LA CHARGE VIRALE ET LA METHODE PCR
Pourquoi elles ne peuvent être utilisées pour prouver l'infection par le VIH

Par Christine Johnson

Continuum Nov. 2001


La "version biotechnologique de la machine Xerox" -- c'est ainsi que Forbes Magazine a surnommé la Polymérase Chain Reaction (PCR). Cette technique révolutionnaire permet à un scientifique d'avoir un échantillon contenant une quantité minuscule d'ADN et de répliquer cette séquence d'ADN jusqu'à ce qu'il y ait des millions de copies au lieu d'une ou deux.

En 1993, Kary Mullis, l'inventeur de la PCR, a gagné le prix Nobel pour cette invention à un milliard de dollar, qui est désormais devenue indispensable à tout laboratoire de génétique. Il est assez ironique qu'une des premières applications de la méthode PCR ait été de détecter le VIH, vu que Mullis lui-même ne croit pas que son invention en soit capable. Mullis affirme que le problème est que la méthode PCR est trop efficace -- elle amplifiera, quelque soit l'ADN se trouvant dans l'échantillon, peu importe que cet ADN appartienne au VIH ou à un contaminant. Et du coup, comment décider quelle partie du matériel amplifié pourrait être le VIH et quelle partie le contaminant(s) si vous ne pouvez pas détecter le VIH dans l'échantillon sans employer la méthode PCR ?

Un des arguments principaux contre l'hypothèse VIH/SIDA est qu'avec l'utilisation des méthodes traditionnelles de détection de virus, on n'a jamais trouvé le VIH en quantités significatives chez les personnes ayant le SIDA. La culture de virus, par exemple, a permis de trouver d'autres virus, mais pas le VIH. Pourquoi ? Parce que quand la culture de virus est utilisée pour détecter le VIH, celui-ci n'est jamais observé, voir même recherché, dans les cultures. Sa présence est mesurée par des méthodes très indirectes : des analyses pour la détection de la transcriptase inverse ou de la protéine p24, dont ni l'une ni l'autre n'est spécifique du VIH. Ces méthodes indirectes ne seraient pas nécessaires si, à la base, une quantité significative de VIH était présente.

En d'autres termes, si une quantité significative de VIH était présente, les techniques de laboratoire classiques devraient permettre de le trouver. Or, elles n'y arrivent pas. En fait, nous avons besoin non seulement de la PCR, mais aussi de modifications et d'améliorations continues sur la méthode PCR, afin d'essayer de trouver le VIH.

C'est ainsi que l'idée "de la charge virale" est arrivée, inspirée par deux courants de papiers scientifiques proclamant que le VIH se réplique par milliards. Il y a d'abord eu les papiers déclarant que le VIH "se cachait dans les ganglions lymphatiques," (1.2) Puis, plus récemment, les papiers de Ho et de Wei. (3.4) Les dernières études ont essayé de mesurer "la charge virale" à un moment donné ; après quoi des drogues "antivirales" étaient administrées au patient. Les drogues étaient censées empêcher la réplication de tout VIH nouveau, et la charge virale devait diminuer en conséquence. Cependant, en quelques jours, les virus restants mutaient sous une forme résistante aux drogues, et en quelques semaines la charge virale revenait à ses niveaux d'avant le traitement. Appliquant une formule mathématique à cette évolution, le taux auquel le virus se réplique a été prétendument déterminé.

Par conséquent, est née ce que j'appelle "la théorie de l'évier de cuisine du Dr. Ho's". Selon Ho, des milliards de copies de VIH sont créées chaque jour, qui infectent des milliards de cellules T4. Ensuite, ces cellules T sont détruites ; pas par le VIH, mais par le système immunitaire. Elles sont remplacées chaque jour, mais au cours des années, le système immunitaire perd du terrain et, au final, le VIH gagne. Ce processus a été comparé à un évier débouché, avec le robinet faisant couler de l'eau (nouvelles cellules T créées) à une vitesse légèrement inférieure à celle de l'eau qui sort de l'évier (cellules T infectées détruites).

Il est très important de noter que toutes les études sur la charge virale reposent complètement sur la méthode PCR et sur des techniques apparentées. Cet article remettra en cause la PCR comme méthode précise de détermination de l'infection par le VIH ; ce qui ensuite jettera le doute sur toutes les conclusions sur le VIH ayant été faites à partir de techniques PCR.

 

Quelques éléments de base sur l'ADN

La méthode PCR tire profit de certaines propriétés fondamentales de l'ADN. L'ADN (aussi bien que l'ARN) est un acide nucléique. Et les acides nucléiques se composent de "briques" de nucléotides. L'ADN se présente comme deux brins ou rives complémentaires disposées en double hélice (deux spirales interjumelées). Ces brins sont composés de nombreux nucléotides accrochés ensembles pour former une longue chaîne d'ADN.

La molécule de nucléotide a trois parties différentes : le phosphate et le sucre (qui forment une épine dorsale ou une structure ressemblant à un ruban), et la base. Il y a quatre types de bases: A, T, C, et G (adénine, thymine, cytosine, et guanine). Ces bases sont fixées à l'épine dorsale, qui est enroulée dans la double hélice.

Les bases de la première rive se lient aux bases de l'autre rive, et ceci donne à l'ADN sa double structure en hélice (représentez vous les deux rives ou brins comme formant une fermeture-éclaire fermée). La nature distincte du code de l'ADN d'un organisme dépend de l'ordre, ou de la séquence, des bases le long de la chaîne d'ADN.

Il y a des règles spéciales concernant la façon dont les bases forment les liaisons chimiques avec d'autres bases : un A se liera seulement à un T, et un C se liera seulement à G. Une base sur une rive se liant à une base sur l'autre rive s'appelle "une paire de bases complémentaires". Cette règle de l'appariement complémentaire des bases est ce qui donne à l'ADN sa capacité à se répliquer exactement.

Chaque fois qu'une cellule se divise, elle doit réaliser une copie de son ADN pour la nouvelle cellule. Le double-brin d'ADN "s'ouvre" d'abord en deux rives séparées. Chaque brin sert de modèle à partir duquel on va réaliser une nouvelle copie du brin complémentaire. (ainsi, le brin #1 sert de modèle pour tirer une nouvelle copie du brin # 2, et vice versa.). Le brin incorpore alors de nouveaux modules de nucléotide à partir du milieu environnant selon la règle de l'appariement des bases complémentaires. En d'autres termes, un A disponible sur le premier brin saisira un nucléotide T, un C saisira un G, et ainsi de suite jusqu'à ce que toute la rive opposée soit reproduite. À la fin de ce processus, les deux brins originaux referment la fermeture éclair vers le haut, et les deux brins copiés servent d'ADN à une nouvelle cellule.

 

Comment la méthode PCR fonctionne

La théorie du VIH affirme que, comme d'autres rétrovirus, le VIH contient de l'ARN mais pas d'ADN : quand on dit que le VIH infecte une cellule, on pense que l'enzyme de transcriptase inverse transforme l'ARN en ADN complémentaire, qui est alors inséré dans l'ADN de la cellule hôte.

Par conséquent, si la méthode PCR est employée pour analyser le tissu humain afin de voir s'il y a présence de VIH, elle cherchera seulement un segment court à partir du segment d'ADN cellulaire complet. Ce segment court représente le matériel génétique présumé du VIH, qui en théorie a été incorporé à l'ADN de la cellule (les études de charge virale essaient de trouver du VIH en dehors de la cellule. Mais même ici, la méthode PCR recherche seulement une partie de ce qu'on suppose être l'ensemble génétique entier du VIH, ou du génome, pas un virus entier.)

La méthode PCR fonctionne de la façon suivante :

Étape 1 : On chauffe le modèle. Un long morceau d'ADN contenant le fragment à copier (fragment qui est plus petit que le morceau d'ADN) est chauffé. Les deux rives peuvent être "décollées" à des températures élevées, et se recolleront lentement l'une à l'autre lors du refroidissement ("appariement"). Les deux rives séparées sont complémentaires entre elles. Elles servent de modèles aux nouvelles rives.

Étape 2 : On ajoute les amorces. Une amorce est nécessaire pour la prochaine étape. Les amorces sont des nucléotides qui forment une courte séquence d'un nouveau brin. Les amorces sont conçues pour être complémentaires d'une séquence connue qui est un morceau d'une plus grande séquence. Du coup, l'endroit où les amorces se lieront (ou s'hybrideront) est connu.

Les amorces s'attachent à chaque fin de segment d'ADN devant être copié (segment qui représente le matériel génétique qu'on affirme être du VIH). Les amorces servent à deux choses : a) à marquer chaque bout du segment visé de telle façon que seul ce segment sera amplifié, et pas le brin entier, et b) pour que le processus de duplication commence. Les nouveaux brins sont construits bloc par bloc par l'action d'une enzyme appelée la polymérase. La polymérase construit un nouveau brin d'ADN le long d'un brin existant. La polymérase ne fonctionnera pas à moins que l'ancien brin (le gabarit) ait déjà sur lui quelques nucléotides formant une courte séquence de nouveau brin (l'amorce). (si jamais vous voyez des références aux "gabarits-amorces", c'est de ça que ça parle)

En d'autres termes, la polymérase peut seulement former un nouveau brin si le nouveau brin a déjà partiellement été formé. Dans la nature, quand votre propre ADN se reproduit, d'autres enzymes appelées ADN primases construisent l'amorce sur l'ancienne rive.

Une fois que la polymérase commence à agir, elle rampe le long du brin d'ADN (le gabarit) y ajoutant les modules de nucléotide un par un. Les amorces finissent par faire partie du brin nouvellement créé.

Dans la nature, les polymérases séparent les rives d'ADN tandis qu'elles construisent la nouvelle rive. C'est ainsi que des copies de l'ADN sont réalisées de sorte que les cellules comme celles du sang et de la peau puissent se diviser en deux nouvelles cellules, un processus essentiel pour la vie.

Étape 3 : On amplifie. De nouveau, après avoir dissocié, puis réapparié les amorces, l'enzyme de polymérase copie l'ADN en commençant par l'amorce, faisant une nouvelle copie de chaque segment cible. Ce processus est répété 30-40 fois. Durant chaque cycle, la quantité de segments double ; donc deux segments deviennent quatre, quatre deviennent huit, puis 16, etc... Vers la fin du processus, environ un million de copies du segment original ont été tirées. Maintenant, il y a une énorme quantité d'ADN, là où à l'origine vous en aviez seulement une quantité minuscule. C'est pourquoi on considère que la méthode PCR permet de trouver une "aiguille dans une botte de foin".

Évidemment, il est nécessaire que les amorces soient spécifiques du VIH. La réalisation d'un produit amplifié par la PCR ("un PCR positif") dépend du fait que les amorces qu'on ajoute correspondent à une partie de l'ADN dans le spécimen cible.

Plus loin, nous verrons que la spécificité des amorces pour le VIH est douteuse. Mais même si les amorces étaient spécifiques du VIH, si des séquence semblables sont présentes dans la cible, les amorces, dans des conditions moins strictes, formeront des hybrides (ou se lieront) avec des séquences apparentées qui correspondent de façon moins parfaite. Elles amorceront alors la polymérase, qui commencera le procédé d'amplification, quoique aucun VIH n'ait été présent au départ.

 

L'utilisation de la méthode PCR pour trouver le VIH

Un problème pour l'hypothèse officielle du VIH était que, même avec l'utilisation de la PCR standard, les chercheurs n'ont pu trouver beaucoup de traces de VIH, si ce n'est une seule, chez des personnes diagnostiquées comme ayant le SIDA. Pour résoudre ce paradoxe, les auteurs des nouveaux articles sur "la charge virale" ont proposé deux modifications de la PCR, qu'ils ont déclarées être beaucoup plus efficaces pour trouver du VIH. Il s'agit de la QC-PCR et du branched DNA test (bDNA). Et soudain -- eureka! -- des milliards de copies de ce qui était considéré comme du VIH ont été trouvées. La contradiction ici semble avoir échappé aux auteurs de ces articles : pourquoi ces puissants nouveaux tests auraient-ils été absolument nécessaires pour trouver un microbe qui est présent par milliards ? Les méthodes traditionnelles auraient du suffire.

 

La QC-PCR

Il s'agit du test utilisé dans le journal mentionné ci-dessus par Anthony Fauci (Pantaleo) et Ashley Haase (Embretson). Ce sont eux qui ont déclaré que le VIH "se cachait dans les ganglions lymphatiques". Ces articles ont été acceptés comme des faits, alors que la QC-PCR était, et reste, une technique non-validée.

Mark Craddock, de l'université de Sydney (Australie), a expliqué les principes et les problèmes de la QC-PCR comme suit : (8)

"La PCR produit en masse des fragments d'ADN. Vous commencez avec une petite quantité d'ADN, et après chaque cycle de PCR, la quantité d'ADN que vous obtenez est entre une et deux fois la quantité au début du cycle. Ainsi, la quantité d'ADN que vous pouvez étudier augmente exponentiellement. Le fait que la PCR est un processus de croissance exponentielle signifie que les erreurs expérimentales se développeront également exponentiellement. Aussi, vous devez faire très attention à ce que vous faites durant le processus.

"Un certain nombre de personnes ont décidé qu'il devrait être possible d'estimer la quantité d'ADN présente dans un échantillon en employant la méthode PCR. C'est la PCR concurrentielle quantitative. L'idée est d'ajouter à l'échantillon à mesurer, une quantité connue d'ADN semblable mais distinguable et d'amplifier les deux ensemble. L'hypothèse est que les quantités relatives des deux produits devraient rester identiques, et que par conséquent, vous pourrez établir la taille de l'échantillon avec lequel vous avez commencé en connaissant le rapport des deux (ce dernier étant déterminé par observation quand la PCR a produit assez des deux ADN pour faire des mesures), et combien d'ADN de contrôle a été ajouté au départ.

"Ce qui est absolument crucial c'est que les quantités relatives de l'ADN test et de votre ADN de contrôle demeurent exactement égales. Une valeur proche n'est pas suffisante. Les plus légères variations seront magnifiées exponentiellement et peuvent produire des erreurs massives dans votre évaluation.

"Les difficultés lors de l'emploi quantitatif de la PCR ont été précisées par Luc Raeymaekers dans le journal "Biochimie Analytique" en 1993. Il a remarqué que les papiers publiés sur la QC-PCR contiennent des données qui prouvent que le présupposé fondamental que les tailles relatives des échantillons demeurent constantes ne se vérifie pas en pratique. En dépit de ça, les chercheurs continuent à employer la PCR pour mesurer la charge virale. Il n'y a tout simplement aucun moyen de savoir si une évaluation donnée est correcte ou est 100.000 fois trop importante !"

Todd Miller qualifie la QC-PCR de '"dernière lubie " et convient que si les quantités relatives de votre ADN de test et de votre ADN de contrôle ne sont pas égales, il y a une chose que vous pouvez dire de façon sure au sujet de l'évaluation de votre cible de départ (la quantité d'ARN de VIH supposée dans l'échantillon de sang du patient) : elle est fausse.

Comment la QC-PCR, avec toutes ses failles, est-elle devenue un test VIH acceptable ? Miller explique que : "Dans la science moderne, cette situation s'est manifestée de la façon suivante : d'abord certaines personnes dépensent beaucoup de temps à essayer d'obtenir qu'un test fonctionne, et si elles sont chanceuses, elles finissent par publier des articles fournissant des avertissements sur le procédé. En second lieu, d'autres arrivent à obtenir que le test leur donne une réponse qui "fasse sens" et publient leurs données en tant que contribution significative au domaine. Troisièmement, en raison de sa nouveauté relative et de sa nature mystérieuse, le test reste comme quasi-admis avec beaucoup de sceptiques passifs et quelques utilisateurs. Cependant, la plupart de ceux qui l'utilisent sont plus intéressés par leur propre phénomène favori que par les mécanismes de la réaction."

 

La bDNA - BRANCHED DNA PCR

C'est le test utilisé dans le papier de Ho. Bien qu'il ne s'agisse pas, à proprement parler, de PCR, on le mentionne comme tel dans la mesure où il incorpore une technologie de type PCR. La différence est que l'ADN amplifie le signal, pas la cible. La PCR classique multiplie la cible, ce qui entraîne qu'on peut la trouver, tandis que le bDNA projette en quelque sorte un faisceau lumineux sur la cible, de telle sorte qu'on pourra mieux la voir. Le "Project Inform" a été assez aimable pour m'envoyer l'explication suivante concernant la façon dont le bDNA fonctionne : (9)

"Des copies d'une sonde d'ADN sont fixées aux parois d'un petit récipient ; puis, l'échantillon est mis dedans. [une sonde d'ADN est un petit morceau d'ADN complémentaire de la séquence de l'ADN cible.] Cette sonde se lie à une certaine partie de l'ARN de VIH, s'il y en a dans l'échantillon, retenant l'ARN dans le récipient. Ensuite, une autre sonde d'ADN est introduite ; un bout de celle-ci s'attache à une autre partie de l'Arn du VIH. L'autre extrémité de la deuxième sonde a de nombreuses branches et chaque branche se termine avec un produit chimique "révélateur" qui, dans certaines conditions, produira une lumière qui peut être détectée par l'équipement du laboratoire. Chaque molécule de l'ARN de VIH peut se lier à une de ces structures en branche et s'accrocher à quelques unes des sources lumineuses, pas simplement une. De cette façon, de très faibles quantités d'ARN cible peuvent être détectées, sans besoin d'amplification PCR."

Dans son papier initial, Ho n'a fourni aucune donnée concernant les protocoles pour ce test, ou même s'il était fiable. Le lecteur a été renvoyé à deux autres papiers qui étaient "en cours d'impression". Ainsi, aucune donnée n'était disponible à ce moment-là pour qui voulait vérifier cette méthode. Les données obtenues à partir du bDNA étaient confirmées par QC-PCR, les détails de la QC-PCR étant présentés dans une référence écrite par quatre co-auteurs de l'étude de Wei, pas vraiment ce que vous pourriez qualifier de chercheurs indépendants ou objectifs. Dans la tradition de la recherche du VIH, des théories non prouvées et des études défectueuses sont acceptées sans se poser de questions et incorporées à "la sagesse conventionnelle" avant d'être correctement validées. A partir de là, les dommages sont faits, et si des failles sont découvertes ensuite, ça importe peu.

Les mécanismes du bDNA sont complexes : cinq réactions différentes d'hybridation sont réalisées. L'hybridation est une technique standard où une sonde d'ADN est mise dans un échantillon et se liera à tous les segments complémentaires qu'elle trouve. C'est un autre test indirect, et il présente beaucoup de problèmes. Selon le biologiste moléculaire Bryan Ellison, "le seul cas où la biologie moléculaire fonctionne se situe quand on purifie les choses d'abord. Il y a toujours la possibilité de réactions croisées, particulièrement quand vous mettez vos sondes dans une grande soupe de protéines "(ce qui est exactement ce qu'est l'échantillon de sang cible).

Duesberg a précisé ce qui suit : après avoir fait les ajustements appropriés à ses calculs, Ho lui-même a constaté plus tard que plus de 10.000 virus déduits par l'analyse bDNA utilisée dans son papier publié dans "Nature" correspondaient en réalité à moins d'un virus infectieux ; ce qui conduit à se demander ce qui est réellement mesuré lors de ces tests. (10) Pourtant, ces papier spéculatifs et non validés ont été acceptés comme vérités d'évangile !

Dans l'esprit d'Ellison, l'étude de Ho est "de la pure imagination. Il n'y a jamais eu un papier montrant la charge virale."

 

Les problèmes avec la méthode PCR

1. L'EXACTITUDE DE LA PCR N'A JAMAIS ETE VERIFIEE PAR UN ETALON-OR APPROPRIE

Pour savoir si un test, quelqu'il soit, de diagnostic de l'infection par le VIH fonctionne réellement, il est nécessaire de vérifier le test avec un étalon-or indépendant. Le seul étalon-or approprié à cette fin est le VIH lui-même. En d'autres termes, les résultats de votre test expérimental, que ce soit la PCR ou n'importe quoi d'autre, doivent être comparés aux résultats de l'isolement du virus dans chaque échantillon essayé. Si le virus est vraiment trouvé chez chaque patient avec une PCR positive, et qu'aucun virus n'est trouvé dans les patients avec une PCR négative, alors vous pouvez dire que la PCR est extrêmement précise pour détecter le VIH.

Le concept de l'isolement du virus comme étalon-or est particulièrement important dans le cas du VIH, puisque le VIH a été extrêmement difficile, si ce n'est impossible, à définir en termes génétiques ou moléculaires. Même si quelqu'un a jamais réalisé l'isolement du VIH (11), ça n'a été jamais été employé comme étalon-or pour aucun test de diagnostic de VIH, y compris pour la méthode PCR. Encore maintenant, la bDNA emploie la QC-PCR comme étalon-or ; et la QC-PCR emploie la PCR habituelle comme étalon-or ; la PCR habituelle emploie les tests d'anticorps comme étalon-or, et les tests d'anticorps s'emploient les uns les autres. J'ai noté à maintes reprises que les études qui "vérifient" un test d'anticorps de VIH déclareront invariablement qu'elles ont évalué la prestation de leur test sur des échantillons qui sont connus pour être Vrai-positifs ou Vrai-négatifs. Comment le savent-ils ? C'est simple: sans étalon-or, ils ne le savent pas.

Il est parfois défendu que les "études ont montré" que ces tests sont d'accord les uns avec les autres ou confirment les résultats de chacun, et donc qu'ils doivent être corrects. Ce n'est pas un raisonnement scientifique rigoureux. Parfois on peut obtenir que les résultats de différents tests soient conformes les uns avec les autres, mais cela ne prouve rien -- pas plus que le fait que cinq criminels convenant tous qu'ils étaient ailleurs quand la banque était volée prouve quoique ce soit.

Eleopulos déclare la chose suivante à propos de l'importance de l'étalon-or : "l'utilisation de l'isolement viral en tant que moyen indépendant d'établir la présence ou l'absence d'un virus est techniquement nommé "étalon-or", et c'est l'élément primordial pour la certification de quelque test de diagnostic que ce soit. Sans étalon-or, le chercheur est désespérément désorienté, puisque il ne possède pas de critère de mesure autonome avec lequel il pourrait évaluer le test qu'il cherche à développer.... Or, c'est seulement par ce moyen que nous pouvons assurer aux patients qu'une PCR positive au VIH n'est jamais trouvée qu'en présence d'une infection par le VIH, donc, que les tests sont hautement spécifiques de l'infection par le VIH."

Même William Blattner, le chercheur es SIDA bien connu, a concédé "qu'une difficulté dans l'analyse de la spécificité et de la sensibilité des tests de rétrovirus humain (y compris le VIH) est l'absence d'un étalon-or ultime. En l'absence d'étalon-or pour le Htlv-1 et le VIH-1, la vraie sensibilité et spécificité des tests de détection d'anticorps viraux reste imprécise." (12)

Mark Craddock déclare que la QC-PCR est non vérifiée et probablement invérifiable. Il pose la question suivante, "si la PCR est la seule manière de détecter le virus, alors comment déterminez-vous la charge virale précise indépendamment de la PCR, de telle façon que vous puissiez être certain que les chiffres que la PCR donne soient corrects" ? Tout ceci a apparemment été perdu de vue par les chercheurs es SIDA, car on lui recommande régulièrement que la méthode PCR, en particulier la QC-PCR, soit employée comme étalon-or pour d'autres tests VIH. (9.13)

 

2. LA SPECIFITE DE LA PCR N'A JAMAIS ETE DETERMINEE

La spécificité c'est le nombre de fois où un test donnera des résultats négatifs chez des personnes qui ne sont pas infectées. L'estimation de la spécificité d'un test indique le taux de résultats faux-positifs qu'on s'attend à obtenir en utilisant ce test. Sans étalon-or d'isolement de virus, la vraie spécificité ne sera jamais connue. Même en utilisant la concordance avec le test d'anticorps comme étalon-or, la PCR ne s'est pas avérée très spécifique pour le VIH (6)

Citant une étude de compétence impliquant cinq laboratoires possédant une large expérience de la méthode PCR, Sloand déclare que la spécificité moyenne était de 94,7%. (14) La spécificité pouvait tomber jusque à 90 %. Des chiffres aux alentours de 90 % peuvent sembler bons, mais en réalité, ce n'est pas le cas. Le nombre de faux-positifs comparé aux vrais positifs dépend de la prévalence de l'infection par le VIH dans la population testée (15) -- plus la prévalence est basse, plus il y a de faux-positifs.

Sloand dit que si les niveaux de spécificité obtenus dans cette étude étaient appliqués à la population des donneurs de sang potentiels (donneurs de sang se composant maintenant des membres de la population générale ayant une prévalence basse), alors... "pour chaque véritable infection silencieuse détectée, 1800 donneurs non infectés seraient classifiés comme PCR positifs et 3500 comme PCR indéterminés. Donc, la PCR n'est clairement pas appropriée pour l'analyse courante du sang transfusé" et par inférence, pour aucune population de basse prévalence. Avec une spécificité de 90%, je dirais qu'elle n'est appropriée pour l'examen d'aucune population.

Dans un fax que j'ai reçu des Centres pour le Controle de la Maladie (CDC) en 1994 concernant la PCR, ceux-ci ont déclaré que "ni sa spécificité ni sa sensibilité ne sont connues," et que "la PCR n'est pas recommandée et n'est pas autorisée pour des buts de diagnostiques de routine." (16)

En un mot, "la spécificité d'aucune forme de PCR, pour le génome du VIH, n'a été déterminée." (5)

 

3. LES AMORCES DE LA PCR NE SONT PAS SPECIFIQUES

Selon Eleopulos, Turner, et Papadimitriou, "la condition minimum pour [interpréter qu'un signal positif de PCR, ou l'hybridation en général, prouve l'infection par le VIH] est la preuve antérieure que les amorces de PCR et les sondes d'hybridation appartiennent à un retrovirus unique, le VIH, et que la PCR et les réactions d'hybridation sont spécifiques du VIH." Turner m'a dit : "les arguments génomiques concernant la PCR impliquent l'absolue nécessité de l'isolement du VIH. Autrement, comment savoir l'origine de l'acide nucléique ?".

Eleopulos conteste la réalité d'un génome de VIH distinct. Concédant son existence juste dans le cadre du raisonnement, elle fournit les preuves suivantes pour démontrer que la PCR est non spécifique du VIH : (17)

* Il n'y aucun moyen d'être sûr que les sondes d'acide nucléique et les amorces PCR du "VIH" sont spécifiques du VIH parce que : la plupart, si ce n'est toutes, des sondes employées pour l'analyse de l'hybridation, y compris les sondes et amorces PCR, sont obtenues à partir d'un "VIH" développé dans des cultures de tissu utilisant des cellules (on appelle ça une lignée cellulaire) prises sur un patient présentant une leucémie des cellules T4. Une maladie que Gallo affirme être provoquée par un rétrovirus semblable au VIH -- le HTLV-I. Et récemment, on a prétendu avoir isolé un rétrovirus à partir d'une culture de cellules non infectées par le VIH en utilisant une autre lignée cellulaire. Ainsi, on a démontré que les lignées cellulaires standard employées pour multiplier le VIH indiquent d'autres rétrovirus. Puisque même la méthode bien établie pour isoler les rétrovirus (qui jusqu'ici n'a jamais être utilisée pour le VIH) ne peut pas distinguer un rétrovirus d'un autre, on ne peut pas s'y fier pour dire que les sondes d'acide nucléique et les amorces PCR du "VIH" sont vraiment spécifiques du VIH.

* Les gènes supposés du VIH s'hybrident avec les gènes structuraux du HTLV-I et du HTLV-II, deux autres rétrovirus humains. Ca signifie que si les sondes trouvent le matériel génétique de ces autres rétrovirus, elles se colleront à lui et donneront un signal qu'elles ont trouvé du VIH à la place. Puisqu'on accepte que 10% des patients diagnostiqués comme ayant le SIDA portent le HTLV-I et que le génome humain normal contient des séquences proches du HTLV-I et du HTLV-II, on peut s'attendre à ce type de réaction croisée.

* Les cellules humaines normales contiennent des centaines ou des milliers de séquences ressemblant à des retrovirus, c'est à dire, des petits bouts d'ADN qui correspondent à une petite partie du génome supposé du VIH ou d'autres retrovirus. Et, puisque la PCR amplifie souvent juste une petite partie du génome entier de la chose qu'on recherche (quelle qu'elle soit), comment savoir que ce que la PCR trouve n'est pas une séquence d'un gène cellulaire normal qui correspond juste par hasard à celle qui est supposée pour le VIH ?

* D'autres preuves manifestes que la PCR est non spécifique est que des PCR positives peuvent être obtenues à partir de cellules sans acides nucléiques. Donc, s'il n'y a aucun acide nucléique, il n'y a aucun ADN ou ARN, et s'il n'y a aucun ADN ou ARN, il n'y a certainement aucun VIH.

* Les produits chimiques utilisés en laboratoire dans la préparation des cultures de tissu (on appelle ça des tampons et des réactifs) peuvent donner des signaux positifs de PCR pour le VIH (18)

 

LA PCR DETECTE SEULEMENT UN PETIT FRAGMENT D'UN VIRUS ENTIER

La PCR détecte, au mieux, des gènes simples, et le plus souvent, seulement des morceaux de gènes. Si la PCR trouve deux ou trois fragments génétiques d'une éventuelle douzaine de gènes complets, ce n'est pas une preuve que tous les gènes (le génome entier) sont présents. Une partie d'un gène n'égale pas une particule complète de virus.

Les experts en matière de VIH admettent que la majorité des génomes supposés du VIH sont incomplets ; ils pourraient ne jamais réaliser la synthèse d'une particule de virus.

Turner explique : "même si tous les génomes étaient complets, avoir les plans ne signifie pas que vous avez construit la maison. Vous pouvez porter un génome rétroviral entier dans vos cellules toute votre vie sans jamais fabriquer une particule de virus." Ces deux problèmes rendent la signification d'une PCR positive bien plus incertaine.

 

5. TROUVER DE "L'ARN DE VIH" AVEC LA PCR NE SIGNIFIE PAS LA PRESENCE DE VIH

De nos jours, on entend souvent l'expression "PCR d'ARN de VIH". Quelle est la différence entre ça et la vieille PCR d'ADN classique ? La PCR classique recherche la version de l'ADN de ce qui est souvent accepté comme étant le génome du VIH ; la PCR d'ARN recherche la version de l'ARN, c'est à dire qu'elle cherche le virus libre qui n'a pas infecté une cellule.

Avec la nouvelle théorie que le VIH se réplique par milliards, on a pensé qu'il était désormais nécessaire de trouver combien de virus libre il pourrait y avoir à un moment donnée. Le virus libre contiendrait seulement de l'ARN. Du coup, si la PCR trouve beaucoup "d'ARN de VIH", on croit que des milliards de copies de virus libre essaiment autour des tissus du patient. En d'autres termes, si vous trouvez l'ARN, vous avez trouvé le VIH. Puisqu'on croit que le VIH contient deux brins d'ARN, la formule suggérée est : deux ARN = un virus.

Dans la réalité, les choses ne sont pas si simples. En 1993, durant la phase "le VIH se cache dans les ganglions lymphatiques" de la théorie de la charge virale, Piatak et ses collègues, y compris Shaw, ont admis qu'afin de déterminer la quantité de particules de VIH, on doit avoir la preuve préalable que l'ARN appartient réellement à une particule de VIH. (5) Aucune preuve de ce genre n'a été présentée. Aucun rapport n'a été encore établi entre la quantité d'ARN et la quantité de particules qui peuvent être présentes ou non. Et personne n'a établi si l'ARN vient d'une particule de virus ou d'autre chose. Sans isolement de virus, comment savoir quelle est l'origine de l'acide nucléique (ARN) ?

 

6. UN VIRUS HORS-CELLULE N'EST PAS UN VIRUS INFECTIEUX

Même si Ho avait raison au sujet des milliards de VIH hors cellule présents dans la circulation sanguine, le virus libre est par définition un virus non infectieux ; il est non pertinent comme microbe pathogène. Pour que le VIH infecte une cellule, sa protéine d'enveloppe, la gp120, doit se lier à l'emplacement du récepteur CD4 sur la surface des cellules. Cependant, dès 1983, Gallo a précisé ceci "l'enveloppe virale qui est exigée pour l'infectiosité est très fragile. Elle tend à se détacher quand le virus bourgeonne des cellules infectées, ce qui rend les particules incapables d'infecter de nouvelles cellules". Pour cette raison, Gallo a indiqué que le "contact de cellule à cellule pourrait être nécessaire" pour l'infection rétrovirale. Puisque la gp120 est "cruciale pour la capacité du VIH à infecter de nouvelles cellules", et puisque la gp120 n'est pas trouvée dans les particules hors cellule, même si des quantités énormes de VIH libre étaient présentes dans le sang, elles seraient non-infectieuses. (17)

 

7. LA PCR N'EST NI STANDARDISEE NI REPRODUCTIBLE

Dans un papier récent, Teo et Shaunak ont présenté l'observation suivante sur la PCR in situ : "en dépit d'efforts considérables, la technique est toujours techniquement difficile et ne s'est pas encore avérée fiable ou reproductible". (19)

Dans une étude qui a comparé des résultats de PCR à des résultats de tests d'anticorps, la PCR s'est avérée ne pas être reproductible et "des résultats faux-positifs et faux-négatifs ont été observés dans tous les laboratoires (la concordance avec les tests d'anticorps s'est étendue de 40% à 100%)". (20)

 

8. LA PCR EST SUSCEPTIBLE DE CONTAMINATIONS CROISEES

Des quantités minimes d'acides nucléiques d'échantillons antérieurs peuvent facilement souiller l'échantillon actuellement examiné, donnant ainsi un résultat faux-positif. (21) Même de microscopiques bouts de peau ou les cheveux du technicien de laboratoire peuvent poser de ce problème. Beaucoup de sources de contamination transversale existent, et ça peut se produire "à n'importe quelle étape de la procédure ; du moment de la collecte d'échantillons jusqu'à l'amplification finale..." (22)

D'autres causes de faux-positifs sont énumérées par Teo et Shaunak : "nous avons maintenant identifié un certain nombre de facteurs qui peuvent contribuer à la mauvaise amplification de l'ADN cible et à la génération de signaux faux-positifs. Ces facteurs incluent les effets de la fixation, l'extraction du réactif, la dégradation de l'ADN, le marquage final de l'ADN et la diffusion de produit.... Nous croyons qu'une prudence considérable devrait être exercée dans l'interprétation des résultats produits en utilisant la PCR in situ". (19)

 

9. DES FAUX-POSITIFS SURVIENNENT FREQUEMMENT AVEC LA METHODE PCR

* Une étude de compétence pour évaluer la capacité de la PCR VIH à détecter l'ADN hors cellule a montré "un taux fâcheusement élevé de positivité non spécifique" à l'aide des amorces généralement utilisées (SK38/39, pour les gènes gag ou p24). En fait, des taux semblables de positivité ont été trouvés pour les échantillons anticorps-négatifs et anticorps-positifs (18% contre 26%) ! (23)

* Sur 30 enfants non infectés, 6 ont eu des résultats positifs de PCR occasionnels. (24)

* La PCR réalisée sur des enfants en bas âge non infectés de moins d'un an a montré que 9/113 (9 sur 113), 15/143, 13/137, 7/87, et 1/63 d'enfants en bas âge avaient des tests PCR positifs. (25)

* Parmi 117 enfants non infectés nés de mères infectées par le VIH, six (5%) ont eu un PCR faux-positif sur le sang du cordon ombilical. (26)

* Dans une étude de compétence de PCR, 54% des laboratoires impliqués ont eu des problèmes avec des résultats faux-positifs ; 9,3% de tous les échantillons sanguins non infectés ont été rapportés comme étant positifs. (22)

* un des 69 résultats anticorps-négatifs, venant de non-seroconverteurs, était positif à la PCR. (27)

* Un individu à haut risque était au départ positif à la PCR, mais négatif lors de la répétition du test PCR sur le même échantillon de sang par deux laboratoires différents. (27)

* Le groupe de travail sur la PCR de l'Organisation Mondiale de la Santé a constaté des niveaux élevés de résultats faux-positifs lors d'études "en aveugle" sur la PCR VIH. (22)

* Sheppard et al. ont déclaré dans leur étude : "cet essai a démontré que les résultats faux-positifs, même avec des algorithmes de test rigoureux, se produisent à une fréquence suffisante parmi les individus non infectés pour demeurer un problème sérieux." (28)

* Sur 327 ouvriers de santé exposés par piqûre au VIH, 4 ont eu un ou plusieurs résultats PCR positifs et 7 ont eu des résultats indéterminés. Les échantillons postérieurs étaient négatifs pour les 11 et aucun n'a été séroconverti ou n'a développé d'antigenémie p24 ; ceci menant à la conclusion que "les résultats faux-positifs se produisent même dans les conditions de test les plus rigoureuses." (29)

 

Conclusion

Une idée, essentielle à la théorie du Dr. Ho, est que le VIH mute si rapidement qu'en quelques jours ou semaines, il devient résistant à n'importe quel médicament "antiviral" pris par le patient. Afin d'empêcher cela, on recommande que le patient prenne un "combo" (ndt : cocktail) de trois médicaments qui théoriquement frappe le VIH sous tous les angles simultanément ; ce qui réduit le risque qu'une souche résistante survive. Pendant ce temps, il faut surveiller constamment "la charge virale" avec des tests qui coûtent 200 dollars. L'accent est mis sur une intervention rapide, c'est à dire qu'on administre aux patients des multi-drogues dès qu'ils sont séropositifs (ce qui suppose, pour commencer, que tout le monde sait quand cet événement a eu lieu) et qu'on les fait continuer à prendre ces médicaments le reste de leur vie.

Quoique personne n'ai démontré qu'elles étaient pertinentes, les analyses de charge virales sont vigoureusement promues comme outils de l'état de l'art pour les sidéens, et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Dans le Washington Post (6-02-96), David Brown a involontairement indiqué la raison : "le traitement agressif du VIH sera probablement bien plus cher que par le passé. Mesurer la charge virale coûtera environ $200 par test, et la nouvelle génération de traitements anti-VIH sera probablement au moins aussi chère que celle qu'elle remplace".

US News et World Report (12-2-96) étaient plus spécifiques : ils ont estimé le coût annuel d'un inhibiteur de protéase à environ $6.000, et le coût d'une tri-thérapie de $12.000 à $18.000. Des combos de trois ou quatre drogues sont maintenant prescrits, là où un seul (l'AZT) suffisait. Comme de plus en plus de médicaments sont considérées comme nécessaires pour "traiter" les gens, beaucoup de ces derniers n'ayant aucun symptôme, il est évident que ça va être une mine d'or pour l'industrie pharmaceutique.

La théorie de la charge virale a créé une nouvelle source de stress insupportable dans la vie de personnes désespérées. On dit désormais qu'une personne a comme un pistolet à un coup avec les nouvelles drogues "antivirales" (principalement les inhibiteurs de protéase). Si vous ne les prenez pas exactement au bon moment, avec exactement les bonnes combinaisons ou quantités, ou si imprudemment vous prenez un seul médicament à la fois, ou que vous abaissez la dose parce que la dose courante vous rend malade, votre virus deviendra résistant et les médicaments ne marcheront plus jamais sur vous. Et vous ne pouvez pas stopper non plus les médicaments, pour la même raison, même s'ils vous rendent malade à mort.

Chaque article sur le sujet a eu jusqu'ici un avis d'expert différent concernant la façon dont tout ce programme est censé fonctionner : personne ne sait si vous pouvez guérir ou simplement tenir le coup ; personne ne sait quel est le pronostic à long terme pour ceux qui prennent ce triple-combo triplement toxique (les inhibiteurs de protéase ont produit des réactions extrêmement défavorables chez beaucoup de gens. Donc, le résultat ne devrait pas être dur à deviner). N'importe qui assez fou pour s'engager là-dedans deviendra un cobaye pour des personnes qui ne savent pas ce qu'elles font.

Quand arrêterons-nous de permettre d'être employés comme cobayes lorsque de nouvelles idées délirantes font leur apparition ? Quand fermerons-nous nos portes-monnaie et refuserons-nous de payer le privilège d'être empoisonnés ? Et quand arrêterons-nous de soutenir les êtres humains les plus vils qui soient -- ceux qui profitent de la douleur des autres ?

Christine Johnson est membre du MENSA et journaliste scientifique indépendante à Los Angeles (Etats-Unis). Elle est la personne de contact de HEAL/Los Angeles, est membre de la commission consultative du magazine Continuum et est l'éditrice de copies de Reappraising AIDS. Elle a une expérience étendue en médecine, loi et recherche bibliothécaire et est motivée par le désir de découvrir la vérité concernant le "SIDA". Elle s'intéresse tout particulièrement à rendre l'information des journaux techniques scientifiques accessible au public. Au cours des quatre dernières années, elle a suivi le travail du groupe de Perth et a écrit des articles critiques sur les tests d'anticorps VIH, y compris une grande interview avec Eleni Papadopulos-Eleopulos, qui ont été publiés dans le monde entier.

 

(Traduit par Aixur : juin 2006)

References

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2. Pantaleo G, Graziosi C, Demarest J, et al. 1993. "HIV infection is active and progressive in lymphoid tissue during the clinically latent stage of disease." Nature. 362:355-358.

3. Ho DD, Neumann AU, Perelson AS, et al. 1995. "Rapid turnover of plasma virions and CD4 lymphocytes in HIV-1 infection." Nature. 373:123-126.

4. Wei X, Ghosh SK, Taylor ME, et al. 1995. "Viral dynamics in human immunodeficiency virus type 1 infection." Nature. 373:117-122.

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6. Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou J. Letter to Nature. 1994. "Is HIV really hiding in the Iymph nodes?"

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9. Project Inform Fact Sheet: PCR Tests. August 1, 1995.

10. Duesberg P, Bialy H. 1995. "HIV an illusion." Nature. 375:197.

11. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF and Papadimitriou JM. 1993. "Is a positive Western Blot proof of HIV infection?" Bio/Technology. 11:696-707.

12. Blattner WA. 1989. Retroviruses. pp545-592. In Viral Infections in Humans, third edition, edited by A Evans. Plenum Medical Book Company, New York.

13. Macy E, Adelman D. 1988. Letter to New England Journal of Medicine. December 15.

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15. Maver, Robert. April 1993. "Testing AIDS Tests." Rethinking AIDS. 1(4):4.

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17. Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou J, Causer D. 1995. "Factor Vlll, HIV, and AIDS in hemophiliacs: An analysis of their relationship." Genetica. 95(1-3):25-50.

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22. Bootman JS, Kitchin PA. 1992. "An international collaborative study to assess a set of reference reagents for HIV-1 PCR." J. Vir. Meth. 37:23.

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26. Simonon A, Lepage P, Karita E, et al. 1994. "An assessment of the timing of mother-to-child transmission of human immunodeficiency virus type 1 by means of polymerase chain reaction." J. AIDS. 7:952.

27. Celum CL, Coombs RW, Lafferty W, et al. 1991. "Indeterminate human immunodeficiency virus type 1 Western Blots: Seroconversion risk, specificity of supplemental tests, and an algorithm for evaluation." J. Inf. Dis. 164:656.

28. Sheppard HW, Ascher MS, Busch MP, et al. 1991. "A multicenter proficiency trial of gene amplification (PCR) for the detection of HIV-1." J. AIDS. 4:277.

29. Gerberding JL. 1994. "Incidence and prevalence of human immunodeficiency virus, hepatitis B virus, hepatitis C virus, and cytomegalovirus among health care personnel at risk for blood exposure: Final report from a longitudinal study." J. Inf. Dis. 170:1410.

With acknowledgements to: Paul Philpott, former research assistant in immunology and current editor of Reappraising AIDS; and Todd Miller, Ph.D. in biochemistry and molecular biology, of the University of Miami. A similar version of this piece first appeared in the HEAL/New York Bulletin, Oct. 1996