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Jibrail

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  1. Jibrail

    COVID-19

    Bonsoir, Merci pour le message... je pense honnêtement, comme Rasnick ci-dessus, que dans certains cas et notamment la COVID-19, et à la différence du supposé VIH, il y a bel et bien "contamination", même si les connotations morbides et guerrières du mot ne sont pas toujours appropriées (il y a en tout cas transmission et reproduction chez l'hôte). La survenue bien documentée et dans la plupart des pays de pathologies identiques (notamment la détresse respiratoire), chez le même type de public (plutôt âgé, plutôt en mauvaise santé, mais pas seulement), laisse supposer au-delà de tout doute raisonnable que cela existe. Cela ne veut pas dire pour autant que la conceptualisation actuelle des virus en général est tout à fait satisfaisante; la diversité des fonctions attribuées aujourd'hui à l'ARN, qui ne cessent de s'étoffer, posent question aussi sur ce qu'on appelle virus, notamment les virus à ARN. Je n'ai vraiment que peu lu faute de temps la presse scientifique à ce sujet, mais certaines études faisaient effectivement des études phylogénétique (comparaison entre les génomes des virus prélevés chez différents individus afin de comparer d'éventuelles différences), mais je n'en connais pas suffisamment les détails pour en estimer le degré de fiabilité. Un article (sans prétention) intéressant à ce sujet sur l'historique de l'épidémie à partir de cet outil et les chausse-trappe dans lesquels on risque de tomber en utilisant cet outils sans suffisamment de précaution (de données complémentaires) ou de recul.
  2. Le canadien David Crowe, figure marquante de la deuxième période de la dissidence (après l'an 2000), vient de décéder d'un cancer foudroyant, détecté début juin, d'après le témoignage de ses enfants sur sa page Facebook. Ses positions et son rôle croissant au sein de l'organisation Rethinking Aids, et son implication dans le procès Parenzee ont pu susciter de violentes controverses, en particulier avec le Perth Group. Son expérience organisationnelle et politique personnelle (il avait milité au sein des Verts de l'Alberta) avait sans doute contribué à le rendre incontournable durant la période. Il était, avec ses qualités et ses défauts, caractéristique des militants de la 2ème période, à ma connaissance pas impacté personnellement par la maladie (ni malade ou proche de malade, ni issu d'un groupe à risque), ni issu du champ scientifique (ni médecin ni chercheur). Comme à d'autres du même profil, cela lui donnait un recul appréciable sur la controverse scientifique, tout en étant sans doute plus vulnérable aux lectures (trop) idéologiques. RIP David Crowe. To all of David's friends, We have the sad news to share that our dad passed away peacefully Sunday morning. We know that he was connected to a lot of communities, and we felt this was the best way to reach out to everyone. In early June, our dad was diagnosed with cancer that was already quite advanced. Since then, his illness progressed very quickly and was greatly affecting his energy levels and comfort. His disease moved unbelievably fast and we are still wrapping our heads around it. Although we knew there was no cure, we had no idea his time would be so short. We know that he meant so much to so many people, and the support we received from so many of you already has been touching. We are also grateful for the wonderful medical team who took such great care of him, and that we were able to be by his side the entire time. Dad's wishes for a memorial were to have an informal gathering of friends and family. We're not sure exactly when this will be yet, but we will post the details once it is planned. We know that many of you have some wonderful memories of our dad, just as we do, and we are looking forward to being able to share some of these. Aran, Erica & Julia https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10158240694280937&id=634715936
  3. Jibrail

    COVID-19

    Salut, Merci pour l'info... S'il y a une information importante à retenir, c'est que Rasnick, 22 ans après, renie l'article-clé de 1998 qu'il a cosigné avec Duesberg : "The AIDS Dilemma: Drug Diseases Blamed on a Passenger Virus", puisque le supposé VIH n'est plus le "virus passager" décrit par Duesberg, mais un "artefact de laboratoire", comme l'ont suggéré le Perth Group dès 1988 (et décrit avec une belle acuité une décennie durant). A ce moment-clé de la dissidence du sida, à la fin des années 90, alors que le Perth Group commençait à atteindre une audience significative, et que l'émergence des multithérapies allait bientôt changer complètement la donne, Duesberg et Rasnick ne trouvait rien de mieux que de consacrer toute leur énergie à défendre envers et contre tout la thèse inepte du "virus passager" contre celle du "virus qui n'existait pas" du Perth Group, à laquelle Rasnick finit par se rallier au crépuscule de sa carrière, au moment où il n'y a plus d'autre enjeu que rétrospectif. Certains diront, "mieux vaut tard que jamais". Peut-être, si c'était assumé, si un bilan était fait, si des leçons en avait été tirées. Rien de tout ça puisque rien n'est reconnu et encore moins compris. A partir de là, il bien difficile de prêter attention à ses propos sur le COVID, comme à ceux de Celia Farber qui les relaie, avec un regard autre que celui de l'historien et du sociologue des dissidences, et de les disséquer avec une précision microscopique mais sans une once de vibration. Le blog de Celia Farber est d'ailleurs exemplaire de la radicalisation "trumpienne" de la critique libertarienne (fonds idéologique à mon sens déterminant , du moins majoritaire, de la dissidence américaine du sida), et qui devient de plus en plus réactionnaire face à la résistance et même au renforcement de la puissance des institutions néolibérales en général et des agences de santé américaines, CDC ou FDA (le grand public a ainsi appris connaître Anthony Fauci et la CDC, que les lecteurs attentifs du forum connaissaient déjà bien). Ce qui me paraissait encore à l'époque tempérée par des influences multiples, y compris issue des mouvements d'émancipation des années 60/70, est devenue de ce point de vue de plus en plus caricatural. Bien sûr, il y aurait beaucoup, énormément à dire sur le COVID-19, la nature et la gestion de l'épidémie. Il n'est pas question non plus d'abandonner la critique des institutions néolibérales de la santé, qui ont transformé le sida en catastrophe ni même rejeter la critique libertarienne d'un revers de main. Mais, et sans doute est-ce parce que je suis blasé, mais comment dire... Comme les critiques de cette vieille garde, qui s'était trompé sur l'essentiel et n'avait pas su évoluer, sont attendues, sans surprises, et au final de peu d'utilité.
  4. Jibrail

    COVID-19

    Bon, Alors que le COVID-19 monopolise l'attention et l'actualité, difficile de rester silencieux alors qu'on ne cesse de parler de test, de dépistage, de PCR et d'anticorps (c'était pas inutile de faire un peu de virologie en autodidacte !). Et que le Comité Scientifique de l’Élysée est truffée de sommités du "VIH". Pas le temps de faire le CV de tout le monde, mais c'est vrai qu'on a déjà eu la chance d'évoquer le Président de ce Comité, le bon docteur Jean-François Delfraissy, ex-directeur de l'ANRS (Agence Nationale de Recherche contre le Sida), qui avec un enthousiasme parfois un peu trop vif, sur le gel vaginal microbicide par exemple. On a aussi évoqué sur ce fil certaines des recherches passées de l'incontournable Professeur Raoult, et son discutable apport aux fondements de la rétrovirologie. Ce qui ne nous dit rien, je le précise tout de suite, sur l'intuition qu'il a concernant l'intérêt de la chloroquine comme traitement de l'infection. Parce que concernant les traitements, l'histoire ne cesse de tourner en rond. Les essais "DISCOVERY" lancés en France par l'INSERM sont en effet intéressants à regarder. Parmi les 5 bras de l'essai clinique, deux sont à base de lopinavir/ritonavir, une des composantes des multithérapies antisida, qui viennent de prouver leur inefficacité dans une publication chinoise (certes de durée courte et d'échantillon limitée) qui reste en Une du NEJM depuis une semaine - excusez du peu (le New England Journal of Medicine est la première revue médicale au monde pour son impact). J'essaierai de creuser dans les prochains jours, mais cela paraît à première vue d'autant plus absurde de tester le Lopinavir que les effets du COVID-19 semblent inverses à ceux constatés dans les maladies définissant le SIDA. A la différence de l'auberge espagnole que constitue le SIDA, et ces multiples maladies à géométrie variable, on observe apparemment toujours la même chose dans les cas graves de COVID : une tempête de cytokine dans les poumons ("cytokine storm") - les cytokines étant des molécules principalement produites par les lymphocytes T-Auxiliaires (nos fameux T4) du système immunitaire - en particulier des cytokines pro-inflammatoire (TNF-alpha) qui déclenchent des dégâts importants dans les poumons. Ces cytokines pro-inflammatoire, typique des maladies autoimmunes (polyarthrites, lupus, sclérose en plaques...) sont celles qui manquent cruellement aux patients qui souffrent des maladies définissant le sida (voir ici, sur cette page ou encore là, en anglais), incapables de combattre les parasites et champignons pathogènes typique des maladies définissant le sida. Mais comme ils imaginent que le lopinavir est effectif contre un virus, il s'imagine que ce sera efficace contre le COVID... A l'inverse, l'hydroxychloroquine promue par le Dr Raoult paraît un choix spontanément plus logique à tester dans la mesure où elle est utilisée justement avec un certain succès dans le cas de certaines maladies autoimmunes, lupus et polyarthrites, depuis plusieurs décennies... Une efficacité qui paraît à première vue absolument pas antivirale, mais potentiellement efficace contre les dégâts inflammatoires qui font suite à l'infection. Enfin le dernier bras de l'essai concerne un supposé antiviral, le Remdesivir, de l'incontournable laboratoire GILEAD, qui encombre beaucoup nos archives numériques... Est-ce que cela sera encore le jackpot pour GILEAD cette fois, après avoir encaissé les dizaines de milliards du Tenofovir, puis du Sofobusvir (contre l'hépatite C) ? Rien n'est moins sûr, le Remdesivir ayant échoué il y a quelques années à être efficace contre Ebola (lors de l'essai clinique, 50% des patients sont morts, autant que dans le groupe contrôle), et étant conçu comme un analogue de nucléotide qui interfère dans la polymérase de l'ARN (viral) d'une manière un peu similaire à la façon dont l'AZT était censé interférer dans la transcriptase inverse du supposé VIH ("DNA Chain Terminator"). Dans un de leurs articles les plus mémorables, Le Perth Group avait montré comment l'AZT ne pouvait pas fonctionner comme un inhibiteur de la transcriptase inverse, et expliquait à la fois son inefficacité et sa toxicité. Sans pousser plus loin, la comparaison, il y a néanmoins tout lieu d'être méfiant sur le recyclage du Remdesivir qui ne présente pour l'instant que des résultats in vitro soi-disant favorables et dont l'efficacité "in vivo" n'a jamais été démontrée. Car comme GILEAD l'indique lui-même, le médicament "n'est autorisé nulle part et il n'a pas été démontré qu'il soit efficace ou sûr pour aucun usage" .... Affaire à suivre ces prochains jours. Les résultats des essais cliniques chinois, en avance sur les français, seront connu au plus tard début avril.
  5. Salut, Merci pour les nouvelles. C'est inquiétant mais c'est la conséquence logique de la disparition des politiques publiques indépendantes de santé. Seule une planification gouvernementale est en mesure de définir les besoins indépendamment des intérêts des uns ou des autres, et un contrôle publique partiel des firmes fabricant les produits pharmaceutiques. Les marchés de nombreuses fois leurs défaillances à couvrir tous les besoins. C'était le système dans la période d'après-guerre et qui aujourd'hui n'existe plus, ne reste quelques agences de santé complètement corrompues. Nos soi-disant "élites" préféreront toujours une syphilis répandue chez les gays plutôt que la remise en cause du libre marché intégral; seule une mobilisation forte et bien construite pourrait les faire changer d'avis.
  6. Triste, à croire qu'il n'a rien vu ni lu depuis 1987. Quel que soit le rôle crucial qu'il a eu a ce moment-là, cela en dit long sur l'entourage courtisan qui l'a accompagné, soutenu et défendu mordicus pendant 3 décennies. Lui qui avait pu rêver du Nobel dans les années 70 se retrouve désormais en professeur Joyeux de la dissidence du sida, un repoussoir parfait et rêvé, dont n'importe quel étudiant de 1ère année peut défaire le raisonnement simpliste, vestige en parfait état de conservation, qui doit générer chez ces étudiants milléniaux le même effet de sidération, amusé et incrédule, que de tomber dans crier gare dans leur université sur un écran à tube monochrome noir et vert, comme ceux qui encombraient les laboratoires de l'époque. Cela démontre aussi une fois de plus l'inefficacité des stratégies dissidentes qui visent à promouvoir, coûte que coûte, des figures connues et légitimes qui font monter la sauce devant les caméras ou dans les gazettes (le "grand professeur" de Berkeley), plutôt que de vraies théories alternatives, solides, et durables parce que solides...
  7. Salut Manou, J'avais commencé une réponse assez détaillée, mais que j'ai entièrement perdu suite à une erreur de manip. En quelques mots, une analyse plus qu'un retour d'expérience : - Le Raltégravir est une anti-intégrase et la Rilpivirine est un inhibiteur de transcriptase inverse. Même si on peut être assez sceptique sur le mécanisme d'action réel de ces molécules, il faut souligner que du point de vue orthodoxe comme du point de vue purement chimique, ces deux molécules n'ont rien à voir. Elles n'ont donc pas du tout le même profil d'effets secondaires a priori (les symptômes peuvent être voisins mais les mécanismes qui les causent ne devraient pas être identiques). - Les autorités américaines de santé conseillent toujours en première ligne un régime à base d'anti-intégrase, dont le Raltégravir. Les régimes à base de Rilpivirine ne viennent qu'ensuite. En cause un développement de résistances plus rapide dans certaines situation, mais peut-être aussi des effets dépressifs touchant jusqu'à 9% des patients lors d'un essai clinique, et environ 1% de pensées suicidaires. C'est indiqué à la page F31 de ce document (voir extrait ci-dessous). A noter que les autorités françaises recommandent l'un comme l'autre traitement en première intention (sans faire référence aux effets dépressifs de la Rilpivirine), sans hiérarchiser l'un par rapport à l'autre. Citation « Adverse Effects:• RPV is generally well tolerated. In the ECHO, THRIVE, and STaR trials, fewer instances of CNS adverse events (e.g., abnormal dreams, dizziness, psychiatric side effects), skin rash, and dyslipidemia were reported in the RPV arms than in the EFV arms, and fewer patients in the RPV arms discontinued therapy due to adverse events. However, up to 9% of clinical trial participants experienced depressive disorders, including approximately 1% of participants who had suicidal thoughts or who attempted suicide. Patients with severe depressive symptoms should be evaluated to assess whether symptoms may be due to RPV and if the risks of continuing the same regimen outweigh the benefits. » - Entre les deux Tenofovir, j'avais largement détaillé l'affaire sur ce fil (lire tout le fil). En tout état de cause, le Tenofovir Alafenamide, le nouveau, est a priori meilleur en termes d'effets secondaires que l'ancien que l'on trouve en combinaisons dans les formules commerciales de Truvada ou Atripla. La question demeure : jusqu'à quel point ? Elle n'est pas réglée, car au vu des études produites, par Gilead, le labo, apparemment très légères, la Haute Autorité de Santé considère que l'amélioration apportée par le nouveau Tenofovir est trop légère, ou en tout cas insuffisamment démontrée. Et les autorités sanitaires allemandes sont sur la même ligne. Alors que faire ? A la place de ton compagnon, j'aurais tendance à conserver le Raltégravir puisqu'il semble fonctionner et ne pas provoquer trop d'effets secondaires, et éventuellement tenter le nouveau Tenofovir. Mais en fait, ce n'est pas possible, car le nouveau Tenofovir n'est commercialisé que dans des combinaisons complètes type Odefsey, et pas dans le remplaçant du Truvada, qui s'appelle le Descovy (Tenofovir Alafenamide + Entricitabine). En effet, comme Seronet l'explique avec beaucoup de clarté, le Descovy est autorisé mais compte-tenu de son apport thérapeutique non démontré par les études transmises à la Haute Autorité de Santé, il n'y a pas eu d'accord sur la commercialisation à un prix plus important que le prix actuel, faible car le brevet initial a expiré. Le laboratoire Gilead a donc décidé de pas le commercialiser, car il voudrait plutôt le vendre 400€ par boîte comme en Allemagne plutôt que 135€ comme cela devrait être la règle. Aussi il n'est pas possible aujourd'hui d'avoir un régime Raltégravir+Descovy au lieu de Raltégravir+Truvada. Donc à la place de ton compagnon, je crois que j'en resterai, pour l'instant, au régime actuel…
  8. Merci Pirate pour ce retour. Tant mieux si les symptômes s'améliorent désormais suite à cette période. Il faut toujours garder ouverte cette possibilité de recours aux multithérapies, en particulier dans des situations aussi critiques. J'espère que ton ami pourra continuer à reprendre du poil de la bête, et ne pas considérer cet épisode comme un échec.
  9. Cher tout seul , Je vais bien en tout cas pour ma part, merci pour cet article, qui vient du même labo et du même centre de recherches que le précédent que nous discutions plus haut (le NIH, soit le centre fédéral américain de la recherche sur les maladies infectieuses basé dans la banlieue de Washington DC, c'est-à-dire le fief de Gallo lui-même). Il suffit de lire ces lignes de l'introduction de cet article (dans une publication du groupe "Nature") : Et se souvenir que "l'isolation" du supposé VIH s'est fait à partir de co-cultures à partir de lignées de lymphocytes provenant de cellules leucémiques (Gallo) ou de cellules du cordon ombilical (Montagnier), qui sont désormais bien identifiées pour produire un grand nombre de vésicules extracellulaires, et les chercheurs estiment que les vésicules issues de ces cellules pourraient jouer un rôle significatif dans le développement cancéreux (voir par exemple ici et là)...
  10. La meilleure avant l'été pour conclure. Les laboratoires ViiV qui produisent notamment le Dolutegravir viennent de conclure à dessein la phase III d'un essai clinique visant à comparer : - La trithérapie actuellement "recommandée" par les autorités de santé : DOLUTEGRAVIR + TENOFOVIR + ENTRICITABINE - Une bithérapie : DOLUTEGRAVIR + LAMIVUDINE ViiV annonce que les résultats de l'essai clinique se conclut par une "non-infériorité" de la bithérapie sur la trithérapie standard actuelle, et promettent la publication des résultats lors d'un prochain congrès. Bien sûr les résultats vont dans leur sens, mais si jamais on les prend au sérieux (et vu les dizaines de millions de dollars qu'ils investissent dedans pour eux c'est tout sauf négligeable), et qu'avec leur même sérieux on se rappelle que la Lamivudine (également produite par ViiV même si le brevet a expiré) est la jumelle de l'Entricitabine (mais produite par le concurrent GILEAD et dont le brevet n'expire qu'en 2021), car elles ont toutes les deux une structure chimique quasi-identique, cela revient tout simplement à laisser supposer par une simple équation particulièrement basique : - SI "DOLUTEGRAVIR + TENOFOVIR + ENTRICITABINE" était équivalent à "DOLUTEGRAVIR + LAMIVUDINE" - ALORS "TENOFOVIR+ENTRICITABINE" serait équivalent à "LAMIVUDINE" - MAIS COMME "LAMIVUDINE" est équivalent à "ENTRICITABINE" ALORS LE TENOFOVIR NE SERVIRAIT A RIEN DANS LE CADRE D'UNE TRITHERAPIE. Tout simplement. 20 ans pour en arriver là. Bien joué les mecs. Même si le seul objectif de ViiV est de fourguer une pillule 100% maison, se rappeler que comme Cheminot l'a mis en évidence et répété, les jumelles LAMIVUDINE/ENTRICITABINE demeurent la seule molécule prescrite SYSTÉMATIQUEMENT dans TOUTES les combinaisons de multithérapies depuis 20 ans (oui TOUTES), et qu'elles sont LA SEULE à être demeurée massivement prescrite parmi la 2nde génération de traitements antisida (mises sur le marché entre 1995 et 2000, avec, beaucoup plus marginalement, le Ritonavir et l'Abacavir). Se rappeler qu'elle a très certainement une forte fonction antioxydante intracellulaire plus que l'hypothétique rôle d'inhibiteur de la transcriptase inverse du supposé VIH qu'on lui prête officiellement. Et en tirer les conséquences.
  11. Fait particulièrement intéressant : dans le cadre de la controverse sur le Levothyrox, l'Association de malades de la thyroïde a financé une étude scientifique sur la composition de la nouvelle formule du Lévothyrox. Un mode d'action relativement inédit et intéressant. Cependant, malgré le fait que 3 millions de patients soient concernés en France, et que plusieurs médecins dont un ancien député les soutiennent, l'association n'a semble-t-il pas réussi à financer une étude au-delà de 15.000€, ce qui reste malheureusement anecdotique. L'association a cependant indiqué grâce à l'étude la présence anormale d'une autre molécule, la dextrothyroxine, sa jumelle symétriquement inversée, qui pourrait jouer un rôle dans les effets indésirables de la nouvelle formule du médicament. L'étude est désormais dans les mains de la justice. Ci-dessous à ce sujet l'article du journal en ligne Les Jours, en accès payant, de l'excellente journaliste Aurore Gorius - et dont je ne peux qu'inviter ceux qui en ont les moyens à s'y abonner. ---------------------- Levothyrox : les malades livrent la bataille de la science « Les Jours » se sont procuré l’étude, financée par des patients, qui pointe des anomalies dans la nouvelle formule. La crise sanitaire autour de la nouvelle formule du Levothyrox n’en finit pas de rebondir. Les associations de malades, loin de déposer les armes face à l’immobilisme du ministère de la Santé, veulent comprendre l’origine des effets indésirables ressentis par des dizaines de milliers de patients depuis plus d’un an. Elles se sont donc lancées dans la bataille scientifique sur la composition des comprimés. La semaine dernière, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) rendait publics les résultats d’une analyse commandée par ses soins. Pas l’étude elle-même, qu’elle a réservée à la justice, qui instruit plus de 2 000 plaintes. Rien que les résultats, à travers un communiqué en date du 14 juin. Quelles sont les conclusions de cette analyse ? Le principe actif du médicament, la lévothyroxine, serait en quantité adéquate dans l’ancienne formule mais sous-dosé dans la nouvelle. Celle-ci contiendrait également une autre molécule, la dextrothyroxine, autrefois employée pour lutter contre le cholestérol mais désormais écartée des traitements car responsable de nombreux effets secondaires. Des résultats troublants. L’association y voit un potentiel « début d’explication rationnelle » à la crise en cours autour du Levothyrox. Merck et l’Agence du médicament ont rapidement réagi à l’étude commandée par l’AFMT, le laboratoire l’accusant d’être « infondée scientifiquement » En face, la contre-offensive n’a pas tardé. Merck, qui fabrique le Levothyrox, n’a pas manqué de fustiger une étude « infondée scientifiquement ». Le laboratoire a aussi dénoncé l’absence de « présentation exhaustive des résultats ». Même réaction du côté de l’Agence du médicament (ANSM), qui a demandé la nouvelle formule et autorisé sa commercialisation. Les résultats ne sont « ni détaillés, ni accompagnés d’informations sur le laboratoire ou la méthode utilisée », a-t-elle déploré. Ces derniers mois, l’organisme a diligenté plusieurs contrôles qui ont conclu à la conformité de la nouvelle formule. Sur RTL, le 17 juin, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a demandé à recevoir l’étude de l’AFMT afin de pouvoir « comparer avec les études faites en France ». Les Jours ont cherché et se sont procuré la synthèse de cette étude, qui apporte des éclaircissements sur la méthode employée et les résultats. Ironiquement, le document indique que c’est une filiale de Merck, Sigma-Aldrich, qui a fourni la lévothyroxine pure nécessaire à l’étude. Le laboratoire ayant effectué l’analyse, lui, reste secret. « Nous avons eu beaucoup de mal à trouver un labo acceptant notre demande. C’est finalement un laboratoire américain qui l’a réalisée, via un intermédiaire français », explique Chantal L’Hoir, la directrice de l’AFMT. L’étude a porté sur trois boîtes : une de l’ancienne formule et deux de la nouvelle, choisies par l’association parmi celles ayant causé des effets secondaires. L’échantillon est mince. « Pour obtenir des résultats significatifs, il faudrait au moins huit échantillons dans chaque groupe, afin de pouvoir réaliser une analyse statistique. Et il serait bien, aussi, d’avoir un autre groupe de patients prenant la nouvelle formule mais n’ayant pas eu de symptômes », explique William Rostène, ancien président de la commission endocrinologie de l’Inserm. Quant à la présence de dextrothyroxine, ce n’est qu’une hypothèse émise par le laboratoire… Pas une certitude. L’AFMT croit tenir le bon bout. Mais veut rester prudente : « Nous ne prétendons pas avoir trouvé l’explication des effets secondaires. Simplement, les résultats montrent quelque chose de surprenant dans la composition de la nouvelle formule. Cela justifie de déclencher des analyses supplémentaires. Et c’est le rôle de l’ANSM de vérifier ! », estime le docteur Jacques Guillet, conseil scientifique de l’association. L’Agence du médicament ayant opposé une fin de non-recevoir à ces résultats, les espoirs de l’AFMT se portent plutôt vers la juge d’instruction du parquet de Marseille, Annaïck Le Goff, en charge de l’affaire. Sur la foi de l’étude, qui lui a été transmise, décidera-t-elle de diligenter des expertises ? Rien n’est certain car, selon nos informations, elle s’apprête à quitter le parquet de Marseille pour prendre de nouvelles fonctions dès septembre. L’association, elle, manque d’argent pour commander de nouvelles analyses. Selon sa directrice, l’AFMT a dépensé 15 000 euros, via les dons de ses membres, pour financer trois études : 5 000 et 4 000 euros pour les précédentes études sur les nanoparticules et les métaux lourds, dévoilées en mai dernier. « Le reste, c’est le coût de la troisième étude », explique Chantal L’Hoir, soit 6 000 euros. Un nouvel appel aux dons a été lancé pour tenter de reconstituer un trésor de guerre. L’association demande aussi aux malades de lui envoyer les boîtes de Levothyrox nouvelle formule ayant généré des effets secondaires afin de pouvoir procéder à d’autres analyses, le plus vite possible car les comprimés se détériorent avec le temps. L’étude interroge aussi le procédé de fabrication et l’origine des composants de la nouvelle formule, dont la traçabilité n’est pas un modèle de transparence Cette course contre la montre se joue sur fond de questions récurrentes. La présence éventuelle de dextrothyroxine interroge sur le procédé de fabrication de la nouvelle formule. Un document de l’agence britannique du médicament (MHRA), datant de janvier 2013, stipulait déjà qu’un changement de procédé de fabrication pouvait modifier la biodisponibilité de la lévothyroxine – c’est-à-dire la façon dont elle est absorbée par l’organisme. « Beaucoup des problèmes rencontrés depuis un an en France étaient déjà synthétisés dans ce rapport. Il est incroyable que l’ANSM n’en ait pas tenu compte pour organiser le changement de formule il y a un an », estime Gérard Bapt, ancien député et cardiologue, qui conseille l’AFMT. Autre interrogation : d’où viennent les composants ? La question de la sous-traitance hante l’industrie pharmaceutique. Environ 80 % des composants présents dans les médicaments vendus en Europe sont produits en Chine et en Inde. Jusqu’ici, Merck en reste à sa version, la même depuis des mois : la nouvelle formule est fabriquée en Allemagne et les composants viennent d’Europe. Mais la traçabilité de la nouvelle formule n’est pas un modèle de transparence. « Merck nous a laissé entendre qu’il ne produisait aucun composant lui-même et ne faisait qu’assembler le médicament », explique Chantal L’Hoir. Aucun nouveau contrôle n’a été publiquement demandé par les autorités de santé, en dépit de la crise en cours. Laissant les malades se débattre avec leurs questions. En attendant la vérité de la procédure judiciaire en cours, qui s’inscrit dans un temps (très) long, ils continuent de la chercher eux-mêmes.
  12. Effectivement, Robert Redfield était un chercheur au "Walter Reed Army Institute", un centre de recherche médical militaire, et il a cosigné (avec DS Burke) en 1988 une des études les plus importantes concernant la reproductibilité des tests dit VIH et le taux de faux positifs. En effet, il pouvait s'appuyer sur une énorme cohorte de 135.000 jeunes hommes appelés au service militaire américain. Le Perth Group avaient démonter en long et en large la méthodologie et l'interprétation de cette étude dans leur séminal article sur les tests dits VIH de 1993 (Is a positive Western Blot proof of HIV infection?), et on peut regretter une fois encore que David Crowe ne consent pas à les créditer sur son site. Ce que je ne connaissais pas en revanche, et que les articles sur la nomination de Redfield m'ont permis d'apprendre, c'est l'envers "humain" de ce type d'étude : c'est que sous l'impulsion de Redfield et consorts, des millions de militaires américains avaient subi un dépistage obligatoire avec une diffusion des résultats à toute la hiérarchie militaire, et que les 6000 qui ont reçu un résultats positifs ont été parfois virés, emprisonnés, privés de couverture médicale; avec de nombreux suicides ou tentatives. Un traitement d'autant plus cruel que le Perth Group rappelle dans son décorticage l'inconsistance des tests réalisés lors de l'étude (probablement le même type de test pour tous les appelés) : un test Western Blot était déclaré positif avec seulement une bande (Gp41), alors que par exemple, trois bandes sont toujours nécessaires pour un résultat positif en France. A ce titre, on ne peut être que frappé par le fait que l'invention du concept du Sida ait permis à ce type d'individu sinistre de gravir tous les échelons des institutions scientifiques américaines, tout en publiant dans les plus grands journaux scientifiques (l'article cité avait été publié dans le NEJM) : à sa conception totalement fasciste et guerrière de la société (ils voulaient instituer des tests obligatoires généralisés et supprimer leur licence professionnelle si le résultat était positif), sans aucune considération pour les relations sociales et l’interdépendance entre les individus, répond une conception identique à la base du concept de VIH/SIDA : un virus venu d'ailleurs, comme un corps étranger qui vient envahir et tuer invariablement un individu initialement sain - sans aucune considération pour les mécanismes biologiques d'équilibres et d'interactions à l'intérieur du corps et de ses cellules, dont le rôle est pourtant à bien des égards bien plus crucial. Bref le VIH est sans aucun doute aussi trumpiste qu'il était reaganien; mais vous le saviez déjà.
  13. Une nouvelle étude vient hélas confirmer le déclin accéléré des fonctions rénales sous l'effet des multi-thérapies antisida. Le Tenofovir n'est pas le seul médicament impliqué même si son effet négatif est largement souligné. Pendant que Jean-Michel Molina succombe aux charmes bourgeois de la discrétion, les analystes financiers demeurent les vigies les mieux informées et les plus sincères de notre époque. Ainsi les perspectives financières de Gilead sur le TAF (c'est moi qui souligne certains passages) :
  14. Je ne me sens pas suffisamment spécialiste pour me risquer à des conseils particuliers, mais tes remarques sur l'alimentation m'ont remémoré que les régimes de type végan sont connus pour générer des déficits en vitamine B12, qui génèrent des anémies et thrombopénies (déficit de plaquettes) chez ceux qui ne se supplémentent pas. Je ne sais pas si tu suis ce genre de régimes, et cela n'en donne pas l'impression car souvent l'anémie qui survient également génère plutôt de la fatigue, mais en tout cas il faut au minimum veiller à ne pas être en déficit de B12 ce qui demande soit de se supplémenter, soit de consommer un minimum de produits laitiers, d'oeufs ou de viandes animales, afin de ne pas accroître le déficit en plaquettes.
  15. Deux nouveaux patients américains viennent à leur tour de porter plainte contre Gilead pour avoir retardé le développement du Tenefovir Alafenamide (TAF), dont les effets secondaires sur les os et les reins sont supposés plus faibles que sur la version initiale du Tenofovir (TDF) approuvée en 2001. L'un est atteint d'ostéoporose avancée, l'autre d'ostéroporose et d'une rare pathologie des reins. Pour rappel, les premières études qui suggéraient des effets indésirables plus faibles du TAF comparé au TDF date de 2001, et pendant 15 ans, Gilead l'a soigneusement remisé dans son placard pour le ressortir au moment où le brevet du TDF expirait. Pendant ce temps, des millions de patients prenaient la version supposée la plus nocive, tandis que la firme engrangeait des dizaines de milliards de dollars de bénéfices. L'AIDS Healthcare Foundation avait finalement perdu son action en 2016 contre Gilead, le juge du tribunal californien ayant jugé l'affaire ayant sans surprise priorisé le bon fonctionnement du capitalisme : le juge avait ainsi indiqué que "Gilead avait un brevet qui lui donnait un monopole sur les deux versions du Tenofovir et qu'il n'avait aucune obligation d'introduire un produit amélioré à une date plus précoce", et que "n'importe quel concurrent aurait pu battre Gilead sur le marché en proposant un meilleur médicament". A l'époque, un remarquable article du Los Angeles Time avait résumé l'affaire. Outre le fait que les avocats de Gilead ont rappelé très sincèrement que la firme n'avait pas "le devoir de développer, tester, chercher l'approbation et le lancement de ces nouveaux produits dans un calendrier particulier", et que la firme ne s'est pas gênée pour publier en 2014 les résultats d'une étude clinique de 2002 sur le Tenofovir Alafenamide, il est intéressant de constater que Gilead est contesté même par ses plus fidèles relais au sein des patients. Ainsi, le fondateur de POZ, une des principales publications des gays séropositifs américains, est contraint de constater que sa prise du Tenofovir depuis une décennie a mis ses os dans le même état que celui d'une "femme de 85 ans" en raison des complications d'ostéoporose liées au Tenofovir, et qu'il a du subir de la chirurgie (broches, etc...) pour réparer sa cheville fracturée. L'affaire se complique ainsi, et aujourd'hui, POZ rend compte d'une étude critique de chercheurs anglais, pour qui le bénéfice du Tenofovor Alafenamide serait douteux : le bénéfice en terme d'effets secondaires ne serait vraiment significatif que lorsque la molécule est "boostée" en combinaison avec d'autres molécules (Cobicistat ou Norvir notamment), qui augmente sa concentration dans le plasma sanguin (de 20 à 30%), et cela pourrait être dû au fait que dans les études cliniques comparant les deux molécules en version "boostée", la dosage du TAF est significativement moins importante que celle du TDF. Moins de molécule, moins d'effets secondaire, de l'arithmétique élémentaire... Au minimum expliquent les chercheurs, Gilead aurait du cherché à diminuer le dosage du TDF en version "boostée" afin de limiter les effets secondaires tout en conservant son "efficacité antivirale", ce que le laboratoire n'a jamais fait. Comme la plupart du temps, le TDF est actuellement prescrit sans booster (notamment dans sa formule ATRIPLA ou TRUVADA), le bénéfice sanitaire du changement de molécule en terme de réduction d'effets indésirables pourrait au mieux limité, voire nul. Bref, POZ en est à se demander si la stratégie entière de GILEAD n'est pas basée sur une "fausse promesse". Dans un tel brouillard où s'entremêlent les enjeux de santé et les enjeux financiers sur fond de milliards de dollars, on aimerait compter sur nos meilleurs scientifiques pour y voir plus clair, et en particulier le bon docteur Jean-Michel Molina, notre spécialiste hexagonal incontesté du Tenofovir. Mais celui-ci semble avoir définitivement choisi son camp, en multipliant l'encadrement d'essais cliniques liées au TAF pour le compte des firmes pharmaceutiques. Le labo JANSSEN, producteur du Darunavir, lui offre une jolie possibilité, début 2018, d'être le 2ème auteur d'une publication dans LANCET, revue située dans le Top2 des revues médicales, à propos de l'étude d'une combinaison entre Darunavir et TAF. GILEAD lui avait déjà offert cette possibilité pour un essai clinique d'une combinaison incluant le TAF en 2017, mais en tant qu'auteur plus accessoire. Ces deux études font partie de celle critiquées par les chercheurs anglais. On aurait aimé qu'il s'exprime publiquement sur les problèmes moraux, sanitaires et financiers liés au "switch" entre le TDF et le TAF, qu'il passe une bonne partie de sa carrière à évaluer. On aurait aimé qu'il nous convainque, en grand scientifique désintéressé, qu'il est absolument nécessaire de ruiner les sécurités sociales du monde entier (et la française en particulier, qui la rémunère et lui fournit toutes ses opportunités de carrière), pour des motifs vraiment impérieux, en transférant encore quelques dizaines de milliards de dollars dans les années à venir dans les poches de GILEAD. Si quelqu'un l'a entendu ne serait-ce que murmurer à ce sujet, qu'il n'hésite pas à se manifester ici.
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