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Traitement préventif pour les homosexuels


Erudit

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Résultat de cette myopie, et de la prévention borgne qui en a résulté, au cours de la seule année 2012, pas moins de 3250 gays ont été "contaminés" par le VIH au Royaume-Uni.

C'est le plus haut niveau jamais atteint dans le pays depuis le début de "l'épidémie".

Au Royaume-Uni, les chiffres pour 2013 viennent d'être publiés, et sans surprise, les contaminations se maintiennent à un niveau très élevé chez les gays, à un niveau équivalent à 2012 (3250).

Il est estimé que 6% environ des gays sexuellement actifs (15-59 ans) sont séropositifs au Royaume-Uni, et 13% à Londres, soit un sur huit.... Il diminue dans les autres catégories. Et pourtant... pourtant, dans le même temps, il y a pourtant 90% des séropositifs diagnostiqués qui sont sous traitement, et 90% parmi ces séropositifs traités ont une charge virale indétectable, et qui ne devraient donc plus "transmettre" grand chose. Alors avec autant de gens traités, on se demande comment on est à un "niveau de contamination" record.

L'article rapportant cette étude pointe à nouveau le rôle des drogues récréatives et illégales, et cela donne lieu à quelques articles colorés sur les orgies londoniennes, qui peuvent sans doute être un peu excessifs - à moins que? Heureusement les autorités ont trouvé la "parade" des kits de prévention du VIH contenant, des seringues propres avec un code couleur (!) pour que chaque utilisateur se souvienne de celle qu'il a utilisé; des petites cuillères et des thermomètres... Un des responsables indique que "nos kits de défonce ne sont en aucun cas conçus pour encourager les hommes à prendre part à cette tendance. Ils le sont pour s'assurer que les hommes que choisissent d'injecter puissent le faire en sécurité."

Robert Palmer, a psychotherapist at Burrell Street, said: “Our slamming kits are by no means designed to encourage men to take part in this trend. They’re to ensure that if men are choosing to inject, that they are doing it safely.

Il y a quelque chose d'absolument dément dans cette façon obsessionnelle de refuser de voir les choses, de refuser de voir que le contenu de la seringue ou de la pilule est aussi voire bien plus dangereux que son contenant (la seringue, propre ou pas), d'effacer le risque de la défonce derrière le risque de contamination au supposé "VIH", et dont le principal résultat... est de favoriser des "contaminations" records à ce supposé "VIH".

Le PREP devra décidément confirmer sa réputation de traitement "miracle" pour enrayer la "tendance"....

Modifié par Jibrail
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  • 6 mois après...

La saison des résultats 2014 commence et la tendance continue avec des séroconversions qui continuent d'atteindre des niveaux records chez les gays.

- Record de séroconversions chez les gays en Irlande, avec 183 cas l'an dernier (en hausse de 16%) - 377 au total; en hausse chez les toxicomanes, en baisse chez les hétéros (qui de façon révélatrice sont nées sur le continent africain pour près de 60% des cas) - pour un pays qui ne compte que 4 millions d'habitants.

- Record de séroconversions chez les gays en Nouvelle-Zélande - 136 cas l'an dernier contre 100 en 2013...

- Record aussi en Turquie (avec une progression de 70%, "les jeunes homosexuels spécialement touchés"), aux Philippines avec plus de 20 cas par jour depuis le début de l'année (à 87% homosexuel ou bisexuel et 40% de cas en plus en avril 2015 par rapport à avril 2014)....

Excellent résultat des experts et des autorités mondiales en matière de prévention du VIH... et partout, plus on traite, plus on devrait avoir de CV indétectable, et plus les séroconversions progressent...

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  • 4 mois après...

L'acteur américain Danny Pintauro, qui avait connu une forte notoriété en jouant enfant dans la sitcom "Madame est servie" vient de défrayer la chronique aux États-Unis en annonçant chez Oprah Winfrey sa séropositivité - qu'il aurait acquis il y a une douzaine d'années.

Ce serait presque - malheureusement - banal (d'autant que Danny Pintauro a révélé depuis longtemps être gay et que le nombre de nouveaux tests VIH positifs chez les gays est toujours très élevé), sauf que Pintauro en détaille les circonstances. Il indique ainsi qu'à l'époque, il avait souhaité explorer les aspects plus "aventureux" et plus "durs" de sa sexualité, ce qui l'avait conduit à rencontrer quelqu'un qui lui a proposé prendre de la crystal meth, qu'il a continué à prendre pendant au moins "plusieurs semaines". Cependant, avec cet homme qui lui aurait aussi "transmis le VIH", il n'aurait eu que des relations protégées :

"Croyez-moi ou pas, avec ce mec, en fait c'était sans risques. Nous avons utilisé des préservatifs. Je l'ai eu d'une autre façon, par sexe oral, ce qui est une histoire compliquée". L'acteur, qui indiquait abuser de la crystal meth au moment de son infection a raconté au magazine : "Quand tu mets toutes ces vilaines choses ensemble, comme un système immunitaire compromis, rester éveillé pendant très longtemps, des drogues, du sexe brutal, tout ça combiné avec des lésions dans la bouche, des fluides corporels qui se mélanges - c'est aussi facile."

“Believe it or not, with this guy I was actually safe. We did use condoms. I got it another way, which was through oral sex, which is a complicated story,” the actor – who said he was abusing crystal meth at the time of his infection – told the mag. “When you put all of these nasty things together, like a compromised immune system, having been up for a long time, drugs, rough sex, all of that combined with lesions in your mouth, bodily fluids mixing, it’s that easy.”


Bien entendu, de tels propos en prime time ne sont pas passés inaperçus. Les activistes du sida, plutôt que de chercher à en savoir plus auprès de l'intéressé, préfèrent le dégommer à boulets rouges pour oser suggérer en creux que la crystal meth combinée à tout le reste détruit et pourrait jouer un rôle majeur dans un test VIH positif même en cas de relations anales protégées.

Dans un blog du site américain Poz, et largement diffusé un peu partout ensuite, Mark S. King, qui se décrit comme "écrivain et avocat du VIH/sida" (je ne préfère pas chercher ce que veut vraiment dire...) se demande ainsi: "Comment pouvons-nous résoudre un problème comme Pintauro ?" (titre extraordinairement violent, qui résonne bizarrement dans notre sombre mois de novembre).

Dans le texte, il répond ainsi, à l'interrogation de Pintauro ("Croyez-moi au pas") par la négative : "Non Danny, je ne te crois pas. Si les gays dépendant du crystal meth sont bien plus à risque d'avoir un test VIH positif, c'est parce qu'ils s'engagent dans des comportements à haut risque, spécifiquement des relations anales non protégées, et non parce qu'ils ont raté une bonne nuit de sommeil".

No, Danny. I don't believe it. While gay meth addicts are many times more likely to test HIV positive, it is because they engage in high risk behaviors, specifically unprotected anal sex, and not because they missed a good night's sleep.

Tout est dit. Le poids des certitudes écrasent tout. Et tout le reste à l'avenant. La majeure partie des commentaires expriment leur gratitude, tout en ayant bien saisi la violence de l'article ("This article is everything. You slayed it" - "Cet article est tout. Vous l'avez massacré"). Pas de dialogue. Pas de place pour les interrogations - juste pour des flingues, et pour leurs porte-flingues.

Il faut croire que c'est ça, 2015.

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Il faut bien lire la déclaration de ce Pin(k)tauro (quel nom, franchement !). Non seulement il accrédite par une confession publique de choc la thèse qu'on (ne) peut contracter le "sida" (que) par des relations sexuelles, sans dire le moins du monde qu'il aurait des doutes sur l'existence et les effets du vih, mais il donne surtout à conclure que des pratiques sexuelles au niveau buccal sont aussi dangereuses que celles au niveau anal. Dans ces conditions, à la limite, c'est intéressant que son commentateur-contradicteur (un peu affolé par l'insinuation sur la transmission bucale ?) relève quand même que l'autre a signifié, tout à fait à tort forcément, que c'était peut-être la biochimie du cristal meth qui avait affaibli son système immunitaire et fait positiver le test. Le spectre des hypothèses dissidentes, entre autres sur le rôle des drogues, plane sur toute cette histoire de caniveau à grand spectacle qui révèle une fois de plus l'impressionnant degré de paranoïa de l'orthodoxie du sida et des victimes de son bourrage de crâne.

Fanatisme, quand tu nous tiens...

Modifié par Jardinier
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Jardinier,

La thèse qu'on ne peut contracter le sida que par relations sexuelles (et drogue injectable et transfusion) n'a pas à être accrédité par lui ou par qui que ce soit en 2015 car tout le monde ou presque le croit déjà.

Mais je trouve ça intéressant qu'il émette un son de cloche un peu différent. Le sexe oral, c'est le palliatif et en même temps, c'est un rideau de fumée, car tous les homos ayant une vie sexuelle pratiquent le sexe oral et aucun (ou presque, soyons charitable) n'utilise de préservatif pour ça. C'est là que Pintauro fait intervenir les autres facteurs (drogues, suractivité...) pour ne pas se cacher derrière le seul sexe oral et je trouve ça intelligent même s'il ne mentionne pas de thèses dissidentes, en connaissance de cause ou non (et peu importe car ce n'est pas lui l'activiste, le chercheur ou le médecin, c'est juste un comédien), car ça trouve un écho chez d'autres (dans les commentaires au billet sur Poz, un intervenant indique aussi qu'il ne sait pas comment il est devenu séropositif, excluant avec certitude toute relation anale non protégée). Il dit "it's a complicated story", et oui je suis d'accord à 100% avec lui, c'est compliqué, et le dire déjà c'est énorme.

Et aujourd'hui c'est Martin Sheen qui annonce aussi en direct sa séropositivité à la télévision. Ce comédien américain, a priori hétéro, qui avait joué notamment le 1er rôle dans Platoon et plus récemment dans la sitcom "Oncle Charlie". Là encore, au-delà des histoires de sitcom, Martin Sheen indique qu'il "ne sait pas" comment il est devenu séropositif, mais évoque ses problèmes d'alcool et de drogues, connus de longue date du tout Hollywood semble-t-il.

Modifié par Jibrail
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La thèse qu'on ne peut contracter le sida que par relations sexuelles (et drogue injectable et transfusion) n'a pas à être accrédité par lui ou par qui que ce soit en 2015 car tout le monde ou presque le croit déjà.

Mais si, Jibrail ! Sur le plan de la communication, La-Science, la prévention, le dépistage et ce qui s'en suit fonctionnent au rabâchage massmédiatique perpétuel, et c'est ce qui a permis aux 2 gus, Pintauro et Sheen, artistes et/ou agents iconiques actifs du Showbizz et de l'Entertainment, d'être invités par des chaînes de télé pour déballer leurs turpitudes - ils sont de la maison, et la maison a besoin de bosser pour les Lobbies.du.sida-CDC-NIH-BigPharma, et vice-versa.
Sauf que là, effectivement, la superbe confession publique introduit un peu de Bruit dans la com... Mais il faudrait quand même une sacrée "épidémie de bruit" pour que le serpent finisse par se mordre la queue une bonne fois pour toutes.
En tout cas et en outre, un détail de la déclaration de Sheen en dit long sur les us et coutumes d'une certaine société américaine :

"Il a aussi déclaré qu’il avait dû payer d’importantes sommes d’argent -- des millions de dollars -- à plusieurs personnes au courant de son état pour qu’ils ne fassent pas fuiter l’information. Il a officialisé la nouvelle afin de mettre fin à ces « extorsions »."

Modifié par Jardinier
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  • 4 mois après...

Une nouvelle étude britannique de grande ampleur a été présenté lors de la conférence du CROI en février (voir le poster) sur la pratique du chemsex chez les homosexuels masculins au Royaume-Uni.

L'étude fait la distinction entre le chemsex (sexe combiné avec l'usage de drogues) et le slamsex (lorsque la drogue est injectable), et a porté sur des séropositifs suivis dans des hôpitaux britanniques.

Il en ressort, sans surprise, qu'un sur trois avait pratiqué le chemsex l'année écoulée, un sur dix le slamsex.

Dans les deux cas, la probabilité d'acquérir une infection sexuellement transmissible était beaucoup plus élevée (trois fois), et six à neuf fois pour l'hépatite C !

Et si je lis correctement le poster, j'en conclus que ceux qui ne consomment pas de drogue injectable ont aussi une probabilité six fois supérieure de développer une hépatite C!

Voilà qui ne va pas dissiper les interrogations que l'on pouvait avoir sur les causes de l'hépatite C (virus transmissible par voie sanguine ou dégât direct des drogues sur le foie ?)

A noter que l'étude est fondamentalement limitée par le recueil d'informations strictement déclaratif (par les participants) concernant l'usage des drogues et le report des infections sexuellement transmissibles. Et seuls 392 des 532 participants ont répondu, les chiffres sont peut-être (ou non) encore supérieurs, notamment si l'on prend en compte que les pratiques illégales (usages de drogues illicites) sont plutôt sous-déclarées dans ce type d'études.

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  • 8 mois après...
Le 19/11/2014 à 21:15, Jibrail a dit :

L'article rapportant cette étude pointe à nouveau le rôle des drogues récréatives et illégales, et cela donne lieu à quelques articles colorés sur les orgies londoniennes, qui peuvent sans doute être un peu excessifs - à moins que? Heureusement les autorités ont trouvé la "parade" des kits de prévention du VIH contenant, des seringues propres avec un code couleur (!) pour que chaque utilisateur se souvienne de celle qu'il a utilisé; des petites cuillères et des thermomètres... Un des responsables indique que "nos kits de défonce ne sont en aucun cas conçus pour encourager les hommes à prendre part à cette tendance. Ils le sont pour s'assurer que les hommes que choisissent d'injecter puissent le faire en sécurité."

Les "kits de défonce" ont sans doute pris un peu de plomb dans l'aile suite à un fait divers glauquissime à Londres, où un homme vient d'être condamné à perpétuité pour avoir administré des doses mortelles de GHB (une des drogues les plus utilisées dans le slamsex) à 4 jeunes hommes et les avoir violé à de multiples reprises avant leur décès.

L'édition britannique du journal en ligne Buzzfeed a saisi l'occasion pour faire une vaste enquête sur la face sombre du chemsex (en anglais), particulièrement glaçante, où la désinhibition liée au drogue ne permet pas seulement de prolonger les sessions sexuelles pendant des heures ou des jours, mais aussi d'instrumentaliser la perte de consentement et de repères pour multiplier les abus en tout genre, en particulier chez les personnes psychologiquement ou économiquement vulnérables. Une descente aux enfers dans les pires tréfonds de la sexualité masculine sous substance, qui laisse craindre que le quadruple meurtre décrit plus haut n'est pas forcément isolé et encore moins le fruit du hasard, en particulier à Londres où se concentrerait l'essentiel du phénomène au Royaume-Uni. La séropositivité au test dit VIH est bien sûr omniprésente. Vu la nature du phénomène superposant des pratiques illégales, les plaintes ou les enquêtes seraient rarissimes, et les applis de rencontre guère mobilisées pour combattre les ventes de drogues qui s'y déroulent ouvertement.

En 2015, les cas de séroconversion au test dit VIH a touché un peu plus de 6.000 personnes au Royaume-Uni, à peine moins que le niveau record de l'an dernier, parmi lesquelles plus de 3.300 gays. Un gay londonien sur 7 serait séropositif. Pour y faire face, on discute beaucoup "PREP" (utilisation d'ART en préventif), qui contrairement à la France ou aux Etats-Unis, n'est pas remboursé par la sécurité sociale britannique (le NHS), ou d'encourager à tester toujours plus. Pas sûr que ça suffise face à l'enjeu...

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  • 4 mois après...

Nouveau résultat intéressant d'une équipe de chercheurs américains concernant l'usage de drogues injectables et l'immunodéficience.

Sur un échantillon relativement petit (48) d’héroïnomanes séronégatifs, il a été recherché une corrélation entre les marqueurs de l'activation immunitaire et l'usage de drogues (durée totale d'injection, fréquence d'injection au cours des trois derniers mois, partage de seringues). Ils ont en conclu que le partage de seringues n'était pas corrélé à l'activation immunitaire; par contre, la durée et la fréquence d'injection jouait un rôle. Aussi en conséquence, ils recommandent d'encourager la diminution voire la cessation de prise de drogues chez les toxicomanes le plus rapidement possible, afin d'améliorer la situation du système immunitaire. Cependant, ce résultat n'est valable que pour ceux qui ne sont pas concernés par l'hépatite C (absence de virémie).

On notera que ce message qui concerne les séronégatifs est très différent de ceux qui sont passés concernant le sida: le facteur important c'est la prise de drogues, pas le partage de seringues. Ce n'est pas de ma part un appel au partage de seringues, bien au contraire, mais un renversement de l'ordre des priorités : pour éviter d'être malade, mieux vaut d'abord arrêter la drogue, (une autre chose est d'y parvenir, on est d'accord), et éviter de le partager est très insuffisant. Les marqueurs de "l'activation immunitaire" sont d'ailleurs considérés comme une des caractéristiques du développement du stade sida et sont parfois considérés comme plus prédictifs que les CD4 et la charge virale dans le développement des maladies définissant le sida.

Si ce phénomène d'activation immunitaire caractéristique du sida est donc possible chez les usagers de drogue séronégatifs, et de façon dose dépendante et indépendamment du partage de seringues, comment déterminer le rôle qui reste au supposé VIH supposément transmis par le partage de seringues ?

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