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Jardinier

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Tout ce qui a été posté par Jardinier

  1. Mouais... il y a eu tellement d'annonces de ce genre ! Ah, les variants, c'est vrai, les variants... En plus ils n'en sont pas à une contradiction près. Je trouve que la seconde partie annule la crédibilité de la première : "Bonne surprise, certaines de ces protéines seraient 10 à 100 fois plus puissantes que les anticorps mis à jour jusqu'alors !" En bonne logique, n'y at-il pas proportionnalité entre la "puissance" d'un virus et celle de ses anticorps ? Et puis s'il y a des anticorps, comme disait l'autre, allez savoir, ça peut vouloir que ceux qui les ont sont immunisés. Et puis pourquoi ne découvre-t-on pas facilement des choses aussi "puissantes" ? Elles jouaient à cache-cache, ces protéïnes ?
  2. Gilead Science est en procés avec un de ses anciens vendeurs new-yorkais. Les documents du procés révèlent un système sordide de pots-de-vin et de pressions sur les équipes de vente et sur les organismes US de sécurité sociale (les Medicare).
  3. Post-scriptum : Je n'avais peut-être pas assez mis en valeur ce paragraphe. On trouve l'article de référence du New Scientist par le lien fourni.
  4. Oui, bon, attention quand même. Le point n° 2 sur cette page de HELP FOR HIV, par exemple, me semble un peu fort de café : on ne sait jamais, c'est très original et séduisant... mais si c'était vrai sans être trop beau pour l'être (sic), je pense que ça se serait un peu plus dit et répété. J'ai établi un sommaire par souci d'exhaustivité, mais si on va voir les articles du site HCV Anonymous que je signale, il faut surtout penser à exercer son esprit critique, à hiérarchiser par dates, par type de publications, etc. : le quote et les autres points les plus importants parmi les références que j'ai surlignées se veulent une réponse pertinente au post précédent de Jibrail et concernent des publications on ne peut plus "orthodoxes" et "peer-rewiouïstes" qui corroborent les points de vue scientifiques les plus critiques en matière de charge virale : JAMA, Science, The Lancet.... Le reste, c'est en quelque sorte un petit bonus pour les amateurs d'exploration documentaire, ou pour les fous comme moi qui essaient de faire quelque chose avec des brins d'infos et d'idées comme d'autres avec des brins d'ARN. J'ai signalé le livre d'Eileen Stillwagon parce qu'il est toujours bon de connaître l'existence d'un livre de ce genre, mais apparemment l'auteur ne remet pas en question le noyau dur de la vulgate du sida, sinon peut-être en critiquant l'approche monomaniaque qu'elle induit, ou du moins en allant peu ou prou dans le même sens que l'article s'intitulant "Journal Article Advocates Radical Approach to AIDS Prevention - Questions Popular Ideas about HIV in Africa". Idem pour le livre de Robert O. Young contenant un chapitre sur l'hypothèse HIV et les vaccins : je n'en ai nullement vérifié le contenu. Amitiés et bon 15 août !
  5. Je sais que tu n'aimes pas trop le JAMA, Jibrail, mais enfin, bon... Voilà entre autres ce qu'on peut trouver sur les avatars de la charge virale : On trouve plusieurs autres articles intéressants sur des sujets connexes sur la même page. Au sommaire : - New Study Questions Reliability of T Cell Counts Finds HIV Negatives with AIDS Defining Numbers, - Lancet Study Challenges Claims about HAART Treatment Does Not = Life >>"The surprising conclusion from a recent study published in the medical journal, The Lancet: After starting treatment with HARRT, viral response improved but such improvement has not translated into a decrease in mortality." - Journal Article Advocates Radical Approach to AIDS Prevention Questions Popular Ideas about HIV in Africa, - AIDS and the Ecology of Poverty >> "In her book 'AIDS and the Ecology of Poverty,' Eileen Stillwaggon draws on conventional epidemiology, which recognizes that people who are malnourished, burdened with parasites and infectious diseases, and who lack access to medical care are vulnerable to other diseases, regardless of whether they are transmitted by air, water, food, or sexual contact. HIV/AIDS is no exception." - For more information on the truth about HIV/AIDS read the technical essay by Dr. Robert O. Young, "A Second Thought About Viruses, Vaccines and the HIV/AIDS Hypothesis" in his book, "Sick and Tired" available at: http://www.phmiracleliving.com/books.htm, - New Web Sites - Former State Senator Stephen Davis just launched two new web sites, both designed specifically as starting points for people who tested HIV positive to help them begin to explore the other side of AIDS. http://www.HelpForHIV.com offers a gentle introduction to the concept that test results may be wrong and provides supporting scientific literature.
  6. Je ne ne sais pas, je ne vois pas de solution miracle... Faire reconnaître la foncière inutilité des tests, l'inanité objective de la recherche sur le sida, et surtout la dimension hautement nuisible de tout ça... ce ne sera pas une mince affaire. Mais qui sait ?
  7. Le premier des deux liens que tu signales est plein d'informations aussi précises qu'importantes, d'autant que la page comporte un grand nombre de liens permettant d'approfondir encore sur le sujet dans diverses directions. Sur le droit à l'info et sur le consentement éclairé, onpeut lire ceci : Dommage pour qui ne lit pas l'anglais. Espérons que ceux qui le lisent puissent relayer l'information. Et puis aussi la dédramatiser. Parce que si on continue à croire malgré tout à l'utilité des tests et si on veut des certitudes... négatif ou positif, une fois qu'on a commencé on a mis le doigt dans l'engrenage d'une pseudo-médecine d'inspiration totalitaire telle qu'il faut continuer à faire des tests de vérification à longueur de temps et qu'on multiplie les chances d'avoir à se soumettre à des traitements lourds au bénéfice-risque tout sauf certain. Bref, on est prisonnier du dispositif sida et en extrême danger d'atteinte à son intégrité physique de toute façon. Outre de ne pas jouer avec le feu côté maladies sexuellement transmissibles, le premier réflexe d'autoprotection que tout un chacun devrait avoir, c'est de ne jamais faire de test de dépistage, en aucun cas.
  8. (de rien, Aixur !) Ton second lien me semble être le plus probant, puisqu'il reproduit in extenso de nombreux extraits de notices d'utilisation des tests. Précisons bien que ces notices sont rédigées à l'intention des utilisateurs professionnels et que donc, en principe, le public n'y a pas accés s'il n'a pas la possibilité d'aller s'informer sur des sites internet dont les rédacteurs font office de lanceurs d'alerte. Encore deux remarques, non à titre de juriste, mais du point de vue de ce qui m'apparaît relever du bon sens élémentaire, même si je n'ai certes pas une idée précise de toutes les arguties potentielles en matière de secret professionnel : - C'est quand même me semble-t-il un droit a priori pour le public concerné, voire faute de mieux pour des autorités judiciaires et/ou compétentes (Conseil National de l'Ordre des Médecins, etc.), d'exiger qu'on leur donne accès à ce genre d'information, ainsi qu'un devoir déontologique d'en tirer toutes les conséquences, - Par suite et ceci expliquant du reste cela, comme je l'ai écrit très intentionnellement l'autre jour, concernant ces notices à usage professionnel des tests de dépistage, il s'agit de fait, de la part des fabricants, de véritables mentions légales, au sens où en cas de contestation sur le plan juridique, elles peuvent avoir l'utilité de les dédouaner. A charge donc, pour la santé publique et les utilisateurs professionnels, la responsabilité envers les usagers mésinformés des conséquences de diagnostics outrepassant de manière dommageable les possibilités de précision et d'utilité thérapeutique des tests en question telles qu'énoncées sur les notices... à moins que ces utilisateurs et usagers ne trouvent les moyens juridiques, en relation ou non avec des autorités de santé publique, de se retourner contre les fabricants. (je me demande si je ne vais pas changer de pseudo pour intervenir sur ce site. En un sens, "Kafka" ne serait peut-être pas si mal...)
  9. Jardinier

    un témoignage,

    Oui, sans doute, mais les études n'ayant pu être que disparates dans l'espace et dans le temps, et de plus biaisées, non seulement par le principe arbitraire du recours à la statistique, mais aussi par l'hypothèse de la transmission sexuelle de quelque chose qui serait la seule et unique cause du sida, que sait-on vraiment en fait de la dangerosité des anticorps détectés par la P24, quel qu'en soit le seuil critique supposé ? Et puis, encore une fois, quid de l'immense majorité de personnes non dépistées et dont on ne contrôle pas les taux de CD4, et qui se portent bien au sens où elles ne sont atteintes que d'affections successives facilement et efficacement soignables dans l'ensemble, sauf maladies plus sérieuses dues soit au vieillissement, soit parfois à des causes iatrogéniques, soit au cumul du vieillissement et de causes iatrogéniques, soit à d'autres causes et conditions particulières mais connues même si plus difficiles à soigner, et n'ayant objectivement que très peu à voir avec ce que sera tentée d'en dire et d'en faire une approche immunologique érigée à tort en principe étiologique aux prétentions aussi impérialistes que suspectes ?
  10. Jardinier

    un témoignage,

    Pour mémoire, Liam Scheff a mené une enquête à partir de 2004 en tant que journaliste d'investigation sur les enfants cobayes de l'orphelinat de l'Incarnation à New York. On trouve une traduction française du compte rendu d'enquête, mise en ligne initialement par L. S. en anglo-américain, sur cette page de sidasanté.com : La maison construite par le Sida. Voici ce qu'on peut lire dans cette traduction concernant la spécificité des tests en relation avec les groupes à risque : M'étant rendu compte que le texte source était sensiblement différent et que la traduction sur la page de sidasanté.com était une adaptation et un résumé, j'en avais fait une traduction intégrale il y a 2 ans. La voici pour mémoire, même si c'est un peu répétitif :
  11. A propos de la transmission mère-enfant et de l'allaitement au sein, David Crowe et 3 autres chercheurs viennent de mettre en ligne une analyse critique détaillée montrant que l'étude de référence de David Dunn, affirmant que l'allaitement au sein augmente les risques de transmission de 14 %, était frauduleuse, ou en tout cas très approximative et inexacte méthodologiquement. De plus les conclusions même de Dunn, qui étaient déjà biaisées, ont été mésinterprétées par négligence ou pour d'autres motifs au stade de la mise en application de mesures préventives sur la base de son étude : Revisiting the Risk of HIV Infection from Breastfeeding
  12. Jardinier

    un témoignage,

    Ben oui, c'est complètement dingue. Le reportage sur les enfants cobayes du Foyer de l'Incarnation à N-Y est même passé sur une chaîne de la BBC, je crois. Et il y a eu des enquêtes et un procés, mais le poisson a été noyé semble-t-il. Option politique initiale à la clé ou pas, les lobbies du sida se sont tellement enferrés, ont été tellement cautionnés au niveau politique, qu'on ne voit pas trop comment on pourrait leur faire reconnaître qu'ils se sont trompés et ont trompé le monde de A à Z. On voit bien que même la plupart des dissidents scientifiques qui doutent sur le virus, au bout du compte, ont quand même tendance à croire dur comme fer au sida ! A tel point qu'on peut se demander dans quelle mesure ils sont eux mêmes bluffés et abusés, ou dans quelle mesure c'est leur inconscient de scientifiques et de "citoyens ordinaires" qui les empêche d'aller plus loin dans leurs remises en question, ou... je ne sais pas, je ne sais plus. L'arrivée des trithérapies vers 1994, suite aux résultats de l'étude européenne Concorde sur le bénéfice-risque clairement négatif de l'AZT, a été un moment charnière. Mais si les tenants de la théorie officielle s'étaient désavoués publiquement sur toute leur théorie, ça aurait jeté un grand froid. Et puis peut-être qu'ils ont vraiment cru eux-mêmes, ou du moins un grand nombre d'entre eux, qu'ils avaient trouvé un moyen de progresser sur le plan médico-scientifique, et que donc la rechercherche fondamentale et clinique avait porté ses fruits, et que donc les victimes de l'AZT n'avaient pas été sacrifiées pour rien. Et puis d'un certain de point de vue plein de fantasmes et de phobies à la clé, le dispositif de contrôle social était tellement pratique, tellement tentant ! Et on peut imaginer que l'industrie pharmaceutique poussait à la roue pour préserver ses parts de marché et s'en ménager de nouvelles. Alors, ils ont tous continué en travaillant sur la toxicité des ARV de façon à ce que bon an mal, malgré les effets secondaires, la longévité des patients sous traitement se rapproche progressivement de la longévité moyenne du reste des populations. Et ça leur a permis de renforcer la théorie et son côté dogmatique, et de marginaliser les remises en question trop radicales jusqu'à aujourd'hui.
  13. Finalement, ce n'était pas tout pour aujourd'hui (comme je l'annonçais dans mon post de tout à l'heure dans la rubrique Dissidence Conférence de Rome etc.) : Bellaciao, 2-11-2011 : J'avais cru comprendre que la plus grosse CRO sous-traitante était Quintiles, et non Cetero, mais... c'est quand même une info à méditer.
  14. Cheminot, tous, Je continue par rapport à nos échanges depuis que j'ai créé cette rubrique, et précisément par rapport à ce que j'ai écrit juste ci-dessus. Donc, d'abord, un témoignage, que je pense tout à fait capital. En 1993, ou 1994, il y a eu une conférence-débat sur le sida à Bordeaux, dans un grand amphithéâtre municipal dédié aux débats publics. Il y avait 4 ou 5 conférenciers sur l'estrade, et autant que je m'en souvienne l'amphithéâtre était plein à craquer. J'ai retenu assez peu de choses de l'ensemble des échanges entre les conférenciers et le public. Pour moi, tout cela faisait partie d'une sorte de surréalité relevant avant tout de la psychopathologie collective, à laquelle il convenait donc d'appliquer la méthode de "l'écoute flottante" telle que définie par Freud comme position optimale de l'analyste en vue du transfert et du contre-transfert de l'analysant. Ce qui veut dire que je suivais le débat d'une oreille délibérément distraite, histoire de voir ce qui éventuellement avec de telles options d'écoute allait le plus m'interpeller et m'apparaître a postériori comme le plus digne d'être retenu à titre d'élément significatif. Or, ce dont finalement je me suis toujours souvenu jusqu'au jour d'aujourd'hui, c'est d'un échange entre un membre du public et une conférencière. Je ne sais même plus quelle était la question qui lui avait été posée, ni même s'il s'agissait d'une question ou d'un propos critique de forme grammaticale affirmative. Mais ce dont je me souviens, c'est de la réplique de la conférencière, qui s'était présentée comme une chercheuse en sciences sociales travaillant dans un institut rattaché à l'université de Grenoble. En gros, ce qu'elle avait proféré, c'est que toute cette histoire de sida était certes bien malheureuse, mais que, du point de vue des sciences sociales, de toute façon, il avait bien fallu faire quelque chose face à la recrudescence de l'homosexualité masculine !!! A bons entendeurs, salut ! Ce n'est qu'une des raisons parmi d'autres, mais non la moindre, qui m'ont emmené à élaborer ma thèse, selon laquelle le sida consiste en un dispositif très délibéré, aux buts essentiellement clandestins d'un cynisme et d'une perversité avérés, et supposant des groupes vecteurs captifs d'un dispositif bio-médical eugéniste et plus ou moins euthanasique en vue d'un contrôle social par exemplarité pour l'ensemble du corps social. Bon, on pourrait peut-être penser que la conférencière "faisait de la provocation" - ou plus exactement pratiquait ce qu'Umberto Eco appelle une abduction en termes de logique interprétative - et essayait ainsi de faire passer un message "subliminal" tout autre que le contenu qu'on pouvait entendre au premier degré. Mais on pourrait penser aussi bien, hélas, qu'elle était très loin d'être aussi finaude que cela, et qu'elle faisait part en toute ingénuité du point de vue légitime de sa corporation. Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui (sic).
  15. Rebiyama, Qu'est-ce qu'un corps "sain et normal" ? Pour moi, c'est à 80 % au moins la gestion autonome par le sujet de l'interaction bien comprise entre ce qui pour lui relève du soma et ce qui relève pour lui du psycho-social, qui fait sa santé et sa "normalité" - son équilibre - sur le plan physiologique aussi bien qu'existentiel. En d'autres termes, c'est la captation indue - la plupart du temps sinon par définition - des conditions de l'équilibre du sujet par le corps social en général et, parfois, par la médecine en particulier, qui produit l'enfermement dans la maladie et dans diverses formes plus ou moins dommageables d'aliénation. En espagnol, le terme courant signifiant en français la "maladie" n'est autre que "enfermedad". Je pense que cela en dit déjà très long. Voir à ce sujet le blog Salud y Poder. En ce sens, le sida n'est rien d'autre qu'une confiscation des conditions d'équilibre de la personne à des fins qui n'ont strictement rien à voir avec le respect de sa liberté et la préservation de son intégrité physique et morale. _____________________ Cheminot, A mon avis, c'est suspect en soi, et il faudrait aussi voir le contexte discursif dans lequel c'est énoncé. La page sur laquelle je suis tombé il y a quelques jours, où Fumento rend compte du livre de Randy Shilts, dénote la mise en oeuvre de moyens esthétiques, polémiques, etc., témoignant tout à fait d'une position orientée, sur la responsabilité des homos, non seulement pour leur propre problème, mais pour leur responsabilité "criminelle", entre autres dans la contamination des populations par transfusion sanguine et ainsi de suite. Du reste, si certains homosexuels étaient objectivement drogués, tous ne l'étaient pas, et ceux qui ne l'étaient pas ont été quasi automatiquement assimilés à une catégorie de population s'adonnant à la toxicomanie et/ou à des pratiques similaires et connexes... en termes de dangerosité et de répréhensibilité. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la dimension d'inspiration non seulement behaviouriste, mais pratiquement tayloriste, des processus qui ont abouti à de véritables codifications des pratiques, des styles vestimentaires, etc. : le cuir, la SM, les Nounours, les motards plus ou moins gay, le système de "l'excentricité" en relation avec la mode, d'où le "Queer, etc. Bref, sociologiquement, c'est un processus hyper-différentialiste, ou comme le dirait Bamboo, "divisogène" - processus qui du point de vue politique de la minorité présentait les avantages de saper les codes dominants en leur tendant un miroir sans les déstructurer de manière trop frontale, mais sans sortir non plus d'une logique étroite de codification, si bien que du point de vue de la majorité ce genre de processus sociologique présentait l'avantage de scinder la "masse" gays-lesbiennes en catégories plus ou moins étanches les unes par rapport aux autres, rendant ainsi impossible une véritable émancipation, en particulier par rapport au préjugé de narcissisme et d'hystérie que la psychanalyse vulgarisée fasait peser d'un poids insupportable, non sur l'identité gay - chimère utile seulement pour des lobbies vivant de doctrines politiques reposant sur l'absolutisation de logiques identitaires -, non sur l'identité gay, donc, mais sur des personnes dont on pouvait ainsi à peu de frais pérenniser la négation traditionnelle de leur droit à assumer leur histoire, à savoir tout ce qui aléatoirement les conduisait à articuler différemment de "la norme" leurs sensibilités culturelles, sexuelles et affectives propres. Et puis il y avait aussi la dimension proprement et purement raciste de tout ça : le sida viendrait des Noirs, toucherait en priorité les gays, et par boomerang retomberait sur les Noirs non plus en tant que minorités, mais en tant que l'ensemble des populations africaines. Pas moins ! En fait : Face à ce qui leur était tombé dessus, les gays du milieu des années 80 ont développé une argumentation selon laquelle le sida n'était pas qu'une maladie homosexuelle, qu'il concernait aussi les bisexuels et les hétérosexuels, à un moment où ils croyaient dur comme fer à l'inéluctabilité de la maladie qui les frappait sans bien en connaître les causes, d'où une certaine paranoïa bien compréhensible, et à un moment où ils avaient le sentiment qu'on ne faisait rien pour leur venir en aide. Sans comprendre, à quelques exceptions près, que les mesures qu'ils réclamaient leur seraient plus fatales encore à tous égards que la "maladie" en soi. En fait, ce n'était pas "une" maladie, mais c'était un ensemble de maladies rares aux causes variables et distinctes les unes des autres, qui ont fait l'objet d'une véritable mise en scène et d'un vaste psychodrame collectif lorsque c'est devenu un ensemble monté en épingle par les autorités médico-scientifiques, la santé publique et l'opinion, avec pour résultat une approche opérationnelle devant tout, de facto, à des prémisses et pratiques franchement eugéniques et euthanasiques à l'égard des quelles tout le monde versé des larmes de crocodile et a fait semblant de ne rien voir. Quant à la probabilité de séroconversion, on sait bien ce qu'il en est : constitution des "groupes à risque", non fiabilité des tests et "counselling" ad hoc qui biaisent incidemment l'épidémiologie, sur la base des préjugés traditionnels sur l'analité et des croyances profondément ancrées et confortées idéologiquement depuis la nuit des temps sur l'homosexualité et la liberté sexuelle... Comment se fait-il que les personnes non dépistées et dont la médecine n'aborde pas les maladies sous la bannière fédératrice du sida parviennent dans l'ensemble à résoudre leurs problèmes de santé de manière moins assujettissante et beaucoup plus satisfaisante ? A mon avis, l'association méthodique des notions de syndrome et de "déficit acquis" au nom de l'alibi viral-infectieux, et même éventuellemnt au nom d'autres alibis d'obédiences biologistes, biochimistes, "épidémiologiques", biotechnologistes, etc., cela équivaut à une tragique vue de l'esprit qui ne s'auto-entretient que pour de mauvaises raisons. Le sida nous renseigne certes dans une certaine mesure sur les risques d'entropie (de pathogénèses) qui peuvent gravement compromettre l'équilibre entre la part du somatique et celle du psychosocial chez certaines personnes. Mais le prix à payer pour les renseignements en question est tel que le bénéfice-risque du protocole bio-médical et du contrôle social afférent est rigoureusement négatif, mortifère et suicidaire pour l'ensemble de la "société ouverte" comme pour celui de sociétés moins "ouvertes". Le sida, c'est la roue carrée de la médecine et des sciences sociales post-modernes.
  16. Cheminot, Je t'ai fait une autre réponse ici. __________________________________________ Aixur, Décidément, ces fichus sarcomes ! Comme quoi, quand nous conjuguons nos méthodes respectives d'analyse des documents, nous arrivons à quelques résultats qui nous permettent d'y voir plus clair !
  17. Cheminot, J'ai commencé à explorer tous tes posts sur ce forum depuis le 21 décembre 2002, date initiale semble-t-il. D'ores et déjà, je ne peux m'empêcher de te faire part d'une réaction à chaud en relation avec ce que j'ai exposé ci-dessus et dans d'autres rubriques ces temps-ci et naguère (par exemple l'an dernier, quand je présentais des extraits d'écrits sur la science par le feu le philosophe Pierre Thuilier). Voilà le post qui, a fortiori dans le contexte de tes posts voisins chronologiquement, me fait le plus sursauter : DONC TU ETAIS BIEN CONSCIENT A L'EPOQUE DE LA NECESSITE DE RAISONNER EN TERMES DE DEBAT POLITIQUE ET D'"ORWELLISATION" >> ALORS, POURQUOI SI PEU DE BONNES VOLONTES, TANT DE TA PART QUE DE CELLES D'AUTRES PERSONNES INFORMEES PAR MOI SUR CE FORUM ET AILLEURS DES ENJEUX LES PLUS URGENTS, POUR COOPERER ET AGIR COLLECTIVEMENT AU NIVEAU POLITIQUE SUITE A L'ELABORATION DU PLAN BACHELOT ET A MA DECOUVERTE DU TRAFIC D'INFLUENCE DE GILEAD SCIENCE VIA LES INSTITUTIONS EUROPEENNES ? On a un peu l'impression qu'au fil du temps ton engagement dans la dissidence s'est infléchi, parallèlement à une certaine tendance du mouvement des dissidents à l'implosion (c'était ni plus ni moins le titre d'un des derniers livres de PieRre Thuilier), notamment avec la rupture entre le PG et Duesberg-RA. Pourquoi ne plus vouloir soutenir ouvertement ta thèse du/des virus endogènes ? Pourquoi m'avoir renvoyé en pleine figure ta référence à des approches aussi équivoques en termes d'homophobie que celles de Fumento. Provocation ? Autre chose ? Non solum sed etiam, à propos de ta petite phrase, "pas plus d'ailleurs que le FN", pourquoi cette apparente neutralité qui me laisse presque supposer une quasi amnésie quant au rôle du FN dans le domaine du sida en France dans le courant des années 1984-1993, pour ne parler que des plus chaudes ? Il y a des mots qui fâchent, dont l'association fait plus que fâcher, comme "eugénisme-euthanasie-génocide". Ce sont ces mots là que je reprocherais le plus à la dissidence de ne pas avoir suffisamment énoncés. Je vais continuer à lire et méditer tous tes posts de la période 2002-2008 dans mon optique : la possibilité éventuelle d'élaborer une critique des concepts respectifs de syndrome et d'immunité acquise pour le versant médico-scientifique (je sais, c'est un parti pris qui risque de ne déboucher sur rien ou pas grand chose, mais j'y tiens), et la critique politico-idéologico-sociale confortée par une approche plus spécifiquement historico-philologique (sic), sur le plan de laquelle il m'apparaît que nous avons eu et avons encore, rétrospectivement et objectivement, des vues potentielles sensiblement convergentes.
  18. Bon, erreur possible : ça m'étonne, mais mettons que j'avais dû croiser les termes "sarcome" et "poppers" : http://www.google.co...&rlz=1I7ADSA_fr En tout cas, pratiquement tous les sites pointés par mon lien ci-dessus parlent bien de corrélation. Nous sommes d'accord, c'est pour la raison que tu décris que je l'ai choisi : la re-catégorisation selon divers critères et particulièrement avec des groupes spécifiques de populations contribue à "définir" de nouvelles maladies, ou en tout cas contribue à redistribuer les cartes, éventuellement de la façon dont tu le décris. Et ça montre bien aussi que dans certaines zones de la documentation de type théories de Cantwell notamment, tout est plus ou moins dans tout et il n'y a qu'à faire le tri pour trouver les choses intéressantes. Enfin... "il n'y a qu'à" façon de parler, parce que c'est un travail de fou de tenter de distinguer les vessies des lanternes. En tout cas plusieurs commentateurs ont parlé du destin des gays volontaires du vaccin de l'hépatite B (et non C) après l'apparition du sida. J'ai surtout retenu que vers 1986 40 % des volontaires new-yorkais auraient été séropositifs, que certains d'entre eux étaient tombés malades, qu'il y avait eu des morts, je ne sais dans quelles proportions. Et il semblerait qu'à partir de 86 on ait plus ou moins perdu leur trace dans la nature pour X raisons... Pour finir sur une petite touche avec un parfum de Guerre Froide et de spéculations conspirationnistes, la biographie de Wolf Szmuness, le grand officiant du Blood Center et du vaccin de l'hépatite B, épidémiologiste de son état, est assez intéressante sinon fascinante : Wiki Szmuness...
  19. La novlangue en action : - Le Monde en ligne du 29 juillet. De même, combien de fois ces temps-ci n'a-t-on pu lire dans la presse que "la crise Grècque risque de contaminer les économies des autres Etats européens"...
  20. Ne sont-ils pas plus dépistés que les blancs ? C'est ce que donnerait à penser la définition des groupes à risques - Afro-américains et Latinos - dans le plan de 2010 avalisé par la Maison Blanche - http://www.whitehouse.gov/sites/default/fi...ploads/NHAS.pdf. Cette définition récente est le résultat d'une épidémiologie de long terme, mais on sait bien que dès le départ ce sont les gays et les Noirs (voir la thèse du tourisme gay en Haïti) qui ont fait l'objet de toute l'attention, parce que considérés (ou en réalité constitués) comme groupes vecteurs menaçant les populations hétérosexuelles blanches. Et ça n'a jamais cessé d'aller dans la même direction. Selon toute apparence, dans l'affaire des expérimentations de l'orphelinat de New York, il ne semblait pas y avoir beaucoup d'enfants blancs...
  21. Je suis désolé, je n'ai pas eu cette idée, ou le loisir, de remonter systématiquement aux premiers pas du forum que j'ai pris en cours de route alors qu'il existait depuis déjà très longtemps. Et tu sais que vu l'architecture du site, les strates sont aussi nombreuses que les discussions peuvent parfois être denses et serrées, ou parfois non : elles débutent dans une rubrique, elles se poursuivent dans une autre, la lecture est compliquée par d'inévitables effets de coq à l'âne, chacun gère ses échanges en poursuivant sa problématique propre au fil d temps et des évènements internes ou externes au forum... Et en conséquence, si l'on ne s'y immerge pas très méthodiquement, on peut passer à côté de beaucoup de choses importantes, tant du point de vue de la pertinence de l'ensemble que des éventuelles incohérences et contradictions qui n'apparaissent pas forcément d'emblée.* Pour les discussions précédant mon arrivée, je n'ai encore pris connaissance que de quelques séries, comme la controverse entre Wallypat et Dartagnan 32, que j'ai archivée et communiquée à un ami intéressé par la question parce qu'elle me semblait assez exemplaire. Ajoutons à cela que de formation je ne suis ni chimiste, ni biochimiste ni biologiste, ce qui n'arrange pas les choses, même à supposer que je sois capable d'un peu plus qu'une vague familiarisation de l'ordre de l'acquisition d'éléments superficiels de culture générale (je crois que c'est à la fois mon point faible et mon point fort compte tenu de ma formation - littéraire - et de mon profil intellectuel : point faible pour des raisons évidentes car je ne viens pas des "sciences exactes" ou de la médecine, point fort parce que du point de vue universitaire, au fond, je suis peut-être plus une sorte d'outsider étrange mais très conséquent qu'un pur autodidacte, ce qui fait que mon regard en extériorité sur notre sujet, s'il n'offre pas certaines garanties, me prémunit bien en contrepartie des oeillères de qui a-le-nez-dans-le-guidon). * C'est un peu la même chose dans la recherche documentaire hors de ce forum, sur le net en particulier : il faut recouper soigneusement les écrits et déclarations des divers dissidents et non-dissidents à diverses époques, en français et bien plus en anglais, idéalement aussi dans d'autres langues. Et il faut les recouper, non seulement entre eux, mais vérifier si possible en se reportant à d'authentiques articles scientifiques, puis recouper cette catégorie prises de position + articles scientifiques avec celle des commentaires et textes d'opinion tels que ceux de journalistes d'investigation, d'historiens, etc. Il faut avoir bien sûr à la base un minimum de culture en épistémologie, voire en philosophie des sciences... et, ce qui est très important à mon avis, en sémiologie, philosophie du langage, théorie de la littérature, anthropologie - les sciences économiques aussi peuvent rendre des services... Et en général, on va déboucher d'une part sur des théories d'apparence plus ou moins complotiste, lesquelles si on est sérieux vont nécessiter qu'on les recoupe avec les sources documentaires auxquelles elles se réfèrent les plus fiables possible, quand il y en a d'accessibles, et ainsi de suite. Puis d'autre part on débouche sur des écrits et points de vue de spécialistes d'histoire médicale, comme Victoria Harden, ou des spécialistes des sciences sociales, comme Jean Comaroff ( Beyond bare life, Aids, (Bio)Politics and neo-liberal order) - essai important, parce qu'il permet d'évaluer en quoi les avantages et inconvénients politiques du sida en tant que dispositif peuvent ou non primer sur de réels intérêts médico-scientifiques et thérapeutiques. Ou bien... on va tomber encore sur d'autres types d'écrits et documents connexes n'ayant avec la problématique que la relation qu'on aura ressentie comme nécessaire d'établir à un moment donné. Ensuite, parallèlement au fait que protocole bio-médical et contrôle social se confortent mutuellement, ce aussi hélas pour le pire, le point de vue que j'ai fini par synthétiser pour moi- même ces temps-ci, peu avant de vous en avoir fait part, à l'issue d'une longue maturation de ma réflexion et de mon travail d'analyse du matériau documentaire, c'est qu'il y aurait sûrement matière à remettre en question de manière beaucoup plus radicale et explicite le concept même de sida, en le décomposant selon le "rythme Ying-Yang" propre aux démarches de recherche scientifique et réflexive authentiques : concept de syndrome, et concept de déficit acquis... (pour résumer "poétiquement"). _____________________ Oui, certainement, pour le premier terme de tes causalités - non seulement les peurs que tu énumères sont peu ou prou universelles, mais les Occidentaux, qu'ils soient ou non les seuls responsables de la "mondialisation", ont une longue histoire spécifique sur ce sujet : ne serait-ce que la très probable réalité mais aussi le mythe de la peste faisant basculer le Moyen-âge dans la Renaissance, et la rencontre "absolue" de l'autre à la Renaissance, justement (voir par exemple les écrits de Tzvetan Todorov sur la Conquête du Mexique, ou peut-être ceux de Tobie Nathan sur les Amérindiens andins, puis les romans de Joseph Conrad, L'Afrique fantôme de Michel Leiris, sans doute les travaux de l'historien italien Carlo Ginzburg dans une autre optique...), et encore l'affaire de l'avenir radieux des corrélations entre syphilis et libertinage depuis le XVIII ème siècle, et... la liste n'est pas close. Pour ton second terme, la théorie du "germe" apparue il y a 150 ans, cela me semble judicieux en effet de l'évoquer. Il vaudrait sans doute la peine d'aller y voir de plus près. Par ailleurs, effectivement, j'admets assez volontiers la légitimité de ton penchant pour l'explication par les péroxynitrites - et le cortisol -, compte tenu de l'étendue et de l'épaisseur du labyrinthe climatisé (sic) que semble bien constituer la quête arthurienne des moeurs intrinsèques du virus. Encore un petit truc : connais-tu l'essai de Paul Feyerabend sur Galilée qui s'intitule en français Pour une théorie anarchiste de la connaissance ? Avec La raison classificatoire de patrick Tort, le concepteur d'une théorie des complexes discursifs (TCD) qui doit beaucoup à la linguistique saussurienne, le bouquin de Feyerabend a été pour moi l'un des deux ouvrages les plus fondamentaux et salvateurs m'ayant permis de garder mes distances face à tout ce qui avait trait à la théorie du VIH et du sida (sauf pour mon grave échec épistémologique et existentiel (sic et lol) de ces 2-3 dernières années, où depuis ma découverte de la dissidence je n'ai fait que me pencher sur le sida et son histoire, au détriment de pas mal d'autres choses). Amitiés à toi
  22. Ai-je ou non consommé du poppers ? Je pense que ce n'est pas le sujet ici, à moins que ce forum soit d'un bout à l'autre un leurre en vue d'opérations de prévention et d'enquêtes de santé de publique déguisées. Ce que je ne crois pas d'ailleurs, même si il y a un risque objectif qu'à notre insu nous apportions de l'eau aux moulins de qui nous ne souhaitons pas spécialement en apporter. Par ailleurs, je me suis mal expliqué sur mon histoire de novlangue qui n'était nullement une attaque à ton égard. J'ai parlé de novlangue, parce que j'ai fait une recherche avec Google en écrivant mon post, entre autres pour retrouver des infos que j'avais entrevues sur les sarcomes, et j'ai eu la surprise de trouver une grosse majorité de liens vers des pages et des développements associant sarcomes et poppers, alors que je n'avais pas croisé les deux termes, mais seulement entré le terme "sarcome", et/ou croisé les termes "sarcome" et "sida", et non "VIH", ni "poppers". Or, ça ne correspond plus aux liens que j'avais trouvés il y a quelques mois. J'en conclus qu'il y a une tendance récente à associer systématiquement sarcome et poppers qui est en train de se faire jour, y compris manifestement chez Wikipédia. Et donc, je me suis dit que notre débat là-dessus était bien dans l'air du temps et que nous devions prendre garde à ne pas contribuer à notre corps défendant à des amalgames en voie de se constituer en nouvelle doxa. Donc, rien de l'ordre de la contorsion à faire allusion à Orwell : il a décrit comme une matrice possible d'un totalitarisme à venir la situation stalinienne soviétique au milieu du 20 ème siècle. Or, en URSS, ce sont des gens qui ont assumé l'intitulé de dissidents qui ont lutté jusqu'à la Perestroïka contre la langue de bois soviétique et tout ce qui allait avec. Je ne sais pas si ce sont les scientifiques opposés à la théorie officielle sur le VIH qui se sont baptisés eux-mêmes "dissidents" ou pas, mais force est de reconnaître que la transposition de l'appellation a connu jusqu'à aujourd'hui une certaine fortune. D'autre part, simplement, contrairement aux conclusions faites via des assimilations plus ou moins fondées que l'on peut rencontrer jusque dans les prises de position de la dissidence et de son public sympathisant, je ne suis pas entièrement convaincu que poppers = sarcome ou autres cancers de manière systématique ou générale : il faudrait voir de très prés les chronologies, les études, etc. - j'ai argumenté là-dessus que si tous les usagers de poppers avaient fait des sarcomes, ça se serait su et l'orthodoxie n'aurait pas appelé à la rescousse d'autres symptômes provenant du poppers (autres lésions cutanées du visage, troubles respiratoires montés en épingle...). Je ne suis pas convaincu non plus qu'en dehors de la "prise en charge" de la séropositivité les poppers aient pu entraîner autant qu'on tend à le dire maintenant - pour justifier l'interdiction - des problèmes autres que iatrogéniques à l'occasion de soins pour des lésions et des problèmes physiologiques en soi relativement bénins, avec confusions possibles des causes même hors tests et sida, et/ou autres que des problèmes psychologiques et partant psycho-somatiques liés à des effets d'addiction, de vécu sexuel modifié voire déstructurant, etc. Ce qui n'est certes pas rien loin de là. Mais j'en reviens quand même à ce que j'écrivais l'autre jour et que Jibrail a relevé, à savoir que ç'aurait pu être sensiblement moins grave - et mieux discernable pour ce que c'était réellement - sans l'approche de santé publique du sida concomittante, même dans les premières années. Ensuite, j'en suis d'accord avec toi, le contexte a sans doute limité en partie les dégâts, encore que pas de manière uniforme loin de là, entre autres puisque les établissements spécialisés ont vécu plus que jamais de la vente de poppers. Et j'irai même plus loin : je crois bien que ce ne sont pas ceux qui en vivaient le plus qui ont été emmenés à fermer entre 1990 et 1995, mais plutôt les bars et discothèques les plus sages, sans doute en partie faute de combattants (de clients "morts au combat" avec l'AZT). Tout ceci dit, je t'approuve bien sûr quand tu évoques le rôle pervers du poppers dans l'établissement de la symptomatologie du sida. En revanche, tu parles du soleil et des lampes à bronzer, mais ce n'est pas du tout la même chose : le soleil des plages, on le gèrait avec des ambrosolaires, pas l'exposition aux UVA avec des technologies spécifiques... Mon allusion elliptique à l'histoire médicale, c'est une reprise de ce que j'ai écrit succintement l'autre jour : tout le substrat historico-social et idéologique des passerelles et osmoses établies au cours du temps depuis le 19 ème entre virologie, cancérologie et immunologie... substrat qu'à mon avis on devrait aller voir de plus près. Pour citer un exemple, la pellagre a été très longtemps réputée infectieuse, alors qu'en fait il semble bien qu'elle ait eu des causes non infectieuses, comme le détaille cette étude historique du Yale Journal of Biology and Medecine. De même il faudrait voir pour les possibles origines expérimentales du sida, virus ou pas, du côté de la recherche sur le virus du cancer, sur le vaccin de l'hépatite C et peut-être d'autres, etc. Il a pu y avoir des accidents, des choses faites à l'insu sur des populations ciblées, et ainsi de suite. Le Tuskegee Experiment, pour ne citer qu'un des cas les plus connus et reconnus, n'est guère rassurant. Il y a aussi parmi les choses connues les traficotages de la CIA avec le LSD et diverses autres choses (MK-Delta, MK-Ultra, MK-Naomi...), les liens entre le civil et le militaire au sein de l'Institut National de la Recherche sur le Cancer à Baltimore et ailleurs dans les années 70... Je ne sais si tu as lu intégralement la page de Cantwell, mais il a l'air de savoir de quoi il parle au moins quand il écrit : "Beginning in the mid-1970s, government scientists became interested in the health of gay men, particularly in the realm of sexually-transmitted diseases, and specifically in the sexual transmission of the hepatitis B virus. The early 1970s was a time when large numbers of gays come out of the closet and identified themselves as homosexuals at government-sponsored health clinics. Organizations such as the Gay Men's Health Project were formed at this time. Promiscuous gays were avidly sought as volunteers to test the efficacy of a newly-developed hepatitis B vaccine manufactured by Merck and the National Institutes of Health (NIH)." De la à tirer des conclusions définitives, il y a un pas que je ne franchirai pas plus que toi, mais... je vois quand même beaucoup de lignes de force dans ce qui s'est passé à partir de 1978-80 d'un côté et de l'autre de l'Atlantique, avec des contextes et des choix politiques à la clé... Une vraie conclusion plus ou moins provisoire de mon cru, peut-être limite lapalissade, serait celle-ci : Le versant bio-médical (complètement foireux en raison de tous les faux-semblants possibles avec la trilogie virologie-cancer-immunologie biomollécularisée-génétisée), le versant bio-médical génère et entretient un dispositif de contrôle social, et inversement le climat infus/diffus de contrôle social maintient et renforce tout le dogmatisme dévastateur du protocole d'intervention bio-médico-sociale.
  23. Suis pas entièrement convaincu. D'abord, en histoire médicale, il y a toute une filiation décelable de Kaposi à Peyton Rous-Alexis Carrel et ainsi de suite... Pour ce qui est du sarcome au début du sida, il semble que le nombre de cas, qui de toute façon était relativement faible, ait commencé à diminuer dès avant 1987. En france, la grande période d'alerte sur ce "symptôme" était surtout 1983-1985. Il serait peut-être plus logique de penser que le sarcome était dû à plusieurs facteurs, dont l'association du poppers avec d'autres produits toxicologiques et/ou toxicopharmacologiques... ou d'autres produits et d'autres causes indépendamment du poppers. Autre co-facteur, que personne n'a mentionné à ma connaissance : les "lampes à bronzer" et l'exposition inconsidérée aux rayons Ultraviolets. Autre "cofacteur" évident pour déclencher des cancers en France au moins à partir de 1986, et non 1987 comme officiellement : l'AZT... Et de plus, poppers ou pas, pourquoi ne pas imaginer à titre d'hypothèse, un accident, voire quelque chose de plus délibéré, à un moment donné vers 1979-81, dans l'expérimentation du fameux virus du cancer, un peu dans le genre de ce qui s'est passé pour la mise au point du vaccin de l'hépatite C par Wolf Szmuness (et/ou en convergence avec cette affaire là)... mais en plus clandestin et inavouable ? Il existe au moins une thèse documentée permettant d'avoir des doutes. En outre comme je l'ai fait remarquer, il y avait des poppers de qualités et compositions très différentes, à peu près hors contrôle (?) des instances sanitaires. En particulier, la plupart des poppers français dégageaient souvent plus d'acidité sensible très rapidement au niveau des sinus et des bronches, et ils occasionnaient plus facilement des brûlures au bord de la narine... fréquemment pour des effets psycho-actifs affaiblis, donc pouvant obliger à une consommation en plus grande quantité. Dans l'interview que je citais ailleurs avant-hier (Débat sur le sida (2)), John Lauritsen affirme : Mais pour autant, s'il y avait eu sensiblement autant de sarcomes - voire de sida - que de consommateurs plus ou moins assidus de poppers de 1983 à 2008 ou 2011 (avec interdiction du produit du 1-1-2008 à juin 2009), le nombre de cas aurait sans doute été infiniment plus important. Donc, attention à ne pas se joindre à une certaine tendance actuelle à faire chorus et à réécrire l'histoire en novlangue orwéllienne quant au lien entre sarcomes et poppers.
  24. Ultime précision : And the Band Played On est un livre qui a été publié par Randy Shilts en 1987. La page web de Fumento que j'ai citée est un comte-rendu du livre qui date de 1998. Mais pour le fond, ma légère confusion induite par le gros titre du site de Fumento ne me convainc pas que je devrais modifier du tout au tout la teneur de mon commentaire ci-dessus. Shilts et Fumento partageaient apparemment la même vision moralisatrice et accusatrice faite d'amalgames propres à la bouc-émissarisation sans nuance des gays. La "piqûre de rappel" de Fumento datant de 1998, on ne peut même pas lui accorder le manque de recul historique à titre de circonstance atténuante. D'ailleurs, au détour de son sordide galimatias, Fumento a quand même la présence d'esprit, si l'on veut, de noter : "The argument that public health officials and the Reagan Administration shortchanged AIDS research until it was perceived as a national, and not just a homosexual and drug addict, problem is much more contestable. Hindsight is always 20-20; it’s easy to see now that much more money should have been spent much more quickly on AIDS. But hindsight also tells us that those same public health authorities strongly overreacted to the Swine Flu scare in the mid-1970s. Would funding have been substantially different if the afflicted had been, to use one congressman’s comparison, tennis players instead of homosexuals? This is something that Shilts can’t establish, even with the hundreds of memos he obtained through the Freedom of Information Act." Dans tous les cas, la réthorique de Fumento et apparemment celle de Shilts n'ont pas grand chose à voir au contraire avec la problématique des Dissidents, même si ceux-ci partagent assez clairement, dans une tout autre perspective et une tout autre logique discursive cependant, le point de vue sur les problèmes de "style de vie". John Lauritsen, lui, ne s'est peut-être pas particulièrement acharné à nier le manque de prudence fatal de beaucoup de gays, mais quand même... En revanche, ce qu'il a mis en lumière ouvre de tout autres perspectives qui ne convergent que très partiellement avec celles de Fumento. Et il s'agit de perspectives certes émminemment dérangeantes à pas mal d'égards y compris en ce qui concerne la réalité de la "communauté gay". En fin de compte, hélas, je pense que ses conclusions très différentes sont beaucoup plus lucides et pondérées que celles de Fumento, encore une fois à la nuance près qu'il ne faut pas confondre "communauté gay" et leaders plus ou moins gays affiliés tantôt à diverses causes y compris de santé publique, et tantôt - ou simultanément - à divers groupes d'intérêt et/ou de pression. Voir ici l'inteview de Lauritsen, Peter Duesberg et Darren Main par Liam Scheff (en français).
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