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Jardinier

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Messages posté(e)s par Jardinier

  1. L'interview de Heinrich Kremmer que Jibrail cite ci-dessus ( http://www.sidasante.com/critique/kremer.htm ) me semble particulièrement important et bienvenu à divers égards. Notamment, de mon point de vue historiographique, qui m'a emmené à confronter le plus méthodiquement possible la validité de la thèse dissidente sur la non existence du virus et celle du virus fabriqué en laboratoire, on voit bien ici que l'on pouvait s'y tromper, et qu'il aura été d'autant plus facile à l'orthodoxie de tirer réciproquement de chacune des deux thèses des arguments invalidants pour chacune d'entre elles. Je pense en particulier à ce passage de l'interview :

    R & Z : Dans votre livre vous démontrez de façon détaillée que les théories défendues jusqu’ici pour expliquer les causes de maladies et de mort par SIDA et cancer sont totalement fausses. Comment se fait-il qu’actuellement la recherche sur le SIDA soit dominée par les virologues et cancérologues ?

    HK : Un phénomène clinique remarquable se manifesta dans les cas de sarcome de Kaposi apparus chez des patients greffés : si on arrêtait l’azathioprine des tumeurs pouvant avoir la taille d’un œuf de poule disparaissaient sans laisser de trace. Ce fait contredisait formellement la théorie dominante du cancer affirmant que le cancer est dû à une mutation irréparable de l’ADN nucléaire et que les tumeurs cancéreuses ne peuvent être combattues que par la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. La dégénerescence cancéreuse est considérée comme irréversible. La disparition du sarcome de Kaposi causé par l’azathioprine mettait donc en danger la construction théorique de la lucrative industrie du cancer.
    En 1971 le président des Etats-Unis Richard Nixon déclara la " guerre au cancer " et lui affecta des subventions énormes, les plus importantes de toute l’histoire de la médecine. Ce furent principalement les rétrovirologues (dont les recherches sur le cancer n’ont jusqu’ici donné aucun résultat) qui en profitèrent. L’apparition d’un sarcome de Kaposi chez des homosexuels immunodéprimés par des substances toxiques suggéra à ces rétrovirologues une idée insensée, mais commercialement très profitable : utiliser des techniques de laboratoire permettant de simuler l’existence de rétrovirus ; rétrovirus qu’on avait en effet pu mettre en évidence par microscopie électronique dans des cellules cancéreuses aviaires et murines mais jamais dans des cellules cancéreuses humaines.
    Cette technique consistait en ceci : mettre en culture des cellules immunitaires raréfiées (lymphocytes, Ndt) d’un malade du SIDA avec des cellules leucémiques, et stimuler cette co-culture cellulaire avec des substances fortement oxydantes et de l’interleukine-2, un facteur de croissance. Le stress ainsi causé à cette mixture de cellules provoque l’apparition de protéines " de stress " et d’une enzyme protéique de réparation. Ces protéines et cette enzyme furent interprétées comme marqueurs indirects spécifiques d’un " nouveau virus " infectant les cellules. Or, ultérieurement, on a pu démontrer que de telles protéines pouvaient être synthétisées par d’autres cellules humaines soumises à un stress oxydatif.
    Voilà donc comment a été créé le mythe de ce " nouveau virus de l’immuodéficience humaine, VIH ".
    En d’autres termes, comme au Japon des années 60, le " nouveau virus " n’a jamais existé.
    Et c’est avec ces protéines artificiellement induites par ces techniques de laboratoire qu’on fabriqua le test dit " VIH " : on les mit en contact avec des sérums humains et en bonne logique, comme cela se passe avec des protéines étrangères, il se fit une réaction antigène-anticorps, bien entendu aussi avec les sérums de personnes saines. On pouvait donc voir que ces protéines réactionnelles émises par des cellules sidéennes et leucémiques réagissaient aussi avec toutes sortes d’anticorps présents dans le sérum de personnes saines qui ne pouvaient être soupçonnées d’avoir été contaminées par le prétendu " VIH , nouveau virus mortel " . Mais les chercheurs savaient aussi que la plupart des malades du SIDA ont dans leur sérum une quantité particulièrement élevée d’anticorps polyspécifiques ; c’est pourquoi, afin que seuls ces sérums à taux élevé d’anticorps réagissent, ils firent en sorte que le seuil de réaction du test soit élevé. S’enfermant ainsi dans un véritable cercle vicieux, ils purent " démontrer " que seuls les sujets des groupes à risque ayant une immunodéficience plus ou moins marquée réagissaient positivement à ce " test VIH aux anticorps " et que selon leur logique extravagante, ils devaient être " infectés par le VIH ".

    A cause de ce " test VIH " ainsi manipulé, des millions de gens depuis 1989 ont été déclarés victimes du " VIH, virus mortel transmissible par le sexe et le sang " et innombrables sont ceux qui ont été tués par de dangereux poisons cellulaires, les médecins affirmant qu’ils allaient ainsi prolonger leur vie.

    R & Z : Ces artifices de labo ont-ils suffi pour convaincre la communauté scientifique ?


    HK : Non. Les chercheurs construisirent une théorie qui pouvait paraître plausible dès lorsqu’on refusait de considérer les causes toxiques et pharmacotoxiques. Selon cette théorie, la cause soi-disant virale du SIDA était liée à la cause du cancer. Dès 1983 les rétrovirologues émirent le postulat que les rétrovirus ne colonisaient pas directement les cellules pour les transformer en cellules cancéreuses, mais que le " rétrovirus VIH " détruisait les lymphocytes T4 responsables de l’immunité cellulaire ; dans ces conditions les clones des cellules tumorales qui se forment spontanément dans tous les organismes par mutation accidentelle ne seraient plus sous contrôle et pourraient se multiplier sans entrave.
    On pouvait ainsi expliquer l’apparition du sarcome de Kaposi sans s’arrêter à l’immunosuppression induite par des produits toxiques. Au 1° Congrès international sur le SIDA, en 1983, on encouragea la réalisation d’une série d’expérimentations humaines pour vérifier cette théorie.

    Entretemps des patients greffés soumis à l’action d’un nouveau produit imunosuppresseur, le cyclosporin A (ou ciclosporine) avaient développé non seulement des sarcomes de Kaposi mais aussi des cancers lymphoïdes au cerveau et des carcinomes dans différents organes.

    R & Z : Vous dites dans votre livre avec quelles substances ont été effectivement réalisées ces " protocoles expérimentaux " chez les malades su SIDA et des séropositifs. Quels ont été les résultats ?

    HK : Dans un premier temps tous les patients atteints du SIDA ont reçu du Bactrim, et autres produits immunotoxiques apparentés, à titre prophylactique contre l’infection pulmonaire à Pneumocystis.
    Ensuite, à partir de 1987, ils ont tous été traités " contre le VIH " avec de l’AZT (azidothymidine). Ce traitement à l’AZT fut étendu à partir de 1989 aux séropositifs asymptomatiques.
    Au cours des années 90 toute une série de substances apparentées à l’AZT plus d’autres drogues toxiques pour les mitochondries furent prescrites en " cocktail " ou " polythérapie " (bi-tri-tétra-).

    Sur l'avant-dernière phrase ("à partir de 1987, ils ont tous été traités " contre le VIH " avec de l’AZT (azidothymidine). Ce traitement à l’AZT fut étendu à partir de 1989 aux séropositifs asymptomatiques."), je verrais une légère inexactitude chronologique, sinon deux : Pour ma part j'ai été témoin de la mise en circulation de l'AZT au marché noir à Paris dès l'automne 1986, et dans ce contexte il était "prescrit" dès cette époque à des séropositifs asymptomatiques. Mais ce n'était peut-être pas le cas en Allemagne et/ou d'autres pays...

    L'exposé d'Heinrich Kremmer me semble aussi remarquable au sens où il a la vertu de resituer la théorie du stress oxydatif dans un contexte plus large, moins réducteur, et donc très utilement éclairant sur la validité et les limites exactes de celle-ci.

  2. En réponse à ce que signale Jibrail à propos des pailles à sniffer le crack et tutti quanti en relation avec l'hépatite C, je viens de retrouver une citation en anglais que j'avais insérée sur la page précédente de ce fil de discussion. Il s'agit d'un extrait d'un article sans doute très intéressant à lire dans son intégralité, "Remodeler le monde : la science contemporaine comme amortisseur de conflit social", que l'on peut trouver ici : http://www.dmi.unipg.it/~mamone/sci-dem/scidem.htm

    Je me décide à traduire en français pour les non anglophones consultant ce forum l'extrait que j'avais cité :

    Disciplining the mind - Exploitation in a society where the right of the powerful over the weak has no official recognition requires dissimulation. In a capitalist society this is made, on one hand, by suggesting that there is no way to intervene at the root of the disturbances the social system creates, and on the other hand by offering commercial palliative remedies to the victims. Scientific research is funded to develop those remedies, generally in the form of psycho-active drugs.

    Discipliner les esprits - L'exploitation dans une société où le droit du puissant sur le faible n'est pas officiellement reconnu nécessite la dissimulation. Dans une société capitaliste, cela se fait, d'un côté, en suggérant qu'il n'y a pas de moyen d'intervenir à la racine des troubles que crée le système social, et d'un autre côté en offrant aux victimes des remèdes commerciaux palliatifs. La recherche scientifique est fondée à développer ces remèdes, généralement sous la forme de drogues psycho-actives.

    L'auteur fait sans doute allusion dans la dernière phrase aux produits pharmaceutiques psychotropes dans le contexte de la "santé mentale". Mais dans celui de l'usage des drogues plus ou moins "dures" (comme le poppers), on peut entendre un peu différemment son propos, à savoir qu'au niveau de l'association entre immunologie et virologie face à la toxicomanie (généralement "induite"), les palliatifs (seconds) mis à disposition répondent, de façon manifestement au minimum passablement biaisée et perverse, à des troubles qui ont leur source dans un secteur illégal et criminel des productions de la biochimie. Ainsi prospèrent, sur la gestion des "troubles", les empires de la biochimie et de la pharmacie, et ceux de la finance, etc., au plus grand détriment des faibles et pour les plus grands bénéfices des forts. En d'autres termes, ce que Mammone di Capria pointe dans ma citation en se focalisant sur les responsabilités et le rôle de la recherche scientifique a un nom très précis : le darwinisme social, système sociétal où les intérêts des plus faibles doivent avoir par principe un maximum de chances d'être à peu près universellement détournés au profit des plus forts.

  3. Dans le même article, le journaliste informe que le laboratoire Jansen a obtenu parallèlement l'autorisation de mise sur le marché américain du Simeprevir, aussi AAD pour l'hépatite C. En outre, il écrit :

    Une vingtaine de molécules sont en cours de développement. "Je n'ai jamais vu ça, même avec le VIH : certaines molécules qui étaient utilisées sont devenues obsolètes à peine 18 mois après leur mise sur le marché", s'étonne le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites.
  4. Un dossier, sans doute plus ou moins objectif, ici :

    "LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES, AMIS OU ENNEMIS  ?

    "Des cheveux éclatants de vigueur, un ventre plat, un teint de rêve… Ces pilules miracles nous veulent du bien, mais tiennent-elles toujours leurs promesses ? Quels sont les risques ? Et les bons réflexes à adopter ?"

    En particulier : "La vitamine E : à haute dose, la vitamine E devient trop antioxydante et l’on finit par endormir notre système immunitaire, qui ne sait plus se défendre tout seul », explique Luc Cynober, professeur de nutrition."

    http://sante.viepratique.fr/nutrition/les-complements-alimentaires-amis-ou-ennemis-2371.html?utm_campaign=NL_VPS_04_19032014&utm_content=19032014&utm_medium=email&utm_source=EMV

  5. A priori plus grand chose à voir avec les effets des poppers, mais enfin, bon, sur ce sujet de l'hépatite, une info toute fraîche :

    Source : "Inégalités face à l'hépatite C" - Paul Benkimoun, Le Monde, Science et médecine, supplément Sciences, 19-3-2014.

    "Le coût de production du sofosbuvir [fabriqué par l'Américain Gilead Science sous le nom de Sovaldi, autorisé en France et aux Etats Unis fin 2013] est estimé entre 68 et 136 dollars (49 à 98 euros) pour un traitement individuel sur 12 semaines. Aux Etats Unis, ce médicament coûte 1000 dollars (718 euros) le comprimé, soit un coût total sur 12 semaines de 80 à 90 000 dollars. En France, le coût d'un traitement complet avoisine les 55 000 euros. Même les prix différenciés, proposant un tarif plus bas dans les pays à revenus intermédiaires, ne les rendent pas plus abordables."


    Et aussi, dans le même article :

    "Actuellement, le traitement de référence associe l'injection d'interféron "pégylé" (agent renforçant la défense immunitaire, modifié pour persister plus longtemps dans l'organisme) et la prise orale d'un antiviral, la ribavirine. Pris pendant 24 semaines, il donne de bons résultats dans 50 à 70 % des cas, mais induit des effets secondaires divers : fatigue, troubles de l'humeur, anémies et baisse du nombre de globules blancs, dérèglements thyroïdiens...
    " Les nouvelles molécules, qu'on appelle "antiviraux d'action directe" (AAD), permettent d'obtenir une efficacité supplémentaire, allant de 90 à 100 % [...] De plus, elles ne nécessitent qu'une durée de traitement de 12 semaines et sont mieux tolérées..."

    90 000 dollars - 136 dollars = 89864 dollars de bénéfice ! Peut-être d'ailleurs heureusement en un sens qu'il en est ainsi, compte tenu de l'éventuelle toxicité des produits que l'on ne pourra connaître qu'après plusieurs années de commercialisation. Avec encore un peu plus de mauvais esprit, on pourrait se risquer à subodorer que les cibles de choix d'une telle toxicité sont les élites des "pays à revenus intermédiaires"... et les élites et personnes appartenant aux classes moyennes plus ou moins aisées dans les pays plus riches, ou encore les pauvres et les cobayes que l'on subventionne vaguement pour les faire passer à la casserole au motif de leur appartenance à des "groupes à risque"...

  6. Merci pour les précisions sur le timing, Brume (On peut aussi faire défiler le curseur sous la vidéo jusqu'à 7:50, cela s'inscrit sur l'écran). Pour l'extrait de HON sur Youtube, ce doit être une nouvelle mise en ligne.

    Je remets ici le lien vers Télématin et mon blabla, un peu précisé - mais qui reste un résumé -, pour qu'on n'ait pas à les rechercher sur la page précédente et que tout le monde puisse juger par soi-même :

    http://www.france2.f...sions/telematin

    Donc, ce que pour ma part j'en conclus : C'est intéressant en effet : 1) Qu'on lui donne la parole à lui sur une émission aussi grand public. 2) Il confirme qu'on peut se débarrasser du "virus" (sous-entendu sans ARV) "si on a 1 bon système immunitaire". Et il dit qu'on ne sait toujours pas pourquoi certains séropos développent des maladies et d'autres non... 3) Pour lui, il y a forcément un rôle des co-facteurs, ce qu'il a un peu toujours dit, et où on peut comprendre éventuellement que le "virus" en soi n'est donc pas responsable de tout ce qu'on prétend. C'est ce qu'il répond en particulier pour expliquer la différence entre sida gay et sida africain... 4) Sur la transmission mère-enfant, il insiste beaucoup sur le fait que seul un enfant sur 3 hérite du virus, et qu'on ne sait pas pourquoi. 5) Il émet de grosses réserves sur les traitements en prévention (entre autres ils peuvent peut-être poser des problèmes génétiques sur la descendance). 6) Il est tout à fait contre les auto-tests. Donc, au total, c'est un mélange de message classique de l'ANRS et de très gros bémols, sinon toute une critique polie et implicite de la version officielle... ce qui en plus d'un sens le rapprocherait une fois de plus de la dissidence. Pour ce qu'expriment son ton et son visage, il me semble très détendu, peut-être un peu beaucoup ironique. Aurait-il des remords ? Ce n'est pas ce qu'il dit ni ce qu'il montre, on peut en penser ce qu'on veut. Mais sans rompre totalement avec l'orthodoxie, il fait plus que relativiser et prend nettement des positions différentes sur des points clés. Au fond, il ferait pratiquement sienne la thèse du "virus inoffensif" de Duesberg. Enfin, bien sûr, la lecture qu'on peut faire de son message dépend aussi de ce dont on est informé ou non par ailleurs sur les sujets qu'il aborde. Sans être pour autant des dissidents purs et durs, ceux qui auront vu auparavant son intervention en contexte dans l'ensemble de House of Numbers en tireront des conclusions différentes de ceux qui l'entendent pour la première fois et n'ont jamais cherché à comprendre... En effet, il est l'un des premiers en France à parler d'éradication possible, peut-être en ironisant un peu sur l'intention d'éradiquer le "virus" lui-même ; à ce propos, il est à noter que Obama avait affirmé, dans un plan sida publié par la Maison Blanche durant son premier mandat, qu'on pouvait tabler sur une éradication de l'épidémie pour 2015... Ouf, c'est bientôt !

  7. C'est ici, c'est bien à 7 h 50 :

    http://www.france2.fr/emissions/telematin

    C'est intéressant en effet : 1) Qu'on lui donne la parole à lui sur une émission aussi grand public. 2) Il confirme qu'on peut se débarrasser du virus (sous-entendu sans ARV) "si on a 1 bon système immunitaire". 3) Il y a forcément un rôle des co-facteurs, donc le "virus" en soi n'est pas responsable de tout ce qu'on prétend. C'est ce qu'il répond en particulier pour expliquer la différence entre sida gay et sida africain... 4) Sur la transmission mère-enfant, il insiste sur le fait que seul un enfant sur 3 hérite du virus. 5) Il émet de grosses réserves sur les traitements en prévention (entre autres ils peuvent poser des problèmes génétiques sur la descendance). 6) Il est tout à fait contre les auto-tests. Donc, au total, c'est un mélange de message classique de l'ANRS et de très gros bémols, qui induisent le doute par rapport à la version officielle et qui peuvent orienter la recherche vers des pistes plus compatibles avec les positions dissidentes.

  8. Je me rends compte que le lien figurant en bas du post ci-dessus n'est plus valide. Toutefois, on peut toujours accéder à cet article de sociologie paru en 2000 via le web, comme ici (où on peut aussi télécharger une version en PDF) :

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_2000_num_41_1_5240

    C'est un article très dense, que du point de vue dissident on peut considérer comme non dénué de langue de bois, mais dont la lecture attentive peut néanmoins fournir de précieux enseignements propres à affiner en connaissance de cause les analyses critiques, en particulier sur le contexte et l'évolution des essais thérapeutiques, et notamment du point de vue des "problèmes d'éthique" sur la période clé des années 1986-1996.

  9. BIOCRATIE = THANATOCRATIE ?

    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/03/02/voulez-vous-savoir-quand-vous-allez-mourir/

    Le résultat le plus déstabilisant de cette étude est bien là : percevoir une "fragilité"sous-jacente, avoir prédit un risque grave pour la santé chez des personnes"apparemment en bonne santé", ne présentant pas le moindre symptôme d'une quelconque maladie. Sentir en quelque sorte que leur organisme, leur métabolisme, est sur le point de se détraquer complètement, de lâcher. Ne pas avoir isolé un risque particulier de développer une pathologie précise (maladie cardiovasculaire, cancer, ou autre) mais un risque global pesant sur la santé.

    Il ne faut évidemment pas s'attendre à se voir proposer demain ce "test de la mort". D'autres confirmations sont nécessaires, notamment parce que les cohortes étudiées sont très semblables : deux populations d'Europe du Nord ayant peu ou prou le même environnement et le même mode de vie. Il est donc nécessaire de voir si le résultat est valable pour d'autres ethnies, d'autres habitudes alimentaires, d'autres environnements. Il faut aussi comprendre ce que recouvre cet indicateur et par quels mécanismes il connecte des maladies très différentes L'étude pose néanmoins une question intéressante sur le plan médical : l'utilisation d'un pareil test à des fins de dépistage permettrait de détecter des personnes dont l'organisme risque de se déglinguer. Mais que faire une fois ceci posé, si l'on ne sait pas identifier ce qui, précisément, va lâcher ? Comme le dit très simplement Markus Perola, "il y a une quetion éthique. Est-ce que quelqu'un voudrait savoir le risque qu'il a de mourir s'il n'est rien que l'on puisse faire ?"

    [c'est moi qui souligne, parce que c'était exactement la même situation, du moins prétendument de la part des scientifiques, lors de l'introduction des tests du sida, et ce pour plusieurs années par la suite malgré le mirage de l'AZT]

  10. En cherchant un peu plus, on trouve la version intégrale de l'article du Monde ici :

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/11/18/que-suis-je-la-philo-bouscule-la-biologie_3515741_1650684.html

    La voici (c'est moi qui souligne un passage du paragraphe sur la trogocytose) :

    Nicolas Chevassus-au-Louis La « une » de la revue Nature Reviews Immunology d’octobre annonçait un article signé d’un trio improbable : un philosophe, un physicien et un biologiste. « Notre article propose un double formalisme philosophique et mathématique pour des données expérimentales d’immunologie », explique Eric Vivier, directeur du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy et dernier signataire de l’article. A la clé : une nouvelle théorie du fonctionnement du système immunitaire alternative à celle, aujourd’hui hégémonique, du « soi » et du « non-soi ».

    Cette théorie, formulée dans les années 1940 par le virologue australien Frank Macfarlane Burnet (Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1960), énonce que le système immunitaire protège l’organisme contre les agressions extérieures en distinguant au niveau moléculaire le soi (les cellules de l’organisme) du non-soi. Pourtant, ce socle théorique de l’immunologie moderne, que l’on trouve exposé dans tous les manuels de biologie, se fissure de toute part. Depuis une quinzaine d’années, les biologistes ont découvert plusieurs phénomènes qu’il est difficile d’expliquer dans ce cadre théorique.

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    Le système immunitaire peut ainsi attaquer le soi. C’est ce qui se produit dans les maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1. Même hors de toute pathologie, certains lymphocytes (une des catégories de cellules du système immunitaire, ils sont également connus sous le nom familier de globules blancs), dits à large spectre, sont activés par des motifs biochimiques du soi. A l’inverse, le système immunitaire n’attaque pas certaines cellules faisant manifestement partie du non-soi.

    TROUBLANTE TROGOCYTOSE

    C’est le cas des innombrables bactéries qui vivent à la surface des muqueuses (intestin, poumon…) mais aussi, plus rarement, à l’intérieur du corps, chez tout organisme sain. Ou encore celui des cellules échangées, lors de la grossesse, entre l’organisme maternel et le fœtus. Même si elles sont peu nombreuses (au maximum, une cellule maternelle pour mille cellules de l’organisme, selon des dénombrements faits chez la souris), ces cellules persistent la vie durant, tant dans l’organisme de l’enfant que dans celui de sa mère, alors qu’elles n’ont pas le même patrimoine génétique et devraient donc être reconnues comme faisant partie du non-soi.

    Plus troublant encore, on sait à présent que des cellules du système immunitaire échangent transitoirement des fragments de leurs membranes avec d’autres cellules, même si elles sont étrangères au corps. Ce phénomène, dit de trogocytose (du grec trogo : ronger, grignoter), aboutit donc à un échange d’identité immunologique qui brouille un peu plus la distinction supposée cardinale entre soi et non-soi. [et aussi la limite entre le normal et le pathologique...]

    Spécialiste des cellules natural killer (NK), un type de lymphocytes qui attaquent de manière innée toute cellule anormale, Eric Vivier s’étonnait, depuis plusieurs années, de certaines propriétés déroutantes des cellules qu’il étudiait. L’activité de ces dernières est régulée par la balance entre deux phénomènes opposés.

    D’une part, une activation, par des molécules présentes à la surface, soit des cellules étrangères au corps, soit des cellules du corps modifiées par une pathologie (par exemple parce qu’elles sont devenues tumorales). D’autre part, une inhibition par d’autres molécules présentes à la surface des cellules d’un organisme sain donné. Pourtant, ces effets, tant activateurs qu’inhibiteurs, cessent dès que la stimulation, ou son absence, se prolonge. Tout se passe donc, se disait Eric Vivier, comme si ce n’était pas la stimulation par une molécule, mais plutôt la variation au cours du temps de cette stimulation, qui déclenchait l’activité des cellules NK.

    RÉFLEXION ÉPISTÉMOLOGIQUE

    De son côté, Thomas Pradeu, maître de conférences en philosophie à l’université Paris-Sorbonne, avait proposé dans sa thèse de philosophie, soutenue en 2007 et, depuis, publiée en français et en anglais, une théorie de l’immunité appuyée tant sur sa réflexion épistémologique que sur sa parfaite connaissance des données expérimentales de l’immunologie : la théorie de la continuité/discontinuité, selon laquelle une réponse immunitaire est induite non par le non-soi comme tel, mais par l’apparition soudaine de motifs antigéniques différents de ceux avec lesquels le système immunitaire est habitué à réagir.

    L’article de Nature Reviews Immunology est né de la rencontre de ces deux cheminements intellectuels parallèles. Son troisième signataire, le physicien spécialiste de modélisation Sébastien Jaeger, qui travaille lui aussi au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, est venu apporter au duo du philosophe et de l’immunologiste la formalisation mathématique de leur théorie.

    La réponse immunitaire, soutiennent les trois chercheurs, n’est pas déclenchée par l’exposition au non-soi, mais par la variation soudaine des motifs moléculaires – la discontinuité – auxquels le système immunitaire est exposé. Cette variation peut être de nature qualitative, ce qui est le cas lorsque le non-soi d’un agent pathogène inconnu pénètre dans l’organisme.

    Mais aussi quantitative, que ce soit dans le temps (comme lorsqu’une des espèces bactériennes de la flore intestinale connaît soudain une rapide croissance, à la suite d’une antibiothérapie ayant éliminé les autres espèces) ou dans l’espace (des bactéries normalement présentes dans les poumons causent ainsi des méningites lorsqu’elles font irruption dans le liquide céphalo-rachidien dans lequel baigne le cerveau).

    EXPLICATION DE PHÉNOMÈNES ININTELLIGIBLES

    « Notre théorie de la discontinuité ne va pas contre la théorie du soi et du non-soi, mais l’englobe dans un cadre plus large, qui permet de comprendre des phénomènes que l’on ne pouvait expliquer », souligne Eric Vivier. Une des vertus de la théorie de la discontinuité est de montrer les difficultés du système immunitaire à faire face à des infections chroniques, mais aussi à l’apparition de tumeurs formées de cellules modifiées qui devraient, selon la théorie du soi et du non-soi,être reconnues comme étrangères au corps et détruites.

    « La théorie de la discontinuité est importante, car elle permet d’expliquer des phénomènes inintelligibles dans le cadre de la théorie du soi et du non-soi, remarque l’immunologiste Edgardo Carosella, de l’hôpital Saint-Louis à Paris, mais il faut à présent aller vers l’expérience pour en tester la pertinence. Malheureusement, le financement de la recherche par projet, qui encourage les travaux appliqués, et l’organisation de la recherche française qui fait que, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, les philosophes des sciences ne travaillent pas dans les laboratoires risquent d’empêcher d’avancer rapidement dans cette voie. »

    Alain Trautmann, du département immunologie et hématologie de l’Institut Cochin (Paris), trouve intéressante l’insistance de la théorie de la discontinuité sur la cinétique des réponses immunitaires mais s’interroge sur le niveau d’organisation auquel elle est applicable. « La théorie me semble bien rendre compte de ce qui se passe au niveau élémentaire des cellules, mais pas au niveau du système immunitaire pris dans son ensemble, qui possède des propriétés émergentes et réagit à d’autres phénomènes que la discontinuité. »

    De son côté, l’immunologiste Polly Matzinger, du National Institute of Allergy and Infectious Diseases américain, juge que« la théorie de la discontinuité est intéressante pour expliquer le fonctionnement des cellules NK et des macrophages [un autre type de cellules de l’immunité innée], mais [qu’]elle ne permet guère d’expliquer l’ensemble des données dont on dispose sur l’activation du système immunitaire, en particulier des lymphocytes ».

    AFFAIBLISSEMENT DE LA RÉFLEXION THÉORIQUE

    L’injection chez la souris, souligne la chercheuse, d’une quantité massive d’anticorps humains cause une réponse immunitaire s’ils sont agrégés entre eux, mais pas s’ils sont solubles. « Dans les deux cas, il y a discontinuité, mais il n’y a réponse immunitaire que dans un seul, ce qui montre que la discontinuité ne peut être le seul paramètre explicatif de l’induction d’une réponse immunitaire », observe l’immunologiste.

    « L’intérêt d’une théorie est de pouvoir produire des prédictions que l’on peut tester expérimentalement », répond Eric Vivier. L’idée semble un lieu commun de philosophie des sciences, mais force est de constater que la course effrénée à la publication de nouvelles expériences, à laquelle on assiste depuis une dizaine d’années, s’est accompagnée d’un affaiblissement de la réflexion théorique en biologie.

    A tel point que M. Vivier et ses collaborateurs ont dû argumenter, dans leur article de Nature Reviews Immunology,sur l’utilité des théories pour la recherche ! Que prédit la théorie de la discontinuité ? Que, dans les maladies auto-immunes, le motif biochimique du soi devenu immunogénique varie au cours de l’évolution de la maladie. Ou encore que les modifications non pathologiques du soi, telles que celles que l’on observe au moment de la puberté ou de la grossesse, se font de manière progressive, ce qui permettrait au système immunitaire de s’y habituer. Le trio du philosophe, du physicien et du biologiste réfléchit actuellement aux meilleures expériences à mener pour tester la validité de ces prédictions de la théorie de la discontinuité.

    Cette collaboration inédite illustre en tout cas l’importance des enjeux philosophiques que porte l’immunologie. L’étude des subtilités moléculaires des lymphocytes et des anticorps pose en effet, en filigrane, des questions chères à la métaphysique : qu’est-ce qu’un individu ? Qu’est-ce qui fonde son unicité ? Son identité ?

    Comme l’écrivait la médecin et philosophe Anne-Marie Moulin dans le Dictionnaire de la pensée médicale (PUF, 2004) : « L’immunologie contemporaine est une science biologique privilégiée en ce qu’elle suscite et alimente la réflexion philosophique sur le destin de l’organisme humain. Plusieurs des questions qui l’intéressent, la survie, l’identité, la naissance et la mort, sont des questions qui concernent à la fois le biologiste et le philosophe. »

    L’immunologie contemporaine connaîtrait ainsi un retour à ses sources philosophiques. N’est-ce pas chez John Locke, dans son Essai sur l’entendement humain (1690), qu’apparaît pour la première fois le concept de soi ?

    A lire :

    Le microbiote, un élément protecteur essentiel

    Thomas Pradeu : « La philosophie nourrit les sciences et se nourrit d’elles »

  11. Post-scriptum :

    Pour ce qui est des concepts d'immunologie et d'immunité et de leur origine, je pense important de savoir qu'en fait, l'immunité - immunitas - est un concept cardinal de la philosophie politique occidentale depuis l'antiquité romaine. Les philosophes Jacques Derrida et Giorgio Agamben, notamment, s'y sont intéressés dans le contexte de leurs réflexions sur le biopolitique et la philosophie du biopouvoir dans les sociétés contemporaines. Dans ce contexte, Derrida notamment a fait référence à René Girard, ainsi qu'Agamben je pense. Le philosophe italien Roberto Esposito a réévalué de manière originale ces orientations de recherches philosophiques, ainsi que celles d'Annah Arendt, dans au moins trois ouvrages, dont un seul traduit en français et deux en anglais.

    Façon de dire que, sans amalgame, sur le plan conceptuel à l'évidence tout se tient, dans la mesure où le modèle dominant de "l'immunologie" a clairement un rapport avec des concepts traditionnellement opérationnels dans d'autres champs de la pensée et de l'ordre symbolique. Non seulement cela, mais en fait il y a eu depuis les années 80, en termes d'histoire des idées, une sorte de va-et-vient au moins implicite, plus ou moins critique et plus ou moins fécond, entre philosophie et biologie médicale autour de ce concept d'immunité.

  12. Si je me souviens bien, il n'y a pas tout à fait simultanéité : on commence à s'intéresser au sida africain avec au moins 3 ou 4 ans de décalage par rapport à celui des gays américains, puis français avec 2 ans de décalage. A Paris, le bruit commence à courir en 82, puis l'affolement commence en 83-84, alors qu'aux Etats-Unis les choses commencent en 80-82 dans les milieux médico-scientifiques, puis de la santé publique à peu près simultanément.

    A Paris, il semblerait que ce soit le Dr Leibowitch qui mette Montagnier en piste à partir de 1982 ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Leibowitch : "en 1982, il émet l’hypothèse qu’un rétrovirus exotique CD4 trope pourrait être à l’origine de l’épidémie naissante de sida et lance les équipes de Montagnier et de Gallo sur la piste du virus" (à mon avis, et même selon les détails fournis par le Wiki, c'est certainement au moins en partie faux pour Gallo). A son crédit, Leibowitch aurait déclaré que les monothérapies à l'AZT étaient inutiles lors d'une conférence en 1989 (Leibowitch présentera aux spécialistes mondiaux réunis en congrès à Marnes la Coquette (colloque Pasteur-les Cent Gardes, novembre 1989) ses résultats montrant que la monothérapie par AZT devient rapidement inefficace puisque la quantité de virus en activité chez le patient traité, après une baisse sensible d’un mois, ré-augmente ensuite malgré la présence continue d'AZT). Leibowitch encore est l'auteur d'un livre, "Un virus étrange venu d'ailleurs", paru chez Grasset en 1984, où il pose la thèse d'un virus africain.

    Grosso modo, dans l'info grand public en tout cas, je crois bien qu'on commence à beaucoup parler de sida africain seulement à partir de 1986. Le rapport serait aussi qu'à partir de la plus ou moins fausse piste du virus contracté par des gays américains en Haïti, on aurait commencé à avoir l'idée de s'intéresser à une origine africaine du virus.

  13. Aixur,

    Est-ce que tu as lu l'intégrale de l'article du Monde et l'article de Nature Reviews ? Il faudrait avant tout pouvoir juger sur pièces.

    De toute façon, dans les faits rien ne peut changer de façon spectaculaire du jour au lendemain compte tenu du dispositif socio-politique et psycho-social en place. Sauf que quand il s'avère de plus en plus au niveau de la recherche que les paradigmes ne répondent plus à la réalité ni des faits ni de certains autres aspects des théories qu'ils fédèrent, de proche en proche le socle théorique peut finir par s'avérer si miné que, soit un changement de paradigme, soit une approche qui le laisse discrètement de côté peuvent devenir potentiellement envisageables et, à terme, avec certes du temps à attendre, tout peut changer, éventuellement au prétexte d'une nouvelle "découverte" décisive susceptible de faire oublier les diverses responsabilités pour les méfaits de la théorie et des pseudo-découvertes précédentes.

    En réalité, j'ai pu en être témoin lors de rencontres et d'échanges avec des scientifiques, il y a déjà pas mal de temps que la théorie clé-serrure est très contestée. Certes, grâce aussi à des francs tireurs aussi radicaux et conséquents que toi. Pour les antigènes monoclonaux de type Elisa et du sida, tu sais ce que j'en pense pour ma part, indices forts à l'appui dès qu'on sait mettre b à côté de a en examinant les bons documents historiographiques et en reconstituant la chronologie (voir en particulier les travaux et les crédits de l'USAMRIID à partir de 1982) - ce qui en plus d'un sens corrobore divers points de tes propres hypothèses, analyses et raisonnements par analogie.

    Pas plus tard qu'hier, je lisais un article de sémiologie déjà assez ancien. En voici le résumé, avec un passage que je souligne :

    PROBLÉMATIQUE DU SIGNE ET DU TEXTE - François RASTIER - C.N.R.S. (Article extrait d'Intellectica, 1996, t. 2, n°23, p. 11-52)

    RÉSUMÉ : Il convient de situer et dépasser la conception générale du sémiotique développée par le cognitivisme classique, qui se définit comme un paradigme symbolique. Dans un premier mouvement, notre propos consistera à donner sur les sciences cognitives un point de vue informé par la sémiotique. Comment caractériser la conception "spontanée" du sémiotique dans les recherches cognitives ?

    Dans un second temps, nous considérerons le problème de l’interprétation comme déterminant pour la compréhension des formations sémiotiques. Que peut apporter la sémiotique (comme discipline) à ce propos ? Nous serons conduit notamment à substituer à la problématique logico-grammaticale du signe la problématique herméneutique et rhétorique du texte. Enfin, à esquisser une conception du langage différente de celle qui informe de manière implicite la sémiotique comme les sciences cognitives. Cela pour nous enquérir du rôle de la médiation sémiotique dans la cognition humaine.
    La problématique de la "communication des savoirs" s'essouffle en raison sans doute d'une conception trop restrictive du langage. À la théorie du langage-instrument répond une instrumentalisation des connaissances et une technologisation des sciences. Les connaissances, même archivées dans une encyclopédie, restent une archive de textes décontextualisés ; restituer leur sens, c'est rappeler qu’elles sont des actions oubliées : il faut alors critiquer l'ontologie pour aller vers une théorie de l'action - non seulement formative mais constitutive de l'humain.

    http://www.revue-texto.net/1996-2007/Inedits/Rastier/Rastier_Problematique.html

    Si je souligne, c'est parce qu'il est fait référence à cet endroit à la technologisation des sciences, qui à mon sens est une source majeure des plus grands maux de la recherche et des pratiques médico-scientifiques depuis les débuts de l'ère du "biomédical". Et c'est bel et bien, aussi, un très grave problème de conception du langage... qui entre autres prétend pouvoir faire arbitrairement l'économie de la "médiation sémiotique".

  14. * Immunologie : Le "socle théorique" dominant "se fissure de toute part" :

    Dans Le Monde du 18 novembre 2013, avait paru un article intéressant sur l'immunologie. Il n'est plus accessible intégralement en ligne pour les non abonnées, de plus il renvoie à un article, qu'il faudrait pouvoir trouver et lire intégralement, paru dans une revue scientifique, Nature Reviews Immunology. Voilà ce que ça donne sur la page du Monde (c'est moi qui souligne dans le texte l'extrait de mon titre ci-dessus) :

    La « une » de la revue Nature Reviews Immunology d’octobre annonçait un article signé d’un trio improbable : un philosophe, un physicien et un biologiste. « Notre article propose un double formalisme philosophique et mathématique pour des données expérimentales d’immunologie », explique Eric Vivier, directeur du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy et dernier signataire de l’article. A la clé : une nouvelle théorie du fonctionnement du système immunitaire alternative à celle, aujourd’hui hégémonique, du « soi » et du « non-soi ».

    Cette théorie, formulée dans les années 1940 par le virologue australien Frank Macfarlane Burnet (Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1960), énonce que le système immunitaire protège l’organisme contre les agressions extérieures en distinguant au niveau moléculaire le soi (les cellules de l’organisme) du non-soi. Pourtant, ce socle théorique de l’immunologie moderne, que l’on trouve exposé dans tous les manuels de biologie, se fissure de toute part. Depuis une quinzaine d’années, les biologistes ont découvert plusieurs phénomènes qu’il est difficile d’expliquer dans ce cadre théorique.

    Le système immunitaire peut ainsi attaquer le soi. C’est ce qui se produit dans les maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1. Même hors de toute pathologie, certains lymphocytes (une des catégories de cellules du système immunitaire, ils sont également connus sous le nom familier de globules blancs), dits à large spectre, sont activés par des motifs biochimiques du soi. A l’inverse, le système immunitaire ...

    Immunologie : crise d'identité - LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | - 18.11.2013

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/11/18/que-suis-je-la-philo-bouscule-la-biologie_3515741_1650684.html

    * Par ailleurs, la revue Prescrire (la seule indépendante des labos en France, dit-on) vient de publier une liste de médicaments à écarter pour leur bénéfice-risque trop négatif. Rien sur les ARV, mais cela peut quand même être utile.

    Cliquer ici

    Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2014

    pour télécharger le PDF.

    Lien vers le sommaire ici :

    http://www.prescrire.org/Fr/SummaryDetail.aspx?Issueid=364

  15. Jibrail, tous,

    Jibrail : "Cette contradiction (sacrifier des cobayes pour sauver ultérieurement d'autres vies) s'est certes considérablement adoucie par rapport à des situations passées, notamment dans des régimes plus ou moins autoritaires où on sacrifiait sans scrupules "déviants" ou "minorités". Cependant, cette contradiction n'a bien sûr pas disparu avec, malgré tout, l'adoucissement général (jusqu'ici) du système, et se manifeste à certaines occasions, de façon sournoise car non assumée."

    D'une part, je pense que cela a presque toujours été plus ou moins "sournois et non assumé". Ensuite, jusqu'à quel point les choses se sont-elles "considérablement adouci(e)s" ? A voir... Il y a aussi, comme réalité, le fait que certains programmes de recherche sont menés d'abord dans les pays pauvres, ou sur la population des pays pauvres y compris sans doute les portions de celle-ci émigrées dans les pays riches (de préférence à la population native), et que des médicaments et protocoles de soin sont testés sur ces populations, avant d'être mis au service de la santé des populations générales dans les pays riches. C'est un peu le même principe que celui du choix des cobayes sacrifiés parmi des minorités "comportementales" dans les pays riches... mais là vraisemblablement à une toute autre échelle. A quoi il faudrait ajouter du reste que des médicaments retirés du marché dans les pays riches en raison de leur bénéfice-risque s'étant avéré négatif à moyen ou long terme peuvent rester largement en circulation et être utilisés dans les pays pauvres, sous couvert de charité associée pour des motifs de réalités socio-économiques, voire médicales, et à la seule fin réelle de liquider des stocks de produits toxiques et d'en retirer encore le plus possible de deniers.

    Pour ma part, cet aspect des cobayes sacrifiés de la recherche médico-scientifique et de l'industrie pharmaceutique tel que le résume Jibrail m'a toujours semblé essentiel. Avant d'avoir compris que la phase de l'AZT à haute dose de 1986 à 1995 comportait des aspects spécifiques certainement encore bien plus graves et équivoques, c'était la perspective de cette condition de cobayes vraisemblablement très instrumentalisés à leur corps défendant pour la plupart des malades sous traitement qui m'avait mis sur la voie, m'avait emmené à me forger mon opinion critique, et à faire en conséquence des choix très résolus de boycott de tout le dispositif sida - et sur le plan de ma santé, 30 ans après je m'en porte plutôt très bien, merci.

    Pour compléter la lecture du livre de Philippe Pignarre, ou à titre d'introduction, on peut trouver ici un dossier critique sur l'empire pharmaceutique comportant des analyses et informations très développées :

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article1259

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article1263

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article1264

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article1265

  16. à Survivor et à tous,

    Bonjour Bruno,

    Merci pour ta réponse sympa ci-dessous, en espérant que tout va au mieux pour toi.

    Je t'avais promis de te répondre à propos du journaliste Stéphane Foucart, car tu m'avais demandé "pourquoi lui ?" Bon, je ne sais pas si tu l'as relevé, mais j'ai présenté son article le plus récent, à propos de la censure dans le domaine scientifique au Canada, ici : http://www.sidasante.com/forum/index.php?/topic/17369-mediator-et-reforme-de-lafssaps/#entry315637 Comme tu verras, il y a un lien du Monde vers la plupart des article spubliés par ce journaliste.

    Mais la première raison pour laquelle je pensais à lui, c'est qu'il a couvert pour Le Monde une affaire de faux virus de la fatigue chronique, ou fibromialgie, virus présenté au départ comme non sans rapport avec celui du sida. Nous en avions parlé, Jibail et moi, ici : http://www.sidasante.com/forum/index.php?/topic/17300-le-retrovirus-xmrv-et-la-fatigue-chronique/?hl=%2Bvirus+%2Bxmrv

    Comme l'avait noté Jibrail :

    Stéphane Foucart semble en effet avoir été le seul en France à relater cette affaire dans la presse généraliste, impossible de trouver un autre article en français.

    Alors voilà, c'est pour cela qu'il me semblerait utile de s'adresser à lui. Certains journalistes publient leur adresse e-mail avec leurs articles, mais pas lui je pense, et je ne sais pas si on peut trouver en faisant des recherches sur internet une adresse électronique où lui écrire, et par ailleurs je pense qu'on ne peut pas écrire au Monde en ligne si on n'est pas abonné. Mais on doit toujours pouvoir adresser un courrier à un journaliste de la rédaction à l'adresse postale du Monde (80, boulevard Auguste Blanqui 75707 Paris Cedex 13) - peut-être en courrier recommandé pour être sûr que cela lui parvienne ? ça, je ne sais pas... On peut se renseigner par téléphone et fax : Par téléphone Particuliers : 32 89 (0,34€ TTC/min) Professionnels : 03 21 13 12 30 Pour l'étranger : 00 33 1 76 26 32 89 Fax : 01 57 67 44 95. Comme entrée en matière, on pourrait peut-être commencer par demander à S. Foucart s'il a eu connaissance des 2 dossiers publiés par le magazine Nexus, puis lui parler de l'affaire Gilead/institutions européennes comme contexte du plan Bachelot, puis... je ne sais pas, à voir...

    Ensuite, de façon plus générale, pour décider quelles démarches faire vers la presse, ce serait à tous ceux qui ont des idées à nous en faire part.

    Amitiés

  17. Merci Jibrail pour ces précieuses informations.

    Pour illustrer ton propos en le situant dans une perspective plus générale - et pour répondre en même temps à une question de Survivor dans un autre fil de discussion - je voulais vous faire part d'un article de Stéphane Foucart dans Le Monde que je découvre à l'instant :

    Censures canadiennes

    LE MONDE |

    09.11.2013 à 15h39 • Mis à jour le 09.11.2013 à 20h16 |

    Par Stéphane Foucart [<<< ON TROUVE LA LISTE TOUTES LES PUBLICATIONS DE S. FOUCARD DANS LE MONDE EN CLIUQUANT SUR LE LIEN A GAUCHE CI-CONTRE]

    Même la revue Nature n'en a fait qu'une brève de seize lignes et c'est probablement là un autre signe du trouble de notre époque. Car les résultats de l'enquête menée par l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) et publiée ces jours-ci auraient dû, dans un monde normal, provoquer la franche indignation des revues savantes.

    Pourquoi ? Parce que l'enquête de l'IPFPC suggère que près de la moitié (48 %) des scientifiques fédéraux canadiens – travaillant dans les agences de sécurité sanitaire, les organismes publics, etc. – ont été témoins de situations dans lesquelles des données scientifiques ont été délibérément soustraites de documents officiels, donnant « une information incomplète, inexacte ou trompeuse au public, à l'industrie, aux médias ou aux représentants du gouvernement ».

    La moitié des quelque quatre mille répondants disent disposerd'exemples d'ingérences politiques dans leur travail, à même de compromettre la santé ou l'environnement des Canadiens. Près de 90 % des chercheurs interrogés estiment qu'ils ne peuvent s'exprimer publiquement pour faire part de leurs préoccupations sur les sujets relevant de leur compétence professionnelle. Il s'agit, généralement, d'affaires liées à l'environnement, à la gestion des ressources naturelles, à la santé publique.

    CE N'EST PAS UNE EXCEPTION

    On aurait tort de voir dans la situation canadienne une sorte d'exception. D'autres grandes démocraties occidentales sont installées dans de telles dérives.

    En Australie, le discours gouvernemental sur le réchauffement est à l'exact inverse de celui des scientifiques : qu'à cela ne tienne, le gouvernement conservateur de Tony Abbott est engagé dans le méthodique démantèlement des institutions chargées de travailler sur le climat (Le Monde du 15 octobre)...

    Aux Etats-Unis, l'ère Bush avait vu une insidieuse censure s'exercer sur les climatologues de la NASA. La situation actuelle n'est guère plus brillante. A l'été 2012, la direction de la Food and Drug Administration – l'agence américaine chargée de la sécurité alimentaire et pharmaceutique – admettait avoirespionné plusieurs de ses scientifiques... Il serait intéressant qu'une vaste enquête, semblable à celle menée en juin au Canada, soit conduite en France.

    Si la politisation de la science doit nous inquiéter, ce ne doit pas être seulement à propos de notre santé ou de notre environnement. C'est tout le statut de la science qui est en cause. Le philosophe Jacques Bouveresse le rappelait en 2010 dans la revue Agone, dans un texte lumineux (« Bertrand Russell, la science, la démocratie et la poursuite de la vérité »).« La science à ses débuts a été faite par des hommes qui étaient des amoureux du monde, écrit Jacques Bouveresse,mais elle pourrait finir par être essentiellement un instrument entre les mains de gens qui ne rêvent que de le dominer et à qui l'idée de découvrir la vérité à son sujet est devenue à peu près indifférente. »

    A l'aune de la crise environnementale, la science est plus que jamais un enjeu démocratique.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/09/censures-canadiennes_3511254_3232.html

    Pardon pour les liens apparaissant dans le corps du texte ci-dessus, ils se sont insérés automatiquement, et seul le premier, que je commente, est je pense digne d'un réel intérêt informatif direct sur le sujet (il renvoie à la liste de tous les articles de S. Foucard publiés dans Le Monde)... Encore que - à vérifier lien par lien, on peut avoir des surprises, comme ici, ou "sécurité sanitaire" renvoie à ceci :

    " Mediator : l'ex-garde des sceaux Henri Nallet entendu comme témoin assisté

    Ministre de la justice de 1990 à 1992, il avait rejoint le groupe pharmaceutique après avoir mis un terme à sa vie politique pour s'y occuper des questions communautaires et internationales.."

    Et on trouve à la suite la liste de toutes les infos de la rubrique "sécurité sanitaire" en 2013...

  18. Bonjour Survivor,

    * D'abord au sujet de ta colopathie : Il y a quelque jours, tu écrivais : "je ne vous cache pas qu'on m'a tellement fait peur que je suis angoissé force 150..." Et aujourd'hui : "le stress que je vis est intense". Donc, la colopathie peut être en grande partie psycho-somatique. Mais d'après les infos qu'on peut trouver très rapidement avec Google, ça n'a pas l'air d'être bien grave, même si ça peut se prolonger et être assez gênant : https://www.google.fr/search?q=colopathie+fonctionnelle&rlz=1C1FDUM_enFR473FR566&oq=colopathie+fonctionnelle&aqs=chrome..69i57j0l5.9285j0j7&sourceid=chrome&espv=210&es_sm=122&ie=UTF-8 : "La colopathie fonctionnelle est une affection fréquente et sans gravité." >> http://www.ameli-sante.fr/colopathie-fonctionnelle/les-mecanismes-et-les-facteurs-favorisants-de-la-colopathie-fonctionnelle.html

    >> "Les facteurs favorisants de la colopathie fonctionnelle :

    • Les symptômes de la colopathie fonctionnelle peuvent être déclenchés ou favorisés par la fatigue ou les situations de stress (changements dans le quotidien, voyages, etc.). À l'inverse, pendant le repos, ou les périodes de vacances, les signes ont tendance à diminuer.
    • Des facteurs psychologiques comme l'anxiété sont connus pour jouer un rôle dans la colopathie fonctionnelle.
    • Des repas non équilibrés ou trop copieux peuvent également amplifier les symptômes."

    Donc, à mon avis de simple citoyen-relais (lol !), pas de panique, juste travailler dessus avec sa tête et en veillant à l'alimentation équilibrée, et ne pas manger trop vite, raisonner en termes de ce qui peut constiper (par exemple le riz) ou entraîner des diarrhées (par exemple 1 ou 2 verres de whisky après 1 repas, 1 jus de citron (moins d'1/4 + 3/4,5 d'eau et du sucre) ou mieux, jus de prune, pour activer le transit (ou plus doux, confiture de prune, pruneaux d'Agen...)). Puis se détendre nerveusement, voir aussi les effets secondaires éventuels de tes traitements médicamenteux et de tes auto-médications en produits "naturels". Mais plutôt raisonner sur ton état nerveux et te détendre que prendre des tranquillisants... Et ne pas suivre aveuglément la logique des médecins qui feraient automatiquement le lien catastrophiste entre ce problème et ta situation immuno-virologique. Quelque fois, les médecins prescrivent du Spasfon, un médoc antispasmodique je crois bien assez inoffensif, pour ce genre de truc - mais ce n'est forcément indispensable, et pas orienté exclusivement vers la colopathie... : http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/31097-spasfon-indications-posologie-et-effets-secondaires A voir avec ton médecin traitant.

    * Pour écrire à la presse : pas le temps de te répondre de façon développée aujourd'hui, c'est assez compliqué. Mais Stéphane Foucard est je pense quelqu'un de très sérieux. Je reprendrai la réponse à tes questions là-dessus dès que possible.

    Amitiés

  19. la question que je me pose et que je voudrai poser a tout le forum qu'est ce que nous pourrions faire pour faire changer tout ca ? à qui pourrions nous nous adresser pour expliquer ce que nous vivons ? a la presidence de la republique ? pour faire avancer les choses quoi faire ? pourriez vous me donner des suggestions ?

    Survivor, tous,

    A mon avis, il faudrait écrire à la presse :

    - A l'attention de Stéphane Foucart, journaliste scientifique, au journal Le Monde,

    - A Médiapart (sur leur site, ils ont une interface dédiée avec possibilité d'envoyer des messages et des pièces jointes).

    Ensuite, à voir ce qu'on veut mettre en avant : l'existence d'une dissidence scientifique et ses points de vue sur l'histoire de la Chose et les contradictions de la théorie, les problèmes des traitements ARV, ceux du lobbying de l'industrie pharmaceutique (notamment Gilead Science - et son OPA sur les institutions européennes en 2009), etc.

    Pour ce qui me concerne, mon point de vue sur le début de l'histoire est le suivant : J'ai fini par trouver des documents attestant que les tests Elisa ont été considérablement développés par un institut de recherche militaire aux usa en 1982, soit 2 ans avant l'officialisation de la découverte du virus et les dépôts de brevet des tests par Gallo. Resterait à savoir si ce qui avait été développé en 82 était en relation avec le sida, et si oui jusqu'à quel point, mais enfin, il est permis de penser que ce n'était pas sans rapport ("1982 - New diagnostic methods for several organisms were developed using ELISA technology and the production of new diagnostic reagents including the extensive use of monoclonal antibodies."). A partir de là, mon opinion est un peu que la recherche aurait bien pu s'être surtout employée à "découvrir" quelque chose qui justifierait l'emploi des tests - parce que c'est bien à partir de 1983 que l'orientation vers l'existence d'un virus se précise - , et que cela expliquerait toute l'affaire de la non isolation selon le protocole de Koch, mais de l'identification par clonage à partir de compositions cellulaires ad hoc. Quant au comptage des CD 4, abstraction faite de ce que le décompte peut signifier ou non, il faut bien se souvenir que Michaël Gotlieb, en 1980, avait demandé qu'on lui adresse des patients atteints d'un certain type de symptômes parce qu'il voulait explorer les possibilités d'une nouvelle technologie : la machine à compter les CD4, restant à savoir là aussi dans quelle optique elle avait été conçue, sur la base de quel état des savoir en termes de biologie micromoléculaire, d'immunologie et de virologie, et sur la base de quels impensés et de quelles arrière-pensées "biomédicales", sinon (attention à ne pas trop paranoïer, mais enfin, bon...) éventuellement en termes "d'ingénierie sociale"...

  20. Aixur,

    - Je ne pense pas qu'objectivement on puisse, rôle de Marc Georges ou non, qu'il ait été viré par E & R ou non, dire que les méthodes de cette association et le "style" d'intervention partisane qu'elle développe ne posent pas problème.

    - Pour ce qui est d'Etienne de Harven, c'est regrettable effectivement qu'il n'ait pas été plus circonspect avec No-Name-TV, encore que nous ne connaissions pas tous les détails de la façon dont ça s'est passé.

    - Si j'ai rappelé l'autre thèse sur le sida présentée par E & R, c'était avant tout pour montrer qu'ils n'en sont pas à une contradiction près.

    Je persiste donc à considérer et à dire que pour les responsables, intervenants et visiteurs de Sidasanté, le fait que ce nom figure dans la liste des sites amis d'un site aussi infréquentable que celui de E & R ne peut guère leur rendre service. L'intervention "antidénialiste" de Metzger que Daddou nous a signalé montre bien que les liens apparents entre E & R et Sidasanté peuvent être une arme de plus, et non des moindres, contre les Dissidents et le bien fondé de tout ce qu'ils avancent.

  21. Tout le problème est que Etienne de Harven n'était pas partisan de coopérer avec E & R, qui a employé un moyen détourné pour le faire apparaître comme appartenant à / ou / sympathisant de sa mouvance. Si il avait su que Bahran en était, il aurait très certainement refusé de lui livrer un entretien et une vidéo pour leur servir de faire valoir.

    D'ailleurs, plus récemment, E & R a diffusé sur son site une autre intervention via une vidéo, défendant sans véritables preuves une toute autre thèse sur le sida, celle d'un virus très dangereux fabriqué et répandu délibérément. C'est une thèse qui, quand on étudie la documentation historiographique, s'avère avoir notamment servi à sur-accréditer la thèse médico-scientique officielle et l'idée de la dangerosité des "groupes à risques".

    Quant aux soi-disant infos et analyses d'E & R en général, c'est systématiquement de la désinformation venimeuse et de la manipulation d'extrême droite à tous les niveaux, avec la rhétorique la plus tendancieuse qui soit. C'en est d'ailleurs grotesque (le narcissisme haineux de Soral et son culte de sa personnalité, sa façon de se poser en victime, etc.) pour qui sait un tant soit peu décrypter objectivement. Et pour ce qui est du négationnisme de la Shoah, il se trouve qu'il est plus ou moins répréhensible par la Loi en France, et pour cause, parce qu'il s'agit d'une entreprise visant à atténuer autant et plus que possible le rôle indéniablement criminel de Hitler et des nazis devant l'Histoire de 1933 à 1945.

  22. Daddou, tous,

    Pour ce qui est des rapports entre Etienne de Harven, Sidasanté et Alain Soral versus le site et l'asso Egalité et Réconciliation, puisque Metzger y fait allusion dans ses pages de blog, je tiens absolument à rappeler ceci :

    http://www.sidasante.com/forum/index.php?/topic/17315-liens-sidasante-sur-le-site-de-soral/

    Jardinier - posté 26 mars 2011 - 17:45

    Aixur, désolé, c'est archi faux de déclarer :

    [Citation, Aixur :] "ni Soral ni Egalité et Réconciliation n'ont cherché à s'approprier d'une façon ou d'une autre la dissidence du sida..."

    En effet, Soral s'est empressé de mettre en ligne sur son site, en compagnie de la vidéo de son propre interview par Bahran/No-Name-TV, la vidéo de l'interview de Roussez et de Harven par Bahran. Autre résultat, cette vidéo et d'autres vidéos des dissidents se sont retrouvées sur les mêmes pages que les élucubrations de Soral sur YouTub. Et ainsi de suite. Puis à présent, Sidasanté fait partie de la liste des sites amis sur le site Egalité et Réconciliation...

    De mon point de vue, personne, ni Etienne de Harven, ni Jibrail, ni toi, ne voulez comprendre que dans le courriel d'explications que de Harven m'a adressé, il explique que Soral lui a tendu un traquenard, ainsi qu'à nous tous, en vue d'une part de diviser les dissidents et de les discréditer, d'autre part en vue d'aider le FN et la mouvance d'extrême droite à se refaire un peu la cerise en nous récupérant sur cette question du sida, par rapport à laquelle Le Pen et ses amis avaient au minimum forcé la note dans le genre homophobe et pousse-au-crime eugéniste de masse dans les années 80.

    Dans le courriel dont je parle, Etienne de Harven m'expliquait qu'un certain George Marc l'avait invité pour une ITV au début de l'année 2010, au nom de l'association "Egalité et Réconciliation". Ayant constaté que cette association était clairement dans la mouvance FN, Etienne de Harven avait décliné l'invitation. Ensuite, Jean-Claude Roussez avait reçu une invitation de No-Name-Tv, et les deux l'avaient acceptée, sans savoir que Bahran et No-Name-TV avaient une quelconque relation avec Soral et Egalité et Réconciliation.

    Bonne fin d'année à tous !

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