Est-ce que les tests anticorps prouvent une infection VIH ?


Val Turner

Un entretien à vous glacer le sang avec le Dr. Valendar F. Turner

Par Huw Christie. Continuum, hiver 1997

Traduction Pete Kimberley

Le Dr. Valendar F. Turner est un des membres du groupe de Perth, un groupe de dissidents qui milite contre l'hypothèse VIH/SIDA. Il a été diplômé par l'University of Sydney en 1969, c'est un "Fellow du Royal Australasian College of Surgeons" et aussi un "Foundation Fellow of the Australasian College for Emergency Medicine". Il pratique à la Royal Perth Hospital dans l'Australie de l'Ouest.

Huw Christie est l'éditeur du magazine " Continuum " à Londres. Après une enfance en Tasmanie, Australie, il a été diplômé par Oxford University, Angleterre, en 1981. Il est membre du conseil de l'association suisse " International Forum pour Accessible Science " (IFAS).

HC: Bon après-midi, l'Australie.

VFT: Bonjour, Huw.

HC: Les publications du Perth Group (1-13) semblent couvrir à peu près toutes les facettes du VIH et du SIDA, mais je voudrais revenir quand même sur les tests anticorps.

VFT: Sans problème.

HC: Je tiens particulièrement à rendre ce sujet clair et simple pour les gens ordinaires qui n'ont pas eu l'occasion de lire les arguments exposés dans les articles du Groupe depuis cette dernière décennie. Ou alors, s'ils ont pu les lire, ne sont pas arrivés à les suivre complètement. Je veux dire, c'est assez bouleversant de lire un résumé expliquant qu'Eleopulos et al n'acceptent pas que les tests anticorps VIH puissent prouver une infection chez qui que ce soit.

VFT: Je sais, mais c'est comme ça qu'Eleopulos et al interprètent les données.

HC: Pourriez-vous commencer avec une vue d'ensemble?

VFT: Bien sûr. Considérons les deux mots 'anticorps' et 'test'. Dans ce contexte, le mot 'test' a deux significations. La première, c'est une tentative que l'on fait pour indiquer la présence ou l'absence d'une substance ou d'une propriété. Par exemple, est-ce qu'un patient souffre de l'appendicite? Ou, est-ce que cette femme est enceinte? La deuxième, c'est une tentative de jauger la valeur de quelque chose. Par exemple, si l'on développe un test sanguin pour la grossesse, à quel point est-il performant?

HC: Et les anticorps?

VFT: Les anticorps sont des protéines produites par les cellules du système immunitaire que l'on appelle les lymphocytes-B. A ne pas confondre avec des lymphocytes-T, qui sont les cellules du système immunitaire que le VIH est supposé tuer afin de rendre les gens immuno-déficients. La théorie actuelle de la production des anticorps affirme que chaque lymphocyte B et ses descendants, appelés les " clones ", n'élaborent qu'une - et une seule - molécule d'anticorps.

HC: Qu'est-ce qui déclenche la production des anticorps par les lymphocytes-B?

VFT: Deux choses. D'abord, quand une cellule-B rencontre une substance que l'on appelle un antigène. Ce mot est composé avec des lettres de " ANTIbody GENerating ". Les antigènes sont toujours des molécules assez grandes, et sont souvent des protéines. En fait, les protéines sont les antigènes les plus puissants. Et elles sont plus puissantes encore si elles accèdent directement au système sanguin.

HC: Et comment fait l'antigène pour obliger la cellule-B à fabriquer l'anticorps?

VFT: Il y avait une époque où l'on croyait que les antigènes instruisaient les cellules-B dans l'art de fabrication des anticorps. Un peu comme quelqu'un qui lirait une recette alors que quelqu'un d'autre ferait le gâteau. Mais aujourd'hui, on n'y croit plus. De nos jours, la théorie veut que chaque cellule-B connaisse déjà la recette - mais pour un seul type de gâteau. Chacune est programmée pour fabriquer un anticorps unique. A répétition, bien sûr, mais tous les mêmes. On estime que l'ensemble des cellules-B dispose d'un répertoire d'à peu près un million de molécules d'anticorps distinctes. Tout est une question de rencontre entre l'antigène et la cellule-B appropriée. Et quand cela se produit, c'est ce qui déclenche l'interrupteur, comme vous dites. La cellule se divise, produit un clone, et voilà que les anticorps en sortent. L'anticorps s'unit alors chimiquement avec l'antigène.(14)

HC: Est-ce qu'il peut y avoir d'autres éléments qui induiraient les antigènes?

VFT: Les cellules-B peuvent être stimulées de façon non-spécifique. Vous fichez un choc au système immunitaire, et aussitôt, un assortiment de cellules-B commence la production. Pour autant que l'on sache, ça pourrait arriver assez souvent. La seule façon d'en être sûr, ce serait de tester ces anticorps contre tout autre antigène sauf celui qui aurait servi à choquer le système immunitaire.

HC: Quelle est la fonction biologique de l'union entre l'anticorps et l'antigène?

VFT: En principe, les anticorps neutralisent les effets nuisibles des antigènes.

HC: Est-ce que les microbes sont des antigènes?

VFT: Oui, mais avec quelques qualifications. Évidemment, les anticorps et les antigènes doivent s'unir à des endroits précis de leurs molécules. C'est un peu comme quand vous faites un câlin à la grand-mère. Vos bras ne sont qu'une petite partie de vous, et ne font contact qu'avec une petite partie de mémé. La partie active de la molécule de l'anticorps s'appelle le site de combinaison et la partie de l'antigène à laquelle elle s'accroche s'appelle le déterminant antigènique. Il y a de nombreux sites déterminants antigéniques sur chaque antigène, et elles peuvent toutes induire la production d'un anticorps particulier par le clone correspondant d'une cellule-B.

HC: Alors les anticorps qui sont produits à l'encontre d'un microbe sont en fait un mélange de plusieurs molécules différentes en correspondance avec plusieurs parties différentes du microbe?

VFT: Oui. Pour employer le terme technique - la réponse de l'anticorps est polyclonale.

HC: Comment " ficher un coup " au système immunitaire?

VFT: Faîtes circuler de la drogue ou des agents infectieux ou des protéines étrangères au corps, des éléments auxquels tous les groupes à risque de VIH/SIDA sont exposés. Bien sûr, ces éléments peuvent agir comme des antigènes conventionnels, mais ils peuvent aussi agir sur d'autres cellules-B. Ce qui peut produire des réactions cachées. Un bon exemple de cela, c'est le virus Epstein-Barr, qui provoque la mononucléose infectieuse.

HC: Qu'est-ce qu'il y a de caché dans ce cas?

VFT: D'une façon inconnue, le virus déclenche une réaction chez une gamme de cellules-B qui sont programmées pour fabriquer des anticorps qui réagissent avec les cellules rouges du sang des chevaux. Et d'autres encore qui fabriquent des anticorps contre le sang des moutons. Mais ce ne sont pas des anticorps destinés au virus EB en tant que tel. Ils sont complètement différents. On se demande pourquoi on aurait besoin de produire de tels anticorps, mais il se trouve que l'on peut. En fait, en tant que médecins, on se sert de cette faculté afin de diagnostiquer la mononucléose infectieuse. C'est un test anticorps, mais il ne recherche pas des anticorps au virus causal. A la place de cela, il recherche des anticorps au sang chevalin.

HC: De plus en plus curieux. Alors quelle est la base de cette idée d'utiliser des anticorps afin de prouver une infection VIH?

VFT: La conviction que puisque le VIH est étranger au corps, il induira la production d'anticorps dirigés contre le VIH.

HC: La théorie voudrait qu'un anticorps contre un virus ne peut apparaître que si les cellules-B ont rencontré ce virus?

VFT: Oui.

HC: Et pourquoi ne pas déceler l'infection en cultivant le virus?

VFT: Le test anticorps est techniquement plus simple, beaucoup plus rapide et moins cher.

HC: Et pour détecter les anticorps, on prélève un peu de sang, on le mélange avec du virus et on attend de voir si les éléments réagissent ensemble?

VFT: C'est la théorie, mais avant d'aborder ce sujet, permettez-moi d'expliquer un autre fait très important. Ce que l'on pourrait appeler le vieux problème anticorps, à savoir, pourquoi on ne peut pas raisonner en sens inverse à partir des anticorps jusqu'aux microbes. Ce problème surgît parce qu'un anticorps particulier peut aussi réagir avec un antigène ou des antigènes qui n'ont pas stimulé sa production.(14-22) Ce fait peut être dû à une stimulation non-spécifique ou alors parce que les anticorps ont des réactions croisées.

HC: Quelle est la signification de " réaction croisée "?

VFT: Deux antigènes différents peuvent présenter le même site actif. Ce qui fait que le même anticorps peut s'accrocher à un antigène ou à un autre, simplement en s'accrochant à cette partie. Malgré le fait que ce sont par ailleurs des protéines différentes. On peut aussi prouver l'existence de réactions croisées en faisant un peu d'expérimentation réfléchie. Les anticorps sont de grandes protéines, qui peuvent agir elles-mêmes comme des antigènes. Voilà donc au moins deux choses auxquelles un anticorps peut réagir. L'antigène qui a stimulé sa production, et l'anticorps à cet anticorps quand il agit comme antigène.

HC: Pourquoi ces phénomènes posent-ils des problèmes?

VFT: Parce qu'ils gâchent ce qui, autrement, aurait été une jolie théorie - que si l'on prend une substance 'X', et que l'on découvre qu'une personne a des anticorps à 'X', alors cette personne doit automatiquement être contaminée par 'X'. Il est scientifiquement impossible de faire une telle affirmation à partir d'une seule réaction chimique.

HC: Même s'il est tout à fait certain que 'X' est une des protéines composantes d'un virus unique?

VFT: Oui. Il se peut que l'on ne soit jamais contaminé par l'agent contre lequel vos anticorps réagissent. Sinon, il faudrait affirmer que les patients présentant une mononucléose infectieuse sont contaminés avec du sang chevalin. Aussi bien que du sang de mouton. Ou que les patients du SIDA sont contaminés par les produits chimiques du laboratoire.

HC: Les patients du SIDA ont des anticorps contre les produits chimiques du laboratoire? Pourrez-vous nous en citer quelques-uns?

VFT: Je peux vous en citer un sans trop chercher. L'anticorps au trinitrophenyl.(23)

HC: Et on ne sait pas exactement pourquoi cela se passe?

VFT: Pas précisément.

HC: Alors, comment contourner le problème anticorps?

VFT: Tout d'abord, en réalisant que le problème existe. Si vous appréciez les analogies, on pourrait dire que le diagnostic d'infections à partir des anticorps - c'est-à-dire, le diagnostic sérologique - serait comme une tentative d'identifier des objets à partir des ombres qu'ils projettent sur le sol. Il y a une connexion, mais les nuages, les immeubles, les arbres etc. produisent tous des ombres qui peuvent avoir la même forme ou une forme similaire. Pour contourner le dilemme, il faut apprécier les deux sens du mot 'test'. Selon la première signification, ce qu'il nous faut, c'est un moyen de trouver du VIH dans le corps. Une contamination VIH. C'est ça que l'on cherche. Le meilleur moyen serait de trouver l'objet lui-même. Le VIH. Prouver l'existence du VIH dans chaque patient par des moyens qui sont sans ambiguïté pour un rétrovirus unique.(24-25) Le gold standard (l'étalon). Tout autre moyen, y compris les tests anticorps, est indirect, et doit donc être validé par une comparaison avec le gold standard. Ce qui est la deuxième signification du mot 'test'.

HC: Comment ça?

VFT: On fait travailler les deux lots de données en parallèle. Le test anticorps et ce que vous choisirez de faire indépendamment afin de prouver l'existence du virus dans la personne.

HC: L'isolation du virus contre les anticorps?

VFT: Oui, mais pour prouver l'existence d'un virus, il en faut davantage que la seule isolation d'une particule. Et après avoir lu l'entretien d'Eleni (26), je suis sûr que vos lecteurs sont calés à bloc sur ce topique.

HC: Je me le demande! Un test anticorps VIH se fait comment, dans la pratique?

VFT: Comme vous l'avez dit. On prélève du sang d'un patient, on extrait les cellules rouges, et puis on rajoute à ce qui reste - à savoir le sérum dans lequel les anticorps sont dissous - les protéines que les experts présentent comme des composants uniques du VIH.

HC: Et qu'est-ce que l'on voit si le test est positif?

VFT: Si les anticorps réagissent avec les protéines, il y aura un changement détectable dans la solution ou dans le médium qui sert à l'opération du test. Il y aura un changement de couleur, ou peut-être une précipitation. Ou un autre effet mesurable.

HC: Des clignotants? Et c'est tout?

VFT: Grossièrement, oui. Mais il y a des nuances. Par exemple, le test ELISA contre le test Western Blot. Dans le test ELISA, toutes les protéines sont mélangées ensemble, alors que dans Western Blot, vous pouvez voir chacune réagir individuellement, côte à côte, le long d'une mince bande de nitrocellulose.

HC: Et comment s'opère la comparaison avec le gold standard VIH?

VFT: Ce que tout le monde veut savoir, c'est si le test pourrait être positif en l'absence d'une infection VIH. Autrement dit, est-ce que mon test est un faux positif? Donc, il incombe au scientifique, bien avant l'introduction du test dans la pratique clinique, de déterminer ce que l'on appelle la spécificité du test, c'est à dire une estimation dans quelle mesure un test peut être souvent positif quand on sait que le VIH est absent, estimation validée par isolation virale. Si le test est cent pour cent spécifique, la réponse devrait bien évidement être " jamais "..

HC: Oui. Je crois que les gens ont tendance à perdre le fil ici. Est-ce que l'on peut revoir ces deux mots, sensibilité et spécificité?

VFT: Bien sûr. La sensibilité c'est dans quelle mesure le test est souvent positif quand vous savez que l'objet de votre recherche est présent. Par exemple, si mille femmes sont enceintes, est-ce que le test arrive à les diagnostiquer toutes? S'il ne décèle que 980 parmi elles, alors le test n'est sensible qu'à 98%. Et aussi, est-ce que le test est spécifique, autrement dit, est-ce qu'il arrive à donner un résultat quand, à coup sûr, la femme n'est pas enceinte? Par exemple, si parmi mille femmes qui ne sont pas enceintes, il y a un test positif, alors le test sera spécifique à 99.9%. On ne pensera jamais mettre en pratique un test de grossesse sans avoir réglé ce genre de paramètre.

HC: Si on prend le test VIH ELISA, qui est le premier et parfois le seul test que font les patients afin de diagnostiquer une infection VIH, comment détermine-t-on la sensibilité?

VFT: D'abord, examinons la façon dont on devrait la déterminer. La procédure correcte serait de rassembler, disons, un millier de personnes que l'on sait contaminées par le VIH parce que l'on a isolé le VIH, et puis d'observer combien d'entre elles testent positives à l'ELISA. On détermine un résultat positif au test ELISA quand la solution dans laquelle les anticorps réagissent devient chargée, et le degré de cette charge peut se mesurer avec un instrument spécial qui traduit la charge en chiffre.

HC: Est-ce que n'importe quel degré de charge sera considéré positif?

VFT: Non, parce qu'il y a toujours un peu d'activité ambiante non-spécifique. Si vous fixez trop bas le degré de charge pour un test positif, tout le monde pourrait être considéré positif. S'il s'agissait d'un test de grossesse, par exemple, même les hommes pourraient être enceintes. Donc, on établit une limite, ou des limites pour la comparaison.

HC: On les détermine comment?

VFT: Justement, on découvre ici certaines pratiques très peu scientifiques. Grossièrement, on teste un groupe d'individus en bonne santé afin de faire une estimation de l'activité ambiante. Le résultat donnera une gamme de valeurs, et c'est dans cette gamme que les chercheurs sélectionnent une limite supérieure qui sera peut-être deux ou trois déviations standards plus haut que la valeur moyenne. Tout résultat se plaçant au-dessus de cette limite sera considéré positif.

HC: C'est donc arbitraire?

VFT: Oui.

HC: Ils n'établissent pas le niveau selon les résultats de l'isolation du virus?

VFT: Non. Et le fait d'établir un niveau ne prouve pas que les anticorps sont des véritables anticorps anti-VIH. On ne peut pas dire que les anticorps sont VIH simplement parce qu'ils sont en majorité. Inversement, des niveaux plus bas pourraient indiquer l'élément recherché. Le seul moyen de prouver que les anticorps sont une réaction à un virus qui s'appelle le VIH est d'abord de prouver que nous possédons le virus.

HC: Et qu'en est-il de la sensibilité du test Western Blot?

VFT: Là encore, il faut d'abord établir les critères pour un test positif et les appliquer à une population de patients qui est contaminée à coup sûr. Et une fois de plus, il n'existe aucune donnée de cet ordre, même pour un seul des divers critères qui sont censés définir un test VIH Western Blot positif. Mais, comme vous le savez sans doute, sa sensibilité n'est pas d'une importance primordiale pour les experts VIH, parce que dans la plupart des pays du monde, le Western Blot ne sert qu'à déceler parmi les ELISAs positifs lesquels sont dûs à une infection VIH, et lesquels ne le sont pas. Ce qui est important pour le Western Blot, c'est sa spécificité.

HC: Et quelle genre d'expérience fait-on pour mesurer la spécificité des tests anticorps VIH? Pour l'ELISA et le Western Blot?

VFT: Prenons un millier de personnes - comprenant des patients du SIDA, des gens présentant des maladies et des anormalités laboratoires similaires aux patients du SIDA, et aussi des gens " à risque " et des gens en bonne santé - faisons une isolation du VIH afin de prouver qu'aucun n'a le virus, et parmi ce groupe, vérifions combien de gens testent anticorps-positif selon les critères établis pour chaque test.

HC: Pourquoi une telle diversité d'individus?

VFT: Parce que ces tests mesurent la réactivité des anticorps, et il faut beaucoup d'anticorps et beaucoup de variété pour produire une large gamme de réactions possibles - ceci afin de prouver que la réactivité qui définit un test positif est restreint aux individus qui sont contaminés par le VIH.

HC: Si la sensibilité des deux tests anticorps n'a jamais été mesuré avec la présence certaine du VIH, est-ce que la spécificité a été mesuré dans l'absence certaine du VIH?

VFT: Personne n'a jamais rapporté une expérience réalisée afin d'établir cette comparaison. Ni pour l'ELISA, ni pour le Western Blot. C'est un des grands mystères du SIDA. Cela dit, si vous jetez un oeil aux articles de Gallo dans " Science " en 1984, (27), ce que Gallo et ses collègues considèrent comme l'isolation du VIH ne s'est révélé positive que dans un seul tiers de leurs patients du SIDA. Alors que trois fois plus des patients avaient des anticorps.(28)

HC: C'est une disparité énorme. C'est presque le double des personnes avec des anticorps et AUCUN virus qu'avec des anticorps et le virus! Il y a donc une corrélation encore plus marquée entre les anticorps et l'absence d'infection. Il aurait dû être évident depuis le départ que le test était grossièrement non-spécifique?

VFT: Oui.

HC: Et Gallo a expliqué cette anomalie comment?

VFT: Gallo n'a jamais admis qu'il y avait une anomalie dans l'isolation du virus. Au lieu de cela, son groupe a préféré croire que tous les patients avec des anticorps étaient infectés. Et ils ont attribué la moisson négligeable de leur isolation du virus à l'impossibilité de garder leurs échantillons dans de bonnes conditions.

HC: Mais le labo de Gallo était réputé expert dans la culture des rétrovirus?

VFT: Oui, pendant une décennie d'expérience, et aujourd'hui, on prétend que le sang des patients du SIDA sans traitement grouille de VIH.

HC: Est-ce que la discordance entre les anticorps et l'isolation du VIH s'est harmonisée avec le temps?

VFT: Absolument pas. Si vous vous souvenez de notre réponse à Peter Duesberg, (11) entre 1992 et 1993, plusieurs laboratoires de renom international, au Royaume Uni, en Allemagne et aux USA, ont testé 224 échantillons prélevés chez des individus anticorps-positifs. Ces labos ont aussi prétendu faire de l'isolation du virus, mais comme tous les autres chercheurs VIH, ils ont perverti le sens du mot. Ce qu'ils ont appelé " l'isolation " du VIH n'était en fait qu'un autre test anticorps. Cette fois ci, un test pour détecter une seule protéine, la p24. Et selon cette mouture, leur " isolation " n'a été positive que 83 fois, (29) ce qui correspond à 37 pour cent. Plus ou moins le même taux que Gallo en 1984.

HC: Est-ce que les experts VIH se référent au test anticorps anti-p24 comme de l'isolation du virus?

VFT: La plupart du temps. Et certains signalent la seule découverte de la transcriptase inverse comme une isolation du virus .

HC: Est-ce que c'est parce qu'il n'y a jamais eu une comparaison gold standard (étalon) que le groupe de Perth prétend qu'aucune des personnes aux anticorps-positifs dans le monde n'est infectée par le VIH?

VFT: Principalement pour cette raison, nous maintenons qu'il n'y a aucune preuve qu'une seule personne soit infectée. Oui. Mais l'autre raison, bien sûr, c'est que personne n'a jamais encore prouvé l'existence du VIH par la méthode correcte. C'est à dire, la procédure basée sur la définition d'un virus, comme il a été longuement débattu dans la réunion de l'Institut Pasteur en 1972.(24-25)

HC: Et c'est l'argument présenté en premier par le groupe de Perth il y a plus d'une décennie?

VFT: Depuis le premier jour.

HC: Il n'empêche que c'est une déclaration qui semble intrépide. Il n'existe aucune preuve que même une seule des personnes anticorps-positives soit infectée?

VFT: Écoutez, Huw, on ne peut pas simplement coller les mots "VIH" et "anticorps" ensemble et déclarer que l'on a prouvé qu'ils existent, ou qu'un virus existe. La seule chose qu'indique le test est que certains des anticorps chez les patients réagissent avec certaines protéines présentes dans des cultures de tissus des mêmes patients. Mais cette information acquise, il incombe au scientifique de faire la comparaison avec le gold standard pour le virus... avant de déclarer que le test est hautement spécifique pour le diagnostic d'une infection VIH. En fait, est-ce que vous comprenez que l'origine des protéines utilisées dans les tests n'a pas d'importance? Ce n'est pas nécessaire qu'elles proviennent du VIH. Je veux dire, nous diagnostiquons une infection par le virus Epstein-Barr sans utiliser les protéines du virus Epstein-Barr. Des globules rouges du sang chevalin ne sont pas des composants de ce virus. Ce qui importe est la corrélation entre certaines réactions et la présence ou l'absence du virus.

HC: Mais, enfin, il sera quand même logique d'utiliser les protéines du microbe?

VFT: Effectivement, parce que s'il existe un microbe, il existe une connexion possible, en marche avant, entre les antigènes du microbe et les anticorps du patient. Mais ce n'est pas parce que l'on utilise le microbe que l'on peut ignorer le problème des réactions croisées des anticorps et tout le reste.

HC: Donc, les scientifiques ont tort de dire que les tests anticorps VIH sont meilleurs aujourd'hui parce qu'ils utilisent des protéines plus pures?

VFT: Exactement. Ce n'est pas logique. Même si on se sert des protéines génétiquement composées pour le test. On pourrait prendre la protéine la plus pure du monde et découvrir un patient avec un anticorps à cette protéine. Ce fait ne créera pas l'axiome qu'une personne présentant cet anticorps-là sera infectée avec un microbe contenant cette protéine particulière. C'est un concept d'une importance capitale mais peu souvent apprécié. En fait, il sera possible de prendre une protéine génétiquement composée et rendre le test moins efficace.

HC: Comment ça?

VFT: Parce qu'à chaque fois que l'on change les antigènes, il y a une possibilité que l'on introduise un nouveau déterminant antigènique. Tous les anticorps savent comment réagir, et il pourrait avoir un anticorps caché quelque part qui se lierait avec ce déterminant-là mais dont la présence n'aurait aucune relation avec l'élément que l'on recherche avec le test. Par exemple, beaucoup d'êtres humains ont des anticorps à des maladies comme l'hépatite A et même la Pneumocystis carninii. En fait, arrivés à l'âge de quatre ans, la plupart des enfants ont des anticorps à l'organisme PCP. Sans jamais avoir été malade d'aucune de ces organismes. Un de ces anticorps peut avoir une réaction croisée avec le nouveau déterminant.

HC: Et les patients sont testés pour des anticorps malgré le fait que personne n'a jamais fait une comparaison gold standard?

VFT: La tragédie, c'est que ces tests ont été introduits en l'absence totale de preuves de leur spécificité. C'est un fait. " Le doigt courant a écrit, et toutes nos larmes ne pourraient effacer un seul mot. "

HC: C'est un verset d'Omar Khayyam?

VFT: Oui.

HC: Le groupe de Perth a déclaré que l'existence des protéines et des anticorps VIH, et l'existence du VIH lui-même, sont basés sur un argument circulaire. Pourrez-vous nous expliquer cela?

VFT: Bien sûr. Quand Montagnier et Gallo sont partis à la recherche des rétrovirus en 1983/84, ils savaient bien que le seul fait de trouver une particule qui ressemble à un virus - même s'ils arrivaient à isoler la particule et à prouver qu'elle était capable de faire la transcription inverse de l'ARN en ADN - ne constituera pas une preuve que la particule était en fait un virus. C'est parce que toutes les particules ne sont pas des virus, même celles qui ressemblent aux virus, et tous les éléments capables de transcription inverse ne sont pas des rétrovirus. Ni même des virus. Ces phénomènes sont non-spécifiques. Et de faire une sorte de bricolage-collage de la transcription inverse et les particules n'arrange rien au problème. Les seules preuves scientifiques qui puissent déterminer qu'une particule est bien un virus sont la purification et l'analyse, suivi par des expériences faites afin de prouver que la particule est capable de fabriquer d'autres particules exactement pareilles. Autrement dit, la preuve que ces particules sont infectieuses. Ces expériences n'ont jamais été réalisées. La " preuve " pour l'existence du VIH est basée sur des anticorps, mais malheureusement, le fait de choisir les anticorps n'a fait que rajouter un élément non-spécifique de plus à la liste.

HC: Mais Montagnier et Gallo ont tout de même découvert des anticorps des patients du SIDA qui ont réagi avec certaines protéines dans leur cultures de cellules.

VFT: Oui, ils en ont trouvé quelques-uns, mais cela ne prouve pas que les protéines qui ont réagi avec ces anticorps-là sont les composants d'un virus. Ni que les anticorps ont été induits par un contact d'un virus. Si vous voulez une autre analogie, imaginez cette expérience. A la place d'une culture de cellules extraites des patients du SIDA, quelqu'un vous donne une éprouvette qui contient des laits obtenus d'une demi-douzaine d'animaux différentes. Autrement dit, une mélange de plusieurs protéines différentes, mais vous ne savez pas quels sont les animaux concernés. Maintenant, à la place d'un mélange d'anticorps des patients du SIDA, vous obtenez une deuxième éprouvette qui contient plusieurs acides différents. Vous ajoutez le mélange d'acides au mélange des laits, et ça coagule. Et maintenant, vous déclarez que vous avez isolé une vache. Ou une chèvre. Mais pas n'importe laquelle. Il s'agirait d'une espèce totalement nouvelle de vache ou de chèvre, telle qu'on n'en a jamais encore vue. Là, dans la culture. Et puis vous déclarez que seule une sélection particulière des acides dans le mélange est responsable de la coagulation. Donc, pour en revenir au VIH, les protéines qui réagissent avec des anticorps signifient que ce sont des protéines du VIH. Mais puisque ces protéines nouvellement découvertes réagissent avec ces anticorps particuliers, cela veut dire que ces anticorps-là doivent être les anticorps au VIH. Cela s'appelle tourner en rond. Ce n'est pas comme ça qu'un scientifique doit établir l'existence d'un virus ou déterminer quels sont ses anticorps.

HC: Mais presque tout le monde croit que ces anticorps-là sont les anticorps du VIH, et qu'ils sont catégoriquement spécifique au VIH.

VFT: C'est vrai, et la cause en est plus ou moins le même raisonnement circulaire. Le SIDA, en tant que syndrome clinique, est généralement - pas toujours - accompagné par des anticorps qui sont interprétés comme des preuves que les patients du SIDA sont infectés avec le VIH. Et puis on se sert des anticorps pour prouver que le VIH est la cause du SIDA. Autrement dit, le SIDA prouve que c'est le VIH qui prouve que c'est le SIDA. Et naturellement, les anticorps sont spécifiques. Eux et le SIDA courent dans le même cercle. Ce qu'il faudrait c'est que tous les participants à ce débat comprennent, c'est que l'analyse des données présentées par les experts comme des preuves de l'existence du VIH révèle que ce sont tous des phénomènes non-spécifiques, y compris les réactions des anticorps. C'est tout. Il n'est pas question d'isolation. Aucune des particules quasi-virales n'a été séparée, analysée et rajoutée aux cellules fraîches pour voir s'il en sort d'autres exactement pareilles.

HC: Mais, abstraction faite du provenance des anticorps, leur relation au SIDA signifie quand même quelque chose?

VFT: Dans les groupes à risque du SIDA, oui, il signifie quelque chose. Si vous avez ces anticorps, vous courez le risque soit d'avoir, soit de développer plusieurs des maladies qui constituent le syndrome clinique IDA. Mais ça ne prouve pas que la liaison soit un rétrovirus.

HC: Ni que les maladies sont inévitables?

VFT: Il se peut qu'elles ne soient pas inévitables. Après tout, nous parlons de statistiques.

HC: Bon. Le groupe de Perth a aussi longuement écrit sur les variations mondiales dans les tests VIH Western Blot. Cet article a été présenté pour la première fois dans l'exemplaire " Bio/Technology " de 1993, et Continuum a publié votre schéma qui illustre la même chose dans l'exemplaire de novembre 1995.(30) Parlez-nous de ça.

VFT: OK. Le test Western Blot est une technique générale de laboratoire pour visualiser de réactions individuelles protéine/anticorps. Les protéines sont placées à des endroits discrets sur un mince ruban de papier. Dans le cas du VIH, il s'agit d'une dizaine d'endroits. L'opérateur humain inspecte le ruban et déclare quelles sont les protéines qui réagissent avec les anticorps. Ce que l'on voit, en fait, est une série de rectangles sombres et horizontaux que l'on appelle les " bandes ". On pourrait penser que s'il existait vraiment quelque chose comme des vraies protéines VIH, et que si les anticorps VIH sont rigoureusement spécifiques, alors l'apparition d'une seule bande devrait suffire à prouver la présence du VIH. Mais selon les experts, ce n'est pas le cas.

HC: Ils disent qu'il en faut plusieurs?

VFT: Avec une seule exception. Et voilà qui est curieux. Même si une ou deux bandes ne suffisent pas à diagnostiquer une infection VIH, il doit toujours exister une raison pour laquelle elles sont là.

HC: Des réactions croisées ou induites non-spécifiquement?

VFT: Exact. Des protéines dans les tests qui sont stimulées par une partie de la ménagerie des anticorps présents chez les patients du SIDA. Ou peut-être quelques-uns présents dans une personne saine, un coup de chance, un stimulus de la cellule-B. En fait, les réactions croisées constituent l'explication donnée par tous les experts VIH pour les Western Blots "non-contaminés". Des anticorps non-VIH produites par des stimuli non-VIH. Mais si une ou deux bandes dans un Western Blot peuvent être révélées par les anticorps non-VIH qui réagissent en croisée, pourquoi trois, quatre, cinq, six, ou toutes les dix bandes ne seraient-elles pas révélées par des anticorps non-VIH réagissant en croisée?

HC: Je ne sais pas. Dites-le moi.

VFT: Eh bien, un scientifique se doit d'admettre cette possibilité. Et il n'y a qu'un seul moyen pour le savoir. Comparer votre combinaison préférée d'anticorps avec le VIH lui-même.

HC: Mais est-ce que cela a été fait?

VFT: Non seulement ça n'a pas été fait et il n'est même pas possible de le faire, parce qu'aucun groupe de recherche n'a présenté une preuve pour l'existence du VIH selon la procédure correcte. (6-13,26)

HC: Et qu'en est-il des variations courantes dans le Western Blot?

VFT: Un mystère de plus. Ce que l'on considère positif dépend d'où et par qui le test est réalisé. A différents endroits du monde, des combinaisons différentes de deux, trois ou quatre des dix bandes possibles sont considérées comme preuve d'une infection.(31-36) En Afrique, il faut deux bandes, mais en France, le Royaume Uni et l'Australie, ça ne comptera pas. En Australie, il faut quatre bandes, et selon les règles de l'US FDA et la Croix Rouge, il en faut trois.

HC: Ce qui explique la boutade de votre groupe au sujet de l'émigration?

VFT: C'est ça. Si vous testez positif à New York City, prenez l'avion et venez à Perth. Vous ne serez plus positif.

HC: Vous avez parlé d'une exception?

VFT: La "US Multicenter SIDA Cohort Study" ou MACS. Cette excellente étude a commencé vers le début des années 80, et a suivi le destin de 5000 homosexuels masculins. Selon les règles de l'étude, un Western Blot pourrait être positif avec une seule bande, (36) bien que ça ait changé plus tard. Mais jusqu'à 1990, on estimait qu'une seule bande suffisait pour diagnostiquer une infection VIH.(31) Ca ne comptera nulle part ailleurs. Même pas en Afrique. Ce qui veut dire qu'il y a des gays quelque part que l'on considère contaminés par le VIH sur cette base-là. Et on leur a peut-être donné des drogues antivirales à cause de cela.

HC: Attendez, que je comprenne bien. Nous pensons toujours à nos nouveaux lecteurs, et je pense que ce sujet est extrêmement important. Vous dites que même les experts admettent que certains quantités ou groupes de bandes dans le Western Blot ne sont pas indicatives d'une infection VIH parce qu'elles sont induites par les anticorps non-VIH?

VFT: Oui. Vous pouvez lire ce qu'a écrit Anthony Fauci à ce sujet dans " Harrison's Principles of Internal Medicine ".(22) Peut-être vous pourrez inclure la citation à la fin de l'entretien.

HC: Donc il est certain que des anticorps non-VIH réagissent dans un test VIH?

VFT: Oui Huw. Il y a beaucoup d'exemples. Par exemple, 30% des personnes qui ont été transfusé avec du sang VIH-négative développent des anticorps à la p24.(37) On estime que la p24 est une des protéines VIH les plus spécifiques, et elle est présente dans le Western Blot. Et à cause d'elle, n'importe lequel des 5000 gays dans l'étude MACS aurait pu être testé positif. Ce qui signifie que certains hommes gay sont jugés contaminés par le VIH sur la base d'un test qui déclare positif un tiers des gens transfusés avec du sang qui ne contient même pas du VIH.

HC: Je trouve ça plus que troublant.

VFT: Tous les hommes dans cet étude devrait être troublés. Toutes les personnes qui ont fait le test Western Blot avant 1987 aussi.

HC: Pourquoi cette date?

VFT: Avant 1987, toute personne avec une bande p24 ou p41 était diagnostiqué positive, et donc contaminé. A condition, toutefois, qu'elle a fait le Western Blot, car tout le monde ne le faisait pas. Certains ont été diagnostiqué par le seul test ELISA. C'est encore comme ça aujourd'hui dans la plupart du Royaume Uni, sauf pour l'Ecosse, où le Western Blot est encore de rigueur. Par exemple, en 1985, utilisant la p24, la p41 ou les deux dans le Western Blot, des experts australiens ont diagnostiqué une infection VIH dans un homme gay, et la transmission du VIH à quatre femmes par la voie de son sperme à la suite d'une insémination artificielle. Cette nouvelle a fait un tollé à l'époque, parce que l'on y voyait la preuve directe de la propagation hétérosexuelle. On cite souvent cet article. En 1996, nous l'avons mis en cause dans une lettre publiée dans " The Lancet ". Nous avons demandé si, à la lumière des critères australiens d'aujourd'hui, l'on considère toujours que l'homme ou les quatre femmes sont contaminé? Dans leur réponse, les experts australiens ont défendu leur première analyse d'une contamination VIH, puisque les cinq personnes avaient développé le SIDA et sont morts. Ils donnaient à entendre que si des bandes supplémentaires n'ont pas été présentes en 1985, c'était parce que le Western Blot n'était encore qu'à ses débuts.

HC: Qu'est-ce qu'un test peut avoir de "débutant"?

VFT: Nous ne le savons pas, mais si le test n'était pas encore mûr, pourquoi s'en servait-on? Il y a ici deux points intéressants. D'abord, cela confirme ce que j'ai dit plus tôt. Les chercheurs VIH utilise le diagnostic du SIDA comme preuve que les anticorps sont induits par le VIH. Et deuxièmement, si, en Australie en 1985, la p41 et la p24 étaient suffisantes pour diagnostiquer une infection VIH, et, selon les experts australiens, leur diagnostique était correcte pour ces cinq patients, pourquoi ne suffisent-elles plus? Dans d'autres parties du monde, elles sont toujours valables.

HC: Qu'en est-il des bandes manquantes?

VFT: Bien que les critères Western Blot ont changé en 1987, il a fallu apparemment que "The Lancet" publie notre lettre avant que l'on ne re-teste les séra de l'homme gay et d'une des femmes. Sur la base de ces séras, l'homme gay et la femme présentent maintenant quatre bandes.

HC: Elles sont arrivées comment?

VFT: La bande difficile était la p120. On pensait qu'une protéine de ce poids moléculaire devrait être présente dans le Western Blot. Cependant, il a fallu beaucoup de temps et d'expérimentation afin de comprendre comment en produire. En fait, il est impossible d'avoir une p120 "virale" dans le Western Blot parce que nous savons par le travail de Hans Gelderblom et ses collègues que des particules VIH, une fois éjectées de la cellule, perdent rapidement toutes leurs protubérances, et c'est là, selon les experts VIH, où l'on trouve la protéine p120. La vraie raison pour la présence d'une bande p120 dans le Western Blot n'a rien à voir avec un virus. C'est parce que les chercheurs VIH ont fini par trouver les conditions chimiques favorables à sa production quand ils préparent les papiers Western Blot. Cela a été prouvé en 1989 quand on a démontré que la bande p120 n'est qu'un polymère de la protéine p41. Nous avons parlé de cela dans notre article dans "Bio/Technology".

HC: Fascinant. Et est-ce qu'il y a d'autres exemples des réaction croisées?

VFT: Il y en a beaucoup. Tout le monde a dû entendre parler des chiens, à l'heure qu'il est? Cinquante pour cent de 144 chiens testés aux USA en 1990 ont présenté des anticorps à une ou plusieurs des protéines VIH. (38) Mais les chiens n'attrapent ni le VIH ni le SIDA, donc ces bandes ne peuvent pas indiquer une infection VIH. Si un diablotin avait mélangé les échantillons de sang des chiens avec ceux des hommes dans l'étude MACS, personne n'aurait rien su. Il y aussi le cas des souris non-contaminées par le VIH qui développent des anticorps VIH quand on les injecte avec des cellules de souris similaires non-VIH. (39) Il y aussi l'étude co-écrit par l'expert australienne Dr. Elizabeth Dax.(40) En 1991, son groupe a fait une deuxième analyse de certains papiers Western Blot, pas les séra. Les tests ont été fait une première fois en 1985 sur des séra obtenu de dix toxicomanes par voie intraveineuse en 1971-72.

HC: Quels étaient les résultats?

VFT: Est-ce que je peux lire les détails présentés dans un de nos articles qui n'a pas encore été publié?

HC: Allez-y.

VFT: Nous avons suivi les cas de dix personnes "avec des configurations positives potentielles au Western Blot, utilisant les critères plus spécifiques de 1985". Un des patients est mort dans un accident de voiture, et l'on n'a constaté "aucun changement lymphoréticulaire à l'autopsie, et une analyse rétrospective rigoureuse n'a révélé aucune évidence d'utilisation courante des produits toxiques ni d'une infection VIH". Des neuf toxicomanes vivants, il a été impossible de procéder à une évaluation clinique de deux d'entre eux, et sept n'avaient aucune maladie chronique - (l'un était en prison, mais en bonne santé, un autre avait suivi avec succès un programme à la méthadone, un autre était inscrit dans un programme à la méthadone, et un autre encore consommait des drogues illégales de temps en temps). "Les deux premiers patients, dont les résultats 1971-72 au Western Blot ont été les plus déterminants, ont testé négatif aux tests ELISA et Western Blot. Les paramètres des fonctions immunitaires étaient inconsistantes avec une suppression immunitaire". Ces données ont conduit les auteurs à la conclusion suivante - "Il est possible que les anticorps à un virus non-pathogène aient disparu pendant les 17 à 18 années de suivi. Bien que l'on ne peut ignorer cette possibilité, il est cependant plus probable que les résultats originaux étaient des faux positifs... une évidence définitive de la contamination par VIH de la population toxicomane des États Unis autour de 1972 manque encore".

HC: Les anticorps VIH peuvent faiblir et même disparaître avec le temps?

VFT: Oui. Malgré le fait que l'on nous dit que le VIH est immortel, nous avons ici des toxicomanes qui ont arrêté l'usage des drogues, qui ont commencé à vivre de façon plus saine, et leurs tests anticorps sont redevenus négatifs. Leurs T4s aussi sont redevenues normales. Et le fait le plus marquant de tous, c'est qu'ils sont tous en vie vingt ans plus tard pour nous raconter tout ça.

HC: Aujourd'hui, on les aurait déclaré sauvés par les nouveaux cocktails anti-VIH?

VFT: C'est bien possible. Il convient de noter le grand dilemme que représente ces données pour les experts VIH. Si ces toxicomanes n'avaient pas attiré l'attention par le fait de rester en vie, ils seraient morts contaminés par un VIH pathogène, et on aurait probablement attribué leurs morts au VIH. C'était sans doute la cause officielle de mort pour beaucoup de leurs frères et soeurs moins chanceux. Mais puisqu'ils étaient vivants et en relativement bonne santé, ils représentaient un défi à la théorie VIH du SIDA. Alors les experts ont contemplé l'idée d'un VIH non-pathogène. Au moins comme ça, ils récupéraient les tests. Mais cette idée aurait aussi remis le début de l'ère SIDA autour de 1971. Et l'aurait placé non pas en Afrique mais aux Etats-Unis. Et de plus, on se serait posé la question de savoir à quel point un virus peut être mortel ou même pertinent s'il traîne pendant une vingtaine d'années sans tuer le patient. Et s'il disparaît dès que la santé du patient s'améliore. Donc, pour ces toxicomanes-là, qui avaient changé de vie, il était question des faux positifs. Pourquoi tous les toxicomanes ne pourraient-ils pas changer de vie et profiter des mêmes effets?

HC: Peut-être pour tous les patients du SIDA? Ne plus toucher aux drogues, y compris les anti-rétrovirales, et vivre de façon saine et suffisamment longtemps pour que les anticorps, et les facteurs de risque, se métamorphosent en quelque chose de plus bienveillant?

VFT: Peut-être pour certains, mais n'oubliez pas que les patients du SIDA ont des maladies. Il faut les évaluer et les traiter.

HC: Pourquoi cet article n'a pas été publié?

VFT: Nous l'avons écrit au début 1997, avec le titre "A critical appraisal of the evidence pour the isolation of HIV" (Une évaluation critique de l'évidence pour l'isolation du VIH.) Je suis un "Fellow of the College of Surgeons" (Membre du Collège des Chirurgiens) en Australie, et nous l'avons envoyé chez eux en espérant intéresser les chirurgiens. Ils ont mis des mois pour la mise en revue et il y a eu beaucoup de correspondance. Finalement, ils ont décidé de ne pas le publier - mais pas pour cause de désaccord révélateur sur la science, mais parce que le conseil des éditeurs a estimé qu'un débat sur l'existence ou la non-existence du VIH "n'aurait que peu d'intérêt ou d'utilité pour la majorité des lecteurs de l'"Australian et New Zealand Journal of Surgery".

HC: Incroyable.

VFT: Incroyable mais vrai.

HC: Et où trouver l'article aujourd'hui?

VFT: Sur le Web. Sur le site " Rethinking AIDS " (13) et aussi, grâce aux efforts généreux de Robert Laarhoven, sur notre propre Website (http://www.virusmyth.com/AIDS/perthgroup). La semaine dernière, Neville Hodgkinson nous a dit que du point de vue de la circulation du message sur l'existence du VIH, c'était l'article le plus facilement compréhensible que nous ayons jamais écrit.

HC: Pour en revenir aux Western Blots, est-ce que les experts offrent une explication pour les variations extrêmes dans les critères requis pour un Western Blot positif dans des endroits différents du monde?

VFT: Il existe quelques éléments dans notre " National HIV Reference Laboratory ".

HC: Qui disent quoi?

VFT: D'abord, on prétend que les différents critères Western Blot se sont mieux alignés avec le temps.

HC: Est-ce que c'est vrai?

VFT: Comment pourrait-il être vrai? En 1985, on ne parlait que de p24 et de p41. Quelque soit votre point de vue, il faut admettre que CA, c'était aligné. Mais un simple coup d'oeil aux schémas vous révélerait l'état d'alignement des critères Western Blot aujourd'hui. Si l'on considère qu'ils sont alignés maintenant, ce qui existait dans le passé devait être au bord de l'anarchie.

HC: Et qu'en est-il des critères différents pour un test positif?

VFT: Selon nos experts, il est parfaitement légitime de régler les critères pour un test positif en fonction de la prévalence de l'infection VIH dans la communauté que l'on est en train de tester.

HC: Ce qui veut dire quoi?

VFT: Là où la prévalence est basse, comme pour l'Australie, on règle un test positif à une grande nombre de bandes. En fait, nous en avons quatre. Mais en Afrique, où l'on prétend que la prévalence monte jusqu'à 10%, on peut s'en tirer avec moins, deux seulement. Et aux USA, il sont intermédiaire. Deux ou trois bandes.

HC: Où est le problème?

VFT: D'abord, quelle serait votre réaction si je vous disais que la Faculté de Médecine de l'Université de l'Australie de l'Ouest enseigne à ses étudiants d'interpréter les radios pulmonaires de façon différente chez les fumeurs et les non-fumeurs? Ou chez les Catholiques et les Juifs? Ou dans des pays différents? Résultat, votre radio vous décèle un cancer du poumon en Islande, mais pas si vous envoyez les clichés à Perth en Australie. Deuxième, les experts font des déclarations régulières sur la prévalence de la contamination VIH, mais comment font-ils pour l'évaluer? Quand on découvre le mécanisme de telles évaluations, il s'avère être le même test anticorps. Ca ne se fait pas. On ne peut pas se servir d'un test anticorps pour déterminer la prévalence d'une maladie sans savoir sa spécificité. Personne ne sait la spécificité des tests anticorps VIH. Les experts, en fait, utilisent un test de spécificité inconnue et l'érige en juge et juré sur lui-même. Voilà le problème avec la soi-disant " science du SIDA ". C'est ce genre de sophisme que l'on utilise pour proclamer que la spécificité du test VIH Western Blot est - chose incroyable - 99.999%.(41)

HC: Est-ce que vous pourrez expliquer ce que vous voulez dire par là?

VFT: Les chercheurs VIH réalisent un test anticorps VIH sur un certain nombre d'individus, et puis ils le répètent une demi-douzaine de fois utilisant une technique un peu différente ou un test d'une marque différente. Mais tous les tests sont pareils. Si les tests sont positifs et se concordent tous, ils déclarent qu'ils ont prouvé que le test est cent pour cent spécifique.

HC: Le fait de répéter le résultat sert à prouver ce qui a provoqué le résultat? Incroyable. Et comment font-ils pour juger indépendamment la présence ou l'absence du VIH?

VFT: Ils ne le font pas. Ce qu'ils font ressemble à prendre des radios pulmonaires ou des ECGs sur plusieurs machines différentes ou dans des hôpitaux différents et puis de proclamer que le fait de trouver la même chose à répétition prouve qu'il y a effectivement un cancer du poumon ou un infarctus.

HC: Donc, malgré le fait que tout le monde admet qu'il y a interférence des anticorps non-VIH, personne n'a encore vraiment considéré l'immensité du problème. Comme dit le Perth Group, il faut même admettre la possibilité que ce sont tous des anticorps non-VIH?

VFT: Oui. Par exemple, notre "VIH Reference Laboratory" admet qu'un quart des donneurs de sang VIH-négatif présentent une ou plusieurs bandes réactives dans le Western Blot. Ils admettent que la cause en est la présence d'anticorps non-VIH qui provoquent des réactions croisées. Or, pour obtenir ces anticorps non-VIH qui provoquent des réactions croisées, il faut flanquer quelques coups à votre système immunitaire. Et plus il y a de coups, et plus ils sont rapprochés, plus il est probable qu'il y aura des anticorps à réactions croisées chez la personne testée. Mais on sait que dans des endroits tels que l'Afrique, ce genre de chose arrive tout le temps. Et cela arrive aussi dans tous les groupes à risque pour le SIDA. Donc, les personnes que vous testez pour le VIH sont les mêmes qui présentent la plus grande probabilité de réactions croisées ou des anticorps induits de façon non-spécifique. Nous sommes en présence d'un paradoxe grotesque. Un quart des donneurs de sang australiens, immaculés et bien nourris, présentent une ou plusieurs bandes VIH au test Western Blot - et ça pourrait monter jusqu'à quatre bandes - mais ils ne sont pas infectés avec le VIH. Mais en Afrique, appauvrie et mal nourrie, des fermiers de subsistance de l'Ouganda, souffrants de la malaria ou de la tuberculose, ou d'attaques répétées de dysenterie, ont des tas d'anticorps qui réagissent en croisée, mais s'ils n'ont que deux bandes dans le Western Blot, pas quatre, ils sont contaminés par le VIH. Est-ce que vous connaissez quelqu'un qui peut expliquer ça?

HC: Apparemment, c'est à contresens de tout ce que l'on pourrait attendre. Je connais plein de gens qui n'oseraient même pas essayer de l'expliquer.

VFT: Mais ça devient encore plus étrange. Si nos experts ont raison de dire que les critères du Western Blot se sont mieux alignés avec le temps, et puisque les critères australiens n'ont pas changés récemment, et puisque les scientifiques semblent se sentir obligé de régler le nombre de bandes selon la prévalence d'infection VIH, on est obligé de déduire que la prévalence d'infection VIH dans le reste du monde approche celle de l'Australie.

HC: Qui est évaluée comme l'une des plus restreintes au monde?

VFT: Oui.

HC: A l'évidence, on a fait en sorte qu'il est beaucoup plus facile de diagnostiquer une infection VIH en Afrique qu'en Australie.

VFT: Les critères de la " World Health Organisation " font en sorte qu'il est beaucoup plus facile de déclarer un test positif en Afrique. Mais cela ne veut pas dire que la cause d'un test positif est une infection VIH.

HC: Les critères devraient être les plus rigoureux dans le monde en développement?

VFT: Personne au monde ne connait les critères corrects, mais tout le monde est au courant des réactions croisées des anticorps. Et ce sont eux qui créent la confusion. C'est comme si vous perdez votre enfant de cinq ans dans un cinéma. Si, pour cause de panne de baby-sitter, vous l'amenez voir un film pour adultes, alors le problème est simple. Le cinéma sera vraisemblablement plein d'adultes, et si vous apercevrez un enfant, ce sera probablement le votre. Mais que se passe-t-il si vous êtes allé voir " Blanche Neige "? Il y aurait des enfants partout. Vous aurez besoin de critères beaucoup plus rigoureux avant de pouvoir localiser votre enfant. Et s'il avait un sosie, même un autre enfant habillé pareil, il vous faudrait affiner davantage vos critères. Et si, de plus, il avait un jumeau, il faudrait peut-être aller jusqu'à enlever sa chaussette pour vérifier le grain de beauté sur son pied.

HC: Donc, le fait que l'on n'utilise que deux bandes en Afrique signifie que le test est de qualité encore plus mauvaise qu'en Occident, par exemple?

VFT: Quand on parle des tests, il faut faire attention aux mots que l'on emploie. Le mot "qualité" pourrait se référer à n'importe quel paramètre du test. Nous ne connaissons aucun des paramètres du test, parce qu'ils n'ont jamais été mesurés en fonction du "gold standard" (étalon). Je dois insister sur ce point encore et encore. Sans connaître la sensibilité et la spécificité des tests anticorps VIH, il est impossible d'utiliser les tests pour prouver une infection VIH. Mais votre question soulève un autre point intéressant. Quand on observe la mathématique des tests, il est très facile de démontrer que là où l'élément recherché est d'une prévalence élevée, même un test bidon va réussir plus que la moitié du temps. C'est parce la probabilité joue en sa faveur avant même que la personne ne prenne le test. Et 10% de prévalence est très élevé. Pour le diabète, c'est autour de cinq pour cent, et dix pour la migraine. Donc, si un africain sur dix est contaminé par le VIH - et là, je parle d'une prévalence déterminée par des moyens sérieux, et non pas une abstraction circulaire basée sur des anticorps - et l'africain moyen pourrait se payer le luxe d'un test, on pourrait alors se servir de n'importe quoi. Même un test pour des anticorps au Vegemite (un condiment à tartiner favori des australiens à base de levure- N.D.T.) pourrait s'avérer efficace pour prévenir des infections.

HC: Les tests anticorps ne sont pas faits systématiquement?

VFT: La définition Bangui de la "World Health Organisation" du SIDA en Afrique ne requiert ni un test anticorps ni un décompte des cellules-T. Voilà un autre point d'une importance capitale sur lequel il convient d'insister. Il se peut que les gens ne savent pas apprécier les implications des données africaines. Primo, personne n'osera diagnostiquer une infection VIH ou un SIDA en Occident sans un test sanguin. Mais selon la définition africaine, c'est acceptable. Vous pouvez être inventorié comme un cas de SIDA sur vos seuls symptômes, par exemple, fièvre, toux et diarrhée pendant trente et un jours suffisent à satisfaire la définition. Deuxio, la seule raison pour laquelle on considère les hétérosexuels occidentaux à risque d'une immunodéficience infectieuse est l'interprétation de la situation africaine. Parce qu'un nombre égal d'hommes et de femmes sexuellement actifs ont reçu des diagnostiques africains de SIDA, et quand on procède aux tests, un nombre égal présente aussi des anticorps. Et sur des suppositions fondées sur ces résultats parallèles mais potentiellement erronés, un africain diagnostiqué selon la définition Bangui, sans test anticorps, sera condamné au VIH et au SIDA - à la différence de tout occidental. Et dans ce climat de rigueur de diagnostic, l'exemple des milliers d'hommes et de femmes africains - qui souffrent essentiellement de symptômes et de maladies appelés tous par d'autres noms avant 1981 - est présenté comme preuve que l'occident est menacé par le péril du SIDA transmis par voie hétérosexuelle.

HC: Causé par le même virus?

VFT: Oui, même si le test anticorps utilisé pour dépister le même virus est interprété différemment en Afrique, et le résultat pourrait ne pas être positif ailleurs. En fait, selon le CDC aux États Unis, un africain avec un diagnostic SIDA sera répertorié comme un cas de SIDA hétérosexuel uniquement parce qu'il ou elle vient d'un pays où le SIDA est supposé se transmettre, de façon "prédominante", par voie hétérosexuelle. Une connaissance des contacts sexuels véritables n'est pas requis.

HC: On suppose donc que les africains sont invariablement hétérosexuels?

VFT: Apparemment.

HC: Est-ce qu'une distribution du SIDA par sexe parmi des adultes sexuellement actifs peut prouver la transmission par voie sexuelle?

VFT: C'est conforme à une transmission sexuelle, mais les preuves ne sont pas suffisantes. Un nombre égal d'adultes sexuellement actifs développe une appendicite ou une méningite, même une schizophrénie. Est-ce que ces maladies sont sexuellement transmissibles?

HC: Le groupe de Perth a récemment publié un article-revue des réactions croisées des anticorps, n'est-ce pas?

VFT: Oui. Dans notre dernier article (12), nous avons cité une grande quantité de données qui démontre que les anticorps aux types d'organismes contaminant 90% des patients du SIDA, peuvent aussi réagir avec toutes les protéines VIH. Y compris dans le test Western Blot. Donc, si 90% des patients SIDA sont contaminés avec une mycobacterie ou un fongus tel le Pneumocystis carinii, comment est-il possible de diagnostiquer une infection VIH dans ces personnes, ou d'affirmer que le VIH est la cause de leurs maladies? Dans l'article, nous avons aussi examiné ces anticorps qui réagissent en croisée en fonction des preuves pour l'existence du VIH. En fait, et en tant qu'avertissement, nous examinons en détail minutieux l'histoire du " premier rétrovirus humain ", le HL23V de Gallo, qui s'est éteint sur le champ dès l'instant que l'on a prouvé que ses anticorps étaient non-spécifiques.

HC: Et le groupe de Perth avance un destin similaire pour le VIH?

VFT: Le jour où quelqu'un s'attaquera au problème de l'isolation ou de la spécifité - en fait, c'est le même problème - nous pensons que c'est une possibilité sérieuse.

HC: Donc, comparé à 1993, quand l'article a été publié dans " Bio/Technology ", il existe aujourd'hui encore plus d'évidence que les tests anticorps positifs soient causés par des facteurs non-VIH, et même les experts en conviennent?

VFT: Absolument. Il faut aussi se rappeler que les patients représentent déjà un terrain favorable pour les anticorps avant même qu'ils n'arrivent au Western Blot. On procède aux tests Western Blot sur des personnes qui ont d'abord senti le besoin d'aller voir un médecin, et chez qu'il existe suffisamment d'anticorps pour faire réagir le test ELISA deux fois de suite.

HC: Ils sont chargés d'avance avec toute une sélection d'anticorps?

VFT: Exactement. Voyez-vous, Huw, quand on dit que quelqu'un est VIH-négatif, la vérité, c'est qu'il n'est pas ELISA-négatif, Western Blot-négatif. En fait, il est ELISA-négatif une fois ou une fois sur deux, et sans test Western Blot. Les tests négatifs ne sont pas confirmés avec un Western Blot, mais seulement les positifs. Mais en choisissant cette stratégie pour les tests, les experts VIH/SIDA ont maximisé les possibilités de l'apparence des réactions croisées.

HC: Ils ont maximisé les réactions croisées? Est-ce qu'il y a de des preuves pour ça?

VFT: Oui. En 1988, l'armée US (41) a testé plus d'un million de soldats, et a découvert que même chez des conscrits militaires en bonne santé, la moitié de tous les ELISAs positifs une première fois - 12,000 - sont devenus négatifs la deuxième fois. Et après un deuxième ELISA positif, deux tiers n'ont provoqué aucune réaction dans le premier Western Blot. Et certains des premiers Western Blots n'ont pas donné de réaction dans le deuxième Western Blot. Donc, avec deux ELISAs positifs avant un Western Blot, vous créez en fait une opportunité pour la confusion provoquée par les réactions croisées des anticorps. C'est Blanche-Neige dans une éprouvette.

HC: Est-ce qu'il pourrait arriver qu'une personne testée négative deux fois à l'ELISA, et puis positive au Western Blot?

VFT: Ca arrive, mais il existe très peu de données pour indiquer à quelle fréquence, parce qu'en générale, on ne confirme pas les résultats négatifs comme ça.

HC: Est-ce que l'on avance d'autres raisons pour justifier les variations dans les critères actuels pour le Western Blot?

VFT: Aucune que je sache, sauf, bien entendu, la possibilité que le VIH soit doté d'un système de navigation globale, lui permettant de calculer sa position et puis de choisir laquelle des cellules-B il va engager. Cette compétence-là serait cependant très difficile à encoder dans huit, neuf ou dix gènes.

HC: Pourquoi huit, neuf ou dix gènes?

VFT: Le VIH a beau être l'objet le plus étudié de l'univers, les experts n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur son contenu en gènes.

HC: En 1998, quel conseil donneriez-vous à un patient qui souhaite en savoir plus sur son test anticorps VIH?

VFT: Tout d'abord, du point de vue de la validation de la présence d'une infection VIH, je dirais ne faites pas de test. Ne propagez pas les tests VIH. On ne demandera pas à une femme qui n'a pas eu ses règles de faire un test de grossesse si on n'était pas sûr de l'efficacité du test. Alors pourquoi celui-ci?

HC: Et si quelqu'un, disons quelqu'un qui fait partie d'un groupe " à risque ", voulait savoir quelles sont ses chances de développer une des maladies qui définissent le SIDA? Sans se préoccuper de si le VIH en est la cause ou pas?

VFT: Il y a deux façons de considérer ce problème. Quelles sont les chances que cette personne va tomber malade - c'est la façon de voir des médecins - ou quelles sont les chances qu'elle va rester en bonne santé? Du point de vue de la personne, ça n'a pas la même résonance. Il n'y a aucun doute concernant l'association entre l'appartenance à un groupe " à risque ", faire un test positif, et développer certaines des maladies qui sont définies comme celles du SIDA. Mais ce n'est pas unilatéralement vrai. Ce ne sont que des statistiques. Donc, pour un individu, ces deux variables ne peuvent pas suffire à raconter l'histoire entière. Toutes ces personnes ne tombent pas malade, et le risque varie jusqu'à cinquante fois entre les différents groupes "à risque ". Donc, si on laisse de côté la liaison rétrovirale et tout ce qui va avec, on pourrait se mettre à chercher d'autres facteurs. Or, comme la cause finale de la plupart des maladies, certains de ces facteurs peuvent être complètement inconnus et échapper totalement à votre contrôle. Mais il pourrait aussi y en avoir qui ne sont pas inconnus et sont sous votre contrôle. Peut-être sont-ils aussi simples que le fait d'appartenir à un groupe à risque. Vous pourrez, par exemple, décider de QUITTER votre groupe à risque ou de cesser de faire les choses qui sont risquées DANS votre groupe à risque. Souvenez-vous de ce qui s'est passé avec les toxicomanes. Et pour expliquer l'association avec les tests anticorps, peut-être les chercheurs VIH, par accident, ont découvert un test "anomalie", comme l'est le ESR, par exemple.

HC: C'est quoi, le ESR?

VFT: C'est le erythrocyte sédimentation rate (rapidité de sédimentation d'érythrocyte). C'est un test que l'on utilise beaucoup dans la médecine clinique. Il mesure la rapidité de la chute d'une goutte de sang vers le fond d'une éprouvette de solution anticoagulante. La vitesse de sédimentation des globules rouges est influencée par des changements dans le plasma où elles évoluent, et particulièrement les changements provoquées par des métamorphoses dans la composition des protéines. Ce qui arrive, par exemple, dans des conditions inflammatoires telles que l'arthrite rhumatoïde et dans la tuberculose, bien que des non-maladies telles que la grossesse produisent aussi un ESR élevé. En fait, dans le passé, on utilisait l'ESR comme un test de grossesse. Mais j'en viens au fait. Notre groupe proclame depuis longtemps qu'il n'existe aucune preuve qu'un rétrovirus soit la cause de ces anticorps. Mais malgré cela, il doit y avoir quelque chose qui en stimule la production, et le fait de comprendre cette possibilité pourrait influencer les gens en sorte qu'ils puissent se défaire de ces avertissements potentiellement nocifs. Si le test positif n'est pas causé par l'une de ces maladies précises, alors peut-être existe-t-il des éléments dans la vie de la personne qu'elle pourrait changer afin de diminuer le stimulus à son système d'avertissement. Voire même l'éteindre. Nous revenons une fois de plus à nos toxicomanes. Ils n'avaient pas du VIH, les experts l'ont dit, mais ils avaient par contre des anticorps qui ont réagi dans un test VIH. Quelqu'en soit la raison, quand ces gens ont transformé leurs vies pour cheminer vers un meilleur état de santé, à un moment sur le chemin, là où ils se sont débarrassé de leur toxicomanie, ils se sont aussi débarrassé de leurs anticorps. Je sais bien que, selon les experts, ils n'ont jamais vraiment eu de "vrais" anticorps VIH, mais cette interprétation plus naïve illustre bien notre cas. Ces données sont préfigurées par notre théorie - elles représentent un test pour notre théorie, et notre théorie a passé le test. La seule différence étant que nous disons QU'IL N'EXISTE PAS de " vrai " anticorps prouvés du VIH. Donc, la seule idée que ces anticorps pourraient avoir d'autres causes peut apporter suffisamment d'espoir pour neutraliser l'horreur créé par l'interprétation qu'ils doivent être dûs au VIH. Je crois que nous qui ne sommes pas VIH-positif ne pouvons même pas commencer à imaginer le profond effet sur le psyché et la santé d'un individu provoqué par l'idée de l'existence d'un rétrovirus mortel en train de ronger inexorablement son système immunitaire. Il faut sans doute un courage colossal pour mettre en question des concepts acceptés comme véridiques par le reste du monde.

HC: Il faudrait étudier les survivants à long terme avec des anticorps VIH afin de discerner quels sont les facteurs qui mènent les personnes VIH-positives vers la maladie?

VFT: Ou qui les éloignent de la maladie. Ce sera d'un bénéfice et d'un intérêt énorme.

HC: Et pour les gens qui ont des maladies définies comme celles du SIDA?

VFT: Comme je l'ai déjà dit, ces maladies devraient être vigoureusement traitées pour ce qu'elles sont.

HC: Et si quelqu'un ne fait pas partie d'un groupe à risque, est en bonne santé, mais est " positif "?

VFT: La seule réponse honnête est que, du point de vue des anticorps, il n'y a pas de données qui permettent de faire un pronostique.

HC: Pourquoi dites-vous ça?

VFT: Parce que d'un point de vue purement scientifique, afin de déterminer si ces anticorps représentent une menace indépendante, il faudrait prendre une centaine d'individus sains, sans comportements à risque, et VIH-positifs, et les suivre sans traitement pendant plusieurs années pour voir ce qui se passe. Mais on ne pourra pas leur dire qu'ils sont VIH-positifs.

HC: Pourquoi pas?

VFT: Parce que, comme nous venons de voir, les patients et les médecins croient avec ferveur que le fait d'être VIH-positif équivaut à une sentence de mort. Cette croyance, et l'administration possible de drogues anti-VIH, peuvent aussi provoquer la maladie. Ces deux variables confondront sérieusement l'expérience.

HC: En tant que médecin vous-même, quelles questions conseillerez- vous aux patients de poser aux médecins?

VFT: Demandez des preuves scientifiques que la seule et unique raison que ces anticorps sont présents dans votre corps est l'infection par un virus appelé le VIH.

HC: Et si la réponse est " ne vous inquiétez pas, faites-nous confiance, et les tests sont pratiquement parfaits "?

VFT: Alors demandez comment, où, quand et par qui cela a été établi. Demandez des citations, des articles scientifiques, des papiers, des noms, des dates, des lieux, des chercheurs, des journaux. Trouvez une copie de notre article de 1993 dans " Bio/Technology " ou notre dernier article, ou cet entretien ou celui d'Eleni, ou certains des autres articles écrits par Christine Johnson sur nos recherches, et demandez que l'on vous réponde spécifiquement sur chaque point. Il est important de découvrir de quelle manière la spécificité de votre test a été évaluée. Et puisque tous les experts VIH déclarent que des réactions croisées des anticorps influencent le test ELISA et le Western Blot, demandez alors comment ils peuvent être sûr que tous vos anticorps ne sont pas en train de faire des réactions croisées. Posez cette question telle quelle. Et refusez d'accepter des commentaires obscures, et ne vous laissez pas impressionner par des noms et des institutions célèbres.

HC: Et si la réponse comprend un conseil de faire un test de charge virale?

VFT: Alors demandez à votre médecin la preuve que l'ARN ou l'ADN utilisée dans le test pour s'appareiller avec votre ARN ou votre ADN est un composant unique d'une particule prouvée être une rétrovirus infectieux. Je sais que les experts considèrent aujourd'hui que les particules virales sont plutôt vieux-jeu, mais d'un autre côté, ils continuent à dire qu'une particule appelée VIH est la cause du SIDA. Il doit donc avoir une connexion directe entre l'ARN, l'ADN et une particule. Où est-elle? Contactez le fabricant des primers et les probes de ce test et demandez la justification scientifique pour l'étiquette sur la bouteille. Et puisque le PCR est parfaitement capable d'amplifier des séquences non-ciblées, comment et où a-t-on déterminé la sensibilité et la spécificité du test pour une infection VIH?

HC: Et si on vous dit que c'est trop compliqué à comprendre?

VFT: Ce n'est pas compliqué à comprendre. Je sais qu'il faut un petit peu de temps, mais dans le fond, toutes ces choses sont FACILES à comprendre. Vous savez, Huw, Papadopulos-Eleopulos et al ont dépensé plus d'une décennie à se comporter comme des scientifiques irréprochables, et la seule chose que l'on ait vraiment prouvé est que même si vous pensez avoir raison, cela correspond à trois pour cent de la réponse. Les sujets auxquelles nous nous sommes adressés attendent encore des réponses scientifiques. Le problème, c'est que tellement de gens, y compris des médecins, acceptent la validité de la théorie VIH et des tests pour la seule raison du poids des grands noms et des grandes institutions - et, je dois ajouter, en toute bonne foi. Mais il n'empêche qu'ils ont tout accepté sans vérifier pour eux-mêmes ni poser des questions. Enfin, ce n'est généralement pas à eux que l'on annonce qu'ils ont été contaminé par un rétrovirus mortel. Donc, les patients doivent devenir leurs propres avocats, et influencer ainsi l'opinion publique vers le débat. Laissez-moi vous rappeler des paroles de Galilée, "Pour la Science, l'autorité investie dans l'opinion des milliers de personnes ne vaut pas une étincelle de raison chez un seul homme".

HC: Est-ce qu'il vous est arrivé d'entretenir la pensée que vos idées sur ces questions pourraient être totalement erronées?

VFT: Oui. Et s'il devait avoir un débat scientifique, et que l'on vient à prouver que nous avons tort, nous l'accepterons.

HC: Pour terminer, je crois que vous avez écrit un livre sur certaines de vos expériences?

VFT: C'est gentil de poser la question. A vrai dire, j'ai écrit un manuscrit. Ce n'est pas encore un livre parce que j'ai un peu de mal à arriver à faire le tour des éditeurs.

HC: Il s'agit de quoi?

VFT: C'est un roman. Un thriller (42) qui a pour cadre les USA et l'Australie. C'est l'histoire d'une compagnie de biotechnologie qui cherche à assassiner un dissident du SIDA parce que le PDG redoute une atteinte énorme aux bénéfices de sa compagnie. L'histoire se trame entre un Professeur de Chimie, une femme bien sûr, et un garçon hémophile VIH-positif avec un oncle sceptique et politicien. Il y a plusieurs conversations et une scène de tribunal dans lesquels notre point de vue sur le VIH et le SIDA se fait entendre.

HC: En langage clair, j'espère?

VFT: Ce sera au lecteur de le dire.

HC: Dr. Turner, je vous remercie pour votre temps aujourd'hui.

VFT: C'est moi qui vous remercie, Huw. J'espère que j'ai réussi à remuer quelques coeurs et quelques esprits. Et si quelqu'un qui me lit voulait publier un livre très controversé, faites-moi le savoir. *


"The Moving Finger writes: and, having writ,
Moves on: nor all thy Piety nor Wit
Shall lure it back to cancel half a Line,
Nor all thy Tears wash out a Word of it."
- The Rubaiyat of Omar Khayyam


Selon Anthony Fauci, "L'explication la moins probable pour un test Western Blot indéterminé (à savoir - un nombre insuffisant de bandes pour donner un résultat positif, mais pas l'absence totale de bandes = négative) sera que l'individu est contaminé avec le VIH... L'explication la plus probable sera que le patient que l'on teste a des anticorps qui font des réactions croisées avec l'une des protéines du VIH".

Traduction : Pete Kimberley, Paris 1998.

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