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Jardinier

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Tout ce qui a été posté par Jardinier

  1. Ici pour l'illustration sémiotico-musicale : http://www.youtube.com/watch?v=JvbGxi5kCgo Et pour l'actualité de l'OMS : "Lutte contre les maladies non transmissibles. La mise en oeuvre de la stratégie mondiale afin de rattraper le retard sur ce sujet est à l'ordre du jour. Jusqu'ici, l'OMS s'était concentrée sur les maladies transmissibles." http://www.lemonde.fr/planete/article/2010...52682_3244.html (Le lien ci-dessus ne sera pas peut-être pas éternel, mais j'ai archivé tout le dossier, qui porte en fait sur l'Assemblée mondiale de la Santé, qui vient de se tenir à Genève durant ce mois de mai.)
  2. Oui, plus on entre dans l'info grand public et la vulgarisation, plus les points de départ scientifiques - qui eux-mêmes ont une histoire et ne sont pas une pure émanation de la Vérité incarnée - sont fatalemnt résumés et... déformés. Ce en partie de manière involontaire (inconscient, manque de savoir spécifique,conditions de travail, contraintes imposées par des donneurs d'ordre...) et en partie de manière tout à fait délibérée - les contraintes imposées "du dehors" pouvant se situer à mi chemin et faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre : face à la contrainte, il reste encore une petite marge de manoeuvre "incontrôlable". C'est ce dont attestent tes deux citations citations : dans la seconde en particulier, la juxtaposition de propositions trop peu contradictoires pour être honnêtes nous met un peu "la puce à l'oreille". Mais bien sûr, il faut toujours voir aussi le contexte d'un extrait de document. A propos de la création de l'Institut du Cerveau et de la moëlle épinière (mon entrée ci-dessus), juste avant l'extrait que j'ai cité, on trouve dans le document intégral publié par Le Monde : C'est moi qui souligne la fin du "Quote", bien sûr... Et j'ajouterai : ... consentement éclairé ou pas, utilitarisme bien balisé par des règles d'éthique ou pas...
  3. pardon, je me mêle un peu les pinceaux à vouloir écrire trop vite : je voulais dire que je conserve à disposition une copie de ctte traduction sous word, et qu'elle peut donc être enlevée du forum sans être perdue si Kill Elisa le souhaite (mais j'imagine qu'il conserve lui aussi sa copie - lol !)
  4. @ kill elisa, aixur désolé, kill elisa, je n'ai pas eu le temps de poursuivre nos échanges ce week-end. Bravo pour ta traduction, qui est utile de toute façon. Quelques travaux de finalisation restent à faire, mais le plus dur est fait. A mon avis - là je m'adresse aussi à Aixur - une telle traduction est précieuse et a sa place, de toute évidence, dans les archives du site sidasanté.com lui-même - l'idéal serait une rubrique "Réponses du Groupe de Perth aux critiques de House of Numbers", et que figure la tradoo de l'autre réponse, hélas beaucoup plus longue à traduire. En tout cas, si besoin était je conserve une copie de ton travail sous Word sur mon disk dur, je m'essaierai à la retravailler comme indiqué par KE dès que j'aurai un moment à cette fin. Etait-ce ou pas une bonne idée, je ne sais pas, ça se discute, et ce n'est pas toujours évident de parler de tout, de se coordonner avec le minimum de pragmatisme nécessaire (à ce propos, vous pouvez aussi m'écrire par e-mail personnellement depuis ce forum). Pour mémoire sur l'utilité de cette traduction, vous avez mes arguments en 3 points : Désolé, n'aurai pas encore le temps aujourd'hui de vous répondre plus longuement sur ce forum, sinon peut-être en nocturne, avant d'aller me coucher. A bientôt, cordialement à vous 2 et à tous
  5. A Brume, Bamboo, Jerman, tous, Non, la dame Roudinesco n'aime pas Onfray. Je n'ai pas cité tout son article, mais dans le reste, on peut mieux comprendre son argumentation : elle dit en gros qu'il y a eu une flopée d'études sérieuses sur le personnage Freud dont Onfray ne tient pas compte, que la psychanalyse d'aujourd'hui est bien au fait de tout ça, et que Onfray a fait un montage pas si érudit ni rigoureux que ça, qui confine à l'amalgame et au brulôt truffé de lieux communs propres à la traditon pamphlétaire et antisémite de l'extrême droite française. Je crains bien qu'hélas il soit assez difficile de la réfuter. Il y a anti-oedipe et anti-oedipe. Pour ma part, ce serait plutôt Deleuze qui m'aurait libéré de ce que le schéma freudien en ses applications vulgarisées pouvait avoir de rigide au-delà du raisonnable et du supportable. Je n'ai certes pas passé ma vie à lire du Deleuze, loin de là, mais enfin... Et Jung ? ben j'ai pu l'appréhender surtout à travers le grand roman mexicain de D H Lawrence, Le Serpent à Plumes : problèmes d'une femme imbue de modernité anglo-saxonne soudain immergée dans une culture tributaire d'une forme très particulière de holisme... ou les frontières entre lâcher-prise et prise d'âmes... révèlent ce qu'entre autres elles sont. C'est sans doute réducteur, je sais, la thèse personna/animus-anima me laisse du reste de bons souvenirs de lycéen et, plus tard, de lecteur de Jacques Lacarrière, d'Olivier Costa de Beauregard et autres penseurs sulfureux. J'aime bien aussi écouter à mes moments perdus la musique et les chants des Gnaouas marocains. Mais le déterminisme de toute la dimension de l'inconscient archétypal tel qu'apparemment impliqué par la pensée et l'oeuvre de Jung, en revanche, me laisse beaucoup plus sceptique, en ce qu'il ouvre la voie à une forclusion de la Raison - qui, j'y tiens beaucoup, n'est pas le rationalisme - et à une exploitation socio-politique redoutable de la pensée mythique. Pour relier la chose à la sidissidence (sic), il y a si je ne me trompe sur le site sidasanté.com un ou deux articles assez troublants en relation avec le vaudou (Sida et sorcellerie vaudou), ainsi que qu'autre chose que j'ai entrevu un jour, en anglais, sous l'intitulé "The Vodoo Hex". Tout cela me renvoie à un extrait de l'article de Roger Pol-Droit sur le nouveau bouquin d'Henri Atlan que j'ai cité ailleurs sur le forum aujourd'hui. Si le bien, c'est le "bios", réponse à la réponse de Kill Elisa : "Rêver d'éliminer toute fraude conduit à sacraliser les normes et engendre le risque de la pureté totalitaire. / Vouloir dissoudre l'idée même de fraude en relativisant toutes les normes fait le jeu du nihilisme." Le dogme du sida et les relativisations perverses qu'il induit en vrai-faux contrepoids ne sont-ils pas in fine une forme inadmissible de sacralisation des normes et de dissolution de l'idée de fraude ? Happy Mayday to every body !
  6. Cher Kill Elisa, Je vais te répondre assez simplement - encore que -, ainsi qu'à tous dans ce forum, en annonçant la parution d'un livre qui me semble trés important tel qu'en rend compte le site Fabula.org : H. Atlan, De la fraude - Le monde de l'onaa Editeur : Seuil Collection : La Librairie du XXIe siècle 315 pages, 21,00 € Evaluer l'importance d'une fraude financière est possible. Cependant, comment prendre la mesure d'un presque mensonge, de la mauvaise foi ? Par exemple dans l'industrie pharmaceutique ou dans les imbrications écolo-scientifico-idéologiques. Et comment arbitrer des manigances politiques, apprécier les supercheries de certains professionnels de la communication ? Henri Atlan, membre du Comité Consultatif National d'Éthique à sa création, choisit de nous éclairer à l'aide du concept d'onaa qui désigne en hébreu à la fois la fraude, dans les transactions financières, et la blessure verbale infligée par des paroles. Le monde de l'onaa est celui de l'entre-deux: on ne rêve plus ici de Platon, d'une vérité absolue, totale. À l'idéal d'une impossible pureté, on substitue la conception d'une réalité plausible, utilisant les limites de la loi pour imposer un moindre mal. Le monde de l'onaa est celui du presque vol, du quasi-mensonge. Nous sommes ici dans un univers de pratiques qui ne croit pas à la pureté d'une solidarité fusionnelle, garantie par la présence d'un dieu. Aujourd'hui, il semble qu'aucun discours, pas même l'usage d'énoncés scientifiques, n'est à l'abri de dérapages frauduleux, volontaires ou involontaires. En temps de crise financière et morale, qui fragilise les démocraties, Henri Atlan éclaire des textes quelquefois anciens pour repenser le statut de la fraude dans notre monde contemporain. SOMMAIRE: LE CERCLE DE LA VALEUR Un faux paradoxe Le cercle de la valeur Vrai bien et souverain bien SUBIR ET FAIRE LE MAL Sur le mal et sa banalité Paroles frauduleuses ; fraudes et blessures verbales LE LANGAGE ET LA MONNAIE L'AUTEUR: Biologiste et philosophe, Henri Atlan a publié dans la même collection notamment : Tout, non, peut-être. Education et vérité (1991), Les Etincelles de hasard 1 et II (1999 et 2003), L'Utérus artificiel (2005). * * * Dans Le Monde du 11/4/10, on pouvait lire un article de R.-P. Droit sur cet ouvrage: Voyage en zone floue Entre un juste prix et un mot juste, au premier regard, on ne saisit pas bien le rapport. On entrevoit mieux leurs liens en les abordant à partir de la fraude : celui qui trompe sur la marchandise lèse son semblable, celui qui ment également. Dans les deux cas, l'échange se trouve faussé, quelque chose de fondamental dans les relations humaines, commerciales ou verbales est truqué et biaisé. Tout serait simple s'il n'y avait qu'une seule valeur pour chaque chose, une vérité incontestable pour chaque parole. Dans la réalité, au contraire, les zones floues sont immenses. C'est là que fleurissent tricheries permises, petits mensonges, arrangements. Mais où commencent exactement les trucages ? Et comment discerner entre ceux qui sont pardonnables et ceux qui ne le sont pas ? Ce qui est passionnant dans De la fraude, le nouveau livre du biologiste et philosophe Henri Atlan, c'est que la réflexion se développe sur plusieurs registres constamment reliés. Le terme hébreu onaa lui fournit son point de départ. Ce mot désigne à la fois la fraude et le dommage qu'elle cause, et le Talmud de Babylone l'applique aussi bien aux relations commerciales qu'aux propos échangés. Toute tromperie blesse. Mais il faut ajouter : plus ou moins, c'est pourquoi l'onaa est un monde de l'entre-deux, ni tout à fait criminel ni vraiment innocent. Comme le sont, par exemple, les techniques de propagande, de marketing ou de communication - mais aussi les machines, automates et artefacts que nous fabriquons en fraudant, en quelque sorte, avec les processus de la nature. L'importance de ces analyses réside d'abord dans la capacité d'Henri Atlan à relier de vieux textes talmudiques ou kabbalistes aux questions de notre temps, multipliant les ponts entre sciences, philosophie et problèmes d'aujourd'hui. Ainsi la fraude lui permet-elle de réfléchir sur les liens entre échanges économiques, échanges linguistiques et objets techniques, trois registres abordés dans leurs relations réciproques et dans le rapport qu'ils entretiennent avec le lien humain. Cette grande leçon d'intelligence revient sur le statut de la vérité et la définition du mal, mais n'oublie pas l'information scientifique dans les médias, la place du mensonge sur Internet, les ruses de l'écologie politique ou des lobbies pharmaceutiques. On y croise notamment Spinoza et Simondon, Nietzsche et Rabbi Eliezer, Thucydide et Wittgenstein, ou Rorty et Plutarque, réunis dans une jubilation bien tempérée. Le résultat est un magistral exemple de mesure. Car la réflexion sur les degrés de fraude, ceux qui sont pardonnables et ceux qui ne le sont pas, écartent symétriquement deux positions extrêmes dont les effets néfastes sont multiples. Rêver d'éliminer toute fraude conduit à sacraliser les normes et engendre le risque de la pureté totalitaire. Vouloir dissoudre l'idée même de fraude en relativisant toutes les normes fait le jeu du nihilisme. Reste à tenter de construire quelques règles dans un monde déglingué, avec ses inévitables tromperies et blessures. Reconnaître leur réalité, tenter de discerner leurs degrés, c'est se donner les premiers moyens de les réduire. De la fraude. Le monde de l'onaa d'Henri Atlan, Seuil, 320 p., 21 € Roger-Pol Droit Article paru dans l'édition du 11.04.10 Amitiés à tous
  7. Bon, je découvre ce fil qui m'avait complètement échappé. Décidément, ce forum est incroyable en ses quasi innombrables strates... spatio-temporellement dynamiques. Sur Jung et le jungisme, sans vouloir à tout prix polémiquer aver Jerman et Bamboo, un tout petit bémol décalé, quand même : Je me souviens (comme aurait dit Pérec), que Michèle Barzach, ministre de la santé du premier ministre Jacques Chirac de 1986 à 1988, faisait savoir à qui voulait l'entendre que parallèlement à ses fonctions ministérielles, elle était de longue date, dans le civil, psychanalyste jungienne. Or, 1986-88, période trouble de tripatouillages bio-médico-sociaux s'il en fut, c'était le temps de la mise sur orbite archétypale de l'AZT par la santé publique en France. Merci madame Barzach, merci au grand Carl-Gustav, gourou totémique et tutélaire hautement revendiqué de la ci-devant remerciée !!! A noter quand même que l'actuelle énième petite mort de Freud pourrait bien aussi être une mémorable petite mort du malheureux Michel Onfray : "Non content de s’en prendre à la gauche française, dont il prétend faire partie, Onfray vante les mérites d’un autre ouvrage, issu de la même tradition, «Mensonges freudiens. Histoire d’une désinformation séculaire», publié en Belgique par Jacques Bénesteau (Mardaga, 2002), préfacé par un proche du Front national, soutenu par le Club de l’Horloge et dans lequel on peut lire (p.190-191) qu’il n’existait pas d’antisémitisme à Vienne durant l’entre-deux-guerres puisqu’à cette époque de nombreux Juifs occupaient des postes importants dans toute les sphères de la société civile : «Dans son ouvrage, écrit Onfray, Bénesteau critique l’usage que Freud fait de l’antisémitisme pour expliquer sa mise à l’écart par ses pairs, son absence de reconnaissance par l’université, la lenteur de son succès. En fait de démonstration, il explique qu’à Vienne à cette époque nombre de Juifs occupent des postes importants dans la justice la politique, l’édition, ce qui lui vaudra d’être rangé dans le camp de ’’l’antisémitisme masqué’’ par Elisabeth Roudinesco («Le Club de l’horloge et la psychanalyse : chronique d’un antisémitisme masqué», Les Temps modernes, 627, avril-mai-juin 2004) - masqué, autrement dit invisible bien que présent et réel (...) Or, la lecture de ce gros livre ne contient aucune remarque antisémite (sic), on n’y trouve aucune position qui dirait la préférence politique de son auteur.» («Crépuscule», p. 596). Au terme de son furieux réquisitoire, Michel Onfray souscrit à la thèse selon laquelle Freud - homophobe, misogyne, défenseur du fascisme, responsable par anticipation de l’extermination de ses sœurs, adepte d’une sexualité malsaine et d’une conception pervertie des relations entre la norme et la pathologie - aurait inventé des persécutions antisémites qui n’existaient nullement à Vienne, manière de voir partout et en toutes circonstances - dans la plus pure tradition de l’idéologie complotiste française (d’Augustin Barruel à Edouard Drumont) - la main, l’œil et le nez de Freud." BELLACIO // ROUDINESCOPE Ceci dit, chacun son Freud : à la sauce Bateson-Feyerabend-Eco-Barthes-Foucault-Todorov-etc., et sans avoir trainé outre mesure sur des divans divagationnels, pour moi, ça va encore...
  8. Kill Elisa, Bamboo, Cheminot, Jibrail, J'ai fait une petite communication annexe dans la rubrique "Divers hors VIH" (suite à la découverte des derniers éditos de mon confrère à Spirit). C'est parfois par le détour que l'on peut revenir mieux armé et plus pertinent sur quelque chose d'important qui nous préoccupe. Donc je vous prépare une réponse sur ce sujet de discussion autour des propositions de KE et des questions dont nous débattons ici - besoin de réfléchir un peu avant de m'y mettre, mais j'ai déjà commencé à organiser des éléments et des idées. beaucoup de choses à répondre et à proposer, en fait. A bientôt, amitiés à tous.
  9. Je crée ce fil de discussion pour situer la problématique de la dissidence dans un contexte, à partir d'informations et de réflexions se faisant écho en contrepoint sur la thématique associée science-politique-santé-recherche-société. J'essaierai de l'enrichir régulièrement. Bien entendu, tous les commentaires et occasions de discussions seront les bienvenus. ________________________ Rester en vie Mettre un préservatif ou une ceinture de sécurité, se laver les mains ou s’interdire tout "excès de bouche" sont des conduites relevant de la biopolitique, mot-valise dont le préfixe « bio » brouille le sens. Le terme grec « bios » désigne la vie. La biopolitique, telle que la pose le philosophe Michel Foucault, inventeur du mot, désigne une forme de pouvoir où l’État « a pour fonction de gérer la vie », « de la majorer, d’exercer sur elle des contrôles précis et des régulations d’ensemble ». L’État ne s’occupe pas d’être souverain – de décider de la mort – ni d’imposer la forme de nos choix, il prend possession de la survie de nos chairs par l’organisation de projets sanitaires. Les questions politiques meurent sous la biopolitique. Les revendications de liberté, de justice et de droit disparaissent quand le projet essentiel est celui de maintenir en état de marche nos organismes, de les réparer ou d’échanger leurs cellules. Cette mise en ordre de la vie demande une politique des flux, des transports de personnes et de leur regroupement. Sous l’administration du biopouvoir, nos actes de vouloir-vivre individuel prennent réalité dans les frémissements statistiques, effaçant les petits reliefs de nos existences. Ceux qui voudraient échapper aux obligations de santé individuelle ou publique – fumeurs, invaccinés, mineurs buveurs – tous sont « incivils » car ils nuisent à la régularité de la population. Il convient de les surveiller car, si le bien, c’est le « bios », alors le malade est un délinquant. La mesure de la consommation de sel, de sucre, d’alcool et de graisse ne demande pas de comprendre pourquoi les raisons du manque ou de l’abus, cela permet de rester en vie. Nous durons, âgés de nos organes. Mais pourquoi faire ? Se poser la question est déjà un contre-pouvoir. Laurent Boyer, Edito du mensuel Spirit, Bordeaux, avril 2010 ________________________ Bientôt un institut du cerveau et de la moelle épinière - Le Monde, 4 avril 2010 "Parkinson, Alzheimer, sclérose en plaques, paraplégie, dépressions, lésions de la moelle épinière..." Et TIC, et TOC... Une cérébrothèque ! "Le but de l'ICM est de rendre la recherche plus transversale. L'Institut devrait également se pencher sur les lésions de la moelle épinière, les traumatismes liés aux accidents de la route, les dépressions, les troubles involontaires convulsifs (TIC) ou encore les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). "Des avancées importantes ont récemment été réalisées dans le domaine cognitif, sur les troubles de la conscience, le traitement des TOC et de la maladie de Tourette, notamment par stimulation des structures cérébrales centrales. "Six cents chercheurs devraient être réunis aux côtés des médecins et des malades (100 000 patients sont attendus par an), dans un bâtiment de 22 000 mètres carrés qui sera doté de cinq appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM). Un centre de ressources biologiques comprendra, entre autres, une "cérébrothèque" de 5 000 cerveaux." _______________________ La matière et l’esprit Lire les cerveaux Les amoureux fous du cerveau sont fous. Biologistes, ils veulent devenir psychiatres et professent que toutes les maladies mentales seront explicables par une connaissance des neurones. Ils ratissent large et s’attaquent aussi bien à la migraine qu’à la psychose. Rappelons à ces rêveurs que l’esprit n’est pas le cerveau. L’esprit est l’effet d’une relation entre cerveaux, faisant apparaître un moi, capable de reconnaître l’existence de cet esprit. La pensée personnelle naît de cette relation, d’une rencontre entre esprits « cérébrés », qui se déclarent et se disent eux-mêmes, les uns les autres. Si certains maux de tête peuvent parfois être laissés à la chimie des blouses, ne leur abandonnons pas ce que l’on nomme méchamment « prise de tête » : une recherche incertaine qui pose en priorité l’esprit et aborde le cerveau par la parole et la lecture, le dialogue et la dispute. Par cette tentative, la pensée sera approchée, dans sa douleur ou dans sa joie. D’ailleurs, ce qui permet à n’importe quel scientifique de déchiffrer les neurones, c’est son esprit et non pas ses neurones. Ce ne sont pas eux qui lui ont dit comment se comprendre eux-mêmes. C’est pour cela qu’affronter certaines maladies par la connaissance des neurones n’est pas un projet sérieux. Il est impossible de comprendre un suicidé au travail par exemple par la lecture de son cerveau. Il est impossible, au bout des microscopes, de connaître cette femme pauvre et délaissée. Ou cette riche stressée. Ou cet enfant affolé. Chercher cela, ce qu’est une pensée, ne se lit pas dans le cerveau mais dans un entre-deux où s’est éveillé et où survit l’esprit. Le psychopathologue Keller rappelle ce principe : « le psychisme ne surgit pas ex nihilo (…), pour penser comme pour aimer, il faut être deux ». Les neurones ne font pas le deuxième. Laurent Boyer, Edito Spirit, mai 2010 _______________________ En attendant une traduction qui viendra peut-être un jour, on peut aller voir ici ce que se sont dit Celia Farber et Richard Strohman : Against the Machine Model of Biology
  10. Mais bien sûr, il faut voir en termes de faisabilité. Peut-être vas-tu avoir d'autres réponses ? Wait and see...
  11. Bravo pour cette traduction, cela peut certainement être utile. A noter que la pétition est en ligne depuis 2000, et que les derniers signataires se sont manifestés tout récemment (depuis le 1-1-2010). @ kill elisa : Es-tu au courant des divers rebondissements de l'affaire Mbeki ? C'est un exemple de retournement de l'argumentation contre les dissidents. Ils ont été très diabolisés depuis leur participation à un groupe de conseillers de Mbeki. Là aussi, beaucoup de documents en anglais, très peu connus du public français. Il y a eu vers 2003-4 une plainte d'un journaliste sud-africain au TPI de La Haye. Mais le journaliste avait totalement dérapé dans la rédaction de la plainte, qui était d'une terrible maladresse, et donc contre-productive. Le doc de J. Comarroff pour lequel j'ai mis un lien plus haut fait allusion à sa façon, non à cettre plainte, mais à l'ensemble de l'affaire. Sinon, l'orthodoxie de manière générale prend aux dissidents toutes les bonnes idées qu'elle peut en sous-main, sans remettre en cause son dogme, et continue à les marginaliser. On pourrait peut-être, sinon sûrement, mettre à leur crédit entre autres la prise en compte - bien tardive - de la malnutrition, du paludisme, de la tuberculose et autres maladies chroniques en Afrique. Mais personne dans les média main stream ne reconnait qu'ils jouent un rôle beaucoup moins négatif et mineur qu'il n'y paraît. Dernier exemple, je suis tombé il y a 2 jours sur un tract d'info tout récemment publié et diffusé en France. De même que l'étude de l'Afssaps mentionnée par Jerman, il reconnaît in extenso que les tests recherchent les anticorps et non le virus. Il reconnaît aussi, par la bande, tout l'échec de la recherche orthodoxe : la maladie reste incurable pour le fond, on peut seulement "empêcher la multiplication du virus". C'est un aveu d'échec, mais bien sûr dans une réthorique de propagande totalement apocalyptique et terrorisante pour ceux à qui elle s'adresse. Je vais continuer de te répondre plus longuement demain. A bientôt. Amitiés à tous.
  12. Post-scriptum en testant mon lien "inserm", je m'aperçois qu'en cliquant on tombe comme par hasard sur le milieu de la page - sur mon ordi du moins. Il faut remonter au début, et tout lire en enfilade, c'est très intéressant.
  13. Merci à Kill Elisa (Ouf, quel pseudo !) pour ce qu'il dit de mes interventions récentes. L'actualité, en effet, se joue non seulement sur le plan de la recherche médico-scientifique, qui dans l'ensemble est peut-être aussi instrumentalisée qu'instrumentalisatrice et vice-versa, mais sur le plan de l'institutionnel et du maillage socio-politique sur le terrain. Les médecins ont-ils vraiment compris quelque chose suite à l'affaire du vaccin contre la gripp A-H1-N1 ? Vont-ils résister face à la demande expresse du ministère de banaliser le dépistage en l'étendant à l'ensemble de la population ? Ce n'est pas du tout certain à mon avis. Je crains beaucoup pour ma part qu'ils n'aient fait ces jours-ci un petit deal, du genre 1 Euro de plus par consultation en échange des nouveaux services qu'on exige d'eux, avec à la clé pour leur clientèle le risque réel que la symptomatologie se trouve de plus en plus biaisée par une dérive vers une pratique et une clinique reposant sur une sorte de concept du "Tout-immuno-thérapeutique" parfaitement absurde, iatrogénique et policier. Si on lit attentivement toutes les infos sur le site que j'ai signalé, HAS, Stratégie et dispositif de dépistage, ainsi que les recommandations et préconisations de l'INSERM qui pour la plupart ont été retenues par le ministère pour la mise à flot du nouveau plan pluri-annuel de prévention et de lutte contre le Sida, je pense que c'est très édifiant. Ensuite, voir ce que montre mon sujet dans cete rubrique "HAS-HCP-Gilead Science". Ceci dit pour qu'on prenne la mesure des enjeux de pouvoir et des rapports de force. Pour ce qui est des preuves dont les dissidents disposent, il y en a de plusieurs sortes. Ayant fait des recherches du côté de thèmes tels que l'eugénisme, le contrôle des populations, la biopolitique, j'ai pu me rendre compte à quel point les sciences sociales peuvent se commettre en tant que pures forces d'appui des idéologies dominantes (exemple : le travail tout à fait trompeur de Jean Comaroff), et à quel point le sida est un outil d'intervention, et parfois d'ingérence pure et simple, à des fins tout autres que médicales. Et en retour, le prétexte de l'aide au développement, de la lutte contre les discriminations, etc. sert pour l'accès à des "soins"... qui en fait ne font que nuire aux populations et aux sociétés concernées. A mon avis, une des tâches urgentes et importantes des dissidents en France serait la traduction et la diffusion des livres et de la documentation web de la dissidence anglo-saxonne. Il y a bien pas loin de 50 bouquins en anglais, 2-3 seulement en français. Tous les exposés en ligne sur le site du Groupe de Perth seraient à traduire et à mettre en ligne en français de toute urgence, sur sida.santé.com et/ou un/d'autres sites. Enfin, dans la perspective d'une action dissidente et de son organisation, une des clés de la stratégie pourrait être de faire en sorte que ses arguments ne soient pas à chaque fois retournés contre la dissidence, mais qu'ils permettent réellement - et plus rapidement - de contraindre l'orthodoxie à céder du terrain de manière substantielle dans le domaine des aberrations dont elle le vecteur. Voilà, je ne fais qu'édicter un principe très général, je sais, mais je pense que c'est une piste de réflexion à ne jamais perdre de vue. Le grand problème est qu'une démarche vraiment conséquente requiert une assez bonne connaissance de l'anglais ainsi que, simultanément, un travail de documentation et de recherche dans une perspective historique d'une part, et d'autre part une veille d'information et un travail d'intervention au jour le jour, face aux problèmes des malades et face à l'actualité socio-politique.
  14. Tamiflu_lien Bellaciao : une fois ouvert le lien, il faut lire le premier commentaire, en noir sur blanc après l'article. Bien à vous tous
  15. La HAS rappelle le principe du dépistage systématique En d'autres termes, la Haute Autorité de Santé s'appuie pour ses nouvelles préconisations en matière de lutte et de prévention contre le Sida sur Le rapport Euro HIV Index 2009. Le rapport émane d'une organisation suédoise/bruxelloise qui se pose comme indépendante mais travaille avec Bruxelles et a réalisé le rapport sous la présidence (et l'impulsion ?) suédoise de l'union européenne. Health Consummer Power House se pose comme organisme indépendant ayant pour activité de faire des études et enquêtes sur la santé en Europe, en fait de distribuer des bons points, de mettre les Etats européens en compétition sur des questions de santé, et de proposer des rapports pour éclairer la lanterne des décideurs politiques. Rapport HCP_PDF_page 2 : “The Index work has been supported by an unrestricted educational grant by Gilead Science. The Index is presented under the auspices of the Swedish EU Presidency 2009.” En fait, cet organisme soi-disant indépendant a donc reçu pour le rapport en question le soutien financier de Gilead Science, une entreprise de l'industrie pharmaceutique née en 1987 qui s'est taillé un beau succés industriel et financier avec la fabrication et la vente d'antirétroviraux - les fameux ARV. Au Conseil d'Administration de Gilead, figure encore aujourd'hui Georges Shultz, ancien secrétaire d'Etat de Ronald Reagan. Par ailleurs, Donald Rumsfeld a fait partie du "Direction Board" de 1988 à 1997, puis il a été "Chairman" de la firme jusqu'en 2001, où il est devenu le secrétaire à la Défense de Georges Bush. Dès le premier chapitre du rapport, il est affirmé que Malte est un des Etats européens qui auraient la meilleure politique de santé et les meilleurs résultats en matière de sida... et que 50 % des séropositifs et sidéens maltais seraient des immigrés des pays du Sud. Bref, tout comme à la HAS, l'accent est mis sur le contrôle épidémiologique des migrants et immigrés. En d'autres termes, la politique de santé sur le sida est directement associée, notamment, au contrôle de l'immigration, avec des arrière-pensées très claires, à peine voilées, de mettre en place une sorte de barrière sanitaire, et sans doute d'avoir recours aux immigrants et autres clandestins comme cobayes pour les "cohortes" d'expérimentation humaine - celles de l'Agence Nationale de Recherche sur le Sida en France. - Voici ce que précise Wikipédia à propos de Gilead/Rumsfeld (affaire scandaleuse bien connue) : "Federal disclosure forms indicate that Rumsfeld owns between USD$5 million and USD$25 million in Gilead stock. The rise in Gilead's share prices from USD$35 to USD$57 per share will have added between USD$2.5 million to USD$15.5 million to Rumsfeld's net worth.[3]"..."In November 2005, George W. Bush urged Congress to pass $7.1 billion in emergency funding to prepare for the possible bird flu pandemic, of which 1 billion is solely dedicated to the purchase, and distribution of Tamiflu."In July 2006, the U.S.Food and Drug Administration (FDA) approved Atripla, a once a day single tablet regimen for HIV, combining Sustiva (efavirenz), a Bristol-Myers Squibb product, and Truvada (emtricitabine and tenofovir disoproxil fumarate), a Gilead product.[4][5]"Gilead purchased Raylo Chemicals, Inc. in November 2006 for a price of $133.3 million.[6] Raylo Chemical, based in Edmonton, Alberta, was a wholly-owned subsidiary of Degussa AG, a German company. Raylo Chemical was a custom manufacturer of active pharmaceutical ingredients and advanced intermediates for the pharmaceutical and biopharmaceutical industries." - A propos de l'affaire du Tamiflu : NEW YORK (Fortune) - The prospect of a bird flu outbreak may be panicking people around the globe, but it's proving to be very good news for Defense Secretary Donald Rumsfeld and other politically connected investors in Gilead Sciences, the California biotech company that owns the rights to Tamiflu, the influenza remedy that's now the most-sought after drug in the world. Source : http://money.cnn.com/2005/10/31/news/newsm...sfeld/index.htm (L'article complet est d'une éloquence... désarmante) Gilead Science, ayant vendu le brevet du Tamiflu à Roche, encaisse 10 % de Royalties sur les ventes. En français, voir : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84788 Et la preuve par l'hostie que Health Consumer Power House a en fait réalisé une étude de marché et une opération de marketing auprès de l'U.E. pour le compte de Gilead : http://chretiensida.wordpress.com/2009/03/...umer-hiv-index/ Extrait : "HCP tient à remercie Gilead pour sa subvention illimitée qui couvre les frais de réalisation du Euro Consumer HIV Index 2009." Enfin, last but not least, voir aussi l'affaire d'expériementation sur les prostituées de Douala, Cameroun, en 2005 : http://www.afrik.com/article8062.html
  16. Jerman, Les 2 liens que tu as insérés montrent bien que c'est en 2008 qu'un changement de politique s'est amorcé autour de l'introduction des tests de dépistage rapide. En bas de la page de la HAS, on a accès à 3 PDF. J'ai parcouru les 2 premiers, Les Recommandations et l'Argumentaire, qui sont déjà très instructifs. Mais surtout, la page donne aussi accès à une recommandation plus récente : Les stratégies et le dispositif de dépistage Les documents sont très longs à lire et analyser, d'autant qu'ils comportent des annexes sous PDF (en haut à droite et en bas de la page), mais enfin globalement ils confirment bien l'ensemble de la politique qui a été finalisée. Si toutes les mesures propagandistes très précises prises "en vue d'obtenir un consentement éclairé" et de banaliser le dépistage sont appliquées à la lettre, l'ensemble de la population peut être soumise à un véritable quadrillage médico-social, pour ne rien dire de ce qui attend les "groupes à risques" et les migrants et immigrés. Je crée un nouveau sujet dans cette rubrique pour publier la synthèse que j'ai faite récemment à ce sujet. Aux USA en revanche :"On November 2, the Department of Health and Human Services, Centers for Disease Control and Prevention (HHS/CDC), published a Final Rule in the Federal Register that will remove HIV infection from the list of communicable diseases of public health significance and remove references to HIV from the scope of medical examinations for aliens. The final rule will go into effect on January 4, 2010. This cable provides guidance to posts for handling cases involving HIV after January 4, 2010, and in the interim." En français : L'infection au HIV est supprimée de la liste des maladies transmissibles significatives en termes de santé publique. Source (signalé sur le site de l'ARAS) Pour l'étude de l'Afssaps que tu signales, le rapport sous PDF est intéressant à lire : il atteste bien d'une méthode basée sur la recherche des anticorps et des antigènes du VIH, et non du VIH lui-même.
  17. Ne nous faisons pas d'illusions : à mon avis, le message des dissidents restera encore longtemps difficile à faire passer. Je ne veux pas alarmer tout le monde inutilement, mais il faut savoir et bien comprendre qu'en France, le plan actuel du ministère de la santé est de s'adresser à l'ensemble de la population, de 15 ans à 70 ans et au-delà, et de banaliser le dépistage via les consultations en médecine de ville. Au niveau Européen, j'y insiste, les directives actuelles viennent d'une étude financée par Gilead Science - la firme pharmaceutique où D. Rumsfeld a d'énormes intérêts financiers - et réalisée par l'organisation Health Consumer Power House. En France, c'est de cette étude que se réclame la Haute Autorité de Santé. Outre les "groupes à risque" et la population générale, sont visés par les préconisations les migrants et les immigrés des pays du Sud. Désolé de vous asséner des analyses et des infos aussi consternantes. Amitiés.
  18. Donc, voici la suite. A noter que certaines des informations que je fournis sont légèrement inexactes, car à l'époque je ne faisais que commencer à prendre connaissance de l'ensemble des données et points de vues publiées sur le web, par les dissidents ainsi que par d'autres sources. Par la suite, j'ai affiné, recoupé un nombre considérable d'informations, évalué les points forts et les points faibles des points de vue des uns et des autres - j'y travaille encore aujourd'hui... _______________ "Réponse sur site [c'est-à-dire sur l'espace de discussion du blog], 1 : En réponse à votre entrée de journal du 1er mars, "Les leçons du Sida II", je tenais à vous dire ma consternation indignée et terrifiée quant à votre prise de position en faveur d'un dépistage obligatoire du Sida en Afrique. Comment une cancérologue (c'est bien ce que vous êtes, non ?) ne connait-elle pas les positions de Peter Duesberg et quelque 3000 autres scientifiques sur les équivoques et les origines très certainement frauduleuses (ne serait-ce que scientifiquement) de la "découverte" de M. Robert Gallo ? 3000 scientifiques et des milliers de personnes de bonne volonté de par le monde qui se sont battus et se battent depuis 25 ans, parfois au prix de leur carière, sinon de leur vie, pour faire entendre "un autre son de cloche" ! L'attribution du nobel à Barré-Sinoussi et Montagnier en cet automne 2008 est de bout en bout une manipulation politico-médiatique monstrueuse visant à occulter et pérenniser (une fois de plus !) un iatrogénocide qui dure depuis maintenant 27 ans. Comment pouvez-vous ne pas savoir et plaider en faveur d'un dogme d'inspiration froidement totalitaire de manière aussi aveugle et conformiste ? [ici, je signalais avec un lien internet l'existence de l'Aras au Canada] "Message personnel via le site : Madame, G. E. m'ayant fait sur votre blog une réponse qui appelle la mienne en retour, je préfère toutefois vous communiquer plus confidentiellement les points clés de ce que j'ai sur le coeur. (Puisque votre blog est consultable et consulté par un public important, je préfère ne pas prendre le risque de déclencher des réactions incontrôlées.) Je ne suis pas votre ennemi. Je me fais seulement l'interprète d'un point de vue minoritaire, mais néanmoins collectif, sur le Sida. Depuis très longtemps j'avais l'intuition qu'un tel point de vue pouvait ne pas être infondé, loin de là. Tout le travail de déconstruction de la dimension mythique du phénomène par les militants de Rethinkinking Aids, Reappraising Aids, le Groupe de Perth, etc., me semble avancer des faits et des arguments suffisamment importants pour que la classe politique et la société civile françaises prennent la responsabilité de s'interroger en toute honnêteté sur le dogme du Sida, les pratiques d'accréditation, et toutes leurs conséquences. Bien respectueusement, Voici ce que dans un premier élan je souhaitais déclarer publiquement à l'attention de G. E. et de vous-même : Il faudrait qu'il y ait quelque chose de tangible à dépister. Selon les déclarations du professeur Montagnier lui-même, ce n'est pas le cas. Il y a eu toutes sortes de confusions aux motivations troubles entre maladies du système immunitaire, maladies sexuellement transmissibles, virus d'hépatite (sur lesquels les médecins et chercheurs militaires de Fort Detrik, Maryland, semblent bel et bien s'être livrés à des expérimentations à l'insu sur des échantillons de population), etc. Aucun virus spécifique du Sida n'a jamais été isolé - purifié selon le protocole de Koch. Le lien de cause à effet entre VIH et Sida n'a jamais été clairement établi à titre d'autre chose q'une simple croyance... utile pour certains. Les quelques 30 maladies classifiées comme symptômes ou conséquences du VIH relèvent d'atteintes au système immunitaire qui ont toutes des causes différentes (ou plutôt distinctes), lesquelles peuvent évidemment se combiner et converger vers une dégradation plus ou moins fatale de l'état des patients. La manière dont Luc Montagnier et plus encore Robert Gallo se sont emparés de ce "virus" et de cette chasse au Snark, est une très longue et très sombre histoire. Ce qu'il faut savoir entre autres, c'est que Nixon avait alloué à Robert Gallo en 1972 un budget pharaonique pour rechercher un virus du cancer, lequel n'a jamais été découvert, et pour cause. A l'arrivée de Carter, puis de Reagan, à la Maison Blanche, cela commençait à sentir le roussir pour Robert Gallo, qui avait à sauver la face... et ses futurs budgets de recherche. Peter Duesberg, un des plus importants cancérologues en Amérique du Nord, a perdu toute sa notoriété et tous ses moyens de recherche pour avoir contesté les prémisses et les pratiques de Robert Gallo au tournant des années 70-80 et ultérieurement. Aux Etats-Unis, lorsqu'il s'est agi de départager en termes de brevets ce qui revenait à Montagnier et ce qui revenait à Gallo, le National Institute of Health a diligenté deux commissions successives, un Office for Research Integrity et un Office for Scientific Integrity. Ces deux commissions ont relevé de graves irrégularités, des pressions à base d'arguments d'autorité et des fraudes aux protocoles expérimentaux, ainsi qu'aux protocoles de communication scientifique, de la part de Gallo. Mais les plus critiques parmi les auteurs des enquêtes ont finalement été décrétés incompétents, et les autorités de Santé US, sous l'égide très active de Reagan, ont avalisé le dogme et ses conséquences en termes de santé publique et de "régulation" sociale. C'est dans ce contexte que le mathématicien dissident Serge Lang s'est suicidé au lendemain du rejet sans appel par les autorités de son propre rapport détaillé sur ce qui avait été éludé dans ceux de l'ORI et de l'OSI - i.e. sur ce dont faisaient état les 2 rapports, mais dont les autorités (Sénateurs en commission [ajout de ce jour : à l'exception notable du rapport du Sénateur Dingell], ministres, hauts fonctionnaires, associations affidées) n'ont in fine pas voulu tenir compte. Pour Gallo, ce qui était en jeu aussi, c'était les Royalties des tests de dépistage, et les ponts d'or que lui offrirent les laboratoires de grands goupes pharmaceutiques (Wellcome Glaxo notamment si je me souviens bien), ponts d'or face auxquels il ne résista guère... En fait la fiabilité des tests Western Blot et Elisa s'est avérée émminement contestable... et contestée par les plus sérieux des spécialistes. De même le concept de "charge virale", de même la réelle dangerosité de la baisse de taux des fameuses cellulles T4, et ainsi de suite. De 1987 à 1994, la seule thérapie disponible a consisté en administration massive d'AZT, un produit qui détruit la moëlle osseuse et partant tout le système cellulaire. C'est ce qui explique une hécatombe dans les "milieux à risque", avec quelques extensions jusque dans les milieux hétérosexuels ne pratiquant que l'adultère occasionnel, des conséquences tragiques en termes de gestation et de soins des nouveaux nés, etc. Précédemment, l'AZT n'était employé qu'à très faible dose, avec des succès divers, dans les chimiothérapies du cancer... A bon entendeur salut. La plupart des "trithérapies", dont essentiellement le HAART, sont connues pour la violence de leurs effets indésirables et secondaires : en termes clairs, un simple sursis accordé aux "infectés", dont la longévité de vie est sciemment hypothéquée. Le vieillissement précoce des patients est patent, visible à l'oeil nu : cheveux blancs et rides dès 30-35 ans, etc. Alors, de quoi a-t-on fait et fait-on la prévention ? Vous avez écrit : "L'Afrique d'où je viens, est majoritairement l'Afrique de l'ouest, moins spectaculairement atteinte." >> Que savez-vous exactement de ce qui se passe dans les autres régions d'Afrique ? Par quoi les populations africaines sont-elles atteintes ? Il y a eu une Déclaration de Durban, mais aussi une Réfutation de la Déclaration de Durban (à l'issue du congrès mondial sur le Sida à Durban en 2000). Vers 2000-2002, le Président d'Afrique du Sud Mbeki a jugé utile de prendre l'avis des scientifiques "dissidents", dont il a intégré certains dans son équipe de réflexion et d'action sur la santé dans son pays. Tout cela fait partie des informations dont les médias occidentaux ne font pratiquement jamais état auprès du grand public. Vous avez écrit : "Il meurt au Mali (et dans la plupart des pays participants [au colloque auquel elle participait à Bamako]) moins de personnes du SIDA que du paludisme, ou de tant d'autres maladies infectieuses (tuberculose, diarrhées infectieuses...)" >> Tiens donc ! Vous avez écrit : "Or le paludisme, c'est à peine si on en parle encore..." >> Tiens donc ! Quand vous préconisez le dépistage obligatoire du VIH, prioritairement dans le but de palier l'exclusion et la discrimination de certaines catégories de population, à quoi jouez-vous ? Faites-vous de la provocation ? Ou bien nous révélez-vous à votre corps défendant toute l'irresponsabilité et tout le cynisme de certaines instances de décision en matière de Santé publique et de Droits de l'Homme ? Si on atteint [par iatrogénèse] à la vie de certaines personnes ou catégories de population, effectivement, on aura palié l'exclusion et la discrimination dont elles étaient victimes... Le problème de la iatrogénèse dans le cas du "Sida" a du reste une double dimension : outre celui des effets inappropriés de certains "médicaments", Luc Montagnier lui-même a déclaré que, psychologiquement, l'annonce que l'on est atteint d'une maladie pratiquement incurable suffit à engager les victimes dans un processus de psycho-somatisation et d'auto-exclusion aux conséquences à peu près inéluctables... ___________ "Réponse sur site 2 : A G.E. : Il n'est pas entièrement certain loin de là que dépistage et prévention puissent et doivent aller de pair. Dépistage de quoi ? Prévention de quoi ? Dans cetains pays d'Afrique, test de dépistage ou non, il suffit dans certains cas, selon certaines sources d'information, que 2 à 3 des maladies classifiées sous le label générique des symptômes et effets du Sida soient constatées pour que la stigmatisation - et l'auto-stigmatisation - commencent. Et ce n'est pas obligatoirement loin de là la généralisation autoritaire d'un "dépistage" qui résoudra les problèmes. Tout cela ne va pas sans de très nombreuses interrogations, de très nombreux et graves problèmes de déontologie médico-scientifique et socio-politique. J'ai répondu de manière plus détaillée à Michèle Delaunay en privé. A vous de vous informer, de réfléchir, de considérer en votre âme et conscience les effets potentiels les plus néfastes de l'absence de véritables débats, de véritables informations, et de mesures responsables, quant aux zones d'ombres du dogme du Sida. Cordialement, ____________ " Réponse sur site 3 : A G. E. et à la députée : Pourquoi s'obstiner à n'envisager les problèmes de la "malnutrition aigue" et de la "carence énergétique chronique" que par le biais du sacro-saint "sida" ? A-t-on vraiment besoin du spectre maléfique du "sida" pour convaincre les Africains de la nécessité "d'une scolarisation pour tous et d'une éducation affective et sexuelle des filles et des garçons dans les programmes" ? Cordialement..." _______________ Echange avec "KF", un autre utilisateur de l'espace de discussion du blog de la députée : "Le mardi 3 mars 2009 à 21:26, par KF J'ai suivi ce dialogue entre G. et le représentant d'ARAS avec une irritation croissante. Sachez que ARAS est une association qui partage les mêmes opinions criminelles (oui, je les appelle ainsi) que le politicien sudafricain MBEKI qui a nié l'existence du virus du SIDA pour des raisons purement politiques et qui ainsi a empêché ou essayé d'empêcher la prise en charge de ce fléau. ARAS est une dangereuse secte dont je regrette qu'elle ait la possibilité de répandre ses mensonges monstrueuses par le net. Et malheureusement cela trouve comme d'autres théories sectaires toujours son public. __________________________________ Le mardi 3 mars 2009 à 22:28, par KF Je dois me corriger un peu: Mbeki a nié le lien entre le virus et la maladie du SIDA. Mais cela revient au même en ce qui concerne une politique de santé prenant en charge la SIDA. __________________________________ Le mercredi 4 mars 2009 à 18:29, par Froid-au-cœur [moi] @ KF J'aurais pu me référer à d'autres organisations. Je n'ai communiqué le lien vers Aras qu'à titre d'exemple représentatif de ce sur quoi je souhaitais attirer l'attention. Je ne suis pas un représentant d'Aras, simplement un citoyen qui s'est donné la peine de passer un grand nombre d'heures à analyser et archiver un ensemble de données en vue de se faire une opinion éclairée et équilibrée quant aux points de vue divergents par rapport aux discours dominants sur le sida et à l'historique du phénomène. David Crowe, le président d'Aras, est un élu écologiste de l'Alberta, au Canada. Il n'y a pas que Aras à avancer, non seulement des points de vue, mais des informations objectives sur des faits, et même des pièces à conviction, concernant un ensemble de faits dont l'existence, les tenants et les aboutissants, ne sont pratiquement jamais portés à la connaissance du public, français en particulier. Traiter leurs adversaires de criminels est une pratique courante de bien des tenants de l'orthodoxie en termes de Sida. Dans une certaine mesure c'est de bonne guerre - encore que... -, puisque leurs adversaires leur portent plus ou moins implicitement des accusations très sérieuses. Mais quelles que soient les distorsions de la vérité auxquelles se risquent les uns et les autres, il ne me semble pas approprié de taxer de sectarisme, ni ses porte-parole, ni un collectif de 2000 à 3000 scientifiques qui de manière générale s'insurgent contre le fait que l'indépendance de la recherche scientifique est mise à mal par des autorités publiques et des lobbies, et que les conséquences de cette mise à mal sont néfastes à tous en termes de démocratie, de santé et de Droits de l'Homme. Ma conclusion personnelle actuellement est que le Sida est entre autre choses la pierre de touche d'un vaste et complexe processus de réduction idéologique d'origine occidentale, à l'oeuvre pour le meilleur et aussi hélas pour le pire depuis une trentaine d'années. Contrairement à ce que d'aucuns auront tenté de nous faire accroire, nous n'aurons assisté dans les années 1990-2010 ni à la fin de l'Histoire, ni à la fin des idéologies." ____________ Voilà, c'était à très peu de choses près - rien de capital, rassurez-vous - l'ensemble de l'échange en question. Le premier volet, que j'ai publié ici précédemment, s'adressait aussi à la députée en privé. En espérant que cette contribution au débat soit constructive pour chacun - amitiés
  19. Bon, récapitulons. On est partis d'une discussion sur les qualités biochimiques des muqueuses telles qu'envisagées dans la recherche sur le sida, branche dissidente plus ou moins incluse. Là-dessus Agrathor nous a rappelé qu'il assumait et revendiquait ses pratiques amoureuses - il nous a expliqué ailleurs qu'il se soumet aux tests mais échappe à un verdict de séropositivité en ne fournissant aucune information compromettante sur ses pratiques. Entre parenthèses, à mon avis, jusqu'à quand ? Ne vaudrait-il pas mieux qu'il se décide à ne plus faire aucun test ? Là-dessus, il y a eu cette petite phrase de Jibrail : En fait, personne n'a dit à personne sur le forum que seuls les imbéciles peuvent tomber dans le piège du sida. Donc, ce n'est pas de cela qu'il s'agit. C'est bien plutôt de la perplexité, de la tristesse et de la colère des uns et des autres face à ce que la bien-pensance du sida, et la bien-pensance au sens large, considèrent comme "des pratiques à risque" qui les autorisent dans la pratique, sociale, politique, religieuse, médico-scientifique, aux pires amalgames et aux pires lâchetés au nom d'un ordre social et d'un ordre moral largement fantasmés. Pour ma part, j'ai lu ceci il y a près d'un an et demi sur le blog d'une députée du Parlement français : "Dans les années 80, le SIDA a bouleversé la pratique de la médecine ; d'abord parce qu'elle s'attendait bien peu à ce qu'une maladie infectieuse lui éclate au nez et à la barbe ; ensuite parce qu'elle s'affrontait à une nouvelle génération de malades. "Ces malades savaient tout, le pourquoi, le comment, les moyens, la fin et de plus, très rapidement, ils se sont constitués en une force motrice pour la recherche, les soins et les traitements. En Europe, en occident, le SIDA a fait franchir un pas de géant au "colloque singulier" malade-médecin, à la démocratie médicale et à la responsabilisation des Etats." Et ceci : "En Afrique, le SIDA est une maladie majoritairement féminine (61,5% des cas) et sa contamination est très majoritairement hétérosexuelle, bien qu'il n'existe sur ce point aucune vraie statistique (nous en reparlerons). "C'est pour cela aussi que c'est une maladie éminemment politique. "Politique parce que les femmes restent en grande partie en dehors des campagnes de prévention, de l'accès aux soins et aux médicaments et surtout que les femmes atteintes sont touchées d'opprobre et bien souvent mises au ban de la famille et de la société. Elles sont plus pauvres, plus vulnérables, plus dépourvues de ressources légales et c'est pour les Africains un premier challenge d'aborder le problème sans tabous et avec pleine conscience de la gravité des enjeux. "Un handicap supplémentaire est la précocité de la fécondité chez les adolescentes. Un quart d'entre elles, entre l'âge de 15 et 19 ans, ont déjà commencé leur vie féconde et 17% ont déjà un enfant (statistique du Burkina mais approximativement partagée par les pays d'Afrique de l'ouest). Cette précocité de la fécondité chez les adolescentes s'explique par la sous-scolarisation des filles et la tradition nataliste des pays. Dans cette même tranche des 15-19 ans, 64% des filles (et 53% des garçons) n'ont jamais été à l'école. Parmi ces très jeunes filles, 70% n'ont pas utilisé de préservatifs, avec le double risque que l'on conçoit. Quand la grossesse survient et qu'elle s'ajoute à un contexte de malnutrition aigüe, de carence énergétique chronique, d'insuffisance d'accès aux visites prénatales, elle constitue une importante cause de mortalité maternelle. "La scolarisation retarde l'entrée en vie féconde des adolescents et la lutte contre le SIDA passe par la mise en place d'une scolarisation pour tous et d'une éducation affective et sexuelle des filles et des garçons dans les programmes. "L'aspect le plus marquant de cette spécificité de genre du SIDA africain, est la stigmatisation et le risque de mise à l'écart des femmes atteintes. Sans ressources personnelles, sans éducation, ni emploi, elles sont souvent condamnées à une vie misérable. Ce risque diminue leur accès au dépistage et c'est un des arguments plaidant en faveur du dépistage obligatoire. S'il touche tout le monde, il aura plus de chance de concerner les femmes et la stigmatisation risque aussi d'être moindre." Voici ce que j'ai répondu entre autres à la députée en question : "Deux entrées m’avaient parues hautement significatives et alarmantes dans votre journal en public sur votre blog. A l’époque, dans l’urgence que j’en ressentais, je n’avais répondu qu’à votre propos tenu dans l’entrée "Les leçons du Sida II". Mais dans l'entrée intitulée "Les leçons du Sida I", vous avez écrit : « Dans les années 80, le SIDA a bouleversé la pratique de la médecine ; d'abord parce qu'elle s'attendait bien peu à ce qu'une maladie infectieuse lui éclate au nez et à la barbe ; ensuite parce qu'elle s'affrontait à une nouvelle génération de malades. « Ces malades savaient tout, le pourquoi, le comment, les moyens, la fin et de plus, très rapidement, ils se sont constitués en une force motrice pour la recherche, les soins et les traitements. En Europe, en occident, le SIDA a fait franchir un pas de géant au "colloque singulier" malade-médecin, à la démocratie médicale et à la responsabilisation des Etats. « L'Afrique expérimente aujourd'hui ces bouleversements. Ce ne sont pas tout à fait les mêmes : le SIDA africain n'est pas le SIDA européen. Les enjeux, le contexte, les moyens, le virus lui-même, tous jouent ensemble pour fomenter une deuxième révolution. Elle est dramatique, elle est comme tous les drames, porteuse de leçons et, j'ose dire, d'espoirs. » "Or tout cela est terriblement désinformé et désinformateur. D'abord, vous dédouanez la médecine, qui « s'attendait bien peu à ce qu'une maladie infectieuse lui éclate au nez et à la barbe. » Soit, mais pour autant, contrairement à ce que vous affirmez, les malades ne savaient pas tout, seulement ce que tantôt des gens sensés et de bonne foi, tantôt des abrutis et/ou des manipulateurs criminels voulaient bien leur dire au fil du temps, au gré de l'évolution et des nécessités infuses de ce qu’il faut bien appeler rétrospectivement une entreprise d'extermination. L'inconscient social jouait certes son rôle dans ce processus très complexe de désinformation et de contre-désinformation pire encore que la désinformation elle-même. Mais c'était un processus POLITIQUE autant que psycho-social. Et les malades n'ont fait la plupart du temps que ce qu'on voulait leur faire faire, face à quoi, une fois les pressions exercées, une fois les fausses vérités, les menaces plus ou moins bien intentionnées et les discours manipulatoires assénés par des relais plus ou moins innocents et involontaires, leur marge de choix en connaissance de cause était réduite à une peau de chagrin. "Je soutiens pour ma part que certains abus de l'ignorance, de l'honnêteté, du sentiment de culpabilité et du sens civique d'un nombre extrêmement important d'homosexuels, de drogués intraveineux, et de simples hétérosexuels, ne sont rien d'autre qu'un crime contre l'humanité dont les responsables et les exécutants délibérés sont à mon avis coupables au même titre qu'un Menguélé et ses hommes de main. "Votre version des faits tend à imputer aux victimes pratiquement l'entière responsabilité de ce qui leur est arrivé, alors qu'elles étaient prises dans une véritable souricière. De surcroît, vous affirmez avec une étrange ingénuité qu'ils ont été utiles à la médecine et à la société : "force motrice pour la recherche, les soins et les traitements", ils ont "fait franchir un pas de géant...", etc. Et vous continuez d'accréditer froidement le dogme du lien de cause à effet entre virus et maladie, du bien fondé du dépistage, etc. ! "Pour vous répondre de la manière la plus démonstrative possible, voici à titre de témoignage mon expérience personnelle de ce qui s’est passé vers le milieu des années 1980 : "Le bruit d’une mystérieuse maladie épidémique en provenance de New York a commencé à courir à Paris dès 1982. La découverte d’un nouveau virus à l’origine d’une maladie incurable a été rendue publique en 1984. Puis très vite on a assisté à la mise en place massive des tests de dépistage. Au printemps 1986, après trois ans d'angoisse croissante face à ce qui se passait en France sur le plan socio-politique, j'ai quitté Paris pour le Sud-Ouest, puis pour le Maroc, où j'ai séjourné et travaillé dans la presse avec le statut officieux de réfugié politique. A l'automne 1986, de retour à Paris où je n'avais plus de domicile fixe, j'ai retrouvé un de mes proches amis qui avait été dépisté séropositif. Il se gavait d'AZT obtenu au marché noir avec la complicité d'un pharmacien de ville et d'un pharmacien général de clinique privée, lequel pharmacien général nous a hébergés mon ami et moi-même chez lui à Paris pendant quelques temps. Mon ami, qui avait beaucoup de doutes malgré tout sur la conduite à tenir face à sa "maladie", était "suivi" à proximité par un service de l'hôpital Saint-Louis. On lui avait expliqué que l'AZT, qui n'avait pas encore fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché, était un médicament très prometteur bien qu'encore expérimental, et qu'il fallait absolument s'en procurer rapidement afin de se soigner et d'échapper à l'inéluctable. Pour ma part, je ne m'étais pas fait dépister, et j'accordais très peu de crédit aux informations d'obédience médico-scientifique répandues dans ces "milieux à risques" qui essayaient de se prendre en charge avec le concours d'associations et de médecins assumant pour certains une posture d'insoumis du corps médical. "Je vivais avec une lourde prémonition que tous ces gens étaient tombés dans un piège monstrueux, et que certains d'entre eux en étaient peut-être les complices plus ou moins à leur insu. Mais je n'osais rien dire de trop catégorique, parce que je doutais de tout et sentais que je me serais vite heurté à des résistances quasi insurmontables. C'était l'époque où Le Pen, relayé par France-Soir et d'autres grands médias, prônait l'instauration de "sidatoriums" par les pouvoirs publics. "Deux ans plus tard, mon proche ami avait développé une tumeur cancéreuse de l'épaule dont il est décédé en l'espace de 8 à 10 mois, à l'hôpital de la Salpêtrière en juin 1989 − les médecins et soignants avaient lourdement insisté sur le fait que sa tumeur ne pouvait pas être soignée par les moyens les plus classiques, come une intervention chirurgicale, puisqu'il était "séropositif". J'ai assisté à ses derniers jours à l'hôpital, où il subissait des transfusions sanguines pratiquement quotidiennes, c’était une véritable boucherie pas même digne des médecins de Molière ! J'atteste qu'à partir du moment ou sa tumeur cancéreuse s'est déclarée, mon ami a parfaitement compris ce qui s'était passé, et ce dont il avait été victime. Mais hélas, c'était trop tard. De retour à Bordeaux à l'automne 1989, j'ai commencé à faire circuler mon point de vue de bouche à oreille, timidement au début, puis de moins en moins... Pour la petite histoire, mon ami avait souffert au printemps 1977 d'une hépatite très sévère, pour laquelle il avait été soigné trois mois durant par un dispensaire de la Croix Rouge dans le 17ème arrondissement de Paris. En d'autres termes, les anticorps qui à l'issue d'un test ont donné lieu 6 ans plus tard à un verdict de séropositivité et de mort à brève échéance étaient très probablement des cicatrices d'une hépatite soignée et guérie. "Depuis 1994, l’administration de l’AZT, qui de notoriété publique a occasionné les décés qu’elle était sensée prétendument retarder, a été remplacée par celle de combinaisons de « médicaments » dits antirétroviraux dont il est connu que le principe actif et la nocivité patente sont les mêmes, simplement à plus faible dose…" Vous serait-il utile que je mette en ligne ici l'autre volet de mon échange avec cette députée ? Amitiés à tous.
  20. Brume, autant que j'aie pu comprendre, ce serait plutôt le contraire, seules les grandes âmes débordantes d'amour au sens pleinement spirituel du terme auraient l'aptitude à rester séronégatives. Il est certain que c'est injuste de poser les choses de cette manière. Je respecte beaucoup Agrathor et Bamboo, quoique pas toujours d'accord loin de là sur tous les aspects de leur critique du matérialisme. Ce serait très long d'ailleurs de m'expliquer là-dessus sans tomber dans de l'intellectualisme stérile. Mais je crois que je m'y attache de mon mieux, et je poursuivrai ma démarche, avec ma modeste méthode. Sincèrement désolé pour ce que tu ressens, j'espère que nous allons tous ensemble parvenir à clarifier nos malentendus et ce qu'ils peuvent avoir de très douloureux parfois pour certains sur ce forum.
  21. Dans son autobiographie, l'écrivain gay américain Edmund White, qui se permet d'évoquer crûment ses amours, ainsi que bien des expériences érotiques et quelques turpitudes, ne parle du sida qu'en deux ou trois phrases sur 500 pages ! Il se borne à constater que c'est entre autres un phénomène, très étendu géographiquement et dans la durée, de médicalisation de l'homosexualité. Pour les benjamins sur ce forum, certains pourraient peut-être leur parler "d'un temps qu'ils ne peuvent pas connaître", mais hélas, à quoi bon ? On peut aussi parler de pénétration, avec ou sans capote, plutôt que de sodomie, terme certes très chargé culturellement. Quant aux blessures intimes, l'amour en laisse toujours, non ? Contre son gré, c'est certes autre chose, plus grave qu'une blessure - donc, bien d'accord avec Agrathor.
  22. @ Jibrail, @ tous, A vrai dire, c'est peu après avoir écrit ça que je me suis enfin demandé si au fond cette coïncidence n'était qu'une pure coïncidence - i.e. quelque chose d'à peu près totalement impensé -, ou si, au contraire, il s'agissait d'autre chose. Et bien sûr, je n'ai pas de réponse certaine à ce sujet. Mais personne depuis mon post n'a repris mon questionnement sur l'utilisation du poppers comme facteur de déclenchement de la sépositivité aux tests. Je persiste à penser que c'est une question très importante. Un peu dans le même ordre d'idées, il m'a semblé important, lors de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, de tenter de faire entendre ici et là que l'injection du vaccin avait des chances de déboucher sur des séropotisivités, "vraies" ou "fausses", lors de tests subséquents, ce dans un contexte où, parallèlement, le ministère de la santé était en train de finaliser une nouvelle politique de dépistage, militant sans ambiguïté pour un contrôle accru des "groupes à risques" et tendant à toucher davantage l'ensemble de la population de 15 à 70 ans. Là encore, je me garderai bien d'aller voir à tout prix autre chose que des coïncidences, mais... Bien à vous
  23. De rien, Aixur. Pour les robots, j'aurais dû m'en douter. Je ne comprends pas trop, techniquement, comment ils s'introduisent, ni comment tu les différencies des vraies inscriptions... Mais je ne t'oblige nullement à me répondre à ce sujet. Comme le dernier lien que j'ai inséré débouche sur une page inaccessible, sur mon ordi en tout cas, je vais insérer l'extrait décrivant les résultats de l'étude, en soulignant ce qui y semble significatif en termes d'avantages et d'inconvénients des interruptions temporaires de traitements : " Results: Three hundred and twenty-nine patients were randomized 1: 1. Total follow-up was 1388 person-years (mean 4.2 years). Patients in the STI group stopped therapy for a total of 241 STI cycles, their mean off-therapy period was 65.3% of the follow-up. The primary end point occurred in 12.1% of patients on STI and in 11.6% of controls [odds ratio 1.05; 95% confidence interval 0.54-2.05]. A higher proportion of patients in the STI arm were diagnosed with pneumonia (P = 0.037), whereas clinical events influencing the cardiovascular risk of patients were significantly (P < 0.0001) more frequent among controls. Eight patients (4.8%) in the STI group and 11 (6.7%) controls developed viral resistance [odds ratio 0.79, 95% confidence interval 0.27-1.81]. The mean daily therapeutic cost was €20.29 for controls and dropped to €9.07 in the STI arm (P < 0.0001). Conclusion: The two strategies may be considered clinically equivalent. CD4 cell-guided STIs seem a possible alternative for chronically infected individuals responding to HAART provided that CD4 cell decrements would be steadily maintained above a safe threshold." En résumé en français : plus de pneumonies en interruption de traitement, plus de problèmes cardiovasculaires sous traitement. Mais bien sûr, le bien-fondé et la validité de l'étude ont été critiqués par les partisans de l'étude Smart et autres. Cependant, une publication comparatiste reprend le descriptif des avantages montrés par l'étude Lotti et, donc, le manque de validité relatif de l'étude Smart qui arrivait à des conclusions à peu près inverses : c'est ici. Sous réserve, bien sûr. Une autre étude comparative assez complète apparemment conclut en faveur des interruptions de traitement courtes. Bien à vous tous
  24. Salut Jibrail, Merci de ta longue réponse. Pour les cellules de Langerhans et leur rôle au niveau des T4, en fait je ne peux rien dire, je suis scientifiquement passablement incompétent au-delà de ce qui relève d'un savoir limité et non spécialisé en biologie, immunologie, etc. Je constate simplement, à vous lire, toi, Brume, Cheminot, Jerman, etc., ainsi qu'en m'informant par d'autres sources, "dissidentes" ou non, à quel point la recherche dans ce domaine du sida peut "patauger", comme tu le dis, et se contredire, et ainsi de suite - et cela m'intéresse entre autres dans la perspective que j'ai tenté de vous décrire en évoquant la Théorie des Complexes discursifs... et dans la perspective de leurs enjeux divers et variés : humains en premier lieu, puis épistémologiques, médico-scientifiques, socio-politiques, économiques... En termes de contradiction, sur la question de l'interruption des traitements aux ARV par exemple, des Américains ont constaté qu'une étude italienne était allé plus loin que son homologue américaine Smart. Je l'ai déjà signalé brièvement sur ce forum, il s'agit de l'étude Lotti, réalisée par une équipe des hopitaux de Bergame : Conclusion Pour ce qui est de la sodomie, tant pis si c'est un peu hors sujet par rapport à ton point de vue et à la question que tu te poses, mais j'ai remarqué que lors de la conférence annuelle de Rethinking Aids qui s'est tenue à Oakland en novembre dernier, un participant a axé sa communication sur les atteintes que peuvent porter à la flore intestinale, et partant au système immunitaire, les ennemas (trop) fréquents et réguliers dans la durée. Je pense que cela peut constituer une piste parmi d'autres, dans une optique de recensement d'un ensemble de co-facteurs et dans l'approche, notamment clinique, de leurs interactions. Pour ce qui est de l'étude des muqueuses, il est déclaré dans le rapport d'activité de 2008 de l'ANRS que les chercheurs affiliés ont fabriqué un vagin et un prépuce artificiels en vue d'étudier le processus, ou mécanisme, je ne sais, de transmission du virus. Mais autant dire que l'information est noyée dans un pavé d'explications si codées, techniques et jargonnantes que je n'y ai absolument rien compris. Je crois me souvenir que cela a à voir aussi avec les préconisations de circoncison. Le rapport en question sous PDF est accessible facilement en ligne par google si tu veux aller le décrypter par toi-même. Autant que je me souvienne, il n'y est pas question des cellules de Langherans, mais peut-être que je n'ai pas tout relevé quand j'ai parcouru un peu en diagonale l'ensemble du document. Lequel m'a intéressé aussi par d'autres aspects de ce dont il informe. Comme déjà en 1987, la fondation Bill et Melinda Gates contribue aux crédits de recherche. L'autre point qui m'a frappé est que, dans les cohortes d'expérimentation sur des sujets humains, les cas d'effets secondaires "sérieux" ont été de 563 en 2007, et de 700 en 2008, à la suite, disent ces braves gens, d'un renforcement de la charte éthique en la matière. En 2007, les rédacteurs annonçaient benoîtement que l'ANRS allait devoir faire un effort de communication particulier afin de recruter des volontaires pour de nouvelles cohortes, que c'était pour l'Agence un problème délicat et complexe, etc. A propos du poppers, en commençant par les épisodes les plus récents de l'historique et en nous cantonnant à la France, je sais qu'il a été interdit à la vente au 1er janvier 2008, puis à nouveau autorisé moins d'un an et demi plus tard, soit grosso modo vers l'époque où ont débuté les opérations Prévagay et Comm'Test (enquêtes de santé publique au moyen des Tests de Dépistages Rapides). D'après ce que j'ai compris, le motif de la réautorisation serait que le produit se vendait au marché noir, que son absence dans les lieux de vente et de consommation habituels emmenait certains usagers à employer des produits plus dangereux, etc. - à la suite d'accidents parfois léthaux, il y a eu aussi, dès avant l'interdiction et après, une campagne pour alerter des dangers de l'association du poppers avec le viagra (accidents cardiaques et cardio-vasculaires). Le poppers encore : la question de la séropositivité induite par l'absorption de poppers me semble très importante. Je pensais à plusieurs cas de figure. L'un pourrait êtrel'absorption en soi, et dans ce cas inductrice au niveau du test pendant combien de temps ? L'autre cas de figure est moins incertain : le poppers favorise, entre autres effets secondaires, une forme particulière de pneumonie, en anglais la lipoïd pneumony, ou golden pneumony, qui se soigne par des antibiotiques, des corticostéroïdes, ou de l'immoglobuline par voie intraveineuse (source Wikipédia). Je suis assez convaincu pour ma part 1) que ce pourrait être un des 70 cas de "fausse" séropositivité (soit la maladie en soi, soit les produits utilisés en soins, ou les 2 causes) 2) que, surtout dans les années 1986-95, une fois un HIV diagnostiqué, puis un traitement initié, ou un sida décrété et traité aux ARV ensuite, les fameuses pneumocystoses parfois incurables avaient un lien variable avec cette "lipoïd pneumony" qui pouvait entraîner bien des inconséquences et confusions fatales des soignants. Enfin, pour Burroughs Wellcome, j'ai vérifié par d'autres sources assez indubitables (publicités de l'époque, etc.) l'essentiel de ce qu'en dit Wikipédia : "Amyl nitrite, manufactured by Burroughs Wellcome (now GlaxoSmithKline) and Eli Lilly and Company, was originally sold in small glass ampoules that were crushed to release their vapors, and received the name "poppers" as a result of the popping sound made by crushing the ampule.[20] Today, generic-like street names include 'poppers', RUSH,[2][4], Locker Room,[2][4] Snappers,[2][21] and Liquid Gold.[1][2] Many brand names exist and are in use in different localities." Plus précisément, Burroughs Wellcome produisait le Rush. Ce que le Wiki ne précise pas mais que j'ai vu ailleurs, serait que le poppers était fourni par l'Armée aux GI pendant la guerre du Viet-Nam. Pour ma part, cela ne me semble pas si secondaire que cela que ce soit le même qui ait produit et vendu l'AZT. Il faudrait recouper les diverses dates de production, aller voir de près les liens et ramifications des intérêts financiers et autres du côté des "Foundations", du monde politique, etc. mais je suis à peu près certain qu'hélas, on pourrait tomber sur des choses on ne peut plus consternantes. Par exemple, dans le genre, je te conseille très vivement d'aller vérifier ce qui se joue en réalité en termes de liens de fait entre la Haute Autorité du Sida, Bruxelles, la Suède, l'organisation Health Consumer Power House, la firme Gilead Science, la grippe aviaire et le tamflu... et les affaires perso de Donald Rumsfled et George Shultz... Amitiés à tous
  25. Cette affaire de langerine me semble un peu suspecte en ceci que : 1) on ne sait pas ce que c'est que c'est que le vih, qui n'a jamais été isolé selon le protocole complet, 2) on a tous culturellement un a priori négatif sur la sodomie, ce qui peut du reste se comprendre indépendamment des interdits religieux. Je ne dirai pas que la sodomie est plus ou moins dangereuse que les autres pratiques sexuelles mettant en jeu des contacts où certains de nos organes se jouent des frontières de notre enveloppe physique, mais... En revanche, je voudrais rendre un vibrant hommage à Aixur (ainsi qu'à Rasnick, Lauritsen, etc.) pour son post du 7 décembre 2008 sur ce forum : il y fait mention d'un blog informant de ce que Burroughs Wellcome, fabriquant initial de l'AZT, fabriquait et commercialisait aussi du poppers. Je viens de faire une recherche à ce sujet, et selon 4 à 5 sources différentes sur le net, ce serait exact. Ne resterait plus qu'à savoir dans quelle mesure l'absorption de poppers peut déclencher une séropositivité des tests de dépistage plus ou moins "spécifique", et... J'espère - et ne doute guère - que vous aurez suivi mon raisonnement !.. A Aixur encore, en tant qu'administrateur du site cette fois-ci : il semble s'être passé quelque chose d'assez singulier sur ce forum depuis le 19 mars dernier : j'ai consulté la liste des membres du forum, et, depuis cette date, plus de 1400 personnes se sont inscrites et sont en attente de validation ! Bien à vous tous
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