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Critique des tests d'anticorps


aixur
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Je m'aperçois qu'il n'y a pas de topic là-dessus et que les critiques sont éparpillées. Ceci probablement parce qu'il y a une littérature dissidente abondante sur les tests d'anticorps pour le VIH et que ça ne fait pas longtemps qu'une critique plus globale a été lancée. Donc, un topic dédié me semble s'imposer pour centraliser l'analyse et les critiques des tests d'anticorps.

L'objectif n'est pas seulement de critiquer les tests d'anticorps uniquement pour le VIH (puisqu'on est dans la section dédiée au SIDA), mais aussi les tests d'anticorps en général.

-------------

Bon, pour donner un peu de substance à ce topic dès maintenant, je vais commencer par la réflexion suivante.

Ca ne commence pas par le commencement (analyse du fonctionnement des tests d'anticorps, etc...), mais en continuant la réflexion que j'avais faite par ailleurs que les tests ne sont pas spécifiques parce que les anticorps ne sont pas spécifiques des antigènes (pas de système clef/serrure, mais un simple collage).

Dans cette optique arrive le problème suivant : si les tests ne sont pas spécifiques, et qu'ils réagissent avec n'importe quel sang qu'on leur présente (s'ils sont peu dilués), on devrait s'en apercevoir avec d'autres tests que celui pour le VIH. On devrait voir que tel test pour telle maladie réagit beaucoup trop souvent.

Ben à mon avis, non.

Parce qu'on joue (façon de parler) sur les taux de prévalence et sur le nombre de personnes testée pour faire coller le taux de positif aux tests avec le pourcentage supposé de personnes ayant des anticorps aux germe cherché. Et aussi on joue sur le fait que, pour les maladies rares, les personnes testées le sont en général lorsqu'elles sont déjà malades.

On a trois situations je pense (enfin, pour l'instant, c'est celles que je vois).

Première situation, pour une grosse partie des maladies les plus courantes, il y a un vaccin qui existe, et la population est vaccinée à plus de 95 %. Donc, une réaction positive chez plus de 95 % des gens testés à un test d'anticorps pour ces maladies là est parfaitement normal dans cette optique. Donc impossible de se rendre compte pour ces germes là que le test réagit trop souvent. Et dans un pays du tiers-monde peu vacciné, pas de problème non plus, on dirait que la prévalence est élevée.

Deuxième situation : il y a quand même quelques maladies pour lesquelles il n'y a pas de vaccin, ou pas de vaccination de masse, et qu'on rencontre tout de même relativement souvent : herpès, toxoplasmose, etc... Mais comme par hasard, on dit qu'il y a une prévalence importante pour ces maladies là. Le test va réagir à 80 % ou 70 % pour l'herpès et la toxoplasmose. Ben, coup de bol, la prévalence pour ces maladies est dite de 80 et 70 %. Donc, là aussi, impossible de savoir si les tests ne réagissent pas un peu trop souvent.

Bien sur, si la prévalence des ces maladies est si élevée, il y a risque que les gens s'aperçoivent que la plupart n'ont pas eu de symptomes de ces maladies. Mais, pas de problème. Parce que, comme par hasard là aussi, on dit que ces maladies guérissent spontanément dans la plupart des cas. Donc, le problème de la prévalence élevée et du faible nombre de personnes ayant eu les symptomes de la maladie disparait. Et pour le reste des cas, on dit que les symptomes sont ceux d'une grippe. Or, comme la grippe est fréquente, la plupart des gens ont forcément eux des symptomes s'approchant de près ou de loin de symptome grippaux. Donc, les gens ne peuvent pas savoir si ce qu'ils ont eu était de la grippe ou la maladie en question. Donc, s'ils font confiance à l'explication officielle, ils se diront qu'ils ont eu la maladie en question et rien ne leur apparaitra bizarre (et rien n'apparaitra bizarre aux médecins non plus). Enfin, pour les symptomes plus spécifiques de certaines maladies, certaines affections (peau sèche, ou champignons dans le cas de l'herpès) donnent des symptomes similaires à ces maladies. Donc, un certain nombre de personnes peuvent avoir ces symptomes. Et alors, dire qu'il y a une prévalence de X % n'étonnera personne.

Enfin, Troisième situation : il y a des maladie pour lesquelles il n'y a pas de vaccination de masse et qui sont rares. Donc, là, on devrait se rendre compte que les tests d'anticorps réagissent trop souvent. Mais, là, le truc, c'est de ne tester qu'une toute petite partie de la population et ce sont des gens en général déjà malades, ou des populations supposées à risque. Le fait que ça ne concerne quasiment personne fait qu'à peu près tout le monde se fout de ces problèmes et encore plus du taux de résultat positif aux tests. Et puis, quand bien même on aurait le moindre intérêt sur le sujet, comme on ne teste en général que des personnes déjà malades, ben, dans l'esprit des gens, c'est normal que ces gens réagissent positif à un test ou à un autre. Donc, là aussi, un taux de positifs de 90 % n'étonnera personne. Surtout que souvent, il y a un diagnostic posé précédemment. Alors soit on dira qu'en général, le diagnostic prè-test d'anticorps, est juste 80 ou 90 % du temps, soit (s'il n'y a pas ce genre de chose renseigné dans la littérature médicale) on dira que le médecin est talentueux. Comme en plus, il n'y a en général qu'un ou deux tests de fait, la personne ne pourra pas se rendre compte qu'elle aurait réagit à plein d'autres tests si on les lui avait fait.

Donc, dans une situation normale, où on fait confiance aux tests, et où on ne se pose pas de question, impossible de se rendre compte que les tests réagissent trop souvent. Tout va très bien madame la marquise.

A mon avis, parfois, on va faire coller la réalité aux tests. Si le test réagit chez 80 % des gens à l'herpès, on va faire coller la réalité à ce résultat et dire que 80 % des gens ont été en contact avec l'herpès, mais ont guéri (éventuellement, après un petit épisode fièvreux ou quelques boutons de fièvres). D'autres fois, ça va être l'inverse. On va faire coller le test à la réalité (ou la réalité supposée, par exemple la réalité supposée que la plupart des gens ont des anticorps à tel germe, par qu'ils ont été vaccinés). Dans ce dernier cas, on peut être obligé de jouer sur le taux de dilution du test pour le faire plus ou moins réagir. Plus il est dilué, moins il réagit. Par exemple, si la prévalence de la maladie est basse et que beaucoup de monde est testé, et que la maladie est sensées être grave 90 % du temps, il faut que la test soit très dilué pour faire coller le résultat du test à la réalité du terrain (qui est que quasiment personne n'est gravement malade). Seulement, une dilution importante peut-être louche. Mais, heureusement, en ce qui concerne les trois cas analysés (qui doivent concerner plus de 90 % des maladies), pas besoin de diluer fortement. Donc, pour plus de 90 % des tests, les taux de dilution étant assez proches (et faibles), on évite l'idée qu'on manipule la sensibilité des tests. Idée qui viendrait à l'idée de certains si les taux de dilution variaient fortement d'un test à l'autre. Les tests gardent un coté clean à ce niveau là.

Il y a bien un cas de maladie qui est sensée être grave, avec une prévalence basse, et où beaucoup de monde est testé, c'est le SIDA. Ben comme par hasard (mais logiquement, par rapport à ce que j'ai dit), les tests sont très dilués. Mais comme c'est un cas très rare, et même exceptionnel, ça n'attire pas du tout l'attention. Pour un gars non méfiant, ça va juste être l'exception qui confirme la règle, un truc un peu bizarre, mais c'est tout.

Et du coup, le résultat des tests ayant l'air de coller à la réalité du terrain, et le taux de dilution restant le même pour plus de 90 % des maladies, personne ne remet en cause les tests d'anticorps.

Modifié par aixur
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Bonsoir,

J'interviens dans ce sujet car je doute que le statut de "séropositivité" étalit par les tests HIV soient spécifique:

- d'un virus (ce qui a été démontré, donc je passerai ce cas)

- d'un stress oxydant

et forcément représentatif:

- du SIDA

La séropositivité a pris une connotation négative depuis le SIDA avant c'était au contraire la réaffirmation d'une lutte efficace du système immunitair. Maintenant l'objectif à changer, il faut re-devenir "négatif" pour que la bonne santé soit réaffirmée. Même élément d'analyse mais indication radicalement opposés, c'est pour le moins déroutant puisque c'est attribuer une fonction négative aux anti-corps.

Pour revenir à ton intervention je pense simplement que l'on croit à la fiabilité des tests anticorps parce qu'il induisent eux-même le taux de prévalence d'une maladie du fait de déterminer le diagnostique.

Parmi tous les tests que nous faisons lorsque nous sommes malade, il en existe forcément un qui réagira positif et auxquels ont attribuera nos symptômes ; définissant ainsi la maladie dont nous souffrons en ajoutant notre cas à la prévalence pour cette maladie.

Pour expliquer ceci j'en reviens à cette notion de logique circulaire ; "Si A => B, alors B => A" fortement nutilisée dans les diagnostics différentiels. Les mêmes symptômes sont considérés comme des maladies disctinctes lorsqu'ils sont lié à des causes différentes. Ainsi une maladie c'est la relation de la cause à l'effet ; on présente un effet, on testes les différentes causes possible pour déterminer de quelle maladie il s'agit. Le test fait partie intégrante du diagnostique, donc la prévalence d'une maladie ne se distingue pas du test positif qui est pratiqué.

C'est pour cela que je ne considère pas toutes les situations dont tu parles: - pour moi il y en a que deux:

Le test est positif à quelque chose en présence de symptôme correspondant:

- Le type de test positif associé à certains symptômes détermine le diagnostique et augmente le taux de prévalence de la maladie.

Le test est positif à quelque chose en absence de symptôme ;

- Comme tu l'as dis l'explication est une rémission spontanée. Ce cas n'entre pas dans les statistiques de prévalence de la maladie du fait que le résultat du test n'est pas associé aux symptômes correspondants.

- Dans le cas du SIDA c'est l'inverse ; au contraire de la rémission, c'est une prédiction de la maladie qui corrige la différence entre la prévalence de cas SIDA déclaré et de test séropositivité. Pas besoin de haute dilution pour justifier cela, il suffit de dire que cela va arriver. Mais effectivement peut-être qu'avoir un grand nombre de dilution peut permettre de diminuer le surnombre de test positifs par rapport aux cas de sida déclaré qui surviendront, invalidant petit à petit la fiabilité pronostic et diagnostique des tests.

Cordialement

Modifié par Psyence
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Topic combiné. Merci de ne pas éparpiller l'information sur un meme thème en créant des topics différents.

Regardez bien l adresse de ce document ! : http://www.ccne-ethique.fr/francais/avis/a_014p03.htm

je releve :

Le nombre de faux positifs, dépend non seulement de la spécificité des tests, de la qualité de la technique, mais encore de la prévalence de l'infection dans la population. Il ne faut pas oublier que, lorsque celle-ci est basse, par exemple un individu infecté vrai positif parmi 3 000, on observera environ dix faux résultats positifs dans une population de 10 000 personnes (0,1 % de 9 997). Sur les treize résultats positifs obtenus en laboratoire, 77 % seront faussement positifs, nécessitant de nombreux examens complémentaires répétitifs, dont les répercussions psychologiques ne peuvent être négligées. Par contre, lorsque la prévalence de l'infection augmente dans une population, la probabilité qu'un résultat positif soit un vrai positif, c'est-à-dire la valeur prédictive positive du test, augmente.

La spécificité des tests les plus récemment commercialisés dont les antigènes sont des protéines recombinantes ou des peptides synthétiques, au lieu de virions entiers, la compétence croissante des laboratoires dans ces techniques qui étaient nouvelles pour beaucoup en 1985, contribuent à une meilleure fiabilité des résultats. Une étude séquentielle, comme celle décrite ci-dessus, réalisée, dans les meilleures conditions dans un laboratoire de référence, n'a revélé qu'un seul faux positif sur 135187 tests, soit une spécificité de 99,999 %. Dans ces conditions (celles d'une population d'engagés volontaires et d'un laboratoire de référence), l'existence de fausses positivités ne serait pas un argument opposable au dépistage d'une population à faible prévalence d'infection ( New England Journal of Medicine, 13 octobre 1988).

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  • 2 weeks later...

Tiens, un autre truc qui m'est venu à l'idée (à l'instant). C'est à propos du fait que les séropositifs aient des anticorps pour apparemment la plupart des protéines du VIH. Chose qu'on constate à travers le Western Blot.

Pourquoi les séropositifs devraient-ils avoir des anticorps à toutes les protéines du VIH, puisque seulement une ou peut-être deux protéines servent de point de contact avec les anticorps (la gp120 je crois) ?

La gp120 est normalement la seul protéine qui doit entrer en contact avec l'anticorps. Donc, normalement, il n'y a pas de contact avec les autres protéines et donc, pas d'anticorps. Donc, comment se fait-il que sur le WB, on ait une réaction à 10 protéines différentes ?

Modifié par aixur
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Pourquoi les séropositifs devraient-ils avoir des anticorps à toutes les protéines du VIH, puisque seulement une ou peut-être deux protéines servent de point de contact avec les anticorps (la gp120 je crois) ?

La gp120 est normalement la seul protéine qui doit entrer en contact avec l'anticorps. Donc, normalement, il n'y a pas de contact avec les autres protéines et donc, pas d'anticorps. Donc, comment se fait-il que sur le WB, on ait une réaction à 10 protéines différentes ?

De façon hyper schématique, les cellules présentratrices d'antihgènes (macrophages, cellules dendritiques etc..) absorbent le pathogène et ses éléments sont divisés en petites parties, les petites parties protéiques (5 à 12 nucléotides environ) sont intégrès à une molécule de surface : le CMH II dit complexe majeur d'histocompatibilité II et cela entre en contact avec les récepteurs TCR des lymphocytes qui vont ensuite spécifiquement répondre, donc en très gros, plus la protéine du pathogène est abondante plus une de ses parties est présentée, plus il y a des anticorps contre elle (c'est vraiment grossier ce que je te résume), donc tu peux avoir des anticorps contre toutes les parties du virus mais avec des quantités et des affinités différentes.

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  • 2 months later...

Une statistique qui va dans le sens de ce que j'avance dans le premier message du topic.

Vu dans the prostitute paradox, de Robert Root-Bernstein :

Il est important de noter que l'absence presque complète de VIH parmi les prostituées non consommatrices de drogue n'est pas due à des pratiques plus sûres en matière de sexe. Les mêmes études qui ont trouvé une absence de VIH ont documenté des taux d'utilisation de préservatifs bas et des taux très élevés d'infection avec les maladies sexuellement transmissibles classiques. Vingt-cinq à cinquante pour cent des prostituées étaient séropositives pour la syphilis ; le même pourcentage approximativement était séropositif pour le virus de l'hépatite B (avec environ 5 % activement infecté) ; et des anticorps contre le chlamydia, l'herpès simplex 1, l'herpes simplex II, et la gonorrhée étaient présents chez 95 à 100 pour cent.

Je disais donc que les dilutions étant beaucoup moins importantes pour les tests d'anticorps de ces maladies, on devrait avoir des taux de positifs très élevés. Et c'est le cas pour les prostituées.

Alors bien sur, si on reprend le point de vu officiel, on va dire que c'est parce que les prostituées ont de très nombreux contacts non protégés, et donc, qu'à terme, elles finissent par attraper ces maladies. Seulement, problème, la prévalence de ces maladies est extrêmement basse en occident. Par exemple pour la syphilis, en France, on parle de quelques centaines de cas par an (peut-être uniquement des prostituées du coup). A une époque, c'était moins de 100 cas par an (en plus, une partie de la communauté homo était touchée, ce qui retire d'autant plus de cas pour infecter des prostituées). Donc, on voit mal comment 50 % des prostituées pourraient être contaminées. Surtout qu'il y a de nouvelles arrivantes tous les ans.

A mon avis, si on testait systématiquement la population générale, on trouverait les mêmes taux.

Modifié par aixur
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  • 3 months later...

Un autre truc important pour les histoires de dilution.

On parle de dilution pour le sang. Mais il y a un deuxième élément qui peut être dilué : c'est ce qu'il y a sur les bandelettes et qui réagit avec le sang. Qui nous dit que ce qu'il y a là n'est pas plus ou moins dilué ? Ca pourrait expliquer là aussi, des différences de réaction.

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(aixur @ Mardi 06 Mars 2007 16h11)

Un autre truc important pour les histoires de dilution.

On parle de dilution pour le sang. Mais il y a un deuxième élément qui peut être dilué : c'est ce qu'il y a sur les bandelettes et qui réagit avec le sang. Qui nous dit que ce qu'il y a là n'est pas plus ou moins dilué ? Ca pourrait expliquer là aussi, des différences de réaction.

Salut à tous ! icon_biggrin.gif

Je croyais qu'il ne fallait pas diluer le sang : Test biorad chapitre 10 "Echantillons"

"Les tests sont effectués sur des echantillons non dilués de serum ou de plasma.... "

Tu veux bien m'expliquer ?

Merci ! icon_biggrin.gif

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eh bien ... la lecture des questionnaires inquisitoriaux relatifs au don de sang n'encourage pas à passer à "la question" ... d'ailleurs, elle encourage encore moins à recevoir du sang ... car ce luxe de précautions prouvent, à l'évidence, qu'ils ne sont guère sûrs d'eux s'agissant de la méthode dite de "chauffage" et la fiabilité à 100 % des produits sanguins me paraît, en 2007, encore une vue de l'esprit ...

Quand on vient de lire les stats sur le comportement sexuel des français et surtout des françaises, il y a de quoi sourire en se disant que bien peu d'individus peuvent encore donner leur plasma !

... ceux qui n'ont qu'un partenaire sexuel, ne fréquentent jamais (en le sachant ou non) des porteurs de ceci ou de cela, n'ont pas quitté le territoire européen depuis 3 ans, etc ... constituent une véritable "élite" ... Les citoyens de la Cité au sens athénien du terme ! ... les autres n'étant que vulgaires métèques ...

Eugène, Eugènie, Eugénisme (lol) ... on te réinvente cycliquement comme la vérole qui avait coutume, jadis, de s'abattre sur la bas clergé ... car bien sûr, le haut de ce clergé était si vertueux ...

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En réalité, la coloration dépend de la concentration d'antigènes dits "vih" purifiés, qui portent un enzyme particulier, la peroxydase. Cette concentration dépend de la concentration d'anticorps au "vih". Il suffit ensuite d'utiliser la peroxydase dans une réaction biochimique qui donne des produits colorés à absorbance faible pour qu'on ait plus besoin de diluer.

Ce qui demeure toujours, sans explication de la part du constructeur, c'est le "cut'off". C'est-à-dire qu'on est séronégatif au dessous du cut'off, et séropositif au dessus. C'est toujours aussi dingue.

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(Cheminot @ Mercredi 14 Mars 2007 18h28)

En réalité, la coloration dépend de la concentration d'antigènes dits "vih" purifiés, qui portent un enzyme particulier, la peroxydase. Cette concentration dépend de la concentration d'anticorps au "vih". Il suffit ensuite d'utiliser la peroxydase dans une réaction biochimique qui donne des produits colorés à absorbance faible pour qu'on ait plus besoin de diluer.

Ce qui demeure toujours, sans explication de la part du constructeur, c'est le "cut'off". C'est-à-dire qu'on est séronégatif au dessous du cut'off, et séropositif au dessus. C'est toujours aussi dingue.

Ah, j'étais sur que Cheminot aurait la réponse.

Je suppose que quand tu dis "la coloration dépend de la concentration d'antigènes dits "vih" purifiés", tu parles des antigènes qui se trouvent sur le kit de test, pas les antigènes du plasma sanguin. Vu que le test en question est un test sandwich qui détecte aussi bien les anticorps que les antigènes (et donc contient lui aussi des antigènes et des anticorps), c'est important de le préciser.

Donc, si je comprends bien, ça a à voir avec ce que j'avais écrit le 6 mars. En fait, on joue sur la concentration d'antigène présent sur le kit. Si on est sur que le test va réagir chez 100 % des gens avec une concentration de 100 ppm* (partie par millions) d'anticorps dans le sang, avec en face, des antigènes concentrés aussi à 100 ppm, il y a deux solutions. Soit on dilue le sang. Avec 0,25 ppm (dilution de 400 fois), on va être sur que le test ne va plus réagir que chez 0,5 % des gens. Soit on dilue de l'autre coté. On met 0,25 ppm d'antigènes dans le kit. Et là aussi, on va être sur que le test ne va réagir que chez 0,5 % des gens. Et là, effectivement, on n'a pas eu à diluer le sang.

Est-ce que c'est bien ça, ou est-ce qu'il y a autre chose ? Parce que tu parles "d'utiliser la peroxydase dans une réaction biochimique qui donne des produits colorés à absorbance faible". Est-ce que ça intervient aussi. De quelle façon ?

C'est très important ça. En tout cas, ça signifie que sidasante n'est pas à jour sur ce sujet. Il faut écrire un truc rapidement là-dessus.

* : je ne pense pas que les ppm soit l'unité appropriée. Mais bon, on comprends quoi.

Modifié par aixur
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en fait, je ne pense pas qu'il y ait dilution, même des antigènes qui portent la peroxydase. Par contre, celle-ci va être responsable d'une réaction colorée dont la vitesse de formation dépend de sa concentration, donc de celle des fameux anticorps. Il suffit qu'il s'agisse d'une réaction faiblement colorée. L'important, pour le fabricant du kit, c'est que l'expérience de Giraldo ne puisse être réitérée. Et ainsi, il y parvient.

Mais le problème reste le même, tant qu'il y aura un cut'off.

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Ah d'accord. En fait, c'est encore plus vicelard.

Donc, c'est sur la réaction colorée que ça se joue maintenant.

Reprenons pour voir si je comprends bien. La vitesse de coloration dépend de la concentration en anticorps au final. Donc, une personne qui a peu d'anticorps va voir la réaction colorée se faire plus lentement. Donc, le test va donner une couleur plus claire. Ensuite, il suffit de choisir le cut'off de couleur qui va correspondre à une réaction positive chez tel pourcentage de la population. La plupart (environ 99,5 %) des gens vont avoir une couleur de réaction inférieure à telle intensité de couleur. Effectivement, tout est dans le cut'off.

En fait, avec les tests Elisa précédents, le cut'off était tout simplement situé beaucoup plus haut dans la gamme des couleurs. Ou alors, le réactif coloré réagissait plus vite. Et du coup, il était nécessaire de diluer le sang 400 fois pour que la réaction ne soit pas systématiquement positive.

Et comme ça a conduit à l'expérience de Giraldo, les fabricants se sont empressé de sortir de nouveaux tests ne comportant pas cette faille trop visible.

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Houlala, mais ce n'est pas en fonction du résultat à obtenir qu'on met au point un test !

Le cut off vous embête ? Mais tout diagnsotic de ce type en a un c'est obligatoire vu qu'on fait de la biologie ! Impossible de l'éliminer comme c'est impossible d'avoir une sensibilité de 100% couplée à une sensibilité de 100%. C'est la fameuse courbe de Gauss où il y a toujours un très faible pourcentage aux extrémités et qui empiète sur les personnes positives et inversement, le but est que ce chevauchement soit le plus petit possible.

Si vous voulez faire un test diagnostic, vous devez d'abord déterminer les antigènes qui vont être fixés sur la plaque ELISA par ex. Si vous trouvez unbon candidat pour lequel beaucoup d'antcorps sont produits par l'organisme, vous le mettez en très grande quantité sur la plaque. Ensuite vous testez avec des sérum de personnes dont vous êtes sur qu'ils sont infectés. Vous pouvez alors avoir différents résultats, si tout est positif malgr les dilutions alors votre antigène n'est pas bon, ou alors des anticorps autres croisent etc.... On fait toujours des dilutions des serums à tester en partant du pur car pur il y a encore pas mal d'impuretés qui peuvent réagir non spécifiquement avec l'antigène ou s'accrocher fortement à la plaque. Si le test est OK, on peut diluer plusieurs fois le serum des personnes infectées mais la coloration sera toujours importantes tandis que pour les négatifs on perd très vite la coloration. C'est un exemple car on peut aussi n'obtenir aucune coloration avec un echantillon négatif même pur. De toute façon c'est toujours comparé à une reaction positive faite en même temps. Pour ensuite affirmer une sensibité de X et une spécificité de Y eh bien il faut faire le test sur des milliers d'echantillons dont on sait s'ils sont + ou - . L'intensité de la réaction n'a pas d'importance car on se réfère à un positif. Quand à la vitesse de réaction elle n'intervient pas non plus car elle est très rapide et en plus on met la peroxydase en exès, à l'inverse faut pas attendre non plus des heures car les colorants ou la proxydase n emarche plus.

Qu'on ait à diluer les echantillons ne me choque pas sauf effectivement là 400 fois c'est un peu trop mais bon apparement ce n'est plus le cas ?

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Si vous trouvez un bon candidat

D'où l'importance du questionnaire social préalable (rapports à risque, groupes à risques, drogues injectables, ...) pour interprèter valablement les résultats ...

Voilà une méthode scientifique incontestable et d'une rigueur au dessus de tout soupçon ...

Cela dit, il vaut mieux ne pas être daltonien pour faire ces opérations délicates ... on risquerait d'être influencé pour bien percevoir les couleurs ...

Il est des prérequis qui peuvent troubler les conclusions ...

... et si je comprends bien un individu à partenaires multiples pratiquant la sodomie dans un groupe à risque et sous l'emprise de drogues injectables n'a pas beaucoup de chances de ne pas en voir de toutes les couleurs ... à penser même que le test et son interprétation en sont tout à fait superfétatoires dans ce cas désespéré ... 4-piout.gif

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Si vous trouvez un bon candidat

D'où l'importance du questionnaire social préalable (rapports à risque, groupes à risques, drogues injectables, ...) pour interprèter valablement les résultats ...

Euhhh ......je parlais d'un bon candidat en tant qu'antigène ! icon_biggrin.gif

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