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Jibrail

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Messages posté(e)s par Jibrail

  1. Merci pour la synthèse de cette histoire et entièrement en accord avec tes conclusions.

    Les hépatites semblent être un terrain de jeu sans fin pour les chercheurs de virus, puisque comme tu le rappelles, les virus susceptibles de provoquer des hépatites sont censés être nombreux et il y a apparemment des tentatives régulières d'en augmenter la liste - peut-être la promesse de royalties sur un test de diagnostic, un traitement ou un vaccin...

    En attendant, sans revenir sur les hépatites A ou B qui sont les plus connues et sur lesquelles une étude approfondie trouveraient sans doute beaucoup de choses à redire, sur le virus de l'hépatite C que l'on a déjà évoqué ici, quelques extraits de Wikipédia sur les autres hépatites, moins connues, laissent songeur... La rigueur scientifique n'est pas supposée être le point fort de Wikipédia, mais le récit qui émerge sur ces hépatites décrites comme virales est à se rouler par terre.

    Il y a le virus de l'hépatite D qui n'existe bizarrement que lorsque le virus de l'hépatite B est dans les parages, et qui s'apparente à des virus... des plantes.

    Il y a encore mieux, le virus de l'hépatite E, qui n'est décrit qu'en fait comme un morceau d'ARN messager. Il serait présent chez la grande majorité des porcs ou presque (jusqu'à 95%), fréquents chez les humains y compris dans les pays riches (15 à 20% dans le sud-ouest de la France), mais avec un génotype majoritaire qui est bénin dans les pays riches et sévère dans les pays pauvres - comme par hasard, c'est décidément vraiment pas la chance d'être pauvre !! Cela n'a rien à voir avec le fait que les personnes des pays pauvres sont parfois en contact avec des eaux souillées (par exemple flambée d'hépatites E en Inde durant la mousson) avec tout ce que cela signifie, non... c'est parce qu'ils sont exposés aux variantes sévères !

    Et en France, des cas attestés où des gens faisaient une hépatite E après avoir mangé du gibier ou de la viande de porc insuffisamment cuite. C'est sûr que personne sur terre n'a jamais été malade en mangeant de la viande crue, malade ou faisandée (et en particulier du porc), et notamment malade du foie, organe qui en première ligne pour détoxifier, et non... c'est à cause du virus qui n'a pas été détruit à la cuisson... évidemment !!

    Il y encore le virus de l'hépatite F, qui a dû être radié pour cause de non-existence malgré des efforts persistants, et le virus de l'hépatite G que l'on trouve chez un certain nombre de donneurs, qui ne rendrait pas malade (il s'agit donc quasiment d'une hépatite virtuelle) mais qui ralentirait la progression de l'hépatite C ou du VIH...

    Je ne sais pas si l'hépatologie virale est une science amusante, en tout cas c'est une science désarmante, et surtout, une science particulièrement coûteuse....

    Hépatite D

    L’Hépatite D est une maladie provoquée par un petit virus à ARN circulaire (virus de l'hépatite delta ou virus de l'hépatite D, HDV). Le HDV est considéré comme un sous virus satellite, car il ne peut se propager qu’en présence d'un autre virus, le virus de l'hépatite B (HBV). La transmission du HDV peut se produire soit par le biais d’une infection simultanée par le HBV (co-infection) soit par infection d'une personne déjà porteuse du virus de l'hépatite B (surinfection).

    [...]

    Structure du génome et similitudes avec les viroïdesLe génome du HDV se présente sous la forme d’un simple brin d’ARN circulaire et fermé, enroulé dans le sens négatif. En raison d'une séquence de nucléotides qui est à 70 % auto-complémentaire, le génome du HDV forme une structure d’ARN partiellement à double brin qui est décrit comme une structure en bâtonnet. Avec un génome d'environ 1 700 nucléotides, le HDV est le plus petit « virus » connu capable d’infecter des animaux. Toutefois, il a été suggéré que le HDV pouvait trouver son origine dans une classe de virus infectant les plantes et appelés viroïdes. Les preuves avancées à l'appui de cette hypothèse découlent du fait que le HDV et les viroïdes ont une structure de simple brin d’ARN circulaire et fermé en forme de bâtonnet.

    Hépatite E

    Virologie

    Les particules virales ont un diamètre de 27 à 34 nanomètres, n’ont pas d’enveloppe et contiennent un seul brin d’ARN et long d'environ 7 300 bases. Ce génome est dit « de polarité positive » qui signifie que le génome viral est directement traduit par la machinerie cellulaire et sert directement d'ARN messager. Les particules virales ont été mises en évidence pour la première fois en 19832 mais sa structure moléculaire a été clonée en 1990 seulement3.

    [...]

    Il existe plusieurs génotypes, numéroté de 1 à 4. Le génotype 3 est le plus fréquent dans les pays occidentaux5 et est le plus souvent bénin et asymptomatique. Les génotypes 1, 2 et 4 sont beaucoup plus fréquents dans les pays en voie de développement, donnant des atteintes plus sévères et posant un problème de santé publique.

    Épidémiologie

    L'hépatite E est très répandue dans la plupart des pays en développement et fréquente dans tous les pays au climat chaud. Elle est très répandue en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et du centre, en Inde et en Amérique centrale. Elle se propage principalement par le biais de la contamination fécale de l'approvisionnement en eau ou en nourriture. La transmission directe de personne à personne est rare. Des épidémies d’hépatite E se produisent le plus souvent après de fortes pluies et après les moussons en raison de la perturbation de l'approvisionnement en eau qu’elles entraînent. Les principaux foyers se situent à New Delhi, en Inde (30 000 cas en 1955 -1955), en Birmanie (20 000 cas en 1976 - 1977), au Cachemire, en Inde (52 000 cas en 1978), Kanpur, en Inde (79 000 cas en 1991), et en Chine (100 000 cas entre 1982 et 1991). Les formes épidémiques touchent deux à trois fois plus d'hommes que de femmes6.

    [...]

    Les statistiques montrent pourtant que les cas sont en augmentation. En 2008, une étude réalisée dans le Sud-Ouest à partir d'échantillons de 529 donneurs de sang a montré que les anticorps IgG anti-VHE étaient présents dans 16,6 % des cas, avec une moyenne de 14,2 % chez les donneurs de sang de la zone urbaine de Toulouse et de près de 20 % chez les donneurs issus des zones rurales de l'Ariège, les chasseurs présentant le plus fort taux de prévalence7. Parmi les cas testés, 293 n'avaient jamais voyagé hors de France, et 15 % d'entre eux présentaient des anticorps IgG anti-virus de l'hépatite E. la transmission par voie transfusionnelle est donc possible et a été attestée8.

    [...]

    Réservoir animal

    Les animaux domestiques ont été désignés comme pouvant servir de réservoir au virus de l'hépatite E, dans certaines études montrant des taux d'infection supérieurs à 95 % chez les porcs domestiques9.

    En 2003, A. Kuno rapporte le cas d'un homme de 47 ans atteint de la maladie, et dont le chat était porteur d'anticorps témoignant d'une infection précédente10. La transmission après la consommation de viande de sanglier et de viande crue de chevreuil a également été signalée11. Le taux de transmission à l'homme par cette voie et son importance pour la santé publique sont toutefois encore mal définis. Les rats sont également porteurs du virus12.

    Plus récemment, en 2007, deux cas de patients en France ont révélé que le couple atteint avait consommé de la viande de porc séchée dans le sud du pays, quelques semaines avant de déclarer la maladie. Les auteurs désignent la consommation de viande de porc crue ou insuffisamment cuite comme responsable probable des cas autochtones en France13. Cette hypothèse a été confirmée par l’agence française de sécurité sanitaire des aliments qui a rendu le 30 avril 2009 un avis confirmant la possibilité de transmission de ce virus par les saucisses crues à base de foie de porc14.

    Hépatite F

    Le virus de l’Hépatite F est un virus à l’existence hypothétique et qui serait responsable d’une forme d’hépatite virale. Plusieurs virus candidats pour l’hépatite F ont émergé dans les années 1990, mais aucun des cas rapportés n’a été suffisamment étayé1,2,3.

    Plus récemment, en 1994 Deka et coll ont indiqué que des particules virales nouvelles avaient été découvertes dans les selles de patients atteints d’hépatites post-transfusionnelles, non-A, non-B, non-C, non-E4. L'injection de ces particules, dans le sang de singes rhésus Indiens a provoqué une hépatite et le virus a été nommé virus de l’hépatite F, ou virus de Toga. D'autres investigations n'ont pas confirmé l'existence du virus et il a été radié de la liste des virus responsables d'hépatite infectieuse3,5.

    Hépatite G

    [...]

    Environ 2 % des donneurs de sang des États-Unis, a priori en bonne santé sont séro-positifs pour GBV-C, et jusqu'à 13 % des donneurs sont positifs à la présence d'anticorps anti E2. Néanmoins, étant donné l'absence de symptômes provoqués par ce virus, les autorités sanitaires américaines ont décidé de ne plus tester le sang pour ce virus.

    [...]

    Certaines études ont suggéré que la co-infection par le HGV pouvait ralentir la progression de hépatite C et du VIH3. Ce ralentissement, voire l'inhibition de la réplication du VIH est due à 2 protéines virales distinctes : la protéine d'enveloppe E2, qui provoque par son interaction avec son récepteur l'activation de facteurs de restriction cellulaires et inhibe l'entrée de VIH4, tandis que la protéine NS5A inhibe la réplication du virus5.

  2. Je suis assez dubitatif sur une résistance de la syphilis à la pénicilline - qui sait ? - mais bon vu les pratiques médicales que tu as décrit, je comprends que personne ne puisse s'y retrouver.

    Certains experts préconisent 28 jours de doxycycline, dans certains cas, notamment en cas de syphilis ancienne (ce qui n'est normalement pas ton cas) ou de récurrence (peut-être?). Tu as probablement dû le voir aussi dans tes lectures.

    Bon courage.

  3. Salut

    Cela fait plutôt penser à une rechute; en relisant les préconisations canadiennes, qui conseillent une injection unique, il est noté en astérisque que certains experts préconisent une série de 3 injections (une par semaine sur 3 semaines).

    Comme ils préconisent un suivi régulier après le traitement pendant au moins un an, j'imagine que les rechutes ne doivent pas être rares. Et que tu doives à nouveau repasser par la case toubib...

  4. Cela fait quelques années que les chercheurs pensent de plus en plus que chez les personnes séropositives, il y a un état inflammatoire chronique et qui par lui-même cause des dégâts (voir cette page de 2010).

    Une nouvelle étude après pas mal d'autres vient confirmer que les personnes séropositives ont des marqueurs de l'inflammation souvent élevés, et qu'ils diminuent mais sans revenir à la normale après avoir commencé un traitement antirétroviral.

    L'étude concernait 78 participants, en Thaïlande; la plupart étant des jeunes homosexuels (90% d'hommes, 28 ans d'âge moyen) - il n'est d'ailleurs pas certain que ce qui est valable dans ce groupe le soit aussi dans d'autres.

    Parmi les marqueurs de l'inflammation étudiés :

    - La protéine intestinale de liaison au acides gras (I-FABP), qui apparemment est caractéristique de l'état des cellules de la paroi de l'intestin;

    - L'acide hyaluronique, vanté dans pas mal de cosmétiques, comme marqueur de la fibrose;

    - La D-Dimère : coagulation

    - La protéine C réactive, marqueur inflammatoire par excellence

    - Le CD14 soluble, marqueur de la translocation microbienne (qui traduit la perméabilité des microbes de l'intestin dans le sang, ce qui n'est pas bon)

    - L'interleukine 6, une cytokine (produit du système immunitaire) inflammatoire

    Plusieurs marqueurs et notamment le premier qui donne une idée de la santé intestinale est resté toujours plus élevé que dans le groupe de contrôles séronégatifs, y compris après 96 semaines de traitement...

    Ce qui pose question c'est que la persistance d'un état inflammatoire, qui est le signe d'une activité continue du système immunitaire pose question, alors que la grande caractéristique de la séropositivité est censée être l'immunodéficience. Dans la théorie du stress oxydatif, cela fait à mon humble avis davantage sens...

    Ce qui manque apparemment dans le résumé public de cette étude (comme dans la plupart des études de ce type je crois), c'est de savoir s'il y a eu persistance de pratiques "à risque" après le démarrage du traitement qui expliquerait aussi la persistance de l'inflammation.

    Dans ce étude portant sur de jeunes homosexuels, il aurait ainsi été intéressant de savoir si les pratiques traditionnellement liées à l'acquisition de la séropositivité (pénétration anale réceptive non protégée et usage de drogues récréatives et notamment de poppers) se sont poursuivies durant le traitement. Pour la santé intestinale par exemple, s'il est confirmé que l'exposition intestinale au sperme (sans doute maximisée par l'usage de poppers) créée des dommages oxydatifs à la paroi intestinale, il serait intéressant de connaître les éventuelles différences entre ceux qui auraient continué de la même façon ou ceux qui auraient arrêtés.

    Il est aussi à noter que la persistence d'un état inflammatoire se retrouve aussi dans de nombreuses maladies auto-immunes (lupus, sclérose en plaques, polyarthrites...) qui sont aussi censées provoquer de nombreuses complications dans la durée. Dans ces maladies - comme peut-être donc pour le sida - il est souvent crucial d'arriver à diminuer l'état inflammatoire pour minimiser le risque de complications.

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  5. En 1997, Stefan Lanka a obtenu un non lieu dans une affaire du même genre en Allemagne, après s'être fait inviter comme témoin de la défense.

    Stefan Lanka est cette fois de l'autre côté de la barre et vient de se faire condamner par un tribunal allemand au cours d'un procès rocambolesque qui fait la une de tous les journaux allemands depuis hier.

    Lanka avait promis un prix de 100.000 € à quiconque démontrerait l'existence du virus de la rougeole - soit le décalque du prix instauré au milieu des années 90 par la revue britannique Continuum sur l'existence du VIH - qui était lui cependant limité à 1.000 £.

    Un jeune médecin l'a pris au sérieux, lui a envoyé des publications déjà existantes, et devant son refus de reconnaître ses preuves, a saisi le tribunal. A la surprise générale, celui-ci vient de condamner Lanka a verser les 100.000 € au jeune médecin.

    Lanka au passage en prend pour son grade et entraîne avec lui le Perth Group et Thabo Mbeki dans les commentaires généralement sans nuances de la presse. Le contexte est en effet tendu car un enfant est mort récemment à Berlin à ce qui est imputé à des suites de la rougeole; une épidémie touche depuis l'automne à Berlin beaucoup d'enfants que leurs parents refuseraient de les vacciner; le autorités allemandes réfléchissant à rendre le vaccin obligatoire

    Lanka a publié deux documents sur le fond de sa position (en 2014 et en 2015 pour le procès). C'est en allemand, long et complexe et je ne m'aventurerais pas sur le fond, que je connais très peu.

    Mais il me semble qu'encore un fois, un dissident de longue date comme Lanka a fait preuve d'une certaines légèreté (ou naïveté), en essayant d'aller trouver dans un tribunal un terrain plus propice au débat que le milieu scientifique académique, même si celui-ci est verrouillé. Car sans allié, pas de salut possible : l'expert de la cour, Andreas Podbielski, d'un institut médical de Rostock, a ainsi indiqué que l'existence du virus de la rougeole était établie dans toute la littérature scientifique et qu'il n'avait pas trouvé "le moindre expert, nationalement ou internationalement, qui remettait en question" son existence.

    Lanka avait apparemment déjà été condamné en 2009, de façon beaucoup plus symbolique, pour avoir traité le dirigeant de l'institut Robert Koch (l'institut fédéral allemand des maladies infectieuses) de "meurtrier de masse". Hier, le jour du jugement, il annonçait un "jour important pour la science" comme s'il s'imaginait qu'il allait gagner.

    Isolé sur une question aussi importante, il apparaît surtout maintenant comme un égocentrique sûr de lui, péremptoire, indifférent à la critique comme aux enjeux de santé publique.

    Remonter la pente va être bien difficile. Encore une belle réussite dissidente...

    Schwäbische Zeitung

    (...) der Gutachter des Instituts für Medizinische Mikrobiologie, Virologie und Hygiene an der Universität Rostock sagt: „Die Existenz des Masernvirus ist in der Fachliteratur weltweit anerkannt.“ Er habe keinen einzigen Experten gefunden, weder national noch international, der dies infrage stellen würde.

  6. Le labo le décrit comme ça :

    "Human Immunodeficiency Virus type 1 (IIIB strain) propagated in H9 cells and purified from culture supernatant and cells showing cytopathic effect."

    Le mot important là-dedans c'est "H9 cells". Les cellules H9 sont une lignée cellulaire originellement dénommée HUT-78, mise au point dans les années 70, rebaptisée H9 par Gallo qui l'a annoncé comme sa propre découverte, et à partir de laquelle Gallo a annoncé en 1984 isoler le VIH (qu'il appelait alors HTLV-4). Mais on ne le savait pas en 1984 - cela a été démontré lors de l'enquête sur Gallo, lorsqu'il était en procès avec Montagnier concernant la parenté de la découverte. Ce n'est pas un détail car Gallo avait déposé pour le gouvernement américain un brevet sur cette lignée cellulaire, qui en fait n'était pas neuve et n'était pas sa découverte, et cela avait permis à Gallo de devenir incontournable au milieu des années 80 dans la recherche internationale contre le sida en en devenant le fournisseur exclusif.

    Cela mériterait des développements longs et détaillés.

    L'élément crucial là-dedans, c'est qu'il s'agit d'une lignée cellulaire issue d'un patient leucémique. Elles sont fondamentales dans la recherche biologique car il s'agit de lignée de cellules immortelles, donc qui sont bien plus facilement utilisables par les chercheurs, et qui a révolutionné la recherche biologique. Petit problème, c'est que ces cellules immortelles sont des cellules cancéreuses, et qu'elles n'ont pas forcément les mêmes propriétés que les cellules normales.

    Pour bien comprendre les enjeux - fondamentaux - je vous invite à lire cet article sur les cellules HeLa. Et vous comprendrez sans peine comment on a "inventé" le HPV qui est censé causer le cancer de l'utérus, et dont le "découvreur", Harald zu Hausen, a obtenu le Prix Nobel la même année que Montagnier. Et comment on a sans doute confondu l'effet avec la cause.

    Le Perth Group s'est déjà largement appuyé sur ce fait pour interroger l'isolation du VIH. En effet, ils indiquent que des scientifiques ont mis en évidence la propension des cellules leucémiques à relâcher des "retrovirus-like particles" (particules ressemblant à des rétrovirus) qu'elles soient infectées ou non par le VIH. C'est un des éléments qui les conduisent à suggérer que l'isolation du VIH est en fait le produit d'un artefact de laboratoire et qui est détaillé dans leur long article sur l'isolation du virus.

    Reading the seminal paper on HIV isolation entitled "Detection, Isolation and Continuous Production of Cytopathic Retroviruses (HTLV-III) from patients with AIDS and Pre-AIDS", one gets the impression that the leukaemic HT cell line which Gallo, Popovic, and their colleagues used was a new cell line and one which they established. The Gallo inquiry revealed that the HT (H9) cell line is the same as that used by Levy's group, HUT78, a leukaemic cell line established in another laboratory. However, the abundant evidence for the existence of endogenous human retroviruses has largely been obtained from experiments on leukaemic and transformed cells. Evidence exists that both H9 and EBV-transformed B lymphocytes release retrovirus-like particles even when not "infected with HIV".(104) Furthermore, the HUT78 (H9) cell line was established from a patient with "malignancies of mature T4 cells", a disease which, according to Gallo, is caused by the exogenous retrovirus, HTLV-I. Indeed, as far back as 1983, he claimed to have shown that the HT (H9) cell line contained HTLV proviral sequences.(105)

    A noter que Montagnier a procédé différemment, mais que la critique est voisine, car au lieu d'une lignée cellulaire leucémique, il s'est appuyé sur des cultures de cellules issues de cordon ombilical, qui ont aussi des propriétés très particulières.

    Pour en revenir au labo qui vend du VIH, il vend visiblement des cultures de cellules leucémiques, probablement stimulées puis purifiées selon la méthode Gallo. Ni plus ni moins.

  7. Bonjour Marc,

    Il est honnêtement impossible de te répondre car les éléments que tu décris sont extrêmement complexes à interpréter (calcifications et splénomégalie).

    Ton médecin semble rechercher des choses spécifiques et c'est à lui que tu dois demander ce qu'il recherche et quelle est la signification de ces résultats.

    L'ASAT est une transaminase,une enzyme présente dans le coeur, les muscles et surtout le foie, et son niveau très élevé se retrouve souvent en cas d'hépatite ou de lésion hépatique, mais pas seulement.

    C'est sans doute pour ça qu'il t'a prescrit à nouveau le test des hépatites. Il faut cependant interpréter le niveau en fonction du reste du tableau clinique et d'autres examens; là encore seul ton médecin peut le faire.

    Être interrogatif sur l'existence du VIH et choisir de ne pas prendre de multithérapie est un choix individuel difficile, dont on assume seul les conséquences. Si ne pas en prendre crée plus de stress que de ne pas en prendre... tout dépend de chacun, et comme largement décrit sur ce fil comme sur de nombreux autres fils du forum, même si le VIH ne devait pas exister, cela n'empêche pas forcément que les multithérapies puissent être bénéfiques, dans certaines conditions, pour les personnes qui ont eu un test dit VIH positif...

    Est-ce que tu as eu des facteurs de risques quelconques (drogues, poppers, alcool, tabac, antibios à répétition, sexe compulsif...) ou quoi que ce soit de particulier ?

  8. C'est une victoire, mais qui ne fera progresser les choses que si elle permet d'appuyer une théorie alternative crédible, qui pourrait alors être regardée plus attentivement par le reste du monde. Sinon, ce sera juste une victoire individuelle pour quelqu'un qui aura réussi à passer à travers les mailles du filet - et tant mieux sincèrement pour lui - mais cela restera l'exception par rapport à tous ceux qui iront croupir en prison. Et cela laissera le champ libre à l'orthodoxie pour appuyer un durcissement de la Loi et ainsi resserrer encore les mailles du filet.

    Mais est-ce qu'appuyer une théorie alternative est un des objectifs de Clark Baker, ou de Rethinking Aids, qui appuie chacun de ses faits d'armes ?

    Malheureusement j'en doute. Ce que dit entre autres le communiqué de presse de Clark Baker, c'est que "le diagnostic de VIH n'est pas appuyé par son histoire médicale, ni par le protocole de test employé par l'Air Force".

    Should such a rehearing occur before a trial court, David Gutierrez’ defense will assert in mitigation that his original diagnosis of HIV was not supported by his medical history nor by the testing protocol employed by the Air Force.

    Ce qu'il sous-entend, c'est que c'est un faux positif, et donc qu'il y a des vrais positifs, une vraie façon de diagnostiquer le VIH, et quelqu'un comme Gutierrez au vu de "son histoire médicale" ne peut être devenu séropositif - s'agit-il de laisser entendre que le VIH ne concerne pas les hommes blancs hétérosexuels ?

    Les non hétérosexuels, non hommes et non blancs apprécieront, les séropositifs qui ont testé positifs à plusieurs reprises seront aussi ravis de ce précieux coup de pouce.

    Comme l'indiquait le Perth Group il y a peu sur un cas similaire déjà défendu par Clark Baker : "Nous sommes heureux que les événements aient bien tourné pour le Sergent TD, mais comment un avocat de la défense pourrait argumenter si l'accusé était un homme gay avec un bas taux de CD4, qui pourrait aussi avoir une maladie définissant le sida et un partenaire sexuel séropositif ?"

    We are pleased events turned out well for Sgt TD, but how will a defence lawyer argue (...) where the accused is a gay man with a low T4 cell count who may also have had an AIDS defining condition and an HIV positive sexual partner?

    L'orthodoxie peut pousser un soupir de soulagement : avec Clark Baker, on n'est pas prêt de refaire le procès du VIH dans un tribunal - comme l'avait effectivement tenté le Perth Group lors du procès Parenzee.

    Car à mon avis, il n'y a toujours pas d'autre façon de progresser... que de remettre en question l'existence même du VIH.

  9. Merci Manicamp, même s'il est insensé que mes conseils de non-médecin bibliophile, à 10.000 km, se soient avérés nécessaires et plus judicieux que de vrais médecins qui ont pu t'examiner directement. J'espère que tout ça deviendra un mauvais souvenir et que la cicatrice restera minime. N'hésite pas, si jamais tu repasses en France ou lorsque ta situation financière ce sera améliorée, à refaire un bilan, même dans 6 mois ou un an, il semblerait que ça soit conseillée, pour s'assurer que l'infection est bien guérie (voir le chapitre "suivi" de cette page).

    Sur le fond, cet épisode me renforce dans l'idée que sur toutes ces histoires de Sida et MST, tout le volet non scientifique (toutes les représentations conscientes ou pas liées à la sexualité, à l'homosexualité, aux drogues, les relations biaisées patients/médecins...) est tout aussi voire plus important que les aspects scientifiques à proprement parler. On peut mesurer dans a situation comment une maladie "mythique", vieille de plusieurs siècles, facile à reconnaître et dont le traitement n'a quasiment pas varié depuis 60 ans déclenche tout un tas de réactions complètement inappropriées qui conduisent à ne pas traiter la maladie pour ce qu'elle est.

    On peut dès lors facilement imaginer la situation terrible des premiers malades homosexuels, toxicomanes ou africains dans les années 80 - et encore aujourd'hui.

  10. Merci Econoclaste pour ce lien.

    C'est un événement important, et en même temps, j'ai peur que l'impact soit assez limité. Je reviendrai dessus en fin de mon message.

    D'abord, bien que n'étant pas un expert juridique, je vous propose de vous rapporter ce que j'en ai compris, pour bien saisir de quoi il s'agit.

    Je m'appuie sur la la transcription du jugement (ici de la Cour d'Appel des Forces Armées américaines), que je cite abondamment et que les anglophones patients liront avec attention. Il est en effet important de comprendre le raisonnement de la cour pour comprendre les avancées et les limites de ce jugement.

    -----

    Pour rappel, le Sergent Gutierez avait été emprisonné en 2010 et condammé à 8 ans de prison pour avoir participé à plusieurs reprises à des "parties" sexuelles avec de nombreux autres partenaires (y compris sa femme), sans les avoir informé de sa séropositivité (diagnostiquée peu avant et connue de sa hiérarchie).

    ------


    Le juge rappelle comment doit être caractérisée l'infraction pour laquelle le Sergent Gutierez était poursuivi : celle d'agression aggravée. Il s'appuie pour cela sur la définition de l'agression aggravée du Code la Justice Militaire.

    Il indique que l'acte d'agression doit avoir comme conséquence "probable" les coupes et blessures, la question étant : les coups et blessures étaient-il la conséquence probable de l'activité sexuelle de l'accusé ?

    Article 128, UCMJ, defines aggravated assault:
    (a) Any person subject to this chapter who attempts or offers with unlawful force or violence to do bodily harm to another person, whether or not the attempt or offer is consummated, is guilty of assault
    . . . .
    (b) Any person subject to this chapter who ––
    (1) commits an assault with a dangerous weapon or other means or force likely to produce death or grievous bodily harm . . . . is guilty of aggravated assault and shall be punished as a court-martial may direct.

    (...)

    It must be correct that “[t]here is only one standard: Whether the means used [in the assault] were ‘likely to produce death or grievous bodily harm.’” (...). Thus, “likely” must mean the same thing in an Article 128, UCMJ, prosecution for an aggravated assault involving HIV transmission as it does in any other prosecution under the United States v. Gutierrez, No. 13-0522/AF 12 statute. In determining whether grievous bodily harm is likely, therefore, one conception is whether grievous bodily harm is the “‘natural and probable consequence’” of an act. (...). The ultimate standard, however, remains whether -- in plain English -- the charged conduct was “likely” to bring about grievous bodily harm. As related to this case, the question is: was grievous bodily harm the likely consequence of Appellant’s sexual activity?

    Le juge remet en cause un précédent jugement ("Joseph"), parce que la Cour avait examiné exclusivement la probabilité de la mort ou des dommages corporels en cas de transmission, mais la probabilité de transmission en elle-même. Il cite un commentaire qui rappelait que ce n'est pas l'arme qui cause probablement les dommages, mais la façon dont l'arme est utilisée.

    There are at least two problems with this Court’s prior analysis in Joseph. First, the Joseph court focused exclusively on the likelihood that death or grievous bodily harm would occur in the event of transmission, without consideration of whether the risk of transmission was itself likely. 37 M.J. at 396-97. But this Court’s case law “does not state that because the magnitude of the harm from AIDS is great, the risk of harm does not matter.” United States v. Dacus, 66 M.J. 235, 240 (C.A.A.F. 2008) (Ryan, J., with whom Baker, J., joined, concurring). As one commentator has noted, “Joseph ignores the fact that it is not the weapon that must likely cause great harm, but rather the manner in which it is used must be likely to cause the resulting harm.”

    Sur la première des trois activités sexuelles pratiquées, le sexe oral non protégé, l'expert pour le gouvernement, le Dr Sweet, reconnaît que le risque est "pratiquement nul", et ce risque "ne change pas vraiment en cas d'éjaculation".

    Et c'est là, à mon sens, que le juge introduit une lecture inhabituelle : il affirme que le fait que le risque soit "pratiquement nul" ne doit pas questionner le fait qu'on soit en deçà d'un "seuil raisonnable de probabilité", dans le sens où pour être caractérisée, la probabilité ne doit pas être "fantaisiste, spéculative ou infime". De ce fait, il en conclut que la conduite de l'accusé ne peut être en aucun cas une cause "probable" de coups et blessures.

    Le raisonnement est l'inverse de celui qui est habituellement pratiqué dans les cas de criminalisation : peu importe que la probabilité soit faible ou pas, et même qu'il n'y ait eu ou non transmission (dans le second procès Morat, toutes ses partenaires sont restées séronégatives); le fait que l'acte risqué ait eu lieu emporte la culpabilité de l'accusé.

    As to unprotected oral sex, the expert testimony in this case is that the risk of HIV transmission was “almost zero.” According to Dr. Sweet’s testimony, 4 that risk does “[n]ot really” change in the case of ejaculation. There should be no question that a risk of “almost zero” does not clear any reasonable threshold of probability, including under the rubric this Court has heretofore applied in HIV-exposure cases, which required that the risk must be more than “fanciful, speculative, or remote.” Joseph, 37 M.J. at 397 (citation and internal quotation marks omitted). Appellant’s conviction for aggravated assault, to wit, engaging in unprotected oral sex without disclosing his HIV-positive status, is legally insufficient (...) because no rational trier of fact could conclude that his conduct was likely to cause grievous bodily harm. (...)

    Au passage, le juge note (rapporté en bas de page) que le témoignage de l'experte est cohérent avec les chiffres de probabilité de transmission du VIH selon les pratiques, pages que nous avons très souvent cité dans le forum et que l'on pourra retrouver ici.

    4 We note that Dr. Sweet’s testimony is consistent with information on HIV transmission risk published by the Centers for Disease Control. See Centers for Disease Control and Prevention, http://www.cdc.gov/hiv/policies/law/risk.html(last updated July 1, 2014).

    Je passe plus vite sur la pratique des rapports vaginaux protégés : l'experte du gouvernement conclut aussi que le préservatif protège de la transmission des fluides corporels de 97 à 98%, et que le risque de transmission ne pouvait être qu'infime, le juge précisant qu'aucune utilisation de préservatifs défectueux ou de façon inappropriée n'a été rapportée, et que donc il n'y pas raison de majorer ce risque.

    In the case of protected vaginal sex, we have previously concluded that “[t]he fact that a male uses a condom during sexual intercourse is not a defense to [aggravated] assault.” Klauck, 47 M.J. at 25. That conclusion does not, however, answer the question presented, which is whether Appellant’s conduct was likely to inflict grievous bodily harm. 5 The expert testimony in this case makes clear that condom use protects against the transmission of bodily fluids in ninety-seven to ninety-eight percent of cases, and that any HIV transmission risk only obtains in the transmission of bodily fluids. Further, Dr. Sweet, the Government’s expert witness, agreed with trial defense counsel that the risk of HIV transmission in the case of protected vaginal sex was only “remotely possible,”meaning the conviction cannot be sustained even under Joseph. Appellant’s conviction for aggravated assault by protected vaginal sex is legally insufficient, and Klauck is expressly overruled. 5 Arguing from Klauck, 47 M.J. at 26, the Government asserts that we should disregard the efficacy of condom use because condoms are not infallible, and condoms must be used properly to combat sexually transmitted disease. Nothing in the record suggests that the condoms Appellant used were defective or improperly employed, and so no basis exists to question the utility of condoms in this case. United States v. Gutierrez, No. 13-0522/AF 14

    On en vient enfin au coeur de l'accusation : les rapports vaginaux non protégés. L'experte estime au maximum à "1 pour 500" le risque de transmission, encore s'agit-il d'une du "haut" de la fourchette, et de sa propre évaluation, elle l'estime plutôt entre "1 et 10 pour 10.000", soit une probabilité encore 2 à 20 plus faible.

    Le juge indique qu'en "langage clair", 1 pour 500 n'est en aucun cas "probable", et que la qualification d'agression aggravée ne peut être retenue dans la mesure où il ne peut résulter de rapports vaginaux non protégé une "transmission" probable du VIH.

    Turning to unprotected vaginal sex, Dr. Sweet’s testimony put the maximal risk at 20 out of 10,000, which equates to 1 in 500. She described this figure as the “high-end” statistic, and appears to have concluded in her own assessment that “between 1 and 10 per 10,000 exposures would become infected.” 6 In any event, accepting the high-end statistic of 1-in-500 exposures resulting in HIV transmission from unprotected vaginal intercourse consistent with our obligation to construe the evidence in the light most favorable to the prosecution under Jackson, we conclude that HIV transmission is not the likely consequence of unprotected vaginal sex. This is so because, in law, as in plain English, an event is not “likely” to occur when there is a 1-in-500 chance of occurrence. As a result, Appellant’s conviction for aggravated assault by engaging in unprotected vaginal sex is legally insufficient under Jackson. That Appellant’s conviction for aggravated assault is legally insufficient does not mean that Appellant’s conduct is beyond the reach of military criminal law.

    Le juge rappelle ensuite un point fondamental : " à la différence d'autres juridictions, le Congrès [le parlement américain] n'a pas criminalisé la non divulgation de la séropositivité dans le Code de la Justice Militaire". En conséquénce si cela n'exclut pas la possibilité de poursuivre ces faits, c'est alors à l'accusation que revient la tâche de prouver "tous les éléments à charge", et dans le cas d'espèce car selon le juge, l'accusation a échoué à démontrer la probabilité de la transmission dans le contexte des faits et circonstances examinés.

    C'est un point fondamental car aux Etats-Unis, dans la justice civile - à la différence de la justice militaire comme ici - la transmission de la séropositivité à ses partenaires sexuels est assimilée à un crime dans plus de 30 des 50 Etats. Cela signifie qu'avoir un rapport sexuel sans avoir informé son partenaire peut être susceptible de constituer un crime, et même parfois si le partenaire est informé.

    S'il n'avait pas été militaire, et s'il avait été jugé par la justice civile pour les mêmes faits, il y a à mon avis très peu de chance pour qu'il ait pu s'en tirer.

    Unlike several other jurisdictions that have created statutory crimes of HIV nondisclosure, Congress has not criminalized HIV nondisclosure (...) in the UCMJ

    (...) There is nothing improper regarding the government’s reliance on generally applicable statutes to prosecute criminal conduct, but in cases involving HIV exposure, the government will be held to its burden of proving every element of the charged offense in the same manner that is required in other cases invoking the same statute. (...) On this record, the Government failed to prove that any of Appellant’s acts were “likely” to transmit HIV, i.e., that HIV transmission was “likely” in the sense of applying plain English in the context of the facts and circumstances presented in this case.

    L'accusation a tenté de requalifier la qualification d'aggression aggravéee en "tentative d'aggression aggravée". Mais selon le juge, une "tentative" suppose une intention (préméditée ou non), et le juge estime qu'aucune intention de coups et blessures n'a été mise en évidence dans ce cas.

    Thus, Appellant’s conviction must be reversed as to each specification of aggravated assault. In the place of aggravated assault, the Government urged this Court at oral argument to affirm offenses of attempted aggravated assault. The Government has not proven the elements of that offense. An attempt requires “specific intent to commit [the] offense,” Article 80(a), UCMJ, 10 U.S.C. § 880(a) (2012). Thus, an attempted aggravated assault charge may lie when an accused knew he was infected with HIV and, using a syringe of his blood or intentionally using his body as a weapon, specifically intended to inflict grievous bodily harm as demonstrated by the evidence at trial. No evidence of specific intent to inflict grievous bodily harm was presented in this case.

    Eliminant la qualification d'une aggression "aggravée", le juge examine enfin la possibilité d'une aggression "simple", qui aurait entraînée coups et blessures. Le juge reconnait qu'il n'y a pas pu avoir un consentement éclairé des partenaires qui n'étaient pas informé, que le sergent Gutierez est donc coupable d'aggression ayant entraîné des coups et blessures, mais non aggravée, et le juge en conclut que cette accusation est moindre que celle d'aggression aggravée.

    The question remains whether the evidence is legally sufficient to affirm a lesser included offense of assault. The offense of assault consummated by battery requires that the accused “did bodily harm.” (..). “‘Bodily harm’ means any offensive touching of another, however slight.” Here, Appellant’s conduct included an offensive touching to which his sexual partners did not provide meaningful informed consent. (...) (“Without disclosure of HIV status there cannot be a true consent.”). He is therefore guilty of assault consummated by battery, and we affirm that offense as a lesser included offense of aggravated assault.


    Le juge en conclut donc que la qualification d'aggression aggravée ne doit pas être retenue, que celle d'aggression ayant provoqué coups et blessures peut être retenue, et qu'en conséquence la sentence doit être révisée - et qui est renvoyée à un autre juge. Par ailleurs doit être examiné si les droits de l'accusé ont été violés du long délai entre le premier jugement et ce second jugement en appel.

    CONCLUSION
    We expressly overrule United States v. Joseph, 37 M.J. 392 (C.M.A. 1993), and hold that Appellant’s conviction for aggravated assault is legally insufficient.
    The decision of the United States Air Force Court of Criminal Appeals is reversed as to the allegations of aggravated assault set forth in Charge III and its specifications. Accordingly, Charge III and its specifications are affirmed only as to the lesser included offense of assault consummated by battery. The lower court’s decision as to the remaining charges and specifications isaffirmed, but its decision as to the sentence is reversed. The record of trial is returned to the Judge Advocate General of the Air Force for remand to the lower court for its determination to either reassess the sentence or to set aside the sentence and order a rehearing. On remand, the CCA shall also consider whether Appellant’s due process rights were violated by the facially unreasonable appellate delay that occurred in this case.

    -----------

    Il y a donc plusieurs limitations à ce jugement :

    - il vaut surtout parce qu'il s'agit d'une Cour militaire qui n'applique le même droit que le droit civil;

    - le raisonnement n'aurait pas pu être suivi dans le cas d'autres pratiques (transfusion, partage de seringue, pénétration anale) dont la probabilité est estimée plus élevée;

    - l'accusé n'est pas blanchi de toute accusation.

    Par ailleurs, il n'y aucun remise en cause de la validité des tests, de la possibilité de transmission ou de toute lecture véritablement dissidente.

    Néanmoins, il est effectivement intéressant que le juge ait pris au sérieux les données - fournies par l'orthodoxie elle-même - sur la faiblesse de la transmission du VIH en cas de rapport oral ou vaginal. Il faudra voir si les journaux grand public suivent le juge et en profitent pour réinterroger ces chiffres qui ne sont pas compatibles avec les niveaux de contamination très élevés d'Afrique Subsaharienne par exemple.

    Mais sur le fond, comme je l'ai dit plus haut, je reste sur ma réserve, car ce jugement ne me paraît pas reproductible dans d'autres circonstances et n'a en aucun abouti à la reconnaissance de théories dissidentes. Les prochaines fois, il est probable que l'accusation bétonne un peu plus ses dossiers pour que cela lui suffise pour l'emporter.

    Quant à Clark Baker et l'OMSJ, j'ai toujours du mal avec ses déclarations et son site web à l'emporte-pièce, où dans un autre domaine, il arrive à dire que le fait qu'il fasse froid cet hiver aux Etats-Unis rend inepte la théorie du réchauffement climatique (comme si c'était si simple, quoi qu'on en pense par ailleurs...). Et s'il n'a pas de sous, pourquoi doit-il faire des procès aux uns ou aux autres ?

    Juste un exemple : il accuse la médecin de l'accusé et experte dans le procès d'avoir touché 3 millions de dollars d'un gros labo (BMS). Mais dans le lien même qu'il donne, sauf si je me trompe dans la traduction, c'est faux : elle a été nommée à la tête d'une fondation qui a reçu 3 millions de dollars, et même si c'est aussi moralement discutable, ce n'est pas du tout la même chose que de lui mettre 3 millions de dollars dans son compte en banque perso !

  11. Je crois que la pénicilline G, c'est surtout une variante qui permet d'avoir une concentration stable dans le sang pendant une longue durée (environ une semaine si j'ai bien compris).Ce n'est pas le cas en général des autres formes. En même temps c'est quelque chose de tellement classique que pour un médecin ce serait quand même difficile de se tromper à ce point...

    Je n'ai pu voir combien de temps était nécessaire pour observer une amélioration. La pénicilline G n'agit normalement plus ou presque au delà d'une semaine, donc tu devrais être fixé d'ici là...

  12. Les gens malades sont en vulnérabilité et certains savent en profiter... Et je ressens que tu étais dans une situation de très forte vulnérabilité, physique et morale... Tu n'as pas eu tort sur le fond (le traitement par pénicilline en IM est toujours à privilégier); et c'est vrai que je n'ai aucune idée du corps médical à Hong-Kong mais ce que tu décris semble particulièrement gratiné.

    Est-ce que tu as pu apercevoir la boite ou as-tu eu une réponse sur le type de pénicilline dont il était censé s'agir ?

    Sur les injections je sais pas du tout, c'est une intramusculaire donc en général le fessier est privilégié, je ne sais pas si ça exclut les injections multiples, les injections dans l'épaule ou non.

  13. Bravo, je ne sais pas, deux mois, quantité de tests et quatre traitements antibiotiques afin de pouvoir détecter une syphilis en 2015 avec un chancre bien visible... Je me retrouve malin à dire qu'il faut toujours et toujours consulter, et en même temps tu te retrouves dans la situation à devoir commander au médecin quoi prescrire comme analyses et traitements... Si j'avais été médecin avec un minimum d'expérience clinique et de relations professionnelles sur lesquelles m'appuyer, j'aurai traité pour la syphilis immédiatement, surtout dans un endroit, où si j'ai bien suivi tes difficultés financières, la prise en charge publique des coûts semble limitée...

    Concernant les antibios, s'il y a pénurie de pénicilline (un type particulier : la Pénicilline G benzathine sous forme d'injection intramusculaire hebdomadaire, qui semble toujours et universellement privilégiée), il y a consensus sur le traitement de substitution (d'habitude en cas d'allergie à la pénicilline) : sauf chez les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes, c'est bien la doxycycline. Les autorités françaises, américaines, canadiennes sont d'accord. Et la doxycycline est générique depuis bien longtemps et la boîte de comprimés coûte quelques euros (en France : 6,80€ pour 15 jours de traitement) - qu'est-ce que c'est que son délire sur les prix ?

    A lire la littérature, la doxycycline semble plus intéressante que le ceftriaxone (Rocéphine en nom commercial) sur tous les aspects : efficacité clinique mieux démontrée, prise orale plus facile que l'injection, coût plus faible (pas d'intervention pour l'injection), et spectre d'action plus étroit avec donc potentiellement moins d'effets secondaires.

    Donc vu qu'en plus tu as fait une réaction forte au ceftriaxone, tout porte vers la doxycycline. En espérant qu'il n'y a plus non plus pénurie (il y a eu une pénurie généralisée l'an dernier, mais qui semble résolue, au moins en Europe et en Amérique du Nord).

    Si j'étais à ta place, je n'aurai pas de doutes. Y compris sur la nécessité d'envoyer paître l'avis de ton médecin. Une nouvelle fois.

  14. Linou,

    Ils parlent bien de ce qu'ils veulent dans ce communiqué de presse recopié in extenso dans certaines gazettes.

    Voilà ce qu'ils disent sur leur site le 2 février :

    Paris, le 2 février 2015 – ABIVAX, société de biotechnologie leader dans le développement clinique et la commercialisation de médicaments antiviraux et de vaccins, annonce le lancement et le recrutement de son premier patient pour son étude clinique de Phase IIa d’ABX464 chez les malades VIH positif.

    (...)

    Cette étude clinique randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, qui se déroule à l’île Maurice est le premier avec ABX464 sur des patients atteints du VIH. L’étude évalue la sécurité et l’efficacité d’ABX464 et fait suite au succès de l’étude de Phase I menée sur des volontaires sains en décembre 2014 et qui a confirmé la sécurité, la bonne tolérance et le profil pharmacocinétique favorable d’ABX464.

    Donc en gros, ils n'ont encore jamais donné la molécule à un séropositif. Ils n'en étaient qu'à la phase I de l'essai clinique, c'est-à-dire sur des volontaires séronégatifs pour tester, comme ils l'indiquent, la sécurité et la tolérance de la molécule. De là à spéculer sur la suppression de la charge virale sans effet rebond, il y a encore un gouffre...

    Pourquoi l'affirment-ils alors, a-t-on envie de se demander ? Parce que comme ils l'indiquent ici, c'est "le premier médicament anti-VIH qui a été capable, lors des tests précliniques chez la souris, d’induire une réduction à long terme de la charge virale en VIH, même après l’arrêt de son administration". Chez la souris donc. Qui n'est certes pas décimée par le VIH, sauf les modèles de "souris humanisées", c'est-à-dire génétiquement réarrangées, pour tenter de disposer d'un modèle animal du supposé VIH - c'est-à-dire d'une infection par un virus qu'ils n'ont jamais été fichus d'isoler.

    Si vous avez mal à la tête, c'est normal, il est difficile de comprendre comment on peut reproduire artificiellement chez la souris au prix de techniques particulièrement compliquées une supposée infection qui n'a jamais pu être correctement comprise et conceptualisée chez l'homme même au prix de techniques plus simples...

    D'autres se posent moins de question, c'est l'avantage d'y croire. Car dans le même temps, chez Abivax, il n'y a rien d'autres de publié, ni le protocole d'étude et les résultats "pré-cliniques" sur les souris, ni si sur la phase I - ni sur leur site ni dans une revue médicale; l'essai qui démarre à Maurice n'est pas enregistré dans la grande base Clinical Trial (en tout cas je n'ai rien réussi à retrouver).

    Heureusement, la Dr Régine Rouzier, la directrice du centre d'essai clinique de l'étude à l'Ile Maurice (Cap Research Mauritius), arrive à nous en dire un peu plus :

    «Lors des tests effectués, nous avons noté que le traitement réduit considérablement la charge virale chez les souris testées et que cette même charge virale reste stable pendant plus d’un mois, ce qui est très positif.» Une charge virale stable un mois, voilà pour l'effet rebond. Et pourquoi Maurice ? "Il est très difficile de trouver des malades du sida non traités en Europe, comme c’est le cas à Maurice."

    L'éthique, la transparence, comme lignes directrices immuables - ou presque.

  15. Ci-joint un résumé de l'article en français.

    Ce nouveau traitement potentiel, il s'agit en fait d'un anticorps synthétique à large spectre qui cible une des supposées protéines du supposé VIH, la protéine env - env pour enveloppe, qui correspond à la gp41 et la gp120 (gp pour glycoprotéine). Les anticorps sont censés se lier à l'enveloppe et ainsi empêcher le supposé rétrovirus de contaminer d'autres cellules.

    La gp120, c'est censée être le constituant des fameuses "pointes" du supposé VIH.

    Il n'est pas inutile de rappeler un extrait du Wikipedia anglophone pour mesurer l'objectif des chercheurs, qui n'est pas nouveau car la gp120 est cible de nombreux vaccins potentiels depuis des années.

    Since CD4 receptor binding is the most obvious step in HIV infection, gp120 was among the first targets of HIV vaccine research. These efforts have been hampered by the fusion mechanism used by HIV, which makes neutralization by antibodies extremely difficult. Prior to binding the host cell, gp120 remains effectively hidden from antibodies because it is buried in the protein and shielded by sugars. Gp120 is only exposed when in close proximity to a host cell and the space between the viral and host cell membranes is small enough to sterically hinder the binding of antibodies.[13]

    Pour résumer, la gp120 demeure en règle générale cachée, protégée par un bouclier de molécules de sucres (des polysaccharides), et inatteignable par les anticorps; elle est seulement exposée lorsqu'elle est à proximité immédiate de la cellule, mais elle en est alors si proche qu'il n'y a plus suffisamment d'espace pour que les anticorps puissent s'y lier.

    En d'autres termes, il s'agit d'un processus comment dire - proprement diabolique, et le combat des chercheurs relève quasiment de l'exorcisme. L'avenir nous dira si ce nouveau traitement parvient à atteindre ses objectifs divins.

    En attendant, pour ceux qui ne sont pas fanas de la lutte entre le Bien et le Mal, on pourra revoir la position du Perth Group sur la gp120, largement développée dans le film Emperor New Virus, à partir de la 57ème minute, et qui repose les choses dans une autre perspective.

  16. Oui, il y a plusieurs souches qui circulent, l'une avec la simple mutation d'un seul gène qui confère une résistance aux antibiotiques de la famille des macrolides (dont l'azithromycine). Voir le volet consacré à la syphilis sur ce document.

    Et j'ai lu la même chose que toi à de multiples reprises sur les symptômes et les délais d'apparition de la syphilis secondaire.

    Je reproduis également un bref extrait de ce document sur ce guide des "bonnes pratiques" vis-à-vis de la syphilis apparemment en vigueur en France. Je regrette de n'avoir pas percuté plus tôt car il dit clairement :

    - que la sérologie peut être négative notamment les premiers jours lors d'une syphilis primaire;

    - qu'il faut traiter sur la base des signes cliniques (chancre, rapport sexuel récent à risque) sans attendre le résultat des sérologies qui peuvent être négatives en phase primaire;

    - qu'en revanche les sérologies sont normalement systématiquement positives en phase secondaire.

    1. Syphilis primaire
    Les premiers anticorps à apparaître sont des IgM. Les techniques les plus sensibles à ce stade sont donc celles qui les dépistent (FTA-IgM, ELISA/IgM, SPHA).

    Le VDRL est plus sensible que le TPHA, mais il est moins spécifique. Il faut par ailleurs noter des différences de sensibilité entre les réactifs TPHA commercialisés. On pourra donc observer différents profils en syphilis primaire:
    - Le VDRL et le TPHA peuvent être négatifs au tout début du chancre (5 à 7 premiers jours).

    (...)

    Le contexte clinique au stade de syphilis primaire est généralement évocateur avec la notion de chancre et/ou la notion de rapport sexuel récent avec une personne ayant eu une syphilis. Le traitement devra être instauré sur la clinique sans attendre les résultats du laboratoire. L’utilisation d’un microscope à fond noir, lorsque cela est possible, permet de mettre en évidence des tréponèmes dans la lésion et de faire ainsi le diagnostic de syphilis, à un stade où les sérologies peuvent être négatives.


    2. Syphilis secondaire
    Tous les tests sérologiques, tréponémiques et non tréponémiques sont en général positifs avec des titres élevés en anticorps.

    Il est à craindre que comme tu le soulignes, la principale complexité de ta situation soit de gérer l'égo de ton médecin; non seulement il faut connaître son métier à sa place, mais en plus lui imposer de faire ce qui semble le plus juste contre son avis professionnel; et en plus le payer une fortune pour ça. C'est n'importe quoi, c'est désespérant et épuisant.

    Bon courage pour la suite en espérant que ce soit bien ça.

  17. Pas forcément, apparemment la résistance à l'azithromycine dépasse 80 à 90% en Chine ou en Australie (pour rester autour du Pacifique).

    La doxycycline est réputée plus efficace, mais c'est un traitement long (2 à 4 semaines), et ça ne fait pas partie des antibiotiques que tu nous avais indiqué prendre ici (à moins que ce soit le premier contre l'infection pulmonaire dont tu ne retrouvais plus le nom).

  18. Quoi qu'on pense du bonhomme, Leibowitch vient apparemment de réussir à obtenir une nouvelle publication des résultats du protocole ICARRE dans une revue américaine très bien "classée", le Journal du FASEB. Il avait déjà publié en 2010 de premiers résultats, plus succints (moins de patients et moins longtemps), dans le même journal.

    On pourra voir à partir de là les réactions suscitées dans l'orthodoxie scientifique par ses propositions de régimes ARV intermittents, et s'il est suivi par les autorités sanitaires ou non.

    J'essaierai de suivre ça et de vous en rendre compte.

    En attendant bon courage à Survivor et à tous (toutes) les autres.

  19. Dans ce cas, n'hésite pas à refaire quand tu en aurais la possibilité un test de la syphilis tôt ou tard, cela paraît quand même le plus probable et même en espérant qu'elle guérisse spontanément, c'est aussi plus sécurisant d'éviter un stade secondaire assez peu sympathique, et aussi vis-à-vis de futurs partenaires.

    Le cercle de partenaires que tu décris semble de plus très approprié à contracter ce genre de choses et l'affaiblissement immunitaire provoqué par les chem's sont propices à choper d'autant plus facilement tout ce qui traîne.

    Revenir après ça à une sexualité plus banale sans être assiégé de nouveau par ses hormones n'en est pas forcément facile pour autant.

    Merci aussi d'avoir partagé cette histoire qui est aussi instructive pour chacun.

  20. Je ne me risquerai pas à faire de la consultation à distance, mais c'est vrai que la donovanose semble rarissime dans les pays développés et ne pas toucher spécialement les gays; il est malgré tout peu probable que tu l'aies chopé. Pour le chancre mou, je ne sais pas si ton chancre était devenu douloureux, cela semblait être une caractéristique, en tout cas tu as bien suivi tous les traitements antibiotiques habituellement recommandés (macrolides, ciprofloxacine, ceftriaxone, voire la page de la CDC américaine par exemple), y compris en terme de durée, et si des résistances existent, il est a priori rare qu'elles soient aussi cumulées.

    Si le chancre est resté indolore, je m'interrogerai quand même si ton test de la syphillis a pas produit un faux négatif (apparemment cela peut arriver selon les techniques en phase primaire), parce que la syphillis reste à mon avis la plus courante, la plus probable, et la plus répandue chez les gays; les antibiotiques que tu as pris (et à leur durée) ne l'ont pas forcément traité (si c'est bien ça); éventuellement relire les résultats des tests et vérifier ça avec le médecin.

    A voir aussi si cela peut être une manifestation un peu inhabituelle de la LGV, causée par des chlamydiae, qui peut faire des adénopathies même si les ulcères sur le pénis ne semblent pas habituels; c'est aussi assez répandu chez les gays. Là aussi, le traitement habituel est à base de tétracycline (encore une autre classe d'antibios), ou de macrolide mais pour 3 semaines, donc les traitements que tu as décrit ne l'auraient probablement pas soignés.

    Mais sans test supplémentaire c'est pas évident...

  21. - Sur la Stavudine, comme je l'ai dit dans mon message précédent, c'est insensé qu'on en prescrive encore (mais c'est un médicament ancien, dont le brevet est expiré, donc moins cher). Même l'OMS le déconseille formellement : le Wikipedia anglophone cite cette page de l'OMS qui déconseille toute utilisation de la stavudine,en raison de ses effets secondaires à long terme, irréversibles. [WHO also recommends that countries phase out the use of Stavudine, or d4T, because of its long-term, irreversible side-effects. Stavudine is still widely used in first-line therapy in developing countries due to its low cost and widespread availability. Zidovudine (AZT) or Tenofovir (TDF) are recommended as less toxic and equally effective alternatives.]

    Comme par hasard, je m'aperçois que ces recommandations de l'OMS datent de novembre 2009, alors que la toxicité de la stavudine est bien connue depuis longtemps (elle a été mise sur le marché en 1994). Mais bon, comme par hasard (il y a beaucoup de "hasard" avec le VIH), le brevet a expiré aux États-Unis en... mai 2008. Il aurait surtout pas fallu la déconseiller avant.

    Comme nous le rappelions plus haut, ce poison qu'est la stavudine a été formellement déconseillé par l'OMS en novembre 2009.

    Son usage vient d'être interdit au Zimbabwe... 5 ans plus tard - 5 ans à s'empoisonner - où ils avaient en plus le bon goût de la marier, comme traitement de base, avec cet autre poison qu'est la Névirapine.

    Il faut croire que certains pays et les habitants de ces pays n'ont décidément pas vocation à être soignés comme les autres, mais simplement à épancher une fausse et criminelle générosité en laissant croire qu'on les soigne comme les autres, en leur fournissant ces poisons médicaments à prix d'autant plus bas que personne ne les prescrit encore dans les pays riches.

    Rappelons que la prestigieuse université américaine de Yale a touché plusieurs centaines de millions de dollars de royalties sur la stavudine, et qui en a tiré un bénéfice symbolique tout aussi considérable - que pense aujourd'hui ses dirigeants de cet article modeste du journal "New Zimbabwe", très succinct, qui se contente d'énumérer quelques faits, quelques foutus faits ?

    "Des centaines de patients ont souffert d'effets secondaires irréversibles, qui a laissé certains d'entre eux paralysés", indique une organisation militante du sida.

    ...

    "Les effets secondaires provoqués par le traitement incluent des changements dans le teint, des jambes enflées, des difformités du corps, des développements irréguliers de la poitrine".

    ...

    "Il y a au moins 1,3 millions de zimbabwéens qui sont séropositifs, et la moitié d'entre eux sont sous traitement."

    ...

    "C'était un dilemme entre la vie et les effets secondaires : il n'y avait pas d'option car c'était ce qui était disponible."

    ...

    "Le directeur de l'unité VIH et tuberculose du Ministère de la Santé, le Dr Owen Mugurungi, a admis que la stavudine affectait les patients"

    ...

  22. Ce sont effectivement les mycoplasmes - il n'y en a plusieurs sortes - qui n'ont pas de paroi et qui peuvent causer des pneumonies - et se transmettent facilement par contact rapproché... Sans tomber dans la paranoïa, reste vigilant et n'hésite pas à réinterroger les diagnostics si ça ne fonctionne pas, voire à rechercher un autre avis médical.

    Le problème de tous ces symptômes (notamment les infections pulmonaires), c'est que le diagnostic est difficile et rarement sûr à 100%, notamment sans analyse approfondie, et que les médecins, bien souvent en pareil cas et comme tout un chacun, ils tâtonnent, pour le meilleur et pour le pire.

  23. Encore plus que les antibiotiques, les ulcérations génitales comme le chancre mou a été identifié depuis longtemps par l'orthodoxie comme un "facteur d'acquisition du VIH" chez les hétérosexuels des pays du sud; dans une phase symptomatique, cela signifie sans doute que l'infection en elle-même, d'une façon ou d'une autre, contribue à affoler le test dit VIH.

    Après... sans doute il faut essayer de garder la tête froide, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Attendre la fin du traitement antibio avant de constater si ça marche ou pas - et pour l'un ou l'autre il y a d'autres classes d'antibiotiques que celles que tu prends. Ensuite, difficile de conseiller autre chose que de retourner voir ton doc à la fin prévue du traitement.

    Est-ce que ton infection pulmonaire s'est améliorée ou a empirée ? Est-ce qu'au diagnostic il a éliminé la possibilité d'une tuberculose ou d'une pneumonie à pneumocystose ? Je crois savoir que cette dernière au moins est difficile à diagnostiquer sans examen approfondi.

  24. C"est juste une brève de plus en ce début d'année particulièrement plombant, une étude parue dans The Lancet, les femmes qui prennent de la DMPA (acétate de médroxyprogestérone), un contraceptif injectable, aurait un risque accru jusqu'à 40% de développer un résultat positif au test dit "VIH", alors que les femmes utilisant d'autres type de contraceptifs (oraux notamment) ne présenterait aucun risque supplémentaire. Ce contraceptif a la particularité de fonctionner 3 mois suite à l'injection d'une dose unique, donc est réservé aux femmes les plus pauvres et les plus démunies en terme d'accès aux soins- et notamment en Asie du Sud et surtout en Afrique Subsaharienne, apparemment par des dizaines de millions de femmes.

    Bien entendu, comme toujours lorsque l'orthodoxie produit des résultats qu'elle juge aberrant - sans le dire, car on ne sait pas trop comment agirait un contraceptif pour favoriser un mystérieux rétrovirus - elle prend toutes les pincettes nécessaires. Ces résultats sont issus de la compilation de 12 études, ayant suivi au total près de 40.000 femmes, "statistiquement significantes, mais représentant seulement une augmentation modérée du risque relatif". Un article résume ainsi :

    Analysis of 12 observational studies from sub-Saharan Africa involving 39 560 women suggest that DMPA use increases a woman's chance of becoming infected with HIV by 40% compared with women using other contraceptive methods or no method. Although statistically significant, this represents only a moderate increase in relative risk. This risk appears to be lower among women in the general population (increase 31%) than for women already at high risk of acquiring HIV such as sex workers. However, the limited number of studies on high risk women leaves uncertainty for this important subgroup of women. No increased risk was noted for users of oral contraceptive pills, combined oral contraceptives, or norethisterone enanthate.

    Une étude égyptienne de 2005 précise cependant que l'utilisation de la DMPA affectait les fonctions hépatiques et avaient des effets oxydants notables, par une augmentation de la peroxydation des lipides et une diminution du glutathion...

    Encore un hasard faut-il croire...

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