Ohm1981 Posté(e) le 10 juillet 2011 Partager Posté(e) le 10 juillet 2011 Présentation / témoignage Ohm1981 Bonjour à tous. Je me décide et prends enfin le temps d’ajouter ma pierre à l’édifice de la dissidence, ou plus humblement, à partager mon histoire avec vous. Jeune homme de 30 ans, homosexuel, ma vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Et pourtant, j’ai eu la chance d’avoir toujours rencontré les bonnes personnes au bon moment, et d’avoir une foi absolue dans la vie. Mon témoignage ne se veut pas « mystique », ou « new age » ☺ même si certaines croyances me portent et m’ont beaucoup aidé pour traverser mes épreuves de vie. J’ai eu la chance d’avoir au moins une mère très aimante et tolérante, qui n’a certes pas vu tous les pavés qui me tombaient dessus enfant, mais qui m’a transmis sa foi dans les médecines naturelles, dans l’alimentation saine et bio (milieu dans lequel elle a travaillé), qui m’a appris à remettre en cause tout ce qui se dit, et à toujours chercher à voir la partie submergée des icebergs… Bref, pour commencer ma vie avec un peu de sources de stress, ça n’aurait pas été marrant sinon, il a fallu gérer pendant dix ans le non-amour de mon père et ses accès de violence à mon égard. Jamais aucune valorisation de sa part, beaucoup de baffes et de menaces, une affection inconditionnelle pour ma sœur et rien pour moi. Il m’aura fallu du temps pour comprendre les raisons de tout ça, un bon travail thérapeutique pour apprendre à pardonner et laisser ça derrière moi (je suis maintenant en bon terme avec lui, quoiqu’on ne se voit pas énormément non plus. Mais au moins les choses ont été dites et on a essayé de construire autre chose). Parallèlement à cela, j’ai subi pendant 3 ans (entre 8 et 11ans), des attouchements sexuels et des viols réguliers par le compagnon de notre « nounou » de l’époque. Impossible il a été pour moi d’appeler au secours parce que ces personnes savent retourner les choses à leur avantage, te culpabiliser de l’idée de parler, etc. Bref, c’est ce même travail thérapeutique qui m’a permis de dépasser ça. Cependant, je pense que ça a eu un impact certain sur ma sexualité, mon rapport aux autres sur le plan intime. Il a été impossible pour moi de construire quelque chose avec quelqu’un jusqu’à ce jour, et à force de rencontres sexuelles qui me semblent maintenant peu constructives, je suis rentré dans une prise régulière de drogues dites « récréatives ». Comme beaucoup d’homos, ça été au début (il y a 10-11 ans) la découverte du poppers, puis d’autres produits (GHB, chloraethyl…) que j’ai fini par prendre de manière quasi systématique lors de mes relations sexuels (de moins en moins protégées par ailleurs). Paradoxalement, j’étais évidemment dans la peur du sida, mais cette peur ne m’arrêtait pas. Il y a 3 ans, je suis tombé sur le livre d’Etienne de Harven et Jean-Claude Roussez, les 10 plus gros mensonges sur le sida. Je l’ai lu, j’ai été choqué, j’y ai cru, cela aurait dû me freiner sur la prise de poppers et sur le reste, mais ça n’a pas été le cas. Un sentiment de toute puissance et un inconscient besoin de jouer avec la mort a perduré. Et j’étais toujours séronégatif. Mon médecin homéopathe de l’époque me demandait parfois de faire un test. Je le refusais 2 fois sur 3, me disant que pour ce qu’il valait, je n’en voyais pas l’intérêt. Par contre, je faisais ceux des autres maladies vénériennes (et n’en ai jamais eu). Et puis en octobre 2010 (bientôt 9 mois, une gestation), un de mes partenaires me dit qu’il a eu une syphilis. J’en parle donc à mon médecin, fait le test et accepte au passage de faire celui du VIH. Le glas tombe, pas de Syphilis, mais une séropositivité avec séroconversion qu’il est difficile de datée. Mon dernier test, négatif, remontait à 2 ans. J’ai fait une belle gastro avec grosse fièvre (alors que je n’en fais jamais) et ganglions dans la nuque très gonflés en décembre 2009, alors s’il fallait dater les choses, ce serait peut-être là. Le 21 octobre 2010 donc, j’apprends par mon médecin que je suis séropositif. Il me dit que les traitements anti-rétroviraux font leurs effets (tu m’étonnes), qu’il connaît un séropo qui se porte bien sous médicaments, etc… Je suis au fond du gouffre mais essaye comme je peux de lui dire que je remets en cause pas mal de choses sur ce dit « vih ». Il se met en colère, me dit que je délire, que ce n’est pas sérieux. C’était ma dernière consulte avec ce médecin qui me suivait depuis l’adolescence. La « docteur » du labo qui m’annonce mes résultats le fait avec manque de tact, pitié dans le regard, insistance pour que j’aille rapidement consulter un médecin « spécialiste » à l’hôpital car : - mes CD4 sont à 306 (il faut immédiatement envisager un traitement par anti-rétroviraux) - mes CD8 à 742 - mes CD3 à 1 114 - ma charge virale à 53 454. Je suis mal, à fleur de peau, mais je me plonge dans la bibliographie de Roussez et De Harven, tombe sur le site de Mark Griffiths, ai de l’espoir à lire ce que je lis, mais ne suis pas rassuré à l’idée que malgré tout il nous a quitté. Et puis de fil en aiguille je découvre notre forum. Je me plonge dans sa lecture, me fait un classeur, épluche la synthèse… Et là je fais une pause pour vous exprimer, CHEMINOT, WALLYPAT, AIXUR… et les autres, toute ma gratitude et bien plus. Un ÉNORME MERCI surtout à vous 3. vos posts m’ont tellement aidé… le temps fera le reste. Je reprends donc mon histoire… Il faut trouver un médecin qui m’entende. Je reprends RDV avec unE docteur homéopathe anthroposophique en région parisienne que j’avais rencontré et qui m’avait suivi suite un abcès très important à la marge anale deux ans plus tôt, que j’avais été obligé de faire opérer suite à l’incompétence de mon médecin et des médecins urgentistes qui ont fait traîner l’affaire en me soutenant qu’il s’agissait d’hémorroïdes. Résultat : anesthésie générale, opération, et on m’informe qu’à quelques heures prêts, cela aurait pu être quasi mortel… rien que ça. Lors de ce rendez-vous avec cette médecin anthroposophique, je lui demande donc comment l’anthroposophie se situe face au VIH, au sida, et lui exprime mes doutes sur la pensée orthodoxe, mon envie d’explorer la voie du stress oxydatif (encore merci Wallypat, Cheminot… ☺). Elle me répond qu’ils ont leur façon de voir les choses, qu’ils ont leurs traitements contre le cancer, et qu’elle aurait tendance à gérer ma pathologie de la même façon. Cependant, elle me demande d’envisager toutes les possibilités et d’aller tout de même voir une spécialiste à l’hôpital qu’elle me dit ne pas être trop fermée (toutes proportions gardées). Elle me dit enfin qu’elle n’a jamais eu à « piloter » la séroposivité d'un patient mais qu’elle est prête à le faire. Une belle amitié s’est établie entre nous depuis. J’accepte donc de rencontrer cette spécialiste à l’hôpital Bichat, avec beaucoup de stress et d’angoisse à l’idée de devoir affronter quelqu’un sûr de ses convictions, et le sentiment que je ne maîtrise pas encore suffisamment le sujet pour me faire entendre. J’argumente donc juste mon incapacité à me projeter dans une prise d’antirétroviraux, par éducation aux médecines douces. Elle me dit qu’elle peut me laisser un peu de temps pour « adhérer » au traitement… (je trouve le terme fort de café, quand on sait ce que nous savons). Elle me fait refaire un bilan sanguin, début janvier 2011 : - CD4 : 281… ça baisse. - Charge virale : 87 419… ça monte - Le reste est illisible, le bilan est fait à l’hôpital, je n’y comprends rien, elle a également du mal à s’y retrouver. J’ai beau savoir ce que je sais, je ne suis pas rassuré. Elle me dit, lors du 2ème RDV qu’il est temps de prendre des antirétroviraux, je m’approche du seuil SIDA. Je refuse. Elle me dit que j’ai 80% de chance de rester en bonne santé cette année, puis qu’elle ne sait pas pour la suite…. Que si je ne veux pas adhérer au traitement, on se revoit dans un an. C’est noté, je n’y ai plus remis les pieds et ne le ferai pas. Je vais voir parallèlement à ça une ostéopathe viscérale, suis pas en forme, et mon foie est très gonflé, "déborde", entre autres choses... Je reçois quelques jours plus tard mes résultats de bilan de stress oxydatif ( 250€ non remboursé par la sécu, gloup!, mais je m’en fous) effectué sur un prélèvement sanguin fait début décembre 2010 (1 mois ½ d’attente pour avoir les résultats, c’est anxiogène...) : - score global : 3.45/10 - Poids relatif des déficits du statut antioxidant (qui évoque une alimentation désiquilibrée) : 8%... merci à l’alimentation saine. - Poids relatif de l’agression cellulaire (évoque la conjonction de facteurs pro-oxydant) : 92%... tu m’étonnes ! Avec tout ce que j’ai pu prendre ces dernières années comme merdes. - Poids relatif des dégâts oxydatifs (exprime le risque de développer à long terme une pathologie) :0% … ouf, enfin une bonne nouvelle ! → le taux de vitamine E est très bas → Glutathion total : 840 : en bas de la norme, mais encore dans la fourchette. → glutathion réduit : 800 : même remarque → glutathion oxydé élevé: 19,9 : au dessus de la norme, et là je ne suis plus dans la fourchette. ÇA CONFIRME DONC LA THÉORIE DU STRESS OXYDATIF. Ma docteur prend contact avec un spécialiste français du stress oxydatif, qui la convainc de suivre une formation, qui lui dit que ces résultats sont typiques d’une séroposivité, et lui propose de me faire prendre de la vitamine E et de l’Ubiquinol Q10. Parallèlement, depuis novembre, je me fais 3 injections de Viscum album, traitement anthroposophique censé stimuler le système immunitaire. Je ne suis pas convaincu, mais ça ne peut pas me faire de mal. Je commence donc l’Ubiquinol Q10 en janvier et la vitamine E (mais avec le sentiment que ce n’est pas le bon traitement. Je pense à la NAC et à la vitamine C, mais elle me dit d’attendre. J’attends…) En même temps que mon diagnostique de séroposivité, apparaissent des condylomes, encore une fois à la marge anale. On essaye plusieurs choses, je me refuse à une intervention chirurgicale. Rien ne marche. Ma médecin me dit qu’il va falloir envisager l’intervention. Je ne suis pas d’accord, je suis sûr qu’il y a un autre moyen de se débarrasser de ça. Me voilà reparti dans la lecture des posts, et MERCI Wallypat, je trouve ma réponse : le podophyllum. J’en parle au médecin qui me dit qu’on peut toujours essayer, mais qui n’y croit pas trop. Je me fais les applications seul, avec une pommade moins nocive que ce qui serait utilisé par un dermato, sous couvert de ma médecin. 1 mois de traitement de mi-mars à mi avril, et ça marche. Mon docteur n’en revient pas. Vérification faite en mai chez une dermato, confirmation qu’il n’y a plus rien. Cependant, je ne la reverrai pas non plus celle-là, j’ai eu le droit à une belle leçon de moral sur ma séropositivité, m’entendre dire que ce n’était pas sérieux de ne pas me faire traiter, que ce diagnostique m’aura au moins chauffé les oreilles… c’est du délir ! Mais pour qui ils se prennent !! Au milieu de ce traitement au podophyllum (très toxique à ce que j’en lis et a priori, immuno-dépressif), je fais mon 3ème bilan sanguin, le 1er Avril 2011 : CD4 : 259, et je m’approche soit disant du stade sida… CD8 : 936 CD3 : 1 258 Charge virale : 73 657, et là ça baisse, ah bon… Je ne peux pas m’empêcher de prendre ça comme un coup de massue. Depuis, janvier j’ai repris un travail thérapeutique, les choses avancent sur un plan personnel et spirituel, je me sens vraiment bien (du moins dans ma tête), mais là, c’est dur. J’ai peur. J’ai l’impression d’avoir été au sommet d’une montagne et de dégringoler en 3 secondes au fond du gouffre. Et en même temps, il n’est pas question que je me laisse embobiner par l’orthodoxie. Mon médecin me demande juste d’envisager à froid l’éventualité d’un traitement antirétroviral. Je lui dis que je suis incapable de me projeter dans cette éventualité. J’aurais le sentiment de perdre la guerre, que ce serait la fin de tout. Elle me dit que quoi que je décide, et je suis maître de ma vie, elle me suivra. Elle ne peut de toute façon pas me faire avaler de force ce type de médicaments Il n’empêche que je déprime un moment (les vacances de pâques). Je suis enseignant et les pauses ne me font pas du bien depuis Toussaint. Moi qui me sentait si bien, je me mets à "psychoter", à douter (un peu) pendant quelques jours. Je suis tellement stressé que je rentre dans une phase de somatisation assez impressionnante pour moi : j’enchaîne chalazion à l’œil, abcès sur le sexe, re chalazion, phlegmon à l’amygdale, et eczéma sur les pieds, d’avril à fin juin. Mais au sortir de ces vacances de Pâques, et au début de cette phase de somatisation, je me dis que ça suffit, que je veux m’écouter quoi qu’en pense mon médecin et je commence donc fin avril le traitement de NAC (3 x 600mg /jour) + triple quantité de vitamine C. Ça me coûte cher, mais je me sens en accord avec moi et ce que j’ai lu ici. Je vois mon ostéopathe viscéral fin juin, elle est vraiment contente de voir que mon foie ne déborde plus du tout (effet de la NAC , je pense), on ne le sent plus (ce qui était loin d’être le cas il y a quelques mois). Par ailleurs ma langue est de moins en moins blanche (ce qui est accentué par le fait que je fume, au passage). Ma docteur me demande de faire un bilan fin juin. Je ne suis pas sûr… une fin d’année scolaire particulièrement stressante (une inspection demandée, que je réussis haut la main, on me propose de devenir formateur), toute cette somatisation, une prise d’une semaine d’antibiotique du 18 au 23 juin contre le phlegmon à l’amygdale (je souffre trop, l’homéopathie et les injections ne me font rien ce coup-ci, alors j’accepte, la dernière antibio, c’était il y a 3 ans je crois). Elle me dit de prendre ça comme un test à froid, pour apprendre à gérer mon stress, et que de toute façon, tant que l’on n'aura pas les prochains résultats de bilan de stress oxydatif (prévu à l’automne prochain), aucune remise en question de ce que je fais ne me sera suggérée par elle. Alors je les fais, mais change de labo. Je ne supporte plus ce regard de pitié et limite de jugement des infirmières( ?) travaillant dans le labo proche de chez moi. Je vais faire mes analyses à celui de la ville de mon médecin, où je viens de faire un prélèvement de gorge pour le phlegmon. Des gens humains, calmes, je ne ressens pas de jugement ou regard quelconque. Ça me met à l’aise. Et je suis détendu, voire d’humeur burlesque lors de la prise de sang. Après 2 mois de NAC + Vitamine C + vitamine E, ce vendredi 8 juillet, je reçois les résultats de la prise de sang du 4 juillet 2011 : CD4 : 319 : plus qu’à mon diagnostique d’octobre CD8 : 528 CD3 : 891 Charge virale : je ne sais pas, je n’ai pour l’instant rien reçu. Je n’en reviens pas. Je m’attendais à ce que le taux de T4 est baissé, ou au mieux est stagné avec la NAC, mais je me disais que ce stress des derniers mois et cette prise d’antibiotique récente auraient faussé les résultats. Je sais que peu de crédit est à porter à ce type de numération. J’ai encore du mal à ne pas les faire. Je cherche peut-être à me rassurer en gardant un pied dans la norme, à ne pas être totalement décroché, et à prouver quelque chose, sûrement. En tout cas, peut-être qu’en effet NAC + Vit.C fera remonter en 6 mois mes T4 à des taux normaux (mais où est la norme?), je n’ai plus de doute que ce traitement lutte contre le stress oxydatif. J’ai le sentiment d’avoir gagné une petite bataille, sûrement pas la guerre, mais une petite bataille. Parallèlement à ça, tout va mieux dans ma vie. Mon travail personnel (psychothérapeutique) m’apporte beaucoup : Je n’ai plus jamais repris de drogues récréatives et pense avoir rayé ça de ma vie. Je n’ai plus eu de relations sexuelles déstructurantes (et ça c’est énorme pour moi). Ces 9 mois, pour moi, je les vois comme une gestation de moi à la redécouverte de moi. Je fini par me dire merci à la vie de me faire traverser ça, c’est peut être un cadeau. Je n’ai plus le sentiment d’être à coté de moi, et c’est beaucoup. Et Wallypat, Cheminot et les autres, merci, sincèrement. Ohm1981 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aixur Posté(e) le 10 juillet 2011 Partager Posté(e) le 10 juillet 2011 Bonjour, et bienvenue sur le forum. C'est là qu'on voit que l'orthodoxie sait faire pression pour ramener les brebis égarées dans son giron. Heureusement, ils n'ont pas réussi. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ohm1981 Posté(e) le 10 juillet 2011 Auteur Partager Posté(e) le 10 juillet 2011 Merci Aixur. Oui heureusement. Mais ce n'est pas tous les jours facile de rester confiant, quand tu subis la pression des médias (pour exemple, la pub qui passe régulièrement sur notre petit écran), quand l'orthodoxie se croit avoir le monopole de la pensée (et l'a, par la place qui lui est faite), et qu'il faut gérer sa séropositivité à contre courant de cette pensée, avec parfois le sentiment d'être seul au quotidien... Heureusement que ce forum existe... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aixur Posté(e) le 10 juillet 2011 Partager Posté(e) le 10 juillet 2011 Oui, ça n'est pas évident. L'important je pense, plus que de se concentrer sur les chiffres, c'est de se sentir en bonne santé physique. Tant que la santé va, tout va bien en fait. Le problème, c'est quand la santé ne va pas bien et que les chiffres sont mauvais. C'est là qu'ils peuvent te faire douter et te remettre la main dessus. D'où l'utilité du forum effectivement, pour explorer d'autres pistes à ce moment-là. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jibrail Posté(e) le 10 juillet 2011 Partager Posté(e) le 10 juillet 2011 Salut, Merci pour ton témoignage aussi précis que prenant. Et là où il devient précieux, c'est qu'il démasque tout ce que la presse gay du genre Têtu se refuse toujours à dire et à décrire, à savoir les pulsions autodestructrices présentes dans les pratiques festives qu'ils promeuvent à longueur de page, comme s'ils pouvaient se racheter une bonne conscience en prônant la capote tout en se bourrant ras la gueule de petits comprimés le long de leurs soirées interminables à Ibiza ou sur leur croisière gay, comme s'il était possible de défier le jour et la nuit sans aide chimique conséquente. Leur hypocrisie m'insupporte, eux qui disent jamais le moindre mot des drogues récréatives type GHB, omniprésentes dans les soirées gays, qui font à nouveau campagne pour l'usage inconditionnel du poppers et qui vont pleurer sur l'augmentation de la séropositivité chez les jeunes homos et vont faire sortir le violon pour qu'on file plus de pognon au labos via le Sidaction. Il faut lire leur mauvaise fois qu'ils n'arrivent pas à dissimuler avec leurs arguments crétins: "Poppers: pourquoi il est inutile de l'interdire [...]Le poppers est moins toxique que l'alcool (45.000 morts par an) et le tabac (60.000 morts par an) mais tout d'un coup, il paraît urgent de l'interdire. Le liquide du célèbre petit flacon, essentiellement utilisé par sniff dans un cadre festif et sexuel, fait l'objet de vives critiques, sous la férule d'Etienne Apaire [...] Selon lui [NB: président de la Mission Interministérielle de la Lutte contre les Drogues], le poppers serait mauvais pour la santé. Personne ne le nie… mais l'huile de palme et les pesticides le sont également. Pendant ce temps, on bourre les Africains d'AZT et de Stavudine sur la base de cet aveuglement, et même encore aujourd'hui, voilà même que le gros labo BMS est fier d'annoncer, il y à peine 10 jours, un accord avec un génériqueur pour diffuser à moindre coût Stavudine et Didanosine dans les pays en développement, comme si tout le monde là-bas rêvait de s'empoisonner avec, alors que les preuves à charges s'accumulent toujours plus contre ces molécules, dont il est à peu près certain qu'elles ont provoquent un vieillissement accéléré. Alors que leur public-cible est composé de milliers d'homos qui ont pris ces molécules trois fois par jour des années entières, vous croyez que Têtu consacrerait une brève pour évoquer cette étude ? Celle-ci n'a été reprise que dans un seul article disponible en français, selon Google, disponible, sur Afrik.com, qui a la pudeur de ne même pas lister les molécules en questions (zidovudine, stavudine, didanosine, zalcitabine), et qui reste sur un prudent « Dans le même temps, il est clair que les patients doivent prendre leurs médicaments pour rester en vie… mais notre étude suggère qu’il serait probablement bénéfique de passer aux nouvelles catégories de médicaments », là où l'article anglais cité plus haut évoquait "un vieillissement prématuré irréversible", et que les "personnes ayant arrêté ces médicaments il y a des années restaient vulnérables". Mais ça doit pas être assez fun pour les financeurs de Têtu de parler de certains ARV de cette façon. Quant à VIH.org, qui ouvre sur la prose à sens unique de Pialoux(et qui n'a même pas le bon goût de nous citer), il réussit l'exploit de publier un article qui présente 5 études sur le vieillissement et les complications sans citer celle-ci, parue 10 jours plus tôt - est-ce que parce que les études citées se limitent à évoquer par exemple de pudiques "incidences des comorbodités liées au vieillissement chez les personnes vivant avec le VIH" plutôt que de devoir désagréablement citer les noms de certaines molécules ? Désolé j'ai pas bu, c'est un peu tout comme, la gueule de bois du dimanche soir, juste pas fier d'être l'homo occidental trentenaire ce soir En tout cas Ohm, je suis heureux que tu aies repris le dessus, et que ta santé s'améliore. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jerman Posté(e) le 10 juillet 2011 Partager Posté(e) le 10 juillet 2011 Beau parcours et belle prise de conscience Ohm, l'essentiel étant de se réveiller, donc bonne chance pour l'avenir et bienvenu sur ce forum. Jibrail, merci pour ce lien sur cette étude récente sur le NRTIs, cela apporte de l'eau à mon moulin J'avoue aussi que j'enrage en lisant l'historique de prise de médoc de mon amie sur 8 ans, car "zérit, zidovudine, stavudine et hivid" en ont fait partie, au long cours. Mais petite étude ne veut pas encore dire reconnaissance des faits, officiellement du moins. Il est préférable de dire que les chiffres parlent d'eux mêmes (CV et CD4), pour justifier un sida, alors que, dans certains cas , il est induit justement par la prise prolongée de ces molécules dévastatrices , et pas par un stress oxydatif, résultat de certains comportements suicidaires. Bonne soirée Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ohm1981 Posté(e) le 11 juillet 2011 Auteur Partager Posté(e) le 11 juillet 2011 Aixur: tu as raison, c'est ce que j'essaye de me dire, c'est un élément que j'avais déjà lu ici, et que j'avance systématiquement à mon médecin: tant que je me sens en bonne santé, ceux ne sont sûrement pas des chiffres qui me feront changer de position et me feront avaler des traitements plus nocifs encore que le "terrain" même. Tout va bien. Toutes ces petites pathologies enchaînées dernièrement, je les mets sur le dos du stress de ces premiers mois, c'est évident (pour moi). Je ne suis pas Superman, je me doutais bien que je n'allais pas traverser cette entrée dans la séroposivité "finger in the noze", mais je préfère du coup prendre le temps de gérer les choses une par une par la médecine holistique, car pour moi, il ne s'agit pour l'instant que de petits problèmes dermato, et dans ma conception des choses, la peau est justement le meilleur miroir du stress.... je ne vois pas plus loin. Et tu as raison, il ne faudrait pas, dans l'idéal, se concentrer sur les chiffres... je le sais... mais je n'y arrive pas complètement... pour l'instant Ça viendra (j'en ai déjà parlé avec mon médecin). Jibrail, Jerman, bonjour, et merci pour vos réponses. J'enrage aussi de lire tes liens: celui de "la prose à sens unique de Pialoux (et qui n'a même pas le bon goût de nous citer)" [je copie/colle, je n'ai pas encore compris comment on fait pour citer un autre post] m'énerve, comme d'hab... Déesse l'orthodoxie qui simplifie, qui étiquette au conspirationnisme et à l'arraisonnement, qui annihile en 3 lignes le travail, la réflexion de centaines de chercheurs, biologistes et scientifiques, qui n'ont certes pas toutes les réponses (pas plus qu'elle d'ailleurs), mais qui ont le mérite de vouloir faire avancer les choses... et au lieu de prendre ça comme un autre angle de vue avec lequel il serait bon de travailler pour ne pas se scléroser et avancer plus vite (la coopération et l'échange est la clef de la réussite, c'est ce que j'inculque à mes élèves en tout cas), Déesse l'orthodoxie ferme la porte à l'échange, démonise, etc... C'est malheureusement représentatif de la pensée actuelle qui règne dans notre monde occidental... c'est triste. J'aime à croire que ça changera. Jibrail, Comme toi, je suis triste de voir le sectarisme, la folle insouciance et l'hypocrisie de ce qui fait malheureusement la presse gay, voir plus... Perso, ça fait des années que je ne fréquente plus le "milieu", que je ne lis plus cette presse et me désintéresse complètement de ce monde là. Ça ne me parle pas. Une chose est sûr, j'aurais dû échanger plus tôt avec vous, ça fait du bien de parler avec des gens ouverts et qui comprennent, vraiment Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cheminot Posté(e) le 11 juillet 2011 Partager Posté(e) le 11 juillet 2011 Jerman, il y aurait beaucoup à dire sur ces molécules toxiques. Cependant, elles induisent toutes un stress oxydatif lorsque les thiols ont disparu. L'AZT est clairement oxydant (voir le diagramme de Frost de l'azote et la place des azotures sur wikipedia). La stavudine réagit comme les composés insaturés (type omega3 ou omega6) : elle est très facilement oxydée en hydroperoxydes... En réalité, tous les phénomènes dont chacun parle ici ou sur d'autres topics (par exemple la vasodilatation...) dépendent de la balance en monoxyde d'azote, et donc sont des phénomènes mettant en jeu le système redox cellulaire. C'est pour cela que c'est si important. En ce qui concerne la structure des prostaglandines, ce sont des époxydes et des éthers cycliques provenant de l'oxydation de l'acide arachidonique. Ceci grâce aux diverses "Cox", ce qui veut dire cyclooxygénases. Des études poussées quant au mécanisme de cette synthèse montrent que le facteur déclenchant est un excès de peroxynitrites (The organic Chemistry of Biological Pathways, John McMurry and Tadhg Begley, 2005, Roberts and Company Publishers). Il faut approfondir la réaction chimique au niveau atomique, si l'on veut comprendre les maladies. Tant que l'on donnera des noms qui évitent d'aborder cette chimie (par exemple Intestinal Dysbiosis de Tony Lance), on ne pourra expliquer convenablement le sida, car le seul point commun à toutes ces affections, c'est l'excès pathologique de peroxynitrites. Ceux-ci se retrouvent dans de nombreuses secrétions, et en particulier dans le sperme des personnes séropositives ou présentant une autre IST. On n'y trouve pas de "VIH", mais les peroxynitrites y sont toujours. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jerman Posté(e) le 11 juillet 2011 Partager Posté(e) le 11 juillet 2011 J'ai bien compris Cheminot, que l'azt et cie entrainent un stress oxydatif, mais a t-on assez de recul pour dire si les personnes qui ont été traitées par ces thérapies suffisamment longtemps, mourront plus tôt, soit à cause d'un sida ou de l'effet sur le long terme, de la prise de ces molécules toxiques. L'épuisement immunitaire induit par les drogues de première génération n'est toujours pas pris en compte, alors ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jerman Posté(e) le 12 juillet 2011 Partager Posté(e) le 12 juillet 2011 (modifié) Eh puis cette émission de C dans l'air du 8/7/11 à ne pas manquer et que pouvez revoir sur pluzz .fr durant qq jours dont le titre est : Médicaments : le grand inventaire Edifiant ; car les langues se délient...enfin Très important pour notre thème global : Par exemple, on y explique que les patients prenant des traitements pour traiter l'alzheimer voient leurs symptômes s'aggraver rapidement , et de même que ceux qui n'ont pas encore de signes particuliers voient les symptômes de cette maladie se révéler, dès qu'ils prennent ces médoc. Autre exemple : on y explique que concernant le cholestérol, on traite le chiffre biologique et non pas la maladie (ça ne vous rappelle rien ?) Ou du genre , les médicaments , ça rend malade, dit une cancérologue !!! On y parle aussi des fausse études, des conflits d'intérêts, bref, rien qui puisse nous surprendre ! Ce ne sont que quelques extraits, certes, mais je pense à certains séropositifs qui ont pris certaines molécules... alors qu'ils étaient vraiment asymptômatiques, et qu'ils semblent développer un sida, après la prise prolongée de ces médicaments ? Eh pardon Ohm pour cette dérive coutumière de certains topics Modifié le 12 juillet 2011 par Jerman Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
brume de l'abro Posté(e) le 14 juillet 2011 Partager Posté(e) le 14 juillet 2011 intéressant (bien que je n'ai pu voir que la moitié sur le site de tv5, mais entretemps c'est sur youtube, ce sera plus facile), merci de l'avoir signalé, Jerman. (sinon pour les autres discussions en cours - je lis, mais n'ai pas le temps d'y réfléchir/réagir...) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
twj Posté(e) le 3 décembre 2011 Partager Posté(e) le 3 décembre 2011 Bonjour, il est intéressant ce témoignage de Ohm1981. C'est long à lire, mais très intéressant. Peut on considérer que tu n'avais "juste" qu'un début de dégradation de ton immunité suite aux produits toxiques que tu prenais et depuis changement d'hygiène de vie (arret de drogues récréactives), tu es tiré d'affaire ? Normalement, si tu arretes de prendre ces drogues, ton immunité normale va revenir tout seul normal, avec disparition totale de tous les symptômes; non ? cela met combien de temps ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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