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Les enjeux de la recherche...


kill elisa
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Bonjour à tous,

J'ai recopié cet article (qu'on ne trouve pas sur le net) inspiré de la présentation du Pr F. Barré-Sinoussi au 3eme Forum des Recherches Fondamentales et Cliniques sur le VIH de l'ANRS ,

Je n'ai pas reussi à définir ce qui me dérange...Est-ce le sentiment en lisant ce texte, qu' ils modèrent les choses, nous font part qu'ils ne savent, en fait, rien du tout voire que l'on ne creuse pas là ou il faut, ils préparent le terrain en s'appropriant discrètement des pistes dissidentes, le caractère pathétique de leur impuissance ou de leur attitude bornée pour leur théorie virale? ...

je ne saurais dire ce qui me froisse et peut-être je vois quelque chose là où il n'y a rien. Vos commentaires sont les bienvenus, comme d'habitude. icon_biggrin.gif

"Info traitements (Actions traitements) - Juin 2010

LES ENJEUX DE LA RECHERCHE FONDAMENTALE SUR LE VIH

Comme l'a rappelé le Pr Barré Sinoussi au récent forum de l'ANRS, la recherche fondamentale consiste à comprendre le fonctionnement des organismes et des processus biologiques dans les cellules. Pour nous patients séropositifs, cela ne veut souvent pas dire grand chose.Pourtant la recherche fondamentale est à l'origine de tous les progrès thérapeutiques dont nous bénéficions aujourd'hui.

De fait, les enjeux de la recherche fondamentale découlent logiquement de ceux de la recherche clinique: latence virale, réservoirs viraux, restauration immunitaire incomplète complications liées aux traitements et/ou au VIH.

Recherche en prévention

C'est pourquoi les nouvelles stratégies de prévention passent par une meilleure connaissance des mécanismes de transmission, de dissémination et de la pathogénèse du VIH, malgré les progrès accomplis.On ne peut pas encore parler d'éradiction, mais une une réduction dela taille des réservoirs viraux (cf.Info Traitements 196) est un objectif à viser. Ici encore, la recherche fondamentale essaye de percer à nu les mécanismes d'établissement et de persistance des réservoirs. Des réponses sont également attendues en ce qui concerne les complications des traitements. Concernant la transmission du VIH, il faudra identifier les caractéristiques génétiques et biologiques du virus transmis pour déterminer les facteurs qui influencent l'évolution du virus au cours de la phase aiguë de l'infection : échappement à la réponse immunitaire précoce, éventuels phénomènes d'adaptation, de sélection, liées à la réplication dans differents types de cellules. Il faudra associer les recherches pour mieux comprendre le rôle des infections transmissibles par rapport à l'infection à VIH au niveau de la barrière mucosale, plusieurs mécanismes et facteurs viraux y étant impliqués dans les phases précoces de la transmission, mais aussiplus tard, dans la dissémination du virus et l'établissement de réservoirs viraux. En effet, dès les 96 premières heures suivant l'exposition au virus, des mécanismes encore mal déterminés provoquant des anomalies dans l'activation du système immunitaire (inflammation) et des interactions se produisent entre les cellules dendritiques et les celluls de l'immunité innée, telles les cellules NK. On a cru pendant quelques temps que l'intensification thérapeutique pourrait contribuer à bloquer à bloquer ces mécanismes, mais il n'en est rien. C'est pourquoi l'instauration de plus en plus précoce du traitementpourrait devenir une règle. Une autre question clé pour la prévention, en particulierpour la recherche vaccinale, est celle de la réponse immunitaire au niveau des muqueuses. Comment faire pour qu'elle soit efficace ?

Infection chronique et complications sous antirétroviraux

Parmi les problèmes non résolus par les chercheurs, figurent les mécanismes complets qui sont à l'origine des troubles du métabolisme cellulaire, le rôle des facteurs viraux et celui des antirétroviraux eux-mêmes. En effet, s'il semble établi que l'inflammation due au VIH et le traitement sont en cause, quel est le rôle du contexte inflammatoire lui-même sur le métabolisme cellulaire, et quelles sont les conséquences physiologiques et immunologiques de l'infection et du traitement ? Par ailleurs, les patients infectés chroniquement montrent des comorbidités liées à l'âge, plutôt que dans la population générale (lipodystrophies, complications métaboliques, maladies cardiovasculaires et rénales...) Et là encore, des questions restent sans réponses. Quelle est la relation entre le vieillissement naturel et les changements pathologiques induits par le VIH ? Quelles sont les conséquences physiologiques et immunologiques au long cours de l'infection et des traitements antirétroviraux ? Les thérapeutiques de demain devront, en plus de leur action directe contre le virus protèger les mitochondries et diminuer l'inflammation.

Repenser les futures stratégies pour un vaccin optimal contre le VIH-1

Le grand problème de la recherche vaccinale aujourd'hui est d'établir quels sont les grands corrélats de protection : les chercheurs ne savent toujours pas aujourd'hui quel type de réponse immunitaire induit une protection efficace contre l'infection à VIH. C'est pourquoi il est essentiel d'intégrer à la fois dans la recherche clinique ou préclinique vaccinale une part importante de recherche fondamentale pour essayer de progresser. On en revient à la nécessité de mieux comprendre ce qui se passe en termes d'evévénements précoses, en particulier dans le domaine de la réponse innée (spontanée) pour avoir une réponse adaptative efficace dans le futur.Les échecs passés ont montrés qu'il n'y aurait probablement jamais une immunité stérilisante induite par un vaccin ; il faudra donc prendre en considérationles signaux pouvant être induits par des antigènes et à l'origine de phénomènes pathogènes responsables des anomalies d'inflammation et d'activation des cellules immunitaires. Car même s'il y a une réplication à bas bruit, ces constituants viraux seront toujours là et il faudra peut-être les inclure dans les candidats vaccins de demain.

La clé d'élite ?

Les chercheurs ont entre les mains des modèles fondamentaux très intéressants : les contrôleurs d'élite, aussi bien chez l'homme que chez le macaque : ils ont un très faible niveau de réservoirs viraux. Comprendre les mécanismes de contrôle de ces réservoirs viraux et de la réplication virale, spécifiques aux "bons contrôleurs" serait-il une des clés essentielles de la recherche ? La convergence de la recherche clinique et de la recherche fondamentale prend ici tout son sens. Un autre modèle complémentaire des contrôleurs d'élite est représenté par les singes sooty mangabey et le singe vert d'Afrique: ils ne contrôlent pas la réplication du virus en phase précoced'infection, mais sont capables de contrôler très rapidement les mécanismes des anomalies d'activation et d'inflammation. A cela s'ajoutent des technologies innovantes (génomiques, imageries plus performantes, biologie systémiques, modélisation) pour faire des études à la fois aux niveaux moléculaire, cellulaire, des compartiments et chez l'hôte. Plus que jamais, la recherche fondamentale doit être -comme elle l'a été depuis le départ- intégrée, et continuer à être multidisciplinaire, coopérative, entre recherche clinique et recherche fondamentale, entre cliniciens et chercheurs du Nord et du Sud, avec ce trio inséparable que constituent les communautés scientifique médicale, et des personnes vivant avec le VIH. Ces nouveaux enjeux, concepts, outils et technologiesnus feront possiblement entrevoir les réponses et les nouvelles stratégies thérapeutiques et vaccinales de demain."

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Voilà, pour m'en tenir à ce que je distingue le plus nettement dans un premier temps, ce que m'inspire cet article :

Parmi les problèmes non résolus par les chercheurs, figurent les mécanismes complets qui sont à l'origine des troubles du métabolisme cellulaire, le rôle des facteurs viraux et celui des antirétroviraux eux-mêmes. En effet, s'il semble établi que l'inflammation due au VIH et le traitement sont en cause, quel est le rôle du contexte inflammatoire lui-même sur le métabolisme cellulaire, et quelles sont les conséquences physiologiques et immunologiques de l'infection et du traitement ? Par ailleurs, les patients infectés chroniquement montrent des comorbidités liées à l'âge, plutôt que dans la population générale (lipodystrophies, complications métaboliques, maladies cardiovasculaires et rénales...) Et là encore, des questions restent sans réponses. Quelle est la relation entre le vieillissement naturel et les changements pathologiques induits par le VIH ? Quelles sont les conséquences physiologiques et immunologiques au long cours de l'infection et des traitements antirétroviraux ?

Sans entrer dans une analyse très détaillée, il est clairement énoncé ci-dessus que les chercheurs ne parviennent toujours pas à faire distinctement la différence entre les effets de l'infection au VIH et ceux des antirétroviraux :

- "le rôle des facteurs viraux et celui des antirétroviraux eux-mêmes" = "problèmes non résolus"

- "il semble établi que l'inflammation due au VIH et le traitement sont en cause"

>> Mais on en sait pas plus, il semble, mais sans plus...

- "quelles sont les conséquences physiologiques et immunologiques de l'infection et du traitement ?"

>> Eh bien, ma bonne dame, on a beau chercher, on sait toujours pas !!! 5-tss.gif

- "Par ailleurs, les patients infectés chroniquement montrent des comorbidités liées à l'âge, plutôt que dans la population générale (...) Et là encore, des questions restent sans réponses."

>> Là, c'est carrément un mixte de petit nègre et de charade, et ça veut dire en clair que les patients ont de monstrueux problèmes de vieillissement précoce que n'a pas la population générale : "lipodystrophies, complications métaboliques, maladies cardiovasculaires et rénales..." Comme on ne sait pas si c'est dû à la maladie ou aux traitements, sans même entrer dans d'amphigouriques questions de proportion, ben vrai, en 15-20 ans, on a vraiment bien avancé sur les points les plus importants, n'est-ce pas ? 5-tss.gif

Mais on a quand même trouvé des solutions d'attente, comme distribuer de l'antiride Botox aux patients encore jeunes les plus défigurés, ce qui se pratiquerait discrètement en France, et systématiquement, quasi par décret, dans tous les centres de soin du sud de l'Espagne ! icon_bravo.gif

- "Quelles sont les conséquences physiologiques et immunologiques au long cours de l'infection et des traitements antirétroviraux ?"

>> sans même entrer dans d'amphigouriques questions de proportion, ben vrai, en 15-20 ans, on a vraiment bien avancé sur les points les plus importants, non ? 5-tss.gif

Voili-voilà, cher Kill ! albator7k.gif

Modifié par Jardinier
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J'ai rien à dire .

Tout ça court-circuite ma perception de la saine intelligence . icon_rolleyes.gif

Par contre j'en profite pour vous faire part de ce truc bizarre!

Comme quoi, le virus hiv, n'est pas si énigmatique que ça, pour certaines équipes de recherche .!!!

J'ai un peu halluciné en entendant ça sur France info .

Le sida, comme vecteur de thérapie génique !

Ils ont enlevé « tout ce qui est dangereux » dans le virus (des vrais pros j'vous dis !) et ils s'en serve comme véhicule ! (ben voyons ! 5-humhum.gif

Ils utilisent sa capacité à rentrer dans une cellule .

Moi qui croyait que c'était cette capacité qui était dangereuse !?

Bref, certains pataugent, et d'autres semblent avoir tout compris , aaaah! La science !

Enfin, à vous d'entendre l'audio de l'interwiew .

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Bonjour à tous,

Merci beaucoup Jardinier pour ta réponse qui clarifie ma première impression suite à la lecture de cet article.

Bamboo, merci pour cet interview troublante dont je ne sais que penser !

La chose qui me vient à l'esprit est : attention, d'aprés ce communiqué, on reussi à faire passer un message parallèle l'air de rien : on a étudié le VIH/SIDA, il s'agit d'un rétrovirus et puisque nos recherches ont abouti cela veut dire que le VIH/SIDA rentre sans aucun doute dans la famille des rétrovirus...

Seulement le VIH/SIDA pourrait être cité comme exemple parmi differents rétrovirus étudiés mais l'étude d'autrs rétrovirus a permis d'arriver à leur fin, citer celui-ci précisement a un impact puissant en terme de pub et comme message subliminal...

Je ne voudrais pas m'aveugler moi-même puisque ce que je veux ce sont des éclaircissement clair de chez clair (virus ou pas ?), mais je le sens vraiment moyen sur ce coup là... A ce moment là s'ils ont tout capté, ils peuvent donner des cours du soir à nos amis les cancres...

Bamboo:

Bref, certains pataugent, et d'autres semblent avoir tout compris , aaaah! La science !

Et moi j'ajoute: aaaah ! c'est beau la com!

Bonne nuit,

Kill Elisa

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j'ai assisté à une de ses conférences dans une fac de sciences en 2009 , 1h chrono, sans temps de questions prévu,....

j'ai cru mal comprendre ses idées : le but de ses travaux : chercher des médicaments plus performants cad innovation en biologie , forcément avec moins de toxicité puisqu'on connait les effets secondaires, au lieu de chercher à combattre le vih!!!

à la sortie, confusion et désespoir : la recherche est au service de la science et non au service du malade.

peu importe la condition du malade, seul compte le résultat scientifique, la preuve d'une hypothèse, les retombées financières...

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Merci Kill elisa et Bamboo pour ces infos sensationnelles, ça y est on le tient par la barbichette, ce satané virus ! vade retro virus car on a trouvé la fonction off !

C'est quand même fascinant la recherche fondamentale !

On est donc capable aujourd'hui de désactiver ( totalement dixit le figaro) le virus et s'en servir comme transporteur ou cheval de troie, afin de traiter, à partir de la moelle osseuse, l'adrénoleucodistrophie, qui touche de plus en plus d'enfants, mais on n'accepte toujours pas l'idée que le mercure (les vaccins et le thiomersal), puisse être responsable de la dégradation de la myéline des nerfs et des dommages causés au cerveau icon_confus.gif

Mais rien comme message d'espoir pour la guérison du sida, sur cette prétendue inactivation du virus, découverte en soit révolutionnaire (dont on sait rien pour l'instant)...et qui pourrait intéresser des gens comme nous, ils sont décidément trop forts en com !

Mais peut-être que le sida est le principal réservoir pour la recherche fondamentale, et qu'ils s'en foutent des sidéens...mais je m'égare sans doute un peu !

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"Chaque spécialité est très compartimentée, et la recherche est très verticale, par pathologie, or, la recherche pour Alzheimer, par exemple, peut servir pour autre chose."

Je ne serais même pas surpris, de plus, que les doctes affirmations sur les spécialités compartimentées et la recherche qui est très verticale relèvent pour partie de la dénégation et de la stratégie de communication.

Quant à savoir jusqu'à quel point ils se foutent des sidéens... Si encore ils ne s'occupaient pas d'en réclamer et d'en fabriquer !

On voit bien en tout cas que la com et le reste forment un tout. Et si le texte de conférence que Kill nous a balancé ci-dessus est récent, il y a vraiment de quoi être pantois du hiatus que ça constitue par rapport à divers points des préconisations du nouveau plan de lutte : le bénéfice-risque des ARV au profit des patients serait certain, il n'y aurait aucun doute sur l'utilité de la mise sous traitement sans délai... alorsque le texte de la conférence énonce explicitement le contraire !

De quoi y perdre son latin, comme toujours...

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