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Les journaux officiels en parlent


Cheminot
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Le journal américain des médecins et chirurgiens publie ces jours-ci une revue (hiver 2007!), ma foi pas vraiment négative, des livres écrits par Henri Bauer (chimiste) et Rebecca Culshaw (mathématicienne) et concernant la remise à plat de ce que l'on nous raconte sur le sida :

http://www.jpands.org/jpands1204.htm

et surtout

http://www.jpands.org/vol12no4/bookreviews.pdf

Quand cette vague, qui semble s'amplifier, atteindre-t-elle la France?

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Quand cette vague, qui semble s'amplifier, atteindre-t-elle la France?

Ces critiques sont en effet très positives (des livres "hautement recommandés"). Ce n'est pas la première fois que cette association de physiciens et de médecins américains (AAPS) prend position contre le lien VIH/SIDA, et Rebbeca Culshaw y a déjà publié.

Néanmoins, il semble que la remise en cause salutaire par cette association de certaines orthodoxies médicales (sur le VIH, sur le cholestérol...) s'accompagne aussi de positions nettement moins sympathiques sur l'homosexualité, l'avortement ou la sécurité sociale, comme en témoigne le Wikipedia anglophone, qui la classe comme très conservatrice (aussi peu fiable soit Wikipedia, on retrouve sans ambiguité les articles incriminés sur le site de l'AAPS). Je me demande dans ce cas, s'il s'agit vraiment d'une évolution car déjà en 1997, la revue invitait Duesberg. Mais pour en tirer des conclusions bien particulières, comme le montre cet article publié dans ce même numéro de 1997 (traduction perso) :

"Qu'aurait-il fallu faire [pour stopper l'épidémie] ?

(...)

  - Identifier les prostituées infectées et les retirer de la rue

- Fermer les maisons de prostitution, les sex-clubs et les saunas gays

- L'éducation aurait vanté la chasteté et la moralité plutôt que d'apprendre à la jeunesse de mettre des préservatifs et de les utiliser dans des pratiques sexuelles aberrantes."

Bref, j'ai peur que ce ne soit pas vraiment une avancée car même si Rebecca Culshaw ne partage pas ce type de positions de l'AAPS, elle ne peut que se griller en publiant des revues de ce type (même si elle saisit une opportunité car l'orthodoxie doit lui refuser tout autre type de tribune plus "respectable"). De la même façon Duesberg s'est grillé il y a une dizaine d'années maintenant, avec ce type de positions "borderline"... avec tout le mal que ça a pu faire pour les repenseurs.

Pour répondre à ta question, pour que les choses évoluent en France, il me semble qu'il manque deux choses :

- De la matière, par la diffusion ou la traduction d'ouvrages comme celui de Heinrich Kremer ou d'autres, car il n'y a pas tant de référence publiées en français je crois, malgré l'excellence du site Sidasanté...

- Une organisation, à moins que celle-ci n'existe déjà (auquel cas j'aurai raté quelque chose ?), parce que je crois peu à une évolution "spontanée" du corps médical et scientifique, qui a déjà largement prouvé sa forte capacité d'inertie, et qu'il faudra bien que quelqu'un les "stimule" très fort...

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Néanmoins, il semble que la remise en cause salutaire par cette association de certaines orthodoxies médicales (sur le VIH, sur le cholestérol...) s'accompagne aussi de positions nettement moins sympathiques sur l'homosexualité, l'avortement ou la sécurité sociale, comme en témoigne le Wikipedia anglophone, qui la classe comme très conservatrice (aussi peu fiable soit Wikipedia, on retrouve sans ambiguité les articles incriminés sur le site de l'AAPS). Je me demande dans ce cas, s'il s'agit vraiment d'une évolution car déjà en 1997, la revue invitait Duesberg. Mais pour en tirer des conclusions bien particulières, comme le montre cet article publié dans ce même numéro de 1997 (traduction perso) :

"Qu'aurait-il fallu faire [pour stopper l'épidémie] ?

(...)

  - Identifier les prostituées infectées et les retirer de la rue

- Fermer les maisons de prostitution, les sex-clubs et les saunas gays

- L'éducation aurait vanté la chasteté et la moralité plutôt que d'apprendre à la jeunesse de mettre des préservatifs et de les utiliser dans des pratiques sexuelles aberrantes."

Bref, j'ai peur que ce ne soit pas vraiment une avancée car même si Rebecca Culshaw ne partage pas ce type de positions de l'AAPS, elle ne peut que se griller en publiant des revues de ce type (même si elle saisit une opportunité car l'orthodoxie doit lui refuser tout autre type de tribune plus "respectable"). De la même façon Duesberg s'est grillé il y a une dizaine d'années maintenant, avec ce type de positions "borderline"... avec tout le mal que ça a pu faire pour les repenseurs.

Tel que tu tournes ta phrase, ça donne l'impression que c'est Duesberg qui a balancé les recommandations que tu cites (sur les prostituées, les sex-clubs, etc...). Alors qu'a priori, ce sont uniquement les propos de l'auteur de l'article, Stanley Monteith.

Peut-être que Duesberg a balancé des trucs dans ce genre par ailleurs. Qui sait ? Mais je n'en ai personnellement jamais entendu parler. Et je pense qu'on l'aurait su, puisque l'orthodoxie se serait fait un plaisir de se jeter sur ce genre de déclaration. D'ailleurs, ça n'aurait aucun sens que Duesberg balance ce genre de truc, puisqu'il ne croit pas que le VIH soit infectieux. Il n'aurait donc aucune raison de penser qu'il faut retirer les prostituées infectées de la rue, ni de vanter la chasteté.

La seule chose qu'on a reproché à Duesberg et aux dissidents, c'est de dire qu'une partie de la communauté homo était assez touchée par la consommation de drogue au début des années 80. Donc, ça serait homophobe de dire ça. Sauf que si c'est vrai, ça n'a rien d'homophobe. Et puis, ça fait légèrement procès staliniens où on prête des intentions inavouables sur le moindre petit truc pouvant être interprété de travers.

Par contre, ça ne génait pas du tout les mêmes personnes de balancer que si la communauté homo était touchée, c'est parce qu'ils avaient plus de relations sexuelles multiples que les hétéro (bref, que c'était la partouze continuelle chez les homos). Idem pour le fait que l'Afrique ait vu le nombre de séropositifs exploser en une dizaine d'années (de zéro à plusieurs dizaines de millions). Selon eux, c'est parce que les africains sont des bites sur pattes qui baiseraient tout ce qui bouge. Donc bon. Si on le voulait, on pourrait dire que ce genre de déclarations sont liées à des intentions homophobes et racistes.

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En attendant, l'exemple du screening sur 135 187 militaires (dans le document pdf cité par Cheminot) est intéressant. Ca va dans le sens du taux de positif trouvé lors de l'expérience concernant les vaccins contre le sida (dans ce topic). Ca tourne dans les 3 ou 4 %. Donc, on peut penser que les tests Elisa sont conçus pour réagir dans les 3 ou 4 % du temps.

Pour que seulement dans les environs de 0,2 % de la population générale soit positive (je dis 0,2 % au pif, je ne me rappelle plus des chiffres pour les usa, mais ça doit être dans ces eaux là), il faut donc que

1) peu de monde se fasse tester. Avec seulement 5 % de la population qui se fait tester, on arrive dans les environs de ce taux de 0,2 %.

2) Mais comme les personnes qui passent le test sont des personnes en générale dans une situation de santé qui entraine un risque d'augmenter la réaction du test, on peut penser que le taux de positif du test augmente (disons qu'il est multiplié par 5 et qu'il passe à 15 % en moyenne). Il faut donc que pour arriver à 0,2 % de positifs dans la population générale, que 1 % de la population passe le test et que ce 1 % soit constitué entièrement de personnes à risque. Disons qu'avec 0,8 % de la population qui font le test et qui sont à risque, et 1 % de la population pas à risque qui passe le test, on doit arriver vers 0,2 % de la population générale séropositive.

Citation du texte de bookreview :

She gave an example of screening 135,187 military applicants by the standard ELISA method, finding 6,000 (4.4%) positives. A repeat ELISA found only 4,000 (3%) positives; thus, it is not a reliable test.

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  • 2 weeks later...

Peut-être que Duesberg a balancé des trucs dans ce genre par ailleurs. Qui sait ? Mais je n'en ai personnellement jamais entendu parler. Et je pense qu'on l'aurait su, puisque l'orthodoxie se serait fait un plaisir de se jeter sur ce genre de déclaration. D'ailleurs, ça n'aurait aucun sens que Duesberg balance ce genre de truc, puisqu'il ne croit pas que le VIH soit infectieux.

En fait mon impression s'appuyait sur mes souvenirs du livre de Steven Epstein, Impure Science (L'histoire du sida, en français), qui relatait (entre autres) la controverse sur les causes du sida et détaillait particulièrement l'épisode "Duesberg" (le livre s'arrêtant au début des années 90). Steven Epstein est sociologue et même s'il n'est pas un dissident, il relate les différents points de vue dans son livre de façon très documentée.

Dans ce livre, il y a quelques citations douteuses de Duesberg, comme celle citée par le Village Voice où il aurait expliqué que l'épidémie est "causée par un style de vie qui était criminel vingt ans auparavant", en faisant ainsi référence aux gays et aux toxicomanes, mais je n'ai pas d'autres sources exactes. Il a ensuite publié son célèbre article Le virus du sida relève-t-il de la science-fiction? dans "Policy Review", qui est une revue de la "Heritage Foundation", une fondation américaine très conservatrice, qui a le même type de positions sur l'homosexualité que la revue que j'ai cité précédemment (JPANDS).

Peu importe après tout ce que Duesberg en tant qu'individu pensait de tout ça à l'époque, ce sont ces arguments sicentifiques qui comptent... Mais quand on s'affronte l'orthodoxie, alors que 90% des séropositifs étaient des gays et des toxicomanes, publier un article dans une revue très conservatrice qui dénonce perpétuellement les ravages moraux de l'homosexualité et de la sécurité sociale, et pour dire en substance que les gays séropositifs sont pour une grande partie responsable de leur sida, par leur mode de vie (ce qui est en partie vrai mais en partie seulement, comme on le voit bien aujourd'hui avec le recul), je trouve ça un peu "borderline" et pas génial pour se faire des alliés chez les malades. Même si ce qui a vraiment flingué Duesberg, c'est davantage, encore une fois, l'insuffisance de ses hypothèses scientifiques.

Bon en même temps je lis que c'est cet article de Policy Review qui a servi de déclencheur pour Mark Griffiths, et que sans lui ni sans Duesberg je serai toujours dans la meute orthodoxe. Alors voilà, rien n'est pur, heureusement.

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  • 4 months later...

Celia Farber sera honorée par la "Semmelweis Society" pour son oeuvre journalistique et en particulier son intervention sur Harpers, ainsi que peter Duesberg.

Fascinant!

http://www.nypost.com/seven/04252008/gossi...oody_108001.htm

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