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Pauvreté, drogues et Sida


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Un article intéressant sur le cas de la ville d'Austin, qui a subi une augmentation spectaculaire du nombre de ses seropositifs. Or cette ville est touchée de plein fouet par la pauvreté et un nombre de consommateurs de drogues et de médicaments consécutifs à cette pauvreté considérable. Un anthropologue travaillant sur cette question a remarqué que 1.les problèmes de santé incluait d'autres symptômes que le Sida (hépatite c et bien d'autres...) l'amenant à parler de "syndemie".

2. Que la pauvreté et le fait d'habiter à Austin sont en soi des risques d'être atteints de ce syndrome.

Tout cela donne de l'eau au moulin de la dissidence qui soulignait dès le début de

l'épidémie de Sida (du moins son identification /invention) combien la pauvreté et l'usage de drogues, récréatives ou non, expliquaient la maladie sans besoin de faire appel à ce mythique virus. On espère que cet anthropologue entendra parler un jour de la dissidence...En tout cas cela montre aussi qu'un regard neuf issu des sciences sociales peut converger avec le point de vue dissident, car moins intoxiqué par le discours virologique.

http://mosaicscience.com/story/austin-indiana-hiv-america-syndemics

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Merci pour ce lien vers ce concept intéressant et qui gagnerait à être envisagé non seulement socialement, mais aussi biologiquement, afin de dépasser le concept orthodoxe de "co-infection" du VIH et de l'Hépatite C (pour ne prendre que l'exemple le plus connu), surtout quand la mise en place des nouveaux traitements montre, s'il fallait encore le prouver, que ce concept, est visiblement dépassé par la réalité (les patients séropositifs au test dit VIH qui sont "guéris" de l'hépatite C "se réinfecteraient" à un taux bien plus rapide que les autres alors que les deux virus sont censés être deux entités biologiques tout-à-fait distinctes).

Cela me rappelle des articles du New-York Times que j'avais vu passer en début d'année et qui s'inquiétait de l'explosion de la consommation d'opiacées et des morts par surdose dans tout le pays ou presque, ce qui signifie en fait son explosion parmi les américains blancs. On parle de 47.000 morts en 2014. En cause notamment les anti-douleurs à base d'opiacés médicalement prescrits, mais aussi la généralisation de l'utilisation et du trafic du Fentanyl, un opiacé censé être cent fois plus puissant que la morphine et visiblement ravageur pour les dépendants aux opiacées.

Si l'article que tu as cité mentionne à juste titre l'effondrement économique et social de cette petite ville rurale d'Austin dans l'état de l'Indiana, il oublie à mon sens, comme le New-York Times, un mot-clé pour parfaire le tableau : Irak. Cet article consacré à Austin évoque en quelques lignes le cas de "Jeff", un ancien soldat ayant servi en Irak, blessé là-bas et accro aux opiacées depuis. Des expérimentations de l'efficacité du Fentanyl en Irak pour la gestion des blessés américains du front ont même été publiés dans les revues médicales (ici ou ).

Comme dans les années 80 où l'explosion de la consommation d'héroïne aux Etats-Unis (qui a elle-même contribuée à l'émergence du sida) était drivée par la récession économique et le retour de dizaines de milliers de soldats du Vietnam détruits moralement et/ou physiquement et pour certains déjà accros là-bas, cette nouvelle "épidémie" me semble aussi une conséquence directe de la crise économique ET des guerres américaines en Irak et en Afghanistan.

Cela n'enlève rien à l'intérêt du concept de "syndermie" évoqué par l'article que tu as cité, mais il me semble indispensable de mettre en évidence son contenu politique pour qu'il puisse exprimer toute sa puissance.

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