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forum sidasante

almavita

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Tout ce qui a été posté par almavita

  1. Je me décide à écrire, suite aux message de Dak'Az et Pierrot. Moi aussi je m'étais résolue à commencer une trithérapie en 2004 après 18 ans de dissidence. Je n'ai plus posté sur ce forum depuis car ça avait mal passé. Cela fait maintenant 2 ans que je prends ces médicaments et cela a changé positivement ma vie. Les T4 sont remonté à 260, virus indétectable, beaucoup plus d'énergie, et psychologiquement un soutien essentiel. Et surtout pas de lipodistrophie dont le spectre me faisait peur. J'ai remis ma confiance dans les médecins qui sont, je dois dire, très bienveillants. Je viens de guérir d'un cancer à un stade avancé (les mauvaises fois diront que ce cancer est dû à la trithérapie mais cela n'a vraiment rien à voir). Ce cancer je l'ai vu dès le départ comme l'expression de maux que je n'avais pas pu exprimer autrement. J'ai accepté chimio et radiothérapie, mais aussi guérisseur philippin, massages et beaucoup d'amour autour de moi par des êtres humains incarnés mais aussi non incarnés. J'ai suivi une formation de décodage biologique qui m'a permis de travailler sur les causes de ce cancer mais aussi sur les causes du hiv. Ce cancer a guéri hyper vite. J'ai de l'énergie à revendre. J'ai une joie dans mon coeur qui côtoie parfois la souffrance mais qui est inaltérable. Ma vie a pris un tournant encore plus intense, joyeux, engagé. Bien à vous
  2. Bonjour, Quelques mots, car je n'ai pas écrit depuis longtemps. Je suis maintenant sous tri-thérapie depuis 15 mois, je fais parfois des pauses ce que je devrais pas paraît-il. Je suis séropositive depuis exactement 20 ans, soit la moitié de ma vie. Je n'ai toujours aucun effet secondaire. Je me porte très très très bien. Ma vie est très active. Mes enfants sont en parfaite santé. Mon médecin m'a informé cette semaine que d'ici un mois un nouveau médicament sans AZT est mis sur le marché. J'écris cela car si c'est possible pour moi, c'est possible pour les autres. Je vous embrasse
  3. Tout ce que je dis est vrai. Je suis désolée pour certains si je n'ai aucun effets secondaires. Mais il se trouve que JE N'EN AI PAS! Et que j'ai un ami qui prend une tri depuis 96 et qui n'en a aucun non plus. C'est d'ailleurs en comparant sa qualité de vie au niveau santé à la mienne que je me suis décidée. Mais je ne suis pas en train de faire de la pub. Et si vous saviez comme je vous comprends! Si je n'avais pas cru dans la dissidence pendant 18 ans je serais morte depuis longtemps!!! Si je n'y avais pas cru, j'aurais suivi les conseils médicaux et j'aurais donné de l'AZT à mon bébé. Je n'ai rien à regretter puisqu'à l'époque (93), il n'y avait que l'AZT et mon enfant serait mort de toute façon. Mais j'y croyais tellement que peut-être même qu'il aurait existé les tri-thérapies à ce moment que je ne lui aurais pas donné. Si je n'avais pas cru à la dissidence je n'aurais jamais eu trois enfants! J'ai 40 ans. J'ai passé exactement la moitié de ma vie avec ce diagnostic. C'est dire si j'ai eu le temps de me plonger dans toute les thérapies holistiques possibles (bien accompagnée par Mark et beaucoup d'autres). Et cela m'a beaucoup apporté. Je ne tente de convaincre personne. Je rends hommage à ceux qui sont allés jusqu'au bout de leur conviction même dans la mort, comme Mark ou probablement "Pierre". Dans mon cas, de tout façon je savais que j'allais mourir sous peu. Quelqu'un qui va mourir et qui veut bien le regarder en face sait ce genre de chose. J'aurais été fortement bornée de ne pas tenter une autre solution. Maintenant est-ce un virus ou un renoncement à faire face qui a décimé mes défenses.....? Est-ce les médicaments ou enfin un soutien plein de compassion qui m'a aidée à me relever ainsi....? Je vous aime...
  4. Pour répondre à Candide, les problèmes que j'avais qui ont disparu avec la prise des trithérapies: molluscum, anémie, brulures de la langue, oesophagite, petits saignements dans les poumons quand je plongeais dans l'eau (les pneumologues n'ont rien trouvé!), mais surtout une grande grande fatigue, comme si toute ma vitalité fuyait. En 6 mois déjà mes CD4 étaient passés de 20 à 350 et les symptômes ci dessus avaient disparu et pour l'instant je n'ai aucun effets secondaires, aucun. Seulement, pour être honnête Candide, je pense que le côté psychologique est très très prépondérant: l'année passée, les médecins m'avaient donné 6 mois de survie sans médic et 25 ans de crédit avec médic. Les 6 mois de survie, je sentais que c'était vrai, alors que les 18 premières années je ne m'étais pas sentie en danger. Et les 25 ans de crédit, j'ai décidé que c'était vrai aussi! Depuis cette thérapie, c'est psychologiquement que tout a changé pour moi et je pense sincèrement que cela se traduit extérieurement pas la disparition de beaucoup de symptômes. Je réalise peu à peu que malgré que je me sois assez rapidement maintenue à l'écart de l'impact des média, des médecins, de la panique et du jugement de la population, et bien il y avait quand même quelques petits programmes à droite et à gauche dans mon cerveau pour me dire qu'il ne fallait quand même pas que j'espère vivre aussi longtemps que les "gens normaux". Je réalise combien j'avais été malgré tout imprégnée par toutes ces menaces d'agonie terrible que certains médecins et autres m'ont faites à l'époque si je ne prenais de médicaments. Ce qui me les a fait fuir pendant longtemps mais ne m'a pas empêchée d'être contaminée par leur propre peur. Il a fallu que je tombe sur un médecin d'une grande valeur, de ceux qui ne mettent pas trois paires de gants en vous disant bonjour, de ceux qui ne vous soignent pas pour se donner bonne conscience en se disant à l'intérieur: "ouf! la pauvre celle-là, quelle chance que je n'ai pas attapré ce machin-là!" Non, j'ai rencontré un médecin qui ne devait pas être beaucoup plus vieux que moi quand il a commencé à s'occuper du sida il y a 20 ans. Qui en a vu mourir plus que nous tous, et qui a compris que ce qui soigne et guérit c'est d'abord de se mettre totalement à la place de l'autre pour comprendre ce qu'il vit, puis ensuite agir ensemble. Je n'aime pas prendre cette thérapie. Cela va forcément me retomber dessus un jour ou l'autre. Mais à l'heure actuelle, je reconnais que sans ces médicaments, je ne serais plus là et je suis très reconnaissante d'y avoir accès. Car une fois mort, on ne peut plus faire grand chose pour notre propre quête...
  5. Viduité et Sicnarfa, quelle promptitude au jugement! Que ne savez-vous de ma vie... J'ai beaucoup d'affection pour l'homme avec qui j'ai partagé le quotidien, avec qui j'ai donné naissance à 3 enfants, avec qui nous avons tenu dans les bras notre bébé mourant, qui m'a accompagnée pendant toutes ces années et qui est plein de générosité.... mais qui a aussi des comportements qui m'ont fait plus que beaucoup de peine. Il est clair que plus le temps passait plus j'étouffais mais aussi plus ma séropositivité avançait et je me disais : à quoi bon quitter cette relation si c'est pour vivre quelques mois... d'autant plus que mon ex-mari n'était pas du tout d'accord avec cette décision de séparation. Je suis partie, il garde la maison et le reste, il n'y a pas de pension, nous faisons garde alternée des enfants, mais je suis enfin affranchie...tout en le gardant dans mon coeur.
  6. Un petit bonjour à tous les fidèles du forum. Je vous lis très régulièrement mais je vais tellement bien depuis que je prends ces médicaments que je n'ose plus poster. Sédir, sache que lorsque j'ai lu ton premier message, cela m'a fait chaud au coeur. Oui, vraiment! Ceux qui ont vécu le goulag des premières années du sida sont mes frères! Il se trouve cependant qu'après mes 18 ans de dissidence et mes 12 mois de trithérapie m'a vie a pris un tournant majeur. J'ai enfin divorcé d'un mariage assez chaotique (17 ans de mariage) ou tout au moins douloureux pour moi. J'ai retrouvé une énergie et une vitalité que je n'avais plus depuis longtemps et tous les problèmes de santé, y compris anémie, dysplasie importante, etc... ont disparu. Alors......... Plein d'amour et merci à ceux qui maintiennent ce forum vivant. Almavita
  7. bonjour, Excusez-moi d'arriver d'une façon aussi impromptue mais est-ce que quelqu'un a des nouvelles de ^Pierre^? J'ai lu une annonce de décès portant le même nom que lui et établi dans la même ville. J'aimerais me tromper. Je vous embrasse tous
  8. Bonjour Orcka, C'est vrai, avais-tu des symptômes? Et connais-tu le nombre de CD4 que tu avais avant de prendre ta médication? Car en dessus de 150, selon les médecins officiels, il n'y a aucun risque de maladies opportunistes, donc pas besoin de bactrim. Pour la trithérapie, je comprends ta décision. Moi aussi, le fait de savoir que le virus est indétectable dans mon sang a eu un effet psychologique très important. Je suis également restée 18 ans sans rien prendre mais j'ai fini par craquer sous la pression environnante. Là je viens de passer 10 jours sans rien prendre. Aucune différence! Sinon j'ai toujours refusé le bactrim même avec 20CD4 pendant plusieurs mois. Je suis touchée par ton témoignage. Visiblement, le fait que tes parents t'aientt caché ce diagnostic est plutôt une chance: pas de conditionnement à la maladie = pas de maladie. C'est un témoignage exceptionnel! Je t'accompagne de tout mon coeur sur ton chemin de vie. Continue à nous partager ton expérience!
  9. Terry, Désolée, je ne comprends pas ta question. Peux-tu être plus explicite?
  10. Bonjour, Terry, ne t'inquiète pas. Je ne suis pas pro-trithérapie. Et ce n'est pas malgré moi que je témoigne de 18 ans de 0+ sans médic. Au contraire ! Je témoigne que oui, sans médic aucun (ni azt, ni antibio, ni drogues, ni alcool, très peu de tabac) je suis restée en bonne santé pendant très longtemps. Daddou que j'ai vu récemment (merci pour ton post Daddou ) m'a cité une phrase magnifique de la Dresse Kubler-Ross: "le sida est une chance pour l'évolution de la conscience de l'humanité". J'adhère totalement à cette phrase. Pendant 18 ans j'ai agi sur tous les niveaux de mon corps: physique, émotionnel, mental, spirituel. Ma conclusion est que toute maladie trouve sa source au niveau spirituel. Un problème non conscientisé au niveau spirituel va se transmettre au mental, qui va se manifester en émotion puis dans le physique. L'expérience de la séropositivité nous fais avancer à pas de géant. Idem avec d'autres maladies graves. Peut-être qu'il me faut traverser cette expérience avec les tri-thérapies pour continuer cette évolution spirituelle. Cela m'oblige à traverser mes peurs une fois de plus, à me poser des questions, à rester en éveil. J'ai lu dans ce topic que "lorsque tout va bien, c'est facile d'être convaincu". mais lorsque le terrain sur lequel on marche est miné, ça devient très difficile de garder sa sérénité. Ce fut mon cas dernièrement. J'ai besoin actuellement de ces béquilles "à 3 pattes". Laisse-moi encore un peu de temps pour me renforcer dans mon for intérieur. Je n'ai pas l'intention de passer le reste de ma vie à ingurgiter ces médicaments. Il n'en reste pas moins que certaines personnes ont et auront peut-être besoin de béquilles toute leur vie et que personne n'a le droit de les juger à cause de cela. Aidons-les plutôt en les soutenant! je te soutiens totalement sur ton chemin de vie, Terry
  11. Rock-en-Rock, il faut de tout pour faire un monde, même des anguilles sous rock l'AZT, je suis au courant de son historique et de tous ses effets... mais de là à dire qu'il tue en 42 semaines.... Ca a probablement été le cas au début des années 81, je l'ai vu de mes propres yeux. Ce n'est pas pour rien que pendant 18 ans j'ai refusé tout traitement, que ce soit du bactrim ou de l'azt. Mais ce n'est plus vrai actuellement. Le jour où je vais voir mon corps se transformer, c'est clair que je vais me trouver face un dilemne difficile. Sauf qu'il n'y a qu'une seule chose qui me guide: que mes enfants reçoivent le plus longtemps possible l'amour et les soins de leur mère. Qu'ils aient pu se combler suffisamment de nourriture affective pour vivre plus sereinement sur cette Terre. Cela me fait et me fera accepter des choses que je n'aurais jamais faites sans cela.
  12. Je voudrais, en écho à Vallmo, faire savoir que l'un de mes amis est sous azt depuis maintenant 9 ans : pas de lipodistrophie, ni aucun autre effet secondaire. Il est vraiment en pleine forme (O+ depuis 86 = 19 ans). Cela me paraît essentiel que cela se sache. De même que les gens ont le droit d'être informés qu'il existe des dissidents en très bonne santé, de même ils doivent savoir que la tri-thérapie n'est pas une mort annoncée non plus. Sinon on se retrouve exactement comme il y a 20 ans: aucun espoir, aucune issue. Et je rappelle que dans mon cas, après 18 ans de dissidence active, j'ai finalement décidé de prendre ces traitements et que pour l'instant je me porte beaucoup mieux qu'il y a un an (même si j'oublie très très régulièrement de les prendre car chaque fois que je viens sur ce forum, je n'arrive plus à les avaler). bisous à tous
  13. Bonjour Babo, J'ai lu ton dernier message hier matin et je me suis mise tout de suite en lien avec vous, ton papa et toi. Je vous accompagne avec mon coeur. En ce qui concerne les symptômes physiques, je ne peux te donner malheureusement aucun conseil ni suggestion. Au niveau spirituel, je peux vous accompagner, si vous le désirez. Ton père est-il ouvert à cette dimension-là? Et toi? C'est une "technique" spirituelle thibétaine très très simple, qui ne demande qu'un certain état d'esprit de la part de ton papa. Mais tu pourrais en profiter toi aussi. D'autre part, ton papa ne pourrait-il pas consulter ce forum? Voir qu'il est soutenu, à travers tes messages, par beaucoup de personnes? Je vous serre tendrement dans mes bras, ton papa, ta maman et toi...
  14. Bamboue, encore mille fois désolée pour le quiproquo désastreux de la fameuse liste. Je ne me permettrais jamais de dire ça, même à mon pire ennemi. Mais cela m'a montré que tu es probablement quelqu'un de très sensible et j'ai bien aimé comment Rock-en-Rock t'a soutenu. J'espère que tout est clair maintenant. Je voulais vous remercier pour l'écoute que vous m'avez offerte: Claire, Sicnarfa, Aixur, Stougard, Rock-en-Rock et Bamboue et les autres. Je me suis sentie très entourée, cela m'a fait beaucoup de bien. J'avais besoin de réconfort et de soutien suite à mes choix de santé, suite à mon choix d'avoir eu mes enfants de façon naturelle, suite aux différents deuils qui se sont suivis. Et ça seuls les dissidents pouvaient me l'offrir car comprenant avec leurs "tripes" ce que c'est. Je reviendrai de temps en temps vous donner de mes nouvelles et prendre des vôtres. Bisous à tous
  15. Bamboue, quand je parlais de la prochaine sur la liste j'espère que tu as compris que je parlais de moi. Je croyais que tu étais de sexe masculin, c'est juste?
  16. Bamboue, je n'ai pas réfléchi de cette manière. J'ai suivi mon ressenti. Il y a un an, pour la première fois de ma vie, j'ai été sûre que j'allais y passer. Il n'y avait aucune raison que je reste en vie puisqu'il n'y avait pratiquement plus personne comme moi que je connaissais. Je ne connaissais pas ce forum, je n'ai jamais participé à des groupes de parole ou truc comme ça. Je n'ai jamais été active comme Mark, tout simplement parce que je n'avais pas le courage de m'exposer. Même avec vous mon expérience passe visiblement difficilement alors imagine! J'ai vraiment pensé "c'est mon tour". J'étais comme dans la peau d'un vieillard de 100 ans, qui a déjà dépassé largement l'espérance de vie. Tu comprends ça? Mes problèmes physiques étaient bien réels, et psychologiquement je ne tenais plus le coup face à la pression sociale. Je me sentais complètement prise au piège. J'ai tout zappé dans ma tête. J'ai fait mes études en sciences: à l'époque, le sida c'était la grande nouveauté et j'ai étudié à l'uni de long en large ce fameux virus. Moi j'étais évidemmment très très directement concernée donc très concentrée sur le sujet. Mais plus on le décortiquait, on étudiait son mécanisme d'action, son mode de reproduction, etc... plus j'avais l'impression qu'on étudiait ce truc par le petit trou de la lorgnette et que ce que les profs érigeaient en dogme était bâti sur du sable. J'ai eu mes 2 premiers enfants pendant ce temps et j'ai rencontré Mark peu après. Tout ça a fait que je me sentais très forte dans ma tête. J'ai complètement balayé tout ce que j'avais appris. Honnêtement, je ne sais plus que le b-a ba. Je ne me suis plus tenue au courant. Un des mes meilleurs amis est sous tri depuis 7 ou 8 ans. Nous avons passé le test ensemble en 86. Il va très bien. Il n'a aucun effet secondaire. Lui il ne pouvait même pas comprendre mon attitude face aux traitement. Il m'a présenté son médecin. Les seules choses que je peux te dire: 1. je ne nie pas l'existence de ce que certains appelle vih: que ce soit un virus, ou une autre molécule que notre organisme a reconnu comme étrangère 2. Je ne doute pas que notre organisme à la capacité de garder cette molécule étrangère inoffensive ou d'avoir le dessus sur elle. 3. Je ne doute pas que notre mental peut être notre pire ennemi autant que notre meilleur allié. 3. Je ne doute pas que notre coeur est le seul en qui nous pouvons avoir totalement et toujours confiance. 4. Je ne doute pas que mon corps n'a plus eu la force de faire face. Je passe le relais aux médicaments. Je m'en fous complètement de savoir comment ils agissent. Je sais qu'ils sont toxiques. Je n'ai aucun effet secondaire apparent. je suis en meilleure forme qu'avant. 5. Je ne doute pas que parmi les millions de personnes séropositives dans le monde je suis hyper priviligiée, car la grande majorité ne peut même pas faire ce choix.
  17. OK, je me rends compte que j'ai balancé toute mon histoire sans me mettre dans la peau de ceux qui allait en recevoir l'impact. C'est vrai, elle peut être très destabilisante et je m'excuse si certains se sont sentis heurtés. J'avais lu "chercheur de vérité" mais la vérité n'est peut-être pas toujours la même pour tous. Alors s'il n'y a qu'une chose que j'aimerais que vous reteniez de mon témoignage est que, même si je l'ai fait d'une manière maladroite, je suis toujours en vie et en santé après 19 ans de séropositivité (et probablement plus car ma contimation date d'avant 86) et que j'espère l'être encore longtemps. Et vous, je vous souhaite d'aller encore bien plus loin que moi. Comme d'autres nous ont précédé et ouvert la voie, comme d'autres suivront et auront j'espère un chemin plus facile. Quant à certaines suspicions, elles m'ont fait bien rire. Mais c'est vrai que sur un forum comme celui-ci il y a de quoi avoir une imagination débordante. Un temps, je me demandais si on ne trafiquait pas mes résultats pour me faire peur. Quelques années auparavant j'avais même peur qu'on m'élimine car je ne faisais pas une bonne pub aux puissantes boites pharmaceutiques! Ceci dit, je trouve que j'avais été un infiltrateur, j'aurais été assez douée... Aixur connaît ma véritable identité et j'espère voir Pierre bientôt puisque nous n'habitons pas très loin l'un de l'autre. Je lui montrerai mes feuilles d'analyse et mon passeport. Je ne me moque pas. Très amicalement
  18. Merci Stougard, Merci Sicnarfa, !!! Bambou et Rock-en-Rock, vos commentaires me laissent complètement perplexes!!! J'accuse le coup! (au figuré ou au propre comme vous voulez) C'est vrai Mark a dû se sentir très seul et j'ai de la peine pour cela. J'aurais au moins aimé pouvoir l'accompagner dans cette étape cruciale comme il l'a fait pour tant d'autres. Je l'ai senti fâché (comme vous ?) de ma décision. Sa position à ce sujet était sans appel. Peut-être en était-il blessé, ou s'est-il senti lâché? Je ne sais pas, il n'est plus là pour le dire. Peut-être que moi aussi d'ailleurs je me suis sentie lâchée... Nous ne nous voyions pas souvent mais il y avait un très très profond lien entre nous. Rock-en-Rock, je pourrais te relancer la balle. 19 ans après ton diagnostic...on en reparlera... Tu sembles dire que la discussion n'est pas possible avec les médecins. Mais que fais-tu en me répondant ainsi? Est-t'on obligé d'être dans un camp ou dans l'autre? Le mur est-il vraiment si infranchissable? Je me trouve face à plusieurs zones d'ombres, que je sois d'un côté ou de l'autre. J'ai suivi une piste pendant plus de 18 ans et je me suis retrouvée dans une impasse... je ne voyais plus d'autres issues...cela vous semble si anormal d'en essayé une autre? N'avez-vous pas vécu la même chose... dans l'autre sens? Aixur, mon fils était tout joufflu lorsqu'il a pris ses antibio et il est décédé 8 mois après...mais ton hypothèse sur la fragilité des vx sanguins tient la route. Mes 2 autres enfants n'ont jamais pris d'antibiotiques. Pas une hémorragie cérébrale, peut-être des poumons. Mais des milliers d'enfants prennent des antibio et n'en meurent pas. Cette explication ne peut me suffire. Il y a un chaînon manquant. J'aimerais que l'on ne parle plus de lui sur ce forum. En privé si cela peut faire avancer les connaissances. Comme je n'ai pas voulu que certains médecins chez lesquels je n'ai senti aucune bienveillance mettent leurs "sales pattes" dessus" je ne voudrais pas que certains regards curieux de détails morbides fassent de même. Je ne parle bien sûr pas de tout ceux qui partagent leur point du vue sur ce topic. Mon enfant est mort avec toute sa pureté de coeur et toute l'innocence que seuls les enfants ont encore. Ce souvenir est un trésor que je garde dans l'intimité de mon coeur. C'est sacré! C'est le cadeau qu'il m'a fait et c'est tout ce qu'il me reste de lui. Moi, ce que je cherche sur ce forum, c'est partager nos points de vue. J'explore une piste, chacun explore la sienne. Par exemple Pierre sur le candida ou Aixur sur le stress oxydatif ou les antibio, etc... D'ailleurs je suis partisane de leur point de vue mais comme je l'ai dit pour moi il me manque une étape dans la cascade de réaction qu'est notre biochimie interne pour que cela soit limpide dans mon esprit. La tri-thérapie actuellement (j'insiste) m'apporte un réconfort physique et psychologique....et oui même si cela vous paraît aberrant.... J'ai discuté pendant une année avec mon médecin avant de prendre ma décision. Nous avons échangé nos points de vue pendant des entretiens de plus d'une heure et à l'heure du bilan, la balance penchait de son côté... Sans rancune...
  19. Cet été j'étais à Paris avec mon fils de 14 ans. J'ai été voir une blouse blanche comme vous dites, spécialiste hiv dans un des hôpitaux de la ville. C'était assez amusant car il paraissait bien plus intéressé par mon fils (qui est très beau, foi de maman) que par mon problème. Il m'a dit que si je ne faisais rien, je n'étais plus là dans 6 mois. Médecin sympathique mais aucune psychologie. Quand nous sommes ressorti mon fils m'a dit: "maman, n'oublie pas que cela fait 18 ans qu'ils te disent ça!!!" Cela dit je ne mettrais pas toutes les blouses blanches dans le même panier. Ce ne sont pas eux l'ennemi à combattre! L'ennemi à combattre est l'ignorance et à ce niveau ils servent notre cause. Sans leur version, la cause dissidente avancerait beaucoup moins vite et vice-versa. La confrontation d'idées ne peut être qu'enrichissante! Pour la tri, il est clair que je n'ai pas la même expérience que certains et je comprends votre "rébellion" face à ces traitements. J'ai dit à mon médecin: OK, mais pas de lipodistrophie ni idées noires. Il a choisi le traitement en prenant compte de cela. Je n'ai actuellement aucun effet secondaire. C'est vrai cela fait trop peu de mois que je le prends et peut-être dans quelques temps je vais complètement déchanter. Mais je n'ai plus ni toux persistante, ni fatigue, ni langue douloureuse, ni mycose du pied, ni petits boutons sur la peau. C'est une période assez ressourçante. Si je partage cela ce n'est pas du tout pour convaincre qui que ce soit. Mon dieu, surtout pas!!! J'aimerais que cela soit entendu comme un "filet de sauvetage" si à un moment donné cela devient indispensable. Les dissidents sont certes sur la ligne de front, mais pas besoin d'être kamikaze! Il y a chaque jour des progrès immenses en la matière et ne fermons pas des portes. Si nous sommes si sûrs de nos arguments, nous pouvons entendre ceux des autres sans crainte. Enfin si vous ressentez ces deux derniers paragraphes comme une sorte "d'immiscion pernicieuse" des blouses blanches à travers moi, faites-le moi savoir! On sait jamais, mon cerveau est peut-être manipulé par les médicaments sans que je le sache! Bises
  20. Aixur, c'est vrai 3 personnes que je connais c'est très peu. Mais c'est aussi énorme! Toi combien de personnes connais-tu personnellement qui soit diagnostiqué depuis 86 ou avant, en bonne santé et sans traitement ? Comme je te l'ai dit, je ne cherche pas à discrédité ta vision des choses ni tes théorie. Mais je ne peux croire certaines choses juste parce que je veux qu'elles soient comme ça ou qu'on me dit que c'est comme ça. Sur le site de Mark, si les témoignages garderont toujours toute leur valeur car témoignent d'un être humain à un moment donné, sais-tu combien sont encore d'actualité? concernant Mark, OK il a pris des antibio et comme je te l'avais écrit j'ai vu aussi leurs effets catastrophiques sur mon fils et moi-même récemment. Mais c'est bien là que le bât blesse: pourquoi une telle sensibilité aux antiobio chez certains hiv+? Daddou, Comme tes questions concerne la thèse officielle, je te réponds selon celle-ci. L'antigène P24 est une protéine du virus HIV. Sa recherche dans le sang est positive au tout tout début de l'infection quand le corps n'a pas encore fait d'anticorps contre le virus. Puis elle devient négative ce qui prouve que les anticorps lui font face efficacement. Et cela peut durer très longtemps. Elle redevient positive quand l'organisme n'arrive plus à lutter efficacement contre le virus. Et pour tes résultats, si tu n'as pas de calculatrice, 10 à la puissance 1,3 c'est moins de 30 copies par mm3. Des résultats de 2 = 100 copies, 3 = 1000, etc... Toujours selon la thèse officielle une virémie basse au début serait signe d'une évolution très lente de la maladie. bisous à vous
  21. je vois que vous êtes des couche-tard, ou des lève-très-tôt! J'ai eu l'occasion de faire un stage en psychogénéalogie. J'ai trouvé cela stupéfiant ! C'est vrai il vaudrait la peine de continuer sur cette voie. Toutes ces interactions intrafamiliales et sur plusieurs générations sont tout simplement passionnantes. Quand on dit que certaines familles seront maudites sur 7 générations, c'est peut-être pas si faux. J'ai suivi une formation avec Cyrulnik à Toulon en éthologie humaine. En fait je me considère assez résiliente dans le sens où j'ai trouvé un sens au décès de mon enfant. C'était il y a plus de 10 ans, du sida selon les médecins. A l'époque la tri-thérapie n'existait pas et ce que me proposait les médecins (biopsie, cathéter à demeure dans la cou, hospitalisation continue) m'avait tellement terrifiée que je n'ai même pas pu leur laisser toucher mon enfant. Ils m'ont appellée chez moi pour me menacer des pires souffrances si je ne le leur ramenais pas. Moi j'ai préféré qu'il vive peut-être moins longtemps mais dans l'amour des siens. Au moment de sa mort j'ai vécu une sorte de NDE. Je suis toujours réticente à raconter cela car je crains les ricanements de certains, mais j'ai appris par la suite que lorsque la détresse atteint un paroxysme on peut justement vivre une NDE (near death experience). C'est une expérience qui s'inscrit au plus profond des cellules et qui m'a amené une sérénité intérieure que je considère comme un des plus beau cadeau de la vie. C'est peut-être ce qui m'a permis de redonner naissance quelques années plus tard à un autre enfant, né à la maison comme les autres et allaité plusieurs mois. Je peux vous assurer que ce n'est pas en étant dépressive que j'aurais trouvé cette force de rebondir. Pour revenir sur le thème plus général des causes du décès des hiv+, ce qui reste flou pour moi c'est: la plupart des hiv+ finissent quand même par tomber très malade. Hors ils n'ont pas tous pris ni des antibio, ni la tri, ni des drogues. C'est là que cela ne joue plus pour moi. Le stress oxydatif? OK mais plein de gens vivent cela et ne tombent pas mortellement malades non plus. Idem pour le candida. Alors pourquoi les hiv+ sont-ils si sensibles à ces problèmes-là? Enfin pour amener de l'eau à votre moulin quand même, mes deux enfants sont négatifs bien qu'allaité plusieurs mois et mon partenaire l'est toujours resté aussi après 18 ans de vie commune. Il a d'ailleurs la même vision que Mark. Bambou, je ne regrette ABSOLUMENT rien, quelle chance d'avoir pu passé dans les mailles des boites pharmaceutiques pendant si longtemps! Je trouve qu'être responsable de sa santé donne une certaine acuité sur la vie. Mais c'est fatiguant d'être toujours marginalisé et de ne jamais savoir si dans 6 mois on sera toujours là. Je pense que tu dois connaître cela aussi. Je me suis dit que s'il m'arrivait quelque chose, tout le monde me tomberait dessus! Comme je l'ai vu si souvent avec d'autres. A l'heure actuelle je ne vis aucune situation dramatique. J'émerge doucement...je crois que je suis incassable! (Ah! Ah!) En tout cas merci du fond du coeur à chacun, qu'il est bon de se sentir soutenue ainsi ! Avec tout mon amour fraternel
  22. Rock-en-Rock, tu es très sensitif. C'est vrai qu'il m'est arrivé un événement au bord de l'insupportable et c'est peu de temps après que mon enfant est tombé malade et à fini par mourir. J'ai souvent pensé qu'il avait "épongé" ma détresse! Et récemment le même événement s'est reproduit mais cette fois-ci, j'ai "lâché prise". Mes CD4 ont chuté de 200 à 20 en 10 mois. Cependant sur cette planète, tant de gens vivent des moments de désarroi intense et ne meurent pas pour autant! Pour l'instant, je me sens très bien avec ma décision de tri-thérapie. Je me sens vraiment soutenue. Comme certains font des vacances thérapeutiques (ils arrêtent leur traitement) , moi je fais des vacances dissidentes. Si un jour je retrouve la foi (la mienne) probablement que j'arrêterai les traitements. Merci pour tes encouragements, ils sont précieux
  23. Claire, j'ai toujours la force intérieure! Mes problèmes étaient bien réels. Je toussais continuellement, j'étais épuisée. Je n'avais plus de CD4. Je sentais ma force vitale s'en aller. C'est grâce à cette force intérieure que j'ai décidé de remettre en question ma façon de me soigner. J'étais vraiment très près de la mort. Je la sentais. Je sais la reconnaître car parmi mes 3 enfants, l'un est décédé dans mes bras. C'était il y a longtemps et il m'a apporté en même temps un cadeau inestimable. Je n'ai pas peur de la mort. Mais vraiment je la sentais très très près. Et c'est peut-être grâce au fait qu'elle ne me fait pas peur que j'ai pu la sentir. Je ne sais pas. Ce n'est pas la culpabilité qui m'a fait prendre ma décision. C'est le fait que si je continuais ainsi j'allais y passer. Le sentiment était très fort. J'avais besoin d'aide et le fait est que je l'ai trouvée chez un médecin assez extraordinaire qui a accepté de me suivre en respectant mes choix jusqu'au bout . Qui m'a dit que c'est vrai qu'avant 96 les thérapies étaient extrêmement toxiques. Mais que depuis 96 les choses ont beaucoup changé. Toutes mes questions, tous mes doutes, il y a répondu. Il travaille depuis le début dans cette maladie et je pense que tout ce qu'il a vu l'a rendu extrêmement proche de nous et très respectueux. Comme je l'ai dit: ce que je vois c'est que tous ceux que je connaissais qui étaient dissidents ne sont plus là. Par contre un ami de toujours, sous tri depuis plus de 10 ans, est en parfaite santé! Cependant, je suis ravie de voir que la plupart de ceux qui écrivent ici vont bien et j'aime votre certitude. J'aimerais juste qu'il n'arrive pas à d'autres ce qui est arrivé à certains que nous connaissons simplement par entêtement. Affectueusement
  24. Sicnarfa je suis tout à fait d'accord avec ta métaphore de la porte. Ce que je cherche, c'est à connaître qui est le véritable ennemi. Je ne crois que cela soit les médicaments proposés par la médecine classique puisque plusieurs personnes sont décédées sans jamais en avoir pris. Je ne crois pas non plus que ce soit le virus HIV. Personnellement, je ne nie pas son existence, mais je pense qu'il est le témoin d'un grave déséquilibre de notre chimie intérieure et non la cause. En fait, il m'a fallu plus de courage pour prendre ces médicaments (pour Cheminot: Combivir, Norvir et Reyataz, nouvellement sorti) que de ne pas en prendre. J'ai vécu 18 ans en ne me soignant qu'avec l'homéopathie, et si j'avais pu j'aurais continué ainsi. La trithérapie est toxique et j'en suis tout à fait consciente. J'espère même ne pas avoir toujours besoin d'en prendre. Mais ce n'est pas en étant morte que je vais trouver la vérité et j'avais essayé un peu tout avant de prendre ma décision. Dès le départ j'ai compris que mon pire ennemi serait la peur et j'ai toujours essayé de suivre ce que je ressentais à l'intérieur. Me protéger de la peur et du jugement des autres, prendre du recul avec ma propre peur, toujours rester en contact avec qui j'étais profondément. Ce que bien sûr je n'ai pas toujours réussi! mais j'ai toujours essayé de le faire. Je dirais même qu'il y a une sorte de défi pour moi: traverser une des choses qui me faisait le plus peur. Je me suis vraiment construite pendant plus de 18 ans avec l'idée que l'AZT était pire que tout. En fait c'est après une méditation, en présence de Sogyal Rimpoché (celui du livre thibétain de la vie et de la mort) que le conflit intérieur que je vivais s'est apaisé. J'ai réalisé que "prendre ou ne pas prendre" la tri, là n'était pas la question. Je pense que la force de notre mental est fondamental dans la santé d'une personne. A 21 ans, j'avais une telle force de vie que quand mon médecin m'a parlé de 3 ans d'espérance de vie, j'ai dit NON! Et personne n'aurait pu à ce moment me faire douter de cela. Je ne sais pas d'où me venait cette force intérieure mais elle m'a habitée pendant très longtemps. C'est peut-être ce que l'on appelle la foi. Mais je ne niais pas le diagnostic et j'ai mené une vie saine, j'ai réalisé mes projets, j'ai eu des enfants, je me suis mariée, etc... je crois que j'avais tout simplement une furieuse envie de vivre. Peut être que ce qui m'a fait peu à peu basculer sont des événements douloureux qui ne sont pas encore guéris... mais qui le seront un jour si la vie me prête encore un peu de son temps. Pour moi la piste à suivre est sans douter à l'intérieur de nous, de notre psychisme, de nos souffrances inconscientes ou conscientes... et je trouve cette quête passionnante! Avec ma tendresse pour vous tous
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