Pourquoi j'arrête de croire au VIH

Why I quit HIV

Par Rebecca Culshaw

 

Au moment où j'écris ces lignes, en fin d'hiver 2006, il y a plus de vingt années que nous sommes entrés dans l'ère du SIDA. Comme pour beaucoup d'autres, une grande partie de ma vie a été irréversiblement affectée par le SIDA. Mon adolescence entière et ma vie d'adulte - ainsi que les vies de nombreux de mes semblables - ont été obscurcie par la croyance en un agent pathogène sexuellement transmissible et mortifère ainsi que par la crainte face à toute relation intime et le manque de confiance qu'une telle croyance peut engendrer.

Pour en ajouter à ce choc, la carrière que j'ai choisie s'est construite sur le modèle VIH du SIDA. J'ai reçu mon Ph.D. en 2002 pour un travail portant sur l'établissement de modèles mathématiques de l'infection par le VIH, un champ d'étude que j'avais abordé en 1996. Après seulement une dizaine d'années, il pourrait sembler prématuré de ma part de regarder en arrière et de reconsidérer sérieusement mon choix de recherche. Pourtant j'en suis là.

Mon travail en tant que biomathématicienne s'est en grande partie établi sur le paradigme que le VIH provoquait le SIDA et j'ai réalisé depuis qu'il y avait un grand nombre d'indices qui montraient que les bases mêmes de cette théorie étaient fausses. Le SIDA est, semble-t-il, moins une maladie qu'une construction sociopolitique que peu de personnes peuvent comprendre et moins encore remettre en question. Le problème de la causalité en particulier, est hors de remise en question - si bien que simplement soulever ce problème est immédiatement taxé d'irréflexion.

Pourquoi avons-nous, en tant que société, été si prompts à accepter une théorie étayée par aussi peu de preuves tangibles ? Pourquoi accordons nous une foi sans faille aux déclarations que des institutions gouvernementales telles que le NIH et le CDC diffusent par la voix des présentateurs d'information et des invités de " talk shows "? Le citoyen moyen n'ayant aucune idée de la précarité réelle du prétendu rapport entre le VIH et le SIDA, c'est ainsi que des expressions, insupportables au point de vue scientifique, telles que "virus du SIDA " ou "test SIDA " en sont arrivées à faire partie du vocabulaire commun malgré leur totale absence d'exactitude.

Lorsqu'en 1984, il fut annoncé que la cause du SIDA avait été découverte sous la forme d'un virus qui devint bientôt connu sous l'appellation VIH, il y eut une panique manifeste. Ma propre famille fut immédiatement affectée par cette panique, ma mère ayant, au début des années 80, reçu plusieurs transfusions sanguines à la suite de trois fausses couches. Au début, nous craignions les morsures de moustiques, les baisers et les sièges de toilettes publiques. Je me souviens toujours de la panique que j'ai ressentie, dans une toilette publique, à la vue d'un graffiti qui disait : " Vous n'avez pas encore le SIDA ? Et bien, asseyez vous sur ce siège… "

Mais j'avais alors seulement dix ans et, avec le temps, la panique céda plutôt la place à une sorte de morne bruissement quand il apparut qu'il n'était pas aussi facile d' " attraper " le SIDA que nous l'avions initialement crû. La crainte d'aller à la salle de bain ou chez le dentiste fut remplacée par une circonspection plus réaliste à l'égard de rapports sexuels avec quiconque que nous ne connaissions pas réellement très bien. En tant qu'adolescente qui n'était nullement de mœurs légères, je n'ai pas eu beaucoup à m'inquiéter de cela.

Tout cela a changé - du moins l'ai-je ainsi pensé- lorsque j'ai eu vingt et un ans. Certaines circonstances de ma vie personnelle et une once de paranoïa (qui devait évidemment s'avérer fausse et tout à fait sans fondement par la suite) m'ayant amenée à croire que j'avais de quelque manière contracté le " SIDA ", je passai un test de séropositivité au VIH. J'attendis deux semaines les résultats, convaincue que j'allais bientôt mourir et que ce serait " entièrement de ma faute. " Tout cela en dépit du fait que j'étais en parfaite santé, ne consommais pas de drogues, n'avais pas eu de relations à risques - j'étais " risque bas " selon tous les critères. Comme il se trouva que le test était négatif et que j'eus l'impression d'avoir bénéficié d'un sursis, je me suis jurée de ne plus désormais prendre de risques et de cesser de m'inquiéter autant.

Au cours des dix dernières années, mon attitude à l'égard du VIH et du SIDA a subi une transformation profonde. Le catalyseur de cette transformation fut par le travail que j'accomplissais pour mon doctorat, en analysant les modèles mathématiques du VIH et du système immunitaire. En tant que mathématicienne, je trouvais que pratiquement tous les modèles que j'étudiais étaient irréalistes. Les suppositions biologiques sur lesquelles ces modèles s'appuyaient variaient d'un auteur à l'autre et cela n'avait aucun sens à mes yeux. Ce fut vers cette époque que je fus plongée dans une perplexité croissante par les récits que j'entendais au sujet de survivants à long terme. De mon point de vue, que je reconnaissais être non expérimenté, la chose principale qu'ils avaient tous en commun - mis à part le VIH - était le fait qu'ils avaient des habitudes de vie extrêmement saines. Une partie de moi-même commençait à soupçonner qu'être séropositif ne signifiait pas nécessairement que l'on attrapait toujours le SIDA.

Par un étrange jeu du destin, ce fut sur le chemin d'une conférence de présentation des résultats d'un modèle de VIH que mon directeur de thèse et moi-même avions conjointement élaboré, que je tombai sur un article du Dr. David Rasnick traitant du SIDA et de la corruption de la science moderne. Alors que, dans l'avion, je lisais cet article dans lequel il écrivait "plus j'ai examiné le VIH, moins cela avait de sens qu'un virus aussi inactif et à peine détectable puisse causer pareil anéantissement, " tout ce qu'il écrivait commençait à prendre à mes yeux un sens que ne possédait pas le modèle couramment accepté. J'étais loin de disposer de toute l'information sur ce sujet mais, d'après mon instinct, ce que David Rasnick écrivait semblait être juste.

Au cours des dix dernières années, je continuais néanmoins mes recherches portant sur les modèles mathématiques de l'infection par le VIH tout en gardant une oreille ouverte aux voix dissidentes. Actuellement j'ai lu des centaines d'articles sur le VIH et le SIDA dont beaucoup exprimaient le point de vue dissident, mais un nombre de loin plus grand qui exprimaient celui de l'orthodoxie, et défendaient explicitement l'idée que le VIH provoquait le SIDA et que toute discussion était close sur ce sujet. A l'époque, j'ai même publié quatre articles sur le VIH (d'après une perspective modélisatrice). Je justifiais ces contributions à une théorie dont j'étais loin d'être convaincue en me disant qu'il s'agissait ici de constructions mathématiques purement théoriques, qui n'étaient nullement destinées à une application dans la réalité.

Pourquoi est-ce donc seulement maintenant que j'ai décidé que tout cela avait assez duré et que je ne pouvais plus, à aucun titre, continuer à soutenir le paradigme sur lequel s'était bâtie toute ma carrière ?...

En tant que mathématicienne, on m'a enseigné très tôt l'importance des définitions précises. Le SIDA, si l'on tient compte de sa définition, est loin d'être une chose claire et n'est de fait même pas une entité cohérente. La classification " SIDA " fut introduite au début des années 80, non en tant que maladie, mais qu'outil de surveillance permettant aux médecins et aux fonctionnaires de la santé publique de comprendre et de contrôler un " nouveau " et étrange syndrome affectant principalement les jeunes homosexuels masculins. Au fil des deux décades passées, ce terme a vu sa signification évoluer vers quelque chose d'entièrement différent. Aujourd'hui, le SIDA n'a plus ou que très peu de ressemblance avec le syndrome auquel il doit son nom. D'abord, la définition a en réalité été plusieurs fois modifiée par le CDC et continuellement étendue à davantage de maladies (qui toutes existaient des dizaines d'années avant l'apparition du SIDA), et parfois même, à aucune maladie du tout… Plus de la moitié de tous les diagnostics de SIDA établis aux Etats-Unis depuis plusieurs années l'ont été sur la base du décompte des cellules T et d'un test d'anticorps " confirmé " - en d'autres termes, une maladie mortelle a été diagnostiquée de manière répétitive sur la base d'aucune de maladie clinique du tout… La principale cause de mortalité chez les personnes séropositives au cours des dernières années, l'insuffisance hépatique, n'est nullement une maladie liée au SIDA, mais plutôt un effet secondaire connu des inhibiteurs de protéases que des personnes asymptomatiques consomment en doses quotidiennes massives, depuis plusieurs années.

L'épidémiologie du VIH et du SIDA est aussi curieuse qu'incohérente. Bien que les cas de SIDA aient augmenté rapidement depuis l'observation initiale du phénomène au début des années 80 et ont atteint un sommet en 1993 avant de baisser rapidement, le nombre de séropositifs aux Etats-Unis est demeuré constamment à un million depuis la généralisation des tests de séropositivité au VIH. Ceci ne peut être dû aux thérapies anti-VIH, puisque le niveau annuel de mortalité des séropositifs nord-américains qui sont traités avec des médicaments anti-VIH est plus élevé (entre 6,7 et 8,8 %) que ne serait le taux global de mortalité des séropositifs (qui serait approximativement de 1 à 2%), si tous les cas de SIDA étaient mortels en une même année.

De manière encore plus étrange, le VIH a été présent partout aux Etats-Unis, dans chaque tranche de population examinée, y compris les donneurs de sang réguliers et les recrues des forces armées, et cela à un taux demeurant pratiquement constant depuis le début des tests de dépistage en 1985. Il est profondément déroutant qu'un virus que l'on croyait être apparu, au début des années 70, dans les épicentres du SIDA que constituaient New York, San Francisco et Los Angeles, ait pu se propager aussi rapidement au début et voir ensuite sa propagation s'arrêter complètement dès l'apparition des tests de dépistage.

Revenons un instant à la modélisation mathématique. Un aspect qui m'avait toujours intriguée était le manque d'entente sur la manière de représenter avec précision le mécanisme biologique réel des troubles immunitaires. Le SIDA, nous dit-on, serait causé par une perte spectaculaire de cellules T-CD4 du système immunitaire, ladite perte étant, selon toute présomption, causée par le VIH. Pourquoi ne peut-on alors se mettre d'accord sur la manière de modéliser mathématiquement la dynamique du processus fondamental de la maladie - c'est-à-dire la manière dont les cellules T-CD4 sont en réalité détruites par le VIH ? Au début, les modèles supposaient que le VIH détruisait les cellules T-CD4 directement, par ce qui était désigné sous le nom de lyse. Une cellule infectée " lyse ", c'est-à-dire éclate, quand sa charge virale interne est si élevée qu'elle ne peut plus être contenue, comme votre sac à provision se déchire s'il est trop rempli. Il s'agit en fait ici du mécanisme de pathogenèse admis pour pratiquement tous les virus. Mais il est apparu clairement qu'en réalité le VIH ne détruisait pas les cellules de cette manière, et ce concept a été abandonné, pour être remplacé par divers autres, ce qui a eu comme résultat des modèles très différents et, par conséquent, des prévisions différentes. Déterminer lequel de ces modèles était " correct " n'a jamais été une chose évidente.

En fin de compte, la raison pour laquelle il n'y avait aucun consensus mathématique, quant à la manière dont le VIH détruisait les cellules T-CD4, était le fait qu'il n'y avait à la base aucun consensus biologique. Il n'y en a toujours aucun à ce jour. Le VIH est probablement le microbe le plus étudié dans l'histoire - il est certainement le mieux financé - pourtant il n'y toujours aucun accord sur le mécanisme de sa pathogenèse. Pire que cela, il n'existe absolument aucune donnée permettant de soutenir la thèse selon laquelle le VIH détruirait des cellules T-CD4. Il ne fait pas en tout cas en éprouvette, se bornant la plupart du temps à simplement se trouver là, comme il est à l'intérieur des personnes - pour autant qu'on parvienne seulement à l'y trouver… Dans l'article majeur de Robert Gallo, en 1984, dans lequel il revendique la " preuve " que le VIH provoque le SIDA, le VIH réel n'avait pu être trouvé que chez seulement 26 des 72 personnes atteintes du SIDA. A ce jour, le VIH réel demeure une cible insaisissable chez les sidéens ou simplement les séropositifs.

Ceci est nettement illustré par le recours continuel à des tests anti-corps pour diagnostiquer l'infection par le VIH. Les tests anti-corps sont une référence justifiée pour identifier certains microbes, mais pour tout autre chose que le VIH, la raison principale pour laquelle ils sont utilisés à la place des tests directs (c'est-à-dire ceux qui recherchent la bactérie ou le virus même) est qu'ils sont généralement d'utilisation plus facile et moins coûteuse que les tests directs. Le plus important est que de tels tests anticorps ont été rigoureusement vérifiés par rapport à un étalon incontestable de l'isolation microbienne. Il y a là un contraste frappant avec le VIH pour lequel les tests anti-corps ne sont utilisés que parce qu'il n'existe aucun test direct pour le virus lui-même. Quant à la prétendue " charge virale ", la plupart des gens ignorent que les tests de charge virale ne sont ni autorisés ni recommandés par la FDA pour diagnostiquer l'infection par le VIH. C'est pourquoi le " test SIDA " est toujours un test anticorps. La charge virale, cependant, est utilisée pour estimer l'état de santé des personnes dont la séropositivité est déjà diagnostiquée. Mais il y a de très bonnes raisons de croire que cela ne marche pas du tout. La charge virale a recours soit à la méthode PCR ou encore à une technique appelée " branch-chained DNA amplification " (bDNA). Le PCR est la même technique que celle utilisée pour " l'empreinte digitale ADN " sur les lieux d'un crime lorsque seules des traces de matériel biologique peuvent être récoltées. Le PCR multiplie l'ADN ou l'ARN de sorte qu'elles puisent être vues. Si quelque chose doit être multiplié pour seulement être vu, et que le résultat de cette multiplication est utilisé pour estimer la quantité présente d'un microbe pathogène, on peut être amené à s'interroger en premier lieu sur la pertinence qu'il peut y avoir à vouloir absolument trouver un microbe pathogène. Plus précisément, comment quelque chose d'aussi difficile à trouver, même en se servant des technologies les plus sensibles et sophistiquées, peut-il arriver à décimer complètement le système immunitaire ?... Le bDNA, sans agrandir ni multiplier directement quoi que ce soit, recherche néanmoins les seuls fragments d'ADN supposés être (ce qui reste encore à prouver) les composants du génome du VIH - mais il n'y a aucune preuve permettant d'affirmer que ces fragments n'existent pas dans d'autres séquences génétiques n'ayant aucune relation avec le VIH ou quelque virus que ce soit. Il est intéressant ici de noter que la charge virale, pas plus que les tests anticorps, n'a subi de vérification par rapport à quelque étalon incontestable de l'isolation du VIH. Le bDNA prend comme étalon de référence le PCR, tandis que le PCR se réfère aux tests anticorps et les tests anticorps se réfèrent les uns aux autres. Aussi aucun d'entre eux ne se réfère directement au VIH lui-même.

Il y a de bonnes raisons de croire que même les tests anticorps sont défectueux. Les deux types de tests utilisés le plus régulièrement sont l'ELISA et le Western Blood (WB). Le protocole de test usité est de " vérifier " un ELISA positif avec le WB " plus spécifique " (dont on a interdit l'utilisation aux fins de diagnostic au Royaume-Uni parce qu'il n'est pas du tout fiable). Mais peu de gens savent que les critères pour un WB positif varient d'un pays à l'autre et même d'un laboratoire à l'autre.

Pour dire les choses carrément, le statut VIH d'une personne peut très bien changer selon lieu du test. Il est également possible d'avoir un test " WB indéterminé " qui se traduira, selon l'interprétation localement en usage, par " non infecté ", " probablement infecté ou même, de manière absurde, par " en partie infecté ". Cette énigme est rendue d'autant plus déconcertante que les protéines composant les différentes " bandes " du test WB sont prétendues être toutes spécifiques au VIH, ce qui pose la question visant à savoir comment un individu absolument non infecté pourrait posséder des anticorps pour ne fut-ce qu'une protéine " spécifique du VIH ".

J'en suis arrivée à croire sincèrement que ces tests VIH font incommensurablement plus de mal que de bien, en raison de leur incroyable manque de spécificité et de standardisation. Je peux adhérer à l'idée qu'il est utile de tester anonymement les réserves de sang pour dépister un marqueur non spécifique de maladie (ce que semble bien être le test VIH positif du fait qu'il réagit de manière non spécifique avec de nombreux microbes pathogènes connus). Je ne peux adhérer à l'idée que chaque individu ait besoin d'un test diagnostic de VIH. Un test négatif peut ne pas être exact (quoi que cela signifie), mais un test positif peut créer des ravages et la destruction dans la vie d'une personne - tout cela pour un virus qui est, très probablement, absolument inoffensif. Je ne crois pas que cela soit aller trop loin de dire que ces tests devraient être interdits pour les diagnostics.

Les vraies victimes de cette pagaille sont ceux dont les vies ont été bouleversées par le stigmate d'un diagnostic de VIH. Ces personnes, dont la plupart sont parfaitement saines, sont incitées à éviter les relations sexuelles et sont en plus implicitement stigmatisées pour avoir été abominablement idiotes et étourdies. Pire, elles sont poussées à absorber quotidiennement des doses massives de certains médicaments les plus toxiques jamais produits. Le VIH, durant nombre d' années, a assuré le rôle d'un terroriste microscopique. Des gens ont perdu leur travail, se sont vu refuser l'entrée dans les forces armées, se sont vu refuser le droit de résidence et même l'entrée dans certains pays et ont même été accusés d'agression ou de meurtre pour avoir eu des relations sexuelles consensuelles ; des bébés ont été enlevés à leur mère et forcés d'avaler des médicaments toxiques. Il n'y a aucun précédent à ce type de comportement : il a été adopté sur la seule base d'une hypothèse entièrement non prouvée et fondamentalement boiteuse, sur la base de tests indirects fortement suspects supposés détecter une infection prétendument mortelle causée par un virus chez lequel on n'a jamais observé pu observer une quelconque nocivité.

Quant à la question de savoir ce qui provoque le SIDA, il y a de nombreuses explications plausibles données pars des personnes connues pour être des experts. Avant la découverte du VIH, le SIDA était supposé un syndrome lié à certains styles de vie et provoqué la plupart du temps par la consommation immodérée de drogues dites " récréationnelles. " Le syndrome immunosuppresseur a de multiples causes, allant d'une surcharge microbienne à la malnutrition. Toutes ces causes sont probablement les seules vraies causes du SIDA. La déficience immunitaire se manifeste par de nombreux symptômes et un syndrome aux symptômes multiples est certainement multicausal. Il suffit de dire que l'hypothèse VIH n'a rien offert d'autre que des prévisions - sa propagation, la disponibilité d'un vaccin, la promesse d'un modèle animal, et ainsi de suite… - qui ne se sont jamais concrétisées, et qu'elle n'a pas sauvé une seule vie.

Après dix années d'implication universitaire dans la recherche sur le VIH, ainsi que dans le monde universitaire en général, je crois vraiment que la responsabilité de l'acceptation universelle, inconditionnelle et basée sur la confiance en l'institution, d'une théorie aussi boiteuse pèse carrément sur les épaules de ceux parmi nous qui ont activement donné leur aval à une hypothèse complètement non prouvée dans l'intérêt de promouvoir leur carrière.
Bien sûr, dans le domaine scientifique, toutes les hypothèses méritent d'être étudiées, mais aucune hypothèse ne devrait être acceptée comme un fait avant qu'elle n'ait été prouvée, en particulier celles dont l'acceptation aveugle a des conséquences si graves.

Pendant plus de vingt ans, le grand public a été considérablement induit en erreur et mal informé. J'ai été élevée par des parents qui m'enseignaient dès mon plus jeune age de ne jamais croire n'importe quoi pour la seule raison que "tout le monde considérait que c'était vrai. " En tant que telle, je ne peux plus me contenter de rester assise sans rien faire, contribuant de ce fait à cette folie. La folie n'a que trop duré. En tant qu'humains - en tant qu'universitaires et scientifiques honnêtes - la seule chose que nous puissions faire est de permettre à la vérité de voir le jour.

3 mars 2006

Rebecca V. Culshaw, Ph.D. est une biomathématicienne qui a travaillé sur les modèles mathématiques de l'infection VIH durant les dix dernières années. Elle a reçu son doctorat (mathématiques avec spécialisation en biomathématique) de l'Université de Dalhousie au Canada en 2002 et est actuellement employée en tant que professeur auxiliaire de mathématiques dans une université du Texas.

 

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