Une critique de l'évidence
de l'isolement du VIH

Un résumé des vues de Papadopulos et autres.


L'affirmation que le SIDA est provoqué par un retrovirus unique et infectieux exige la preuve de l'existence d'un tel retrovirus. Depuis l'annonce de la découverte de certains phénomènes de laboratoire présentés comme preuves de l'existence du VIH, nous avons analysé les données d'un oeil critique et avons toujours maintenu qu'une telle preuve n'existait pas [1-11].

Un virus est une particule microscopique de taille et de forme (morphologie) particulière qui contient des constituants particuliers (propriétés biochimiques) et qui peut se répliquer uniquement grace au protoplasme vivant. Donc, un virus est obligatoirement un parasite intracellulaire. La réplication d'une particule virus-like est la propriété qui définit la particule comme étant infectieuse : particule virus-like + réplication = virus. Cette définition implique que la seule manière de prouver l'existence d'un nouveau virus est : 1) d'isoler des particules virus-like. Autrement dit, il faut obtenir que ces particules se séparent de tout le reste ; 2) de déterminer leurs caractéristiques morphologiques ; 3) d'analyser leurs constituants (acide nucléique et protéines) en démontrant que de telles propriétés sont celles de retrovirus et sont uniques ; 4) de montrer que ces particules sont infectieuses, c'est à dire que quand des particules pures sont introduites dans les cultures de cellules non infectées, des particules nouvelles mais identiques apparaissent. Ce n'est qu'alors que les particules virus-like peuvent être considérées comme étant des virus.

Dans le cas des retrovirus, les étapes de ce procédé ont été développées au cours du demi siècle qui a précédé l'ère du SIDA et sont décrites dans Toplin et Sinoussi. [12.13]. Ces étapes sont :

1. Cultiver des cellules supposément infectées et démontrer que de telles cultures contiennent des particules retrovirus-like, c'est à dire, des particules pratiquement sphériques, avec un diamètre de 100-120 nm, avec "les corps intérieurs condensés (noyaux)", et des surfaces "cloutées avec des projections (boutons)" [14].

2. Purifier un échantillon par ultracentrifugation grace à un gradient de densité de sucrose. Un tube à essai contenant une solution de sucrose, du sucre ordinaire de table, est préparée en étant légé au dessus mais devenant graduellement plus lourd vers le fond. Une partie du fluide (décanté) surnageant de la culture de cellules est doucement placée sur la colonne de sucrose et le tube à essai est centrifugé pendant plusieurs heures à des vitesses extrêmement élevées. Ceci produit des forces énormes poussant toutes les particules présentes à travers la solution de sucre jusqu'à ce qu'elles atteignent un point où leur flottabilité empêche davantage de pénétration. Pour les particules retrovirales ceci se produit là où la densité de la solution de sucrose atteint 1,16 g/ml. À ce point, les particules se concentrent ; ou, pour employer la terminologie virologique, les particules sédimentent. La bande 1,1 alors est sélectivement extraite pour une analyse plus approfondie.

3. En utilisant le microscope électronique (ME), photographier la bande 1,16 pour prouver qu'il y a là des particules ayant la morphologie correcte et aucun autre matériel.

4. Casser et analyser les constituants des particules en question.

5. Présenter les particules pures dans une culture vierge et, en répétant les étapes ci-dessus, montrer que des particules identiques sont produites.

 

Jusqu'ici, on a publié beaucoup de micrographies électroniques (ndt : de photos prises avec un microscope électronique) de particules prétendues être des retrovirus-like. Cependant, pas une de ces micrographies ne montre des particules satisfaisant les deux dispositifs morphologiques principaux des particules retrovirales, c'est à dire, un diamètre de 100-120 nm et une surface cloutée avec des boutons. (les chercheurs du VIH sont unanimes pour dire que les boutons contiennent une protéine, la gp120, qui est essentielle pour la première étape de l'infection et de la réplique, c'est à dire, pour que la particule fusionne avec la membrane d'une cellule non infectée afin que la particule du VIH avec son "ARN de VIH " arrive à accèder à l'intérieur de la cellule [15].

Pour prouver l'existence du VIH, le groupe de Montagnier en 1983 et celui de Gallo en 1984 ont concentré le surnageant dans des gradients de densité de sucrose. Cependant, jusqu'en mars 1997, pour des raisons inconnues, ni ces groupes, ni personne d'autre, n'ont jamais publié de micrographie électronique du matériel concentré (purifié) pour montrer lesquelles des nombreuses variétés de particules vues dans les cultures brutes de cellules [20] sont présentes à 1,16 g/ml. En effet, jusqu'au mois de mars de cette année, il n'était pas possible de savoir s'il y avait ou non un quelconque matériel structuré à la densité qui définit les particules retrovirales. Néanmoins, dès les études de Montagnier et de Gallo [16.17], le matériel des surnageants de culture se concentrant à 1,16 g/ml a été considéré comme de pures particules de VIH. A partir de ces premisses, on a prétendu que les protéines qui sont présentes dans cette bande et qui réagissent avec des anticorps présents dans le sérum des patients atteints de SIDA sont les protéines du VIH et que les anticorps réagissant avec ces protéines sont les anticorps du VIH. De même, une certaine partie des bandes d'ARN à 1,16 g/ml est prétendue être le génome du VIH. Toutes ces conclusions ont été tirées sans jamais prouver que ces protéines et cet ARN sont les éléments structuraux d'une particule virus-like, retrovirus-like ou de n'importe quelle autre particule de n'importe quelle autre sorte. Bref, ces conclusions ont été tirées sans aucune base scientifique.

 

Nouvelles Données

Durant ce mois de mars, deux articles [18.19] ont été publiés avec des micrographies électroniques de matériel condensé avec un gradient de densité de sucrose. Dans un de ces articles les auteurs ont confirmé que :

'"le virus à employer pour des analyses biochimiques et sérologiques [en utilisant des protéines "virales"pour tester les anticorps des patients] ou comme immunogène [pour produire des anticorps chez les animaux et tester les patients pour les protéines "virales"] est fréquemment préparé par centrifugation par des gradients de densité de sucrose. Les fractions contenant l'antigène viral [protéines] et/ou l'infectiosité sont considérées comme contenant une population de particules virales relativement pures" [19] (les italiques sont de nous).

Cependant, au contraire, les données de ces journaux soutiennent notre réclamation que l'existence du VIH n'est pas prouvée :

1. Les auteurs des deux papiers concèdent que les particules qui sont présentes dans le matériel condensé et qui sont considérées comme étant du VIH représentent seulement une très petite fraction de tout le matériel. Gelderblom et autres. déclarent que le matériel contient : "un excès de vésicules [cellulaires] avec une échelle de taille de 50-500nm, par opposition à une population minoritaire de particules de virus... les vésicules cellulaires semblent... être un contaminant important des préparations de VIH enrichies par centrifugation de gradient de sucrose".

2. Pour le petit nombre de particules considérées comme étant du "VIH", aucune évidence n'est donnée qu'elles soient même des particules retrovirus-like. En effet, au contraire :

(a) les particules ne semblent pas avoir les piques de surfaces (boutons), bien que la possibilité que de telles projections soient présentes ne peut pas être exclue. (cependant, dans d'autres articles publiés par de nombreux chercheurs, comprenant Gelderblom et ses associés, de telles projections sont notées comme étant absentes [14.20]

(b) les particules désignées sous le nom de "VIH" ne sont pas sphériques et ont des diamètres excédant 100-120 nm. Sur la micrographie électronique, dans Gluschankof et autres. [19] il y a des flèches pointant sur cinq "particules de VIH " exemptes de projections extérieures dont les dimensions sont 121 x 145 ; 121 x 169 ; 121 x 145 ; 121 x 145 et 133 x 145 nm respectivement. Dans Bess et autres. [18], il y a un total de six "particules de VIH " également exemptes de projections extérieures dont les dimensions sont 160 x 240 ; 200 x 240 ; 280 x 280 ; 208 x 250 ; 167 x 250 et 250 x 292 et nm respectivement.

Donc, par définition, ces particules ne peuvent pas être des particules retrovirus-like et encore moins un retrovirus unique, comme le VIH. En outre, les particules remarquées par Gluschankof et autres. et Bess et autres. ne peuvent pas être la même particule. En effet, la méthode adoptée par tous les chercheurs du VIH pour prouver l'existence du VIH n'est pas basée sur une preuve basée elle-même sur la purification de particules ayant une morphologie retrovirale et dont on a montré qu'elles étaient capables de réplication fidèle, mais plutôt basée sur la détection de réactions anticorps/protéines. Ceci ne satisfait aucun principe scientifique et défie le bon sens.

 

Eleni Papadopulos-Eleopulos
Département de physique médicale
Hôpital Royal De Perth
Perth, Australie Occidentale
Août 1997

Tel int + 618 92243221
Fax int + 618 92243511
Email: vturner@cyllene.uwa.edu.au

Traduction : Aixur (août 2005)

References

1. Papadopulos-Eleopulos E. (1982). A Mitotic Theory. J. Theor. Biol. 96:741-758

2. Papadopulos-Eleopulos E. (1988). Reappraisal of AIDS: Is the oxidation caused by the risk factors the primary cause? Medical Hypotheses 25:151-162.

3. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM. (1992). Oxidative Stress, HIV and AIDS. Res. Immunol. 143:145-148.

4. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM. (1993). Is a Positive Western Blot Proof of HIV Infection? Bio/Technology 11(June):696-707.

5. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM. (1993). Has Gallo proven the role of HIV in AIDS? Emerg. Med. [Australia] 5(No 2):113-123.

6. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM, Causer D, Hedland-Thomas B, Page B. (1994). A critical analysis of the HIV-T4-cell-AIDS hypothesis. Genetica 95:5-24.

7. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM, Causer D. (1995). A reply to Wei and Ho. Unpublished letter to Nature .

8. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM, Causer D. (1995). Fator VIII, HIV and AIDS in haemophiliacs: an analysis of their relationship. Genetica 95:25-50.

9. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM, Bialy H. (1995). AIDS in Africa: Distinguishing fact and fiction. World J. Microbiol. Biotechnol. 11:135-143.

10. Papadopulos-Eleopulos E, Turner VF, Papadimitriou JM. (1996). Virus Challenge. Continuum 4:24-27.

11. Turner VF. (1990). Reducing agents and AIDS--Why are we waiting? Med. J. Aust. 153:502.

12. Toplin I. (1973). Tumor Virus Purification using Zonal Rotors. Spectra No. 4:225-235.

13. Sinoussi F, Mendiola L, Chermann JC. (1973). Purification and partial differentiation of the particles of murine sarcoma virus (M. MSV) according to their sedimentation rates in sucrose density gradients. Spectra 4:237-243.

14. Gelderblom HR, Ozel M, Hausmann EHS, Winkel T, Pauli G, Koch MA. (1988). Fine Structure of Human Immunodeficiency Virus (HIV), Immunolocalization of Structural Proteins and Virus-Cell Relation. Micron Microscopica 19:41-60.

15. Levy JA. (1996). Infection by human immunodeficiency virus-CD4 is not enough. NEJM 335:1528-1530.

16. Barre-Sinoussi F, Chermann JC, Rey F. (1983). Isolation of a T-Lymphotrophic Retrovirus from a patient at Risk for Acquired Immune Deficiency Syndrome (AIDS). Science 220:868-871.

17. Gallo RC, Salahuddin SZ, Popovic M, et al.. (1984). Frequent Detection and Isolation of Cytopathic Retroviruses (HTLV-III) from Patients with AIDS and at Risk for AIDS. Science 224:500-503.

18. Bess JW, Gorelick RJ, Bosche WJ, Henderson LE, Arthur LO. (1997). Microvesicles are a source of contaminating cellular proteins found in purified HIV-1 preparations. Virol. 230:134-144.

19. Gluschankof P, Mondor I, Gelderblom HR, Sattentau QJ. (1997). Cell membrane vesicles are a major contaminant of gradient-enriched human immunodeficiency virus type-1 preparations. Virol. 230:125-133.

20. Hockley DJ, Wood RD, Jacobs JP. (1988). Electron Microscopy of Human Immunodeficiency Virus. J. Gen. Virol. 69:2455-2469.

 

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