Séropositif et heureux de l’être.

Mark

110 millions de personnes seront porteuses du sida d'ici l'an 2000, selon la dernière estimation des chercheurs d'Harvard. Alarmant! Pour beaucoup, le sida est une fatalité. Pas pour Mark Griffiths, qui le considère presque comme une bénédiction. Depuis qu'il a appris sa séropositivité, voici quelques années, ce Britannique domicilié près de Genève revit. A 39 ans, ancien toxicomane et alcoolique, aujourd'hui “apprenti être humain”, comme il se définit, ne s'est jamais porté aussi bien. Et jure que le sida peut être vaincu par un mode de vie approprié.

Journaliste : Votre approche du sida va à l'encontre des thèses officielles...

M.G. : Tout à fait. De plus en plus de scientifiques, dont le professeur Duesberg, de l'Université de Berkeley, en Californie, et le professeur Montagner, à un moindre degré, contestent l'idée reçue selon laquelle le virus HIV est la cause du sida. Malgré tout l'argent consacré à la recherche, il n'existe en effet aucune preuve pour venir étayer les thèses officielles. Selon Duesberg, la cause du sida est à chercher dans un comportement immunodépresseur: c'est-à-dire la malnutrition, I'abus de substances toxiques, le stress, une mauvaise hygiène de vie et... I'AZT, censé pourtant soigner la maladie mais qui ne fait qu'empoisonner. J'adhère tout à fait à cette thèse-là. Chacun porte en soi ce virus HIV à l'état latent. Celui-ci se manifeste pour nettoyer le corps lorsque le système Iymphatique, I'égout de l'organisme, est trop surchargé. Pour moi, le sida est la conséquence d'un mode de vie trop extrême et inadéquat, tant au niveau de l'organisme que du psyché.

Comment en êtes-vous arrivé à adhérer à ces thèses ?

Quand on m'a informé de ma séropositivité, je suivais une cure de désintoxication. On me l'a présenté comme une sentence de mort. Quelques semaines plus tard, j'ai commencé à développer les symptômes classiques (fièvres, diarrhées et céphalées). Après avoir passé de nombreux tests médicaux à l'hôpital, je me suis rendu chez un «rebouteux», qui m'a diagnostiqué un déplacement des vertèbres cervicales, lequel, compte tenu de mon état de stress, avait fini par provoquer ces céphalées. Les radiographies faites plus tard à l'hôpital confirmèrent son diagnostic. Ces symptômes, je les avais produits en raison de ma peur. En d'autres termes, ils étaient psychosomatiques. J'ai alors senti intuitivement que le vaccin était en moi. M'intéressant de près à la science, sachant que certains malades du sida aux Etats-Unis menaient une vie tout à fait normale, j'ai graduellement cessé de subir les thèses officielles et de m'intéresser aux thèses occultées. Après une psychothérapie et des séances de sophrologie et de caisson sensoriel, je me suis graduellement mis en contact avec mon moi intérieur; peu à peu responsabilisé, je suis devenu maître de ma propre santé. Par la suite, j'ai commencé par me nourrir correctement, à faire des exercices de respiration, à marcher longuement dans les forêts, à ne plus retenir mes émotions, à pratiquer des techniques de pensée positive. Je me suis souvent répété la phrase « je m'aime», car avant, je ne m'aimais pas.

Si on vous comprend bien, le sida ne s'attrape pas, il est déclenché par notre corps?

Oui. Comme les autres maladies, il s'agit d'une sonnette d'alarme que tire l'organisme, lorsque celui-ci n'arrive plus à éliminer l'excès de substances et d'émotions nocives que le corps et l'esprit ont accumulé au fil des années. Si de plus en plus d'individus sont touchés par le sida, c'est précisément à cause d'une insuffisance de leur systéme immunitaire, insuffisance causée par un mode de vie inadéquat, un manque de spiritualité, etc. Les gens sains de corps et d'esprit ne seront jamais victimes du sida.

Comment expliquer alors que le basketteur Magic Johnson, certainement sain de corps, ait pu contracter le virus ?

Peut-être est-il allé tellement au bout de lui-même physiquement qu'il a oublié les autres aspects de la vie. Globalement, était-il vraiment sain ?

Et les nouveau-nés, séropositifs à la naissance?

De nombreux enfants HIV redeviennent séronégatifs dans les deux ans, pour autant qu'ils vivent dans un milieu sain. Si on n'empoisonne pas l'enfant avec la peur de la maladie, il se rétablira de lui-même. Je connais même certaines personnes ayant développé la maladie qui ont réussi à se refaire une santé.

Selon vous, quelles conséquences aura le sida sur l'humanité ?

Le sida fera prendre conscience à l'humanité de son mode de vie destructeur, tout en montrant les limites de la médecine ailopathique. Le sida a fait surgir une panoplie de techniques de médecine préventive (alimentation, bien-être), trop longtemps occultées. Dans un proche avenir, les gens deviendront responsables. La source de guérison de toute maladie se trouve à l'intérieur de chacun d'entre nous.

Etes-vous pour le port du préservatif ?

Le sida n’est pas une maladie infectieuse. Coluche avait raison quand il disait “le sida s’attrape surtout dans les journaux”. Les statistiques démontrent que les maladies veneriennes et les grossesses non-voulues sont en constante augmentation - malgré les campagnes de “prévention”.

Quelle est la première chose à faire lorsqu'on apprend sa séropositivité?

Se demander “Que puis-je faire pour améliorer la qualité de ma propre vie” et ensuite chercher des bons conseils. Il est également vital de se confier.

Vous sentez-vous rejeté de la société en raison de votre séropositivité ?

Pas du tout. Au contraire, je n'ai jamais ressenti autant d'amour autour de moi!

Super Leman, 11 juillet 1992.

• Mark Griffiths donnera une conférence /e samedi 13 juin, à l'Auberge de /'Hautigny, aux Monts-de-Corsier, à 20 h.


RETOUR À MARK RETOUR Á L'INDEX CONTACTS COMMANDES et DONATIONS NOS PUBLICATIONS