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Jardinier

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Tout ce qui a été posté par Jardinier

  1. Un article sur la valeur clinique des tests de dépistage du VIH a été publié en septembre 2011 par Marco Ruggiero et alii dans la revue Italian Journal of Anatomy and Embryology (IJAE). On en trouve une traduction en français sur ce blog : Italian Journal of Anatomy – de la valeur clinique des tests de dépistage VIH Références de l'original : Clinical significance of immune-system laboratory tests Marco Ruggiero 1, Stefania Pacini 2, Tiziana Punzi 2, Gabriele Morucci 2, Massimo Gulisano 2, Claus Koehnlein 3, Henry H. Bauer 4. 1 Dipartimento di Patologia e Oncologia Sperimentali, Università degli Studi di Firenze, Italia 2 Dipartimento di Anatomia, Istologia e Medicina Legale, Università degli Studi di Firenze, Italia 3 Internistische Praxis, Koenigsweg 14, 24103 Kiel, Germany 4 Chemistry and Science Studies, Virginia Tech, Blacksburg, VA 24060-5623, USA Italian Journal of Anatomy and Embryology, North America, 116, Nov. 2011. Available at: http://www.fupress.net/index.php/ijae/arti...view/10236/9445
  2. Vaste question. En résumé, du point de vue dissident, le problème est lié au départ au fait que tout se soit développé sur la base d'un virus non isolé supposé être la cause unique d'un ensemble de pathologies et symptômes regroupés en un syndrome corroborant un état de la recherche en immunologie à un moment donné - et donc facilitant les développements possibles de la recherche, clinique et fondamentale, dans cette spécialité. L'autre aspect des choses est que le sida a été répertorié assez vite, quasi simultanément par rapport au processus de définition du "syndrome", comme un problème d'épidémiologie, donc de santé publique, ce à une échelle internationale devenue peu à peu tellement vaste que cela induisait toute sortes de disparités des politiques de santé publique et des approches en termes médico-scientifiques, biotechnologiques, etc. Bref, c'est entre autres le problème d'une sorte d'alliance sacrée de l'immunologie et de la virologie sur des bases épistémologiques et socio-politiques plus que complexes, floues et incertaines. Mais c'est aussi lié à l'ampleur du dispositif qui s'est mis en place à différents niveaux politico-institutionnels relayés par une sorte de véritable appareil de communication médiatique, de plus très activement suscité et "soutenu" par l'industrie pharmaceutique. Face à une telle synergie, on peut assez aisément imaginer ce qui devait arriver aux membres de la communauté scientifique tentant d'exprimer des vues trop divergentes sur les fondements théoriques du phénomène... Pour un exemple d'analyse de la façon dont les problèmes se sont posés, notamment en France et aux Etats Unis de 1983 à 1996, voici un lien vers une étude de chercheurs de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales, très riche en enseignements sur divers aspects clé de la question, à condition au besoin de savoir lire entre les lignes ce qui relève de la langue de bois (par exemple quand les auteurs mentionnent en notes la revue Transcriptases sans préciser qui en sont les éditeurs) : Le temps des tensions épistémiques, [sous-titre :] Le développement des essais thérapeutiques dans le cadre du sida
  3. twj, Un forum peut en cacher un autre : celui-ci est un peu à l'image du puzzle en quoi consistent l'histoire du sida et celle de la dissidence. Il contient un nombre incroyable de rubriques, de fils et de posts, souvent avec des liens vers des archives documentaires importantes, ainsi que toutes sortes de pistes de réflexion. Si tu essaies de l'explorer attentivement, tu verras un très nombre grand de pièces du puzzle se mettre en place les unes par rapport aux autres sous tes yeux, et tu y trouveras certainement des réponses à un très grand de questions que tu te poses et que tu nous poses. Amicalement,
  4. Au-delà de cet intermède, une question qui se pose apparemment de plus en plus, c'est la déontologie de Wikipédia, car le Wiki en question pose bien problème et sur la forme et sur le fond, par sa relative incohérence plus ou moins délibérée et faisant état au final, avec une présentation équivoque des informations fournies, de partis pris franchement partiaux et douteux. Manifestement, les responsables et les rédacteurs de Wikipédia laissent les lobbies du sida et leurs agents de communication se servir de ce projet à vocation théoriquement encyclopédique comme tribune de propagande "antidénialiste" (dans la version anglaise, le premier paragraphe, d'ailleurs redondant, endosse pour argent comptant les infos présentées par le 3ème paragraphe, d'ailleurs lourdement intitulé "Lack of academic credentials relevant to HIV").
  5. La "rétrotranscriptase" n'est pas initéressante non plus, avec le petit écho qu'elle faisait par rapport à "la mode rétro" telle qu'elle avait connu son petit bonhomme de chemin tout au long des années 70 : allongement des jupes contre la minjupe, et si possible pas du tout dans le style gitane des hyppies, pantalons pat'd'éph, gros noeuds de cravates comme alternative au col Mao ou à la dejellabah, vestons cintrés, retour au costume 2 pièces pour les hommes branchés, puis bientôt le style "autrichien", le chic de chez chic, avec lodens vert bouteille ou bleu marine, ou alors carrément la parka militaire comme dans la jungle bolivienne ou la pampa viet-namienne, bref, grand chambardement carnavalesque à tous les étages de l'ingénierie anti-contestataire, et bien sûr production cinématographique en rapport pour le meilleur et pour le pire... et enfin retour progressif du Sujet et des anciens canons de la narration en littérature naguère "avant-gardiste"... etc. (J'ai écrit un jour une nouvelle à consonnances gay mais pourtant historiques et panoramiques sur cette époque là, dont aucun éditeur n'a jamais voulu, allez savoir pourquoi...)
  6. Peut-être, même assez sûrement. Dès l'élection de Reagan en 1980, son épouse Nancy avait annoncé que pour sa part elle comptait se consacrer à un programme "humanitaire" de lutte contre la drogue... lequel s'est traduit entre autres par une quasi guerre ouverte contre les drogués et les homos via des mesures médico-sanitaires profondément équivoques. Mais entre 1980 et 1984-85, au niveau du NIH et du CDC, il s'agissait surtout de mettre en exploitation la technologie de comptage des CD4 et de constituer un faisceau de symptômes, notamment à partir de fichiers d'homos ayant participé aux expérimentations du vaccin contre l'hépatite B et/ou s'étant fait soigner dans des STD Clinics ou des centres de soins communautaires gay, en vue d'établir une nosographie susceptible de confirmer la thèse du sida à titre "d'avancée de l'immunologie". Il faudrait donc voir précisément dans quelle mesure une causalité avait pu être établie, par exemple, entre le sarkome de kaposi et la consommation de cocaïne et d'héroïne. De plus, les critères tournaient aussi autour des cas de personnes atteintes de leucémies ou leucémies-like, de cancers de la peau ou autres, d'hépatites B et C, parfois sans doute de traces de syphilis inactivées, et surtout, le plus concrètement et le plus déterminant, de lymphadénopathies, qui grâce à Luc Montagnier, Willy Rosenbaum et quelques autres, ont donné lieu à la création de toute la chaîne de cultures cellulaires aboutissant de manière frauduleuse à l'affirmation propagandiste de la thèse du vih en tant que Vérité révélée.
  7. "The current JNLW program, its secrecy and its awkward pretexts recall the infamous Nixon-Ford era Special Virus Cancer Program (overseen by another Rockefeller hand, Henry Kissinger), in which the AIDS virus was ‘discovered’ following R&D by scientists working in association with the US Army bioweapons lab to ‘search for the cancer virus’ in the ‘war on cancer’." (JNLWP = Joint Non-Lethal Weapons Program) << Bellaciao : The US Air Force’s New Mind Control Wing
  8. Jibrail, Dans ton PowerPoint de l'ANRS, j'ai noté un "point de détail" particulièrement savoureux : parmi ses inconvénients potentiels, l'étude Ipergay - ou la double dose de Truvada pré et post exposition ? - risquerait de "désinhiber" la sexualité des participants !
  9. Jibrail, A propos de ton PowerPoint de l'ANRS, j'ai noté un "point de détail" particulièrement savoureux : parmi ses inconvénients potentiels, l'étude Ipergay risquerait de "désinhiber" la sexualité des participants ! (pardon pour le doublon dans l'autre post, fausse manoeuvre) Voir mon dernier post en page précédente de ce fil pour savoir de quoi il retourne au sujet de FHI360, l'organisation qui était en charge de l'étude FemPrep en Afrique...
  10. @Jibrail et tous En tout cas, pour l'étude FemPrep, selon le lien que tu as fourni, Jibrail, vers le site vih.org (dans mon quote ci-dessus) : Sur une autre page du même site - on peut comprendre un peu pourquoi compte tenu de ce qui précède -, on peut lire à propos du sida et de l'Afrique du Sud : "el SIDA es una evidente estrategia de control demográfico, diseñada en especial contra África y el tercer mundo." Sans obligatoirement adhérer définitivemnt et sans réserve à la thèse ainsi énoncée, il y a quand même tout lieu de penser que Family Health International a sérieusemnt oeuvré dans le domaine du "contrôle des naissances" avant de s'investir dans celui du sida... On peut consulter le "Board of Directors" actuel de cette organisation ici. (Chief Executive Officer Chair : Albert J Siemens, PhD, Research Triangle Park, NC)
  11. Dans quelle région d'Afrique le groupe de recherche que tu signales interviendrait-il ? C'est un groupe français ? En principe, il y aurait aussi en cours, impulsée par l'ANRS, une étude franco-canadienne du même type avec des cohortes recrutées sur Montréal, Paris et Lyon...
  12. En effet, Jerman, avec tous ces éléments mis bout à bout, on peut comprendre : La chaîne causale des "soins" se résume à : Condylomes >> AZT >> traitement antituberculeux >> positivité au test VHC >> Interféron + bactrim + ARV. C'est terrible, parce qu'on a vraiment l'impression que pendant toute cette période de 1995-2002, avec la perspective du vih et du sida, les soignants ont systématiquement pris pour des réalités de fausses raisons de soigner d'une certaine manière plutôt que d'une autre, et surtout que les méthodes de soins qu'ils ont appliquées ont déclenché les problèmes qu'ils ont essayé de soigner ensuite, avec chaque fois une aggravation de la situation de leur patiente. Dans l'ensemble, c'est une confirmation point par point de la thèse des causes iatrogéniques du déficit immunitaire (appelons cela ainsi...) liée à des théorisations et des méthodologies reposant sur le raisonnement circulaire, avec pour résultat de faire passer à côté des vraies causes des problèmes et d'en causer de beaucoup plus graves. C'est aussi du reste une confirmation que les tests détectent indifféremment des anticorps témoins d'infections inactivées, et éventuellement ceux d'infections ou autres pathologies en cours ou à venir... ce qui d'ailleurs, n'en déplaise à Cheminot, à Jibrail et au Perth Group (si on les prend au pied de la lettre), semblerait rester largement à démontrer, à tel point qu'un long moratoire du recours aux biotechnologies et pratiques de dépistage du vih, ainsi qu'une sévère mise sous surveillance du maillon de la virologie dans son ensemble, pourraient bien être les mesures les plus raisonnables, tant en termes d'éthique que de déontologie médico-scientifique. Bon, je sais, on peut rêver, mais pourtant... (Quant j'ai adressé une lettre ouverte au Monde en 1993, je crois - et qui n'a pas été publiée, comme tu peux t'en douter - j'évoquais déjà l'éventuelle nécessité d'un moratoire sur la recherche sur la sida compte tenu de la tournure qu'elle avait prise et de ce qui arrivait aux "cobayes"...)
  13. 1995-1996 - LA FIN DES MONOTHERAPIES EXTRAIT D'UN ROMAN CENSURE A ce sujet de la fin des monothérapies, pour enfoncer le clou, j'ai retrouvé un élément d'explication dans un "roman" édité en 1999. En fait, il s'agissait bien d'un roman, sur le thème du sida, très trash sinon émaillé de passages carrément porno, mais qui n'en rapportait pas moins je pense beaucoup de faits réels avec l'alibi d'une forme romancée. J'ai dans ma bibliothèque un exemplaire de ce roman, qui m'avait été confié par l'éditeur. Mais peu après sa parution, tous les exemplaires imprimés de l'ouvrage ont été mis au pilon suite à un procés, sous le prétexte providentiel qu'il avait pour titre le nom d'un sauna parisien bien réel et bien connu, et que les propriétaires du sauna ont gagné le procés contre l'éditeur - bref, une de ces sordides affaires de censure comme il y en aura tant eues tout au long de l'histoire du sida. En tout cas, ce dont atteste le roman en question, c'est que les trithérapies arrivent su le marché début 1996. Voilà un passage qui décrit assez précisément ce qui se passait chez certains médecins parisiens et du côté de la Pitié-Salpêtrière à l'époque : Telle était donc l'ambiance de l'époque, apparemment assez surdéterminée par la nécessité d'écouler les vieux stocks d'AZT. Il n'en reste pas moins que dans toute son extension, l'acronyme ANRS signifie toujours au jour d'aujourd'hui, avec au minimum une once d'ironie quand on connaît l'histoire, "Agence nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites". Selon une édition récente d'un grand quotidien régional qui consacrait deux pages au sujet avec riches enluminures sur le thème du Médiator, seuls ont été indemnisés ou sont encore en voie d'indemnisation les hémophiles contaminés par le virus de l'hépatite C. Pour une fois, le quotidien en question a eu la pudeur - ou la prudence bien pensée ? -de ne pas mentionner une énième fois les méfaits du "vih" refilé aux populations "vulnérables" via la transfusion sanguine par les homo-monstres (ou homonstres, pourquoi pas ?) que nos bons eugénistes déguisés en concombres masqués ne "responsabiliseront" jamais assez... Mais pour autant, pas question de parler des victimes de l'AZT et des bi-trithérapies. Nada sur la question !..
  14. Oui, c'est sûr que les lésions du foie ont toujours été connues comme un des grands problèmes des bi et trithérapies, qui surtout au début contenaient de l'AZT, ainsi que par la suite d'ailleurs, même si à bien moindre dose qu'en monothérapie et en association avec autre chose. Si elle a été testée positive au VHC en 1995 et si comme je le comprends elle a fait une hépatite à partir d'avril 1996, il est probable que son traitement de janvier à avril 1996 (Myambutol +Pirilène + Rifadine +Rimifon) visait à soigner les 2 séropositivités à la fois, et que non seulement ça n'a pas marché, mais que la situation s'est aggravée. - Selon Vidal en ligne, Myambutol soigne les tuberculoses et "certaines maladies rares apparentées" - déjà donc en 96 cette tendance à l'association du sida et de la tuberculose. "Effets indésirables : - Rarement : l'éthambutol peut être responsable de troubles oculaires à type de névrite optique axiale plus souvent que péri-axiale, avec baisse de l'acuité visuelle, scotome central et dyschromatopsie pour le vert et le rouge (voir mises en garde et précautions d'emploi). - Exceptionnellement : rashs cutanés allergiques, hyperuricémie, leucopénie, vertiges, confusion." - Pirilène : - Rifadine : encore un antituberculose, une variante de la rifampicine. - Rimifon : c'est de l'izoniaside, pour le "Traitement curatif de la tuberculose active pulmonaire ou extrapulmonaire." Dans je ne sais plus quel post, récemment, j'ai mis un lien vers un document italien en anglais sur les problèmes des traitements combinés avec de la Rifampicine et de l'Izoniaside en Afrique, avec il est vrai la pyrazinamide en plus : Treatment of tuberculosis: challenging the World Health Organization recommendation of simultaneous oral administration at the same time of the day of rifampicin, isoniazid and pyrazinamide - Alessandro Freddi (l'article a été soumis à une peer review, mais la publication en a été réfusée). Apparemment, à l'issue de la monothérapie à l'AZT, ils auraient donc assimilé les 2 séropositivités vih+vhc et les condylomes à des choses traitables en gros comme une tuberculose jusqu'en avril 1996... Après quoi ils auraient changé leur fusil d'épaule pour traiter le vhc ? A mon avis ça illustre bien le problème des errements auquel conduit le "vih", et celui du cercle vicieux des interactions médicamenteuses de plus en plus lourdes et problématiques à chaque nouveau problème et à chaque nouvelle option "thérapeutique". Je crois qu'elle a eu de la chance de tenir à ce rythme jusqu'en 2002 ! Et le fait qu'elle soit séropositive au "vih" depuis 87 et n'ait pas eu de problème particulier sans traitement de 2002 à 2011 parle aussi de lui-même. Peut-être ont-ils fantasmé sur le fait qu'elle fumait, ce qui expliquerait l'option de soins à dominante antituberculose ? Puisqu'on parle d'Allemagne et de clopes, pour digresser un peu, les nazis avaient fait une campagne anti-tabac hyper-musclée de 1933 à 1939, et... en 1939, les Allemands fumaient beaucoup plus que les Français, qui eux n'avaient eu aucune campagne anti-tabac... Pour revenir à ton amie, je ne suis pas devin, mais pas sûr du tout que la clope en soi ait été une cause suffisante pour expliquer ce qui lui est arrivé cet été. Amitiés, Jardinier
  15. Jerman, Pardon de te poser une ou deux questions de plus. Je relis attentivement encore une fois ce que m'as écrit plus haut, et à présent je note ceci : Telle était donc l'ambiance de l'époque, apparemment assez surdéterminée par la nécessité d'écouler les vieux stocks d'AZT. Il n'en reste pas moins que dans toute son extension, l'acronyme ANRS signifie toujours au jour d'aujourd'hui, avec au minimum une once d'ironie quand on connaît l'histoire, "Agence nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites". Selon une édition récente d'un grand quotidien régional qui consacrait deux pages au sujet avec riches enluminures sur le thème du Médiator, seuls ont été indemnisés ou sont encore en voie d'indemnisation les hémophiles contaminés par le virus de l'hépatite C. Pour une fois, le quotidien en question a eu la pudeur - ou la prudence bien pensée ? -de ne pas mentionner une énième fois les méfaits du "vih" refilé aux populations "vulnérables" via la transfusion sanguine par les homo-monstres (ou homonstres, pourquoi pas ?) que nos bons eugénistes déguisés en concombres masqués ne "responsabiliseront" jamais assez... Mais pour autant, pas question de parler des victimes de l'AZT et des bi-trithérapies. Nada sur la question !..
  16. Jerman, Excuse moi de t'avoir fait préciser tout ça. On voit bien en effet que si ce n'était pas à proprement parler des soins à l'insu, ils ont appliqué à la lettre toute la logique ad hoc des soins du sida et des hépatites C, très lourdement voire de façon quasi outrancière (la phase Interféron + bactrim préventif, par exemple, est très édifiante), alorsqu'il n'y avait sans doute au niveau des tests qu'une trace d'hépatite. Pour l'AZT en mono, ils devaient déjà savoir en 95 que le bénéfice-risque était négatif, mais comme les bi et trithérapies n'étaient pas encore disponibles, ils ont prescrit l'AZT comme si de rien n'était - ce qui est encore plus grave que des soins à l'insu. Ensuite, ils auront testé sur elle toutes les nouveautés pharma au fur et à mesure de leur apparition : c'est là sûrement qu'il y a eu en fait de véritables pratiques à l'insu, par rapport au fait que c'était des produits en phase IV d'expérimentation, voire peut-être seulement en phase III. Comme tu le dis, l'ignorance des médecins a certainement joué. Mais puisqu'ils soignaient différemment les séropos d'un côté et les non-dépistés et les séronégatifs de l'autre, ils pratiquaient une médecine à 2 vitesses conditionnée par les mesures de santé publique : pour moi, compte tenu de tout ce qui avait déjà transpiré quand même sur les conditions de "découverte" du vih, sur les tests et sur l'AZT, ils ne pouvaient pas ne pas savoir du tout à quel jeu équivoque ils jouaient au plus grand détriment des "séropositifs", même s'ils étaient en partie abusés par les promesses des nouvelles "thérapies" qui étaient introduites. Merci pour tes précisions, ça permet de constater sur pièces ce qui pouvait se pratiquer à cette époque là.
  17. Jerman, merci pour ta réponse. D'abord, le plus casse-pieds pour toi, parce que tu réponds un peu à côté : ce que je te demandais, c'était ce qu'on lui disait pendant qu'elle a été sous traitement. Est-ce qu'on l'informait, ou au moins dans quelle mesure, des buts thérapeuthiques et des propriétés précises de ce qu'on lui prescrivait, des raisons des changements de prescription, des risques d'effets secondaires de chacun des produits et de leurs interactions ? Exemple : la monothérapie à l'AZT a duré combien de temps ? Et qu'est-ce qui dans ta liste a été administré simultanément et/ou chronologiquement ? Quelle a été la durée et la simultanéité d'administration de chacun des produits ? Ensuite, à titre de premiers commentaitres "raisonnés" : - Sur les condylomes, je viens de faire une recherche rapide, et je suis tombé sur ceci : "même après un contact contaminant la transmission de l'infection n'est pas obligatoire, car la possibilité de la transmission de l'infection dépend des défenses immunitaires et leur efficacité contre cette infection" (ici). Mais on lit sur le même site que, même si ils peuvent se situer à l'intérieur du vagin : "les condylomes n'atteignent pas les organes génitaux internes (corps de l'utérus, les trompes et les ovaires) ; ils n'entraînent pas de stérilité." Donc, en imaginant que les soignants de ton amie aient été influencés, a) par sa séropositivitté, b) par des préoccupations de santé publique et d'épidémiologie "préventive" dans le contexte de la fin de l'ère des monothérapies, soit en gros de "l'incurabilité du sida", c) donc par l'espoir plus ou moins commun de nouvelles possibilités thérapeutiques, ce pourrrait être ce qui expliquerait qu'on ne se soit pas contenté de soigner son condylome par le moyen le plus classique, à savoir en gros la cryogénisation, du moins quand ce sont des condylomes externes. - Si on retient la date que tu indiques de 1995 pour le début de mise sous traitement, on peut noter je crois que ce n'est pas par hasard, puisque ça coïncide à peu près avec l'introduction des trithérapies. Ce qui veut dire que c'est un moment où, dans un premier temps au moins, autant côté soigants que côté malades et candidats éventuels aux "soins", l'hypothèque de l'incurabilité et de l'issue fatale à plus ou moins très court terme en cas de séropositivité commençait à être levée. C'est très important du point de vue psycho-social, et de celui de la psychologie personnelle des uns et des autres, tant professionnels qu'usagers. >> C'est donc plutôt un contexte où la peur commence en fait à se relativiser quelque peu - et ou, à titre d'effet pervers d'un certain point de vue, le dépistage et la mise sous traitement connaissent le début d'une seconde phase de banalisation. En clair, ceux qui avaient la lucidité de ne pas trop voir l'utilité de se faire dépister pendant la phase des monothérapies à l'AZT pouvaient franchir plus facilement le pas, dès lors qu'on commençait à leur garantir une possibilité de survie à plus long terme - ce qui vaut aussi bien pour les soignants, pour les personnes à vie non dissolue comme pour les autres, et ce qui accessoirement ouvrait la porte dans une certaine à la pérennisation des pratiques "à risques", ce sur quoi certains adhérents du Syndicat National des Entreprises Gay ne se seront sans doute pas privés de spéculer via des deals bien compris avec les autorités de santé publique et les assos de prévention (parfois peut-être triplement achetées à certains niveaux si l'on songe en plus à la stratégie marketing de l'industrie pharmaceutique). - La présence de l'Interféron dans ta liste me laisse assez perplexe, entre autres parce que, dans ce Wikipédia, on lit qu'il est utilisé contre le vih, et aussi que c'est un immunosuppresseur ("L’interféron étant immunosuppresseur, il peut (en particulier en cas de neutropénie) donner lieu à des infections opportunistes[7]. Tous ces effets indésirables sont généralement réversibles et disparaissent quelques jours après la fin de la thérapie.") Mais il est aussi précisé par le Wiki en question, il est vrai, que l'Interféron est utilisé contre les virus des papillomes, classe à laquelle le condylome appartiendrait. C'est sans doute ce qui explique que ton amie y ait eu droit, dans des conditions de durée d'emploi et d'interactions médicamenteuses qui seraient si possible à vérifier. - Pour ce qui est des traitements postérieurs à 2002, que tu sembles dater comme de 3ème génération, je pense qu'on peut en effet être très sceptique sur les améliorations apportées à leur composition et à leur mode de prescription. Voilà, je crois que ce serait important que tu puisses répondre précisément aux questions que je te pose en introduction ci-dessus. Amitiés
  18. Pourquoi écris-tu : "ces personnes traitées à leur insu" ? Quelles informations et explications lui a-t-on fournies ou pas au cours de ces traitements de 1995 à 2002 ?
  19. Brume, je crois que tu as raison de vouloir prendre du recul. Je fais de même de plus en plus depuis quelques jours. Mais je te trouve quand même un peu trop dure, pour toi-même d'abord, et ensuite sinon pour nous tous, au moins pour quelques uns d'entre nous (je mets en gras ce qui me trouble le plus dans l'extrait ci-dessous) : Certes, en dehors de ton initiative qui a débouché sur un travail collectif de traduction des sous-titrages de HON, seuls Kill Elisa et moi-même avons proposé explicitement de développer une dynamique d'action au-delà des échanges sur ce forum et exposé nos raisons de penser qu'il fallait agir (même si moi un peu plus assidûment que K-E, surtout à partir de ma découverte des tenants et aboutissants du plan Bachelot). Mais ceci dit, tout le monde a participé et pratiquement tout le monde a essayé à sa façon de contribuer de son mieux... C'est très juste de ta part, quoi qu'il en soit, d'énoncer qu'il existe en l'occurrence "des rouages du tourner en rond". Fallait-il ou non tenter de le montrer de la manière dont je l'ai fait ? Il faudra peut-être que nous en reparlions. C'est déjà beaucoup mieux que rien de toute manière d'avoir les échanges que nous avons parfois sur ce forum. Amitiés, Jardinier
  20. Brume, En esssayant de réfléchir et d'être logique, une idée me vient. Que la mycose et son aggravation extrême soit venues ou pas des antibiotiques, c'est une chose. Mais à priori me semble-t-il, rien ne prouve qu'il y avait séropositivité avant que ce problème de mycose se soit développé : il y a sans doute des moyens "d'évaluer" ou "d'estimer", par recoupements, le début d'une séropositivité et sa durée jusqu'au moment où elle est décellée, mais pas de moyens de les "mesurer" avec exactitude. Si on laisse de côté la logique du vih comme cause de la symptomatologie du sida, on peut penser qu'il n'y a pas forcément de problème de mycose en raison d'une séropositivité préexistante, mais que ça peut aussi bien être plutôt le contraire, à savoir que le développement du problème de mycose - en d'autres termes de maladie parasitaire - pourrait déclencher la réaction positive au test. Et il faut croire à partir de là que certains cocktails ad hoc d'ARV et d'anti-mycosiques peuvent résoudre le problème... sans que cela résolve toutes les questions d'interactions, de durée et d'interruption des traitements, etc. Par exemple pour ton ami, est-ce les antifongiques "préventifs", ou bien leur association avec les ARV, qui ont traité la mycose en voie de réapparition ?
  21. Les "mycoses internes", c'est pas surtout des candidoses ? Les candidoses ne seraient-elles pas curables de manière aussi simpe qu'éprouvée et efficace si prises à temps pour ce qu'elles sont au lieu d'être aggravées par administration d'antibiotques contre-indiqués, et envisagées indépendamment de la mythologie du sida bien pratique pour masquer des erreurs médicales ? A mon avis, les causes iatrogènes et les mauvais diagnostics et choix de soins pharmacologiques peuvent en expliquer autant que la version explicative toute faite du genre : "Comme ces champignons sont présents partout, ils ne se développent que chez les individus ayant une forme d'immunodéficience qui les empêche de combattre leur développement." En effet, c'est très banal et ça ne résout rien de le dire comme ça, mais les questions d'immunodéficience et les thérapies associées à la séropositivité semblent devoir emmener fatalement à des confusions de vrais-faux effets et de vraies-fausses causes tellement systématiques, et à de telles dénégations d'énormes erreurs de diagnostic et de thérapeuthiques permettant d'en rajouter ne couche à chaque fois, que... bon, pardon de ne pas pouvoir vous faire un dessin moins impressionniste !
  22. Etait-ce avant ou après son premier traitement ARV ? Parce que si c'était après, on pourrait penser que c'était un effet iatrogène des premiers traitements, puis qu'on lui avait donné alors quelque chose en plus pour compenser cet effet. Mais ce quelque chose devrait être pris en permanence en association avec des ARV, ou dans la composition même de certains cocktails ARV, sans quoi le phénomène réapparaitrait. Le truc étant que les médecins auraient mis l'effet iatrogène sur le compte de sa séropositivité pour se dédouaner, alors qu'en réalité les médocs déclencheurs seraient plus ou moins conçus comme tels - faute de mieux en termes de "lutte contre la réplication du virus" - de façon à ce qu'on doive en prendre d'autres en même temps, sans quoi les mycoses réapparaitraient systématiquement. C'est un peu tordu comme hypothèse, mais il me semble quand même que la réponse à la question initiale peut apporter quelques lumières, puisque si je ne me trompe diverses mycoses, candidoses, etc., sont signalées parfois en tant qu'effets secondaires possibles de certains ARV... Ou bien je me trompe ?
  23. Brume, pardon de (re)passer à un autre sujet. J'ai bien aimé ce que tu écrivais l'autre jour : Or, à ce propos, David Crowe signale un article africain... que je n'ai pas la patience de lire + qu'en diagonale, mais qui semble faire un petit rappel historique assez pertinent en forme de mise au point... sur les virus de certains primates et autres bêtes, d'Afrique... et d'ailleurs : The Fallacy of HIV’s African Origin
  24. En France, Isentress faisait partie d'une liste de 77 médicaments mis sous surveillance par l'Afssaps en février 2011. Ultérieurement, me semble-t-il, il avait été mis sous surveillance renforcée. Selon ce site, il fait encore partie d'une liste mise à jour le 13 octobre 2011, et selon les communiqués correspondants de l'Afssaps accessibles via 2 lien fournis sur la page du site en question sous la bannière "En savoir plus", il serait soumis désormais à un plan de gestion des risques (PGR) - je pense que c'est le niveau 3 d'intervention de pharmacovigilance, le 2 étant la surveillance renforcée, et le 1 le retrait du marché. On trouve une liste d'effets indésirable déjà assez affolante au § 4 (page 3) de cette "Notice destinée au patient" - non datée. D'après ce qu'on entrevoit sur le site de l'afssaps et d'autres sites fournis par Google en croisant Afssaps-Isentress, il m'a semblé comprendre qu'il aurait fait l'objet d'une AMM européenne initiale en 2007, et d'une PGR européenne depuis 2008. Il y a plusieurs documents à consulter attentivement, j'ai peut-être lu un peu vite... mais en gros après ultime vérification, c'est bien ça : voir ici et ici. >> "Plan de gestion de risque de la spécialité pharmaceutique ISENTRESS® - Merck Sharp & Dohme LTD" d'avril 2008 >> "Profil de sécurité d’emploi" et "Mesures mises en place dans le cadre du plan de gestion de risque (PGR)"...
  25. Tu as mis 2 liens qui ne marchent pas : "cette comparaison" et "ce fabuleux article". Dommage. Mais dans l'ensemble, je crois que tu analyses assez bien l'affaire. C'est un peu ce que j'avais entrevu, notamment pour cette expérimentation d'un vaccin. Les cv des membres du panel d'experts aussi sont instructifs : 1 Ghanéen, 1 britannique, 3 américains, certains ayant travaillé pour la Banque mondiale et le FMI. A titre d'exemple des think-tanks auxquels ils sont liés, on trouve le Cato Institue ("The Cato Institute is dedicated to the principles of individual liberty, limited government, free markets and peace." - http://www.cato.org/about/), la Rand Corporation, la Brookings Institution, etc. Il se peut qu'ils soient représentatifs de courants différents en termes de doctrines économiques et d'options politiques. Brian Murphy écorne un peu beaucoup au passage la politique orthodoxe du sida en Afrique, mais les gens dont il parle ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde que lui. Il n'en rend pas compte et induirait même ses lecteurs en erreur à ce sujet. Mais il introduit quand même un outil important pour une réflexion critique d'ensemble, en avançant l'idée de "Médicalisation du sous-développement".
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