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Jibrail

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Tout ce qui a été posté par Jibrail

  1. Salut, Je pense qu'il faut que tu le signales à ton médecin, les diarrhées ne sont pas exceptionnelles avec cette famille d'antibiotiques, mais cela m'étonnerait que la présence de sang dans les selles soit un effet indésirable "banal"; prends le temps de lire attentivement la notice. C'est vrai que cette combinaison est étonnante, ces deux antibiotiques sont très voisins, exactement de la même classe (les macrolides), le métabolisme diffère un peu mais les cibles sont à peu près les mêmes... Mais je suis incapable de te dire si ce type de prescription combinée se fait habituellement ou non. L'azithromycine est pris en une fois mais son élimination est lente (plusieurs jours), donc son effet persiste aussi plusieurs jours; et l'effet des deux antibios combinés également...
  2. Merci de tes précisions. Cela nous rappelle qu'il est toujours indispensable de consulter, quoi qu'on en décide après. J'espère pour toi que le traitement marchera, on croise les doigts, car visiblement laisser non traité ce genre de bactéries (l'une comme l'autre) laisse courir des conséquences très antipathiques. Et souligne aussi combien la santé génitale est fragile, en particulier dans les pays tropicaux où les germes sont encore plus nombreux et l'accès aux soins et aux traitements plus difficiles; et combien les moyens employés dans la lutte contre le supposé VIH sont disproportionnés par rapport aux infections multiples et très invalidantes qui touchent une grande partie de la population. Et paradoxalement, dans le même temps, combien l'adoption des règles de safe sex peuvent être particulièrement bénéfiques, pour quantité d'autres raisons que le VIH.
  3. C'est étonnant, d'après ce document officiel, il y a 1.000 cas de syphilis par an à Hong-Kong (p129), même s'ils sont très rarement détectés au stade primaire (une dizaine). Et des diagnostics de "VIH" qui continuent à progresser fortement parmi les MSM, mais ce qui m'étonne moins si tout le monde prend des drogues et personne ne se protège... S'ils considèrent que le VIH n'existe pas, qu'est-ce qu'ils pensent de toute l'énergie qu'on y consacre en Europe ou aux États-Unis ? Que c'est quelque chose d'inventé, ou que ça ne concerne pas les asiatiques ? Sinon j'avais lu que le chancre disparaissait généralement sans laisser de cicatrices; j'espère que ce sera aussi ton cas.
  4. Salut, Si j'étais à ta place, je pense que je me ferais traiter le plus vite possible, de préférence après avoir fait confirmer le diagnostic, mais si le chancre est visible, tu devrais réussir à trouver un médecin qui te le confirme. Dans la mesure du possible, il est sans doute préférable de ne pas multiplier l'utilisation d'antibiotiques, mais expérimenter les stades tardifs de la syphillis, comme la multiplication des tréponèmes dans le liquide céphalo-rachidien - cela ne me semble pas indispensable pour enrichir son expérience de la vie - d'autant que les traitements aux stades tardifs sont nettement plus lourds. Et à moins que tu souhaites développer une sexualité monacale au cours des mois à venir, ça risque de compliquer sérieusement ta vie sexuelle et potentiellement celle de tes partenaires. Le meilleur moyen de s'abriter de tout ça tout en gardant une sexualité masculine disons "variée", ça reste le safe-sex, et d'éviter les drogues "récréatives" qui détraquent facilement les équilibres internes. Mais même dans cette situation, vu que pas mal de germes de MST se transmettent quand même très facilement, il est difficile d'éviter que les antibiotiques ne deviennent pas des compagnons de route réguliers...
  5. C'est la combinaison la plus universellement donnée à ce jour, y compris en Europe ou aux États-Unis. Il faut surtout faire attention à Efavirenz, qui comme ton médecin te l'a peut être signalé, peut générer de façon non exceptionnelle des cauchemars, des pensées sombres voire suicidaires... il faut faire également très attention avec l'utilisation d'autres médicaments, et aussi avec l'alcool. Il y a de nombreux effets potentiellement graves (lire absolument toute cette page). Les deux autres, Tenofovir + Lamivudine posent des problèmes moins graves (en particulier la 2ème), même si elles ont aussi des effets indésirables. Vu les problèmes associés à Efavirenz, on peut sérieusement se poser la question de s'en passer, et de rester sur Tenofovir+Lamivudine. L'orthodoxie effraye en disant que prendre deux molécules au lieu de trois est moins efficace et que cela crée des résistances (en tout cas c'est ce qu'on lit sur le site anglophone consacré au Truvada, et le Truvada correspond à deux des molécules de ta combinaison : le Truvada c'est Tenofovir+Emtricitabine, mais Lamivudine et Emtricitabine sont quasiment les mêmes molécules). C'est peut-être vrai, selon leur logique. En même temps, Truvada est conseillé à des millions de personnes en prévention, alors il faudrait qu'ils sachent un peu ce qu'ils racontent. En plus, une récente étude (2013) indique à la fois qu'il n'y aurait que deux études de la fin des années 90 qui auraient testé les deux molécules en bithérapie (Tenofovir + Lamivudine - même si c'est l'Emtricitabine dans l'étude ça revient au même). L'étude laisse aussi supposer qu'en bithérapie, Tenofovir+Lamivudine conserve une relative efficacité "virologique" (fait remonter les CD4 et baisser la charge virale), au moins chez certaines personnes. C'est juste quelques éléments, il n'y a pas d'autre choix que le tien, que tu souhaites en prendre deux, trois ou aucune, car il n'y aura aucune autre personne que toi pour en assumer les conséquences. Très bonnes fêtes à toutes et tous !
  6. Il est malheureusement impossible de faire des diagnostics à distance, il n'y a pas d'autre choix que de voir des soignants sur place; tout ce que nous pouvons faire c'est donner quelques pistes. Concernant le supposé VIH, tu es la seule à connaître ton histoire, à savoir si tu as pris des "risques" au sens où les médecins l'entendent et quoi en penser. Dans tout les cas, si tu as un bas taux de CD4, mais si tu as aussi trop de mycoses ou des candidoses vaginales, c'est un signe que tout ne va pas bien dans ton corps et même si ce n'est pas forcément très grave (et encore moins un risque mortel etc..), il faut faire en sorte de les soigner pour améliorer ta situation, avec la médecine qui te convient autant que possible. Le plus important est déjà d'essayer d'arrêter de tout ce que l'on sait nuisible (tabac, alcool,.. ), mais c'est pas toujours facile, et c'est aussi d'avoir des relations sexuelles protégées quand on n'a pas de partenaire régulier (en général, je ne sais pas du tout si c'est ton cas), parce qu'effectivement les IST même bénignes sont parfois casse-pieds et ils sont souvent associés à une "transmission" du VIH et à une baisse des CD4. Parmi les médicaments antisida, certains sont effectivement plus ou moins bénéfiques ou dangereux, ça dépend, tout dépend de ceux auxquels tu peux avoir accès (là il faut que tu nous disent précisément lesquels), c'est vrai que si tes problèmes notamment de mycoses persistent, on m'a rapporté des cas où le prise de certains de ces médicaments, même pendant juste un petit moment, avaient permis d'améliorer rapidement la situation. Bon courage.
  7. Bonjour, Les tests "Determine" et "Oraquick" sont deux tests "rapides", qui en France sont désormais autorisés pour le dépistage mais pas pour la confirmation d'une "infection au VIH". En France, ainsi que la plupart des pays européens, il faut un résultat complémentaire, avec un test de confirmation de type "Western Blot" ou "Immunoblot", sinon il n'y a pas de confirmation, ce qui veut dire qu'en clair : on ne sait pas. C'est ce que dit le fabricant Oraquick dans ce document descriptif qui a été soumis aux autorités de santé américaines : un résultat positif à Oraquick "suggère" la présence d"anticorps au VIH, et le test Oraquick n'est conçu que comme une "aide" au diagnostic d'une infection au VIH. Quels sont les médicaments qu'on t'a prescrit ? D'après ce que tu as décrit, le meilleur moyen d'améliorer ta santé est d'essayer d'arrêter le tabac et l'alcool dont les dégâts sont bien réels.
  8. Jibrail

    Biosantech la suite ..

    Salut VIE H, On avait parlé de ce projet de vaccin dans ce fil. Je suis assez circonspect sur les "bruits de couloir", parce que dans le contexte de ces biotechs qui sont financés par des investisseurs, les résultats d'étude sont susceptibles de faire flamber ou fondre l'action du jour au lendemain, encore plus vite qu'un pot de Häagen-Dazs emmené par mégarde au sauna. Alors ces rumeurs qui valent de l'or ou du plomb ont tendance à se multiplier. Affaire à suivre, mais d'après l'article, pas de résultats publiés avant février/mars.
  9. Bonjour Jardinier, Nous avions brièvement parlé du Fluconazole avec Cheminot sur ce fil, à partir de ce message. C'est un médicament de base contre les champignons, très prescrit à travers le monde, et je ne peux pas imaginer que dans bien des situations, il n'ait pas une efficacité certaine, même si je n'ai pas l'expérience clinique des médecins qui le confirmeraient sans doute - mais nul doute que comme toute molécule puissante, il a aussi des effets indésirables. Après, il est évident que sa prescription sur le long cours et dans certaines situations pose largement question. Il me semble que c'est plutôt le Cotrimoxazole - le Bactrim - qui soit prescrit à vie en prophylaxie à nombre de séropositifs/sidéens, pour prévenir des infections fongiques et parasitaires (et en premier lieu les PCP). Si l'orthodoxie juge que son utilisation au long cours serait saine et aurait prouvé une efficacité certaine pour prévenir des maladies et éviter des décès, le dissident Heinrich Kremer a largement évoqué cette molécule qu'il juge particulièrement néfaste à long terme. D'après ce que j'ai pu lire, et surtout avec la lecture précieuse de Cheminot, il me semble qu'il faille complexifier un peu la situation pour la comprendre. L'immunité antifongique et antiparasitaire est normalement assurée par le système immunitaire - qui produit, entre autres, du monoxyde d'azote (et aussi d'autres composés oxydants) qui vont détruire ces champignons ou autres parasites indésirables (étant donné que la tuberculose constitue une mycobactérie avec certaines caractéristiques communes aux champignons). Chez les personnes séropositives/sidéennes, la production de monoxyde d'azote par le système immunitaire est souvent insuffisante pour y faire face, et c'est dans ce cadre que se développent les maladies opportunistes définissant le sida - et en premier lieu ces infections fongiques ou parasitaires, et non les autres maladies classiques de type rhume ou angine... De façon contre-intuitive, ce seraient les personnes qui ont été excessivement exposé à des agents oxydants (où on retombe sur nos "groupes à risques") qui développent ensuite cette incapacité à produire suffisamment de monoxyde d'azote. Comme Cheminot l'a depuis longtemps détaillé, le Bactrim comme d'autres molécules de la famille des azoles sont des composés donneurs exogènes de monoxyde d'azote, et et il va donc se substituer au monoxyde d'azote endogène, ce qui lui confère son efficacité à court terme. A long terme, les effets néfastes du monoxyde d'azote exogène (et notamment la production de peroxynitrites), on régulé naturellement, vont s'accumuler et rendre la situation encore plus grave qu'elle n'était au départ, et théoriquement l'efficacité du traitement est diminuée par rapport à la situation initiale. On est donc dans un cercle potentiellement vicieux, et je dois dire que cela correspond assez bien à la façon dont a été décrit par exemple le décès de Michel Foucault : atteint d'une première pneumonie, soigné par du Bactrim, un répit provisoire et ensuite une seconde infection que le Bactrim n'a pas pu juguler (voir les ouvrages de Defert, Lindon et Guibert sur ce sujet). Dans un autre domaine, on peut illustrer en comparant avec les stéroïdes anabolisants utilisés par les culturistes : tous savent que la prise d'anabolisants exogènes freine immédiatement la production de testostérone endogène, car le corps percevant que le niveau de testostérone est suffisant active la régulation en stoppant la production endogène. Ainsi les culturistes procèdent par "cure", sur une période de temps limitée, et doivent prendre ensuite d'autres composés synthétiques spécifiques pour faire repartir la production endogène de testostérone (qui sinon ne repart pas toute seule). Le Bactrim est donc théoriquement d'autant plus efficace (il se substitue à une production insuffisante de monoxyde d'azote) et dans le même temps d'autant plus dangereux (il en diminue encore la production endogène) chez les personnes séropositives/sidéennes qui ont été excessivement exposé à des agents oxydants. Cela explique à la fois que l'orthodoxie le juge utile et les dissidents dangereux. La difficulté avec le Fluconazole, c'est que visiblement, à la différence des autres imidazoles, son activité antifongique ne provient pas du tout du monoxyde d'azote, comme l'explique cet article. Aussi il est possible que de la même façon que le Bactrim, mais avec un mécanisme d'action différent, il soit aussi dangereux et contre-productif sur le long terme; mais je ne saurais pas l'expliquer.
  10. Salut Arc, Il est vrai que les messages de Jardinier posent plus de question qu'ils n'apportent de réponse. Malheureusement, on en est là... Je me permets de compléter un peu ce qu'a indiqué Jardinier. En règle générale, sur les produits dits "naturels", il n'y aucune raison de ne pas avoir le même scepticisme que pour les produits de l'industrie pharmaceutique, d'autant plus qu'ils sont nettement moins contrôlés et qu'il y aussi, même plus modestement, des intérêts marchands certains. Sur l'Extrait de Pépins de Pamplemousse (EPP), je partage totalement les doutes de Jardinier. C'est l'occasion d'approfondir un peu ce composé dont les vertus sont très vantées, mais de façon inversement proportionnelle à la connaissance que l'on a de son mécanisme d'action ! Par exemple, sur ce site, du diphénol hydroxybenzène, un analogue très proche du chlorure de benzalkonium (de la même famille des "chlorures d'ammoniums quaternaires". D'après l'auteure de la thèse, il est exclu que ces composés puissent se former "naturellement" à partir des flavonoïdes de l'EPP. Donc la présence de ces composés sont soit le produit d'une extraction de l'EPP absolument pas "naturelle" (du moins pas comme l'extraction d'huile à partir d'olive..), soit il est purement et simplement ajouté à la préparation... Que doit-on en conclure, lorsque sur un site dit "bio" qui fait le panégyrique de l'EPP, on lit ainsi : A ce stade, chacun concluera selon sa lecture, mais pour ma part : - Une action antiobiotique in vitro de l'EPP est selon toute vraisemblance liée à la présence de "chlorure d'ammonium quaternaire"; - Une action antibiotique systémique in vivo de n'importe quel EPP (avec ou sans "chlorure d'ammonium quaternaire) n'a apparemment jamais été mise en évidence au-delà de l'anecdote; - Les "chlorures d'ammonium quaternaires" ne figurent pas parmi les additifs alimentaires autorisés et sont des produits de synthèse; - L'EPP contient par ailleurs une quantité plus ou moins appréciable de flavonoïdes, vitamine C et autres antioxydants issus des agrumes, mais que l'on peut trouver par ailleurs dans de nombreux autres produits et en premier lieu dans l'alimentation (on peut en discuter les doses et la composition). Pour finir, deux choses. Si l'action antibiotique in vivo est réelle (qu'elle soit liée aux chlorure d'ammonium ou à autre chose), il me semble absolument dément de conseiller d'en prendre sur le long cours car je n'ai rien trouvé qui laisse supposer que l'effet bactéricide n'exerce pas aussi un effet néfaste sur la flore intestinale (et sur la flore vaginale ou buccale). Et une flore bactérienne affaiblie est une voie royale pour la survenue de candidose. Ensuite, un point de vue personnel, c'est qu'en 2014, ce n'est certes pas tout-à-fait nouveau, mais c'est le règne des marchands, d'où qu'ils viennent, quelle que soit leur idéologie, et quels soient les oripeaux sous lesquelles ils se cachent. Tous ces sites dits "bio" ou "vert" qui vendent des compléments bons ou mauvais, ils sont avant tout des marchands qui fourguent leur camelote en détournant si besoins les désirs et les affects de leurs clients et... je ne suis pas sûr qu'ils se donnent les moyens de mettre la fiabilité de leurs produits et la santé de leurs clients en tête de leurs priorités - vu ce que je viens de voir sur l'EPP...
  11. Je ne sais pas si tu as toujours le même médecin, d'après tes premiers messages, il semblait assez open, donc le mieux est sans doute de voir avec lui. De mémoire il me semble que tu en prenais déjà une partiellement il y a quelques années, je ne sais pas laquelle c'était, mais si tu la tolérais bien et si elles étaient efficaces, autant garder les mêmes molécules et ne pas risquer de faire une intolérance aux nouvelles. Côté bithérapie, il y a eu une étude, cependant encore isolée, qui a démontré une certaine efficacité de lamivudine+lopinavir.
  12. Merci Jardinier pour ce lien instructif. J'ajouterai deux précisions : - Le chercheur travaille pour la "National Research University Higher School of Economics", une université fondée peu après l'effondrement de l'URSS et fer de lance des thèses néolibérales en Russie après 1990. Ce n'est pas n'importe quelle université russe et encore moins une université "critique" ou même médicale. Comme tu le soulignes, cette recherche n'a pas vocation à légitimer la dissidence, mais bien à mieux la réprimer. En ce sens, Henry Bauer et Rethinking Aids font à nouveau un contresens total. - Il s'agit uniquement de sociologie en chambre, à travers une analyse des messages de forums. Aucun intervenant n'a été rencontré en réel. Au passage, je découvre l'existence de la "netnographie", méthode d'analyse revendiquée par l'auteur, comme nouvelle méthode d'analyse pour fliquer le consommateur et le citoyen à travers son expression sur le web (son existence ne me surprend pas mais je ne connaissais pas ce terme).
  13. Merci Jardinier pour cet extrait rafraîchissant.... C'est pour le coup du pur "révisionnisme" de la part de chercheurs mainstream, au sens initial, marxiste du terme, de révision majeure de la théorie rétrovirale initiale et jusqu'ici presque universellement acceptée et partagée !
  14. Bonjour René, Merci pour ton message détaillé. En suivant ton conseil - me fier à mon propre jugement - j'avais produit une critique certes relativement succincte mais à vrai dire sévère de quelques aspects qu'avait développé le Dr Hamer concernant le sida (sur ce fil). Comme tu nous recommande les théories du Dr Hamer, j'imagine que tu as pu approfondir davantage que moi ses théories, que tu as une vision plus complète et plus concrète que la mienne. Est-ce que tu pourrais nous indiquer là où je me serai éventuellement trompé ?
  15. Parfois il y a des situations contre-intuitives... et il ne faut pas toujours compter sur la presse pour lire entre les lignes. Lorsque GSK et Pfizer - alors les deux plus gros labos du monde - ont créé en 2010 une co-entreprise regroupant leurs équipes travaillant sur les ARV, Viiv Healthcare, je pense qu'il s'agissait plutôt de se désengager d'un secteur dans lequel ils étaient distancés par leurs concurrents et en premier lieu par Gilead. Peu avant, un autre poids lourd, Roche, avait déjà arrêté les frais dans ses traitements antisida. Les principales molécules de GSK étaient les deux extrêmes des médicaments antisida - la super toxique Zidovudine (AZT) et la bénéfique Lamivudine. Il faut aussi y ajouter l'Abacavir. Au milieu des années 90, GSK était le laboratoire leader. Mais quinze ans plus tard, ces trois molécules étaient en fin de vie - les brevets de la zidovudine et de l'abacavir avaient déjà expiré, et celui de la lamivudine quelques mois plus tard. Et GSK a ensuite produit deux molécules, la Delavirdine et le Fosamprénavir, qui se sont avérées tellement inefficaces que tout le monde les a oublié. Du côté de Pfizer, la situation était alors encore moins glorieuse. Sa seule incursion dans les traitements anti-VIH, le Maraviroc, s'est révélée être un four. Alors la création de Viiv Healthcare, en 2010, c'était surtout une façon de b... des investisseurs en beauté : en présentant l'alliance de deux poids lourds de la pharma comme une grande avancée permettant d'obtenir une taille "critique" et une plus forte "part de marché", alors qu'il s'agissait surtout de deux poids morts dont Pfizer comme GSK souhaitait se débarrasser. Ils en étaient réduit à devenir un vendeur de médicaments génériques... En 2010, ils annonçaient 1,6 Mds de £ de ventes; en 2013, plus que 1,4 Mds. Les gestionnaires de fonds ont connu mieux en terme de "création de valeur". Et sans trop spéculer, je pense sérieusement qu'il s'agissait aussi d'en profiter pour isoler le risque "juridique" très sérieux lié à l'AZT en cas d'éventuelles poursuites... sans remonter jusqu'à la maison mère. Ils s'apprêtaient à mourir de leur belle mort, mais entre temps ils ont mis dans leur escarcelle le Dolutégravir, un supposé "inhibiteur d'intégrase", dont les droits ont été acquis auprès d'une firme japonaise en 2012. De la même classe que le raltégravir (Isenstress) et qui a eu son autorisation de mise sur le marché au cours de ces derniers mois aux Etats-Unis et en Europe. La molécule est toute neuve et il y a peu de recul. L'avenir de ViiV Healthcare, ses bénéfices et la rétribution de ses actionnaires sont donc totalement suspendus au devenir de cette molécule. Mais le Dolutégravir, qu'est-ce que ça vaut ? Difficile à dire à ce stade. La Haute Autorité de Santé évoque un service médical rendu important, qui ouvre la voie à des prescriptions et à un remboursement, mais l'amélioration du service médical est en règle générale "mineure", et n'est notable que pour les patients développant des résistances au raltégravir. Une des principales études comparant son efficacité à un concurrent a été effectuée en "open label", sans double aveugle. Mais dans le même temps, avec une seule prise par jour, contre deux pour le raltégravir, la HAS note que le dolutégravir est plus facile à prendre et pourrait à terme le remplacer. Même son de cloche chez les autorités américaines ou britanniques - qui placent le dolutégravir dans les possibilités de traitement en 1ère intention, mais estiment que le recul est très faible, donc pas à l'abri d'un revirement. Dans le même temps, une étude universitaire américaine jugeait que le marché de la molécule était juste une niche pour les patients résistants aux autres inhibiteurs d'intégrase. Et surtout, alors que le Ténofovir a toujours le vent en poupe et que son brevet - et son prix - va tomber dans quelques années, il est possible que le coût moyen des médicaments antisida chutent bientôt sensiblement, réduisant considérablement le bénéfice commercial du Dolutégravir. Dans ce contexte de relative incertitude, je ne serai pas surpris que GSK se débarrasse d'une grande partie de Viiv Healthcare au moment où la mariée a l'air la plus belle - des autorisations toutes neuves, des ventes qui frémissent, des promesses sur le long terme - tout en ayant la conviction qu'il s'agit d'un maquillage qui ne va pas tenir bien longtemps. Même en ayant besoin urgemment de cash, c'est étonnant de vendre une filiale au moment même où elle commence à rapporter; sauf à vouloir refiler les risques à d'autres.
  16. Les garçons, je pense que vous nourrissez un troll qui n'a même pas très faim...
  17. Au Royaume-Uni, les chiffres pour 2013 viennent d'être publiés, et sans surprise, les contaminations se maintiennent à un niveau très élevé chez les gays, à un niveau équivalent à 2012 (3250). Il est estimé que 6% environ des gays sexuellement actifs (15-59 ans) sont séropositifs au Royaume-Uni, et 13% à Londres, soit un sur huit.... Il diminue dans les autres catégories. Et pourtant... pourtant, dans le même temps, il y a pourtant 90% des séropositifs diagnostiqués qui sont sous traitement, et 90% parmi ces séropositifs traités ont une charge virale indétectable, et qui ne devraient donc plus "transmettre" grand chose. Alors avec autant de gens traités, on se demande comment on est à un "niveau de contamination" record. L'article rapportant cette étude pointe à nouveau le rôle des drogues récréatives et illégales, et cela donne lieu à quelques articles colorés sur les orgies londoniennes, qui peuvent sans doute être un peu excessifs - à moins que? Heureusement les autorités ont trouvé la "parade" des kits de prévention du VIH contenant, des seringues propres avec un code couleur (!) pour que chaque utilisateur se souvienne de celle qu'il a utilisé; des petites cuillères et des thermomètres... Un des responsables indique que "nos kits de défonce ne sont en aucun cas conçus pour encourager les hommes à prendre part à cette tendance. Ils le sont pour s'assurer que les hommes que choisissent d'injecter puissent le faire en sécurité." Il y a quelque chose d'absolument dément dans cette façon obsessionnelle de refuser de voir les choses, de refuser de voir que le contenu de la seringue ou de la pilule est aussi voire bien plus dangereux que son contenant (la seringue, propre ou pas), d'effacer le risque de la défonce derrière le risque de contamination au supposé "VIH", et dont le principal résultat... est de favoriser des "contaminations" records à ce supposé "VIH". Le PREP devra décidément confirmer sa réputation de traitement "miracle" pour enrayer la "tendance"....
  18. Linou, Je m'excuse si je me suis mal exprimé, je ne voulais en aucun cas supposer que tu manquais d'humilité. Il n'y a aucune raison de ne pas s'interroger soi-même sur son propre état de santé, ce qui arrive au corps et ce qui pourrait l'aider - même si on rencontre forcément certaines limites, car il est difficile de prendre du recul concernant son propre corps, et c'est pour ça que j'indiquais qu'un l'aide d'un soignant me semble toujours indispensable. Je voulais juste souligner que si quelqu'un manque d'humilité, ce sont certains médecins qui peuvent affirmer différencier une supposée "primo-infection au VIH" d'une mononucléose infectieuse (alors qu'ils sont de grandes interrogations sur la façon dont cela fonctionne tant d'un côté que de l'autre); ou certains infectiologues qui assurent pouvoir déterminer un pronostic de santé sur la seule base d'une mesure de charge virale; et tous ces outils toujours boiteux qu'ils utilisent pour classer à vie des gens dans une catégorie.
  19. Linou, Ce qu'on appelle la "primo-infection" est une collection de symptômes qui n'est en rien systématique à la séroconversion, ni spécifique aux personnes qui deviennent séropositives au test dit "VIH". Je t'invite à relire plusieurs anciens messages de Wallypat (en lien sur ce message), qui taillait ce mythe en pièces. La mononucléose infectieuse, maladie extrêmement courante et que tu as décrite produit par exemple exactement ce type de symptômes en détraquant, plus ou moins provisoirement, le système immunitaire. Elle est attribuée au virus d'Epstein-Barr dont les experts sont les premiers à dire qu'ils ne savent pas bien expliquer ce qui se passe; alors de là à la différencier d'une primo-infection au VIH... Ainsi dans un article en date d'avril 2014 d'une revue médicale reconnue (Trends in Immunology), on peut lire en introduction : Cela appelle à un peu d'humilité... et de la même façon, je pense qu'il faut faire preuve d'humilité par rapport à l'interprétation des résultats de la charge virale. On peut soit accepter comme l'hypothèse orthodoxe qu'il s'agit d'une mesure spécifique au supposé VIH, soit s'intéresser à l'hypothèse dissidente du Perth Group qui, en résumant de façon simplifiée, considère que l'analyse de la charge virale (comme l'isolation du supposé VIH) a été mise au point par le biais d'un artefact de laboratoire - des cellules stimulées artificiellement par des agents chimiques oxydants et mitogènes. Il en résulte qu'il s'agirait d'un phénomène non spécifique, couvrant donc une multitude de situations cliniques différentes, mais qui aura tendance à être d'autant plus élevé que la personne est soumis à des agents ayant des effets oxydants similaires (agents infectieux ou chimiques...), et d'autant plus basse ou nulle chez la majorité des personnes qui n'y sont pas soumis, mais sans qu'il y ait une corrélation parfaite (c'est un euphémisme). La difficulté de cette lecture dissidente - toujours la même - c'est qu'en elles-mêmes ces analyses ne permettent d'établir un diagnostic ou un pronostic, en particulier en dehors des groupes à risque comme c'est ton cas je pense ; et en même temps, on ne peut pas forcément les balayer d'un revers de main quand les résultats se répètent et se confirment dans la durée, qu'ils soient bons ou mauvais (dans ton cas ils semblent plutôt bons même s'il y a l'effet ARV). En conséquence de cette lecture, ce qui devrait alors servir de guide, c'est bien la mise en relation de ces analyses et de l'ensemble de ton histoire médicale et de ton état de santé (ce que les médecins orthodoxes font malheureusement peu et apparemment de moins en moins). Et ce n'est pas facile; car il faut un soignant de confiance pour ça.
  20. Ce n'est pas faux, mais le Candida Albicans, il y en a partout, c'est un champignon omniprésent, mais qui est d'habitude contrôlé par le système immunitaire chez la plupart des gens. Lorsqu'une infection se déclenche, c'est forcément qu'il y a des cofacteurs qui la déclenchent, une faiblesse passagère, une susceptibilité génétique, la prise de certains médicaments, ou d'autres choses encore... Tout ce qui peut être susceptible de déséquilibrer la flore vaginale.
  21. En quelques mots... il est toujours crucial de distinguer le supposé VIH d'un côté et le sida (défini par un certain nombre de maladies de l'autre). Si selon le PG, un stress oxydatif peut causer des maladies définissant le sida dans certaines conditions; et si dans de telles conditions le test d'anticorps dit VIH est le plus souvent positif, le test d'anticorps peut aussi réagir, selon toute vraisemblance, de façon positive dans des conditions beaucoup plus variées. Car si j'ai bien compris, tu n'as jamais développé de maladies liées au sida et tes "nombres" sont toujours restés corrects; donc si ton test d'anticorps était positif, il n'y a cependant jamais eu de signe clinique ? Pour mémoire un extrait de leur position la plus récente sur ce sujet. Il est vrai que la plupart des publications dissidentes sont relativement anciennes car les principales figures (Duesberg et PG) ne sont plus toutes jeunes, se sont affrontées sans qu'il y ait de vainqueur, que de nombreux séropositifs dissidents sont morts et que le succès des antirétroviraux a démobilisé beaucoup de monde. Mais cela demanderait beaucoup de développements pour le dire de façon plus juste. Sur la toxicité des molécules, c'est un sujet toujours délicat. Aucun médecin correct ne te dira qu'il n'y a pas d'effets indésirables, mais que le critère important est la balance bénéfice/risques. Et cela renvoie à la question précédente : quelle bénéfice si je ne suis pas cliniquement malade ? Il n'y a pas de réponse claire et définitive parce que le seul test VIH, en lui-même, n'a pas une valeur pronostique définitive, parce qu'il recouvre visiblement trop de choses différentes. Ceci dit, les molécules prescrites aujourd'hui sont indéniablement beaucoup moins toxiques que la plupart qui ont été prescrites dans les années 80 et 90. Le Tenofovir de Truvada a des effets indésirables bien connus sur les reins et sur l'ostéroporose; certains orthodoxes disent que cela peut être sérieux, d'autres que cela reste bénin et réversible - en tout cas c'est pas du sucre glace, même si cela n'a rien à voir avec de l'AZT à haute dose. L'Entricitabine du Truvada, jumelle de la lamivudine, est réputée parmi les mieux tolérées; le Darunavir (Prezista) aussi, et la dose de Ritonavir (Norvir) que tu prends est réduite. Cependant, comme pour beaucoup de médicaments, toutes ces molécules sont puissantes et peuvent générer chez certains des effets majeurs voire graves.
  22. L'article du Monde relaye cette étude de chercheurs marseillais, mais il passe sous silence le savoureux volet de l'étude relatif aux koalas, oui, ces charmants marsupiaux sont eux aussi atteint d'un rétrovirus maléfique qui les décime mystérieusement. Le journal La Provence résume à sa façon cette nouvelle hypothèse de la rétrovirologie - à côté la numérologie passe pour une science dure et normative : On croyait juste ici que le rétrovirus s'intégrait à l'ADN de l'hôte pour se multiplier et infecter d'autres cellules. Mais en fait pas du tout. Après un certain temps, (si la force, enfin si APOBEC est avec vous, de préférence), il devient tellement intégré à l'ADN qu'il protège de... lui-même. En d'autres termes, le rétrovirus est tellement puissant qu'à force, il s'impuissante lui-même ! Il fallait y penser ! Remarque Wells y avait déjà pensé dans la Guerre des Mondes... Mais effectivement tout ça ne ressemble qu'à une nouvelle élucubration spéculative pour tenter d'expliquer leurs contradictions : comme il est impossible de dire que ces tests sont non spécifiques, ils inventent et conceptualisent de façon parfois délirante, parce que pour eux ça reste inconcevable d'être séropositif depuis 10 ou 20 ans, de ne pas avoir de charge virale et de se porter bien...
  23. Bonsoir, Je rejoins VIE H : sans Western Blot positif, pas de diagnostic VIH, point barre. Le test rapide n'est en aucun cas à lui seul un test de diagnostic (voir House of Numbers, l'interview de Claudia Kücherer, autour de 24min50). En France (je ne sais pas dans quel pays tu es), un Western Blot positif, c'est trois bandes, pas deux. S'il y a une ou deux bandes positives seulement, le résultat est indéterminé (il n'est pas négatif pour autant, il doit être recommencé). Et quelque soit son résultat, la mesure de charge virale n'est pas autorisée non plus comme test de diagnostic (voir ce message). Par contre, si je peux me permettre, en quoi consiste le "vaccin traditionnel" que tu as pratiqué (je ne connais pas ça du tout en fait) ? Par ailleurs, dans l'Afrique tropicale, outre le paludisme, il y a de très nombreuses infections (notamment parasitaires) que l'on peut choper et qui produisent ce type de symptômes, et auxquels les médecins ici sont sans doute moins habitués (hors médecine tropicale ou militaire). Linou, sur l'étude Visconti, tu as peut-être lu ce message récent dans lequel j'indiquais qu'on ne pouvait en tirer aucune conclusion. Il n'y a aucune raison scientifique de se précipiter (pour la prévention certes ça peut se discuter mais l'emploi du préservatif s'y substitue avec au moins autant de succès ).
  24. Si tu prends le traitement depuis des années, le "bon sens" voudrait qu'effectivement le corps s'y soit habitué, et que le retirer d'un coup soit susceptible de produire des symptômes de sevrage, même si variable selon les molécules... mais le "bon sens" n'est pas toujours de mise dans les équations chimiques et le corps surprend toujours de bien des façons; et personne à ma connaissance n'a étudié ça sérieusement. Seuls les témoignages peuvent pour l'instant nous enrichir sur cette question, mais chaque expérience personnelle est unique et singulière. Il n'y a effectivement aucune volonté de dissiper le brouillard, dont l'invention (sous cette forme) est vraisemblablement le résultat d'un mauvais concours de circonstances (c'est en effet ce que l'historique tend à montrer - pour cette fois sans la moindre ambiguïté; des décalages de quelques années auraient peut-être produit quelque chose de très différent). Reste que le test comme les traitements ont, chez certains, une signification et une réelle utilité; et quels que soient les efforts de certains pour essayer d'apporter un peu de lumière et tenter de séparer le bon grain de l'ivraie, personne n'est en mesure de les discerner clairement aujourd'hui. Seules les mesures de prévention minimales qui sont valables pour quiconque (séropositif ou non) veut rester plus longtemps en bonne santé devraient faire l'objet d'une relative unanimité en attendant d'en savoir "mieux" : pas de prise de drogues de type morphines ou synthétiques, injectables ou non, pas d'inhalation de nitrites (poppers), pas de relation sexuelle anale non protégée quel que soit le statut sérologique de chaque partenaire. Et la cigarette et l'alcool constituent toujours des facteurs tout à fait déterminants y compris chez les séropositifs. Pour le reste bien sûr un thérapeute de confiance est toujours indispensable et irremplaçable.
  25. Bonjour, A ma connaissance les cas de séroreversion (redevenir négatif après avoir été testé positif) sont plutôt rares.... je ne sais pas s'ils représentent "beaucoup de cas". Est-ce que tu en connais personnellement, ou des témoignages ou des études qui les décrivent ? La grande difficulté avec le test, c'est que la littérature scientifique laisse penser qu'en dehors des groupes à risque, il est impossible de déterminer la valeur pronostic d'un test positif, parce que cela rend compte d'une multitude de situations graves ou non. Est-ce le simple témoin d'une exposition au sperme de ton ancien compagnon toxicomane, ou le signe d'une quelconque dégradation de l'état de santé plus ou moins grave? C'est impossible à savoir. La seule façon d'en savoir davantage serait soit d'obtenir un test négatif, ce qui à ma connaissance est rare lorsqu'on a déjà été positif (mais pas exclu non plus), soit de prendre le risque d'arrêter les traitements et de voir ce qui se passe. Des décisions forcément personnelles, potentiellement lourdes de conséquences, qui peut affaiblir ou renforcer psychologiquement, qui peut bien ou mal se passer... ici encore plus qu'ailleurs, chacun décide seul, en son âme et conscience, et avec à droite comme à gauche une montagne d'incertitudes, et en assume seul les conséquences. Mais il ne faut pas cacher que malgré quelques indices, tout le monde, dissidents, orthodoxes, reste en plein brouillard.
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