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Jardinier

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Messages posté(e)s par Jardinier

  1. Dans une page d'information accessible ici : http://bellaciao.org...p?article129713 , on peut lire ce passage :

    "Sur le site de la multinationale, ( http://www.lonmin.com/about_us/Principal_risks.aspx ), on trouve au chapitre « Principaux risques » le paragraphe suivant, autre témoignage, sans doute, du « code moral » de la multinationale :

    « Risques liés aux salariés :

    "Comme indiqué plus haut, les activités minières en Afrique du Sud sont fortement syndiquées et, dans le cas de Lonmin, un seul syndicat représente la grande majorité des travailleurs du groupe. Il existe donc un risque que des grèves ou autres types de conflit avec les syndicats ou les employés se produisent qui, s’ils étaient importants, pourraient avoir un effet négatif sur la performance du groupe et sa situation financière. Le SIDA reste le défi de santé majeur que rencontrent les activités du Groupe ; une enquête épidémiologique de 2003 (l’une des plus vastes jamais entreprises en Afrique du Sud) suggère que 26% de nos salariés sont séropositifs. En conséquence, le Groupe a lancé un programme de médicaments antirétroviraux pour ceux qui veulent en bénéficier, soutenu par un encouragement à procéder à un test HIV par un dépistage volontaire et un programme de test. Bien que ses résultats aient été très encourageants, la majorité des bénéficiaires potentiels étant maintenant sur ART et en général de retour au travail, le SIDA posera un risque permanent et vraisemblablement croissant dans l’immédiat. Les autres défis principaux auxquels est confronté le Groupe sont la tuberculose et autres maladies pulmonaires professionnelles, en particulier parmi ceux qui ont travaillé auparavant dans les mines d’or d’Afrique du Sud, tandis que demeure toujours un risque qu’une autre pandémie affecte notre main-d’œuvre." (Traduction Mireille Rumeau)

    Ce qui signifie que parmi les 26 % de séropositifs, beaucoup souffrent d'immunodéficience accompagnant à l'évidence de toutes autres causes et effets de maladies que celles d'un virus contracté par voie sexuelle. En d'autres termes, ils avaient des risques élevés d'avoir d'autres maladies pulmonaires en relation avec la déficience immunitaire. Selon une autre information sur le sujet (une télé française), ces mineurs travaillent sous terre 8 heures par jour avec une température de 40 ° et des conditions de vie absolument déplorables dans l'environnement extérieur à la mine. Le texte mentionne la tuberculose et autres maladies indépendamment du sida, ce qui est déjà un aveu ambigu au sens où décrit ci-dessus. De plus, bien souvent, les spécialistes parlent aussi de l'abestose comme autre maladie typique des mineurs, et/ou comme conséquence de l'exposition à l'amiante, avec jusqu'à 20 ans de latence et entre autres effets des "anomalies immunologiques".

    Le choix du dépistage du sida est donc une forme très particulière de prise en charge sanitaire par l'entreprise, qui a pour résultat de fait d'escamoter au moins en partie les conséquences et la responsabilité entreprenariale des risques réels et avérés de maladies du travail.

  2. Le Monde en parle.

    Au passage :

    "Comme le souligne Patrick Yeni, président du Centre national du sida, les infections virales ne sont pas la seule source possible d'une immunodéficience."

    Et l'immunodéficience favorisant la tuberculose peut avoir d'autres causes que le VIH :

    "Sans interféron gamma capable d'
    activer
    les cellules macrophages, les patients souffrant de cette nouvelle maladie deviennent donc vulnérables à des maladies opportunistes comme la tuberculose, qui se distingue par des bactéries ayant une membrane très épaisse.

    "Normalement, les mycobactéries de la tuberculose sont très peu pathogènes, et il faut un déficit immunitaire très important pour qu'elles infectent l'homme"
    , confirme
    Thierry Martin
    , chef du service d'immunologie clinique au Nouvel hôpital civil de Strasbourg et membre du Centre de référence des maladies auto-immunes rares."

    Tiens donc !

    ____________________________

    http://www.lemonde.f...52457_3244.html

    Une étude parue dans la revue scientifique The New England Journal of Medicine a récemment fait grand bruit. Une équipe de chercheurs financée par plusieurs instituts nationaux de la santé a révélé l'existence d'une nouvelle maladie auto-immune n'affectant que les personnes d'origine asiatique. Autre caractéristique étrange : il s'agit d'une immunodéficience se déclarant à un âge assez tardif pour ce genre de pathologie, entre 30 et 50 ans. Les symptômes étant proches du VIH (affaiblissement du système immunitaire et apparition de maladies opportunistes), certains n'ont pas hésité à parler d'un "nouveau sida" asiatique.

    S'il s'agit bien d'une immunodéficience acquise, cette maladie auto-immune n'est pas liée à un virus, contrairement au sida. Comme le souligne Patrick Yeni, président du Centre national du sida, les infections virales ne sont pas la seule source possible d'une immunodéficience. Et si les symptômes de cette nouvelle maladie et ceux du sida sont voisins, les mécanismes sont tout à fait différents.

    DES AUTO-ANTICORPS ANTI-INTERFÉRONS

    La particularité de cette maladie est que le patient crée des anticorps qui s'attaquent directement à ses interférons gamma, des sortes d'hormones qui, entre autres, activent les cellules macrophages, ces cellules qui absorbent et détruisent les bactéries. Sans interféron gamma capable d'activer les cellules macrophages, les patients souffrant de cette nouvelle maladie deviennent donc vulnérables à des maladies opportunistes comme la tuberculose, qui se distingue par des bactéries ayant une membrane très épaisse.

    "Normalement, les mycobactéries de la tuberculose sont très peu pathogènes, et il faut un déficit immunitaire très important pour qu'elles infectent l'homme", confirme Thierry Martin, chef du service d'immunologie clinique au Nouvel hôpital civil de Strasbourg et membre du Centre de référence des maladies auto-immunes rares.

    Si l'importance de ces hormones est connue depuis longtemps, on ignorait jusque-là que des individus puissent fabriquer des anticorps ciblant spécifiquement les interférons gamma, explique Patrick Yeni.

    UNE ORIGINE INEXPLIQUÉE

    L'origine de cette maladie reste toutefois encore inexpliquée. Selon les chercheurs de l'étude, des facteurs génétiques ou environnementaux pourraient être en jeu. Voire les deux. La délimitation géographique de la maladie favorise toutefois la thèse d'une origine génétique. "Mais en immunologie, il est souvent difficile de déterminer l'origine des maladies. En général, plusieurs gènes sont touchés", précise Thierry Martin. Comme le soulignent les auteurs de l'étude : "Il est peu probable qu'un seul mécanisme soit à l'origine de tous les cas d'immunodéficience acquise dans deux pays d'Asie", la Thaïlande et Taïwan. Seule certitude des chercheurs : ce nouveau mal, observé pour la première fois en 2004, n'est pas contagieux.

    Les chercheurs assurent qu'il s'agit, en outre, d'une maladie rare, puisque, l'étude s'appuyant sur l'observation de vingt-cinq patients, le nombre de personnes touchées demeure pour l'instant assez restreint. Si d'autres études viennent confirmer ces premières recherches, il s'agit toutefois d'une nouvelle avancée dans la connaissance des maladies auto-immunes.

  3. Post scriptum:

    Pourquoi je ne cèderais pas ?

    Les tests réagissent à plusieurs conditions et situations biologiques de manière non différenciable. De plus, ils sont complétés par un questionnaire sur les options et le vécu sexuel, et ce sont les réponses à ces questions qui peuvent faire la différence : à résultat égal, le diagnostic issu du test peut être soit négatif, soit indifférencié, soit positif, en fonction des réponses - il peut aussi être conseillé de le refaire au bout d'un certain temps, tout ça de manière relativement floue et arbitraire en termes de critères de latence, parce que ce sont les critères de santé publique qui prévalent sur le strict intérêt thérapeutique des patients individuels et parce que les "sujets à risque" peuvent être allègrement sacrifiés sur l'autel de la prévention et de la protection de l'ensemble de la population. Ensuite, statistiquement, la séropositivité ne concerne qu'une infime proportion de la population dans un pays comme la France, et si elle est concentrée sur les homos (la fameuse "prévalence"), c'est parce que certains sont sujets aux MST par leurs pratiques (les MST pouvant positiver les tests, et/ou les indications fournies à ce sujet pouvant influencer les personnes qui délivrent le diagnostic (on leur donne même la consigne expresse de décider en fonction de ce qui ressort des questionnaires, qu'ils doivent mener avec toutes les précautions psycholinguistiques nécessaires pour qu'ils n'aient pas trop l'air d'interrogatoires... mais assez quand même, selon les cas...). Et la séropositivité est concentrée chez les homos aussi parce que, de manière générale, les homos sont 3 fois plus soumis aux discours et pratiques de prévention et 3 fois plus contrôlés que le reste de la population.

    Ensuite, Manicamp, il me semble assez clair que tu es en situation de stress (et en situation de "double-contrainte" sur un plan plus strictement psychologique), si bien que ta décision de faire un test vih va être influencée par ton stress actuel, et que tu ne prendrais peut-être pas la même décision si tu n'étais pas stressé. Or, si tu as un résultat de test positif, ton stress actuel risque, pour d'autres raisons psychologiques et psycho-somatiques plus durables, de se pérenniser et de s'aggraver, avec des effets biologiques pouvant s'ajouter aux effets secondaires d'éventuels traitements ARV assortis de contrôles biologiques permanents. De plus, ce que tu dis plus haut est totalement contradictoire, à savoir que si tu es déclaré positif tu refuseras d'entrer en traitement de toute façon. Dans ces conditions, à quoi bon faire un test ? Pour ta chlamydia en revanche, ce n'est pas très sérieux à mon avis de ne pas la soigner le plus vite possible si tu es certain d'en avoir une (je ne suis pas du tout sûr que les mèdecins aient mille façons de la soigner, et c'est connu que ça se soigne facilement, à charge pour toi de ne pas en contracter une nouvelle à tout bout de champ).

    A propos de l'article sur la biologie du stress : C'est un cadre général à considérer et méditer calmement. Se faire des histoires de manière obsessionnelle sur son état de santé et sa symptomalogie peut être en soi une source de prise en otage par le corps médical ou les médecines alternatives, et une source importante de stress plus ou moins chronique...

  4. twj :

    Ca serait intéréssant que tu fasse immédiatement le test quand même pendant que tu as ta saloperie sexuelle qui doit faire travailler tes anticorps voir si ca réagit, et refaire les tests après.

    Tu joues à quoi, là ?

    Manicamp,

    Il faut bien voir que ça fait partie du dispositif de contrôle social d'être emmené à se faire dépister pour "rassurer" le partenaire. Certes, si une relation durable est en jeu, c'est un choix important. Pour ma part, je ne cèderais en aucun cas.

    Manicamp, tous :

    Je viens de découvrir un article qui me semble intéressant sur la biologie du stress et ses liens avec les déficiences immunitaires (désolé, pas le temps de citer les passages les plus significatifs, à vous de les trouver !) :

    http://n.khan.free.f...e du Stress.pdf

  5. En fait, autant que j'aie pu comprendre, Leonard Horowitz, personnage assez étrange proposant de mirifiques horizons de thérapies alternatives (à ne pas confondre avec Jerome Horwitz, le co-découvreur de l'AZT avec Richard Belz), a essentiellement repris en la déformant la thèse de Lili et Jakob Segal. Celui-ci était un biologiste russe en poste à l'Université Humboldt de Berlin, en RDA. La thèse du visna + HLV-I, c'est lui. Cette thèse a été un enjeu important des processus de désinformation, contre-désinformation, etc. durant toute la dernière phase de la guerre froide (1977-91). La thèse développée reposait sur la mise en relation d'un ensemble d'indices et un raisonnement de type "inférence" en termes de logique. Mais elle n'a jamais été démontrée. Celle des dissidents, à savoir un virus essentiellement théorique et hypothétique, mais suffisamment médiatisé avec une caution au plus haut niveau politique pour répandre à partir de la fabrication de cultures cellulaires ad hoc les tests à P24, puis l'AZT, les autres ARV et tout le dispositif de contrôle social/épidémiologique, cela semble à bien des égards une thèse tout aussi réaliste. Sinon encore beaucoup plus compte tenu de toutes les contradictions de la communication, de l'immunologie théorique/clinique et de la pharmacologie dédiées qui ont pu être débusquées au fil du temps. Un des points les plus importants à élucider serait peut-être la question de l'intentionnalité (en termes notamment de chronologie historique) dans un phénomène aux fondements médico-politico-scientifiques ambigus qui a pris en termes de résultats du point de vue psycho-social la plupart des aspects de fait d'une "opération psychologique" à très grande échelle.

  6. Jibrail, Daddou,

    J'ai mis dans les vidéos une ITV de Christl Meyer, qui était à Avignon je crois. En-dessous, j'ai inséré un lien vers son site. En regardant bien les liens internes du site, tout n'est pas en allemand : il y a au moins 1 ou 2 articles en anglais qui m'ont paru assez intéressants (j'ai pas encore tout lu intégralement... juste survolé un peu...), c'est ici, en fait :

    http://www.christl-meyer-science.net/Neuer%20Ordner%20%285%29/Humans%20%20In%20%20Variety.pdf ,

    http://www.christl-meyer-science.net/Neuer%20Ordner%20%285%29/CJM%20new.pdf ,

    Et : Conclusion of my two scientific works

    Daddou,

    Je me joins à Jibrail et à ses souhaits pour ton bébé.

    Amitiés

  7. Juste une chose que je voulais ajouter : sans être grand clerc, il me semble que les diarrhées et autres troubles du transit intestinal, de toute évidence, sont liés en priorité à l'alimentation, des cas les plus bénins et éphémères aux plus sérieux, tels que les effets d'intoxications alimentaires ou des problèmes chroniques (qui peuvent provenir de mauvais régimes alimentaires, et/ou d'accidents alimentaires non soignés ou mal soignés... avec des médicaments iatrogènes, parce que ayant des effets indésirables en soi ou en association avec d'autres, mais aussi mal dosés, pris trop souvent et/ou trop longtemps, etc. A noter aussi que la plupart des traitements antibiotiques tels que amoxyciline, ciblor, etc., si non accompagnés d'ultralevure à forte dose, provoquent des rectocolithes très douloureuses).

  8. Daddou,

    Selon ce que tu nous dis, l'état de ton bébé s'améliore peu à peu. Avec tous les soins qu'on lui a fait, c'est peut-être assez logique qu'il n'ait pas encore un gros appétit pour son lait.

    J'ai vu que Aixur t'a fourni quelques éclaircissements dans un autre fil de discussion.

    Pour ma part je ne peux pas t'informer beaucoup plus, mais je te souhaite de tout au coeur d'être patiente et que tout aille au mieux jusqu'au 20 août et par la suite.

    Bien cordialement !

  9. Effectivement, je pense que de Harven a le titre de Docteur, mais qu'il a exercé seulement en tant que chercheur et enseignant sans avoir jamais été médecin praticien (chercheur en microscopie éléctronique au Sloan Kettering Institue de N-Y, puis enseignant en anatomo-pathologie à la fac deToronto à la fin de sa carrière).

    De toute façon, c'est sûr que dans la situation actuelle avec le bébé hospitalisé, il vaut mieux sans doute, dans un premier temps, attendre les résultats probants des soins visant à améliorer son état, notamment de ce que de Harven appelle "les traitements contre les agents infectieux dont ses médecins ont pu spécifiquement prouver l'existence..." Dans leur logique, les médecins hospitaliers qui ont pris le bébé en charge le soignent au mieux avec leurs méthodes et leurs moyens en vue de rétablir son état de santé, de manière à ce que sa séropositivité ne soit pas une source de nouveaux problèmes au moins à court terme et à moyen terme. Cela vous laissera du temps ensuite pour réfléchir et peut-être négocier sur la composition des traitements ARV et/ou des approches différentes. Apparemment, il n'est pas impossible du reste que sa séropositivité ne soit que temporaire.

  10. Est-ce bien rationnel de voir a priori un lien de cause à effet à peu près évident entre une forte diarrhée avec une petite fièvre et une activité sexuelle récente quelle qu'elle soit ?

    Il faut bien comprendre que la médecine du sida est une approche très particulière d'un très grand nombre de symptômes et de problèmes que la médecine est tout à fait capable de traiter et résoudre par ailleurs, la plupart du temps indépendamment les uns des autres, et le plus souvent par des moyens thérapeutiques et médicamenteux infiniment moins lourds que ceux de la sidologie.

    Un petit bobo extrêmement banal et anodin peut te coûter soit un traitement à vie avec une toxicité biochimique cumulative et des contrôles bio-médico-sociaux spécifiques ad vitam aeternam, soit entre 3 et 10 jours de traitements médicamenteux appropriés pour peu que tu penses toujours à ne pas trop tenter le diable/docteur Knock qui sommeille en tout médecin. A toi de voir !..

  11. Daddou,

    J'espère que l'avocat te répondra rapidement bien que nous soyons en période de vacances. Je ne sais si tu l'as vu via Google, mais en principe il est joignable par e-mail, par fax, par portable et via un numéro de mise en relation. A mon avis, il serait à même de te répondre très utilement, puisqu'il est juriste spécialisé en droit médical, enseignant à l'Université de médecine, et qu'il a une double formation, médicale et juridique.

    Pour ce qui est de Peter Duesberg, il y a son acquis ses conseils à la famille Nagel : ils avaient adopté une petite fille roumaine de 3 ans, je crois, que les médecins américains voulaient soigner avec des traitements antirétroviraux permanents, ce que Duesberg avait déconseillé, et elle a aujourd'hui 19 ans et se trouve en bonne santé. Les parents Nagel, en tout cas, semblent vouer une grande reconnaissance à Peter Duesberg.

    Je n'ai pas trop d'idées d'autres personnes que tu pourrais contacter, mais si une idée me vient je t'en ferai part.

    C'est une très nouvelle que ton bébé ne soit plus en soins intensifs et ne présente pas de problèmes plus sérieux qu'un peu de fièvre. C'est plein d'espoir, et le plus important dans l'immédiat, c'est l'amélioration de son état.

    Comme je te le disais - et pour ma part je ne peux guère t'en dire plus - il y a différents antirétroviraux, différentes associations de principes actifs, l'AZT peut être un composant, mais pas obligatoirement à très forte dose. Si tu as les noms des ARV qu'on donne au bébé, Cheminot pourrait peut-être t'en dire un peu plus. Par ailleurs, à mon avis, la connaissance de la toxicité des ARV chez les sidologues a quand même dû progresser avec le temps. Et dans tous les cas, c'est plutôt sur la longue durée qu'il peut y avoir des dégâts importants semble-t-il.

    Je crois que vous avez raison de marcher sur des oeufs, de maintenir diplomatiquement le dialogue avec les soignants tout en étant très vigilants, et de même bien sûr avec les pédo-psychiâtres : à mon avis, si ils vous sentent constructifs et responsables, quitte à ce que vous ne pas fassiez pas trop état de votre esprit critique, tout devrait aller bien. En tout cas je vous le souhaite de tout coeur.

    Amitiés, et encore une fois courage !

  12. http://www.resistanc...ero-vindicated/

    Ruggiero wrote me yesterday:

    Dear Jonathan,

    Today I received an official, certified, mail from the Rector of the University of Firenze stating (improptu translation).

    “… the inquiry could not find elements of responsibility that request sanctions…”

    In other words, complete absolution.

    I wish to thank you for your support and efforts, This victory of ours comes exactly three years after the victory in Berkeley. I am convinced that your support was fundamental and I wish to thank you from the bottom of my heart,

    Yours

    Marco

    Congratulations to Marco Ruggiero and to Italy’s continued support of academic freedom.

    Autres nouvelles : http://www.lemonde.f...37279_3212.html

    http://www.thelancet...1038-1/abstract

    "Nous devons cesser de proposer des traitements aux malades du Sud que plus personne n'oserait prescrire dans les pays du Nord"

    Bruno Spire

  13. Aixur - "Il faudrait savoir s'ils ont découvert que tu es et qu'il est séropositif avant de faire les recherches sur la pneumonie ou après. Parce que s'ils ont appris ta ou sa séropositivité avant, on peut penser que ça a fortement orienté les recherches vers la pneumonie."

    Aixur, Daddou a écrit :

    - "ayant découvert ma sérologie, ils ont recherché le virus chez lui et l'ont trouvé avec une charge virale élevée et un taux de cd4 très bas."

    - Et : "ils ont vu également qu'il avait une anémie due à une hémoglobine basse et un manque de globules rouge...pour y remédier il a eu une transfusion sanguine."

    - Puis Daddou ajoute qu'ils ont fait le scanner des poumons après plusieurs jours de recherche.

    A mon avis, soit ils ont su avant qu'il y avait une affaire de séropositivité, soit ils ont fait un test de dépistage rapide en même temps que l'analyse des globules rouges et de l'hémoglobine, ou juste avant. Je trouve un peu bizarre qu'ils aient fait le test de dépistage et le test PCR pour la charge virale aussi rapidement - auraient-ils commencé par ça ? Ensuite, je crois comprendre que la transfusion a eu lieu d'abord, mais il resterait peut-être à bien savoir si ils ont décelé la pneumonie avant ou après la transfusion sanguine... qui si j'ai bien compris peut avoir des effets immunosuppressifs, lesquels auront éventuellement interagi avec les effets des médicaments contre la candidose, et/ou, ensuite, avec les antibiotiques.

    On voit bien, en tout cas, l'antinomie entre l'approche des narturopathes et homéopathes et celle de la sidologie. J'ai relu tout ce qui s'est échangé sur ce fil de discussion, et on peut voir aussi que Chloë, de son côté, semblerait avoir trouvé un compromis plutôt satisfaisant en exigeant les ARV les moins toxiques possible.

    Daddou, je pense que de toute façon, tu ne dois pas rompre le dialogue avec les soignants et les mèdecins, et leur faire part de ton questionnement sur les effets des traitements qu'ils appliquent, en particulier au sujet des antibiotiques et de la flore intestinale, et sur le problème d'hypotention lié à la morphine. Et tu peux peut-être même leur faire part ouvertement de tout ton scepticisme sur la thèse du stade 4 du sida. A mon avis, essaie aussi d'obtenir une copie du dossier médical, de façon à l'avoir en cas de besoin, et de façon à bien leur signifier que tu ne les laisses pas faire ce qu'ils veulent sans chercher à comprendre. Courage !

  14. Daddou,

    Les médecins font leur travail de manière formatée, simplement, mais ils sont quand même médecins.

    Excuse moi, je suis sans doute le premier à trouver ton post et j'y réponds vu l'urgence, mais c'est aussi la première fois que je réponds à quelqu'un sur un problème médical précis dans le cadre de la séropositivité. Je crois que tu devrais demander aux médecins, sans les heurter, si ils sont vraiment certains que les antibiotiques ne font pas un peu double emploi avec la trithérapie. Mais tout dépend sans doute en grande partie du type d'antibiotique, du dosage, et de même pour les médicaments en trithérapie. Selon Cheminot, certains ont la capacité de faire remonter les cd4 et de faire baisser la charge virale sans causer de dégâts trop importants - et c'est plutôt sur le long terme que des effets secondaires peuvent se déclarer. Je te conseillerais peut-être aussi de demander aux médecins de penser à donner au bébé de l'ultralevure pour protéger la flore intestinale. Par expérience, je sais que la qualité de la communication avec les médecins peut contribuer aussi à améliorer la situation. Si tu peux te montrer à la fois confiante et pertinente dans tes demandes, sans les vexer ni trop ajouter de ton stress au leur éventuel, ce sera sans doute un acquis très important. Courage à toi, de tout coeur ! C'est quand même bon signe qu'ils aient déjà pu soigner la candidose.

    Bon, Aixur t'a répondu pendant que je modifiais mon message. Donc, cela te fait 2 avis. Si tu veux faire part aux médecins de ce que dit Aixur à propos de l'hyptension et de la morphine, n'oublie surtout pas ce que je te dis plus haut sur la qualité de ta relation avec les médecins et les soignants.

  15. Je me rends compte qe mes 2 réponses ci-dessus touchent plus à notre sujet commun avant ta dernière réponse, qu'à ce que tu abordes dans cette dernière. Il est top tard cette nuit, et je devrai réfléchir à ce que tu as écrit sur les sciences dures et la chimie en particulier - mis en relation avec ton cours, ce peut être intéressant à méditer et à commenter.

    Je connais la critique du modèle clé-serrure, à propos de laquelle j'ai assisté un jour à un exposé d'un ami biologiste (j'ai d'ailleurs de lui un projet de livre sur mon ordi, sur lequel il voulait que je travaille en termes de conception littéraire et éditoriale, sauf que le temps que m'a pris ma recherche documentaire sur le sida et les émotions que m'ont causé les échanges sur ce forum m'ont fait reporter ce projet aux calendes grecques).

    Je vais scruter un peu ton cours, repenser à ce tu dis du travail des chimistes organiciens, de la précision descriptive et de la prédictivité des sciences dures, en esseyant de reprendre à partir de là mon propos sur les sciences humaines. D'ores et déjà, la prédictibilité n'y prime pas telle quelle le plus souvent. Umberto Eco par exemple a beaucoup travaillé a dégager une toute autre forme de praxis sémiologique, à visée notamment encyclopédique mais pas seulement : l'abduction (par oppostion relative aux propriétés logiques de l'induction).

    Il faudrait par ailleurs que je rafraichisse ma connaissance des termes de la polémique sur la théorie des catastrophes de René Thom, dont j'ai compris qu'elle avait été jugée impraticable, grosso modo, parce que ne laissant plus aucune place à l'imprévu dans le réel à venir, ni même sans doute dans le savoir.

    Pour ce qui est de la critique du modèle clè-serrure et des questions voisines, j'ai entrevu assez récemment des choses intéressantes - assez critiques, et aussi ambigües - sur la biologie dite "évolutionnaire".

    Il faudra que nous reparlions de tout cela quand j'aurai eu le temps de repenser à ce que tu m'as écrit ci-dessus et de revenir aux sources que je te mentionne comme les ayants approchées d'un peu trop loin ou il y a un trop longtemps.

    Je crois que je t'ai répondu plus haut une bêtise à propos des raisons pour lesquelles que ton cours n'a pas été censuré. C'est que je n'ai pas bien compris pourquoi tu parlais de ça à cet endroit là de notre discussion, finalement.

    A bientôt.

  16. Ou plus exactement :

    Le fait que tu n'aies jamais été censuré n'offre tout de même pas le maximum de garanties.

    Sans m'y connaître beaucoup, et en préjugeant peut-être trop de la neutralité et de la

    validité de ce qui m'est en l'occurrence passablement ésotérique, il me semble que ce serait

    quand même un comble que tu puisses être censuré sur tel site !

    Un des grands problèmes dont nous discutons, comme le montre bien Vitenberg quand il

    critique l'Evidence Based Medecine, c'est sans doute la transposition indue des principes

    d'immuabilité et de détermisme au sens de Claude Bernard à la médecine "post-moderne", ainsi

    qu'à d'autres domaines du savoir et de ses applications .

    On ne prend pas assez en compte le fait que les sciences humaines ne sont pas exclusivement

    cumulatives et que rien ne justifie une tentative de favoriser la domination hégémonique de

    leur dimension évolutive par le biais aussi scientiste qu'illusoire d'alibis tels qu'indexés

    au moyen de la qualification de disciplines "évolutionnistes", ou "néo-évolutionnistes",

    etc.

    L'ensemble de courants des sciences humaines qui, avec la fréquentation de la création

    littéraire, m'a le plus souvent et le plus heureusement guidé sur le plan réflexif, et que

    donc je suggère de mettre en oeuvre de manière plus conséquente que ce n'est le cas à

    l'heure actuelle, est plutôt exempt des faiblesses de pensée dont les malheureux néologismes

    autofictionnels que j'évoque constituent le symptôme assuré.

    Le recours aux sciences humaines tel que je l'esquisse, entre autres grâce à ses principes

    spécifiques d'ouverture à l'égard des sciences "dures" *, peut permettre de décrire avec une

    grande précision la nature et l'étendue des distorsions de l'épistémologie et de son

    contexte, en un très fécond va-et-vient multivectoriel entre les causes et les conséquences.

    Une de mes devises favorites serait : "Le sida, c'est la roue carrée de la médecine !"

    * N'oublions pas que la référence aux lois de la thermodynamique est centrale dans l'un des

    tout premiers ouvrages significatifs d'Umberto Eco, L'Opera aperta, ou L'Oeuvre ouverte.

  17. Un des grands problèmes, comme le montre bien Vitenberg quand il critique l'Evidence Based Medecine, c'est sans doute la transposition indue des principes d'immuabilité et de détermisme au sens de Claude Bernard à la médecine et à d'autres domaines du savoir et de ses applications .

    Le recours aux sciences humaines tel que je l'esquisse peut permettre de décrire avec une grande précision la nature et l'étendue des distorsions de l'épistémologie et de son contexte, en un très fécond va-et-vient multivectoriel entre les causes et les conséquences.

  18. Post-scriptum n° 2 :

    Outre les échanges, le partage de données et points de vues et le dialogue critique, ce sont seulement des recherches élargies, par des choix appropriés de critères thématiques, à l'entour d'un objet d'étude tel que le sida, qui rendent possible l'indispensable analyse "en coupe transversale" dont je parle.

    Venant de découvrir un nouveau document daté de 2007 particulièrement parlant consultable ici : http://wlstorage.net...7-Price-PT1.pdf , je crois nécessaire d'insérer ce qui suit (pardon, c'est en anglais, je le traduirai peut-être un jour) :

    AVERTISSEMENT AUX DISSIDENTS ET AUX CHERCHEURS D'AUTRES OBEDIENCES :

    Connecting past and present

    As I noted above, in the mid-1970s the US Senate discovered

    that a surprisingly large proportion of research grants

    issued during the escalation of the Vietnam War and other

    military Cold War incursions were either directly or indirectly

    funded by the CIA. Without having to account for

    their actions, these agencies were left free to set covert

    research agendas, to influence the direction in which

    scholars took their research, and to appropriate research

    for covert ends. Given that the ‘war on terror’ once again

    finds intelligence agencies seeking help from academia,

    we need to consider and evaluate these past interactions

    and be mindful that intelligence agencies have at times

    been silent consumers of our research.

    Even apparently innocuous research can have covert

    uses. Here I have outlined but one of several fronts used

    by the CIA to fund and direct past research projects (for

    more on the use of such funding fronts see Eveland 1980,

    Marks 1979, O’Connell 1990, Saunders 1999, Wolf and

    Jorgensen 1970). In the second part of this article I will

    describe how some Human Ecology projects can only now

    be understood in the context of Harold Wolff’s connections

    to research that would be used in writing the CIA’s

    Kubark manual (CIA 1963b), which involved developing

    effective means of interrogation that most of us would

    regard as ‘torture’.

    Unwitting participation by reputable scholars channelled

    what appeared as innocuous academic research into

    covert unethical programmes. Through this practice the

    CIA helped build up the careers of some academics, influenced

    social science and behavioural research, and generally

    attempted to create informal networks they could tap

    for information to provide input into their covert goals.

    By their own admission, CIA money-laundering was at

    its most effective when funds flowed through seemingly

    innocent private foundations like the Human Ecology

    Fund. Few participants had any inkling that what they

    were doing served any goals other than their own.

    More anthropologists today work openly for military

    and intelligence agencies than in the past, but the current

    push in military and intelligence circles for ever more expertise

    means that we also risk a return to covert funding

    of unwitting anthropologists, particularly in the context of

    the lack of linguistic and regional field expertise of these

    agencies, for example, in Muslim countries. As the CIA’s

    1963 MK-Ultra report noted, using unwitting scholars to

    conduct research in areas of need is the most effective way

    to claim their expertise for causes academics (including

    professional associations and ethics committees) would

    otherwise oppose, and for which they would otherwise

    need security clearance (CIA 1963a).

    Today, some programmes like the Pat Roberts

    Intelligence Scholars Program (PRISP) and Intelligence

    Community Scholars Program are already openly advertising

    and funding students covertly placed in our university

    classrooms and research labs. These are effectively

    CIA, NSA and FBI employees inside our research environments

    on our campuses (Price 2005). Not knowing

    who we are working with, or sometimes even who we

    are working for, suggests that some of us may already be

    unwittingly engaged in activities that tarnish our academic

    reputation. If we do not want to go into history as collaborators

    with such coercive covert agencies, who may use

    our research to dominate and exploit the peoples we work

    with, then we must take decisive action now, identify and

    expose such programmes wherever we can, and advise our

    professional associations to recommend our colleagues not touch them.

  19. Great debunker and whistle blower, Liam Scheff has produced a lot of inquiries as a journalist, specialy in the field of Aids. He contributes to the website Reduce The Burden.

    HIs book is presented and can be buyed via this website :

    http://liamscheff.co...ories-the-book/

    The chapter 6 of the book explains the Aids conundrum :

    http://officialstories.net/index.php/buy-the-book

  20. On peut consulter la présentation de son livre et le commander ici :

    http://liamscheff.co...ories-the-book/

    Journaliste d'investigation, lanceur d'alerte, Liam Scheff contribue régulièrement à des sites dissidents tels que Reduce The Burden et intervient sur des radios indépendantes. Son livre traitre entre autres des "zones d'ombre" du sida, au chapitre 6 *,dans la grande tradition américaine des lanceurs d'alerte (whistle blowing) et du démontage de la propagande (debunking).

    * http://officialstories.net/index.php/buy-the-book

  21. Post-scriptum :

    Une clarification de Liam Scheff aujourd'hui sur sa page Face-Book, à propos de la situation des gays américains dans les années 1970 :

    "Yes. Sex is risky. Sex is inherently a bit dangerous.

    You can make children. You can get an itchy-scratchy. You can get a broken heart or a cut on your spirit...

    We've replaced this wisdom with a bit of witchcraft called "HIV testing." HIV tests don't work, they come up positive for 110 things, or more, and they don't test for any particular thing. But, they give the illusion of making sex "saf...e," in an era where we have few rules or guidelines.

    HIV is an idea invented, or really, placed over the old Christian restrictions on sex, that were lifted in the wake of the 'free love' 60s - which weren't 'free.' It wasn't the summer of love, it was the summer of Pharma. It was the birth control pill that gave people the idea that sex had no cost - and it led to rather wild expressions of sexuality - and in the gay community - isolated as they were in ghettoized pockets in dirty, urban neighborhoods, and powered as men are, by testosterone, it led to a wild excess that was met by a constant flow of antibiotics, to kill real STDs, and gut-stripping, cell-exhausting party drugs. And guys got sick in droves after 5 to 10 years."

  22. Cheminot - [...] je pense que la très faible infectiosité du VIH n'explique pas la maladie (cela a d'ailleurs été démontré au laboratoire)

    [...]

    Rethinkingaids ne s'y intéresse pas vraiment, car il cherche à défendre les homosexuels américains en soutenant que VIH et Sida n'ont rien à voir [...]

    Pour ma part, je vois un problème de langage dans les 2 passages que je souligne ci-dessus : à moins d'arguer de façon assez acrobatique sur la différence de sens entre "ne pas expliquer" quelque chose et ne pas en être la cause, il n'y a pas fondamentalement contradiction entre les conclusions à tirer de la démonstration en laboratoire que tu signales et l'idée que le vih n'a rien à voir avec le sida. Je sais bien qu'ensuite il faut affiner et qu'un des débats médico-scientifiques clé dans lesquels tu t'inscris porte sur la présence ou non et sur l'éventuelle prédictibilité de pathologies à partir du moment où on a décelé une séropositivité.

    Rappelons qu'un débat connexe et plus fondamental, entre le Groupe de Perth et Peter Duesberg essentiellement, porte non sur la nature mais sur l'existence du virus. Pour le groupe de Perth, son existence n'est pas démontrée, alors que pour Peter Duesberg et ses nombreux exégètes plus ou moins précis, il est inoffensif au sens précisément où sa très faible infectiosité ne peut pas avoir les conséquences qui lui ont été attribuées par la théorie officielle, et au sens où ce fait peut être recoupé par de nombreux autres indices de failles manifestes dans cette théorie et les pratiques épidémiologiques et thérapeutiques qu'elle implique :

    - Tout d'abord, Montagner et Gallo ont eu recours à la confection de cultures cellulaires sur mesure, à défaut de l'isolation d'un virus, en vue de la mise au point des tests à base de Protéine 24.

    - Ensuite, la réactivité des tests à un large ensemble de conditions biophysiologiques variées est connue mais, semble-t-il, très souvent non prise en compte.

    - De même, est bien connue la nécessité de compléter les résultats des tests par des entretiens/questionnaires sur la nature et l'historique des pratiques sexuelles, afin de décider si un résultat virologique donnera lieu à un diagnostic de sérologie négatif, ou indéterminé, ou positif - comme Aixur le rappelle avec clarté ici dans son post du 8 juillet : http://www.sidasante...645#entry314645 . Mais cela, même si tu as été un des premiers à nous en alerter avec ton document sur les problèmes du "Counselling" en Allemagne : http://library.mpib-...G_AIDS_1998.pdf , ton communiqué ci-dessus l'élude assez largement. Pour ce qui me concerne, j'avais traduit un communiqué de Liam Scheff à ce propos et l'avais mis en ligne ici : "Le biais social, sexuel et économique dans la pratique des tests du vih", post du 5 aôut 2011 : http://www.sidasante...-un-temoignage/

    - A y regarder de près, on sait que les mêmes problèmes d'approximations étiologiques et de principes arbitraires déterminant la pratique interprétative et ses conséquences se posent pour les technologies de comptage des CD4 etl'établissement de la signification de leur taux. Apparemment, les dissidents ne s'étaient guère appesantis sur les problèmes liés à ces technologies, se cantonnant de manière plus théorique à la signification des taux de CD4 bas ou élevés. Mais l'étude de Clark Baker et Nancy Turner-Banks, The Alchemy of Flowmetry, http://www.omsj.org/...-flow-cytometry , montre bien que techniquement et fondamentalement, les problèmes sont du même ordre que ceux de la spécificité ou non spécifité des tests, dont le fait qu'ils ne décelent que des anticorps a largement été occulté par l'orthodoxie et les autorités politico-scientifiques dans leur communication vers le grand public et les patients. Au sujet du sens du comptage des CD4 encore, David Crowe a aussi publié tout récemment une communication que Econoclaste et moi-même avons commentée (ici, posts du 4 juillet 2012 : http://www.sidasante...631#entry314631 )

    - On sait aussi qu'il existe de possibles sinon probables zones d'ombre quant aux résultats éventuels d'études comparatives de l'évolution de ces taux chez les séronégatifs et les séropositifs. Les personnes séronégatives et non dépistées sont en effet soignées de manière classique, y compris pour des affections se manifestant par ce qui chez les séropositifs apparaîtra comme relevant des symptômes à interpréter dans le cadre des procédures médicales particulières de la sidologie. Mais à ce sujet, qu'il s'agisse d'initiatives de la part de l'othodoxie ou du fruit d'un "contre-lobbying" de la dissidence en ce sens, il faut bien voir qu'en l'état des présuppositions et convictions très enracinées qui guident la sidologie, y compris pour une partie assez importante des scientifiques dissidents, une stratégie impliquant des études cliniques sur des cohortes de séronégatifs et/ou, encore plus gravement, de personnes non préalablement dépistées, aurait pour premiers résultats de fait d'enfermer un certain nombre d'entre eux dans la logique infernale et à pas mal d'égards injustifiable de la médecine du sida.

    Ensuite, il ya une différence d'approche et de présentation communicationnelle entre l'Alberta's Reappraising Aids Society, dont le site est géré par David Crowe et comprend notamment un fond d'archives documentaires pensé et élaboré de manière très rationnelle et rigoureuse, et Rethinking Aids, dont le siège de San Francisco et le site web correspondant sont le fait d'un Board, ou sorte de Conseil d'orientation comprenant un assez grand nombre de membres. On peut critiquer la déontologie d'action et de communication de Rethinking Aids et parfois éprouver le besoin de s'en démarquer, car cette déontologie n'est pas toujours exempte hélas d'imprudences et de manque de réflexion, notamment en termes d'instrumentalisation de fait de certains séropositifs.

    Mais pour autant, on ne peut pas résumer cela comme tu le fais : c'est une déformation de la vérité et un amalgame plein de partialité et de subjectivité, ou en d'autres termes de la désinformation. Dans ton insidieuse logique énonciative et discursive, s'il y a quelque chose à reprocher aux Dissidents, ce sont les homosexuels qui devraient en supporter pratiquement toute la responsabilité.

    La vérité, c'est qu' il est aisé de se rendre compte sans erreur possible que l'Alberta's Reappraising Aids Society aussi bien que Rethinking Aids travaillent inlassablement à défendre au niveau international, de manière on ne peut plus manifeste et prouvable, non seulement les homosexuels mais les principes de la société ouverte et l'ensemble des populations confrontées aux problèmes du sida sans discrimination.

    Il est vrai, aussi et en revanche, que le mouvement de la dissidence scientifique anglo-saxonne, USA, Australie et Grande Bretagne, n'a pas toujours défendu si bien que cela les homosexuels, en particulier en insistant beaucoup sur leur "choix de style de vie" sans spécialement chercher à voir, et encore moins à signaler explicitement, à quelques exceptions près comme John Lauritsen, en quoi le style de vie en question et les problèmes de toxicité et de pathogénicité inhérents étaient induits par un ensemble de circonstances relevant avant tout des spécifités de la socialité américaine, ainsi que de ses structures et de sa philosophie politico-scientifique en matière entre autres de santé. Il semble qu'aux USA la population s'adonnant aux drogues plus ou moins dures comprenait au moment de l'apparition/fabrication de l'idée de sida un sous-ensemble constitué par une partie non négligeable de la population homosexuelle - mais là encore, il faudrait idéalement vérifier dans quelles proportions, et différencier dans la population d'ensemble comme dans le sous-ensemble homosexuel les usagers de tels ou de tels types de drogues et d'associations de drogues, les usagers occasionnels et ceux accoutumés à une consommation plus ou moins constante, etc. A noter sur ce point qu'à la différence de la situation aux USA, qui remontait au moins au début ou au milieu des années 70 (on peut du reste se poser des questions sur les liens entre cette situation et certaines "opérations" grosso modo de type MKULTRA ou analogues ( http://en.wikipedia....Project_MKULTRA )), les conditions rendant possibles des "choix de style de vie" comparables à ceux des Américains chez les gays en France n'ont été réunies qu'à partir de 1980-82, avec la dépénalisation juridique de l'homosexualité, s'accompagnant d'une vague d'ouverture de nombreux établissements à buts commerciaux et des débuts de la commercialisation massive des poppers, quasiment au moment même où les premières informations sur le sida, maladie présentée comme peut-être contagieuse susceptible de se répandre à partir de New York, ont commencé à circuler dans le monde gay à Paris, où en fait la consommation de poppers a dû commencer à devenir exponentielle à partir de 1984, coïncidant avec l'introduction des premiers tests de dépistage du soi-disant vih.

    Cheminot - [...] je pense que [...] Montagnier et Gallo se sont laissés abuser par un mécanisme naturel exacerbé par l'augmentation de la concentration en peroxynitrites.

    [...]

    Ma démarche consiste à dire : ni les orthodoxes ni les repenseurs ne peuvent être complètement dans l'erreur. Il doit bien exister une seule et unique vérité. C'est du moins mon esprit formé aux sciences dures qui s'exprime ainsi. Malheureusement, d'autres intérêts (financiers, philosophiques...) interfèrent avec la science pure, et les avancées dans la recherche de la vérité seront très lentes.

    [...]

    A mon avis, les dogmes médicaux proviennent d'un manque de solidité des preuves, qui ont alors été à la merci des interprétations de chacun, et donc des intérêts dont je parle plus haut. Cela ne veut pas dire que les orthodoxes sont des s..., mais qu'en fait ils ne font pas suffisamment appel aux sciences dures pour asseoir leurs hypothèses.

    Tes conclusions, à mon sens, manquent de pertinence parce que ne tenant pas suffisamment compte à différents niveaux de toutes les données disponibles, qui constituent un corpus potentiel extrêmement vaste et seraient non seulement à recouper avec le plus grand soin, mais plus exactement à aborder selon une méthodologie de recherche historiographique recourant à un travail d'articulation spécifique, certes difficile à réaliser concrètement, de solides notions et méthodes de sémiologie saussurienne, de philologie, d'épistémologie, de théorie freudienne non galvaudée...

    En fait, il n'y a pas de différences si fondamentales que cela entre les authentiques sciences humaines et les sciences "dures" en termes de principe de vérité, de statut de la preuve et de méthodologie : on pose des hypothèses, on explore l'objet avec les hypothèses posées faisant office de fil conducteur, et on affine/amende les hypothèses au fur et à mesure que l'objet est mieux cerné et délimité par des opérations de vérification, quitte à abandonner en cours de route les hyppothèses de départ, éventuellement un peu sur le modèle de la traduction successive en différentes langues d'un même texte. En pratique, on tombe généralement sur un texte d'arrivée qui n'a plus que peu à voir en termes de sens avec le texte de départ. Mais si on assume d'utiliser ce phénomène traductologique propre aux langues naturelles dans le cadre d'un protocole expérimental basé sur un principe de la contre-erreur, il peut j'en suis tout à fait convaincu offrir bien des garanties que ne peuvent fournir en aucun cas les limites du regard et de la compréhension lors qu'on s'en tient à des approches trop partielles de l'objet de recherche, que ce soient celles des médico-scientifiques, de la recherche fondamentale en biochimie, en biologie molléculaire, en biophysique, etc., ou celles des sociologues ou des politologues cantonnés à leur seule discipline, etc.

    Je fais une fois de plus ce pari qu'une approche analytique "en coupe transversale" des traces essentiellement écrites et audiovisuelles sur le sida, comprenant bien sûr toute la variété d'expression dissidente, serait sans doute la plus à même de mettre en lumière ce qu'il importe le plus de mettre en lumière. J'y travaille assidûment pour ma part, à mon modeste niveau d'autodidacte/franc-tireur se voulant le plus averti possible et n'envisageant jamais l'activisme tout à fait au premier degré. Mais je ne peux qu'éprouver un profond désir d'inviter des chercheurs à bien vouloir m'entendre et prendre en considération les pistes de recherche que je tente d'ouvrir, car elles sont susceptibles de nécessiter, de toute évidence, la coopération de plusieurs chercheurs, voire de plusieurs équipes, travaillant à un projet commun.

    Et pour terminer pour aujourd'hui par une allusion purement métaphorique :

    "[...] pourquoi [les grecs cessèrent-ils] de frapper des figures géométriques sur le revers des pièces au IV ème siècle avant notre ère, pour autant que je sache ? Sans doute parce qu'il était plus atractif de montrer des personnages mythologiques attachés à la cité émettrice ou de faire la publicité de ses produits - ce que l'on observe sans coup férir : la monnaie frappée constitue un très ancien support publicitaire. Mais il est également possible que les recherches sur la longueur de l'hypoténuse du triangle isocèle de côté 1, qui apprirent aux mathématiciens antiques que la racine de 2 constitue un nombre que nous appelons irrationnel (en grec alogos, "dépourvu de relation de proportion"), tel qu'il n'entre pas dans un rapport entre deux nombres parmi la série des entiers naturels, n'y furent pas étrangères. Ce savoir fut d'abord confiné au groupe des pythagoriciens et interdit de divulgation, mais il se répandit (je souligne). Des mathématiciens inconnus, dont on perçoit néanmoins le rôle dans la frappe du revers des monnaies, ont peut-être jugé que s'il existait des grandeurs incommensurables, alors la figuration des nombres et de leurs rapports sur les pièces de monnaie, disant la monnaie comme "une sorte de moyen terme, la mesure de tout", ne pouvait plus jouer son rôle de méta-discours politique sur la justice de réciprocité entre citoyens. De fait, s'il existe des grandeurs sans mesure commune, alors toute chose n'entre pas en proportion arithmétique avec toute chose. Dès lors, l'écriture monétaire arithmo-géométrique n'avait plus de fondement vrai et étranger aux querelles des hommes.

    La géométrie continua à se déployer en Italie et en Grèce d'Europe, d'Asie, d'Afrique, mais elle quitta l'espace du revers des monnaies, ne participa pas plus à l'écriture mathématique du politique et alla son chemin comme science et savoir."

    Clarisse Herrenschmidt, Les trois écritures, Langue, nombre, code, Editions. Gallimard, Paris, 2007

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