Official Satellite Meeting
Presentation by
Eleni Papadopulos et al.

Dept. Med. Phys. Royal Perth Hospital, Australia
Dia 24

Dans leur effort pour développer un vaccin, et parce qu'on ne peut pas injecter le VIH ou le "faux" virus à des humains, Bess et ses collègues ont injecté au début le "faux" virus à des macaques (ce sont des fluides de culture venant du clone H9 non infecté de la lignée humaine des cellules HUT78 "purifiées" comme on le ferait pour obtenir du "VIH" ou du "SIV"). Après l'immunisation initiale, on a fait aux animaux des rappels à 4, 8 et 12 semaines. À la quatorzième semaine, les singes ont été testés avec le SIV intraveineux préparé à partir des mêmes cellules humaines que le "faux" virus. Puis, on a surveillé leur séroconversion au SIV avec le test Western Blot. Selon les auteurs, l'animal immunisé avec le "faux" virus "n'a pas été seroconverti aux protéines virales après test intraveineux avec le SIV" et "ces résultats sont la première démonstration que l'immunisation avec la protéine cellulaire purifiée peut protéger contre l'infection du virus... Il a été récemment suggéré que l'immunisation avec des alloantigènes pourrait servir de vaccin pour se protéger contre l'infection par le VIH. Notre démonstration... va dans le sens de ce concept".

Le principe fondamental de l'immunisation est sa spécificité. C'est-à-dire que pour se protéger contre le microbe 'X ', la personne ou l'animal doit être exposée au matériel de 'X 'pour que le système immunitaire produise des anticorps spécifiques. Par exemple, l'immunisation avec le vaccin contre l'hépatite ne protège pas contre les poliomyelites. Puisque des singes immunisés avec des protéines dérivées des cellules humaines non infectées sont protégés contre l'infection avec le "SIV" préparé à partir des mêmes cellules humaines non infectées, le "faux" virus et le "vrai" SIV doivent être identiques. Si un le "faux" virus et le "SIV" sont une seule et même chose, on peut s'attendre à ce que quand le "SIV" est préparé dans des cellules antigéniquement différentes (par exemple, des cellules de singe), il n'y aura pas "protection". C'est en fait ce que Bess et ses collègues ont prouvé dans une autre expérience. La seule explication logique à ces données est qu'ils reflètent des réactions immunitaires aux protéines cellulaires. Ainsi, les protéines de SIV, et donc par inférence, les protéines du VIH, ne sont rien d'autre que des protéines cellulaires.

De façon interessante, jusqu'ici la seule évidence d'un modèle animal pour le SIDA a été obtenue par stimulation allogène, un procédé qui ammène à l'aspect des "particules de type C". Puisque des individus appartenant aux catégories à risque d'avoir le SIDA sont à plusieurs reprises soumis à l'agression alloantigenique, on s'attendrait à ce que ces individus aient un test positif d'anticorps, et on ne serait pas étonné s'ils développaient des SIDA sans avoir jamais un seul contact avec un retrovirus VIH.

   


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