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Jardinier

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Tout ce qui a été posté par Jardinier

  1. @Jibrail et à tous J'ai regardé aujourd'hui la nouvelle vidéo d'Etienne de Harven que nous signale Brume. De manière très sensible, son ton a un peu changé du fait qu'il parle cette fois-ci avec le recul du temps par rapport à l'histoire de la dissidence et à sa propre expérience, se mettant un peu à égale distance de Rethinking Aids et du Perth Group, assez loin des querelles de chappelle. Pour lui, toute l'approche épidémiologique induite par la théorie du virus est bien une immense erreur. Le principal bénéfice des ARV sinon le seul, passé la phase tragique des monothérapies à l'AZT qu'il illustre en mentionnant une étude sur les hémophiles, est dû lui pour à la composante des antiprotéases et à leur efficacité contre la pneumonie cariniis et les candidoses. Il conclut son entretien de manière très émouvante en s'exprimant sur le rôle du marketing Big Pharma, sur son dispositif de contrôle de la recherche et sur son entrisme très "anormal" dans les institutions nationales et internationales. Bref, un message politique de toute première importance !
  2. Je ne trouve pas grand chose à ajouter à ce que tu dis pour l'instant. J'ai lu un autre bouquin de W. Reich il y a 2 ans, et... oui, ma foi, si on fait le rapprochement avec les fondamentaux du freudisme, tels la trilogie du ça, du moi, et surtout du sur-moi (les effets de la pulsion de mort qui peuvent être induits sur l'individu par le groupe et les grandes instances sociétales, culturelles, religieuses, économiques, etc.), on touche un peu au truc. Pour ces dernières années en France, avec le dépistage pour tous prôné par Bachelot qui coïncidait avec l'entreprise de mise au rebut de Freud grâce aux bons soins de Michel Onfray, et qui coïncidait aussi avec le création à Paris d'un Institut de Recherche sur le Cerveau, et ainsi de suite, je crois qu'on a quelques éléments significatifs de l'esprit du temps...
  3. Takeshi, Je pense qu'il ne faut pas tout confondre par des raccourcis hâtifs. Je n'ai jamais eu accès à une documentation particulière sur la syphilis à lépoque nazie. Cela doit exister, et on peut aisément imaginer ce qui s'est passé sur cette question. Mais c'est en 1909 qu'un chercheur allemand avait mis au point un nouveau traitement de la syphilis qui a prévalu jusqu'à l'emploi de la péniciline. Il est vrai, selon plusieurs sources sur le net, qu'il avait fait les premières expérimentations humaines sur les malades mentaux d'un établissement psychiâtrique, exact aussi apparemment que dans un premier temps il avait fait l'objet de poursuites judiciaires pour cette raison, bien que le traitement qu'il avait mis au point ait été assez rapidement validé par la suite. Pour ma part, je pense que nous sommes d'ores et déjà dans une crise civilisationnelle, dont le sida est un aspect, certes très particulier et plus sérieux qu'on ne veut le voir en général. Je me permets de rappeler l'existence de la pétition de soutien à Marco Ruggieri. L'Université de Florence doit rendre un avis le 15 avril. Je suis convaincu qe c'est juste et important de ne pas céder à la peur ou aux intimidations et de manifester un soutien : Pétition Même si les défenseurs de la théorie officielle ont apparemment des arguments de bon sens pour eux, les méthodes de communication - et surtout de censure - de certains d'entre eux et non des moindres sont authentiquement dogmatiques et contraires à la déontologie du débat et de la recherche scientifiques. N'hésite pas à nous faire part de tes points de vue afin que nous poursuivions le dialogue !
  4. On peut signer une pétition pour Marco Ruggiero ici : Petition for Human Rights Et on trouve ici une preuve indubitable que les journalistes et les chercheurs sont soumis à des pressions extrêmement fortes et puissamment organisées pour ne pas "défier le consensus scientifique" : HIV Science and Responsible Journalism
  5. MARCO RUGGIERO ET L'UNIVERSITE DE FLORENCE SONT MIS EN CAUSE PAR DES "ANTIDENIALISTES" : Nature The Truth Barrier Radio Free Science-Progressive Radio Network
  6. Une appréciation de Bernard Stiegler : http://www.youtube.com/watch?feature=playe...d&v=9iUYUYcIwXM
  7. Je retomberais sensiblement d'accord avec toi sur la troisième partie de ta réponse, à quelques nuances d'importance près, en particulier sur l'homosexualité, qu'à mon avis tu n'envisages pas assez dans son historicité et ses significations anthropologiques. Tu parles des années 1960-1980, mais c'est une période extrêmement courte, qui a derrière elle une genèse démesurément longue avec bien des avatars. Je sais bien que ça risquerait d'être une fameuse boite de Pandore, mais enfin bon... Pour tes 2 paragraphes précédents, disons que j'avais entraperçu dans la façon dont tu avais abordé la violence qu'il était possible que tu aies pensé à René Girard et que tu en parles ultérieurement en précisant ta pensée. Là-dessus, je te répondrai que je ne l'ai pas lu, que j'ai seulement été assez réceptif au propos de certains de ses nombreux critiques, et que j'en ai conclu provisoirement que ses conceptions étaient pour le moins à double tranchant sur un terrain passablement miné. Ensuite, il me faudrait trop de temps et trop de place pour te répondre sur ces 2 paragraphes, pour aujourd'hui en tout cas, que ce soit sur Girard et sa conception du sacré ou sur d'autres points. Sur le biologique, j'aurais tendance à l'aborder moins comme "la logique du vivant" que sous un angle à la fois étymologique et analytique permettant de laisser ouverte la question de ce qui prévaut dans les usages et représentations : "langage" du vivant, discours sur le vivant, nature naturante comme source du langage, et j'en passe. Je suis en train de lire un essai de philo des années 60 qui s'intitule Le poétique, par Mikel Dufrenne, et qui apporte pas mal de lumières à ce sujet. Une première partie de l'ouvrage a pour titre Pour une philosophie non théologique, un chapitre beaucoup plus court s'intitule Nature et conscience... En tout cas, je ne nierai pas plus que toi que pour leurs sous-bassements et pas seulement loin de là, bien des traits constitutifs de l'être humain (appelons un chat un chat, en l'occurrence et à tout prendre je préfère de loin "l'être" à "la nature") peuvent être envisagés comme relevant entre autres d'une certaine "logique du vivant"... mais à l'expresse condition que ce soit en un sens beaucoup plus axé sur le concept philosophique de raison que trop résolument logiciste, ce afin de préserver et promouvoir une conception universaliste et démocratique de la culture en tant que réarticulation permanente de l'intellection et du sensible. Pour prolonger mon propos en zigzag, j'ai appris récemment grâce à Timothy Campbell, dans sa présentation subsidaire de la philosophie de Giorgio Agamben, plus précisément de l'ouvrage Homo sacer, que les anciens Grecs "had no single term to express what we mean by the word ‘life.’ They used two terms that, although traceable to a common etymological root, are semantically and morphologically distinct: zōē, which expressed the simple fact of living common to all living beings (animals, men, or gods) and bios, which indicated the form or way of life proper to an individual or group." Je pense que déjà, cette distinction basique qui nous est rappelée dans le cadre d'une présentation des tendances actuelles en philosophie du biopolitique n'est pas indifférente. Pour qui cela intéresserait, on pourrrait compléter le panorama amorcé par Campbel en allant voir ici : Avoiding ‘biopolitical catastrophe’ On retomberait peut-être approximativement sur le sens de ton approche via René Girard... ou peut-être pas, je ne sais pas. Je sais seulement que c'est une apologiste du sida très "sophistiquée", Jean Comaroff, qui m'a mis sur la voie par son propos extrêmement critique - et passablement hypocrite à mon sens -, de la pensée d'Agamben et de quelques autres... En tout cas, j'aurais pour ma part une assez forte tendance à me demander si, comme le bruit en court depuis la rédaction de la République de Platon, un Modéle de la Cité, voire un modèle des modèles de... est absolument nécessaire : un paradigme, à la grande rigueur, avec tout ce qu'il peut présenter en sciences plus ou moins "dures" de caducité principielle à terme, ne suffirait-il pas déjà amplement ? Amitiés
  8. @Cheminot : C'est un débat assez hors sujet ici, mais puisqu'on a commencé : - Il n'y avait pas que Thomas d'Aquin parmi les théologiens au XII ème siècle... et il n'y avait pas que des théologiens à être en mesure de jouer un rôle déterminant dans les sociétés du Moyen Âge : il y avait aussi des "pouvoirs temporels" ; et du reste, à sa façon la théologie se préoccupait bel et bien de réalités "temporelles". - J'ai fait une légère erreur en parlant de XII ème siècle, car je crois qu'en fait le Purgatoire entre dans le dogme au XIII ème siècle. Il est clair en tout cas que son apparition coïncide aves des changements culturels, socio-économiques et politiques en relation étroite, entre autres, avec ce qui touchait à la monnaie, aux échanges fiduciaires et au crédit. Il est vrai que le Monte dei Paschi de Sienne, qui passe pour le premier établissement bancaire européen, était une caisse de dépôt à vocation coopérative fondée par des bergers. Mais il ne me semble quand même pas absurde de soutenir la thèse que le capitalisme bancaire tel qu'apparu au cours de la Renaissance prend véritablement sa source dans ce cadre de profondes mutations intervenues à partir des XII ème-XIII ème siècles. - La Réforme a rejeté le dogme du Purgatoire. Mais je pense qu'il ne faut pas s'y tromper, c'est sans doute que celui-ci avait produit tous ses effets et que notamment les diverses pratiques de crédit à intérêt n'étaient plus du tout un tabou pour les majorités de confession chrétienne - désormais, on pouvait à loisir "refonder la morale" et le sens à donner à ce qui n'était pas encore l'"économie politique" sans que le fait bancaire en lui-même puisse et/ou doive être sèrieusement remis en cause... @Rebayima : "(Quelque part), nous sommes tous des (gréco-)judéo-chrétiens..." @Econoclaste : C'est surtout sur des questions de langage que je voudrais te répondre en priorité : - Ton expression "le comportement de l'industrie pharmaceutique" relève quasiment de la poésie par son raffinement réthorique. Mais volontairement ou non, elle met en jeu la question du comportementalisme, qui n'est pas seulement une discipline des sciences "sociales" ou plus ou moins "humaines", mais a aussi une authentique dimension d'idéologie - avec à la clé de sol sa belle propension à discourir à point nommé sur les possibilités et la nécessité de "changer les comportements"... On ne va pas revenir trop longuement sur "l'ingénierie sociale" et ses connivences natives avec ce qui a revendiqué le titre générique de sociobiologie (chez un certain Edward Osborne wilson par exemple), mais... - ... Mais la transition pour mes remarques est toute trouvée. Je suis un peu surpris par ta conclusion sur le thème de la "nature humaine". On ne comprend que trop bien ce que tu veux dire, mais le terme est quand même très préempté. Pour tenter de m'expliquer : Des courants des sciences humaines moins marquées par le comportementalisme et son surgeon le cognitivisme ont montré que décidément non, l'homme n'est pas entièrement fondu dans la nature, et que non, l'homme n'est ni un animal comme les autres, ni même un animal du tout, et que non, on ne peut pas le renaturaliser sans le biologiser, et que non, on ne peut pas le biologiser (le soumettre aux diktats d'une praxis et d'un discours biologisants) sans faire qu'une catégorie d'humains s'arroge le "droit" de nier l'humanité d'une autre catégorie d'humains, ce faisant annulant sa propre humanité. Les courants des sciences humaines dont je parle ont montré que l'aptitude de l'homme au langage et sa relation à ce qui l'entoure relèvent d'une sémiosis qui lui est consubstantielle en ce qu'elle lui fait concevoir - et non pas seulement vivre - l'espace par rapport à la notion de temps, et vice-versa : toi, moi, lui, ici, là, ailleurs, avant, maintenant, après, connu, inconnu, présent, absent, souvenu, oublié, resouvenu... Par rapport à la nature, l'humain est associé/dissocié, il ne peut pas revenir en arrière par rapport à "ça", et c'est en cela qu'il est parmi d'autres choses sujet (et non assujetti) à la politique et au politique. - "La grande plasticité des comportements humains" : c'est très poétique, certes, et ça nous change un tout petit peu de la plasticité du cerveau chère aux neurobiolgiste, mais... c'est comportementaliste. Et à ce titre, je ne sais pas, tout en étant conscient que c'est un peu court de le dire ainsi, je me demande si n'est pas quand même un doux euphémisme vaguement hors sujet.
  9. Désolé pour les doublons dans le quote ci-dessus, et aussi pour ma référence à l'histoire du moyen-âge - on n'avait peut-être pas besoin de remonter aussi loin, et bien sûr "idéologues du vatican" est un anachronisme dans les termes. Il n'empêche que les conséquences de l'appariton du Purgatoire dans le droit canon et ses conséquences économiques et sociétales sont un fait assez bien connu. Pour le reste, je maintiens que Rebayima a fait par sa formulation un amalgame absolument consternant. De plus, avancer dans un tel contexte référentiel et discursif, que "l'histoire est, et a toujours été écrite par le vainqueur, donc le plus fort", bon, ça s'apparente un peu à de la pseudo-argumentation révisonniste et négationniste. Et il ne manquait que les Illuminati pour épicer la sauce ! Ce n'est certainement pas en se désolant sur les malheurs et les aberrations du monde de cette manière là qu'on fera avancer quoi que ce soit.
  10. On peut se référer à l'ouvrage de l'historien Jacques Le Goff : Le Moyen Âge et l'Argent, Perrin, 2010 Ou encore : Wikipédia_histoire de la banque
  11. Non !!! Tu accuses entre autres des personnes et des familles dont les biens ont été confisqués et qui ont été acculées à payer un lourd tribut au régime hitlérien pour pouvoir quitter l'Allemagne nazie. C'est l'ensemble des sociétés et des élites occidentales qui a préparé la shoah, avec des degrés de resposanbilité divers. Vers le XII ème siècle, ce sont les idéologues du Vatican (les théologiens catholiques) qui ont inventé le Purgatoire afin que des systèmes bancaires puissent se développer dans toute l'Europe sous leur contrôle. Tu fais non seulement un raccourci, mais un amalgame qui est absolument gravissime et non digne de ce forum !
  12. Non, certainement pas de confusion possible avec "héparine". Je ne crois pas avoir mal entendu, car ça m'a beaucoup frappé, ce lapsus où on entend bien "rapine" ("navy rapine" ???), dans le contexte d'une "explication" sur la transmission mère-enfant où il ne pouvait être question que de néviparine. Voir ici pour l'à propos de la chose : http://www.google.com/search?hl=en&q=n%C3%A9viparine Comme elle ne s'est nullement reprise et a enchainé sur la suite de son propos sans le moindre trouble apparent, ça me semble un peu suspect. Mais dans l'ensemble Barré-Sinoussi réaffirme d'un bout à l'autre toute la doxa actuelle de l'Inserm sur le vih et le sida sans rien expliciter en particulier sur le plan médico-scientifique. Le mieux est de l'écouter. Elle affirme l'utilité des traitements précoces, et que c'est l'interruption de ceux-ci qui provoque la résistance aux médicaments. Seul autre changement, les anciens "contrôleurs d'élite" sont devenus des "contrôleurs naturels" (il s'agit des séropos au long cours non traités qui ne tombent pas malades et n'ont pas de charge virale). Interrogée sur le panel de Thabo Mbeki, qu'elle accuse d'avoir surtout voulu "faire des économies", elle dit y avoir été conviée et avoir refusé d'y participer parce qu'il n'y avait pas à discuter avec les dissidents, notamment en raison de la situation d'urgence. C'est je crois le seul moment où elle fait allusion à la dissidence. Elle craint une baisse des crédits pour l'accès universel aux traitements. En gros, elle demande de l'argent de manière très classique. Elle justifie l'action d'Onusida en Afrique et dans les pays pauvres en disant qu'au passage ça permet de financer l'installation de structures sanitaires pérennes et d'intervenir sur le paludisme, la tuberculose, etc. Donc, c'est surtout là qu'on retombe sur les à côtés plus ou moins ambigüs du dispositif sida. En clair, je crois que ça veut surtout dire que le financement international des structures sanitaires en question est conditionné à l'acceptation du recours aux ARV et du dispositif de contrôle social inhérent à l'approche épidémiologique du sida - un peu comme l'aide de l'AID US dans le tiers-monde a été traditionnellement conditionnée à l'acceptation du planning familial et à la mise en place d'une politique de contrôle des naissances.
  13. En fait , c'est surtout la chronique de Brice Couturier, qui n'est déjà plus accessible par le lien que Econoclaste a inséré ci-dessus, qui concerne les Dissidents : Le Sida, "construction sociale" ? En deux mots (à moins de décoder le propos du chroniqueur selon la méthode de la "transcriptase "inverse" - LOL), Etienne De Harven (tout en étant qualifié de "médecin de haut niveau") en prend plein la figure, ainsi que la philosophie déconstructionniste, via un long préambule insinuatoire sur l'affaire Sokal... Sinon, je viens d'écouter le plaidoyer en béton de Sinoussi pour le tout-hiv=sida. Parmi ce qu'on peut noter, elle a fait un lapsus incroyable, dont elle ne s'est même pas corrigée : elle a parlé de "névirapine", au lieu de "néviparine" (dont elle vante les bienfaits, forcément...) !!!
  14. A première vue, ton article me semble intéressant : à la fois prudent (tu emploies le conditionnel) et cohérent du point de vue logique. Il est important je crois de noter que par "naturel" tu entends quelque chose d'endogène et de non rétroviral. Sinon, pour mes tentatives de raisonnement ci-dessus, ajoutons qu'il y a quand même un principe logique d'ensemble dans la théorie officielle d VIH : grosso modo, réservoirs ou pas, tout reposerait sur un facteur temps tel que le virus "infecterait" les CD4+T et les ferait disparaître plus rapidement que l'organisme n'en remplace. Ce qui bien sûr tend à justifier le principe des ARV d'un côté, mais laisse aussi de grandes interrogations ouvertes quant à la compréhension et l'interprétation fine des schémas biochimiques à l'oeuvre dans les divers processus intermédiaires, et n'exclut pas formellement a priori le rôle possible de divers "co-facteurs", dont certains "externes" (malnutrition, conditions sanitaires, etc.) et d'autres iatrogèniques tant du point de vue médico-chimique que de celui des biotechnologies et de leur réductionnisme, structurel et induit au niveau des pratiques cliniques... La petite expérience de Juliane Sacher que tu relates en dit très long sur ce thème, qui n'est autre en fin de compte que celui des diagnostics arbitraires...
  15. Pour apporter des éléments de réponse à Rebayima sur les réservoirs de virus, une de mes amies vient de citer sur sa page FaceBook une actualité double, dont parle aussi David Crowe pour le volet américain (Caroline du Nord). L'article américain d'origine est ici : http://www.sciencedaily.com/releases/2012/03/120308174710.htm ://http://www.sciencedaily.com/release...0308174710.htm ://http://www.sciencedaily.com/release...0308174710.htm Mais ça signifie juste que le Vorinostat, une drogue anticancéreuse, provoque une augmentation dans les cellules CD4+T de la présence de l'Acide RiboNucléique spécifique du présumé VIH. Du reste, celui-ci est présenté dans l'article comme utilisant les CD4 pour sa réplication. Or, le principal symptôme de la progression des séropositifs vers le Sida, c'est la disparition croissante des CD4+T (dont par ailleurs, en réalité, les technologies de comptage ne sont pas standardisées et partant peu fiables sinon pas dutout - voir ici : http://www.omsj.org/corruption/the-alchemy-of-flow-cytometry - pardon de me répéter encore à ce sujet !). En pure logique, si le virus a besoin des CD4 pour sa réplication, pourquoi les détruit-il, et pourquoi le sida apparaît-il quand trop d'entre elles sont détruites ? Et... sujet connexe, pourquoi peut-on si facilement confondre les effets des antirétroviraux et ceux de "l'infection" ? L'article français relayé en même temps par Futura Science se réfère à une étude de l'Institut Pasteur et de l'Institut Mondor de Créteil, peut-être plus intéressante, selon laquelle on aurait enfin localisé les "réservoirs de virus latents", qui se situeraient "au niveau des ganglions lymphatiques de la région intestinale (ganglions mésentériques)" (ici : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/m...localise_12479/). Cependant, cet article mentionne que "la durée de survie des lymphocytes T CD8 cytotoxiques au sein de ces ganglions était considérablement réduite." Et aussi que : "ces "lymphocytes tueurs" sont habituellement capables de détruire les cellules infectées et d'ainsi combattre la prolifération du virus." Mais on n'en retombe pas moins, pour le fond, sur la contradiction logique que j'évoque ci-dessus : si la réplication du virus a pour effet de détruire les cellules dont il a besoin pour se reproduire, bon... C'est peut-être moi qui ai l'esprit tordu et obtus, mais... Ou alors, certes, on peut imaginer qu'une fois maîtrisé le rôle de "TGF-bêta, une cytokine immunosuppressive qui pourrait être à l'origine de cette anomalie", l'organisme pourrait produire des CD4+T qui ne seraient plus ni infectées, ni détruites. Mais même dans ce cas, il y a quand même me semble-t-il une logique circulaire sous roche - ne serait-ce que du point d'une épistémologie historique de la recherche sur le sida - quant au rôle exact du VIH et quant à la signification et aux conséquences exactes de la disparition des CD4+T, infectées ou non...puisque le sida ne se déclarerait que quand le virus ne pourrait plus se répliquer faute de trouver des cellules dont il a besoin pour ce faire... et qu'il détruit lui-même. Rendrait-il l'organisme incapable de produire les cellules qu'il a besoin d'infecter pour se répliquer ? En gros, ce serait donc une sorte de virus "super-scorpion", du genre de celui de la fable africaine, qui demande à une grenouille de le porter sur son dos pour lui faire traverser un fleuve, et qui pique la grenouille à mi-chemin "par ce que, dit-il, c'est sa nature" ? A la limite, les chercheurs n'induisent-ils pas dans notre compréhension une confusion de langage entre "cellules détruites" et "cellules infectées" ? Ou bien, je ne sais pas... du point de vue strictement logique, il me semble qu'on retombe toujours sur une aporie quelque part... En tout cas, la recherche n'avance manifestement pas vite, puisque la page de Futura Science se référant à l'annonce française de la localisation des réservoirs viraux date déjà, apparemment, du 26 juillet 2007...
  16. Jardinier

    RESERVOIRS VIH

    De rien, Rebayima. Il faudra que je prenne le temps de lire les 2 articles que tu cites, mais dans l'immédiat, vraiment pas le temps. A la nuance près qu'en plus je suis pas biologiste et que la sémiologie ne peut pas toujours évaluer tous les tenants et aboutissants propres au référent mis en jeu. Plus exactement : les scientifiques tendent à l'objectivité, mais chemin faisant, ils construisent de la réalité tout autant qu'ils en appréhendent. A ce propos, voir par exemple ces 2 liens vers le Monde des Livres, sur un essai dont la traduction vient de paraître en français : "L'objectivité existe réellement" Et : "Objectivité", de Lorraine Daston et Peter Galison : histoire d'être objectif Donc, ta question reformulée est plus concise et plus claire, mais comment pourrais-je te répondre quelque chose de concluant ? Cependant, il y a peut-être un autre angle d'approche que le tien, qui consisterait à se demander : les CD4+T sont-ils vraiment détruits par quelque chose ? Personne n'a relevé apparemment le topic que j'ai créé l'autre jour sur les technologies de comptage des CD4 : The Alchemy of Flow Cytometry Or, l'étude publiée par l'OMJS et Nancy Turner-Banks réouvre très sérieusement ma question soulignée ci-dessus. En effet, si d'une part la grande majorité des CD4 ne sont pas décelables dans le sang périphérique parce que ce n'est pas là qu'elles se trouvent majoritairement, et si d'autre part les technologies de comptage sont si peu standardisées et d'une conception si réductrice et aléatoire qu'en soi elles ne sont objectivement pas fiables... toute la démarche consistant à faire du comptage des CD4 la pierre d'achoppement incontournable des traitements doit être pour le moins remise en question. Amitiés...
  17. Jardinier

    RESERVOIRS VIH

    Bonjour Rebayima, Oui, apparemment, c'est les grandes vacances. Pour ma part, pas de réponse à ta question, sinon que les articles pour lesquels tu nous mets des liens (à toute première vue, car pas lu, pas même en diagonale, trop long et ardu pour moi en ce moment) ne me semblent pas rédigés par des gens doutant un tant soit peu de l'existence du vih et de ses méfaits intrinsèques. Enfin, je peux me tromper complètement... En tout cas, j'ai pensé à ce forum hier, en écoutant par hasard une émission médicale sur France Culture. Voilà de quoi ça parle : "Que les médicaments soient utilisés par voie générale ou par voie locale, ils peuvent donner lieu à des réactions cutanées, chez l’enfant comme chez l’adulte. La sévérité de ces réactions est très variable, certaines d’entre elles pouvant mettre en jeu le pronostic vital. "Il est donc nécessaire de connaître et de comprendre ces réactions cutanées, d’interroger aussi correctement les patients avant de leur prescrire certains traitements. "Pour traiter de ce sujet, nos invités sont les Professeurs Olivier Chosidow et Pierre Wolkenstein. Dermatologues, Olivier Chosidow et Pierre Wolkenstein sont l’un et l’autre Professeur à l’Université Paris Est Créteil. Pierre Wolkenstein est coordinateur du Centre de Référence des Dermatoses bulleuses toxiques et des Urgences Dermatologiques de l’APHP." Et voilà le lien pour podcaster et écouter le machin (avec i-tunes installé sur l'ordi ça marche assez bien, suffit de cliquer sur le lien i-tunes sur lapage du Podcast ci-après) : Les accidents cutanés des médicaments Non seulement on y apprend un tas de choses très très intéressantes sur les réactions cutanées liées aux effets secondaires de certains médicaments, effets ayant parfois tout pour être confondus avec ceux présumés du vih et du sida en termes d'étiologie et de nosographie, mais encore, les 2 dermatos invités (Hôpital Henri Mondor de Créteil) font savoir qu'ils travaillent très activement à la mise en place d'un réseau et d'un dispositif pour l'indemnisation des victimes des accidents cutanés en question... Meilleures amités à toi et à touçes...
  18. C'est une étude documentée de Nancy Turner Banks et Clark Baker (OMJS) sur la technologie de comptage des CD4, avec un historique, un exposé des rapports entre la FDA et les laboratoires quant aux procédures de standardisation et au respect des méthodologies, et partant, globalement, un descriptif très précis des procédés technologiques et de leurs applications cliniques, ainsi qu'une évaluation analytique des limites de la fiabilité de ceux-ci : The Alchemy of Flow Cytometry Les conclusions sont sans très tranchées : aucune preuve que la baisse des CD4 soit due au VIH, et dans la réalité la technologie de comptage n'est pas un outil de diagnostic fiable, ni même utile. Non seulement, mais encore, la publication cite deux déclarations fortement troublantes de quelqu'un d'aussi peu dissident que l'immunologue et spécialiste de santé publique US en matière de sida Anthony Fauci (avec des lien vers des publications à titre de documentation contextuelle) : “Although most studies necessarily focus on HIV infection of peripheral-blood mononuclear cells, the lymphocytes that are in the peripheral blood at any given time represent only about 2 percent of the total lymphocyte pool, most of which is in the lymphoid organs. Hence, in certain pathologic processes involving lymphoic cells, the peripheral blood may not accurately reflect the status of disease. Specific immune responses are generated predominantly in lymphoid organs rather than in the peripheral blood.” Soit en français : "Bien que la plupart des études soient nécessairement focalisées sur l'infec tion par le VIH des cellules mononucléaires du sang périphérique, les lymphocites qui se trouvent dans le sang périphérique à n'importe quel moment ne représentent qu'environ 2 % du pool total des lymphocites, dont la plupart se trouvent dans les organes lymphatiques (ou lymphoïdiens ?). Par conséquent, dans certains processus pathologiques impliquant les lymphocytes ("lymphoïc cells"), le sang périphérique pourrait ne pas refléter précisément le statut de la maladie. Les réponses immunitaires spécifiques sont générées principalement dans les organes lymphatiques plutôt que dans le sang périphérique." Et, plusieurs années aprés : “…the primary mechanisms of CD4+T cell depletion in vivo remain unclear; there is no direct evidence that HIV is cytopathic in vivo, despite the fact that cytopathicity can be readily demonstrated in the artificial milieu of culture.” Soit : "...les mécanismes primaires de la baisse des cellules CD4+T in vivo demeurent incertains ; il n'y a pas d'évidence directe que le VIH soit cytopathologique in vivo, en dépit du fait que la cytopathologie peut être lisiblement démontrée en milieu de culture artificielle." Donc, dans cette logique, si tant que la baisse des CD4 telle qu'on la détecte, en dépit des "approximations" inhérentes aux technologies et processus de détection, reflète bien in fine la présence d'une pathologie - ce que les propos de Fauci tendraient à mettre en doute -, le soi-disant VIH pourrait en tout cas ne pas y être pour grand chose. En même temps à mon avis, dans l'incertitude qui subsiste et compte tenu des pratiques thérapeutiques en vigueur à l'heure actuelle, si certains antirétroviraux, en faisant remonter les taux de CD4, peuvent pallier utilement les effets psychologiques de panique liés à la baisse des taux de CD4 et aux pressions du milieu soignant, en deça d'un certain seuil, c'est sans doute un moindre mal d'avoir recours à cette capacité des antirétroviraux de faire remonter les taux en question... en essayant d'opter dans la mesure du possible pour ceux dont les effets secondaires seront les moins importants et dommageables.
  19. ET AUSSI : "Médias / Santé publique" appel à communication *Colloque Médias / Santé Publique * *Bordeaux -- 18 et 19 octobre 2012* *APPEL À COMMUNICATIONS* A côté d'un traitement plus ordinaire des questions médicales, scientifiques ou techniques, les épisodes du SRAS en 2003, de la grippe A (H1N1) en 2009 ou très récemment de la bactérie ECEH ont montré comment des questions de santé publique pouvaient devenir des problèmes politiques dont les médias s'emparaient dans leur immédiateté, comme des scoops, contribuant ainsi à les ériger en événements. En traitant alors ces « événements » sous différents angles (scientifique, médical, technique, politique, économique, industriel, social, environnemental), les médias mettent en scène des acteurs relevant de sphères discursives distinctes : scientifiques, responsables politiques, citoyens malades avérés ou potentiels, professionnels de la santé. Une polyphonie de discours publics se laisse alors saisir, pouvant parfois donner l'impression d'une cacophonie, parfois d'une orchestration vite vue comme manipulatrice. Au delà d'une information classiquement relayée et commentée par la presse (généraliste ou plus spécialisée), la télévision, la radio ou internet, des campagnes de communication sont alors mises en place pour faire connaître des moyens de prévention, ou pour inciter à la vaccination par exemple. On peut aussi voir émerger des reprises ironiques, sous forme de clips sur internet, faux journaux, créations théâtrales... Le colloque qui sera organisé à Bordeaux les 18 et 19 octobre 2012 vise à réunir des chercheurs d'horizons différents (en Sciences de l'Information et de la Communication, Philosophie, Linguistique, Sciences du Langage, Sociologie) ainsi que des professionnels de la santé, de la politique et des médias, afin de croiser leurs réflexions sur le mode de traitement par les médias des questions de santé publique. Les problématiques suivantes pourront être abordées, sans exclusive : ·En matière de santé publique, comment le discours de la science est-il diffusé ? Comment les paroles des experts scientifiques sont-elles rapportées ? Quelle texture énonciative se dessine ? ·Lorsque le journaliste endosse le rôle de médiateur, quel dialogisme interactionnel se met en place ? Quelles en sont les marques linguistiques et sémiotiques (reformulations, vulgarisation, désignations qualifiantes, infographies, encadrés et illustrations à vocation didactique, etc.) ? ·En contexte de santé publique, quelles sont les stratégies rhétoriques que les médias mettent en acte ? ·Comment les médias ventilent-ils les raisons (scientifique, politique, économique) dans les différents discours à propos de la santé publique ? ·Plus largement, quelle importance les médias accordent-ils aux questions de santé publique ? Comment mettent-ils en scène les questions ou les problèmes de santé publique ? A partir de quand peut-on parler d'« événement médiatique » ? Et à quel moment passe-t-on de « question » à « problème politique » de santé publique ? ·Comment les médias interviennent-ils dans la mise en place d'une alerte sanitaire ? Observateurs, acteurs, révélateurs, amplificateurs ? ·Comment les différents publics réagissent-ils au traitement médiatique des problèmes de santé publique ? ·Quelles sont les stratégies rhétoriques que les médias mettent en oeuvre en contexte de santé publique? ·Comment, dans un contexte d'abondance de l'information et de possibilité de bruitage, les médias permettent-ils de distinguer le vrai du faux ? Quelle désinformation peut se mettre en place ? ·Comment se redéfinit l'expertise en matière de santé publique et qui peut être considéré comme expert ? Les propositions de communication en fichier Word ou rtf (un titre et un résumé de 450 mots maximum, en français ou en anglais) seront à déposer avant le 17 mars 2012 à l'adresse suivante : www.conference-universite.org/MedSante2012 <http://www.conference-universite.org/MedSante2012> Calendrier: -Date limite de dépôt des propositions, via le site du colloque : 17 mars 2012 -Notification d'acceptation : fin mai 2012 -Pré-inscriptions : avant le 15 juin 2012 -Date du colloque : 18 et 19 octobre 2012 *Contact *: medsante2012@conference-universite.org <mailto:medsante2012@conference-universite.org> *Composition du comité scientifique* : *Benkimoun**Paul*Journaliste en charge des questions de santé - /Le Monde/ *Boutet**Josiane*, Professeur des Universités en Sciences du Langage, Université Paris IV-La Sorbonne et Université Paris VII-Denis Diderot *Brun**Cédric*, Maître de conférences en Philosophie, Université Bordeaux, SPH (EA4574) *Doury**Marianne*, Chargée de recherche, Laboratoire Communication et politique. *Duteil**-Mougel Carine*, Maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication, ENSIL-Université de Limoges, CeReS (EA 3648) *Gonon**François, *Directeur de recherche, Institute of Neurodegenerative Diseases, CNRS, UMR 5227 *Krieg**-Planque Alice,*Maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication, Université Paris-Est Créteil (UPEC), Céditec. *Laügt**Olivier*, Maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication, Université Bordeaux, SPH (EA4574) *Ledegen**Gudrun,*Maître de conférences en Sciences du Langage, Université de Rennes 2, Préfics *Londei**Danielle*, Professore Ordinario di Lingua francese auprès de la Scuola Superiore di Lingue Moderne per Interpreti e Traduttori (Forli)- Università di Bologna *Moirand**Sophie*, Professeur des universités en Sciences du Langage, Université Sorbonne nouvelle et Paris 3, Cediscor-Syled *Rastier**François, *Directeur de recherche CNRS, ERTIM *Reboul**-Touré Sandrine*, Maître de conférences en Sciences du Langage, Université Sorbonne nouvelle et Paris 3, Cediscor-Syled *SANTONE Laura, *Université Roma Tre, Faculté de Lettres et Philosophie - Département de Langues et cultures étrangères, Rome *Venturini**Tommaso*, Maître de conférences à Sciences Po Paris /*Vergely*//*Pascale *Maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication, Université Bordeaux, SPH (EA4574)/
  20. POUR LES PARISIENS ET LES AUTRES, UNE INVITATION ET UN PROGRAMME DE RENCONTRES LE 4 FEVRIER PROCHAIN, puis le 31 mars et le 12 mai : Des stratégies scientifiques contextualisées Samedi 4 février 2012, de 9h à 12h30, AgroParisTech, 16 rue Claude Bernard 75005 Paris Séance organisée par le groupe science et démocratie d'Espaces Marx Contact : Janine Guespin : janine.guespin1@orange.fr entrée libre mais inscription obligatoire (à la demande de l'agro qui nous prête aimablement la salle). Les stratégies scientifiques contextualisées incorporent tout le contexte d’actions, de valeurs, de représentations, d’expériences qui immergent le phénomène étudié dans son environnement, naturel ou social, dans la construction même de la recherche, par opposition aux stratégies décontextualisées qui en font explicitement abstraction. Y a-t il, à l'heure actuelle des stratégies scientifiques contextualisée s'opposant à des stratégies purement décontextualisées, ou des stratégies contextualisées dont les logiques s'affrontent ? (Prise en compte du contexte restreint économique libéral ou plus largement du contexte social global ?) Les stratégies de recherche contextualisées (larges) sont-elles moins scientifiques et rigoureuses que les démarches scientifiques classiques ? Qu'est-ce que la scientificité quand il s'agit d'approches interdisciplinaires, contextualisées, engagées ? Est-ce que des valeurs "non-épistémiques" peuvent légitimement jouer un rôle en recherche ? Nicolas Lechopier, maitre de conférence en philosophie des sciences à l'université Lyon1, introduira la discussion en développant des lignes générales sur la contextualisation et les rapports entre sciences et valeurs. Des expériences de stratégies contextualisées parmi lesquelles de multiples expériences de recherches participatives ont été menées qui font participer des acteurs divers, et notamment des membres de la « société civile » et des citoyens "ordinaires". Elles permettent d’expérimenter de nouveaux positionnements de recherche, et de nouveaux rapports entre disciplines. Ces changements de posture sont-ils utiles, voire indispensables à une démocratisation de la science ? Didier Gascuel professeur de biologie (halieutique) à l'Agro. de Rennes, présentera un exemple autour des pêcheries et de l'exploitation (si possible durable) des ressources marines vivantes, Philippe Brunet, maitre de conférence en sociologie à l'université d'Evry illustrera le concept de recherche-action, et Nicolas Lechopier parlera de recherches contextualisées dans le champ de la santé. Trois exemples de recherche contextualisée et participative seront ainsi présentés pour introduire la discussion, au cours de laquelle il est souhaité que d'autres exemples soient également présentés. ******************************************************************************** Bulletin à renvoyer rapidement à janine.guespin1@orange.fr pour permettre une organisation optimale de la séance : Nom, prénom : Participera à la séance du 4 février du séminaire "Faire de la science autrement" Souhaite présenter un exemple de recherche contextualisée. En : 5, 10, 15 minutes -------------------------------------------------------------------------------- Faire de la science autrement pour changer la science : quelle latitude ? Séminaire de recherche coopérative Espaces Marx, CERSA, FD Samedi 4 février 2012, de 9h à 12h30, (Espaces Marx), “Des stratégies scientifiques contextualisées“ Samedi 31 mars 2012, de 9h à 12h30, (CERSA) "La sérendipité contribue-telle à valoriser une autre image de la science ? Samedi 12 mai 2012, de 9h à 12h30, (FDC) Table ronde en collaboration entre les trois organisations) “Institutionnalisation de la science et démocratie“ L’expression « science et démocratie » tend à se répandre. Sa signification devient dès lors très polysémique. Y a-t il d’un côté « la science » éternelle, qu’elle soit présente ou passée, (et plus ou moins fantasmée), et d’un autre côté « la démocratie » qu’il faudrait « administrer » à cette science en vue de l’« améliorer » ? Ou, plus fondamentalement, comment penser la co-évolution entre la science et la société ? De quel ordre est-elle ? Ainsi, sans nul doute, la situation actuelle de la science ne peut être comprise en dehors du stade ultralibéral, mondialisé et financiarisé de la société capitaliste à l’intérieur duquel elle se développe. Il est frappant de voir la similitude entre la situation actuelle (centrée sur la logique libérale et ses injonctions linéaires et unidimensionnelles de compétitivité et de profit) et la situation qui prévalait en 1942 et que décrit John Baker dans son livre “La science et l’Etat planifié“. Inversement, tout projet de démocratisation de la société ne doit il pas entrainer en retour, ou être précédé par, une modification de la science à laquelle il paraît nécessaire de réfléchir, voire de commencer à donner corps ? A partir de la question cruciale : “Un autre manière de faire de la science est-elle possible ? », peut-on faire un lien entre les démarches sérendipitaires (et pour tous ceux qui ne savent pas ce qu’est la sérendipité, voila une bonne occasion de la connaître) et les stratégies scientifiques dites contextualisées ? Entre les démarches personnelles, et les processus scientifiques collectifs et institutionnalisés ? Entre la production sociale sous le capitalisme et la production de la science ? Entre de nouvelles formes de production sociale à venir, qui pointent sous la crise du capitalisme, et la production de la science à venir ? Sans vouloir faire le tour de cette question très vaste et de ses multiples questions sous-jacentes, le séminaire de recherche pluraliste entend explorer collectivement quelques pistes, en vue d’un travail futur plus élaboré. Il sera constitué de trois séances d’une demi journée, organisée par trois associations ayant déjà eu des collaborations par le passé et qui, par-delà leur diversité, souhaitent œuvrer à cette réflexion commune pour trouver des orientations nouvelles et pertinentes à l’articulation des la science et de la démocratie.
  21. Non, ce que tu dis est inexact. Ton lien renvoie à une mise au point on ne peut plus orthodoxe dans Nature ("Potentialy damaging", "Dangerous distraction", "“Duesberg's views no longer have significant political support, like they did in South Africa in the 2000s,” Geffen says. ”No one of consequence in government is likely to take any notice.”"...). Cette mise au point visant à discréditer Duesberg avec des arguments au-dessous de la ceinture d'apparence imparable mais qui ne démontrent ni ne prouvent rien, comme chaque fois qu'il réussit à s'exprimer dans des revues scientifiques, cette "mise au point" donc intervient du fait que Peter Duesberg a repris ailleurs l'essentiel de ce qu'il avait publié dans Medical Hypothese, ce qui avait fait un scandale : article retiré, changement de rédac chef à la revue, tentatives de poursuites contre Duesberg à l'Université de Berkeley, etc... Récemment en effet, Duesberg aurait apparemment repris l'essentiel de son article précédent dans un article collectif qui a été publié par l'Italian Journal of Anatomy and embryology: 1.Duesberg, P. H. et al. Ital. J. Anat. Embryol. 116, 73–92 (2011). (Le rédacteur de Nature ne prend même pas la peine de citer le titre de l'article de la revue italienne en question.) Par ailleurs, Marco Ruggiero, Stefania Pacini, Tiziana Punzi, Gabriele Morucci, Massimo Gulisano, Claus Koehnlein et Henry H. Bauer, ont publié dans la même revue récemment un autre article, Clinical significance of immune-system laboratory , qui a été traduit en français et mis en ligne ici. Donc, au mieux, tu aurais dû écrire plutôt : "Une communication pseudo-polémique et excommunicatoire sur le mode traditionnel a paru dans les colonnes du journal Nature, l'un de ceux qui font le plus autorité dans la communauté scientifique, à propos d'une publication des travaux de Peter Duesberg et Henry Bauer concernant la réfutation de Chigdwedere et Essex." Alors, selon l'adage, les intérêts de quelqu'un sont mieux servis si on dit du mal de lui que si on n'en parle pas du tout. Dans cette logique, la mise au point que tu nous signales serait presque une sorte d'aveu de faiblesse de l'orthodoxie. Mais enfin, ces gardiens du temple ont dû bien calculer leur coup en connaissance de causes réthoriques et sophistiques pour que leur intervention produise les effets escomptés en priorité sur quoi que ce soit d'autre.
  22. Analysis of causes that led to Christine Maggiore’s acute renal and cardiac failure Dr. Mohammad Ali Al-Bayati, PhD, DABT, DABVT, Toxicologist & Pathologist
  23. Econoclaste, Tu as raison de dire que le problème relève aussi de l'EMEA et du niveau européen. Mais au niveau français nous sommes dans une situation de consensus - de façade en tout cas - au niveau à peu près de l'ensemble des partis politiques, les plus déterminants en tout cas. Par ailleurs, pour changer légèremnt de sujet, je lis actuellment le dernier roman publié par J. M. Coetze, l'un des plus importants écrivains sud-africains, ou considéré comme tel, et je peux t'assirer que c'est un roman dont les effets d'empathie sont tels qu'ils font partager réellement au lecteur le malaise de l'auteur et de ses personnages. Alors, en termes de raisonnement, si comme semblent bien l'avoir non seulement pensé mais en partie démontré les dissidents du sida, le sida dans l'Afrique du Sud de l'immédiat après-apartheid a permis d'assimiler à cette condition essentiellement épidémique un très grand nombre de Sud-Africains, essentiellement noirs, qui alors sortaient à peine d'une situation collective de graves manques de moyens et de négligence sanitaire délibérées *, on peut en arriver à penser que la fameuse Commission Vérité et Réconciliation initiée par Desmond Tutu et Nelson Mandela a certes permis aux Sud-africains de continuer à vivre ensemble sans sombrer ni dans une guerre civile, ni dans une situation d'amnésie satisfaisante pour personne, en revanche, la vérité et la réalité du problème du sida auraient été éludées, ce en dépit des doutes dont la dissidence a pu faire part au président Thabo Mbeki. C'est pourquoi en réalité je suis finalment incertain et indécis sur la situation en France et ses possibilités d'évolution en matière de sida. N'oublions pas qu'il s'agit d'une initiative - et assez certainement non d'une découverte scientifique digne de ce nom - qu'il s'agit bien d'une initiative franco-américaine, ce qui dans l'hypothèse assez envisageable d'une perversité foncière des options et mesures adoptées, place la France dans une situation assez particulière et délicate, même si on sait que l'Allemagne et la Grande Bretagne, pour ne rien dire des USA, n'ont pas hésité beaucoup, c'est le moins qu'on puisse dire, à s'aligner sur les dites options et positions. Il n'en reste pas moins que la France des années 80-90 a plus ou moins servi d'impulseur et de modèle au niveau international. En gros, en collaborant à partir de sollicitations américaines, si je ne me trompe, Montagner a servi à dédouaner au moins en partie Gallo et les architectes américains du dispositif, que ce soit sur leur sol national, en Europe ou dans les pays du tiers-monde. D'où sans doute le sentiment relatif d'impuissance et désespoir qui prévaut chez les dissidents à présent, peut-être en France en particulier, où c'est mine de rien, comme ailleurs, une forme implicite et insidieuse de terreur d'Etat qui règne sur le sujet. Et pourtant, la liste des signataires français et ou vivant en France sur le site de l'Alberta's Reappraising Aids Society est passé de 48 signataires à plus de 70 en moins d'un an, signe peut-être que l'état d'esprit change un eu. Ensuite, pour te répondre à propos de ta communication la plus récente sur ce forum sur la question de la philosophie, de la déontologie et des modus operandi pratiques de la science, je voudrais te dire qu'en cherchant un peu il y a quand même des documents d'information et d'analyse précis, qui tout étant non dissidents n'en sont pas moin porteurs d'enseignements assez précis, d'autant plus précis si on sait lire entre les lignes ce qui n'est pas énoncé explicitement et si en plus on sait manier ce que je serais tenté d'appeler la "loupe dissidente". A titre d'exemple, j'avais récémmment inséré ce lien dans un autre post. L'article en question me semble très éclairant dans la pespective que j'énonce juste si-dessus : Analyse Dodier-Barbot Dans un ordre d'idées légèrement différent mais complémentaire, il suffit de lire aussi ce qu'ont pu proférer parfois les principaux architectes américains du dispositif sida, tant aux USA qu'en Afrique et ailleurs. Pour l'exemple le plus troublant, que j'ai déjà sité ailleurs, dans son interview par Victoria Harden pour le site In their Own Words, qui est une véritable mine de renseignements James Curran a quand même dit, même si il faut resituer son propos dans son contexte : Dans In their Own Words encore, on apprend que James Curran, Anthony Fauci et Samuel Broder, le pourvoyeur public de l'AZT, ont eu tous 3 un cursus majoritairement scolaire et parfois universitaire dans des établissement jésuites américains. Ce serait sans doute trop facile d'en tirer des conclusions hâtives, mais ce sont des éléments qui mis bout à bout constituent autant de pièces du puzzle... Je tiens quand même à rappeler que vers mai dernier je voulais écrire à Gérard Barpt, et j'ai demandé leur point de vue sur l'opportunité à 5 personnes qui n'ont absolument pas pris la peine de me répondre, d'où le fait que ma perplexité dans l'ensemble ait redoublé depuis. Enfin, pour revenir sur l'histoire du sida à ses débuts et sur son versant français, je pense que sans en tirer des conclusions hâtives, les Américains étaient très inquiets durant la période 1981-1983 du fait que des membres du PCF soient entrés au gouvernement de leur pays et occupent aussi des positions assez importantes à l'Assemblée nationale et au niveau local. Je ne sais pas ce qu'il faut en conclure, ni si il y a lieu de chercher des liens plus ou moins directs de cause à effet. Mais on peut peut-être quand même se poser la question, ou au moins tenter d'envisager des ensembles de facteurs explicatifs de ce qui s'est passé à ce moment là et ensuite. B]*[/b] Pour un point de vue tendant à accréditer la thèse d'un premier accès depuis très longtemps des Noirs sud-africains à des structures sanitaires, et donc la thèse d'une situation de santé collectivement déplorable due à l'Apartheid voir ici.
  24. Et sur le même sujet, un communiqué de presse de Transparence International France.
  25. >> Allez savoir pourquoi, la possibilité pour les victimes de médicaments nocifs de mener des actions de groupe en justice devra encore attendre...
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