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Jibrail

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Tout ce qui a été posté par Jibrail

  1. Vous l'avez peut-être lu dans la presse, mais l'essai IPERGAY qui avait lieu notamment en France sous la houlette de l'ANRS (Agence Nationale de Recherche contre le Sida) et qui testait l'efficacité du Truvada (Tenofovir+Entricibatine) en préventif ("PREP" pour prophylaxie pré-exposition) chez des homosexuels ayant des pratiques à risques a, selon ses promoteurs, démontré un franc succès avec une réduction de 80% des "infections". En fait, le bras "placebo" qui avait fait l'objet de violentes polémiques de la part de certaines associations, a été interrompu dans des conditions bien particulières. Le 16 octobre dernier, une étude anglaise, dénommée PROUD, qui cherchait à étudier certains aspects de l'usage préventif du Truvada (PROUD), a fait état d'une efficacité importante de l'usage du Truvada en préventif. Cette étude clinique, dont la cible était aussi les homosexuels masculins ayant des pratiques à risques, était organisée en deux bras : on donnait des conseils à tous, et une moitié prenait du Truvada tout de suite, et l'autre en prenait de façon différée. Ce n'était donc pas une étude en double aveugle (pas de placebo), ni du côté des médecins ni du côté des patients. L'objectif n'était d'ailleurs pas de mesurer l'efficacité de la PREP, mais d'abord de mesurer si la prise de PREP modifiait les pratiques des patients - notamment si cela encourageait la prise de risques. Constatant une différence très importante des infections entre les deux bras, les organisateurs de l'étude ont décidé de donner du Truvada à tout le monde pour des raisons éthiques. Bien que l'échantillon soit faible (environ 500 personnes en tout), ils ont considéré que les différences étaient tellement importantes qu'elles étaient quand même statistiquement signifiantes. Aucun chiffre précis n'a cependant encore été publié. C'est suite à cette annonce que les organisateurs de l'étude IPERGAY ont réagi. A la différence de PROUD, l'étude est en double aveugle contre placebo et visait expressément à tester l'efficacité de la PREP. Ils ont donc levé le double aveugle et constaté également une forte différence dans les résultats au bénéfice de la PREP, là-encore sans donner les résultats. L'étude se poursuit cependant pour continuer à suivre d'éventuelles "infections", l'adhérence et la tolérance sur une plus longue durée. Il est probable qu'IPERGAY soit la dernière étude réalisée (en tout cas en double-aveugle contre placebo) en matière de PREP, vu les immenses difficultés qu'ont eu les organisateurs pour inclure un bras placebo en double aveugle, la seule méthode reconnue pour avoir des résultats ayant un minimum de fiabilité. Avant la fin de l'année, il est probable que la PREP soit généralisée comme méthode officielle de prévention, même si la prise en charge par les assurances sociales fera débat en raison de son coût (le Truvada n'est pas encore dans le domaine public avant plusieurs années). Au niveau scientifique, il faudra regarder précisément les chiffres qui seront publiés - pas avant un petit moment selon eux. Ceux de la précédente étude chez des homosexuels, IPREX, avait fait été d'un bénéfice de 44%. Mais avec une puissance statistique limitée puisque en regardant l'intervalle de confiance, comme le disent les statisticiens, l'avantage réel oscillait en fait entre 15% et 68%, donc avec une marge d'incertitude importante. Des critiques avaient été formulées immédiatement par d'autres scientifiques, portant entre autres sur la durée limitée de l'étude avec une efficacité qui tendait à réduire au fur et à mesure de l'avancement de l'étude. Mais malgré tout, il est probable qu'il y ait une certaine réalité dans ces résultats concordants, et il faudra bien en tenir compte et aussi expliquer pourquoi. En tout cas, il est sûr que cela va à nouveau accentuer la pression sur la prise des ARV.
  2. J'ai un peu regardé ces publications de ce Dr Prakash, mais bon... A titre d'information (pas de jugement), il a juste publié trois articles dans des revues indiennes qui ne sont pas référencées dans les bases de données médicales classiques (Medline) et qui ne sont probablement pas très regardantes. Dans sa première publication, le cocktail de plantes qu'il propose est relativement basique, les composés actifs des plantes qu'il met en exergue sont tout ce qu'il y a de plus classiques et qui sont pour la plupart des anti-oxydants : limonène des agrumes, eugénol du clou de girofle, béta-sitostérol des noix et de pas mal de graines, piperine du poivre, curcumine, vitamine C. Rien de révolutionnaire à ce stade... Il annonce de bons résultats en terme de CD4 et de rapport CD4/CD8, sur une trentaine de patients en Inde ou à Madagascar; mais le sida dans ces pays ne se manifestent aussi pas du tout de la même façon qu'en Europe ou en Amérique du Nord; la malnutrition est plus fréquente et la prise d'anti-oxydants peut avoir plus d'effets (en Europe je pense que très peu de gens sont véritablement carencés). Pour autant, dans ce papier, il ne prétend pas avoir guéri qui que ce soit. Je vous passe le second papier faute de temps. Par contre, dans un exposé dans un quelconque congrès du VIH, il indique, dans un travail expérimental de laboratoire, avoir éradiqué le supposé VIH dans des cellules infectées (in vitro) en les traitant par des nano-particules métalliques. L'exposé est très succinct, mais c'est là que les choses se corsent pour moi : il utilise des nanoparticules métalliques, à base d'argent, de zinc et de sélénium. Si je ne me prononce pas sur les deux derniers, les nano-particules d'argent sont regardées avec précaution par beaucoup: même l'Union Européenne s'interroge sur sa toxicité. Les nano-particules d'argent (même si celles du Dr Prakash ne sont peut-être pas exactement les mêmes ) sont censées depuis longtemps avoir une action antimicrobienne, de la même façon que l'argent colloïdal - mais cette action antibiotique est directement lié au caractère oxydant de ces particules à l'intérieur des cellules... que ce soit celle de la bactérie ou celle de l'hôte (du patient)... Je ne sais pas non plus comment les nano-particules métalliques arrivent à différencier les cellules infectées par le VIH des cellules non infectées (il ne le précise pas)... mais en tout cas en terme de thérapie c'est juste le principe exactement inverse de son traitement à base de plantes antioxydantes. Ce qui est plus intéressant malheureusement dans tout ça, c'est la réaction de ce docteur de Positifs, qui est semble-t-il un orthodoxe de longue date (en tout cas je n'ai pas v qu'il ait fait de la publicité pour la dissidence). Après des années de carrière, il semble prêt à défendre contre tout ce nouveau traitement "miracle", qui je pense n'a ni queue ni tête (on peut certes essayer d'en savoir davantage), alors que des dissidents de longue date tentent depuis des années et avec des travaux beaucoup plus sérieux et élaborés de trouver des pistes pour savoir ce qui se cache vraiment derrière le "VIH". Je trouve ça, euh, étonnant.... pour rester poli... il faudrait peut être lui demander effectivement pourquoi...
  3. Une nouvelle étude qui a eu un écho important jusqu'au New-York Times vient apporter de l'eau au moulin de Wallypat : en privilégiant un régime plus favorable au gras qu'aux hydrates de carbone, dans des proportions toujours raisonnables (sans extrême ni religion), les indicateurs de santé se sont améliorés tant au niveau du poids global que pour les paramètres classiques du cholestérol et du rapport masse musculaire / masse grasse, dans des proportions apparemment suffisamment significatives. De façon intéressante, cela comprenait aussi des acides gras saturés (notamment viande rouge, fromages, beurre...), dans des proportions doubles des recommandations officielles des diététiciens. L'article (en anglais) a l'immense avantage de nuancer tant la question des "régimes" (aucun régime ne convient à tout le monde et les régimes restrictifs ou extrêmes ne conviennent à personne), tout comme celle des théories simplistes sur le cholestérol et l'athérosclérose - ici complètement invalidées par cette étude qui n'est pas la première dans le genre. Il faut souligner le fait que les médicaments anti-cholestérol les plus prescrits - les statines - sont tombés dans le domaine public depuis deux ans, notamment le fameux "Lipitor" de Pfizer qui en une quinzaine d'années s'est vendu à lui seul pour plus de 100 milliards de dollars... De quoi peut-être relâcher un peu la pression sur la recherche qui ne pouvait en aucun cas être en mesure de résister à un tel raz-de-marée financier, et permettre la publication d'études un peu plus fouillées, plus originales et moins simplistes.
  4. Bonjour Marc, Si tu as pu lire certains anciens fils du forum ou certains des articles et entretiens publiés sur le site, tu as peut-être pu te rendre compte que les visions alternatives sur la séropositivité, les tests de Cd4 ou de charge virale font l'objet d'interprétations diverses (au moins deux grands courants - d'un côté Duesberg et de l'autre le Perth Group) et contradictoires, ce qui explique qu'on ait du mal à s'y retrouver. Pour ma part, je ne suis pas surpris qu'un séronégatif en bonne santé n'ait pas de charge virale et des T4 dans le haut du panier. Il ne faut pas imaginer que la vision orthodoxe soit aujourd'hui plus forte que jamais si elle n'avait pas réussi à reproduire durant tout ce temps les résultats de ces examens avec un minimum de cohérence, même si c'est loin d'être systématiquement le cas. La difficulté provient surtout de l'interprétation de la séropositivité, d'un faible taux de Cd4 et d'une charge virale détectable ou élevée. Certains (dans la lignée de Duesberg) pensent que cela n'a aucun sens et qu'il faut y prêter autant d'attention qu'à un almanach kazakh de 1897. D'autres (Perth Group), dont je suis infiniment plus proche, ont argumenté l'idée comme quoi cela reflétait un mécanisme biologique - qu'on pourrait résumer grossièrement comme une intoxication cellulaire, non spécifique, d'origine non virale, non infectieuse (plutôt environnementale avec peut-être parfois une composante génétique, comme le cancer), mais dont les tests existants ne permettent de juger véritablement de la gravité - même s'il vaut mieux avoir 1400 T4 que 140, certains se portent bien depuis des années avec 140, mais certains se portent nettement moins bien aussi avec 140. Tu me diras qu'avec ça on est pas beaucoup plus avancé. Et non, effectivement, c'est bien le drame de la situation. Pour se faire une idée plus précise, il n'y a malheureusement pas d'autre façon que de se plonger dans les textes longs et parfois très techniques du forum et du site, et de se forger son propre avis. En attendant que ça se clarifie, au cours de ce siècle ou celui d'après, il parait juste bien évidemment d'adopter un rythme de vie "sain" en terme notamment de sommeil ou de nutrition (même si tout le monde n'est pas d'accord sur ce que ça veut dire!), d'adopter les règles de prévention officielle et même au-delà : aucune drogue même non injectable, aucune relation sexuelle anale sans préservatif même entre séronégatifs ou entre séropositifs, et limiter la prise de substances pharmaceutiques (y compris les antirétroviraux) aux situations où elles sont vraiment indispensables. Tout ça est sans doute maximaliste (mais c'est liée aux incertitudes de la situation), mais surtout beaucoup plus facile à dire qu'à faire.
  5. Jibrail

    GcMaf

    Une mise à jour toute particulière concernant le GcMAF : sur son site, le médecin dissident Fabio Franchi nous indique que plusieurs articles "fondateurs" de Yamamoto concernant le GcMAF ont été retirés cet été par les éditeurs des revues scientifiques "peer-review" dans lesquels ils avaient été publiés. Rappelons que, comme détaillé plus haut sur ce fil ou sur cet autre fil, Yamamoto prétendait avoir notamment éradiqué le VIH chez 15 patients grâce au GcMAF- mais malheureusement sans qu'on puisse retrouver la trace, le visage ou même l'adresse mail de ces heureux patients guéris du VIH. La rétractation concerne les articles suivants : - Immunotherapy of metastatic breast cancer patients with vitamin D-binding protein-derived macrophage activating factor (GcMAF). (éradication de cancer du sein par un traitement avec le GcMAF - 2008) - Immunotherapy of metastatic colorectal cancer with vitamin D-binding protein-derived macrophage-activating factor, GcMAF. (éradication de cancers colorectaux métastatiques par un traitement avec le GcMAF - 2008) - Immunotherapy of HIV-infected patients with Gc protein-derived macrophage activating factor (GcMAF) (éradiction du VIH par un traitement avec le GcMAF - 2009) Les deux éditeurs concernés (Wiley et Springer, deux poids lourds de l'éditions scientifiques) ne se sont pas étendus sur les raisons qui ont abouti à ces rétractations (voir ce simple communiqué de Wiley). Fabio Franchi estime qu'il aurait été sans doute humiliant pour ces "grands" éditeurs de reconnaître des années après qu'ils avaient accepté de publier des articles aussi énormes (éradication du VIH et de cancers sans chimiothérapie) sans prendre le temps de vérifier les éléments les plus basiques qui y étaient décrits. Pour ma part cela vient clore, dans la discrétion, cet épisode très peu glorieux et très embarrassant pour certains "dissidents" comme Marco Ruggiero - qui n'a cessé de reprendre à son compte et diffuser les résultats de Yamamoto en vantant ses publications aujourd'hui rétractés, du haut de son statut de professeur à l'Université de Florence. Mais c'est vrai aussi de figures proéminentes de Rethinking Aids, tel un Henry Bauer saluant "un remède contre le sida", tel David Crowe célebrant "la fin de la dissidence" car Ruggiero aurait été désormais reconnu par le mainstream, ou Celia Farber qui invitait à aller sur "l'arc-en-ciel du professeur Ruggiero". Tous ont préféré les promesses de la gloire d'un jour plutôt que de se soucier des patients qui ont pu dépenser des petites fortunes pour acquérir du GcMAF (avec quel résultat?) et leur indifférence totale à la réalité de ce qu'ils encensaient. Il faut dire que Marco Ruggiero était attaché à soutenir et démontrer l'existence du VIH, comme le démontrait son entretien avec Celia Farber et cet échange avec le Perth Group, ce qui le rendait bien plus "acceptable", confortable, "bankable" oserai-je dire, que les australiens. Aucun d'entre eux, à ma connaissance, ne s'est exprimé depuis au sujet de ces rétractations. Le professeur Ruggiero, dont le site personnel n'existe plus, serait devenu depuis le 1er novembre 2013 consultant médical chez GcMAF.eu, le principal dealer de GcMAF - mais comme tout le reste sur cette histoire, c'est difficile d'être sûr de quoi que ce soit.
  6. Jardinier, Ton témoignage personnel est précieux sans qu'il soit nécessaire de qualifier le témoignage de Paglia comme "confus", "naïf", "pseudo-scientifique", et à expurger; des adjectifs un peu crispants, pour ma part en tout cas. Je te remercie pour ces précisions sur les situations françaises et américaines du début des années 80, et a priori cohérent avec l'apparition du sida en France, et qui permet de mieux apprécier effectivement l'enchaînement des événements et des responsabilités ici même. On peut se rappeler que Michel Foucault, première personnalité française connue à décéder du Sida passait beaucoup de temps dans des lieux chauds aux États-Unis au cours de ses dernières années (cela a été bien rapporté par ses amis proches et écrivains, Hervé Guibert comme Matthieu Lindon), et on peut estimer que cette information n'est pas sans importance. Je te rejoins également sur ton appréciation d'une partie des organisations féministes et de la Gay Pride comme revers du dispositif du sida : la commercialisation standardisée de la sexualité du premier et l'hygiénisme paroxystique du second ne constituent que les deux faces de la même médaille.
  7. Jardinier, Ta réaction ne me surprend pas et cela reste un point de désaccord majeur entre nous. Je n'ai pas traduit la totalité de l'interview, faute de temps, mais tous les anglophones (ou ceux qui peuvent manier n'importe quel site de traduction) peuvent lire la totalité de son entretien sur le lien précité, ou encore mieux, ici, dans sa version originale de 1996, au sein du journal Continuum, formé par des militants homosexuels dissidents, anglais, séropositifs, qui ont fait comme il pouvait, sur leur temps libre, avec peu de moyens et beaucoup de talent, un journal avec des entretiens et des articles puissants, comme cet entretien de Camille Paglia. Il est vrai qu'elle fait référence aux "activistes" du sida dans une première partie, ce qui explique la perspective dans laquelle elle développe ce point de vue dans l'extrait que j'ai traduit. Elle le fait avec son style enlevé, controversé, qui lui est propre, mais ne compte pas sur moi pour tenter d'adoucir, pour rendre inoffensif le discours de Camille Paglia, pour expurger ses propos qui sont au contraire les plus fondamentaux. Sans vouloir faire porter à des individus isolés des responsabilités collectives qu'ils n'ont pas à assumer, il y a aujourd'hui des millions d'Africains - de Congolais - de Caribéens, et d'autres d'un peu partout dans le monde qui souffrent dans leur chair et dans leur âme parce qu'il y a certes des industriels cupides et des médecins sans scrupules, mais aussi parce que les homosexuels européens et nord-américains - dont je fais partie - n'ont pas réussi, collectivement, à assumer la réalité des pratiques qui avaient cours dans les années 70 et leurs conséquences, et ont permis à la mascarade du rétrovirus de s'imposer. Ce sont eux qui le payeront le plus cher (via l'AZT notamment); mais qu'il ait été impossible de l'assumer dans les années 80 dans l'hystérie du moment est une chose, de ne pas réussir à le reconnaître et l'assumer 30 ans après en est une autre, encore bien plus tragique. Camille Paglia, de par la combinaison de sa culture historique et de son vécu de militante homosexuelle, nous a offert dès les années 90, cet éclairage précieux, sans prétention scientifique, sans autre prétention que de fournir son propre témoignage personnel. La moindre des choses serait de le lire, de le méditer, de le faire vivre aujourd'hui, plutôt que d'essayer de censurer ou discréditer ses propos les plus inconfortables.
  8. Une nouvelle étude sur la prétendue "origine" du VIH permet au sujet de refaire à nouveau la une des gazettes. Au vu de certains titres (L'origine géographique du Sida enfin connue, selon le Dauphiné Libéré), on ressent le soulagement de certains à se croire absolument étranger à ce mystérieux rétrovirus issu du plus profond de la jungle africaine. L'article, publié par la revue Science, n'est bien entendu pas accessible gratuitement. Les auteurs ont l'air particulièrement sûrs d'eux. Parmi eux Oliver Pybus, chercheur à Oxford, indique ainsi dans le dossier de presse qu'ils ont utilisés les dernières techniques en matière de phylogéographie (étude des lignées génétiques) qui leur permet d'affirmer avec "un haut degré de certitude" que la pandémie à son origine à Kinshasa, alors capitale de la colonie belge du Congo. Le Parisien résume ainsi sans doute mieux l'étude, en titrant : "Sida : l'histoire génétique du VIH reconstituée pour la première fois", mais le problème c'est qu'une fois encore, les généticiens se sont piqués de faire de l'histoire. Ils ont nécessité à recourir à la métaphore de la "tempête parfaite", autrement dit une combinaison de facteurs (quasiment de l'ordre de la coïncidence) pour expliquer non seulement l'infection d'un premier homme (ou d'une première femme) par le VIH du singe (le VIH), mais également sa transmission rapide dans tout le continent, car la croissance démographique de la capitale du Congo et la réalisation des premiers chemins de fer vers les mines de l'intérieur du pays aurait créé les conditions propices à sa diffusion. Ainsi la Croix peut résumer en titrant sur le fait que "les trains du Congo Belge [ont été] les vecteurs de l'épidémie de SIDA". Les trains, alors que les transports sont tellement misérables que jusqu'à aujourd'hui aucune voie ferrée n'a jamais pu relier Kinshasa aux grandes villes de l'Est du pays (Lubumbashi et Kisangani, supposés être infectées quelques années plus tard) - il faut faire d'abord des centaines de kilomètres sur le fleuve ou ses affluents. Et les auteurs reprennent à leur compte la théorie comme quoi le VIH serait arrivé aux États-Unis par des travailleurs haïtiens brièvement venus à l'indépendance du pays (voir l'article du Monde). De ce fatras hypothétique, on ne sait si le plus triste est l'ignorance crasse ou le racisme caractérisé qui se combinent pour produire ce genre d'études, pour pointer à nouveau du doigt Kinshasa et le Congo, le lieu d'une des plus féroces exploitations coloniales du continent, et les Haïtiens, les seuls descendants d'esclaves à avoir pu fonder leur propre État; en excluant bien entendu de fait toute responsabilité des blancs qui ont colonisé, pillé, tué dans toute la région, tout en étant ceux que de loin voyageaient le plus à l'intérieur comme à l'extérieur du continent. Il est ainsi dommage que les auteurs ne semblent pas avoir exploré touts les aspects des conditions de vie et des conditions sanitaires de cette époque: Évidemment avec un tel tableau, on s'imagine bien en quoi "les trains" et le "réseau de transport" du Congo étaient à la base d'une hypothétique explosion du rétrovirus à partir des années 20... Deux antidotes à ce type de pensée magique qui a besoin de recourir à la mystique divine de la "tempête parfaite" pour accréditer ses résultats : - Le premier, c'est le texte de l'historien haïtien Weibert Arthus, en date de 2007, qui dézinguait déjà cette hypothèse (déjà cité dans ce fil, mais ici un lien qui fonctionne toujours), en pointant combien même dans un cadre orthodoxe, il était bien plus vraisemblable que le supposé VIH soit ramené aux Etats-Unis par des blancs que par des Africains ou des Haïtiens. J'ai un faible pour sa conclusion : - Le second, un texte de l'universitaire américaine Camille Paglia (féministe anticonformiste), qui rappelle dans une interview à Continuum combien est une absurdité historique la théorie qui voudrait que le SIDA aux Etats-Unis soit arrivé de nulle part (genre, de la forêt congolaise); ci-dessous une traduction maison.
  9. Dans Libé de ce jour, un tableau finalement assez nuancé... un gamin de la DDASS dont l'adoption ne se passe pas bien, qui trouve son équilibre affectif dans son boulot et dans les bras des femmes, rien que de terriblement ordinaire..si ce n'est une séropositivité acquise à 24 ans (je n'ai pas réussi à trouver l'origine supposée de sa propre "contamination") qui vient tout chambouler. J'ai toujours trouvé la criminalisation de la transmission de la séropositivité particulièrement inique, bien avant d'être dissident, parce que du point de vue orthodoxe il faut être deux pour qu'il y ait transmission, et il faut nécessairement un(e) partenaire supposément négatif(ve) qui consent une relation non protégée (s'il n'y a pas consentement c'est un viol, ou c'est de la manipulation mentale de type sectaire, mais là on n'est pas du tout dans ce cas de figure). Et en plus on sait que ces moments d'abandon intime ne sont pas propices à la formalisation d'un contrat susceptible d'être porté devant un tribunal (je soussigné...., accepte / n'accepte pas / une relation sans préservatif...), et donc même si on le souhaitait il serait bien difficile de juger ce qu'il y a de tacite ou non et la part de l'un et de l'autre dans le consentement de la relation non protégée. Cela n'excuse pas la faute morale de l'accusé, mais cette faute morale me semble également partagée par ses partenaires. Ce qui est rendue compte dans ce procès, c'est que ces femmes ont visiblement aimé être séduites par Christophe Morat, aucune n'a refusé de relations sans préservatif; l'une d'elle en connaissance de cause... Ce procès est peu glorieux pour les femmes, réduites à l'état de femmes passives, séduites, jalouses, incapables d'être le sujet de leurs désirs et de leur sexualité; il est peu glorieux pour la science lorsqu'on lit qu'avec l'une des "victimes" les relations étaient protégées sauf pour des fellations, qu'avec plusieurs d'entre elles, il n'y avait eu que des rapports sans éjaculation, deux types de rapport dont on sait que le risque de transmission est quasi-nul, selon les données même de la CDC américaine qui a inventé le SIDA... Christophe Morat, hier soir, a été condamné à 12 ans de prisons par le jury de la Cour d'Assises, pour avoir couché avec des femmes qui avait (visiblement) accepté des relations sexuelles sans préservatif. Mercredi après-midi, un jeune homme guinéen, clandestin, est encerclé par la police en pleine rue à Grenoble alors qu'il n'avait rien bu ni mangé depuis 3 jours, de peur qu'il puisse être contaminé par Ebola. Je ne peux encore que donner raison sur ce point à l'analyse de Jardinier.
  10. Pour qu'il y ait défense dissidente, il faudrait un médecin ou un chercheur dissident suffisamment expérimenté dans le champ du VIH/SIDA pour intervenir en tant qu'expert judiciaire à la Cour. S'il (elle) existe dans nos contrées, alors il doit être plutôt discret de nature. Quelqu'un comme Etienne de Harven, qui à ma connaissance n'a jamais publié sur ce thème dans un journal scientifique ni conduit de recherches expérimentales (sauf pour prouver l'existence d'un rétrovirus animal en 1966), et n'a pas pratiqué cliniquement, ne pourrait en aucun cas y prétendre.
  11. Je vais clarifier pour ne pas être mal compris. Je ne critique ni l'open access en général - sur le principe je suis à 2000% pour, ni la publication d'articles dans n'importe quelle revue, quelle que soit sa crédibilité. Ce qui compte d'une part c'est le contenu, d'autre part la sincérité de la démarche. Pourquoi publier dans une revue peer-review si ce n'est pour bénéficier de la "garantie" de validité scientifique censée être offerte par le peer-review ? Si le peer-review de cette revue est une escroquerie (l'auteur a forcément eu contact avec ses reviewers fantômes), quel est l'intérêt d'y publier un article honnête mais limité et sans apport nouveau ou presque (donc déjà disponible partout sur le net), à part de contribuer à faire fonctionner l'escroquerie en espérant prendre sa part des retombées ? Il y a une naïveté ou une roublardise dans la démarche qui ne peut que se retourner contre son auteur, comme le démontre les demandes de rétractation et l'enquête que la revue a déjà lancée. Il n'y a pas de solutions faciles, la porte est grande fermée dans n'importe quelle publication pour les dissidents. Je ne vois guère d'autres alternatives que celles de feu Continuum : créer sa propre revue et constituer quelque part son propre comité de lecture, en espérant que petit à petit, le sérieux de la démarche et des publications génère sa propre crédibilité.
  12. Article étonnant... bien qu'avec un certain nombre de faiblesses, dont la moindre n'est pas de réduire l'apport du Perth Group à presque rien. Mais on évoque le peer-review (revue par les pairs, soit la relecture par un comité qualifié avant publication d'un article scientifique), et une chose m'intrigue en bas de l'article : Bon, d'habitude, on ne sait jamais de qui est précisément composé le comité de lecture de chaque article, ce qui laissent les choses terriblement opaques, donc sur le principe c'est plutôt pas mal. Mais là, trois indiens, quasiment inconnus au bataillon - sur le VIH c'est une chose, mais aussi sur toute autre référence scientifique (même au sens large, sciences humaines...)... qu'est-ce que c'est que ce "peer-review" ? Et qu'est-ce que c'est que cette revue, "Frontiers", c'est la première fois que je la vois concernant un article sur le VIH ? Dans quel traquenard est-on encore tombé ? Frontiers, c'est une revue éditée par l'EPFL, l'école Polytechnique Fédérale de Lausanne, une des plus "fameuses" universités scientifiques du continent, classée 18ème mondiale à Shanghai, très généreusement financée par l'Etat suisse (plus de 500 M€ de subvention directe pour moins de 10.000 étudiants, ça doit en faire rêver plus d'un de l'autre côté du Jura). C'était au départ une revue de neurosciences (Frontiers in Neuroscience, en date de 2007), qui s'est ensuite étendue à de très nombreux domaines - il y a désormais 45 journaux "Frontiers" différents! La particularité de Frontiers, c'est que c'est une revue "peer review" mais "open access"; c'est-à-dire qu'il y a un comité de lecture censé garantir la validité scientifique de l'article, mais que la consultation des articles par les lecteurs est libre et gratuite, là où les coûts sont titanesques dans les revues scientifiques classiques (20 à 30€ l'article, plusieurs milliers pour un abonnement annuel). L'open access c'est pour la générosité..? Au début, peut-être, mais en fait... si les lecteurs ne payent plus l'article, ce sont en fait les auteurs qui payent, ce qui n'est pas le cas dans les revues classiques. Pas des coûts extravagants, mais 500 à 2000€, voire un peu peu plus si on ajoute des graphiques en couleur... Bien entendu quand on multiplie par le nombre de revues et d'articles... qu'on soustrait les coûts probablement réduits des reviewers indiens inconnus.... qu'on se souvient qu'il y a un marché de la revue "open access" à prendre... et que cela ne doit pas faire de mal au "ranking" et au rayonnement de l'EPFL... on ne s'étonne pas que le groupe "Nature" ait pris des parts dedans ! Bref dans le cas de notre article la revue vend une étiquette "peer review" fantôme, mais avec l'onction de l'EPFL, et des scientifiques paient pour publier avec cette belle étiquette qui leur permettra sans doute à leur tour d'être bien classés dans leurs universités respectives. Un vrai, un beau business, dans lequel ne manque plus l'essentiel, des articles scientifiques, avec des garanties minimales de validité. De loin, on peut trouver de loin que tout ça n'est qu'une vaste farce. Certains scientifiques le pensent aussi. Et je ne sais pas ce qu'espèrent les dissidents à participer à ce genre de farce, sauf à étaler une nouvelle fois leur faiblesse aux yeux de tous.
  13. C'est vrai Econoclaste que la théorie orthodoxe est tellement élastique que l'épidémiologie ne prouve rien en elle-même et ce n'est pas nouveau, d'autres l'ont déjà démontré. Néanmoins il est intéressant de constater que dans les pays du Nord, le sida redevient plus que jamais une maladie touchant essentiellement les gays, que selon moi c'est lié au retour des conditions assez similaires qui ont prévalues durant les années 70 (sexualité débridée et consommation croissante de drogues à usage récréatif et sexuel), faisant suite cette fois non pas à la libération sexuelle mais à la libération du "VIH" par l'introduction à la généralisation des antirétroviraux qui a éloigné le spectre de la maladie mortelle. Il est important de noter que ce phénomène est parfaitement identifié par l'orthodoxie (cf les nombreux articles que j'ai pu cité dans ce fil), mais dans le même temps, elle l'estime relativement contradictoire avec sa théorie rétrovirale, car avec la généralisation des antirétroviraux et de ses effets "bénéfiques" en terme de charge virale, les "contaminations" chez les gays devraient réduire petit à petit - comme c'est le cas en Afrique ou chez les hétéros, et non progresser. Cela oblige l'orthodoxie à de nouvelles explications fragiles et alambiquées pour expliquer ces phénomènes. Cela ne suffira pas à faire tomber la théorie, mais cela constitue autant de points faibles sur lesquels il peut être utile d'insister...
  14. Jibrail

    Un nouveau remède?

    Le plus curieux, c'est à quel point le VIH, bien qu'intéressant de moins en moins de monde, demeure un concept "magique" capable d'enchanter n'importe quelle histoire artistique ou journalistique. Personne n'imaginerait écrire la même chose si un scientifique était convaincu d'avoir trouvé un remède miracle contre la polyarthrite rhumatoïde par exemple - outre que ça soulagerait réellement pour le coup un nombre de personnes bien plus élevées que le "VIH". Quant au concept - tel qu'il est décrit dans l'article - il fait effectivement l'impasse sur le fait que la supposée membrane du supposé VIH est constituée pour l'essentiel des mêmes composants que la membrane cellulaire (c'est d'ailleurs le cas de la plupart des virus), alors avant de l'avoir testé rien n'est moins sûr que le supposé produit ait la moindre efficacité...
  15. D'accord, mais les locaux qui se font diagnostiquer séropositifs (s'il y en a bien - j'imagine - parmi les centaines qui se font diagnostiquer chaque année), ils ne prennent jamais rien, jamais de HAART ? Ils n'y croient pas, ils se soignent autrement, ou ils sont dans le déni ?
  16. Une nouvelle étude au Royaume-Uni vient éclairer l'étendue de la consommation de drogues récréatives chez certains gays (poppers, cannabis, cocaine, GHB, kétamine, méthamphétamine, ecstasy, méphédrone, stéroides... un catalogue impressionnant....) Parmi un peu plus de 2.248 séropositifs suivis, dont 95% de gays : - 50% ont consommé au moins une drogue récréative (cannabis et poppers étant sans surprise les plus fréquents), - 25% ont en consommé deux ou trois, - 15% ont en consommé quatre ou cinq... Plus de 20% ont pris de la cocaïne et plus de 10% de la kétamine, de l'ecstasy ou du GHB... dans les trois derniers mois. Cette étude a plein de limites : c'est du déclaratif alors que la plupart de ces drogues sont illégales; et il est plus intéressant de savoir si la drogue est prise une fois dans les 3 mois ou tous les deux jours. Mais cela montre une nouvelle fois combien leur usage est généralisé. L'étude indique que statistiquement, l'usage multiples de drogues récréatives chez les gays est fortement lié à l'activité sexuelle, et que plus il y a prise de drogues, plus il y a de relations sexuelles avec des partenaires multiples, sans préservatif, et avec plus de risque de choper une MST. Il est donc statistiquement impossible de déterminer ce que la séropositivité devrait à l'activité sexuelle et ce qu'elle devrait à la prise de drogues. Dans ces conditions, la thèse orthodoxe pourra rester crédible pendant encore des décennies. Les auteurs de l'étude ne font naturellement pas mention des premiers dissidents, comme John Lauritsen ou Michael Callen, qui depuis le tout début de "l'épidémie" au début des années 80, avaient mis en évidence que la prise généralisée de drogues récréatives était un facteur majeur d'immunodéficience et n'avait volontairement pas été étudié, car cela contrecarrait l'idée du rétrovirus infectieux (et des profits qui allaient avec). Résultat de cette myopie, et de la prévention borgne qui en a résulté, au cours de la seule année 2012, pas moins de 3250 gays ont été "contaminés" par le VIH au Royaume-Uni. C'est le plus haut niveau jamais atteint dans le pays depuis le début de "l'épidémie".
  17. Merci pour tes précisions... et c'est déjà une bonne chose si tes enfants sont négatifs. C'est très délicat de donner de bons conseils à distance; l'important, comme tu le soulignes, c'est que tu trouves quelqu'un de confiance (un soignant, un médecin), et ce n'est facile nulle part. Pour les médicaments, c'est très discuté ici aussi sur le forum, et chacun doit faire ses propres choix en âme et conscience car il en assumera seuls les conséquences. Mais quelques précisions sur les molécules, au cas où, parce que les médecins précisent rarement certaines choses : - La lamivudine est en général bien tolérée (moins d'effets secondaires que les autres en général) et réputée efficace - Le tenofovir fait l'objet de plus de débat - L'efavirenz génère chez beaucoup de patients des troubles nerveux sévères (cauchemars, dépressions, anxiété, étourdissements, troubles de l'humeur...), et dans certaines études, plus de la moitié des patients arrêtent d'en prendre tellement ces effets sont forts. L'Efavirenz est aussi connu pour créer souvent des troubles du métabolisme des lipides qui peuvent créer ou aggraver le diabète (voir cette page par exemple) - Le Bactrim et le Fluconazole sont donnés à titre préventif pour lutter contre les infections fongiques (champignons). En Europe, ils ne sont donnés que lorsque le taux de CD4 est bas, mais si tu n'as aucun résultat, c'est difficile de savoir si c'est vraiment nécessaire, d'autant que prendre ces molécules puissantes à long terme peut poser des problèmes (voir cette page sur le Bactrim). - Avec les molécules contre le diabète cela fait beaucoup de molécules puissantes beaucoup d'interactions entre toutes. Enfin si jamais tu as eu ou tu as des infections par des vers ou d'autres parasites, cela peut aider à positiver le test du VIH parce qu'en leur présence, le système immunitaire se modifie. Dans tous les cas, il est capital d'avoir quelqu'un de confiance avec qui parler et échanger et si possible un soignant.
  18. Bonsoir, Merci pour ton témoignage très dur et très touchant. Ta situation semble très difficile et complexe, je me permets de te demander quelques précisions pour être sur d'avoir bien compris : - Ton épouse a-t-elle été bien diagnostiquée positive, avec des résultats du test ou juste une annonce orale du médecin ? - Est-ce que tes enfants ont été testés ? Quel âge a ton deuxième enfant maintenant ? - Est-ce que tu sais quel type de test VIH tu as passé et est-ce que tu as des résultats écrits du test ? Il y a normalement deux types de test : ELISA et Western Blot (ou Immunoblot). - Quel est le traitement que tu prenais ? Apparemment, certaines molécules pouvaient parfois aggraver le diabète. Si tu as parcouru un peu le forum et les articles présents sur le site, tu as peut-être pu prendre connaissance des visions alternatives sur le sida. La vision alternative qui me paraît la plus crédible, c'est que le virus n'existe pas, n'a jamais été isolé, et que le test pour le VIH est un test médical qui réagit parfois positivement pour certaines maladies, comme un test de fièvre, sans que l'on sache exactement quoi, et qui parfois réagit sans raison apparente, alors que la personne est plutôt en bonne santé. Il est particulièrement inadapté en Afrique, parce que les personnes africaine (ou d'origine africaine en Europe ou aux Etats-Unis) ont un test positif beaucoup plus souvent que les autres, et aussi parce qu'en Afrique il y a pas mal de maladies ou de parasites qui peuvent faire réagir positif le test VIH, pour pas mal de raisons longues à expliquer. Tu connais ton histoire : si tu n'as pas de facteur de risques (transfusion, injection de drogues, relations sexuelles avec des personnes séropositives), alors c'est que le test est positif pour d'autres raisons. Un des arguments qui peut amener des doutes sur la théorie du virus, c'est qu'officiellement, selon les autorités de santé des Etats-Unis, il y a moins d'une chance sur 1.000 de se "transmettre le VIH" pour chaque rapport sexuel (vaginal) entre un homme et une femme (voir ce lien : http://www.cdc.gov/hiv/policies/law/risk.html)... Comment il peut y avoir autant de personnes séropositives au Gabon ou dans les autres pays d'Afrique s'il n'y a même pas une chance sur 1.000 de se transmettre le virus ? Merci pour tes encouragements et toute notre sympathie dans ce moment très difficile.
  19. L'intérêt des banques va savoir, entre leur stratégie de relations publiques et de séduction des clientèles à fort revenu, c'est toujours compliqué à décrypter. Sur le chem sex, si ça fait quelques années que ça se développe à Hong-Kong... alors c'est peut-être ça qui se voit dans les les statistiques sur HK que j'ai trouvé sur ce site... on peut voir qu'à Hong-Kong, les homos (MSM) représentent désormais l'essentiel des nouveaux cas de "VIH", et que ces cas sont de plus en plus nombreux... ils sont passés d'environ 60 cas par an entre 2002 et 2004 à 90 cas par trimestre début 2014 - bref un nombre de cas multiplié par 6 en 10 ans. Pourtant j'imagine qu'à Hong-Kong la plupart doivent être sous HAART ? Et devrait alors dans ce cas transmettre de moins en moins le supposé VIH...
  20. Oui tout-à-fait... mais pas de défense de séropositifs possible sans une théorie susceptibles de les défendre, et pour cela il faut un consensus scientifique chez les dissidents sur ce que signifie l'existence du virus, les tests, la séropositivité, les maladies définissant le sida, les vrais et les faux positifs, bref... si le Perth Group a échoué au procès Parenzee, c'est d'abord parce que d'autres dissidents défendaient une ligne scientifique contradictoire avec la leur. Par rapport au post de Centurion, il faut par exemple être capable de démontrer en quoi les outils qu'ils utilisent pour confirmer que le supposé VIH aurait été transmis de l'un vers l'autre ne tiennent pas la route. Par exemple être en mesure de démonter ce document canadien. Pas facile quand on est pas dans un labo...
  21. Il y a certains matins où on se demande quel sens ça a de vouloir avoir raison contre tout le monde... ...et d'autres où on est agréablement surpris de tenir la route. Cela peut paraître secondaire, et ne donne pas de solution, mais l'orthodoxie semble découvrir bien tardivement qu'il y a "moins de cas de sclérose en plaque chez les séropositifs", et elle en paraît toute étonnée et incapable de comprendre pourquoi. Cet étonnement me paraît absolument invraisemblable, alors que je l'avais déjà suggéré il y a 6 ans sur la foi de travaux de recherche anciens (les Th1 et Th2, deux sous-types de lymphocytes CD4, identifiés en 1989 déjà par Mossman et Coffman !), et largement analysés et commentés par le médecin dissident Heinrich Kremer il y a plus de 10 ans (voir le dernier tiers de l'interview). C'est rassurant et inquiétant à la fois; inquiétant de mesurer combien une partie au moins des "experts du sida" semblent totalement ignorants de secteurs fondamentaux de la recherche en immunologie (la découverte des Th1 et Th2, bien que concernant les CD4, ne devait rien à l'époque à la recherche sur le sida); rassurant parce que cela témoigne combien nos interrogations sont justifiées. Nul doute que c'est toujours et encore l'existence du "VIH" comme rétrovirus maléfique qui constitue l'obstacle principal d'une observation et d'une compréhension un minimum rationnelle de ce qui se passe...
  22. La bataille autour de l'Efavirenz rebondit à la Conférence internationale 2014 de Melbourne. Le brevet de cet antirétroviral "blockbuster" - comptez les ventes annuelles en milliards de dollars - vient d'expirer, ce qui ouvre un certain vertige au sein de Big Pharma. Soit "les experts" considèrent que cette molécule est toujours excellente, et que ça ne vaut pas la peine de prescrire les molécules plus récentes et infiniment plus chères, et c'est le début de la fin de la poule aux oeufs d'or, tuée par les génériqueurs indiens et brésiliens. Soit "les experts" considèrent que bien que l'ayant prescrit massivement plus de quinze ans à des millions de séropositifs, il y a finalement vraiment trop d'effets secondaires, et il est temps d'arrêter de la prescrire - et de laisser les labos respirer en prescrivant leurs nouvelles pilules à des prix toujours aussi vertigineux. Et on sait combien les effets de l'Efavirenz peuvent parfois être sévères. On peut dire sans avoir trop peur de se tromper que vu les enjeux, "les experts" sont "sous pression", voire carrément en plein milieu d'un champ de bataille. Et tant pis si ça les incommode, ils n'avaient qu'à approfondir les thèses dissidentes un peu plus tôt pour pas avoir à se mettre dans un merdier pareil. Il y a quelques mois, je vous avais raconté comment des "experts", sous forte influence du laboratoire Gilead, avait tenté de tuer définitivement l'Efavirenz en tentant de montrer qu'elle augmentait significativement les tentatives de suicide (réussies comme ratées) du fait de ses effets neuropyschiatriques hélas bien connus. Il faut dire que Gilead sort une nouvelle pilule, le Stribild, qui contient un nouvel antirétroviral et qui est vendue encore plus chère que la précédente avec Efavirenz (l'Atripla). Cette fois, c'est une équipe italienne qui tente de démontrer que, non non, Efavirenz c'est pas si pire que ça. Ils ont effectué des tests neurocognitifs (mémoire, rapidité de réflexion,compréhension verbale...) sur un millier de patients prenant une multithérapie, dont environ 300 prenant Efavirenz et en ont conclu que prendre Efavirenz ne présentait pas de risques particuliers - les résultats étaient moins bons chez les plus âgés et chez les héroïnomanes - quelle surprise! Ce n'est guère étonnant car les tests neurocognitifs ont été réalisés une seule fois, à un moment donné et pas avant/après la thérapie avec ou sans Efavirenz... Cela ne mesure qu'une photo instantanée, mais pas l'évolution... et logiquement ceux qui sont plus âgés et prennent des drogues dures bousillant le cerveau s'en tirent moins bien... Les conclusions de l'étude sont donc fondamentalement limitées. Mais cela n'empêche pas la journaliste d'Aidsmap (voir ci-dessous) de suggérer que cela suffit pour affirmer qu'il faut toujours continuer à prescrire Efavirenz... Pourtant les effets neuropsychiatriques (cauchemars, dépression, tentative de suicide...) et les effets neurocognitifs (mémoire, raisonnement....), ce n'est pas la même chose. Cette nouvelle étude sur les effets neurocognitifs n'invalide donc pas la précédente étude qui portait sur les suicides et tentatives de suicides... Et là où voit quand même toute l'ingratitude de certains, c'est que l'investigateur principal de cette étude, Andrea Antinori, a travaillé pour plein de labos dont Gilead et constitue même l'un des investigateurs en Italie d'un essai clinique en cours portant sur le Stribild, la nouvelle pilule Efavirenz de Gilead. Suggérer qu'il faut continuer à prescrire l'ancienne molécule qui ne vaut plus rien plutôt que la nouvelle qui rapporte et dont l'essai paye le steak, c'est quand même aimer jouer contre son camp. Bref, ces études partielles, sans doute partiales et dans tous les cas "réchauffées" (pourquoi n'avoir pas étudié tout ça quand Efavirenz - mise sur le marché en 1998 - rapportait encore des milliards chaque année ?), ça fleure bon la bataille à morts entre labos sur fond d'une montagne d'argent. Mais ce n'est pas sûr que ce soit dans ce cadre qu'on s'intéresse vraiment à ce qui arrive aux patients, et encore moins à ce qu'on leur fait avaler...
  23. Oui Econoclaste, j'étais volontiers un peu provocateur, le consensus sur le Truvada en pré-exposition fait partie d'une volonté plus large de médicaliser à outrance la population et en premier lieu les minorités. C'est donc aussi un combat idéologique, que Jardinier a largement développé sur le forum, de façon convaincante. Mais je pense qu'il faut être clair, et ne pas parler à la légère de "massacre" comme le fait par exemple Henry Bauer : le Truvada est certainement bien moins dangereuse que l'utilisation de drogues récréatives que j'ai cité dans mon message précédent et peut sans doute jouer, dans une certaine mesure, un rôle relativement bénéfique dans un contexte de prise de ces drogues. Si jamais le Truvada en pré-exposition décolle (ce qui jusqu'ici ne semblait pas le cas, cet article cite seulement 1774 prescriptions aux USA entre 2011 et 2013, dont la moitié de femmes, alors que l'OMS ne le recommande que pour les seuls homosexuels ayant des pratiques à risque...), on pourra mesurer dans les années à venir si les prédictions de bon sens que tu fais s'avèreront juste ou non... Parce que tes craintes sont justifiées. On peut faire un petit retour en arrière. Selon l'orthodoxie, un séropositif avec une charge indétectable ne peut plus contaminer son partenaire (voir le fameux avis des médecins suisses de 2008). Avec l'introduction des multithérapies à partir de 1996, on aurait dû constater en toute logique une certaine diminution des séroconversions, parallèle à la baisse de la charge virale chez les séropositifs traités censés contaminer de moins en moins... sauf que pas de bol, c'est tout l'inverse qui s'est produit ; il a été peu souligné le fait que les séroconversions chez les homos (MSM) avaient très fortement progressé au cours des années 2000 (elles ont doublé au Royaume-Uni, triplé en Allemagne ou en Belgique, et ont progressé en France aussi)... On peut donc à juste titre craindre la même chose, voire pire, avec le Truvada en PRep, puisque c'est la même "science" qui est à la base de ces nouvelles recommandations... A l'opposé, la publication que tu cites sur les risques de séroconversion induits par les drogues récréatives est tellement éclairante qu'il se passe de commentaires... On peut juste souligner que cette étude tire ses données du suivi de la cohorte MACS chez les homosexuels américains, qui constituent l'ensemble de données épidémiologiques les plus importants dans cette catégorie; et alors que de très nombreux facteurs en tout genre étaient relevés à l'occasion des suivis chez toutes les personnes de la cohorte, l'usage du crystal meth n'a même pas été relevé entre 1992 et 1996, sans doute car jugé de faible intérêt (et ruinant quelque peu le suivi statistique de la cohorte)... alors que plus bas, on lit que l'usage du crystal meth, en combinaison avec l'usage de poppers triple le risque de séroconversion (indépendamment des autres facteurs) : ce n'était donc pas un facteur à négliger ! Mais est-ce que cela intéresse vraiment quelqu'un de diviser par 3 le risque de séroconversion en faisant de la prévention contre l'usage des poppers et du crystal meth? Il faut relire cet article de 1982 du New York Times, avant qu'on invente le virus, où tout était déjà sur la table, pour mesurer combien on a trouvé ce qu'on voulait chercher - et qu'on n'a pas trouvé ce qu'on ne voulait pas chercher. Évidemment, comme tu l'as souligné, il est plus facile de blâmer un virus venu du ciel et qui offre de multiples opportunités de carrières et de profit, plutôt que de prendre au sérieux la réalité des situations sociales personnelles et collectives qui conduisent à l'abus de drogues récréatives. Toujours sur ce thème, et pour comprendre aussi le rôle des associations homosexuelles, j'invite les anglophones à lire des analyses anciennes (1996) mais passionnantes et toujours d'actualité, toutes deux parues à l'époque dans la magnifique revue dissidente britannique Continuum, que j'ai (re)découverte récemment : - Michael Baumgartner (page 15-19), sur toutes les contradictions chez les gays entre libération, aliénation et marchandisation, et l'accueil du VIH comme voile paradoxalement bienvenu pour occulter tout cela ; - Camille Paglia (page 18-21), féministe lesbienne anticonformiste, historienne, qui relate son expérience personnelle (à New-York) de l'émergence du sida, expose ses doutes et les remet dans une perspective historique et politique avec une clarté incroyable.
  24. Bonjour Arc et merci pour ton témoignage. Quelques chose m'intrigue : tu dis avoir développé un peu de psoriasis, et qu'il serait lié à une immunité défaillante. Mais si c'est bien du psoriasis dont il s'agit (pas un eczéma ou autre), c'est étonnant parce qu'il est souvent rangé dans la catégorie des maladies auto-immunes - l'inverse d'une immunité défaillante, et tous les traitements sont plutôt du genre immuno-modulateurs (qui "calment" le système immunitaire), en premier lieu des corticoïdes appliqués localement... Je ne sais pas si ça intrigue ton médecin aussi ? Bon courage à toi pour la suite
  25. Que l'industrie souhaite vendre sa camelote, ce n'est effectivement pas très original. La bénédiction des autorités sanitaires comme l'OMS et le culte que lui vouent certaines associations homosexuelles antisida peut intriguer beaucoup plus, et c'est là que ça devient intéressant, car il y a bien un secret enfoui là-dessus, et personnellement je n'ai guère de doutes qu'il se résume en deux mots : le "chem sex", en français le "sexe chimique", c'est-à-dire avoir des relations sexuelles stimulées par des substances chimiques, et bien au-delà de seuls poppers (dont la fonction principale, vasodilatatrice, est de faciliter la pénétration anale) : des opiacées, des amphétamines et leurs dérivés qui viennent (pas toujours) gentiment chatouiller neurones et synapses, auxquelles on peut rajouter les molécules plus récentes qui soutiennent l'érection - et qui permettent de prolonger encore un peu la chose. La pratique, qui n'est pas nouvelle, est tellement courante, notamment chez les homos où l'absence de différence sexuelle facilite la désinhibition, que Wikipédia y consacre désormais une page anglophone. Les substances permettent - mais à quel prix ? - d'aller explorer des contrées autrement inaccessibles, mêmes aux partenaires les plus doués, les plus en phase. Les anglophones pourront aussi lire avec intérêt ce témoignage paru sur le forum américain POZ (non dissident), pour mesurer le côté évidemment addictif de la chose - c'est difficile de revenir au jus de raisin après avoir goûté le Château-Margaux. Et là, vous pouvez vous accrocher - mais peut-être y arriverez vous mieux que moi - pour trouver des associations antisida qui en parlent ouvertement et qui en font une véritable prévention. Au bout d'un moment, face à cette avalanche de molécules, le Truvada en pré-exposition n'est guère qu'une substance de plus qui vient s'ajouter à tout le reste, un ingrédient de plus au cocktail. Et très paradoxalement peut-être, si je peux oser, elle est loin de me paraître la plus dangereuse, même si personnellement je ne la recommanderais pas en prévention à mon voisin, et encore moins à ma belle-soeur. Non, le plus grand reproche qu'on peut faire à cette molécule, c'est bien de cacher toutes les autres.
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