Les trithérapies sont en fait des anti-inflammatoires à faible dose avec des effets similaires aux corticoïdes
(par Aixur)

 

 

Après quelques années de dissidence, je pense avoir fini par comprendre ce que sont en réalité les trithérapies.

En réalité ce qu'on nous vend comme des médicaments issus de la recherche ultra high-tech ne sont que des anti-inflammatoires non stéroidiens ayant des effets proches des corticoïdes. Ce ne sont pas exactement des corticoïdes. Mais à la dose utilisée généralement, l'effet est exactement le même que la cortisone. Il n'y a qu'à voir les effets à la prise comme à l'arrêt. Ce sont exactement les mêmes. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il ne faut pas arrêter une trithérapie brusquement. Sinon, on a les mêmes symptomes que quand on arrête une corticothérapie d'un seul coup.

Pour comprendre le pourquoi du comment, il faut comprendre à quoi sert le cortisol (l'hormone émise naturellement par l'homme). Ensuite, on comprend pourquoi la cortisone agit comme elle le fait. Et du coup, on comprend ce qui se cache derrière les trithérapies et le pourquoi des différents effets secondaires à la prise comme à l'arrêt.

 

1) Le Cortisol

1,1) Le rôle du cortisol : la gestion de certains types de stress corporels

Je pense que le cortisol est une hormone qui sert en fait plus ou moins à gérer le stress hydrique et éventuellement physique du corps (chose plus souvent vue dans les documents traitant de biologie que le stress hydrique, mais apparemment pas vraiment comprise) et à préserver les organes vitaux dans ce genre de situation.

En effet, premier constat. Certaines parties du corps sont plus importantes que d’autres. Les organes vitaux étant situés dans le centre du corps et dans la tête, il est évident que ces parties du corps sont très importantes, plus importantes que les bras et les jambes. Dans le cas où le liquide vital n’est plus en situation d’optimum et donc où le corps peut être endommagé, les organes vitaux doivent être préservés à tout prix. Si jamais le coeur se met à cesser de battre, ou même à battre de façon anarchique, c'est la mort immédiat. Pareil si les poumons se retrouvent en état de détresse respiratoire par manque d'eau. Et si le foie n'arrive plus à remplir sa fonction, la situation peut rapidement devenir catastrophique. Et le cortisol sert à mon avis à ça, à préserver les organes vitaux lors de différents types de stress.

 

 

- Il y a déjà le cas de la déshydratation. Comme on vient de le voir, le fait de ne plus avoir assez d’eau à disposition fait que les organes vitaux fonctionnent moins bien. Et il est évident que dans le cas du coeur ou des poumons, le problème est critique.

Je ne sais pas exactement quel est le mécanisme à l’oeuvre, mais ce qui doit se passer est la chose suivante. D’une façon ou d’une autre, le cortisol enclenche un mécanisme qui permet au corps à retenir l’eau dans les cellules. Le tronc et la tête vont bénéficier plus de cette accumulation d'eau que les bras et les jambes. Du coup, les organes vitaux sont protégés de la déshydratation.

 

 

- Le cortisol doit servir aussi à réguler le taux de sels minéraux dans le corps. Il faut que le taux de sels minéraux soit à un niveau donné pour que le corps fonctionne à l’optimum (voir les travaux de Quinton sur la similitude entre le sang animal et l’eau de mer diluée ; au 1/5ème je crois). Donc, toute prise trop importante de sels minéraux (en général, il va s’agir du sel) va entraîner une émission de cortisol. En effet, en retenant l’eau dans le centre du corps, la proportion de sel à cet endroit va diminuer et rester à l’optimum. Donc, là encore, les organes vitaux vont être préservés. C'est ce qui fait qu'un régime trop riche en sel va entrainer de l'hypertension.

On voit d’ailleurs là la justesse des vues de Quinton. Il faut bien que le liquide vital (eau) soit en quantité suffisante, et avec la composition requise (sels minéraux divers aux taux optimaux). Ca rejoint aussi les vues de Fereydoon Batmanghelidj sur l’importance de l’hydratation.

- Un simple stress psychologique semble pouvoir entraîner une émission de cortisol. Pas forcément une peur soudaine, qui met en jeu plutôt l’adrénaline, mais un stress prolongé. Probablement que le cerveau ne sait pas différencier l’origine du stress, et que quel qu’il soit, au bout d’un moment, il engendre la production de cortisol.

En fait, le cerveau doit interpréter le stress psychologique comme quelque chose qui requiert une action physique. C'est interprété un peu comme une situation de combat ou d'effort. Or, comme on va le voir un peu plus loin, le corps augmente le taux de cortisol lorsqu'il réalise un effort. Ça lui permet d'être plus efficace.

- On peut penser aussi que les agressions du corps par certains produits chimiques nocifs introduits à l’intérieur de celui-ci, vont entraîner l’émission de cortisol. C'est particulièrement le cas de très nombreuses plantes (qui se reconnaissent en général par leur gout amer). Il semble que ça soit le cas aussi de certains métaux lourds (le mercure par exemple, semble entrainer ce genre d'effet, en plus d'autres effets plus spécifiques).

Il est bien possible qu’un médicament introduit dans le corps soit reconnu comme un poison (c'était d'ailleurs la théorie de Shelton). Du coup, il est possible que le corps émette du cortisol pour diluer ce poison là où se trouvent les organes vitaux.

Toutefois, se pose la question de savoir si les produits chimiques qui viennent des plantes ne sont pas des analogues directs du cortisol. Donc, ils ne stimuleraient pas forcément la production de cortisol par le corps, mais seraient une sorte de cortisol qui viendrait s'ajouter à celui naturellement émis. Ce qui entrainerait alors que le taux de cortisol-like pourrait être supérieur à ce que le corps serait en mesure de produire naturellement. Et par ailleurs, les effets de type cortisol ne viendraient alors pas d'un mécanisme de protection du corps (ou pas seulement), mais simplement de l'effet direct du produit chimique végétal.

 

1,2) Gestion de l'alimentation et des déchets cellulaires

Le fait d'entrainer une accumulation d'eau dans les cellules permet aussi au cortisol de gérer l'alimentation et les déchets cellulaires. Le jour, lorsque le taux de cortisol est élevé, les cellules se gonflent d'eau et absorbent donc les particules alimentaires présentes dans le sang.

La nuit, c'est l'inverse. Le taux de cortisol diminue. Les cellules se vident de leur eau. Et du coup, elles se vident également de leurs déchets (qui vont rejoindre le système lymphatique).

C'est, en partie pour ça que le taux de cortisol est élevé durant le jour et bas pendant la nuit.

C’est à cause de ça qu’on constate la recrudescence des processus inflammatoires la nuit (asthme, laryngite, abcès, etc..). Pour les abcès, comme les cellules sont alors plus gonflées d'eau, les abcès vont être plus importants et plus douloureux. Pour l'asthme, le fait que les cellules du tronc soient moins irriguées entraine une réaction de toux pour faire revenir l'eau dans les cellules.

 

1,3) Gestion de l'effort

Le cortisol sert également à gérer l'effort. Pour se faire, il va entrainer une constriction des vaisseaux sanguins. L'utilité de la chose est qu'alors, à effort égal, le cœur va imprimer plus de vitesse au sang à chaque battement. C'est comme une pompe dont la puissance serait tout d'un coup surdimensionnée par rapport au réseau d'eau (enfin, ici, c'est plutôt le réseau d'eau qui devient sous-dimensionné par rapport à la capacité de la pompe, qui elle, reste la même).

Du coup, le sang circule plus vite à effort égal. L'oxygène est transporté et remplacé plus vite. Et le corps peut fournir plus facilement des efforts.

L'adrénaline semble avoir le même rôle. Mais apparemment, elle a un effet plus rapide. Donc, probablement que l'adrénaline sert pour les coups de boost soudains et le cortisol pour l'effort plus prolongé.

La nuit, comme le taux de cortisol baisse, il y a au contraire vasodilatation. C'est pour ça qu'on constate une recrudescence des problèmes de douleurs articulaires la nuit. La douleur vient du fait que les vaisseaux sanguins sont dilatés et font pression sur les nerfs situés derrière leurs parois.

Le cortisol est donc une hormone absolument essentielle. On peut penser que c'est vraiment l'hormone la plus importante de tout le corps. L'orthodoxie médicale comprend deux ou trois éléments mineurs du problème, mais c'est tout. Ça reste très superficiel.

 

1,4) Les effets secondaires d'une production élevée et prolongée de cortisol

Evidemment, la production inhabituelle de cortisol va produire des effets secondaires divers.

Le fait que l'ensemble du système sanguin se retrouve en situation de vasoconstriction va entraîner une situation d’hypertension. La capacité de pompage du coeur restera la même, mais le réseau sanguin sera plus petit. Donc, le sang va couler plus vite et la pression sanguine sera plus importante.

Pour reprendre ce que j'ai dit un peu plus haut, c’est pour ça qu’un régime trop riche en sel par exemple, a tendance à provoquer de l’hypertension. Comme le taux de sel augmente trop dans le sang, du cortisol va être émis. Ce qui va engendrer de l’hypertension.

A cause de la vasoconstriction et donc de la concentration sanguin plus importante, il peut y avoir formation de caillots sanguins. Ce quoi peut aboutir, s'ils se détachent, à des embolies pulmonaires, des crises cardiaques, ou des avc. Normalement, comme la vasoconstriction dynamise le flux sanguin, puisque chaque battement de cœur imprime plus de vitesse que d'habitude au sang, ça ne devrait pas arriver. Mais si la personne est assise longtemps, le flux sanguin dans le bas des jambes va être ralenti. Du coup, la combinaison de la concentraction sanguine supérieure et du ralentissement du flux peut aboutir à la formation de caillots dans les jambes.

Par ailleurs, la concentration sanguine plus importante entraine une augmentation du risque de formation de plaque d'athérome et donc de risque d'insuffisance cardiaque et d'infarctus du myocarde.

Le fait qu’il y ait vasoconstriction va entrainer une surconcentration du sang et déchets cellulaires et protéines, et donc, une acidose. Ce qui va fragiliser les os et les cartilages. Pour neutraliser cette acidité, le corps va pomper dans la seule matière basique qu'il possède : les os et les cartilages. Donc, les os vont perdre de plus en plus de matière, et la personne va donc souffrir d'ostéoporose. Pour la même raison, ça va aussi engendrer une lente destruction des cartilages. D'où des problèmes articulaires.

L’accumulation d’eau dans le tronc doit perturber la digestion en entraînant facilement une accumulation d’eau dans le système digestif. Ce qui entraîne des diarrhées.

Le cortisol stimule l’appétit et améliore le moral de la personne. Mais il peut augmenter aussi l'agressivité, l'énervement, l'excitation, l'angoisse.

Comme le cortisol sert à rester éveillé, un taux qui reste élevé pendant la nuit va entrainer des problèmes de sommeil.

Le fait que l'excitation et l'angoisse soit augmentés entraine un risque important de consommation de produits ayant un effet de type opiacé. Ceci parce que ces derniers ont un effet calmant. Donc, pour éloigner l'angoisse, le stress, l'énervement, les personnes ayant un taux de cortisol élevé vont fumer, boire de l'alcool, prendre des calmants, des somnifères, des drogues récréatives opiacées (héroïne), etc...

Bien sûr, ça fait grossir ; non seulement parce que ça stimule l'appétit, mais aussi parce que ça entraine une accumulation d'eau dans le centre du corps.

Il peut y avoir des douleurs d'estomacs. En effet, l'estomac émet un mucus au pH basique qui tapisse ses parois pour éviter que l'acide chlorhydrique qu'il émet ne brule celles-ci. Le pH basique du mucus neutralise l'acide. Dans la mesure où le cortisol entraine une rétention d'eau dans les cellules, le mucus émis va être plus pâteux. Des trous risquent de se former dans le tapis que forme le mucus, et l'acide chlorhydrique va alors attaquer les parois de l'estomac.

Les effets généraux d'un manque de cortisol vont être en partie les effets inverses de ceux d'un excès de cortisol. Mais pour éviter de traiter le sujet deux fois dans le même article, je traiterai ce sujet dans la partie sur l'effet en retour de l'arrêt de la cortisone.

 

2) La cortisone

2,1) Les effets de la cortisone

La cortisone est présentée souvent comme la version synthétique du cortisol. En fait, il semble que ce soit plutôt un précurseur du cortisol. Une fois introduit dans l’organisme, il se transforme en cortisol grâce à l’action d’une enzyme : la 11-hydroxystéroïde deshydrogénase. Il a bien une activité directe similaire à celle du cortisol. Mais elle ne représenterait que 5 % de celle du cortisol. Mais bon, il est possible aussi que cette théorie soit fausse et que l'activité soit directe à 100 %. C'est à voir.

Les effets secondaires présents lors de l’utilisation de la cortisone vont clairement dans le sens de ce que je dis concernant le cortisol. S’y ajoute un effet supplémentaire lié au fait que c’est un médicament pris sous forme de pilule (généralement), et que c’est donc plus concentré dans le système digestif. Donc, la personne va avoir tendance à avoir des problèmes digestifs. Par ailleurs, certains effets vont apparaitre plus rapidement et vont être plus marqués que par rapport à l'émission naturelle de cortisol. Par exemple, comme la dose est souvent importante, le phénomène d'accumulation de graisses dans le centre du corps va être beaucoup plus important. Autre phénomène plus rapide et plus marqué, comme la prise se fait sur une période beaucoup plus longue et avec des doses beaucoup plus fortes que les périodes et quantités en jeu lors de l'émission de cortisol, les membres vont voir apparaitre relativement rapidement des problèmes plus ou moins importants.

Les effets secondaires vont être les suivants :

- Au niveau général, il y aura de l’hypertension, un appétit accru, une prise de poids (en partie due à l'appétit, mais majoritairement à l'accumulation d'eau et conséquemment de graisse dans le tronc), une certaine euphorie et une certaine énergie physique.

Concernant la prise de poids, vu que la personne se trouve rarement en état de déshydratation (sauf éventuellement une personne qui vient d'un pays chaud et qui s'est retrouvée dans un état de grand manque d'eau), la rétention d'eau dans le tronc, au lieu de maintenir une taille normale, va faire que le tronc va gonfler. Et la personne va prendre du poids.

- Au niveau du tronc, il y aura une accumulation d'eau et de graisse (l'accumulation de graisse semblant aller de paire avec l'accumulation d'eau). On peut penser à l’explication suivante pour le problème de l'accumulation des graisses dans le tronc. Il semble que la prise de cortisone, au moins à haute dose, esquinte le foie. Le foie ne pouvant plus correctement éliminer les graisses, celles-ci vont rester dans le corps et vont donc être stockées. Et le stockage doit être probablement lié à la quantité d’eau présente dans les tissus. Donc, comme l’eau est recentrée dans le tronc, la graisse va s’accumuler plutôt dans le tronc. C’est pour ça qu’on voit des phénomènes bizarres comme la bosse de bison. Cela dit, probablement que l’émission de cortisol dans une situation naturelle entraîne elle aussi un stockage des graisses dans le centre du corps. Parce qu'on peut penser que la présence de graisse accompagne en partie une surabondance d'eau dans les tissus. Mais on peut penser que l’effet est augmenté par le fait que le foie est esquinté par la prise orale de la cortisone.

- Au niveau du système digestif, le ventre va être ballonné. Ceci est dû, déjà, à l'accumulation d'eau importante dans le tronc ; mais également au fait que la cortisone est absorbée par voie digestive généralement. Elle est donc plus concentrée dans le système digestif au départ. Ce qui entraine une accumulation d'eau encore plus importante à cet endroit que dans le reste du tronc.

Il va y avoir également des diarrhées. Ceci parce que la cortisone (et le cortisol) doit stimuler l'activité musculaire. Donc, les muscles des intestins vont être plus actifs et le transit intestinal va se faire plus rapidement. Le transfert d'eau du bol alimentaire vers l'intérieur du corps aura moins le temps de se faire et donc les déjections seront plus liquides.

- Le foie va être petit à petit endommagé parce que la cortisone perturbe son fonctionnement. C'est le problème le plus grave, puisque à terme, l'insuffisance hépatique peut conduire à la mort.

- Au niveau des membres, qui sont donc en manque d'eau, il y aura une lente destruction des cartilages et donc éventuellement des douleurs articulaires, une faiblesse musculaire, des bleus ou des ecchymoses, une difficulté de cicatrisation, une ostéoporose et donc une fragilité des os.

Concernant les os, on préconise d’augmenter la quantité de calcium et de s’exposer au soleil pour éviter l’ostéoporose. Mais dans la mesure où le problème vient d’un manque d’eau, ces mesures ne servent à rien. Seule une certaine activité physique, dans la mesure où elle fait revenir un peu d’eau dans ces endroits là doit avoir une certaine efficacité.

- Selon le même mécanisme que celui décrit pour le cortisol, l'augmentation de la concentration du sang à cause de la vasoconstriction va entrainer la formation de caillots dans les jambes. Ceux-ci risquent de se détacher et d'aller obstruer les vaisseaux sanguins d'organes vitaux. Ce qui peut provoquer des embolies pulmonaires, des infarctus du myocarde, des avc.

- D'une façon général, certains effets de la cortisone vont pouvoir être diminués ou annulés par la consommation d'analogues d'opiacés. L'insomnie va être calmée par la prise de somnifères. L'énervement, l'angoisse, le stress, par le tabac, l'alcool, l'héroïne, les calmants, les antipsychotiques, etc… Ces produits entrainent une détente musculaire, ce qui entraine un ralentissement du transit, et donc ils vont pouvoir servir à lutter contre les diarrhées.

Ce qui entraine que les personnes sous cortisone ou anti-inflammatoires vont souvent avoir tendance à prendre des analogue d'opiacés.

Voici un tableau récapitulatif :

 

Effets de la cortisone

Hypertension
Prise de poids
Accumulation d'eau et de graisse au niveau du tronc
Ventre ballonné
Diarrhées
Appétit accru
Destruction lente du foie
Une certaine euphorie
Une certaine énergie physique
Faiblesse musculaire des membres
Bleus et ecchymoses au niveau des membres
Difficulté de cicatrisation des membres
Ostéoporose et donc fragilité des os des membres
Destruction lente des cartilages des membres, et donc éventuellement douleurs articulaires

Risque de création de caillots sanguins dans les jambes qui peuvent se détacher et aller causer des embolies pulmonaires, des infarctus du myocarde, ou des AVC

 

 

Quelques sites parlant des effets secondaires :

http://www.hopital-dcss.org/actes/cortisone.htm

http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/cortisone-effets-secondaires-de-la-1251.html

 

2,2) L’effet en retour lors de l’arrêt

Un des gros problèmes de la cortisone, c’est l’effet en retour lors de l’arrêt de la prise du médicament. Si on arrête la cortisone brutalement, il est connu que de nombreux effets physiologiques vont apparaître. Et comme par hasard, ces effets sont plus ou moins les effets inverses de ceux qui apparaissent lors de la prise de cortisone.

C’est normal. En fait, comme le corps a eu un taux de cortisol très élevé de façon artificielle pendant des mois ou des années, à l’arrêt, celui-ci s’effondre. Du coup, l’eau quitte massivement le centre du corps pour aller vers les membres. Et ce manque d'eau dans le tronc, ainsi que l'afflux d'eau dans les membres vont entrainer de nombreux effets physiologiques. Cette fois, on défavorise le centre du corps pour favoriser les membres. Mais comme les membres ont déjà souffert dans la période précédente, et qu'ils se mettent alors en phase de réparation, en fait, pendant un certain temps, les deux zones vont connaitre des problèmes divers.

- Au niveau général, comme il n'y a plus assez d'eau dans le tronc, la personne va souffrir d’hypotension (coeur moins alimenté en sang). Et celle-ci va entrainer une perte d'énergie importante. Par ailleurs, comme la cortisone est liée à l'appétit et au moral, il va y avoir perte d’appétit et dépression. Il y a souvent une perte de poids importante (pas seulement liée à la perte d’appétit, mais aussi, à la perte d’eau dans le tronc et à diminution de la masse graisseuse, là aussi, dans le tronc).

Comme il y a une augmentation du nombre de déchets à certains endroits, que la personne va peu bouger, il est possible qu'il y ait des ganglions gonflés aux points de jonction entre les zones manquant d'eau et celles ou il y en a beaucoup. Donc, il est possible qu'il y en ait au niveau des aisselles et du cou.

- Au niveau du tronc, l'eau quittant massivement le tronc, celui-ci va dégonfler. Et comme la présence de graisse est apparemment liée à la présence d'eau, on peut penser que la quantité de graisse va diminuer aussi dans le tronc. On peut penser aussi que le manque d’eau dans les poumons et à leur périphérie peut conduire à l’apparition d’une toux sèche.

- Au niveau des membres, comme l’eau revient vers eux et comme les tissus ont été endommagés et ont accumulé une grande quantité de déchets cellulaires, il y a une réparation massive des membres qui se produit. Donc, la personne va avoir des douleurs musculaires plus ou moins importantes. Et la réparation des muscles ne va pas s'accompagner d'une récupération plus ou moins rapide de la force musculaire, puisque l'hypotension empêche de faire des efforts physiques.

Par ailleurs, il va y avoir des douleurs articulaires, mais pour d'autres raisons que lors de la prise. Ici, comme les vaisseaux sanguins sont gonflés à cause de l'afflux d'eau, dans les articulations, ils vont faire pression sur les nerfs. Ce qui va entrainer une douleur, même s'il n'y a aucun problème au niveau des articulations. Et s'il y a eu endommagement des cartilages pendant la période de prise de cortisone, la douleur risque d'être encore plus importante. En fait, pendant la prise de cortisone, des dégats articulaires peuvent être plus ou moins masqués parce que les vaisseaux sanguins sont en état de constriction à cause du manque d'eau. Donc, ils ne font pas pression sur les nerfs. Mais avec l'afflux d'eau, la douleur, non seulement peut apparaitre, mais est même exacerbée, parce que l'inflammation induite par l'endommagement de l'articulation va faire affluer encore plus de sang au niveau des articulations.

Comme les extrémités des membres ont été les plus endommagées par le manque d’eau et ont donc produit plus de déchets cellulaires, il arrive qu’il y ait des éruptions cutanées aux mains ou aux pieds. En effet, en cas d'accumulation de déchets cellulaires, la peau peut servir de canal secondaire d'évacuation des déchets (en plus du système lymphatique). Surtout qu’il semble que la peau devienne plus fine avec l’usage de la cortisone. Ca peut venir du fait qu’il y a une perte de protéines importante dans les membres (perte de protéines qui toucherait donc aussi la peau). En tout cas, a priori, la peau plus fine doit laisser passer plus facilement les éruptions cutanées. Par ailleurs, les fluides doivent être plus stagnants avec la baisse de tension sanguine. Or, des fluides qui stagnent ou qui avancent moins rapidement peuvent conduire à l’accumulation de déchets.

 

Effets de l'arrêt de la cortisone

Hypotension
Perte de poids
Baisse de la quantité de graisse au niveau du tronc
Manque d'appétit
Déprime
Gros manque d'énergie physique
Douleurs musculaires dans les membres
Eventuellement rash cutané au niveau des mains et des pieds
Douleurs articulaires dans les membres
Peut-être ganglions gonflés

 

 

3) Les anti-inflammatoire non stéroïdiens

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont comme de la cortisone, mais avec des effets anticoagulants et donc d'agression du corps en plus. Ils ont donc les mêmes effets de base que la cortisone, mais d'autres viennent s'y ajouter.

Toutefois, les effets en question dépendent de la dose ou/et de l'intensité du produit. A faible dose ou intensité, ce type d'anti-inflammatoire va avoir un effet similaire à la cortisone. C'est seulement si la dose ou l'intensité sont plus élevés que les effets supplémentaires vont se manifester. Et plus la dose ou l'intensité seront importants et plus les effets supplémentaires le seront.

A doses moyennes ou haute, ou si l'intensité du produit est élevée, un effet anticoagulant va apparaitre. Autrement dit, le produit va désagréger les particules et cellules qu'il rencontre.

Il va donc attaquer les parois des intestins en premier (inflammation, hémorragies, ulcères). Puis, une fois dans le système sanguin, il va désagréger les particules du sang, puis les parois des vaisseaux sanguins ; ce qui va créer des hémorragies. Le fait que la personne mange peu ou beaucoup va avoir son importance ici, puisque moins la personne mangera, moins le sang contiendra de protéines et plus l'anti-inflammatoire réagira avec les parois des vaisseaux sanguins au lieu de le faire avec les particules du sang.

Dans le système sanguin, le problème se situera au niveau des petits vaisseaux. Parce que là, la faible épaisseur fera que le produit arrivera à percer les vaisseaux sanguins. Donc, ça créera des hémorragies. Et bien sûr, ces hémorragies poseront problème au niveau du cerveau et des poumons, parce que le premier ne se répare pas facilement, et pour les poumons, parce que ça entrainera une toux plus ou moins importante. Donc, avec l'hémorragie cérébrale, la personne subira des pertes cognitives, éventuellement des paralysies, des pertes de mémoire, des maux de tête, etc... Et au niveau des poumons, il y aura un risque d'une éventuelle dépression respiratoire.

Et en plus des problèmes en question, dans le cadre du sida, les maux de tête seront éventuellement interprétés comme de la toxoplasmose, et les problèmes pulmonaires comme une tuberculose ou une pneumonie. Du coup, on risque de mettre le patient sous antibiotique. Et comme c'est lui donner une double dose, vu qu'il prend déjà une trithérapie qui est déjà comme une prise d'antibiotique, le patient risque carrément de mourir à brève échéance.

Ça va endommager le foie également, et éventuellement les reins (beaucoup plus qu'avec la cortisone). Donc, l'agression du corps est beaucoup plus importante qu'avec la cortisone.

Il va donc y avoir des diarrhées plus fréquentes parce qu'en plus d'accélérer le transit par stimulation musculaire naturelle, les anti-inflammatoires vont agresser les intestins. Du coup, le corps va reconnaitre le produit comme un poison et chercher à l'éliminer le plus rapidement possible en accélérant le transit.

Et bien sûr, il pourra y avoir des fortes douleurs dans le système digestif. Si la dose est vraiment forte, au lieu d'avoir une augmentation de l'appétit (comme avec la cortisone), on constatera au contraire une diminution.

Le risque d'éruption cutanée est bien plus important également. Il va y avoir une forte augmentation de la quantité de déchets cellulaires. Du coup, comme la peau, dans ce cas, peut servir de canal secondaire d'évacuation de ces derniers, ils vont avoir tendance à sortir par là.

L'effet d'acidose risque également d'être beaucoup plus important ; de même que l'ostéoporose et la destruction des cartilages.

Par contre, l'avantage de l'effet anticoagulant c'est de diminuer le risque de formation de plaque d'athérome et de caillots sanguins. C'est pour ça qu'on se sert des anticoagulants dans les maladies cardiaques causées par des plaques d'athérome.

 

Effets ajoutés des anti-inflammatoires non stéroïdiens à haute dose

Diarrhées accrues
Endommagement plus rapide du foie
Endommagement des reins
Hémorragies
Ostéoporose accrue
Eruptions cutanées
Destruction plus rapide des cartilages des membres
Risque moindre de caillots sanguins à hautes doses

 

 

4) Les trithérapies

Les trithérapies sont en réalité des anti-inflammatoires. Mais ils sont faiblement dosés. Donc, ce sont principalement des effets de type cortisone qui se manifestent. Du coup, tous les effets de la prise de cortisone se retrouvent à l'identique lors d'une trithérapie. Et les effets lors d'un arrêt brutal aussi.

A la prise, on a de l'hypertension, une prise de poids, une accumulation d'eau et de graisse dans le tronc, une meilleure humeur, plus d'appétit, plus d'énergie, toute la multitude d'effets négatifs sur les membres, l'agression du foie, etc...

Il y a parfois un effet différent. Il semble que les joues soient creusées. Cela dit, ayant vu l'actrice Charlotte Valandrey à la télévision, son visage semblait plutôt gonflé qu'autre chose. Donc, chez certaines personnes, c'est clairement un effet de type cortisone qui se manifeste au niveau des joues (gonflement). Mais pour ceux qui subissent ce problème de maigreur des joues, ce qu'on peut se dire, c'est qu'un certain nombre de séropositifs sont aussi des drogués aux opiacés. Or, ceux-ci ont souvent les joues creusées. Peut-être que ça vient du fait qu'ils s'alimentent peu. Mais peut-être aussi que ça vient de l'opiacé en lui-même. Alors, quand il y a consommation de trithérapie en même temps, peut-être que l'opiacé arrive à maintenir son effet de creusement du visage malgré l'influence inverse de la trithérapie. La trithérapie ferait grossir le tronc, mais au niveau du visage, son influence serait contrée par celle de l'opiacé (ou de l'analogue d'opiacé). Donc, on aurait en même temps grossissement du tronc, et amaigrissement du visage. C'est vrai que beaucoup de personnes prennent des analogues d'opiacés qui ne sont pas considérés comme des drogues récréatives. Souvent des médicaments. Donc, elles devraient subir le même effet. Mais généralement, leur consommation est à peu près sous contrôle, alors que celle des drogués l'est beaucoup moins.

Si on fait un arrêt brusque, on a de la même façon que pour l'arrêt soudain de la cortisone, une forte hypotension, une perte de poids, une forte baisse de la quantité d'eau et de graisse dans le tronc, une certaine déprime, moins d'appétit, beaucoup moins d'énergie, etc... Bref, tous les effets en retour qu'on a lors d'un arrêt brutal de la cortisone.

Et si les effets sont les mêmes, c'est parce que les trithérapies sont en réalité des médicaments type anti-inflammatoires faiblement dosées, tout simplement. Ca ne peut pas être un hasard. D'ailleurs, il y a des études montrant que par exemple certaines anti-protéases ont un effet anti-inflammatoire (voir ici)

Toutefois, comme les trithérapies sont prises dans le cadre d'une supposée infection au VIH, les choses se passent donc dans un cadre différent de celui de la cortisone. En particulier, les effets secondaires à l'arrêt vont être interprétés évidemment dans le sens d'un développement du SIDA. Par ailleurs, vient se greffer le problème du taux de cd4 et de la charge virale, qui ne se présente évidemment pas dans le cas de la cortisone. Enfin, comme ces médicaments sont présentés comme des médicaments spécifiques, certains effets secondaires sont plus ou moins présentés eux aussi comme spécifiques à ces médicaments, alors qu'ils ne le sont pas (je pense ici à la bosse de bison).

 

4,1) Un effet secondaire présenté comme typique de ces médicaments : la bosse de bison

La bosse de bison est présentée comme un effet particulier aux trithérapies. Mais, comme on l'a vu, c'est une chose qui peut arriver aussi lors d'une prise de cortisone. Donc, ça n'est pas du tout un effet spécifique aux trithérapies.

Comme on l'a vu, la présence de la bosse de bison vient tout simplement du fait que l'accumulation d'eau dans le tronc est apparemment liée aussi à une accumulation de graisse. Donc, quand on prend ce genre de produit qui entraine une accumulation d'eau, fatalement, une accumulation de graisse s'en suit. Et comme avec ces produits, l'eau s'accumule dans le tronc, il y a développement de graisse un peu partout dans le tronc, et donc, éventuellement une bosse de bison.

Lors d'une corticothérapie, ça doit arriver plus rarement que pour les trithérapies. Mais on peut supposer que les doses pour une trithérapie sont plus importantes que pour une corticothérapie. Et puis, il doit être rare qu'une personne suive une corticothérapie sur des périodes aussi longues et à des doses aussi fortes que dans le cas des trithérapies. D'où le fait que ce soit moins fréquent (mais ça arrive de temps à autres quand même).

Voici un témoignage trouvé sur aufeminin.com sur le fait que la cortisone peut provoquer aussi l'apparition d'une bosse de bison :

J'ai vu le résultat de cette "fausse idée" sur moi, et ça n'a rien d'une fausse idée, je peux te l'assurer. Je suis depuis deux ans sous corticoïdes, et pendant les huit premiers mois, où les doses étaient assez fortes (de 50 à 20 mg), je n'ai pas arrêté de grossir (+ 6 kgs en 3 mois) malgré un régime super-équilibré et oscillant entre 1200 et 1500 calories en moyenne, je suis parfois allée jusqu'à 900 calories par jour sans que ça m'empêche de grossir, en majorité de l'eau d'ailleurs, d'où grosse prise de volume, tête gonflée au point que même les taximan me demandaient ce que j'avais comme maladie, "bosse de bison" (la base de la nuque gonflée d'eau), des bourrelets d'eau dans le dos qui me faisaient ressembler à une tortue ninja.... Et pourtant j'avais aussi arrêté le sel au point d'être tombée en carence de sodium à un certain stade.

 

4,2) Les effets physiologique à l'arrêt présentés comme le retour du sida : le coté vicieux des trithérapies

En dehors du problème des cd4 et de la charge, virale, qu'on va analyser après, il y a un certain nombre d'effets physiologiques qui surviennent lors d'un arrêt brusque de la trithérapie, qui vont être présentés comme un retour du SIDA.

- L'amaigrissement rapide, et la possible toux sèche par exemple, vont être interprétés comme une pneumonie, ou une tuberculose. Alors qu'il n'en est rien évidemment. Il ne s'agit que d'un problème d'assèchement de la zone des poumons qui n'a rien à voir avec une pneumonie ou une tuberculose. Il faut bien sûr trouver des anticorps ou des antigènes de ces germes. Mais ça n'est pas très difficile à trouver. Du coup, avec la baisse des cd4 et la hausse de la charge virale, plus ce diagnostic de pneumonie ou de tuberculose, ça va être la panique. Ca va bien évidemment être interprété comme le retour du SIDA. Du coup, la personne va se sentir obligée de reprendre la trithérapie immédiatement. Le problème, c'est que les médecins vont bien sur traiter la personne pour la tuberculose ou la pneumonie avec des antibiotiques puissants. Et cette prise d'antibiotique risque bien de tuer la personne, ou au moins de l'esquinter fortement (voir l'article sur le danger des antibiotiques). D’autant plus qu’avec l’arrêt de la trithérapie, elle aura perdu l’appétit et maigri. Or, comme on l’a déjà vu sur ce site, antibiotiques + maigreur + faible appétit = danger.

- Il est possible que l'arrêt de la prise cortisone engendre parfois un problème de mal de tête. Ce n'est pas sur. Mais si ça arrive, ça pourra éventuellement être considéré comme un début de toxoplasmose. Et du coup, même problème que pour la pneumonie ou la tuberculose, ce diagnostic va entrainer une panique totale, avec reprise de la trithérapie par le patient, et mise sous antibiotiques. On va donc se trouver devant le même problème, celui d'un risque de mort du patient, ou alors d'atteintes diverses liées à l'antibiotique. Ce diagnostic de toxoplasmose peut par ailleurs suivre le diagnostic de pneumonie ou de tuberculose. On va donner des antibiotiques pour traiter la soi-disante tuberculose. Ces antibiotiques vont engendrer des maux de têtes. Et ceux-ci vont être interprétés comme une toxoplasmose. Et comme 80 % de la population a des anticorps contre la toxoplasmose, il ne va pas être difficile d'en trouver chez le patient.

- Un rash cutané sur les mains ou les pieds pourra être interprété comme une maladie éruptive microbienne. Ce qui entrainera là aussi la reprise de la trithérapie et la prise d'antibiotiques.

- La simple perte de poids, l'hypotension et le moral en berne pourront éventuellement être jugés suffisant, avec la baisse des cd4 et la hausse de la charge virale, pour déclarer un stade de SIDA et pour entrainer une reprise de la trithérapie. Heureusement, dans ce cas, il n'y aura pas prise d'antibiotiques.

Dans tous les cas, on se retrouve face à une situation qui va obliger la personne à reprendre la trithérapie. Donc, les trithérapies sont extrêmement vicieuses, puisque, pour quelqu'un qui ne sait pas que ces symptômes ne sont qu'un effet en retour de l'arrêt du traitement, ils interdisent définitivement tout arrêt de celles-ci. Bref, quelqu'un qui commence une trithérapie est obligé, à cause de cet effet en retour, de la prendre à vie. Donc, le séropositif est complètement coincé. Chose qui bien sur arrive moins pour les corticothérapies, puisque là, l'effet en retour est bien documenté (même si pour un certain nombre de maladies, ça ne soit pas si évident que ça).

 

4,3) Le problème particulier des cd4 et de la charge virale

Si la prise d'une trithérapie augmente le taux de cd4 et diminue la charge virale, déjà, c'est parce que les tests ne mesurent pas ce qu'on nous dit. Le test de cd4 mesure en réalité toutes les particules de la taille des cd4, sans aucune spécificité. Et le test de charge virale mesure en réalité la quantité de n'importe quel ADN ou ARN, là-encore sans aucune spécificité. Donc, d'une part on mesure la quantité de grosses particules (dans un sérum, les cd4 sont des particules assez grosses), et d'autre part, on mesure la quantité d'ADN ou d'ARN circulant. En fait, plus précisément, on estime la proportion de grosses particules et d'ADN/ARN par rapport à la quantité de liquide.

A partir de là, si la trithérapie augmente le taux de cd4 et diminue la charge virale, c'est parce que, comme on a pu le voir, ça entraine une vasoconstriction, et donc une hausse de la concentration du sang en particules. Parce qu'il y a moins d'eau dans le sang, mathématiquement, la proportion de particules augmente. Donc, le taux de cd4 augmente. Si vous avez 10 cellules dans 20 ml d'eau et que vous retirez 10 ml d'eau, il reste 10 cellules pour 10 ml d'eau. Et donc, la concentration en cellules a doublé.

La charge virale devrait augmenter aussi. Mais ça n'est pas le cas, parce que comme l'adn circulant dans le sang vient en grande partie des débris cellulaires, et que la trithérapie retient l'eau et donc les déchets dans les cellules, il y en a moins dans le sang. Par ailleurs, la dynamisation du flux sanguin doit permettre l'élimination plus rapide de ces débris. A un moment donné, il y en a donc moins dans le sang. Et puis, comme les particules sont plus concentrées dans le sang, les brins d'adn doivent se coller aux protéines et aux globules blancs. Du coup, il y a moins d'adn libre.

Quand on arrête la trithérapie, comme on a pu le voir, c'est l'inverse qui se passe. L'eau afflue dans les vaisseaux sanguins. Du coup, mathématiquement,  le taux de cd4 diminue fortement. La charge virale devrait elle aussi baisser, ou ne pas bouger. Mais, l'afflux d'eau dans le sang s'accompagne d'une explosion de la quantité de déchets cellulaires à cause de l'évacuation des déchets qui ont été retenus dans les cellules pendant longtemps. Le ralentissement du flux lymphatique et sanguin doit aussi ralentir l'élimination des déchets et donc, conduire à leur augmentation dans le sang. Donc, la charge virale en fait augmente.

Voilà pourquoi les trithérapies donnent ces résultats concernant les cd4 et la charge virale.

Et comme un arrêt brusque s'accompagne de symptômes cliniques négatifs pendant quelques mois (en plus des "mauvais" chiffres pour les cd4 et la charge virale), le séropositif se dit que ce sont les symptômes du sida, comme le médecin le lui avait prédit. Et du coup, le séropositif est coincé. Il se sent obligé de reprendre sa trithérapie. C'est le piège parfait.

 

5) Les possibles effets en plus liés au fait que les trithérapies sont en réalité des anti-inflammatoires

Comme je l'ai dit plus haut, les trithérapies sont en réalité des anti-inflammatoires, mais faiblement dosés. Donc, ce sont principalement des effets de type cortisone qui se manifestent.

Mais si les doses sont augmentées, on obtient rapidement les effets secondaires des anti-inflammatoires. Actuellement, les doses sont relativement basses. Mais au départ, ça n'était pas le cas.

- C'est pour ça que les diarrhées étaient un problème particulièrement présent avant. C'est ce qu'on peut lire sur le site allodocteur :

"Nausées, diarrhée, perte d'appétit... tels étaient les effets indésirables des premières trithérapies qui ont longtemps perturbé la vie des malades du sida."

Ça doit être encore présent cela dit, mais moins.

- C'est pour ça qu'on entend parfois parler d'éruptions cutanées importantes lors de l'utilisation de certains de ces médicaments, et que ce qui est préconisé à ce moment-là, c'est tout simplement l'arrêt immédiat du médicament. Et ensuite, lors de la reprise, on diminue automatiquement les doses. Voir ce qui est dit sur le site "Réseau Canadien d'info-traitements SIDA", ou CATIE.

"De façon générale, la seule solution aux problèmes cutanés consiste à cesser l'usage du médicament en cause. Dans certains cas, on peut reprendre le traitement plus tard en réduisant la dose de départ"

"Les protocoles régissant l'emploi de certains analogues non nucléosidiques proposent désormais la réduction des doses de départ dans l'espoir de prévenir les éruptions cutanées qui, naguère, se produisaient couramment sous l'effet de ces médicaments".

Eh oui, c'est seulement en réduisant la dose de médicament qu'on arrive à supprimer cet effet secondaire.

On comprend donc pourquoi, au départ, les dissidents ont considéré que les trithérapies étaient presque aussi violentes que l'AZT. On donnait alors des doses plus fortes que maintenant, au début du traitement. Tandis que de nos jours, la dose est systématiquement moins forte, ce qui évite les effets de type anti-inflammatoires à forte dose et ne laisse que les effets de type cortisone. On comprend aussi pourquoi, à l'époque, malgré des doses aussi fortes (au début du traitement donc), il y avait quand même peu de morts. Dès l'apparition de symptômes du genre éruption cutanée, on diminuait la dose. On évitait ainsi d'en arriver à des situations fatales.

Les dissidents n'ayant pas cette information, ils s'affolaient à juste titre des effets secondaires constatés en début de traitement. Et comme les médecins diminuaient les doses, ils avaient beau jeu de dire que les dissidents se trompaient, qu'il y avait en fait peu de problèmes d'effets secondaires et que le taux de mortalité était devenu faible.

Notons qu'à cause de cet effet de type anti-inflammatoire fort, on peut avoir en même temps, un taux de cortisol élevé et une baisse du taux de cd4. Comme le traitement va agresser le corps, celui-ci va surproduire du cortisol. Mais comme la dose entraine un effet de type anti-inflammatoire, les particules dans le flux sanguin sont désagrégées en plus petites particules. Et du coup, le taux de cd4 diminue. Il y avait eu une étude montrant que le taux de cd4 diminuait avec l'augmentation du taux de cortisol. Oui, mais l'étude (abstract 21160, institut Pasteur) a été faite en 1998, une époque où les trithérapies étaient plus fortement dosées que maintenant.

 

Tout ça fait qu'on peut avoir d'un côté des gens qui vous disent qu'ils vivent relativement bien leur trithérapie, et de l'autre côté, des notices de médicaments alarmistes et des témoignages de gens ayant subis des effets secondaires violents. Comme tout est dépendant de la dose, il suffit d'un changement de dose pour passer d'une situation à une autre. Au départ, on peut avoir des éruptions cutanées, des vertiges, des nausées, des douleurs abdominales, des céphalées, et des problèmes cognitifs. Et une fois la dose diminuée, tous ces problèmes disparaissent, pour ne laisser que les effets qu'on peut avoir lors d'une prise de corticoïdes.

Mais bon, d'une manière générale, la dose est désormais suffisamment basse pour qu'on ait surtout des effets de type cortisone. C'est pour ça que la trithérapie est maintenant relativement bien supportée.

 

6) Donc, pas de fatalité d'une prise permanente de trithérapie

Ayant compris tout ça, on comprend bien sûr qu'il n'y a aucune raison de commencer à prendre une trithérapie. Si on se base sur les cd4 et la charge virale, on sait que les résultats sont seulement temporaires. Donc, quand il y a de "mauvais" résultats de cd4 et de charge virale, on sait qu'il suffit d'attendre et que ça s'améliorera en quelques mois. Cette réflexion n'étant bien sur valable que pour les personnes croyant encore à ces indicateurs ; donc, soit des personnes qui ne sont pas encore passées à la dissidence, soit des dissidents hésitants sur ce point. Les dissidents purs et durs sachant bien que ces deux indicateurs ne signifient pas grand-chose. Pour montrer aux non dissidents et aux hésitants l'absence de raison de commencer une trithérapie, il suffit de leur faire prendre de la cortisone à la place de la trithérapie et de mesurer ces deux indicateurs ensuite. En voyant que la cortisone donne des résultats identiques aux trithérapies, on peut penser qu'ils comprendront que la trithérapie est bien un traitement qui a simplement un effet du genre cortisone et que l'évolution de ces indicateurs avec ces médicaments n'a rien à voir avec l'immunité.

De la même façon, même pour les situations avec symptômes cliniques, on sait que vu que la trithérapie a essentiellement un effet de type cortisone, soit ça ne va servir à rien, soit, si ça sert à quelque chose, c'est que la maladie avait uniquement à voir avec un problème de manque de cortisol. Donc, on sait qu'on peut résoudre le problème autrement qu'en prenant une trithérapie. Et on sait que la plupart du temps, le problème ne sera que passager, vu que les problèmes liés au manque de cortisol le sont toujours.

Et il n'y a donc aucune fatalité non plus à la prise permanente de trithérapie une fois qu'on en a commencé une. On peut arrêter une trithérapie sans trop de problèmes physiologiques. Il suffit d'arrêter très progressivement. Exactement comme pour une corticothérapie en fait.

Même si on arrête la trithérapie d'un coup, il semble que les effets physiologiques négatifs ne durent que 3 ou 4 mois (c'est ce qui s'est passé pour un dissident de AidsMyth Exposed) et qu'après, tout rentre plus ou moins dans l'ordre (y compris bien sur le taux de cd4 et la charge virale). Mais pendant 3 ou 4 mois, on déguste fortement. Donc, il vaut clairement mieux éviter d'arrêter brutalement. Surtout qu'on ne sait pas si l'hypotension ne risque pas de déboucher carrément sur un arrêt cardiaque.

C'est d'ailleurs parce que les effets physiologique ainsi que ceux sur le taux de cd4 et la charge virale ne durent que dans les 3 ou 4 mois, que les études sur le sujet n'ont jamais duré plus de 4 mois. Si les études avaient duré plus longtemps, on se serait aperçu que l'état fébrile n'était que temporaire et qu'il était donc tout à fait possible d'arrêter une trithérapie.

Cela dit, il est possible, puisque l'hormone a été prise pendant longtemps, qu'il y ait des soubresauts par la suite, avec des baisses soudaines du taux de cortisol. C'est à voir. Il faudrait voir du côté de ceux qui ont arrêté la cortisone, si ce genre de choses arrive. Mais, une fois qu'on a compris ce qui se passe, on sait qu'il n'y a pas à avoir peur et on sait qu'il faut simplement prendre son mal en patience.

 

Les trithérapies, une arnaque totale

Les trithérapies sont donc une arnaque totale. On n'a fait que renommer d'anciens médicaments (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sous le nom d'inhibiteurs de protéase ou de transcriptase inverse. On fait donc payer un équivalent de la cortisone très cher. Et on a profité de l'effet en retour pour interdire aux séropositifs la possibilité d'arrêter un jour la trithérapie. La cerise sur le gâteau étant la possibilité de manipuler le taux de cd4 et la charge virale avec ces "médicaments".

C'est pour ça qu'on peut obtenir les mêmes résultats que les trithérapies avec la cortisone, l'aspirine, des huiles essentielles, etc..., comme on le verra dans un autre article.

Eh oui, le problème de la médecine officielle, c'est qu'elle peut raconter ce qu'elle veut sur tel ou tel médicament, dire que les molécules sont différentes, que le médicament est nouveau, que le mode d'action n'a rien à voir, etc..., les effets primaires et secondaires sont là pour permettre de savoir de quoi il retourne. Et ça, impossible de les cacher.

 

Aixur : aout 2008

Modifié en juin 2014

 

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