tu ne remplis pas aujourd'hui, d'après ce que tu nous rapportes (test de confirmation du VIH par Western Blot non avéré, CD 4>500).
  7. Elle n'a en tout cas pas le droit pour elle. Les droits http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F12210.xhtml Les possibilités de recours http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F12211.xhtml
  8. J'imagine que le cas de ce garçon a pu ressortir de façon objective parce qu'il a eu des prises de sang rapprochées. Dans toute autre situation, on aurait mis sa nouvelle séropositivité sur le dos du patient. Comme l'indique Illusion, ce n'est pas si curieux, il peut y avoir pas mal de causes, des problèmes graves de santé qui lui ont causé la perte de ses reins, ou encore l'utilisation de médicaments immunosuppresseurs qui sont souvent utilisés chez les patients dialysés et dont on sait qu'ils peuvent causer certaines maladies définissant le sida, par exemple le sarcome de Kaposi.
  9. L'étude Visconti, misère.... Il faut voir ce que même le site canadien Catie en dit (Catie est un site d'information bien informé, bien rédigé et assez exhaustif, sans fard sur les effets secondaires des médocs par exemple, mais tout ce qu'il y a de plus orthodoxe, financé par les autorités publiques de santé du Canada et par les labos) : Car qu'est-ce que l'étude Visconti ? En fait, les chercheurs français ont trouvé 14 cas de personnes qui ont été mis sous traitement précoce, ont interrompu leur traitement assez rapidement (3 ans ont moyenne) et ont contrôlé leur charge virale et leurs CD4 pendant des années (7-8 ans). Très bien pour eux. Mais pour 14 qui arrivent à "contrôler" leur "infection", combien y en a-t-il qui n'arrivent pas à "contrôler leur infection", bien qu'étant traités de façon précoce et ayant ensuite interrompu leur traitement ? Parce que 14 patients, c'est quand même pas beaucoup pour en tirer des généralités, pour dire que tous les patients devraient être traités de façon précoce, comme le fait ton infectiologue ? Et bien... comme d'habitude, on ne sait pas. L'étude Visconti, c'est juste qu'ils ont trouvé 14 personnes qui remplissaient ces critères (traitement précoce+interruption+contrôle de l'infection). Et ça s'arrête là, ou presque (il y a quelques données sur leurs "nombres" durant toutes ces années et quelques spéculations sur les variants génétiques et les "réservoirs" du supposé VIH). Mais pas l'ombre du début d'une comparaison avec un groupe témoin, qui aurait été aussi traité "précocément" durant la primo-infection et qui n'aurait pas réussi à "contrôler l'infection". Pour les 14, encore une fois, on est très content pour eux. Mais pour les autres, c'est du vent, walou, nada, rien quoi. C'est d'autant plus du vent parce que c'est peut-être des gens qui, un peu comme toi (du moins je l'espère), avait un test positif sans que leur infectiologue ait trouvé utile et nécessaire de confirmer par un Western Blot, qui ont pris des médicaments pendant un certain temps pour rien, vu qu'ils n'étaient même pas vraiment séropositifs, et qui ont toujours pu d'autant plus facilement "contrôler leur infection" qu'ils n'étaient pas concernés par la problématique sida. Bon là je spécule. Mais pas plus qu'eux. Car là où leur éthique atteint rapidement certaines limites, c'est qu'ils savent très bien que leurs résultats ne valent que dalle, mais qu'ils en profitent quand même pour en tirer des conclusions que rien dans leur étude ne permet véritablement de démonter. Mais il faut savoir lire entre les lignes, par exemple sur cette page de l'Agence Nationale de Recherche contre le Sida (l'ANRS, qui a financé l'étude). "Ces patients ne présentent pas les caractéristiques génétiques connues pour être associées à un contrôle naturel du VIH tel que l’on peut l’observer chez de très rares patients (dans moins de 1% des cas). Par ailleurs, leur virus semble bien infectieux et leurs cellules ne présentent pas de résistance particulière au VIH. Tout concourt à penser que c’est donc l’instauration très précoce du traitement qui a préservé le système immunitaire, ainsi que la capacité à contrôler l’infection." Mais plus loin, bien que "tout concourt à penser" : "Les mécanismes précis du contrôle observé dans la cohorte ANRS EP47 VISCONTI ne sont pas encore identifiés." On ne sait pas ce qui se passe mais cependant il ne faut pas s'arrêter là : "Les résultats de la cohorte ANRS EP47 VISCONTI et le cas de l’enfant américaine tendent ainsi à montrer qu’un traitement très tôt après la contamination peut permettre d’obtenir une rémission prolongée après arrêt des médicaments. Cela plaide en faveur d’un dépistage précoce et d’une mise sous traitement systématique des personnes récemment infectées par le VIH." Bref, la situation de 14 patients pris isolément "tend à montrer" que cela "peut permettre" d'obtenir une rémission prolongée. Dans quelle proportion ? Pourquoi ? Pas grave : "cela plaide" en faveur d'un dépistage précoce et d'une mise sous traitement "systématique" des personnes récemment infectées... Tout ce qu'ils ont toujours défendu. Et il faudrait croire que ce n'était déjà pas leur objectif initial de leur étude ? Le seul problème c'est qu'il n'ont rien démontré, et ils le savent bien. Sur une autre page, Jean-François Delfraissy, le directeur de l'ANRS, le souligne un peu malgré lui : "Les travaux actuels visent à comprendre pourquoi une fraction seulement des patients traités en primo-infection sont capables de contrôler leur infection après arrêt des médicaments et quels sont les mécanismes en jeu. Une cohorte européenne de patients «contrôleurs après traitement» coordonnée par l’ANRS débutera dans les prochains mois" En fait, "tout concourt à penser" etc.., mais "les mécanismes précis ne sont pas connus", et en fait, ils ne sont qu'une "fraction seulement des patients traités en primo-infection" à pouvoir contrôler leur infection après arrêt des médicaments. Tout ça pour ça... Cela valait coup de faire la une des journaux et de semer la confusion chez ton infectiologue. Si je n'ai qu'un conseil : respire, détends-toi autant que possible, sirote doucement la concoction de plantes, et mets des capotes le temps que tout ça se clarifie.
  10. Salut, Je rejoins totalement l'avis de Survivor83. Diagnostiquer le VIH sans test de confirmation (Western Blot) positif est une faute médicale grave. Il est jusqu'ici toujours exclu d'utiliser un simple test ELISA ou une simple mesure de la charge virale pour diagnostiquer le VIH, surtout sans réel facteur de risque identifié. Il faut rappeler que même selon les autorités de santé américaines, d'une part le risque de transmission du supposé VIH ne dépasserait pas 0,5 à 1 pour 1000 rapports sexuels lors de pénétrations vaginales, et d'autre part pour les fellations comme pour les cunnilingus ce risque n'est même pas quantifié tellement il est faible - tellement il n'ont pas réussi à le démontrer. Alors ce n'est pas le début d'une fellation avortée qui va constituer le moindre risque. Quant à ces histoires de primo-infection, ça relève largement du mythe : ce qui cause la primo-infection, quand elle a lieu (ton infectiologue a raison sur ce coup-là en disant qu'elle est le plus souvent asymptomatique), c'est à mon avis tous les autres microbes ou toutes les autres réactions qui peuvent se produire quand des corps se rapprochent intimement. Si vous avez la chance d'avoir des généralistes qui sont aussi sceptiques, appuyez-vous autant que possible sur eux. Au vu de tes "nombres" de Cd4 et de CV, tu n'as de toute façon aucune nécessité d'engager dans l'heure un traitement, même selon les recommandations officielles, au-dessus de 500 CD4 le bénéficie n'est pas aujourd'hui démontré. Voilà ce qu'ils en disent : Tout ça pour démontrer combien ton infectiologue plane à 15.000. Le plus urgent est d'arriver à trouver les moyens de déstresser, dans cette configuration c'est pas évident. As-tu des éléments plus concrets sur l'éventuel lymphome que tu évoques ?
  11. NB : Je reposte ici cet article initialement publié le 15 mars 2014, car le message initial a été déplacé sur le fil consacré à l'hépatite C. Dans la lignée de l'article d'Arthur Evans - mais 33 ans plus tard - une étude réalisée dans le cadre du MACS (le suivi sur la durée d'une large cohorte d'homosexuels et de bisexuels masculins aux Etats-Unis) vient de montrer une association entre d'une part l'usage fort de poppers (défini par un usage au moins hebdomadaire), et la survenue de cancers et de maladies cardio-vasculaires de l'autre - tous autres facteurs égaux par ailleurs. Cela vaut tant chez les séronégatifs que chez les séropositifs. C'est une des très rares études que j'ai vu passé qui tente d'examiner les effets secondaires des poppers dans la durée, et selon la fréquence d'exposition, ce que confirme les auteurs, bien que l'utilisation des drogues dures récréatives ait souvent été mise en évidence dans la progression des maladies définissant le sida. Ces résultats, "inattendus" selon les termes de leurs auteurs, ont été présentés sous forme de poster à la Conférence sur les rétrovirus de Boston (2014). Ils ne présentent donc pas tous les détails chiffrés. Néanmoins, on retrouve, notamment chez les séronégatifs, une survenue des maladies cardio-vasculaires deux fois plus importante chez les gros utilisateurs de poppers, notamment chez les non-fumeurs. Chez les séropositifs, la progression est moins importante mais le taux est déjà très élevé. Les gros utilisateurs de poppers, non fumeurs, présentent un risque supérieur aux fumeurs comme aux séropositifs n'utilisant pas ou utilisant peu les poppers. Même chose pour les cancers, et il semble que ce soit les carcinomes (cancers de certaines cellules de la peau et des muqueuses...) qui augmentent le plus. L'effet est visible sur la fréquence des sarcomes de Kaposi, même si là la fréquence de survenue reste bien inférieure chez les séronégatifs gros utilisateurs par rapport aux séropositifs non utilisateurs. Enfin, comme cela concernait également les autres drogues, l'étude a également confirmé que l'usage d'héroïne comme de cocaïne était associé avec une incidence plus élevée d'hépatite C. On se demande comment on peut acquérir un virus transmissible par le sang (comme le supposé virus de l'hépatite C) en inhalant de la cocaïne, mais bon, à croire que l'hypothèse virale est toujours plus sexy que de dire que l'héroïne ou la cocaïne détruisent purement et simplement le foie. Ces résultats - malgré tout très parcellaires - donnent un peu d'oxygène aux thèses dissidentes. Un peu de courage, dans 33 ans, en 2047, on devrait commencer à se poser les bonnes questions...
  12. Jibrail

    Hépatite C

    Ce qui est sûr, c'est que comme pour le sida, la cause supposée de la maladie interroge, quand on regarde les populations touchées par "l'épidémie" et les moyens de transmissions supposés. Dans les pays du nord, quand on voit que l'hépatite C touche les consommateurs de drogues injectables (héroine) comme les consommateurs de drogues non injectables (cocaine, crack, crystal meth), l'orthodoxie en est réduite à essayer de montrer que le virus peut se transmettre par le partage des "pailles" servant à sniffer... ce qui entre nous soit dit est bien pratique, puisque comme pour les relations sexuelles ou pour l'injection d'héroine, la grande majorité des gens ont eu à un moment une relation non protégée, les toxicomanes ont toujours à un moment partagé une seringue, une paille ou une pipe, donc ça permet de maintenir la théorie sans avoir à trop approfondir les contradictions. Au Canada les autorités publiques de santé viennent de mettre en place des distributeurs de pipe à crack, explicitement pour réduire le risque de transmissions de maladies infectieuses et en premier lieu de l'hépatite C, on peut se demander si on prend bien les choses par le bon bout, et quel message de prévention on veut faire passer, quand on commence à laisser supposer que l'emploi de matériel stérile est moins dangereux que la consommation de ce type de drogues en lui-même... Dans le reste du monde, le pays où la maladie est censé être la plus fréquente est l'Egypte, ce que les "experts" associent à une ancienne campagne d'éradication de la bilharziose, une maladie parasitaire, avec des seringues mal stérilisées. Il ne faudrait certainement pas incriminer la bilharziose en elle-même, une maladie grave très courante, identifiée pour la première fois... en Egypte, causée par des vers proliférant dans les eaux du Nil, et dont l'atteinte hépatique est une des principales complications, notamment du fait de la présence d'oeufs du parasite dans le tissu du foie et des réactions que cela provoque... Après, est-ce que les nouveaux traitements améliorent ou non la situation du foie, et de quelle façon : action "antivirale", action permettant d'améliorer la situation du foie sans lien avec une propriété antivirale, amélioration par rapport aux traitements précédents plus agressifs? A voir de plus près...
  13. Jibrail

    Hépatite C

    Il s'agit du degré d'efficacité des traitements. Le traitement de base des hépatites C a longtemps été la ribavirine, un vieil antibiotique antiviral jusqu'ici peu utilisé, en combinaison avec l'interféron, une protéine produite naturellement par les cellules immunitaires de l'organisme, qui est généralement considérée comme une des principales réponses antivirales de l'organisme. On était donc sur sur des médicaments anciens, vaguement améliorés, qui n'avaient pas été conçus spécialement pour l'Hépatite C, et ces traitements provoquent de nombreux effets secondaires. Les premiers médicaments à avoir été spécialement conçus pour l'hépatite C sont assez récents, ils ont été mis sur le marché en 2011 : deux inhibiteurs de protéase, le Boceprevir et le Telaprevir; avec des résultats meilleurs mais restant limités. Le traitement évoqué, le Sofosbuvir de Gilead (le premier autorisé l'an dernier, mais qui serait suivi par plusieurs autres de même type) a également été conçu spécialement pour l'hépatite C. En simplifiant, on peut considérer que c'est l'équivalent des INTI (inhibiteurs nucléosidiques de transcriptase inverse) du sida (lamivudine, abacavir, etc...), car il est censé inhiber la supposé polymérase du virus de l'hépatite C. Les résultats seraient spectaculaires, et sans développements de résistance comme pour les deux précédents. Dans les propos de Delfraissy, je pense qu'il faut comprendre que le Sofosbuvir et ses futurs équivalents déclasseraient le Boceprevir et le Telaprevir qui ne sont que de 2011. Tel que le considère la théorie dominante, à la différence du supposé VIH, le virus de l'hépatite C n'est pas capable d'intégrer son génome dans celui de l'organisme. Aussi l'hépatite C est considérée comme "curable" lorsque la "charge virale" est indétectable pendant 6 mois (même si cela n'empêche pas de futures "recontaminations"). Le traitement est certes plus court que pour le sida (quelques mois), mais la cible est encore bien plus large (on parle de 200 millions de personnes dans le monde), ce qui permet d'expliquer les appétits financiers évoqués par Jardinier...
  14. Jibrail

    Hépatite C

    Note d'Aixur : pour ne pas faire dévier le topic sur les poppers, j'ouvre celui-ci sur l'hépatite C : Dans la lignée de l'article d'Arthur Evans - mais 33 ans plus tard - une étude réalisée dans le cadre du MACS (le suivi sur la durée d'une large cohorte d'homosexuels et de bisexuels masculins aux Etats-Unis) vient de montrer une association entre d'une part l'usage fort de poppers (défini par un usage au moins hebdomadaire), et la survenue de cancers et de maladies cardio-vasculaires de l'autre - tous autres facteurs égaux par ailleurs. Cela vaut tant chez les séronégatifs que chez les séropositifs. C'est une des très rares études que j'ai vu passé qui tente d'examiner les effets secondaires des poppers dans la durée, et selon la fréquence d'exposition, ce que confirme les auteurs, bien que l'utilisation des drogues dures récréatives ait souvent été mise en évidence dans la progression des maladies définissant le sida. Ces résultats, "inattendus" selon les termes de leurs auteurs, ont été présentés sous forme de poster à la Conférence sur les rétrovirus de Boston (2014). Ils ne présentent donc pas tous les détails chiffrés. Néanmoins, on retrouve, notamment chez les séronégatifs, une survenue des maladies cardio-vasculaires deux fois plus importante chez les gros utilisateurs de poppers, notamment chez les non-fumeurs. Chez les séropositifs, la progression est moins importante mais le taux est déjà très élevé. Les gros utilisateurs de poppers, non fumeurs, présentent un risque supérieur aux fumeurs comme aux séropositifs n'utilisant pas ou utilisant peu les poppers. Même chose pour les cancers, et il semble que ce soit les carcinomes (cancers de certaines cellules de la peau et des muqueuses...) qui augmentent le plus. L'effet est visible sur la fréquence des sarcomes de Kaposi, même si là la fréquence de survenue reste bien inférieure chez les séronégatifs gros utilisateurs par rapport aux séropositifs non utilisateurs. Enfin, comme cela concernait également les autres drogues, l'étude a également confirmé que l'usage d'héroïne comme de cocaïne était associé avec une incidence plus élevée d'hépatite C. On se demande comment on peut acquérir un virus transmissible par le sang (comme le supposé virus de l'hépatite C) en inhalant de la cocaïne, mais bon, à croire que l'hypothèse virale est toujours plus sexy que de dire que l'héroïne ou la cocaïne détruisent purement et simplement le foie. Ces résultats - malgré tout très parcellaires - donnent un peu d'oxygène aux thèses dissidentes. Un peu de courage, dans 33 ans, en 2047, on devrait commencer à se poser les bonnes questions...
  15. Jibrail

    photos du vih

    Salut Econoclaste, Et heureux de te lire à nouveau. Sur les photos, il y a un questionnement essentiel : qu'est-ce qui est montré, et comment l'a-t-on obtenu ? On peut nous montrer plein de choses, de là à dire que c'est lié à un rétrovirus particulier et rien d'autre, il y a un océan à franchir que seuls une poignée de spécialistes entraînés à manier ces instruments pourraient confirmer ou infirmer. Une chose est sûre : dans les publications que tu cites, ils n'ont pas cherché à purifier, et donc n'ont pas cherché à reproduire les expériences initiales de Gallo et Montagnier, à la différence des tentatives publiées en 1997 dans Virology (voir à ce sujet Emperor New Virus, et par exemple le commentaire du Perth Group pages 29 et 30). En lisant les résumés, on ressent bien que ce n'est pas leur objectif; ils cherchent à observer ce qui se passe pour tenter de mieux comprendre comment les virions infectent la cellule, comme ils bourgeonnent depuis une cellule infectée (on les comprend : il y a du boulot quand on part sur des hypothèses douteuses...).... Ils observent des choses, sans aucun doute... mais quoi exactement? Par exemple, un des articles reparle de la polyprotéine virale GAG, mais tant qu'on ne l'a pas isolé du fameux VIH isolé correctement, comment sait-on quelle est virale ? Sur les intestins, il est certain qu'il s'y joue quelque chose de central - au niveau de l'immunité - il y a eu de nombreuses publications là-dessus... j'essaierai d'y revenir prochainement avec plus de temps et les idées au clair. Après la question c'est toujours aussi : il y a des déséquilibres intestinaux majeurs, c'est certain, mais qu'est-ce qui les cause ? Et en fait, est-ce qu'ils sont une cause ou une conséquence? Est-ce qu'ils sont à l'origine de l'enclenchement d'un "cercle vicieux" qui se transforme en maladie chronique, ou est-ce qu'ils n'en sont qu'un maillon ? En tout cas, bravo pour ton initiative de communication. C'est très courageux de ta part, et il n'y a ni à sous-estimer la part de risque que tu prends, ni à négliger de "calculer" (pour que ce soit bien reçu - donc utile - il faut que ce soit amené dans les meilleures conditions, et calculer d'une façon ou d'une autre stratégiquement de quelle façon et à quel moment amener le sujet le mieux possible). N'hésite pas à solliciter conseil ou relecture si besoin
  16. Bonjour, Qu'appelles-tu "pistes alternatives"; s'agit-il de questions sur leur existence, leur rôle ou leur traitement, as-tu des hypothèse sur le sujet ? J'aurai personnellement moins de raisons d'être sceptique sur le supposé VIH que sur les chlamydiae, bactéries a priori bien plus facile à isoler et détecter, dont les traitements par certains antibiotiques répondent rapidement aux infections qu'elles sont supposées susciter (aussi pour les infections non sexuelles, conjonctivite, cécité, pneumonies à pisttacose..), et les bactéries en général me semblent poser nettement moins de problèmes théoriques que la plupart des virus (et plus encore des rétrovirus)... après à voir si tu as des éléments et des questionnements plus précis...?
  17. Merci Jardinier pour cet article passionnant. Pendant longtemps, les concepts de l'immunité étaient en effet basés sur des conceptions guerrières (les envahisseurs, les tueurs, les défenseurs...), par des chercheurs qui ne pouvaient imaginer la chose autrement que dans un champ de bataille. Ce n'était peut-être pas complètement faux, mais en projetant leurs propres fantasmes virils et militaires, dégoulinant de testostérone, dans le fonctionnement du corps, ils ont sans aucun doute simplifié à outrance les mécanismes réels de l'immunité, et installé des oeillères qui ont limité les observations plus objectives. Comme le souligne la philosophe dans la fin de l'article, le domaine de l'immunité se prête encore plus que les autres à faire l'objet de tous les fantasmes des uns et des autres, car posant des questions philosophiques fondamentales. Le fait que ces conceptions soient de plus en plus "officiellement" dépassées me paraît une très bonne nouvelle car ce sont bien ces vieilles conceptions "guerrières", en pleine relance de la guerre froide et en traumatisme post-Vietnam qui ont permis "d'inventer" ce concept de VIH au début des années 80 - cet espèce d'agent infiltré et planqué désarmant inéluctablement et sournoisement, une à une et de l'intérieur, toutes les défenses armées, dans la parfaite continuité du climat paranoïaque qui régnait dans les relations USA-URSS de l'époque.
  18. Un nouveau résultat troublant qui vient reposer la question du mode d'action de certaines molécules antisida - ici du lopinavir. Dans une étude menée par des chercheurs anglais, un traitement au lopinavir a permis d'obtenir des résultats spectaculaires sur des femmes kenyanes atteintes de lésions cancéreuses du col de l'utérus, à différents niveaux de gravité. Des régressions de ces lésions ont été observées sur plus de 80 à 90% des patientes. Le lopinavir était administré localement (et non oralement comme pour le sida). Ces résultats ne sont pas encore publiés dans une revue scientifique et n'ont concerné qu'un petit nombre de femmes (quelques dizaines). Je serai bien curieux de lire comment ils justifieront que le lopinavir, molécule classée dans la classe des inhibiteurs de protéases du supposé VIH-1, puisse avoir une action aussi efficace contre le cancer du col de l'utérus, même à travers une action "antivirale" contre les supposés papillomavirus qui sont censés causer les cancers du cols - ces papillomavirus sont censés être nombreux (plusieurs dizaines de types différents, même si seuls quelques-uns seraient à l'origine de cancers); ils sont aussi supposés être des virus à ADN et non des rétrovirus à ARN comme le VIH et n'infectent pas du tout les mêmes cellules (les cellules du système immunitaire pour le VIH, celle des muqueuses et de la peau pour les papillomavirus...).
  19. Les premières publications scientifiques évoquant des cas de sida en Afrique datent de 1983, après avoir constaté des cas de sida chez des Africains résidant en Europe ou en Amérique du Nord. La toute première publication (1983) à l'évoquer provient de Belgique et relate le cas de deux Zaïrois (comme on disait à l'époque) et un Grec,sans antécédens particuliers, transférés de Kinshasa à Bruxelles, et tous trois décédés d'une infection fongique (cryptococcose, plus pneumocystose dans deux cas). Cela avait déjà été repéré chez des Haïtiens quelques mois plus tôt (ceux-ci étant nombreux en Amérique du Nord). Ce qui avait intrigué à l'époque, c'est le profil des patients (hommes et femmes hétérosexuels de milieux variés) qui tranchaient avec les cas en Amérique du Nord et en Europe concentrés chez les homosexuels masculins et les toxicomanes. Il est important de noter que cette "découverte" est antérieure à l'établissement du test d'anticorps dit "VIH" et que cette constatation de cas de "sida" se faisait sur des critères cliniques définis à l'époque par la CDC américaine et qu'on peut trouver contestable car peu spécifique pour des populations affectées par de nombreuses infections "tropicales" : notamment développer une infection parasitaire ou fongique sévère suffisait à définir le sida, alors que que cela ne devait malheureusement pas être exceptionnel à l'époque (il n'y a qu'à jeter un oeil à cette vieille publication de 1992 qui disait que la cryptococcose était généralisée dans tout le bassin du Congo, au moins dans les années 60). Cela dit, les tests pratiqués ensuite ont confirmé qu'il y avait des problèmes sanitaires, mais tout en restant prisonnier de cette ambiguïté initiale (ces maladies étaient-elles réellement nouvelles par leur caractère et leur fréquence ?) Les anglophones pourront relire cette publication de l'OMS de 1984 et notamment son annexe 1 qui résume ces critères cliniques. La plupart des publications scientifiques de l'époque ne sont malheureusement pas numérisées ou pas en accès libre. Cela précède de peu la fameuse définition de Bangui de 1985, qui permettait de "diagnostiquer" les cas de sida sur la base de critères cliniques sans passer par le nouveau test d'anticorps alors mis au point (car jugé dans la pratique non réalisable, dans le contexte de l'époque, dans des pays dépourvus des infrastructures sanitaires les plus élémentaires), à l'inverse des pays du nord. Parmi les hypothèses expliquant le sida "africain" concomittant avec le sida des pays du nord, de nombreuses hypothèses ont été évoquées sur le forum : pré-existence de ces infections (caractérisant le sida) bien avant l'apparition du sida dans les pays occidentaux, dégradation de la situation sanitaire générale après les années 60 sous l'effet de l'explosion démographique, de l'urbanisation (dans les bidonvilles) et des nombreux conflits ayant alors ravagés le continent; effets de la longue durée de certains antiobiotiques utilisés massivement à partir des années 60 pour lutter contre ces infections (métronidazole, bactrim, chloramphénicol, etc...), ou des antituberculeux (isoniazide) tel que l'a souvent décrit Cheminot, le déficit de sols de certaines régions en sélénium (Afrique du Sud notamment)... toutes les hypothèses alternatives nécessiteraient d'être sérieusement étudiées. Je reste pour ma part persuadé que la forte "réactivité" des populations africaines au test d'anticorps dit "VIH" réside aussi dans une certaine spécificité génétique liée, du fait de l'évolution, à l'adaptation du système immunitaire au paludisme (et peut-être aussi aux multiples infections "tropicales"), probablement par une modulation de la production de monoxyde d'azote, le fameux NO, composé essentiel du système immunitaire contre les infections fongiques et les parasites. Le paludisme est en effet un facteur particulièrement sélectif dans l'évolution: la maladie génétique la plus courante au monde (et en France), la drépanocytose, est par exemple le résultat de l'adaptation au paludisme et touchant essentiellement les populations d'origine africaine (et également d'Inde et plus rarement en Méditerranée). Et on a retrouvé dès 1984 un cas de sida chez un jeune Zaïrois de 19 ans, atteint de drépanocytose : très faible, polytransfusé en raison de sa drépanocytose, développant de multiples infections opportunistes traités par toute la gamme des antibiotiques nitrés : faut-il vraiment un nouveau virus pour expliquer ce tableau clinique ? On ne la retrouve pas chez les populations d'Asie du sud-est (et comparativement "peu réactives" au test dit VIH) qui sont soumises aux mêmes conditions ("infections tropicales"), mais d'autres maladies génétiques, les différentes sortes de thalassémies sont aussi fréquentes (dont la béta-thalassémie connue dans le bassin méditerranéen mais aussi en Asie), qui sont également le produit d'une adaptation au paludismes, toutes (comme la drépanocytose) étant susceptibles de créer diverses formes d'anémie (notamment selon que les personnes soient hétérozygotes ou homozygotes au niveau des gènes concernés). Cela ne veut dire d'ailleurs que cette adaptation serait complètement sans conséquence sur l'état de santé réel (indépendamment des résultats des tests) : de nombreuses études aux Etats-Unis ont montré que les afro-américains avaient tendance à développer certaines maladies (notamment cardio-vasculaires et auto-immunes) de façon nettement plus importante que les autres groupes et y compris toutes choses égales par ailleurs (à niveau socio-économique équivalent). Mais la prendre au sérieux permettrait peut-être, qui sait, de mieux cerner "l'origine" du sida.
  20. Hasard du calendrier, Gilead vient de publier ses résultats financiers pour 2013 (ici le communiqué officiel en anglais). Les ventes de l'Atripla... stagnent par rapport à 2012 (à 3,5 milliards de dollars quand même), tout comme celle du Truvada (3,1 milliards $). Heureusement, comme suggéré plus haut, les ventes d'Eviplera et de Stribild décollent (1,2 milliards de $ à elles deux, soit trois fois plus qu'en 2012, et ce alors que les ventes de Stribild n'ont pas démarré en Europe), ce qui aide Gilead à augmenter confortablement ses bénéfices annuels, qui atteignent 3,07 milliards de $ (contre 2,59 en 2012) - ce qui reste largement supérieur à leur budget en Recherche et Développement (qui progresse néanmoins à 2,1 milliards de $). Tout va bien.
  21. Jardinier, Sans ne vouloir prendre que des exemples trop extrêmes - mais je ne connais pas spécialement le détail de cette histoire-là, l'horreur de la situation n'est malgré tout pas celle qu'ont connu les esclaves noirs aux Etats-Unis, les juifs et tziganes sous le nazisme, les chinois sous l'occupation japonaise, les prisonniers de tous pays qui se sont retrouvés au mauvais endroit entre les mauvaises mains... Et aujourd'hui que les procédures de "consentement éclairé", les chartes "d'éthiques" et l'encadrement des "essais cliniques" ont atteint un degré de raffinement que j'imagine inédit dans l'histoire - même si c'est parfois pour en détourner l'esprit - il ne serait pas juste de dire qu'il y a égalité ou équivalence entre la situation d'hier et celle d'aujourd'hui. Mais certes, le besoin demeure et l'impensé, dans certaines situations, réémerge. Sur de nombreux messages sur ce forum, j'ai tenté de démontrer comment, dans le cas du sida, certains essais cliniques - très souvent en Afrique - étaient plus que douteux, pour des raisons financières et pseudo-morales (sauver le monde - mais les autres - à peu de frais), sur des expérimentations que personne n'aurait accepté de faire dans les pays "riches". Je suis d'accord qu'il faut toujours rester vigilant - c'est en tout cas comme ça que j'ai compris la terrible expérience de Rage.
  22. Bravo pour ton courage d'avoir fait ces choix ... et de les partager avec nous aujourd'hui. Je ne connais pas du tout la pathologie dont tu souffrais (endométriose) et je me garderais bien de donner un avis dessus. Mais je partage totalement tes interrogations, et les réponses sont contenues dans la façon dont tu poses les questions... Évidemment les protocoles expérimentaux ont besoin de cobayes et ceux-ci ne sont pas forcément très nombreux ni volontaires - et pourtant il en faut pour parvenir à des résultats "statistiquement significatifs" susceptibles de déboucher sur une "mise sur le marché" de ces nouveaux traitements. Annoncer un pronostic forcément mortel à un patient perclus de douleur et donc très vulnérable aide objectivement à franchir l'obstacle du consentement du patient... Bien entendu les médecins ne sont pas "neutres" dans le champ social, et comme d'autres dans d'autres professions - et on aurait tendance à penser encore plus qu'ailleurs au vu de leur origine sociale majoritaire - certains peuvent avoir une vision singulière de l'homosexualité, des femmes qui ne veulent pas avoir d'enfants... oui, bien sûr, cela pourrait objectivement inciter certains, consciemment ou non, à franchir un pas qu'ils n'auraient pas franchi pour d'autres femmes (qui n'auraient pas fait part de ces mêmes désirs), dans un traitement qui a visiblement mutilé tes organes reproducteurs, comme s'ils valaient "moins" que ceux d'autres femmes... Dans le cas du sida, il est tout aussi évident que le fait d'avoir des malades essentiellement homosexuels, noirs ou toxicomanes a été la source essentielle de toutes les erreurs, de tous les dérapages, à cela s'est ajouté le pronostic jugé toujours "mortel" qui a permis de faire sauter certains verrous, mettre en place nombre de protocoles "dérogatoires", de mise sur le marché sans comparaison avec des placebos, etc, et ce à très grande échelle... On peut penser que cela aurait pris une forme forcément différente avec d'autres types de malades, qu'on aurait pas recherché les mêmes causes, que l'on aurait pas testé les traitements de la même manière. Si tu as le courage de prendre un peu de recul, tu pourras sans doute trouver dans une bibliothèque ou dans une librairie un ouvrage essentiel de Philippe Pignarre qui s'appelle "Le grand secret de l'industrie pharmaceutique", et qui a déjà 10 ans. Le "grand secret", c'est justement (entre autres), ce boulet que traine la recherche biomédicale - le besoin de disposer de "cobaye" pour faire progresser la science, et la difficulté à innover (et ensuite à en tirer des profits) sans disposer de cobayes faciles à manipuler. Cette contradiction (sacrifier des cobayes pour sauver ultérieurement d'autres vies) s'est certes considérablement adoucie par rapport à des situations passées, notamment dans des régimes plus ou moins autoritaires où on sacrifiait sans scrupules "déviants" ou "minorités". Cependant, cette contradiction n'a bien sûr pas disparu avec, malgré tout, l'adoucissement général (jusqu'ici) du système, et se manifeste à certaines occasions, de façon sournoise car non assumée. Car tu sembles en être la preuve (heureusement) bien vivante.
  23. Bonsoir RageInfinie, On comprend sans mal ton pseudo à lire ton parcours... et ton témoignage est vraiment glaçant si je lis correctement entre les lignes - c'est à dire le poids des préjugés chez une partie du corps médical, un diagnostic (volontairement ?) faux ou aggravé, la désinvolture avec les traitements "expérimentaux" et la souffrance... Effectivement, on retrouve sans peine beaucoup des ingrédients de "l'équation" du sida...
  24. Bonjour, Et merci pour ton témoignage... la thrombopénie (chute des plaquettes) n'est pas exceptionnelle dans un "contexte sida", mais est également un effet secondaire reconnu du Bactrim... Est-ce que ça fait longtemps que tu l'as arrêté et est-ce que tu l'as pris sur une longue période ? Les ARV que tu prends peuvent aussi avoir toutes sortes d'effets secondaires, très variables selon les personnes, j'ai rarement lu que la thrombopénie était un effet secondaire fréquent des ARV en général mais j'ai vu qu'il était mentionné de façon non exceptionnelle pour le Darunavir. Qu'en dit ton médecin ? C'est à lui de voir aussi ce qui se passe au-delà du seul nombre de plaquettes. Si c'est lié au traitement, une option peut être de changer de traitement, même si j'imagine que ce n'est pas évident si par ailleurs cela se passait assez bien jusqu'à présent... En tout cas, j'éviterais autant que possible de retoucher au Bactrim dans ce contexte... Rico avait témoigné d'un problème similaire sur ce fil, mais il n'est pas intervenu récemment pour nous tenir informé de l'évolution de sa situation. Bon courage à toi.
  25. Mediapart rend aujourd'hui compte dans un article (réservé aux abonnés) de l'avancement de l'instruction relative au Mediator. Une longue suite de cumulards (médecins/professeurs/consultants/membres de commissions... on ne sait plus trop), dont les préoccupations relatives à la santé des patients semblent s'être progressivement effacées au fur et à mesure que le nombre de zéros s'accumulaient sur les chèques. Le fonctionnement de l'Agence du Médicament et les commissions de mises sur le marché des médicaments semble particulièrement mis en cause. Au-delà des cadres médicaux, Mediapart précise que le volet relatif aux protections "politiques" du laboratoire Servier n'est en revanche pas encore instruit... affaire à suivre. Les choses bougent cependant doucement : pour une nouvelle pilule comme le Stribild (dont nous avions parlé ici), qui contient deux molécules nouvelles (Elvitegravir et Cobicistat), on peut trouver sur le site de l'Agence Européenne du Médicament (EMA), un rapport assez volumineux avec de nombreuses données cliniques (pas très glorieuses d'ailleurs pour le traitement); mais uniquement en anglais, et sans compte-rendu précis des débats et des votes (juste une brève synthèse). Sur le site de l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments), liée au Ministère de la Santé, qui gère en France les mises sur le marché, on trouve désormais des compte-rendus précis (et nominatif) des débats. Mais l'ANSM ne gère plus que les autorisations de mise sur le seul marché national, sinon c'est géré au niveau de l'Agence Européenne du Médicament, ce qui était le cas du Stribild. L'autorisation européenne devait être évoqué lors d'une commission, mais visiblement ce point a été reporté et n'a pas plus été évoqué ultérieurement. Enfin sur le site de la HAS (la Haute Autorité de Santé), liée à l'Assurance-Maladie, qui rend son avis sur l'intérêt médical des médicaments autorisés (en vue de son remboursement par l'Assurance-Maladie), on trouve également une note relativement fournie, en français, avec également des données cliniques, même si elle est moins complète que celle de l'Agence Européenne du Médicament. En revanche, on ne trouve pas non plus de compte-rendu détaillé des débats et des votes. Bref, vu de l'extérieur, cela reste au mieux en demi-teinte...
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