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Politique Sexuelle ?


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Merci pour le « odieux »

On n’est pas loin de l’imputation d’homophobie, là, presque aussi grave de nos jours que celle d’antisémitisme…

Et ce, simplement, parce qu’on s’écarte du politiquement correct qui veut que, quasiment par essence, les « gays » sont le fer de lance du progressisme.

Je précise, et je reprécise toutefois :

Ce que je dis n’engage que moi, et j’estime avoir le droit de l’exprimer…

Je’ réaffirme donc que le mouvement « gay » est devenu non seulement réactionnaire, mais potentiellement dangereux, vu le soutien béat et non-critique dont il dispose dans l’intelligentsia.

Réactionnaire, d’abord :

Comment se fait-il que le mariage, institution considérée dans les années soixante-dix comme la première à abattre pour ébranler le patriarcat, soit devenu révolutionnaire dès lors qu’on y accole le qualificatif «gay » ?

Comment se fait-il que la famille traditionnelle soit désormais parée de toutes les vertus dès lors que leurs deux parents seraient du même sexe ?

Comment se fait-il qu’émettre le moindre doute sur cette dernière question – l’homoparentalité – entraîne quasi automatiquement l’imputation d’être un catholique intégriste ou un partisan du Front National ?

( Et, à propos, les « gays » seraient donc « par nature » préservés de toute forme de racisme ? )

Dangereux, ensuite, de par leur politique sexuelle.

Négation radicale du genre : la différence entre femmes et hommes serait d’origine idéologique.

Et, partant, ceux qui affirment le contraire sont des tenants de l’ordre patriarcal.

Criminalisation progressive des rapports dits non-protégés. Il y a eu, récemment, quelques jugements en ce sens. Le tout, bien entendu, au nom de la lutte contre l’infection.

Et, je constate que c’est ce type de politique sexuelle qui devient dominante dans les médias, et, déjà en grande partie, dans l’enseignement.

Faut-il rappeler que l’utilisation obligatoire du condom peut entraîner, outre de grosses déceptions , une recrudescence des grossesses non-désirées ?

Il est vrai que là, ça concerne la sexualité de la jeunesse non-gaye, dont tout le monde se fiche éperdument.

Enfin, j’ajoute que le « nationalisme » me fait, de manière générale, profondément chier ( pardon>. J’oubliais que c’est mal de dire des gros mots sur Internet )

-Or, les « Gays » ont un drapeau ( qu’ils ont, sans vergogne, emprunté aux mouvements pacifistes )

-Et ils ont les « Gay Pride »…( en Anglais, bien sûr ).

Je ne vois pas, personnellement, en quoi il faudrait être fier d’autre chose que du fait d’être vivant.

J’ajouterais qu’il est désormais devenu impossible d’utiliser le mot français « gai » dans une conversation courante…

Bref, et encore une fois je précise, ceci ’est MON point-de-vue.

Et je précise : l’ancrage le plus profond des idéologies réactionnaires dans le patriarcat est l’interdiction du plaisir féminin et la mystification du plaisir masculin.

L’homosexualité ne vient qu’en second, et encore, elle est parfois valorisée…Faut-il vous rappeler la Grèce Antique ?

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Takeshi,

J'y repensais tous ces jours-ci, j'aurais pu me dispenser du mot "odieux", et à la place déveloper davantage ma pensée.

Pour ce qui est du politiquement correct en matière d'homosexualité, le vilipender globalement ne me semble pas ce qu'il y a de plus pertinent, parce qu'on sait bien qu'en réalité c'est souvent un trompe-l'oeil, une façade très superficielle pour se donner bonne conscience et masquer toutes sortes d'arrière-pensées de l'ordre du malaise, de la démagogie électoraliste parfois, de l'ordre du prétexte pour réaffirmer inlassablement le bien-fondé d'un conformisme bien pratique en matière d'association systématique gays-sida, etc.

Bon, c'est un peu ma faute si on s'est écarté de la problématique plus intéressante que tu énonçais en parlant de manip du sida et d'instrumentalisation.

C'est sans doute vrai que la manipulation en quoi consiste pour une large part la mise en place du dispositif sida a abouti à la revendication de droits à la non-discrimination en échange du fait d'être les victimes de choix du sida. Et c'est certain par exemple qu'à mes yeux l'obtention du PACS en quelque sorte en compensation du massacre à l'AZT sans que celui-ci ait été explicitement reconnu pour tel, cela équivalait à un horrible marché de dupes.

Ensuite, je soutiendrai quand même que je ne suis pas certain pour ma part qu'au-delà d'une certaine image percevable de loin, il n'y ait qu'un mouvement gay, entièrement homogène socio-politiquement : il y a parmi les gays des militants, des activistes, des idéologues, des "médiateurs" vis à vis de diverses instances de pouvoir, des défenseurs d'intérêts économiques particuliers... et, ce que je voulais surtout dire, il y a tous les autres qui se vivent comme ils peuvent dans des contextes plus ou moins favorables ou défavorables, pour qui sans doute l'homosexualité n'est qu'une composante parmi d'autres de leur personnalité et de leur mode d'être (en société, forcément....).

Donc, à mon avis, c'est autant le contexte faisant apparaître "le mouvement gay" sous un certain jour qui est réactionnaire et dangereux, notamment parce que déterminé par le sida en tant que doxa, que ledit "mouvement" lui-même.

Ensuite, la problématique du genre n'est-elle pas bien plus celle des femmes hétérosexuelles que celle des gays et lesbiennes, qui sur ce point seraient en quelque sorte "immunisé(e)s de toute éternité", avec toutes les jalousies et les haines primaires que cela peut susciter ?

L'ironie de la chose et son noyau dur (l'hilarante quoi que tragique "ruse de la raison", en somme), à mon avis, ne serait-elle pas que par définition l'homosexualité ne peut que tendre un miroir révélateur (et absolument nécessaire) à tous les schémas de sur-identification selon le sexe et le genre... et à tous les schémas d'auto-mutilation des sociétés dont les instances de pouvoir se cristallisent sur la répression intéressée de la liberté sexuelle ?

Ce n'est que mon point de vue, qui est plus interrogatif qu'affirmatif...

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  • 1 month later...

Si je n’ai plus donné signe de vie dans cette estimable assemblée virtuelle, c’est qu’une réflexion en cours a été rattrapée, et dépassée, par la réalité.

La « Politique Sexuelle », dont j’annonçais l’apparition, existe déjà d’une manière tout-à-fait officielle.

À Cuba.

Si la question vous intéresse, lisez soigneusement cette intervioue de Mariella Castro, nièce de Fidel et master en je-ne-sais-trop quoi…

[ http://www.legrandsoir.info/mariela-castro-le-gouvernement-des-etats-unis-est-preoccupe-et-occupe-par-le-mouvement-lgbt-cubain.html]

Tout y est, absolument tout.

Sauf l’obligation morale du Saint-Condom, qui est désormais implicite. A cause de la Terrible Maladie, bien entendu.

Aussi, plutôt que de Politique Sexuelle, je parlerais plutôt désormais d’une Nouvelle Morale Sexuelle, basées ur la Théorie du Genre ( que pour ma part je préfère nommer la théorie du non-genre ) .

Les choses vont vite, très vite.

Cette nouvelle morale est devenue, sans que ce soit ni clairement dit, ni débattu, la doctrine à peu près officielle de tout la Gauche Bien-pensante, et de celle qui se prétend alternative. Mariella Castro est, par exemple, l’invitée vedette – au même titre qu’Axelle Red, qui, elle, est chanteuse, de la Manifiesta organisée par le PTB ( Parti du Travail de Belgique ) sur la côte belge.

Je vois, moi, se mettre en place une sorte de « proto-nazisme ».

C’est à dire un type de « ^peste émotionnelle » qui pourrait aboutir, in fine, à une situation sociale à côté de laquelle le nazisme des années trente fera figure de pique-nique convivial.

Je pèse mes mots.

Reste à le démontrer en termes socialement compréhensibles. Je m’y attache, mais faudra un peu de temps.

En tout cas , les ingrédients dont Reich parlait dans Psychologie de Masse du Fascisme, y sont.

-Une immense angoisse sexuelle liée au fantasme d’une Terrible Maladie.

-Une idéologie réduisant l’instinct sexuel à sa fonction de reproduction ;

-une théorie relativement analogue à la théorie de la race Pure. Pour rappel, la race « aryenne » était censée être supérieure parce que pure, « lumineuse », non-soumise aux instincts animaux. C’est à dire sexuels.

La théorie du non-genre, en postulant la « libre orientation »,postule, elle aussi, la domination sur l’instinct. J’ai bien dit : « postule ».

Bon. La suite plus tard, et bonjour chez vous.

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  • 4 months later...

Pour tenter d'éclairer le débat sur ce fil de discussion, encore une thèse * :

La sexualité analyseur : théories et politiques des sexualités

http://www.theses.fr/2012MON30001 (cliquer sur "Accéder en ligne" à gauche sous le titre, puis sur la nouvelle page cliquer à droite sur "2012_gras_arch.pdf" )

Résumé

La sexualité est arrivée au statut d’objet scientifique à la suite des découvertes psychanalytiques. L’élargissement du sexuel avec Freud par la théorie de la libido a permis une investigation beaucoup plus large et complète de la sexualité, la faisant apparaître comme un phénomène de totalité. Les sciences sociales n’ont pourtant pas nécessairement intégré cet élargissement dans leurs théorisations sur la sexualité livrant une définition de celle-ci selon leurs paradigmes et cadres interprétatifs disciplinaires. De même, la politisation de la sexualité a dans un premier temps interpréter la question de la libido freudienne dans une utopie critique, celle de la libération sexuelle de Mai 68. Dans un second temps, elle a idéologisé et partialisé la question sexuelle en orientant les débats sur les questions des minorités sexuelles. La démarche critique adoptée dans cette thèse permet de montrer en quoi la sexualité en tant qu’objet est l’analyseur des sexualités concrètes. La sexualité est une force originaire au fondement de la subjectivité, de l’intersubjectivité et des formations sociales. Elle ne peut donc être conceptualisée de façon réductrice. Cette complexité est nécessairement polémique car elle comprend des enjeux épistémologiques, politiques, mais aussi éthiques, praxéologiques et métaphysiques.

* Voir aussi le dernier post dans le fil "Epistémologie, scepticisme et consensus" - http://www.sidasante...799#entry314799

Modifié par Jardinier
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  • 5 years later...
Le 17/04/2012 à 16:28, Jardinier a dit :

Takeshi,

J'y repensais tous ces jours-ci, j'aurais pu me dispenser du mot "odieux", et à la place déveloper davantage ma pensée.

Pour ce qui est du politiquement correct en matière d'homosexualité, le vilipender globalement ne me semble pas ce qu'il y a de plus pertinent, parce qu'on sait bien qu'en réalité c'est souvent un trompe-l'oeil, une façade très superficielle pour se donner bonne conscience et masquer toutes sortes d'arrière-pensées de l'ordre du malaise, de la démagogie électoraliste parfois, de l'ordre du prétexte pour réaffirmer inlassablement le bien-fondé d'un conformisme bien pratique en matière d'association systématique gays-sida, etc.

Bon, c'est un peu ma faute si on s'est écarté de la problématique plus intéressante que tu énonçais en parlant de manip du sida et d'instrumentalisation.

C'est sans doute vrai que la manipulation en quoi consiste pour une large part la mise en place du dispositif sida a abouti à la revendication de droits à la non-discrimination en échange du fait d'être les victimes de choix du sida. Et c'est certain par exemple qu'à mes yeux l'obtention du PACS en quelque sorte en compensation du massacre à l'AZT sans que celui-ci ait été explicitement reconnu pour tel, cela équivalait à un horrible marché de dupes.

Ensuite, je soutiendrai quand même que je ne suis pas certain pour ma part qu'au-delà d'une certaine image percevable de loin, il n'y ait qu'un mouvement gay, entièrement homogène socio-politiquement : il y a parmi les gays des militants, des activistes, des acheter viagra idéologues, des "médiateurs" vis à vis de diverses instances de pouvoir, des défenseurs d'intérêts économiques particuliers... et, ce que je voulais surtout dire, il y a tous les autres qui se vivent comme ils peuvent dans des contextes plus ou moins favorables ou défavorables, pour qui sans doute l'homosexualité n'est qu'une composante parmi d'autres de leur personnalité et de leur mode d'être (en société, forcément....).

Donc, à mon avis, c'est autant le contexte faisant apparaître "le mouvement gay" sous un certain jour qui est réactionnaire et dangereux, notamment parce que déterminé par le sida en tant que doxa, que ledit "mouvement" lui-même.

Ensuite, la problématique du genre n'est-elle pas bien plus celle des femmes hétérosexuelles que celle des gays et lesbiennes, qui sur ce point seraient en quelque sorte "immunisé(e)s de toute éternité", avec toutes les jalousies et les haines primaires que cela peut susciter ?

L'ironie de la chose et son noyau dur (l'hilarante quoi que tragique "ruse de la raison", en somme), à mon avis, ne serait-elle pas que par définition l'homosexualité ne peut que tendre un miroir révélateur (et absolument nécessaire) à tous les schémas de sur-identification selon le sexe et le genre... et à tous les schémas d'auto-mutilation des sociétés dont les instances de pouvoir se cristallisent sur la répression intéressée de la liberté sexuelle ?

Ce n'est que mon point de vue, qui est plus interrogatif qu'affirmatif...

tres bon sujet je me souviens

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