MON EXPÉRIENCE DU JEÛNE FACE AU SIDA

L'auteur de cet article s'est découvert séropositif en 1985. Il a pu par la suite pratiquer un long jeûne. E novembre 1989, il a écrit cet article que nous publions en n'y intégrant, volontairement, aucun intertitre. Nous ne prétendons pas apporter la solution miracle au Sida, et l'auteur non plus d'ailleurs. Ceci est un témoignage. A méditer.

"Le plus grand médecin du monde existe, il peut te guérir de toutes les maladies, c'est ton corps". Raël.

J'ai fait un long jeûne. J'ai jeûné quarante jours consécutifs pour retrouver un système immunitaire normal, pour me débarrasser du virus HIV. Virus qui s'attaque aux cellules T4 du système immunitaire et l'affaiblit d'où le nom de S.I.D.A : syndrome immuno-déficitaire acquis.

C'est à dire que durant tout ce temps, je n'ai pris aucun aliment, si ce n'est de l'eau. Fini les "Mac Donald" et les magrets de canard!

Avant ce jeûne, j'étais séropositif. C'est à dire que j'avais été en contact avec le HIV que je ne connaissais "ni d'Adam ni d'Eve". Enfin plutôt d'Adam! A la suite de quoi mon corps fabriqua des anticorps, ces petites molécules chargées de détruire ce virus. J'ai toujours des anticorps - chose naturelle car le système immunitaire a gardé en mémoire ce contact avec le HIV. Je suis donc toujours séropositif, mais mon système immunitaire est redevenu normal, avec une augmentation du taux de cellules T4(861) et un rapport T4/T8 égal à 1,14, et je pense ne plus avoir le virus.

Que représente ce rapport? C'est e nombre de cellules T4 - cellules du système immunitaire qui ont pour rôle de détruire le virus-, divisé par le nombre de cellules T8 qui, elles, régulent, freinent l'action des T4. D'où un système immunitaire affaibli lorsque ce rapport est inférieur à 1.

Mais ai-je toujours le virus?

Après ce jeûne, la détection du virus par a méthode immunoenzymatique et la culture sur MRC5 à partir de prélèvement de sang et d'urines, ainsi que l'examen du sang par le test P24, donne une antigènémie négative. C'est à dire l'absence du virus.

Pour les médecins (la majorité, pas la totalité), l'absence du virus dans le sang et les urines ne signifie pas que je n'aie plus le virus. Ils supposent son éventuelle présence dans les cellules. La technique de recherche du virus HIV dans le sang et les urines a été mis au point - à Toulouse - en août 87, c'est-à-dire pendant mon jeûne. Je n'ai donc pu bénéficier de cette technique qu'après le jeûne. Avant il n'y avait que le rapport T4/T8 pour conclure à mon infection (0,6 en moyenne). En effet, la séropositivité n'implique pas nécessairement l'infection (présence des anticorps). Ainsi on est tous séropositifs pour une grippe où une rougeole... et on n'a plus les virus correspondants.

Tout a commencé en août 85, à la suite d'une analyse de sang que j'effectuais régulièrement, sur les MTS (maladies sexuellement transmissibles) et à ma demande, on découvrit que j'étais séropositif pour HIV. Depuis quand l'étais - je ? Je ne sais pas. Pas plus d'un an je crois. Le rapport T4/T8 était de 0,42.

En janvier 86, suite à une hospitalisation de jour, une sérologie de l'hépatite B se révéla. Le rapport T4/T8 était de 0,64, avec des T4 de l'ordre de 800. Les deux autres examens, mars 87 et juin 87 n'apportèrent rien de nouveau.

Je commençais alors mon jeûne le 7 juillet 1987. J'étais dans un état général satisfaisant. Après ce jeûne, on fit des examens en septembre 1987. Le rapport T4/T8 était de 0,46 avec des T4 à 291 ! une chute ! Pourquoi ? De plus, j'étais en pleine forme. Les médecins ont eu peur. Surtout quand je leur ai dit que j'avais jeûné 40 jours. Je les comprends. On a toujours peur de ce que l'on ne connais pas. J'étais toujours confiant et parfaitement conscient. Cette chute était sans doute naturelle. Aux chercheurs de découvrir pourquoi. Ma confiance en mon corps s'est vu justifiée par la suite. Novembre 87, les T4 passent à 593, avec un rapport T4/T8 de 0,5. Avril 88, 672 T4, T4/T8 égal à 0,81; juillet 88 la rapport T4/T8 descend à 0,73; juin 89, 861 T4, T4/T8 est égal à 1,14! De plus j'ai retrouvé le poids que j'avais avant de contacter le virus HIV. A présent je guéris deux fois plus vite des maladies - quand j'en contacte - chose rare - et cela sans médicaments allopathiques.

Toutes ces raisons, plus la connaissance du fonctionnement du jeûne et son utilisation avec succès par d'autres dans diverses maladies comme le cancer, font que je ne pense plus avoir le virus HIV. Je suis conscient que rien n'est constant dans l'espace et dans le temps et que ça ne marchera pas dans tous les cas; un échec sur cent, peut-être moins; d'après le docteur Shelton qui a suivit des milliers de jeûneurs, les échecs sont inexistants si le jeûneur est suivit par un "conseillé en jeûne". Je suis peut-être ce cas là. Mais à mes yeux, cela n'enlèverait pas son efficacité au jeûne.

Reste un problème : celui de l'hépatite B . Après le jeûne, les examens de septembre 87 et novembre 87 révélèrent toujours la présence du virus de l'hépatite B, sans la présence des anticorps HBS qui signent la guérison. Pourtant, en Janvier 88, des examens dans un autre laboratoire révélèrent l'absence du virus et la présence des anticorps HBS. Mais en avril 88, dans le premier laboratoire cité, on retrouvait le virus de l'hépatite B et pas les anticorps HBS! J'attend de faire des analyses dans un troisième laboratoire pour lever le doute.

On m'a pris pour un illuminé, un fou. Si être fou, c'est faire confiance à mon corps, à son code génétique, alors je veux bien être fou.

Comment en suis je arrivé à jeûner ? Car enfin c'est dur à avaler quand on vous dit qu'il vous faudrait jeûner 5 fois 2 puissance 3 jours !

Pour comprendre - étymologiquement : pour faire miens - les bienfaits du jeûne, j'ai du faire le lien entre deux courants de pensée : la science et les religions. On les croit différents, antagonistes, mais en fait "un peu de science nous éloigne des textes qui sont à l'origine des religions, et beaucoup de science nous en rapproche."

Ainsi, depuis la plus haute antiquité, la technique du jeûne est pratiquée. En Assyrie, en Perse, à Babylone, en Scythie, en Grèce, à Rome, aux Indes, à Ninive, en Palestine, en Chine, au nord de l'Europe par les druides, au nord de l'Europe par les Indiens, et à Toulouse...con ! ça en fait des jeûneurs ! Souvenez vous : le ramadan chez les musulmans, le carême chez les premiers chrétiens, le jeûne enseigné comme mesure d'hygiène en guise de prévention et de guérison par les Elohims dans la bible.

Et puis la science. On apprend, grâce aux travaux des médecins comme le docteur Shelton, E.H.Dewey, Désiré Mérien, tous des terriens venant de contrées différentes, que le jeûne régénère tous les organes, les tissus vivants, sauf les tissus synthétiques ! Il permet un nettoyage en profondeur, "en largeur", et "en hauteur", d'où l'élimination des toxines. On a pas trouvé mieux avec les différentes lessives. Même avec celles qui lavent "plus blanc que blanc". Par un processus "d'autolyse" , le jeûne détruit les tissus morbides : tumeurs, virus... J'irais même plus loin, en disant qu'un médecin est programmé dans notre code génétique, c'est l'ADN : l'acide désoxyribonucleique, molécule contenue dans le noyau de chacune de nos cellules.

Ainsi trois mots clés : science, religion, et puis comme je l'ai dit un grand petit être, grand par la sagesse et petit par la taille : l'amour. Et ici une technique de développement, d'éveil de l'esprit par l'éveil du corps, m'a fondamentalement aidé : la méditation sensuelle de Raël (étymologiquement : l'exercice des sens).

Cette technique et le jeûne m'ont permis de prendre conscience que l'esprit et la matière sont un et une même chose. La pensée est matière.

Ainsi pour développer le sida, je pense qu'il ne suffit pas d'être porteur sain de la maladie (avoir le virus), mais qu'il est aussi nécessaire d'avoir un système immunitaire affaibli, on parle parfois de "terrain". Si vous êtes stressés, vous aurez un terrain immunitaire affaiblit. On le sait aujourd'hui grâce à la science. De même si vous détestez, vous haïssez, vous sécréterez des toxines qui affaibliront votre système immunitaire. De même si vous avez des problèmes professionnels, affectifs, philosophiques.

Ainsi je pense que l'on a pas deux corps : l'esprit et le corps physique, mais que l'on est un seul organisme. Ces deux entités, auxquelles on a voulu nous faire croire, sont une et une même chose : un organisme enfin heureux de se retrouver. D'où l'influence de l'état d'esprit sur le déroulement d'une maladie. Ainsi on est responsable de sa maladie, tout comme de sa santé. N'est ce pas merveilleux ? Mais pour devenir plus conscient, responsable, il faut parfois reconnaître ses erreurs, sans pour autant se culpabiliser. Et s'aimer. Et ici l'exercice de mes sens, la sensualité m'ont fondamentalement aidé. C'était en mars 1987, dans une cabine téléphonique. J'apprenais de quelqu'un que j'aime beaucoup que l'unique solution, à l'époque, à mon problème était de jeûner 40 jours...

Des communications téléphoniques, on ne s'en souvient pas en général, de celle-ci toute sa vie. Surtout si ça a marché et que l'on est encore vivant après !

J'étais enthousiaste. De plus j'avais jeûné six jours, et depuis deux ans je jeûnais régulièrement comme un métronome, un jour par semaine, 4 semaines par mois, 12 mois par an, etc. et je continue.

Un jeûne de durée supérieure à cinq jours doit être impérativement suivi par un médecin ou un praticien formé pour cela : un hygiéniste, un naturopathe.

Alors commença la préparation psychologique. En effet il ne faut pas être à côté de ses pompes dans ces moments-là... Je m'informais sur la technique du jeûne. Chaque jour je pensais à cette future expérience. J'étudiais le déroulement général d'une telle aventure, et des cas particuliers comme celui de Monique Couderc qui "a vaincu son cancer".

J'avais fixé le début de ce jeûne au 8 juillet 1987. Il me restait 4 mois pour bien en profiter et faire de bons gueuletons. Enfin vous avez compris que je plaisante. Ca m'arrive parfois. C'est d'ailleurs de moins en moins rare. Je mangeais beaucoup de fruits, de crudités, des céréales complètes, des huiles non raffinées. J'arrêtais aussi de fumer, de boire du café, du thé, de l'alcool, de prendre des drogues, de regarder les infos à la télé, dernières choses que je ne faisais d'ailleurs pas avant!

Et tout ceci avec AMOUR. L'amour de son corps, de l'extrémité de ses orteils et de ceux des autres, jusqu'au sommet de son crâne, en passant par plein de bonnes choses entre. Car comment vouloir guérir si l'on ne s'aime pas ? Je pense que toute démarche de guérison passe par l'amour de soi, de son corps. J'ai donc développé cet amour par la connaissance. Car je crois que la connaissance est source d'amour.

J'avais donc prévu de commencer le 8 juillet au soir. En fait, mon cerveau m'a fait une surprise, de taille, le 6 juillet au soir. Moi qui pensais encore festoyer 3 jours. Et bien non ! Ce soir là, je sentais, je ressentais que je devais commencer. J'étais prêt. Cette attitude qui consiste "à s'écouter", "à écouter son corps" , je ne parle pas ici des bruits qui suivent un bon repas et pour cause, cette "écoute" se révélera fructueuse. Par exemple, au début du jeûne, je concentrais mon attention plutôt sur le foie. Mais très vite je constatais que le travail se localisait au niveau des gencives par une inflammation de celles-ci. Je découvrais. J'étais un humble spectateur. Et je décidais de ne rien décider, de laisser faire. Car tout simplement j'avais confiance en mon corps, en mon code génétique.

L'essentiel : S'ECOUTER-S'AIMER-ETRE POSITIF. Quarante jours, c'est long. Surtout sans manger. Enfin je buvais beaucoup d'eau et je comptabilisais les litres avec ma calculette.

Au début quelques petites douleurs articulaires, puis une élimination assez douloureuse au niveau des gencives... sans fluor... Puis une étape de désintoxication au niveau du foie. J'étais jaune. Entre chaque étape de guérison : une journée de bien être, de sérénité, on plane.

J'ai maigri. Vous vous en doutez. Il est plus facile alors de planer ! Peu importe le poids. (Il existe un seuil à ne pas dépasser.) C'est quoi le poids quand au bout il y a la guérison ?

Aucun étourdissement, je suis parfaitement lucide durant ces 40 jours. Les 10 derniers jours, je n'avais besoin que 4 à 5 heures de sommeil. Je restais 90% du temps allongé, je lisais, écoutais de la musique. Et puis, chose essentielle, je faisais un travail important sur les plans professionnels et affectif, une remise en question salutaire.

Rien n'est tombé, ni ne s'est envolé : aucune dent, aucun cheveux, aucun ongle, aucun doigt. Et bien non ! Pas même mon zizi... ça a marché. Les ignorants - parce qu'ils le veulent bien - disaient que j'allais tout perdre... ça n'aurait pas été triste. Imaginez-vous perdant les cheveux, les ongles, les dents (on en a plus besoin me répondrez-vous), les orteils, les doigts... et le zizi ! Que reste-il ? Pas grand chose ! En fait ce sont ces mêmes ignorants qui tombent de "haut" quand je leur en parle. Mais ils ont tout de même du mal à me comprendre. Pour eux je suis un cas non édenté, même après 40 jours de jeûne. Je reste pour eux une exeption. Ce qui est faux car des milliers de Jaunes, de Noirs, de Rouges, et de verts pas d'ici, ont jeûné pour guérir diverses maladies.

Pourquoi écrire ces lignes ? Pourquoi vous raconter mon histoire ? Pour vous informer. Pour, si vous le désirez, que vous soyez médecin ou pas, malade ou pas, vous donner l'envie de vivre une fantastique aventure, celle de la connaissance du corps humain, capable de s'AUTOGUERIR.

Vous pensez peut-être que c'est "trop beau pour être vrai".

Alors pour vous, la vérité doit être triste, morbide... étonnante conception de a vie. Conception malheureusement trop répandue. Pourtant, le jeûne, ça marche. CE N'EST PAS MYSTIQUE, C'EST SCIENTIFIQUE.

Regardez vous, touchez vous, sentez vous, goûtez vous, caressez vous, vous êtes VIVANT, et les gens veulent vous faire croire que parce que vous avez un virus, ça y est, vous êtes foutu à plus ou moins longue échéance.

Le plus grand médecin du monde, c'est votre CORPS.

C'est vous. Encore vous. C'est toujours vous.

J'en pleure sincèrement, j'en chiale.

" A vous de jouer ! "

Guy Gisbert,Toulouse, novembre 1989.


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