Jardinier Posté(e) le 29 décembre 2015 Partager Posté(e) le 29 décembre 2015 (modifié) Avancée décisive contre le VIH par la génétique ? Un quotidien britannique relate les travaux d'une équipe universitaire de Philadelphie qui aurait réussi à éliminer le VIH-1 des cellules par une méthode génétique. Grosso modo, il s'agirait d'une enzyme tueuse, dénommée "nucléase", qui en ciblant un "RNA Guide, ou gRNA", parviendrait à chasser le génome viral et à retirer l'ADN HIV-1. Partant de là, l'auto-réparation des cellules de l'organisme serait restaurée et elles ne seraient plus "infectées", ou plutôt même infectables, pourrait-on sans doute dire. L'équipe n'en est encore qu'à un stade permettant de commencer des "études précliniques", mais le procédé serait très prometteur, y compris en matière de procédés vaccinaux et pour d'autres maladies que "l'infection au vih". Scoop et communication prometteuse en trompe-l'oeil, comme à peu près toujours, pour cette période de fêtes de fin d'année ? Et quid, en cas de réussite de l'opération, des problèmes divers et variés de possibles "sida" non viraux qui n'auraient que faire du fameux virus ? Les "repenser" ? Mais évidemment, de toute façon, si cela pouvait épargner les traitements ARV à vie, cela changerait tout... L'article rapporte du reste un propos du Dr. Khalili, le responsable de l'équipe de recherche, selon lequel le grand problème de la survie sous ARV au long cours est le vieillissement et l'apparition (précoce) des maladies du vieillissement, laquelle serait aggravée (sic) par les effets indésirables des ARV... Oups, j'allais oublier, le lien vers la chose : http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2701304/Scientists-delete-HIV-virus-human-DNA-time.html Modifié le 29 décembre 2015 par Jardinier Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 3 janvier 2016 Partager Posté(e) le 3 janvier 2016 L'article original est paru en fait en juillet 2014, dans les tiédeurs de l'été. La découverte serait effectivement stupéfiante : les auteurs affirment avancer sur la mise en place d'une technique permettant de repérer l'ADN proviral intégré dans l'ADN des cellules de l'hôte, puis d'instrumentaliser le mécanisme naturel de réparation de l'ADN pour exciser (supprimer) les bases spécifiques de l'ADN proviral en ne laissant que l'ADN original. Cela veut dire détecter les cellules infectées, repérer l'exacte séquence d'ADN, la supprimer et seulement celle là, laisser le reste intact... Je ne veux pas m'avancer car n'étant pas familier des dernières avancées concrètes de la biologie moléculaire, mais à mon niveau, c'est de la sorcellerie pure et simple. Dans les premières minutes de House of Numbers, c'est ce mécanisme que décrivait (sans l'expliciter) Michael Gottlieb, le médecin qui avait mis en évidence les premiers cas de PCP et de sarcome de Kaposi aux Etats-Unis en 1980-81. Dans le film, il explique que la guérison du VIH ne pourrait avoir lieu qu'à travers "une biologie moléculaire particulièrement délicate et sophistiquée", et que "franchemenent", il ne la voyait "jamais" devenir réalité. Que ce soit d'un point de vue orthodoxe ou dissident, je suis assez d'accord avec lui, et je reste fasciné par la motivation de ces chercheurs à investir une telle énergie (sans parler d'argent) dans des techniques qui me paraissent modestement, vu d'ici, très conceptuelles et malheureusement bien mal conceptualisées (le concept du rétrovirus) ! Mais comme tu le précises, on est à un stade expérimental qui relève pour l'instant de l'artefact de laboratoire in vitro et qui est encore très loin (en tout cas dans ce cas précis) d'être confirmé in vivo dans un corps vivant (dans la vie la vraie). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jardinier Posté(e) le 4 janvier 2016 Auteur Partager Posté(e) le 4 janvier 2016 Il a pu couler de l'eau sous les ponts depuis 1981. Ces dernières années, les dissidents scientifiques n'avaient guère parlé des pratiques de séquençage pour génotypage et phénotypage utilisées théoriquement dans le contrôle des traitements ARV. Celles-ci ont pu contribuer à des recherches et expérimentations cliniques en génomique. On parle parfois ces temps-ci en génétique de pointe des procédés d'"édition" de l'ADN, etc... Par ailleurs, l'article ayant paru en juillet 2014, de deux choses l'une à mon avis. Le Daily Mail en parle en décembre 2015 seulement soit parce qu'il y a eu des avancées entre temps, soit, comme je le soupçonnais un peu, pour encourager à peu de frais par une info prometteuse les troupes de "patients" patents et potentiels en période de fin d'année. Les journalistes sembleraient en tout cas avoir interviewé le responsable de l'équipe de recherche - ils produisent même une vidéo, à voir de quand elle date... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 4 janvier 2016 Partager Posté(e) le 4 janvier 2016 Bien sûr les techniques progressent, mais il y a un monde entre éditer un ADN, in vitro, sur une cellule sélectionnée, et faire une opération aussi complexe que celle que j'ai décrite plus haut en repérant et éditant l'ADN de toutes les cellules infectées in vivo - et seulement celles-là. Cela revient presque à réaliser des modifications génétiques dans un corps constitué. Quant à l'article du Daily Mail, il est bien lui aussi noté en date de juillet 2014 dans le lien que tu as cité. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jardinier Posté(e) le 5 janvier 2016 Auteur Partager Posté(e) le 5 janvier 2016 Bon, alors, mea culpa pour la date. En fait il était signalé par quelqu'un via 1 lien récent sur la page FaceBook de Rethinking Aids. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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