LOIN DE LA FOULE DÉCHAINÉ

Par Gary Null et Rudy Golobic

Loin des vociférations politiques et de la gesticulation médiatique, des médecins améliorent, parfois considérablement, la santé des malades atteints de SIDA.

 

Alors qu'on entend d'Est en ouest et du nord au sud, les déclarations les plus tonitruantes sur ce qui est devenu la grande peur de cette fin du XXème siècle - du moins chez les peuples nantis qui mangent à leur faim -, alors que les conseils, cris de victoire, menaces et hurlements de désespoir retentissent à travers les formidables caisses de résonance qu'offrent complaisement radios et chaînes de télévision, alors que la politique, la morale et le spectacle s'en mêlent jusqu'à disputer la première place à la médecine et à la recherche, le SIDA ne recule pas. Et pourtant ! Dans la discrétion, l'indifférence si ce n'est pas l'hostilité, des hommes de science, des médecins travaillent avec acharnement, et s'ils n'obtiennent pas de guérison (pour le moment), ils enregistrent des améliorations remarquables de l'état de leurs malades.

Les chercheurs américains qui travaillent sur le SIDA ne parlent plus maintenant que de prévention. Alors que s'enfle le débat sur les préservatifs et que des questions de bon goût se posent quant à la publicité sur les écrans ou sur la manière d'aborder les différentes pratiques sexuelles, on continue d'ignorer les travaux de certains chercheurs. Laissant aux autres stars de la médecine médiatisée, le soin d'alimenter le bruit et la fureur des polémiques, deux médecins poursuivent tranquillement leurs recherches sur la terrible maladie; l'un travaille à New York et l'autre en Californie. C'est en Europe où il habitait encore dans les années vingt que le Dr Emmanuel Revici commença le premier à travailler sur les thérapies sûres et non toxiques pour soigner le cancer. Diplômé en biochimie et en médecine, le Dr Revici poursuit aujourd'hui ses recherches dans son laboratoire de l'lnstitute forApplied Biology de New York. Il utilise avec succès depuis cinquante ans un traitement anticancéreux fondé sur une théorie qui lui est propre. Pour lui, les lipides, et il inclut là-dedans les acides gras, sont un facteur indispensable au fonctionnement du système immunitaire de l'organisme chez chaque individu en bonne santé.

Depuis cinq ans maintenant, le Dr Revici travaille sur le virus du SIDA Il a récemment publié le résultat de ses recherches dans un article où il expose sa théorie. Sa démonstration est étayée par la description des cas de 17 patients ayant suivi son traitement sur des périodes de six mois à cinq ans. Dans ce rapport qu'il a lu devant les membres du National Cancer Institute, on note l'originalité de la méthode préconisée ainsi que des taux de succès tout à fait inhabituels. Alors que les médecins enregistrent défaite sur défaite en face du SIDA seuls 2 des 17 patients du Dr Revici sont morts. Encore faut-il préciser que l'un des deux a succombé à une maladie sans rapport avec le SIDA

Selon le Dr Revici, le SIDA engendre un vaste spectre de problèmes médicaux complexes. "J'ai réussi, à partir de mes travaux sur le cancer..., à isoler les composantes de ces problèmes complexes, chacun avec sa propre pathogénèse (origine et développement) et à définir une thérapeutique lui convenant." Selon Revici, en faisant éclater la maladie en ses diverses composantes, on arrive à en soigner les différents aspects et à restaurer l'état de santé du patient.

Le traitement du SIDA du Dr Revici est basé sur une approche en quatre étapes de la maladie. En premier, il commence par traiter l'affection virale primaire engendrée par le virus VIH. (anciennement appelé HTLV-III) grâce à des injections d'agents actifs antiviraux. Ensuite, il s'attaque à la déficience immunitaire, préexistante à la maladie, avec ce qu'il appelle "des lipides réfractaires". En troisième lieu il s'occupe des affections virales secondaires dont les plus courantes sont le sarcome de Kaposi et le pneumocystis carinii. Il soigne ces désordres par un traitement approprié à base d'agents antibiotiques, antimicrobiens et antifongiques. La quatrième partie de la cure est fondée sur ce que le Dr Revici qualifie de "déséquilibre dans le système immunitaire du patient résultant des maladies secondaires liées au SIDA" Ce déséquilibre peut être d'ordre "anabolique" ou d'ordre "catabolique" et on le soigne en conséquence.

Tout le traitement repose sur la relation qui existe entre les lipides et les capacités immunitaires telle que le Dr Revici a pu la mettre en évidence dans ses travaux sur le cancer. Cette théorie se fonde sur un fait bien connu: lorsque le nombre des Iymphocytes T est anormalement bas, on constate généralement une baisse du taux des lipides. Or on sait que ce sont les lipides qui permettent au métabolisme de jouer son rôle de défense envers les Iymphocytes T. Le Dr Revici prescrit des injections massives de ces lipides afin de redonner au métabolisme les moyens de faire remonter le nombre des Iymphocytes T.

"Nous avons franchi un pas important dans la lutte contre le SIDA, écrit le Dr Revici, en montrant que la capacité de défense de l'organisme est en corrélation avec un groupe spécifique de lipides - les phospholipides. La disparition des capacités de défense de manière indifférenciée est liée à la disparition des certains phospholipides spécifiques. Nous sommes sûrs que nous avons trouvé là le facteur manquant dans la pathogénèse du SIDA".

La mise en oeuvre de la première partie du traitement du Dr Revici-traitement direct du virus VIH.-implique une évaluation des propriétés antivirales des acides organiques naturellement présents dans l'organisme. Le Dr Revici a fait cette découverte en étudiant les relations entre les virus et les différentes formations biologiques à l'intérieur du corps humain. Il a découvert que "une formation complexe ne peut se développer de façon autonome que si elle est capable de résister aux attaques des entités de nature inférieure.~' En classant les entités biologiques de l'organisme, de la plus simple à la plus complexe, il s'est rendu compte "qu'un système naturel de défense existe entre les différents niveaux. Par exemple, les microbes se défendent contre les attaques des virus... En étudiant le système de défense des microbes, j'ai constaté qu'ils pouvaient se défendre contre les virus grâce à leurs nucléoprotéines et à leurs acides gras. >' Après avoir obtenu des résultats satisfaisants dans des expériences plus poussées, le Dr Revici décida d'appliquer cette forme de traitement au virus VIH.

Le déséquilibre que l'on constate dans la composition chimique de l'organisme vient des maladies secondaires liées au SIDA, Quand le système immunitaire est équilibré, on remarque que la prédominance alterne entre deux systèmes antagonistes: le processus anabolique et le processus catabolique. Le déséquilibre d'ordre anabolique entra~ne une augmentation, c'est-à-dire que son action physiologique est constructive alors que le déséquilibre d'ordre catabolique est le signe d'une baisse et ses conséquences sont négatives. Il suffit de savoir à quel type de déséquilibre on a affaire pour agir. Le Dr Revici a montré que certains agents sûrs et non toxiques peuvent être d'une grande efficacité dans ce processus. Pour rééquilibrer un désordre d'origine catabolique qui s'oppose à l'action d'agents anabolique~s tels que les alcools gras et le lithium, on prescrit du zinc et des composés du fer. Pour lutter contre les désordres d'origine anabolique, on utilise des agents cataboliques tels que les acides gras, le soufre, le sélénium, le magnésium et les composés lipidiques du cuivre.

Selon le Dr Revici, le sarcome de Kaposi est en général causé par un déséquilibre d'ordre anabolique. A l'opposé, la plupart des maladies secondaires du SIDA sont de nature catabolique.

Bien que la communauté médicale fasse preuve d'une grande hostilité à l'égard de son travail, le Dr Revici est persuadé que le traitement qu'il préconise se montrera efficace pour lutter contre le SIDA Aujourd'hui à New York, seul au coeur de la tempête, le Dr Revici qui est maintenant âgé de quatre-vingt-dix ans continue à soigner ses patients par ses propres méthodes et obtient des résultats tangibles.

Le Dr Robert Cathcart est installé à San Francisco. Il a, lui aussi, remporté quelques succès dans la lutte contre le SIDA, en particulier contre la pneumonie à pneumocystis dont l'issue est la mort dans plus de 50 % des cas. Comme le Dr Revici, Cathcart utilise un traitement non toxique et sans danger pour l'organisme. La cure qu'il préconise repose sur une variété de vitamine C que l'on appelle un ascorbate et dont le Dr Cathcart dit que c'est un "agent nettoyant à radical libre>~.

Le Dr Cathcart a remarqué chez plusieurs patients que les symptômes infectieux, allergiques ou inflammatoires disparaissaient soudainement après l'administration de doses massives d'ascorbate. Il explique ici de quoi il s'agit: "Un radical libre est une molécule à laquelle il manque un électron dans son enveloppe extérieure. Son potentiel est très élevé et il est à la recherche de quelque chose pour s'y accrocher... Le radical libre "se colle" à la première molécule qui entre dans son champ et si les deux molécules ne sont pas faites pour être réunies, ça ne marche pas."

Au contraire, les nettoyants à radical libre peuvent naturellement et sans danger se fondre dans ces molécules destructrices. Certaines substances comme le superoxide dimustase, le catalase et le gluthatione fonctionnent dans le corps humain comme des nettoyants à radical libre. Cependant, dès qu'il y a inflammation, I'organisme est incapable de maintenir l'équilibre entre les radicaux libres et les nettoyants à radical libre.

C'est là que l'ascorbate entre en jeu. L'ascorbate est un nettoyant à radical libre puissant et efficace qui peut comme le dit le Dr Cathcart " mettre fin à l'inflammation - aux symptômes de l'infection quelle qu'en soit pratiquement la cause première."

Dans ses recherches, le Dr Cathcart s'est rendu compte que la tolérance du corps à l'ascorbate augmente dans les mêmes proportions que la toxicité de la maladie en cause. Quand on cherche à soigner une maladie aiguë d'ordre viral, il faut absorber une quantité qui laisse le patient au seuil de la diarrhée sans la provoquer. C'est cela qui fait dispara~tre les symptômes. "Cet effet, explique-t-il, est très rapide. En d'autres termes, si vous prenez de petites quantités d'ascorbate, il ne se passe rien; si vous augmentez les doses il ne passe toujours rien et ce n'est que lorsque que vous arrivez aux doses vraiment massives que les symptômes disparaissent."

A ses patients atteints de pneumonie à pneumocystis, le Dr Cathcart prescrit 60 grammes d'ascorbate dissous dans un peu d'eau-environ 4 grammes par cuillerée à café. "Je dis à mes patients qu'ils prennent des cuillerées d'électrons."

Selon lui, c'est dans le processus d'oxydation de l'ascorbate et sa transformation en déhydroascorbate que se trouve la clef de l'énigme. En effet, I'ascorbate et le déhydroascorbate (bien toléré par l'organisme malgré une légère toxicité) forment un "redoxon, c'est-à-dire qu'ils forment un couple réducteur-oxydant. Lorsque l'ascorbate se transforme en déhydroascorbate, les radicaux libres auxquels il manque un électron se combinent en un composé complet. En introduisant une quantité suffisante d'ascorbate dans les tissus cellulaires, on parvient à réduire le nombre des radicaux libres et à faire disparaître les symptômes infectieux.

Selon le Dr Cathcart, les malades brûlent de grandes quantités d'ascorbate très rapidement; c'est pourquoi il faut apporter de la vitamine C pour rétablir les fonctions métaboliques courantes.

"Nous avons remarqué que l'ascorbate semblait annuler les effets allergiques de certains médicaments", poursuit le Dr Cathcart. "Pour moi, c'est parce que les gens prennent des médicaments quand ils sont malades qu'ils ont des réactions allergiques. En effet, quand on est malade, les radicaux libres dépassent en nombre les nettoyants à radical libre."

Ce rôle antiallergique de l'ascorbate est d'une importance capitale dans le traitement de la pneumonie à pneumocystis dont souffrent beaucoup de patients atteints du SIDA. Le SIDA est une maladie complexe dont on connaît mal le développement, explique le Dr Cathcart, mais il semble qu'il s'agit d'une forme d'infection qui peut mettre à profit les faiblesses du système immunitaire pour se développer. En ce moment, les chercheurs se demandent s'il est possible d'attraper le SIDA sans être déjà en état de faiblesse. En cas d'infection, le virus VIH. attaque les Iymphocytes T et la pneumonie à pneumocystis s'installe. C'est elle qui est responsable de plus de la moitié des décès; c'est la maladie secondaire du SIDA la plus dangereuse. Pour moi, c'est cependant la plus intéressante; je suis content lorsque mes patients sont atteints de pneumocystis car je sais que je vais pouvoir les soigner.

La pneumonie à pneumocystis, poursuit le Dr Cathcart, est déclenchée par un parasite: le pneumocystis carinii. Le traitement habituel du pneumocystis carinii se fait par des médicaments comme le Septra ou le Bactrim. On utilise également depuis quelques temps des nouveaux médicaments comme la Pentamidine ou le Fansidar. Ces traitements sont néanmoins hautement toxiques et engendrent des réactions allergiques et l'état du malade empire. Cependant, il suffit d'administrer de l'ascorbate conjointement avec le Septra ou le Bactrim pour que le tour soit joué. Il semble en effet que l'ascorbate agit en synergie avec ces médicaments. On s'attaque donc ainsi au pneumocystis carinii et en même temps on prévient les réactions allergiques. "

Le Dr Cathcart cherche également à soigner le SIDA par un régime anti-candida. Il s'agit d'une technique qu'il a déjà utilisé avec succès dans le cas de patients atteints d'une autre maladie secondaire du SIDA

"Le candida est un terme générique qui recouvre toutes sortes de mycoses en plus du Candida albicans qui en est la variété la plus courante. Ces mycoses trouvent un terrain d'élection chez les patients atteints du SIDA car leurs défenses immunitaires sont déficientes. De plus, le candida n'arrive en général jamais seul et entraîne presque toujours des complications. Il peut s'agir d'allergies à certains types de nourriture, d'infections buccales ou de la gorge, voire de désordres extrêmement douloureux dont les symptômes rappellent ceux de la sclérose en plaques ou de l'arthrite rhumatismale. Le régime anti-candida que j'ai mis au point ne contient aucun des éléments nutritifs nécessaires au candida. Quel que soit l'organisme vivant auquel il s'attache, le champignon a pour fonction de le "nettoyer" en se nourrissant de ses cellules mortes. Seul le système immunitaire peut empêcher les débordements de ces champignons par un contrôle de leur activité. Si le système immunitaire est déficient, le champignon commence à s'étendre. Il existe donc une relation inversement proportionnelle entre l'état de notre système de défense et les dégâts que les champignons peuvent causer."

Habituellement, on soigne les attaques de candida par un traitement antifongique à base de Nizoral ou de Nystatin. Mais ces médicaments ne sont pas toujours efficaces et peuvent causer d'autres troubles. C'est pourquoi le Dr Cathcart a choisi de s'attaquer au candida en mettant ses patients au régime. On sait que dans la bouche comme dans l'intestin, le candida est particulièrement friand de sucres et d'hydrates de carbone et, en général, on commence par éliminer ces éléments de l'alimentation des malades. Le Dr Cathcart préfère interdire la viande et forcer sur les légumes frais. Le régime anti-candida est riche en substances acidophiles présentes dans l'ail, I'oignon, le radis noir ou les pelures de pommes de terre.

Cathcart est persuadé qu'en général, on sous-estime les dangers du candida, surtout à ses débuts. Si l'on se contente d'appliquer des traitements classiques, on risque de déclencher une réaction en chaîne. Plus la maladie progresse et plus on prescrit de médicaments, plus le système immunitaire est soumis à rude épreuve. Le Dr Cathcart est convaincu que le candida est généralement mortel quand la réaction en chaîne a déjà été amorcée car le système immunitaire du patient est surchargé. Pour lui, un système immunitaire en bon état est capable de résister à la maladie.

C'est pourquoi il prescrit son régime à tous les patients atteints de SIDA qui viennent le voir. "Sans même me préoccuper de savoir s'ils souffrent déjà du candida, je leur ordonne de se conduire comme s'ils en étaient atteints... Si les levures du candida apparaissent, nous intensifions alors le programme de soins." Dans les cas où le candida ne disparaît pas rapidement, le Dr Cathcart prescrit du Nystatin.

Tout comme le traitement mis au point par Revici, le traitement préconisé par le Dr Cathcart repose largement sur la volonté et la discipline du patient. Ce qui n'est apparemment pas toujours facile. Dans le climat de panique généralisée que nous connaissons actuellement beaucoup de malades se raccrochent à n'importe quoi. Ils ne s'appliquent pas à suivre un programme donné jusqu'au bout et dès qu'ils entendent parler de quelque chose de nouveau, ils se précipitent dessus. "Ils commencent un traitement... obtiennent quelques bons résultats sur le plan clinique dans la mesure où certains symptômes de leur affection secondaire disparaissent mais, par peur de ce qu'ils savent du SIDA, ils passent à un autre traitement qui s'attaque lui, à leurs défenses immunitaires." Parfois, certains patients vont même jusqu'à prendre des médicaments hautement toxiques ou s'engagent dans ces cures de chimiothérapie qui ne peuvent qu'endommager plus avant leur système immunitaire.

Depuis que l'on sait que l'on peut être porteur du virus VIH. sans pour autant développer un SIDA, beaucoup de ceux qui sont séropositifs s'alarment dès qu'ils souffrent de la moindre affection. En revanche, comme le montrent les Drs. Cathcart et Revici, on peut avoir le SIDA et s'en sortir.

Les deux médecins sont convaincus de la validité de leurs programmes de soins. Mais parce qu'ils travaillent en francs-tireurs, à l'écart de collectivité médicale, il leur est difficile de rassembler les statistiques sur lesquelles la médecine officielle fonde ses jugements. Cependant, on sait que l'on peut faire dire aux statistiques ce que l'on veut; la manipulation et la distorsion sont choses courantes dans le milieu médical. De la même manière, plusieurs patients du Dr Revici et du Dr Cathcart affirment qu'ils se "sentent mieux', et poursuivent le traitement alors que leurs taux de lymphocytes T ne s'améliore pas. Mais on parle aussi d'étonnants succès. Nous avons rencontré plusieurs patients qui ont suivi avec succès les traitements des deux médecins. Les quelques récits qui suivent, concernent ces personnes en cours d'observation:

- En décembre 1983, un homme de trente-huit ans vient consulter le Dr Revici à l'lnstitute for Applied Biology où il exerce. L'homme souffre de diarrhées et d'une infection pulmonaire. Cela dure depuis six mois. De plus, on détecte chez ce patient des lésions cutanées; il s'agit du sarcome de Kaposi. En février 1984, le patient commence le traitement du Dr Revici et dès octobre 1984, la plupart des lésions cutanées ont disparu. Le patient arrête le traitement pendant quelques semaines et les lésions réapparaissent. Il reprend le traitement en mars 1985 et en août de la même année il ne lui reste plus aucune trace de lésions. En mars 1986, le patient se sent tout à fait bien. Ses derniers tests de laboratoire montrent que le taux de ses Iymphocytes T est passé à 564. Lors de sa première visite, ce taux était seulement de 370.

Comment les choses se seraient-elles passées si le patient en question s'en était tenu à la médecine conventionnelle ? L'espérance de vie d'un malade du SIDA atteint du sarcome de Kaposi est de dix-huit mois à deux ans. La plupart des médecins considérant que le sarcome de Kaposi est un cancer, ils le soignent par la chimiothérapie. Ceci contribue à affaiblir le système immunitaire et ouvre la voie à une série d'autres maladies secondaires sans pour autant soigner le sarcome de Kaposi.

- En juillet 1984, un homme de vingt-huit ans se présente chez le Dr Revici. Il souffre de douleurs généralisées, il a perdu du poids et ses ganglions Iymphatiques sont anormalement enflés. Cinq mois plus tard le patient a repris du poids et s'est débarrassé de ses différents symptômes. Son taux de Iymphocytes T est normal à 653. En février 1984, il était de 342.

- En octobre 1983, un patient vient consulter le Dr Cathcart. Il est atteint d'un sarcome de Kaposi-biopsie positive-et souffre de six lésions en grappe sur la jambe droite. Le Dr Cathcart lui administre des doses de vitamine C tolérables par l'intestin et les lésions vieilles de deux ans commencent à s'effacer. Au même moment, le patient montre alors les points blancs qu'il a sur la langue et on le met aussitôt au régime anti-candida. Quand nous avons rencontré ce patient son taux de Iymphocytes T était de 400 et ii ne montrait plus que trois lésions dues au sarcome de Kaposi. Au lieu de progresse~ rapidement, comme c'est généralement le cas, le traitement du Dr Cathcart avait réussi à contenir la maladie en réactivant le propre système de défense immunitaire du patient.

Il serait faux et cruel de dire que le SIDA n'est pas une maladie dangereuse. En revanche, ce n'est pas non plus une maladie aussi terrible, comme on le laisse entendre dans les médias. Les Drs Cathcart et Revici sont convaincus qu'un système immunitaire en bon état peut parfaitement défendre l'organisme contre les attaques du SIDA sans qu'il soit nécessaire de recourir à des médicaments miracle ou à des traitements de nature toxique. Il ne faut pas que les bons résultats obtenus en dehors des cercles médicaux soient noyés dans l'hystérie.

DES RESULTATS ENCOURAGEANTS

Il va même falloir que le public apprenne à lire les statistiques avec attention, car il est clair que l'on dit n'importe quoi. Par exemple, quand on trouve dans un article paru dans le magazine "Time" que "25 à 50 %" des porteurs du virus VIH. risquent de développer des SIDA et que au même moment, les Centres de contrôle des épidémies comptent qu'il existe de 50 à 100 porteurs du virus VIH. pour chaque cas de SIDA enregistré, il est évident que l'on manipule des facteurs inconnus et que l'on ne peut en aucune manière prédire l'évolution de la maladie à partir de chiffres aussi vagues et aussi peu fiables.

On se trompe peut-être complètement sur le SIDA et sur son évolution. Les traitements envisagés devront changer et il se peut que l'on se rapproche alors des théories des Drs Revici et Cathcart. Des chercheurs du National Institute for Mental Health (Institut national de la santé mentale) et du National Cancer Institute (Institut National pour le cancer) ont récemment réussi à isoler une molécule du cerveau qui a la faculté d'agir comme "agent bloquant" contre le virus du SIDA en l'empêchant de se fixer sur les cellules-cibles qu'il s'est choisi. Cette molécule, connue sous le nom de peptide T, existe à l'état naturel dans le corps humain ce qui confirme une fois de plus que les éléments nécessaires à la lutte contre le SIDA sont présents dans notre système immunitaire mais qu'ils ne fonctionnent pas comme ils le devraient.

Dans la panique, les chercheurs laissent de côté plusieurs champs d'investigation. D'autres résultats encourageants ont été obtenus à l'hôpital Cabrini de New York. Le Dr Stephen Caiazza et le Dr Klaus-Uwe Diering se sont penchés sur les liens entre la` syphilis et le SIDA. Selon le Dr Caiazza, des paramètres cliniques épidémiologiques de l'étude en laboratoire du SIDA et des maladies secondaires du SIDA sont plus proches du modèle des tréponématoses que de celui des infections virales (le tréponème est le micro-organisme responsable de la syphilis). En d'autres termes, poursuit le Dr Caiazza, il se pourrait bien que l'agent immuno-suppresseur primaire dans le développement du SIDA soit un tréponème extrêmement virulent plutôt qu'un virus comme on le croit en général. " La nature de la syphilis et les moyens habituellement utilisés pour la traiter ont conduit le Dr Caiazza à explorer la possibilité de liens entre la syphilis et le SIDA

Premièrement, on remarque que les antibiotiques utilisés dans le traitement de la syphilis et des autres maladies sexuellement transmissibles agissent comme des suppresseurs du système immunitaire. Deuxièmement, on sait qu'une syphilis mal soignée reste présente dans l'organisme à l'état latent. L'organisme est ainsi placé en état de faiblesse, la porte est alors ouverte au SIDA

Le Dr Caiazza est convaincu qu'un traitement de la syphilis et du SIDA par des antibiotiques appropriés ferait reculer le SIDA. Les injections intraveineuses nombreuses et rapprochées de pénicilline en solution aqueuse constituent le meilleur traitement connu de la syphilis. Ce traitement empêche la maladie de passer à l'état latent en éliminant le microbe, qui disparaît de l'organisme.

Le Dr Caiazza a enregistré des succès cliniques importants en utilisant cette méthode sur six patients atteints de SIDA (11 faut noter que le traitement le plus courant de la syphilis par la pénicilline Benzathine n'exclut pas la persistance latente de la maladie, mais on l'utilise plus fréquemment car une simple injection suffit.)

On sait qu'il existe dans la population un grand nombre de cas de syphilis et on sait que ces malades sont très souvent soignés de façon inadéquate. Il est difficile de retrouver des traces de syphilis chez les patients atteints du SIDA car le système immunitaire étant attaqué par le virus VIH., le test de détection de la syphilis ne peut fonctionner. Dans un article paru dans le New York Native, Charles Ortleb explique: "Avec ses collègues, le Dr Caiazza a fait des analyses sur les corps de 20 patients morts du SIDA Tous étaient porteurs de la syphilis, mais de leur vivant, on n'avait pu la diagnostiquer que chez cinq d'entre eux." Les succès qu'il a rencontrés en traitant ses patients atteints de SIDA incitent le Dr Caiazza à utiliser la vieille méthode de traitement de la syphilis par injections intraveineuses de pénicilline en solution aqueuse pour soigner le SIDA et les maladies secondaires qu'il entra~ne et développe.

Alors que les médecins se lancent à corps perdu dans la recherche d'un médicament miracle, il est bon de rappeler qu'il faut d'abord renforcer les défenses immunitaires de l'organisme. C'est une méthode sûre et efficace. Et pour cela, il est essentiel de recourir à l'usage des vitamines et des minéraux. Le Dr Linus Pauling, deux fois Prix Nobel, a écrit de nombreux articles concernant l'efficacité de la vitamine C sur le renforcement du système immunitaire. Il a fait de nombreuses expériences là-dessus et les résultats qu'il a obtenus ont été largement corroborés par le Dr Cathcart. Malheureusement pour l'industrie pharmaceutique, la vitamine C ne coûte pas cher et sa formule est dans le domaine public. C'est pourquoi, certains tournent en dérision le travail du Dr Pauling et se moquent de lui.

Si vous craignez que vos défenses immunitaires ne soient en baisse, souvenez-vous que le zinc, le sélénium, le fer et les vitamines A, C, D et E sont bonnes pour vos Iymphocytes T, précisément ceux que le virus du SIDA attaque. La plupart de ces éléments agissent en synergie mais ont également des fonctions spécifiques dans le renforcement du système immunitaire. Il est donc recommandé d'en prendre le plus régulièrement possible.

Une mauvaise alimentation, le stress, les maladies chroniques, I'usage inconsidéré de médicaments et de drogues et les mauvaises conditions d'habitat sont des facteurs qui peuvent contribuer à affaiblir les capacités de l'organisme à se défendre contre les infections. Il est parfois difficile de ne pas s'exposer à ces facteurs mais il est quand même, en général, possible d'agir sur quelques-uns d'entre eux. On peut par exemple, essayer de se nourrir correctement et prendre régulièrement des doses de vitamines et de minéraux. On a tendance à oublier que le dérèglement du système immunitaire est l'exception. Il faut se souvenir que l'état naturel de notre organisme n'est pas la maladie mais la bonne santé.

Gary Null's Natural Living (Website) http://www.garynull.com/
Email : alice@garynull.com


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