Erudit Posté(e) le 11 juillet 2014 Partager Posté(e) le 11 juillet 2014 L’OMS conseille aux homosexuels de prendre un traitement préventif contre le sida... avant que les choses se globalisent, probablement | La-Croix.comhttp://www.la-croix.com/Actualite/Monde/L-OMS-conseille-aux-homosexuels-de-prendre-un-traitement-preventif-contre-le-sida-2014-07-11-1177973 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Centurion Posté(e) le 12 juillet 2014 Partager Posté(e) le 12 juillet 2014 Ca n'a pas de sens ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Econoclaste Posté(e) le 13 juillet 2014 Partager Posté(e) le 13 juillet 2014 Oui, c'est complètement aberrant, j'avais déjà souligné cette aberration ici : http://www.sidasante.com/forum/index.php?/topic/17383-truvada-accepte-par-la-fda-en-traitement-preventif/ Cela veut dire faire prendre des traitements lourds à vie, aux effets secondaires parfois notoirement dangereux (ça dépend des molécules bien sûr), à des personnes saines pour éviter une hypothétique "infection". Si on va jusqu'au bout de la logique, tout le monde devrait prendre des ARVs en préventif, puisque les hétérosexuels peuvent être aussi touchés par le SIDA par transmission sexuelle (pour le mainstream). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Erudit Posté(e) le 15 juillet 2014 Auteur Partager Posté(e) le 15 juillet 2014 On cherche à faire du fric, avec ce traitement ; c'est aussi simple que ça. Quand vous vous mettez à la place de l'industriel, tout a son sens. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Erudit Posté(e) le 15 juillet 2014 Auteur Partager Posté(e) le 15 juillet 2014 Enfin, pour toute chose mise en place par l'industrie, il s'agit de faire de l'argent. Et quand l'industrie ne vend plus, elle innove. On a détruit les sociétés pour mettre en place le capitalisme, parce que l'individualisation rapporte. Vendre une voiture pour une famille, ne rapporte pas aussi bien que de vendre une voiture par travailleur. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 16 juillet 2014 Partager Posté(e) le 16 juillet 2014 Que l'industrie souhaite vendre sa camelote, ce n'est effectivement pas très original. La bénédiction des autorités sanitaires comme l'OMS et le culte que lui vouent certaines associations homosexuelles antisida peut intriguer beaucoup plus, et c'est là que ça devient intéressant, car il y a bien un secret enfoui là-dessus, et personnellement je n'ai guère de doutes qu'il se résume en deux mots : le "chem sex", en français le "sexe chimique", c'est-à-dire avoir des relations sexuelles stimulées par des substances chimiques, et bien au-delà de seuls poppers (dont la fonction principale, vasodilatatrice, est de faciliter la pénétration anale) : des opiacées, des amphétamines et leurs dérivés qui viennent (pas toujours) gentiment chatouiller neurones et synapses, auxquelles on peut rajouter les molécules plus récentes qui soutiennent l'érection - et qui permettent de prolonger encore un peu la chose. La pratique, qui n'est pas nouvelle, est tellement courante, notamment chez les homos où l'absence de différence sexuelle facilite la désinhibition, que Wikipédia y consacre désormais une page anglophone. Les substances permettent - mais à quel prix ? - d'aller explorer des contrées autrement inaccessibles, mêmes aux partenaires les plus doués, les plus en phase. Les anglophones pourront aussi lire avec intérêt ce témoignage paru sur le forum américain POZ (non dissident), pour mesurer le côté évidemment addictif de la chose - c'est difficile de revenir au jus de raisin après avoir goûté le Château-Margaux. Et là, vous pouvez vous accrocher - mais peut-être y arriverez vous mieux que moi - pour trouver des associations antisida qui en parlent ouvertement et qui en font une véritable prévention. The most wrenching work of recovery is to accept the loss of the intensities and intimacies of meth sex. In CMA, newcomers are advised that abstinence from sex may need to last months or even years. “You get to a point where you want to have sex, and you relapse,” Staley said. “You go back to the drug in order to have sex. This is one of the reasons getting off the drug for many gay men is very, very hard.” Au bout d'un moment, face à cette avalanche de molécules, le Truvada en pré-exposition n'est guère qu'une substance de plus qui vient s'ajouter à tout le reste, un ingrédient de plus au cocktail. Et très paradoxalement peut-être, si je peux oser, elle est loin de me paraître la plus dangereuse, même si personnellement je ne la recommanderais pas en prévention à mon voisin, et encore moins à ma belle-soeur. Non, le plus grand reproche qu'on peut faire à cette molécule, c'est bien de cacher toutes les autres. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Econoclaste Posté(e) le 20 juillet 2014 Partager Posté(e) le 20 juillet 2014 Bien d'accord avec toi mon cher Jibrail, c'est le comportement des associations de homosexuelles qui est à interroger ici plus que l'industrie pharmaceutique, qui n'a en général qu'à se contenter de laisser faire les associations de patients pour ensuite, comme d'habitude, tirer les marrons du feu. Cela se constate également dans d'autres maladies, comme par exemple le TDAH. Et ton hypothèse du chem sex me semble intéressante à explorer. Egalement d'accord que Truvada est l'arbre qui cache la forêt, mais en même temps, mettre Truvada en preventif, c'est habituer les esprits à prendre des ARVs puissants à des populations non-exposées, ce qui est complètement délirant, puisqu'aujourd'hui la majorité des morts dans les études de patients prenant des ARVs sont liées aux médicaments et des maladies ne définissant pas le SIDA , notamment des cancers, des insuffisances hépatiques, des crises cardiaques etc... On notera que dans ce même article, il est noté que 93% des morts du "SIDA" sur la période 2005-2010 de la cohorte suivie prenaient des ARVs, tandis que 36% prenaient des drogues en intraveineuses... Par ailleurs, en explorant les liens que tu as partagés Jibrail, on tombe sur cet article http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3486782/ qui montre un lien entre la prise de méthamphétamine et les poppers et la séroconversion au test d'anticorps ("infection au VIH"). N'avons-nous pas là une belle preuve que la thèse du SIDA par les drogues est loin d'être une mauvaise approximation de la réalité, (et encore mieux pour la thèse par le stress oxydatif, puisqu'encore une fois, les rapports anaux réceptifs sont des causes indépendantes de séroconversion)? Tout ça pour dire qu'à une épidémie de SIDA causée par des drogues récréatives, il ne faudrait pas ajouter une épidémie par drogues antivirales de plus et de morts par effets secondaires. Surtout qu'on oublie une chose : si les personnes se sentent "protéger" par la prise d'ARVs en préexposition, les comportements à risque notamment vis-à-vis des drogues ont de bonnes chances d'augmenter (problème classique de l'économie de l'assurance), et avec ça le nombre de sidéens... Enfin, plus généralement, la Prep, comme d'ailleurs toute la problématique SIDA en général, par exemple en Afrique, participe à un mouvement général de "médicalisation" des problèmes sociétaux qui est très préoccupant (comme le TDAH déjà évoqué précédemment ou les antidépresseurs) : même s'il ne s'agit pas pour moi de rejeter par principe l'usage des médicaments, bien au contraire, au fond, pour gérer les problèmes liés à nos modes de vie, on prend des drogues, plutôt que de changer la société, c'est tellement plus simple... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 22 juillet 2014 Partager Posté(e) le 22 juillet 2014 (modifié) Oui Econoclaste, j'étais volontiers un peu provocateur, le consensus sur le Truvada en pré-exposition fait partie d'une volonté plus large de médicaliser à outrance la population et en premier lieu les minorités. C'est donc aussi un combat idéologique, que Jardinier a largement développé sur le forum, de façon convaincante. Mais je pense qu'il faut être clair, et ne pas parler à la légère de "massacre" comme le fait par exemple Henry Bauer : le Truvada est certainement bien moins dangereuse que l'utilisation de drogues récréatives que j'ai cité dans mon message précédent et peut sans doute jouer, dans une certaine mesure, un rôle relativement bénéfique dans un contexte de prise de ces drogues. Si jamais le Truvada en pré-exposition décolle (ce qui jusqu'ici ne semblait pas le cas, cet article cite seulement 1774 prescriptions aux USA entre 2011 et 2013, dont la moitié de femmes, alors que l'OMS ne le recommande que pour les seuls homosexuels ayant des pratiques à risque...), on pourra mesurer dans les années à venir si les prédictions de bon sens que tu fais s'avèreront juste ou non... Parce que tes craintes sont justifiées. On peut faire un petit retour en arrière. Selon l'orthodoxie, un séropositif avec une charge indétectable ne peut plus contaminer son partenaire (voir le fameux avis des médecins suisses de 2008). Avec l'introduction des multithérapies à partir de 1996, on aurait dû constater en toute logique une certaine diminution des séroconversions, parallèle à la baisse de la charge virale chez les séropositifs traités censés contaminer de moins en moins... sauf que pas de bol, c'est tout l'inverse qui s'est produit ; il a été peu souligné le fait que les séroconversions chez les homos (MSM) avaient très fortement progressé au cours des années 2000 (elles ont doublé au Royaume-Uni, triplé en Allemagne ou en Belgique, et ont progressé en France aussi)... On peut donc à juste titre craindre la même chose, voire pire, avec le Truvada en PRep, puisque c'est la même "science" qui est à la base de ces nouvelles recommandations... A l'opposé, la publication que tu cites sur les risques de séroconversion induits par les drogues récréatives est tellement éclairante qu'il se passe de commentaires... On peut juste souligner que cette étude tire ses données du suivi de la cohorte MACS chez les homosexuels américains, qui constituent l'ensemble de données épidémiologiques les plus importants dans cette catégorie; et alors que de très nombreux facteurs en tout genre étaient relevés à l'occasion des suivis chez toutes les personnes de la cohorte, l'usage du crystal meth n'a même pas été relevé entre 1992 et 1996, sans doute car jugé de faible intérêt (et ruinant quelque peu le suivi statistique de la cohorte)... alors que plus bas, on lit que l'usage du crystal meth, en combinaison avec l'usage de poppers triple le risque de séroconversion (indépendamment des autres facteurs) : ce n'était donc pas un facteur à négliger ! Mais est-ce que cela intéresse vraiment quelqu'un de diviser par 3 le risque de séroconversion en faisant de la prévention contre l'usage des poppers et du crystal meth? Il faut relire cet article de 1982 du New York Times, avant qu'on invente le virus, où tout était déjà sur la table, pour mesurer combien on a trouvé ce qu'on voulait chercher - et qu'on n'a pas trouvé ce qu'on ne voulait pas chercher. Évidemment, comme tu l'as souligné, il est plus facile de blâmer un virus venu du ciel et qui offre de multiples opportunités de carrières et de profit, plutôt que de prendre au sérieux la réalité des situations sociales personnelles et collectives qui conduisent à l'abus de drogues récréatives. Toujours sur ce thème, et pour comprendre aussi le rôle des associations homosexuelles, j'invite les anglophones à lire des analyses anciennes (1996) mais passionnantes et toujours d'actualité, toutes deux parues à l'époque dans la magnifique revue dissidente britannique Continuum, que j'ai (re)découverte récemment : - Michael Baumgartner (page 15-19), sur toutes les contradictions chez les gays entre libération, aliénation et marchandisation, et l'accueil du VIH comme voile paradoxalement bienvenu pour occulter tout cela ; - Camille Paglia (page 18-21), féministe lesbienne anticonformiste, historienne, qui relate son expérience personnelle (à New-York) de l'émergence du sida, expose ses doutes et les remet dans une perspective historique et politique avec une clarté incroyable. Modifié le 22 juillet 2014 par Jibrail Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
manicamp Posté(e) le 8 août 2014 Partager Posté(e) le 8 août 2014 Ici, à Hong Kong l'usage du chem fun est extremement répandu depuis quelques années, sans doute bien plus qu'en France et aux USA. Il est très rare que les adeptes du chem fun utilisent la capote, donc si ils se découvrent positif ils ne penseront pas que c'est une réaction des drogues. On trouve dans ces adeptes, des mecs qui travaillent dans la prévention et les associations gay. Le PinkDot, le festival annuel gay de Hong Kong qui fait la promotion du mariage gay, mais surtout beaucoup de prévention, est financée et organisée par les Ibank américaines (Goldmann Sachs, Barclays et Bank of America....il y a BP aussi pour Singapour ) sans vouloir lancer des fausses pistes ou faire mon complotiste du dimanche, quel est leur intérêt de faire ça? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 26 août 2014 Partager Posté(e) le 26 août 2014 L'intérêt des banques va savoir, entre leur stratégie de relations publiques et de séduction des clientèles à fort revenu, c'est toujours compliqué à décrypter. Sur le chem sex, si ça fait quelques années que ça se développe à Hong-Kong... alors c'est peut-être ça qui se voit dans les les statistiques sur HK que j'ai trouvé sur ce site... on peut voir qu'à Hong-Kong, les homos (MSM) représentent désormais l'essentiel des nouveaux cas de "VIH", et que ces cas sont de plus en plus nombreux... ils sont passés d'environ 60 cas par an entre 2002 et 2004 à 90 cas par trimestre début 2014 - bref un nombre de cas multiplié par 6 en 10 ans. Pourtant j'imagine qu'à Hong-Kong la plupart doivent être sous HAART ? Et devrait alors dans ce cas transmettre de moins en moins le supposé VIH... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Econoclaste Posté(e) le 12 septembre 2014 Partager Posté(e) le 12 septembre 2014 Un nouvel article sur la Prep et sa possible extension aux prostituées. Ces dernières, avec raison, semblent réfractaires et les auteurs du texte demandent une politisation. Si politisation il doit y avoir à mon avis, c'est surtout pour que personne ne soit sous PrEP. Le texte d'ailleurs prétend que la PrEP réduit la transmission de la maladie, alors que l'on sait que les femmes prostituées non consommatrices de drogue n'ont globalement pas le SIDA, et que le risque de séroconversion lors de rapports hétérosexuels non protégés sont déjà très faibles (de l'ordre de 3 à 8 pour 10000, soit entre 0,04 et 0,08 chances). http://www.contretemps.eu/interventions/traitement-pr%C3%A9ventif-contre-vih-en-finir-d%C3%A9politisation Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jardinier Posté(e) le 12 septembre 2014 Partager Posté(e) le 12 septembre 2014 (modifié) A bien retenir, en tout cas, cet extrait : La PrEP pourrait ainsi dans certains contextes servir d'argument supplémentaire pour imposer le dépistage et une mise sous traitement obligatoires pour toutes les travailleur-se-s du sexe, et justifier d'autant plus la criminalisation de la transmission du VIH existant dans des pays comme la Grèce ou la Suède. Ainsi, la Suède oblige tout séropositif à déclarer son statut sérologique à ses partenaires sexuels, ce qui pousse les travailleur-se-s du sexe à enfreindre la loi pour ne pas prévenir leurs clients, tandis qu'en Grèce, une véritable chasse aux sorcières7 à eu lieu contre des personnes séropositives, travailleur-se-s du sexe ou non, comprenant raids policiers, emprisonnements, dépistages obligatoires et publication dans les médias et sur le site de la police des photos de celles dépistées positives et identifiées (quand bien même ce n'était pas le cas) comme travailleur-se-s du sexe 7. Quand bien même, dans d'autres contextes, il pourrait sembler qu'il s'agit de protéger non le reste de la société mais les travailleur-se-s du sexe, la logique ne serait pas différente de celle qui a mené au XIXe siècle au régime français des maisons closes ou au Contagious Diseases Act anglais. Ainsi, on lit, toujours dans la consultation réalisée par le NSWP, que : « Les participants ont noté que ces technologies ont augmenté la surveillance des travailleur-se-s du sexe et intensifié le risque de violations des droits, y compris le dépistage, le fichage et le traitement obligatoire des travailleur-se-s du sexe. »7. Voir à ce sujet le documentaire de Zoe Mavroudi, Ruins : Chronicle of an HIV witch-hunt, Greece, 2013 Modifié le 12 septembre 2014 par Jardinier Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Econoclaste Posté(e) le 13 septembre 2014 Partager Posté(e) le 13 septembre 2014 Oui, tu as raison de souligner ce passage important. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 17 septembre 2014 Partager Posté(e) le 17 septembre 2014 (modifié) Une nouvelle étude au Royaume-Uni vient éclairer l'étendue de la consommation de drogues récréatives chez certains gays (poppers, cannabis, cocaine, GHB, kétamine, méthamphétamine, ecstasy, méphédrone, stéroides... un catalogue impressionnant....) Parmi un peu plus de 2.248 séropositifs suivis, dont 95% de gays : - 50% ont consommé au moins une drogue récréative (cannabis et poppers étant sans surprise les plus fréquents), - 25% ont en consommé deux ou trois, - 15% ont en consommé quatre ou cinq... Plus de 20% ont pris de la cocaïne et plus de 10% de la kétamine, de l'ecstasy ou du GHB... dans les trois derniers mois. Cette étude a plein de limites : c'est du déclaratif alors que la plupart de ces drogues sont illégales; et il est plus intéressant de savoir si la drogue est prise une fois dans les 3 mois ou tous les deux jours. Mais cela montre une nouvelle fois combien leur usage est généralisé. L'étude indique que statistiquement, l'usage multiples de drogues récréatives chez les gays est fortement lié à l'activité sexuelle, et que plus il y a prise de drogues, plus il y a de relations sexuelles avec des partenaires multiples, sans préservatif, et avec plus de risque de choper une MST. Il est donc statistiquement impossible de déterminer ce que la séropositivité devrait à l'activité sexuelle et ce qu'elle devrait à la prise de drogues. Dans ces conditions, la thèse orthodoxe pourra rester crédible pendant encore des décennies. Les auteurs de l'étude ne font naturellement pas mention des premiers dissidents, comme John Lauritsen ou Michael Callen, qui depuis le tout début de "l'épidémie" au début des années 80, avaient mis en évidence que la prise généralisée de drogues récréatives était un facteur majeur d'immunodéficience et n'avait volontairement pas été étudié, car cela contrecarrait l'idée du rétrovirus infectieux (et des profits qui allaient avec). Résultat de cette myopie, et de la prévention borgne qui en a résulté, au cours de la seule année 2012, pas moins de 3250 gays ont été "contaminés" par le VIH au Royaume-Uni. C'est le plus haut niveau jamais atteint dans le pays depuis le début de "l'épidémie". Modifié le 17 septembre 2014 par Jibrail Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
manicamp Posté(e) le 24 septembre 2014 Partager Posté(e) le 24 septembre 2014 Jibrail, personne ne prend de HAAT à Hong Kong, sauf quelques expats américains. Sur le site de rencontre gay avec rapport sans protection, beaucoup indiquent qu'ils sont sous HAAT ou indetectables aux USA, alors qu'à Hong Kong, ils mettent rien ou négatifs, les seuls qui indiquent leur séroposivité sont les blancs. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 24 septembre 2014 Partager Posté(e) le 24 septembre 2014 (modifié) D'accord, mais les locaux qui se font diagnostiquer séropositifs (s'il y en a bien - j'imagine - parmi les centaines qui se font diagnostiquer chaque année), ils ne prennent jamais rien, jamais de HAART ? Ils n'y croient pas, ils se soignent autrement, ou ils sont dans le déni ? Modifié le 24 septembre 2014 par Jibrail Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claude24 Posté(e) le 28 septembre 2014 Partager Posté(e) le 28 septembre 2014 Vous avez raison. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Econoclaste Posté(e) le 28 septembre 2014 Partager Posté(e) le 28 septembre 2014 L'étude indique que statistiquement, l'usage multiples de drogues récréatives chez les gays est fortement lié à l'activité sexuelle, et que plus il y a prise de drogues, plus il y a de relations sexuelles avec des partenaires multiples, sans préservatif, et avec plus de risque de choper une MST. Il est donc statistiquement impossible de déterminer ce que la séropositivité devrait à l'activité sexuelle et ce qu'elle devrait à la prise de drogues. Dans ces conditions, la thèse orthodoxe pourra rester crédible pendant encore des décennies. Oui tu as raison Jibrail, mais d'une certaine façon, cela fait longtemps qu'on "sait" que l'épidémiologie est insuffisante pour prouver (ou plutôt falsifier) une thèse ou l'autre. On ne trouve que des corrélations par les statistiques, pas des causalités, ce que Duesberg avait d'ailleurs assez tôt souligné. Qui plus est, comme la thèse orthodoxe est rendue très "plastique" grâce à la soi-disant mutabilité du virus et sa soi-disant fragilité, on peut faire dire n'importe quoi à des résultats à première vue négatif pour la thèse orthodoxe. Exemples : 1. On ne trouve pas les mêmes symptômes entre l'Afrique et l'Occident, ou entre hétéro et homo, quand on regarde l'épidémiologie. Réponse : souches virales différentes + environnement différent 2. Certains ARVs ne marchent plus ("charge virale" en hausse, CD4 en baisse). Réponse : c'est le virus qui a muté. 3. Le virus est peu infectieux si on prend les données épidémiologiques. Réponse : il a muté et il est fragile ... On pourrait continuer comme ça. D'ailleurs côté dissident, le Perth Group de son côté prévoit que le "SIDA" cause le "VIH", c'est-à-dire que l'on a une corrélation entre le SIDA et les tests d'anticorps, quoiqu'ils détectent. Donc là encore, une même corrélation sera interprétée différemment. Donc, je crains que l'on en ait encore pour très longtemps de toute façon... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 28 septembre 2014 Partager Posté(e) le 28 septembre 2014 C'est vrai Econoclaste que la théorie orthodoxe est tellement élastique que l'épidémiologie ne prouve rien en elle-même et ce n'est pas nouveau, d'autres l'ont déjà démontré. Néanmoins il est intéressant de constater que dans les pays du Nord, le sida redevient plus que jamais une maladie touchant essentiellement les gays, que selon moi c'est lié au retour des conditions assez similaires qui ont prévalues durant les années 70 (sexualité débridée et consommation croissante de drogues à usage récréatif et sexuel), faisant suite cette fois non pas à la libération sexuelle mais à la libération du "VIH" par l'introduction à la généralisation des antirétroviraux qui a éloigné le spectre de la maladie mortelle. Il est important de noter que ce phénomène est parfaitement identifié par l'orthodoxie (cf les nombreux articles que j'ai pu cité dans ce fil), mais dans le même temps, elle l'estime relativement contradictoire avec sa théorie rétrovirale, car avec la généralisation des antirétroviraux et de ses effets "bénéfiques" en terme de charge virale, les "contaminations" chez les gays devraient réduire petit à petit - comme c'est le cas en Afrique ou chez les hétéros, et non progresser. Cela oblige l'orthodoxie à de nouvelles explications fragiles et alambiquées pour expliquer ces phénomènes. Cela ne suffira pas à faire tomber la théorie, mais cela constitue autant de points faibles sur lesquels il peut être utile d'insister... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 30 octobre 2014 Partager Posté(e) le 30 octobre 2014 Vous l'avez peut-être lu dans la presse, mais l'essai IPERGAY qui avait lieu notamment en France sous la houlette de l'ANRS (Agence Nationale de Recherche contre le Sida) et qui testait l'efficacité du Truvada (Tenofovir+Entricibatine) en préventif ("PREP" pour prophylaxie pré-exposition) chez des homosexuels ayant des pratiques à risques a, selon ses promoteurs, démontré un franc succès avec une réduction de 80% des "infections". En fait, le bras "placebo" qui avait fait l'objet de violentes polémiques de la part de certaines associations, a été interrompu dans des conditions bien particulières. Le 16 octobre dernier, une étude anglaise, dénommée PROUD, qui cherchait à étudier certains aspects de l'usage préventif du Truvada (PROUD), a fait état d'une efficacité importante de l'usage du Truvada en préventif. Cette étude clinique, dont la cible était aussi les homosexuels masculins ayant des pratiques à risques, était organisée en deux bras : on donnait des conseils à tous, et une moitié prenait du Truvada tout de suite, et l'autre en prenait de façon différée. Ce n'était donc pas une étude en double aveugle (pas de placebo), ni du côté des médecins ni du côté des patients. L'objectif n'était d'ailleurs pas de mesurer l'efficacité de la PREP, mais d'abord de mesurer si la prise de PREP modifiait les pratiques des patients - notamment si cela encourageait la prise de risques. Constatant une différence très importante des infections entre les deux bras, les organisateurs de l'étude ont décidé de donner du Truvada à tout le monde pour des raisons éthiques. Bien que l'échantillon soit faible (environ 500 personnes en tout), ils ont considéré que les différences étaient tellement importantes qu'elles étaient quand même statistiquement signifiantes. Aucun chiffre précis n'a cependant encore été publié. The PROUD pilot has not been designed to establish the effectiveness of PrEP as such. At the time it was designed, it was thought that a large trial of 5000 participants would be needed to generate the number of HIV infections required to establish a clear measurement for the effectiveness of PrEP in reducing (or not) HIV infections in participants.However, in April 2014, it became clear that the offer of PrEP had appealed to a subset of gay men characterised by a higher HIV infection rate than had originally been taken into account when calculating trial size. This implied that the pilot trial would be potentially capable of producing a clear answer on effectiveness, in spite of its small size. An Independent Data and Safety Monitoring Committee (IDMC) was therefore set up. C'est suite à cette annonce que les organisateurs de l'étude IPERGAY ont réagi. A la différence de PROUD, l'étude est en double aveugle contre placebo et visait expressément à tester l'efficacité de la PREP. Ils ont donc levé le double aveugle et constaté également une forte différence dans les résultats au bénéfice de la PREP, là-encore sans donner les résultats. L'étude se poursuit cependant pour continuer à suivre d'éventuelles "infections", l'adhérence et la tolérance sur une plus longue durée. Il est probable qu'IPERGAY soit la dernière étude réalisée (en tout cas en double-aveugle contre placebo) en matière de PREP, vu les immenses difficultés qu'ont eu les organisateurs pour inclure un bras placebo en double aveugle, la seule méthode reconnue pour avoir des résultats ayant un minimum de fiabilité. Avant la fin de l'année, il est probable que la PREP soit généralisée comme méthode officielle de prévention, même si la prise en charge par les assurances sociales fera débat en raison de son coût (le Truvada n'est pas encore dans le domaine public avant plusieurs années). Au niveau scientifique, il faudra regarder précisément les chiffres qui seront publiés - pas avant un petit moment selon eux. Ceux de la précédente étude chez des homosexuels, IPREX, avait fait été d'un bénéfice de 44%. Mais avec une puissance statistique limitée puisque en regardant l'intervalle de confiance, comme le disent les statisticiens, l'avantage réel oscillait en fait entre 15% et 68%, donc avec une marge d'incertitude importante. Des critiques avaient été formulées immédiatement par d'autres scientifiques, portant entre autres sur la durée limitée de l'étude avec une efficacité qui tendait à réduire au fur et à mesure de l'avancement de l'étude. Mais malgré tout, il est probable qu'il y ait une certaine réalité dans ces résultats concordants, et il faudra bien en tenir compte et aussi expliquer pourquoi. En tout cas, il est sûr que cela va à nouveau accentuer la pression sur la prise des ARV. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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