Aller au contenu
forum sidasante

Jardinier

Membres
  • Compteur de contenus

    753
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    11

Messages posté(e)s par Jardinier

  1. Bonjour à tous,

    Une pétition internationale a été lancée il y a quelques jours via Avaaz concernant le cas de Rico Nagel-Martinez. Le texte est en anglais, il reprend la plupart des éléments déjà communiqués et dont nous nous sommes fait l'écho ici. Elle est adressée à diverses autorités du County de résidence de la famille Nagel-Martinez et de l'Etat du Minnesota.

    Lors de la dernière audience devant le juge, la situation antérieure a éte reconduite pour 45 jours : le bébé vit dans sa famille, mais sous contrôle légal des Services de Protection de l'Enfance. Suite aux effets secondaires d'un premier traitement, il a subi 3 ou 4 transfusions sanguines, puis a été mis sous un nouveau traitement, toujours à base d'antirétroviraux. Il est toujours alimenté par sonde gastrique, et selon le grand-père Steve Nagel, cela pourrait durer une année.

    Dans son libellé, le but de la pétition est surtout d'informer le public et ne comporte pas de revendication plus précise, ce qui s'explique car les Nagel, ayant fait appel de la décision des autorités, sont en procès. On peut la signer sans grande complication en allant sur cette page :
    http://www.avaaz.org/en/petition/The_kidnapping_and_drugging_of_Infant_baby_Rico_NagelMartinez/?copy

    Au bas de la page sur le site de la pétition, il est indiqué qu'elle a été rédigée en relation avec les sites internets suivants : http://saverico.com/ ; http://www.aztsucks.com/ ; https://www.facebook.com/groups/SaveRico/ ; http://truthbarrier.com/

  2. Aux dernières nouvelles données par Cheryl et/ou Steve Nagel sur leurs pages FaceBook, Rico est de retour dans sa famille avec son nouveau traitement ARV.

    Il existe un groupe ouvert SaveRico sur FaceBook. En date du 22 mai, y ont été publiées des informations sur les conflits d'intérêt de la clinique Mayo du Minesota dans le domaine des tests et des Arv :

    * This may explain somewhat why Mayo Clinic is so irrational regarding Rico's treatment. How many others at Mayo receive royalites from the pharmaceutical industry and how does this impact patient care? Mayo at one time partnered with Roche's PCR kit for diagnosis of herpes (in 2003)Mayo Medical Labs is called a global reference laboratory. The Chair of Mayo Medical Labs and President and CEO of Mayo Collaborative Services is Franklin R. Cockerill, III. He receives royalties from Roche Diagnostics and TibMolBio. He also serves on advisory boards to several pharmaceutical companies. http://www.clevelandclinicmeded.com/live/courses/2011/quality11/osyllabus/12/Group6B/1405Cockerill,WhereHowCanWeDemonstrateTheObjectiveValueOfOurCare.pdf Also appears to be connected to the FDA and is on the CDC Board of Scientific Advisors see http://www.cdc.gov/oid/bsc/profiles.html
    * Lab testing, hospitals, medical care...are businesses. Testing kits for diseases, for genetics brings in money. Mayo Collaborative Services, aka Mayo Medical Labs is not only a testing lab but in the business of selling its test kits to other hospit...Voir plus

    iuhealthbloomingtonhospital.testcatalog.org

    Predicting likelihood of hypersensitivity reactions to abacavir in HIV-infected patients, based on the presence of the HLA-B*5701 allele...
  3. Ce qui se passe actuellement est vraiment odieux : Rico a refait la même allergie tout de suite après reprise du traitement ARV modifié (sans abacavir), et le médecin qui avait diagnostiqué la première allergie et interrompu le traitement est parti de la clinique Mayo. Les autres disent que le bébé fait un sida, et d'après 1 article mi-figue mi-raisin récent, ABC News commence à noyer le poisson sur les effets des ARV : http://www.kaaltv.com/article/stories/S3041808.shtml?cat=0. A mon avis, ça montre bien une fois de plus qu'il y a un dogme et une censure policière très organisée à tous les étages. Un des médecins a d'ailleurs reproché à Steve Nagel d'informer le public via FaceBook...

  4. Nouvelles de Rico Nagel-Martinez : en date du 10 mai dernier, Rico a été victime d'une éruption cutanée qui a nécessité son hospitalisation. C'est un effet indésirable de son traitement ARV bien répertorié et signalé sur les notices des fabricants. Les médecins ont décidé d'interrompre le traitement, considérant qu'il était en danger de mort.

    L'information a été rapportée par ABC News :

    http://www.kaaltv.com/article/stories/S3029632.shtml?cat=10151

    Les médecins doivent faire des tests dermato pour décider s'il s'agit bien d'une allergie au traitement, auquel cas celui-ci ne serait pas poursuivi.

  5. Je voulais signaler un document très complet, en anglais, mis en ligne par le chercheur dissident Andrew Maniotis. C'est un historique des différentes pistes qui ont été envisagées et non retenues par la recherche sur le sida, et en même temps une mise en perspective des contradictions de la théorie du vih, via des déclarations de spécialistes, des articles de presse, etc., présentés chronologiquement avec des commentaires. On peut y entrevoir notamment le rôle des chercheurs dissidents dans le labyrinthe des pistes alternatives... et leurs apports plus ou moins partiels à la recherche. En conclusion, sur les vaccins notamment, Maniotis explique que pour lui, les échecs de plus d'une centaine d'essais de vaccins, au sens strict du terme de moyen d'immunisation, tendraient surtout à démontrer que la thèse du vih est une fausse piste.

    http://andrewmaniotis.wordpress.com/421-2/

  6. Rien de bien nouveau apparemment sur le cas de Rico Nagel Martinez. Cheryl Nagel a seulement annoncé sur sa page Face Book que Rico pourrait être nourri avec du lait en bouteille en journée, et par intubation la nuit.

    Le dissident Bill de Biaso signale le cas d'un couple en Grande Bretagne qui a renoncé au traitement ARV de son bébé au bout de plusieurs mois en raion des effets secondaires :

    http://www.askdeblasiowhy.com/index.php?option=com_content&view=article&id=127%3Anervous-british-couple-rejects-arvs&catid=46%3Anews-updates

    Pour les nouvelles générales, lors d'une conférence sur le Traitement comme Prévention à Vancouver, l'OMS a annoncé se rallier aux recommandations américaines sur les traitements précoces et a entériné une recommandation de mise sous traitement ARV à partir du seuil de moins de 500 CD4 au lieu de 350 : http://www.aidshealth.org/archives/16153

  7. En document audio d'1 heure 30, l'introduction de Bernard Stiegler à ses conférences de 2008 au Collège international de philosophie. (c'est par erreur que j'ai introduit le tag "Collège de France")

    La notion et le concept de pharmacologie et de Pharmakon sont entendus ici dans un sens général et politico-philosophique. Mais compte-tenu que le propos fait appel de manière principielle aux idées de toxicité et d'empoisonnement, c'est sans nul doute une démarche de réflexion qui pourra être utilement prise en compte par la dissidence du sida.

    http://arsindustrialis.org/s%C3%A9minaire-trouver-de-nouvelles-armes-economie-g%C3%A9n%C3%A9rale-et-pharmacologie

  8. Devinez qui est l'avocat qui a ouvert le premier compte en Suisse de Cahuzac, en 1992 (d'après Le Monde du 3-4-2013) :

    "Philippe Péninque, 60 ans, n'est pas un inconnu pour ceux qui suivent les affaires de l'extrême droite. Cet ex-membre du GUD, un syndicat étudiant d'extrême droite radicale, connu pour sa violence, est aussi ancien membre fondateur d'Egalité et réconciliation. Il fait aujourd'hui partie des conseillers officieux de Marine Le Pen. En 2007, il avait réalisé l'audit du Front national."
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/04/03/un-proche-de-marine-le-pen-a-ouvert-le-compte-de-m-cahuzac-chez-ubs-en-1992_3153137_823448.html

    Et aussi :
    "Si l'histoire du compte non déclaré de Jérôme Cahuzac est un lourd secret, c'est parce qu'elle est avant tout une histoire de famille inavouable. Celle de Jérôme Cahuzac, ou plus exactement de son ex-femme. Patricia Cahuzac est en effet la cousine de la femme d'un avocat parisien, Jean-Pierre Eymié.
    Ce dernier est installé rue Marbeuf, dans le 8e arrondissement de Paris. Il porte au sein d'un petit cercle le surnom de "Johnny le boxeur". C'est un ancien du GUD, l'organisation étudiante d'extrême droite radicale réputée pour ses méthodes musclées. M. Eymié est associé au sein de son cabinet avec un autre avocat, lui aussi ex-"gudard", Philippe Peninque, l'homme qui a ouvert le compte de Jérôme Cahuzac à UBS en 1992. Et qui est aujourd'hui conseiller proche de Marine Le Pen.
    "L'ARGENT ALLAIT ENSUITE SUR UN COMPTE UBS"
    Peninque et Eymié sont les grands amis de celui qui est alors chirurgien de profession, et pas encore ministre du budget de François Hollande. La petite bande se retrouve régulièrement depuis la fac, autour d'un golf, à Vaucresson ou à la Baule. Ou encore dans la jolie maison du cap Benat, près du Lavandou, dans le Var, chez les Eymié. Jerôme Cahuzac se met à la boxe et au vélo, comme ses deux amis. "Tout cela forme une petite fratrie très familiale", racontait un proche ces derniers jours.
    Jérôme Cahuzac fraye alors en plein "Gud business". Une bande virile, un univers clos, où on ne fait des affaires que dans l'entre-soi. Eymié et Peninque jouent les "rabatteurs". Le premier adresse des clients au spécialiste des implants capillaires. Le second, grand manitou des activités du clan, s'occupe, lui, de l'argent et des affaires.
    C'est ensemble que cette petite bande décide d'investir dans des mines au Pérou via une SCI nommée La Rumine, fondée par un autre "gudard", Lionel Queudot et sa femme. Ce dernier a expliqué à ses amis qu'il y avait de l'argent à faire, "dix à quinze fois la mise", selon un témoin de l'époque.
    Plusieurs opérations sont réalisées, dont la dernière vire au fiasco. Le gouvernement péruvien met le holà. Plusieurs investisseurs perdent sèchement leur mise. Jérôme Cahuzac, lui, a déjà une petite aura. Il fera partie des clients chanceux qui auraient été remboursés par Lionel Queudot, expliquait il y a quelques jours au Monde un financier, assurant que "l'argent allait ensuite sur un compte UBS".
    On a, depuis, beaucoup entendu parler de Lionel Queudot, en raison notamment du rôle qu'il a joué dans la délivrance en 1998, d'un vrai-faux passeport à Alfred Sirven, l'ancien "numéro deux" de la société pétrolière Elf. Curieusement, de l'argent de M. Sirven avait transité sur certains comptes de M. Queudot, découvrent à l'époque le juge genevois Paul Perraudin et son homologue parisien Renaud van Ruymbeke. Celui-là même qui, aujourd'hui, est chargé de l'affaire Cahuzac."
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/04/03/les-liens-inavouables-de-cahuzac-avec-les-gudards-de-marine-le-pen_3153182_823448.html

  9. D'une part, dans la France de 1982-1985, c'est une opération de déstabilisation de l'Union de la Gauche : introduction de la psychose à l'épidémie + entrée en scène du lepénisme dans la vie politique. Et, de 1986 à 1995, froide extermination médicalement assistée de quelque 20 000 personnes.

    D'autre part :

    AIDS is a tragedy in two parts. The first act was created by the foreign policy decisions of the state apparatus and its historical connection to the international criminal underworld. The second act was written by the pharmaceutical industry itself. The pharmaceutical industry developed several drugs designed intentionally to suppress the immune system as well as others that had the same effect because of a similar chemical configuration. Several of these drugs were released to the mass market and were used extensively and inappropriately by an underground sector of the homosexual community who were simultaneously experimenting with psychotropics and narcotics that were illegally imported and released into the general population by the clandestine agencies of the U.S. government in league with international organized crime syndicates through foreign policy initiatives.

    After years of use and abuse of these environmental toxins, some of the young men began to show up in Emergency Rooms during the late 1970s and early 1980s in New York, Los Angeles, and San Francisco. Instead of using the new environmentally created mass poisoning as a clarion call to awaken the medical community to the public health threat of environmental toxins, it was used as another marketing opportunity to identify a phantom virus and create a broader market to sell more of the same kind of toxic drugs that were so harmful.

    Meanwhile, on the African continent, there was a mad race for the continuing theft of her resources. Civil strife and social disruptions were created to facilitate this process. With the fall of the minority white apartheid government of South Africa, thousands of black gold and diamond miners who had sustained lung injuries because of substandard mining conditions now had the possibility of having their day in court. The mining industry led by the DeBeers Anglo-American Corporation and other extractive industries were in a panic. Reimbursing the millions of injured black workers who had developed asbestosis and silicosis and subsequently tuberculosis from unsafe mining conditions would create an enormous unfunded expense. From a financial warrior point of view, profits, which transcend human life, had to be protected. With the fall of the Botha government, pulmonary tuberculosis suddenly became an AIDS defining disease.

    AIDS was created to cover both of these health crises—the toxic poisoning of young people in the West and the industrial poisoning and social disruption in Africa. It was pure insanity, but it worked. People began to die because they were toxic from a chronic onslaught of environmental oxidative stressors. Because allopathic physicians are trained in recognizing and treating the infectious problems of the 19th century, the 20th century problem of systemic toxicity was misdiagnosed. What compounded the problem was an error of tragic proportions. As a result of misdiagnosis, the patients were then given more drugs with a similar chemical profile to those that were already poisoning them. The CDC in their infinite wisdom and eye for improving drug sales in service to big Pharma, then seized upon the excess deaths to publicize the lethality of a never isolated virus. It has been a high crime against humanity. A central player in this drama has been the British pharmaceutical concern Burroughs Wellcome.

    http://www.nancybanksmd.com/index.php?option=com_content&view=article&id=50&Itemid=60&showall=1

  10. AIXUR, JIBRAIL, TOUS,

    VU LA TENEUR POLITICO-IDEOLOGIQUE PROFONDEMENT EQUIVOQUE DES SITES EGALITE ET RECONCILIATION, KONTRE-KULTURE, ETC, JE SOUHAITERAIS SAVOIR SI QUELQU'UN DE SIDASANTE A OU NON DONNE SON ACCORD POUR QUE LE SITE FIGURE DANS LES LISTES DES SITES AMIS SUR CEUX D'ALAIN SORAL. IL ME SEMBLE TRES IMPORTANT QUE SIDASANTE S'EN DISSOCIE AU MOINS A CE NIVEAU LA.

    Merci pour vos réponses.

    Voici quelques appréciations qu'on peut trouver sur la politique marketing de Kontre-Kulture et diverses questions annexes :

    http://www.jeuxvideo.com/forums/1-51-38262520-1-0-1-0-l-escoquerie-kontre-kulture.htm

    Un avertissement en page d'ouverture du site Sidasanté.com et de ce forum devrait à mon avis signaler que l'utilisation de vidéos et documents émanant de la dissidence du sida par Egalité & Réconciliation est indépendante de la volonté des responsables de Sidasanté.



  11. Tu nous as asséné des contre-vérités historiques flagrantes. Si je ne t'avais pas répliqué, tu n'aurais pas appellé Henri Guilemin à la recousse. C'est certes un historien rigoureux quoi que perçu comme un franc-tireur dans sa discipline. Il a certes démystifié beaucoup de choses, comme sur les positionnements socio-politiques concrets de Musset et autres grands poètes et écrivains du 19 ème siècle, outre son travail sur le 18 ème siècle et la Révolution de 1789.

    Il n'en reste pas moins que tu nous mènes grossièrement en bateau dans ton discours de condamnation globale des Lumières. Avec Montesquieu et l'Esprit des Lois, la France et l'Europe ont fait un pas de géant dans le sens de la démocratie et de la liberté des peuples. De même, avec Diderot, d'Alembert et les Encyclopédistes dans le domaine de la démocratie du savoir et des connaissances. De même, avec Rousseau et son Contrat social, de même encore avec Condorcet, même si tout n'est pas sans nuances et si celui-ci, par exemple, a ouvert la voie à un certain progressisme trop scientiste par des orientations philosophiques préfigurant le positivisme. Quant à Voltaire, même si c'était un homme de son temps et s'il défendait les droits inhérents à la propriété privée d'une classe montante dans la société de son époque, il n'en a pas moins agi le plus souvent contre les injustices et en faveur des Droits de l'Homme et des libertés au sens le plus authentiquement démocratique.

    Les nostalgiques entêtés de l'union sacrée entre le clergé et l'aristocratie issus du Moyen-âge pour le monopole du pouvoir économique, foncier, militaire, idéologique, etc., du 19 ème siècle à nos jours, n'ont jamais eu d'autres horizons que l'autoritarisme, le fascisme et l'oppression barbare des peuples.


  12. Qui a commencé ce pillage...?

    Voltaire... Les Lumières... certains juges de l'époque...
    Et non pas l'église catholique, comme on tente de nous le faire croire ; pas les rois

    Louis XIV et XVI, comme vous pouvez le penser...

    Je ne dis pas qu'ils étaient nets ; mais ils ne sont pas la cause de l'Empire qui règne sur nous, aujourd'hui.


    C'est la découverte de l'Amérique, entre 200 et 300 ans avant les Lumières et 1789, qui est la cause initiale de la Traite et de l'esclavage pour le compte des Occidentaux en Afrique, puis du colonialisme ensuite. En Amérique du Sud, sont bien connues les critiques et les protestations du prêtre Las Casas face à l'attitude des Conquistadors avec les populations indigènes, mais c'est un cas isolé. Las Casas n'était nullement représentatif des positions de l'église catholique, qui dans l'ensemble a laissé faire au même titre que les Grands d'Espagne et, souvent, de facto prêté main forte plus qu'autre chose.

    Aux Antilles françaises, 1789 a très vite entrainé une première abolition de l'esclavage. Mais le rôle des Britanniques dans la région, puis Napoléon 1 er ensuite, ont vite permis un retour en arrière qui a perduré jusqu'à Schoelcher et au décret de 1848. En tout cas, c'est bien sous Louis XIV et Louis XV que l'esclavage des Africains dans le cadre de l'exploitation des Antilles françaises est devenu un véritable système.

  13. Si tu regardes le dernier message que j'ai posté ici : http://www.sidasante.com/forum/index.php?/topic/17315-liens-sidasante-sur-le-site-de-soral/ , ce que j'y déplore, c'est que Soral, en mettant sur son site la vidéo de Kémi Séba, prouve qu'il n'est pas cohérent par rapport à la démarche des dissidents scientifiques du sida. En effet, les partisans de la thèse du virus fabriqué entérinent fortement celle de l'existence du virus, alors que précisément les dissidents scientifiques n'ont cessé de montrer qu'à y regarder de près elle ne tient pas et constitue une vaste imposture.

    Quant à Soral, au-delà de toutes ses désinformations, de toutes ses manipulations, de tous ses faux masques et de ses facéties venimeuses, il ne travaille qu'à la réhabilitation d'un fascisme à la française que l'épisode de Vichy a définitivement discrédité devant l'Histoire. C'est un voyou qui trimballe et propage une psychopathologie très dangereuse. Il brouille les pistes à loisir, encore que, il fait quand même preuve systématiquement d'une grossièreté évidente, mais de toute façon son but et sa philosophie du social et du politique sont très clairs dès qu'on cherche à comprendre. Que ce soit au niveau des références politiques qu'il brandit et promeut ou au niveau des méthodes qu'il emploie, il est autoritariste, réactionnaire, et tout sauf démocrate, que ce soit au sens d'Etienne Chouard ou de qui que ce soit d'autre.

  14. Post-scriptum :

    Sur cette page http://www.sidasante.com/forum/index.php?/topic/17315-liens-sidasante-sur-le-site-de-soral/#entry315110 , où je viens d'insérer un nouveau post contenant une info importante, j'avais écrit aussi, à propos de la façon dont Soral s'est accaparé les interviews de De Harven et Roussez (y compris celle publiée initialement, plus récemment, sur le blog "Le Libre Penseur"), j'avais écrit, et je le maintiens :

    c'est parfaitement nauséabond dans le registre de la manipulation d'opinion d'inspiration crypto-nazie

    Si vous ne voulez toujours pas voir de quoi je parle, sachez que ces temps-ci, Soral se revendique textuellement sur son site comme "nationaliste de gauche" - donc national-socialiste, non ?!

  15. Aixur, Jibrail, Olivier, tous,

    En complément à mes 3 posts récents en réponse à Olivier sur l'affaire Roussez-De Harven-NonameTV_Egalité et Réconciliation, je voudrais d'abord rappeler ce que j'avais écrit plus haut :

    De mon point de vue, personne, ni Etienne de Harven, ni Jibrail, ni toi, ne voulez comprendre que si l'on en croit le courriel d'explications que de Harven m'a adressé au mois d'août, Soral lui a tendu un traquenard, ainsi qu'à nous tous, en vue d'une part de diviser les dissidents et de les discréditer...

    En faisant une recherche via Google, je viens de découvrir une vidéo sur le site Egalité et Réconciliation par un Africain, Kémi Séba, qui défend la thèse d'un virus fabriqué, donc l'existence du virus dont les dissidents ont plus sérieusement montré la dimension de virus fantôme : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Kemi-Seba-Le-SIDA-l-arme-bacteriologique-creee-par-l-oligarchie-contre-l-Afrique-14270.html Sa version de l'historique des faits se réfère, non seulement à Allan Cantwell, mais au malheureux Boyd Graves, baptisé à tort docteur pour l'occasion et en réalité malheureux à plus d'un titre, et bien sûr à l'incontournable cassandre amphibie Leonard Horowitz. C'est tragique, parce qu'au regard de ce qui s'est passé de 1985 à 1994 avec l'AZT, on sait bien que ce sont les antirétroviraux qui "miment" le soi-disant virus, ce que la thèse défendue par Séba occulte totalement.

    Il suffit en outre d'analyser attentivement le discours de Kémi Séba pour comprendre que ce qu'il pratique avant tout, c'est une récupérapération intégriste et homophobe de l'anti-racisme. Ce n'est nullement par hasard si, en regard à droite de la vidéo, figure une publicité pour une conférence s'intitulant "L'effroyable imposture du MRAP", puis à gauche un lien voyant vers une page sur le mariage gay, dont on imagine aisément sous quel angle il peut être abordé par Egalité et Réconciliation...

  16. Olivier,

    Salut Jibrail


    Cf. ce que tu as écrit le 10 mai 2010 ci-dessus

    > Etienne de Harven et Jean-Claude Roussez ont en effet choisi d'accepter une bien singulière

    > tribune : celle d'Alain Soral,...

    > Le nom d'Alain Soral trône désormais sur la première page de Rethinking Aids.

    à lire absolument sous nouveau livre:

    Comprendre l'Empire (Alain Soral)

    Je viens de répondre, ci-dessus, à ton injonction enthousiaste de lire toutes affaires cessantes le bouquin de Soral.

    Je voudrais juste ajouter un nota bene à propos de ce que tu rappelles à Jibrail en souvenir de son post du 10 mai 2010. Voici en effet un extrait d'un courriel d'explication qu'Etienne de Harven m'avait adressé le 1 août 2010 et que je me permets de reproduire. Dans ce courriel, il se disait blessé de l'intervention à ses yeux inappropriée de Jibrail sur le forum, mais il m'écrivait aussi :

    "Il est exact qu'un certain George Marc m'avait invité pour une ITV au début de l'année, au nom de cette association "Egalité et Réconciliation". J'ai exploré sur le NET cette association, et quand j'ai compris qu'ils étaient tout-à-fait FN, j'ai aussitôt refusé leur invitation. Lorsqu'une autre invitation fut transmise à Roussez de la part de No-Name TV, je n'avais, pas plus que Roussez, strictement aucune raison de penser qu'il y avait un quelconque rapport avec Soral !"

    Libre à chacun de conjecturer et de tirer les conclusions de cette déclaration.

  17. Bon, précisons que pour la 2ème citation ci-dessus notamment, celle-ci expose des considérations politiques dont la portée dépasse la seule analyse critique du personnage Alain Soral et de ses opinions. Il n'en reste pas moins que celui-ci est bien entre autres un idéologue et un activiste au service d'un projet politique, et même si elle émane d'un courant politique adverse, l'analyse dudit projet que comporte la communication en question m'a semblé assez objective et éclairante pour la citer.

  18. http://www.bakchich.info/societe/2009/03/13/alain-soral-et-son-canard-rouge-brun-heureusement-incompetents-54844

    Alain Soral et son canard « rouge-brun », heureusement incompétents
    Pensée politiquement incorrecte ? Vous voulez rire : pensée grotesque ! Le dernier épisode du « rouge-brun » Alain Soral et ses copains de Flash fait peur.

    Le peuple est mort, vive les gens ! Mais pas n’importe lesquels : les vraies gens… façon Alain Soral ! Ces débatteurs de tous les cafés du commerce, experts en toutes disciplines, ont envahi les colonnes de Flash, nouveau support fâcheusement nationaliste, et se répandent à longueur de blogs sur tous les sites « nationaux révolutionnaires ». C’est sur Internet qu’un Alain Soral a trouvé le meilleur outil, déversant dans une myriade d’articles des torrents de mots, d’analyses, de vérités sèchement assenées. M. Michu-Soral au même rang que le prix Nobel de littérature !

    Aujourd’hui, les vraies gens comme Alain Soral ont toujours raison. Sarkozy n’a jamais cessé de les invoquer et Ségolène Royal a feint de leur confier la plume de son programme lors de ses fameux « débats participatifs ». Avec ces insaisissables et bien pratiques vraies gens, c’est une nouvelle phase du mépris du peuple qui se joue. Soral est comme ces prêtres des romans de Bernanos ayant perdu leur foi : son âme morte s’obstine à dire la messe, mais, version sans latin, ça sonne faux et creux.

    Il y a dix ans, pour démonétiser un adversaire, on le présumait « lepénisé », et l’affaire était entendue. Il n’en fallait pas beaucoup pour être « lepénisé », il suffisait de démystifier les palabres relatives à « l’assimilation » et d’estimer que l’immigration devrait être, sinon choisie, du moins contrôlée. Désormais, n’importe quel élu de banlieue, fût-il encore rouge, en convient – et le clergé médiatique a dû chercher ailleurs les ingrédients de son manichéisme : le dit « danger Le Pen », ça ne marche plus. Alors, sous la plume de quelques-uns, on brandit à tous escients Besancenot ou Bové comme le spectre d’un retour du bolchevisme censé menacer nos équilibres sociaux et surtout mentaux et mettre au placard la fameuse « exception française ».


    Soral, warholien compulsif

    Il y a plus d’un siècle, le général Boulanger se présentait dans plusieurs circonscriptions législatives à la fois pour être sûr de se faire entendre. Aujourd’hui, Alain Soral, warholien compulsif, se met en scène partout où on l’accueille encore, rêvant, pour un peu, d’être le démarcheur de toutes les doctrines passées, présentes et même à venir. Le problème est que l’intéressé ne se satisfait pas de butiner en tout lieu. Il souhaite également incarner tour à tour des idées antagoniques. D’où cette impression de bonapartisme éditorial qui émane de cet auteur par-delà les idéologies.

    Depuis maintenant quelques années, certains journalistes s’interrogent anxieusement sur l’essence du « soralisme ». Est-il un maurrassien ayant lu les thèses de Vacher de Lapouge ? Ou l’héritier honteux du radicalisme de gauche façon anti-génération Mitterrand ? Il faut la légèreté d’un Nicolas Gauthier, rédacteur en chef de Flash, pour se demander si Alain Soral n’est pas, en fait, un artefact de la société du spectacle. Il y a dans le propos de ce collectionneur de mauvais mots une vulgarité peu commune. La France de M. Soral est, hélas, plus celle de Pierre Poujade que celle de Léon Bloy.

    Invité récemment dans une librairie parisienne peu fréquentée de la rue Primatice d’où sont exclus à peu près tout ce qui ressemble à du « progressisme » , M. Soral est parti avec l’argenterie après être monté sur la table. Chacune de ses interventions est embuée de la lourdeur didactique de nombreux pamphlétaires. Les flèches qu’il décoche sont toujours obliques et il y a loin encore vers le modèle, Céline. L’immobilité de son regard ne lui rend pas service car elle lui interdit d’entrevoir ce qui reste barré aux seuls idéologues. L’histrionisme idéologique de M. Soral ressemble à des prélèvements d’organes – des greffons qui n’ont pas pris. Il n’est pas drôle. Il a du stylet plutôt que du style. Il ne se montre pas d’une grande originalité et quand on ouvre tous les fichiers à la fois, le bug menace de péter à tout instant.


    United colors of Soral

    Alain Soral s’en prend à la « pensée unique » et au « politiquement correct ». Bravo ! Qui ne soutiendrait cette juste croisade dans un pays où, de fait, on n’entendrait qu’un son de cloche ? Où le débat serait interdit, les opinions « dissidentes » bâillonnées, les minoritaires, les déviants, les originaux mis hors d’état de faire entendre leur voix et leurs divergences ? Le problème, c’est que rien de tout cela n’existe ailleurs que dans sa tête. A la limite, ce serait le contraire ! Une myriade de courants de pensée, de postures politiques ont disparu partout ailleurs, mais survivent chez nous.

    Chez lequel de nos voisins y a-t-il immanquablement entre deux et trois candidats de la droite « nationale », trois et cinq candidats trotskistes ou communistes à la magistrature suprême ? Partout ailleurs, on considère – et peu importe ici que ce soit à tort ou à raison –, que l’histoire a ridiculisé leur catégorie et l’opinion ne veut plus en entendre parler. Olivier Besancenot, lui, a son avenir devant lui : enfin il vient d’accéder à Vivement dimanche et aux délices de la conversation dominicale avec Michel Drucker, sur velours rouge passé.


    Flash, journal (pas vraiment) gentil et (pas vraiment) intelligent

    Alors, parano, Soral, qui, dans la livraison de Flash du 3 décembre 2008 titre : « Fausses idoles et vrais guignols. D’André Breton à Olivier Besancenot, les imposteurs démasqués » ? Oui… et non. Ce n’est pas par hasard que ce faux débat sur la « pensée unique » ressuscite régulièrement. En réalité, ni nos institutions ni notre culture politique ne favorisent de débat authentique au sens de l’échange de bonne foi se concluant sur un écart de point de vue, dans la grande tradition « parlementaire ». Chez nous, on ne « parlemente » pas. C’est de ce débat-là, d’un débat fécond, que les Français, à juste titre, sont orphelins. Notre problème, M. Soral, ce n’est pas qu’on ne peut pas tout dire. C’est que personne n’écoute.

    Ainsi, sous la plume de Soral, André Breton serait un écrivain salonard, auteur de « trois mauvais poèmes à jeux de mots foireux, deux provocations de potaches parfaitement dérisoires […] dégoisant des poèmes à la con, allongé sur un divan […] », jugé sur un même pied avec Sartre et Althusser, « fausses idoles pour bobos » pour mieux défendre Céline, Drieu La Rochelle et Antoine Blondin…

    Mais qui, en France, sérieusement, de gauche comme de droite, doute encore des talents littéraires du « Maudit de Meudon », de l’auteur de Gilles ou du premier Hussard ? Alain Soral a perdu de sa capacité d’intimidation à cause de ses excès.


    Soral ou le reniflage des moisissures françaises

    C’est le paradoxe de sa nouvelle « pensée » : auteur moins identifiable, canaux de diffusion moins historiques – moins repérables –, posture moins agressive quoi que plus vulgaire. Mais les fausses évidences polluent peut-être encore plus le débat public et Soral se fatigue dans le reniflage des moisissures françaises.

    C’est le nouveau ton de la pensée unique, en sourdine : le réactionnariat. Moins de coups de gueule, mais des coups en douce. Cela génère une pensée « politiquement » moins tenue, moins militante en apparence. Plus réflexe, mais pas moins envahissante. Privée des grands timoniers de la presse, elle prolifère grâce à l’habitude prise de ne pas débattre, de se protéger de la vérité. Elle mord moins, mais elle étouffe toujours et assomme encore.

    « Certaines croyances sont tellement ridicules qu’il n’y a que les intellectuels pour s’y laisser prendre », raillait Georges Orwell, avant que les politiques, les fonctionnaires et les journalistes divorcent à leur tour de la réalité. C’est peut-être ça, la nouvelle pensée de l’équipe rédactionnelle réunie autour de Nicolas Gauthier et Philippe Randa : la dissémination d’une pensée paresseuse, moins sûre d’elle mais faite de croyances ridicules qui dispensent de faire face à la réalité sociale et se contentent de la version policière. Ce travers n’est plus le privilège des intellectuels. Journalistes, plumitifs, artistes ont succombé à l’attraction grégaire de la pensée « nationale révolutionnaire ». Peu importe de se tromper, si c’est en troupeau. Penser faux ensemble assure l’impunité. Et c’est encore mieux de suivre le troupeau en adoptant ces postures faussement rebelles caractérisant ces « mutins de Panurge » qui faisaient tant rire le regretté Philippe Muray.


    L’anti-bloc notes de Soral : une pensée vaginale et stérile

    Une chose ne change pas : cette pensée vaginale, stérile, transcende toujours les clivages politiques. Et c’est à peu près le point seul d’accord possible avec Alain Soral : au début des années 90, la pensée unique a pu s’installer grâce aux défaillances de la gauche française, dont le handicap premier reste son rapport panique avec la vérité. L’interminable règne de François Hollande a consacré au PS le triomphe de cette pensée molle, rebaptisée « synthèse ». Cette pensée tiède qui ne dit rien mais revendique tout autorise ce que Sarkozy a pompeusement baptisé « l’ouverture » et qui n’est autre qu’un mode de gestion de carrières individuelles prêtes à tout (Kouchner, Besson, Bockel, Jouyet).

    Depuis Charles Maurras et Léon Bloy, deux gaillards de la plume, tout a changé, mais rien n’a changé. Même la pensée « politiquement incorrecte ». Dénoncée il y a plus de vingt ans par un intellectuel – un vrai –, Régis Debray, ce catalogue de fausses vérités sur des « guignols jouant aux idoles » ânonnées par un perroquet sûr de lui et obéissant à la haine de l’avis qui n’est pas le sien s’est seulement métamorphosé. Mais sous de nouveaux atours, avec de nouveaux thèmes et de nouvelles obsessions subsistent le même mépris du réel social, la même allergie au débat, le même réflexe d’excommunication.

    Et la quasi-totalité des « papiers » de M. Soral s’alignent sur une « pensée » que son auteur estime juste et surtout sans alternative. Comme Jacques Chirac en 1995 et Nicolas Sarkozy en 2007, Alain Soral se fait (é)lire en combattant l’idée maîtresse de la « pensée unique » : il n’y aurait qu’une seule politique possible. Ce qui, en définitive, rassure les bataillons de l’autre pensée unique retournés illico à leurs moulins à paroles.

    Reconnaissons à Alain Soral un incontestable panache. Dans Flash, notre « nouvel » intellectuel tire son épée et entonne le grand air de Turandot pour nous sommer d’entrer en résistance contre ces « fausses idoles et [ces] vrais guignols ». Tout y passe. Tout est bon, même l’infamant, surtout l’infamant, pour hisser à grande peine rhétorique Marine Le Pen jusqu’à l’exceptionnelle stature d’un(e) titan(e) de l’histoire auquel sont reconnues, merveilleusement accordées ensemble, toutes les formes du génie humain, politique, philosophique, et même spirituel – paternel. L’écrivain nous prouve, une nouvelle fois, que le culte de la personnalité et la fascination du héros n’ont pas encore déserté l’imagination des hommes. Soit. Nous respectons ses choix sans les partager vous l’aurez certainement compris.


    Compteur idéologique bloqué

    Devait-il pour parvenir à ses fins aligner une telle succession de contre-vérités, notamment à propos d’André Breton et de Louis Althusser ? Ce bouquet d’invectives adressées à tous ceux qui ont l’outrecuidance de s’opposer aux idées en place dans la tête de Soral ne serait-il pas, a contrario, un aveu de faiblesse ? Quand on fait tonner la grosse artillerie, c’est que, en fait, on amorce une position de repli.

    Aussi, dès le début de sa leçon d’Histoire, notre "cher" Soral, plus proche de Taine et de Burke que de Michelet et de Hugo, amalgame des éléments qui n’ont rien à voir. Il lie, dans un commun opprobre, le « gauchisme à la Prévert » et le « gauchisme à la Baader », André Breton, le surréalisme et Jean-Paul Sartre, et confond révolutions littéraire, philosophique et politique.

    Hélas, Alain Soral n’est pas conscient qu’il ne représente pas plus que sa propre personne. Ce qui est déjà beaucoup. Et il faut une forte dose de culot, ou de mauvaise foi, pour recoder le refus de voir en Breton, Sartre et Althusser de véritables écrivains. C’est que le compteur chronologique de M. Soral est resté bloqué au 6 février 1934 idéologique – ce jour tragique où les ligues d’extrême droite rêvèrent de renverser la République.

    La fascination ambiguë de l’auteur de L’Abécédaire de la bêtise ambiante pour les années 30 le conduit à penser sottement que tout le monde partage ses obsessions. C’est précisément là où nous quittons le registre historique pour le canal hystérique.


    Non-conformiste mais vrai con

    Alain Soral présente un cas intéressant d’hystérie projective. Il se projette dans ce qu’il estime être les arrière-pensées et les non-dits du politiquement correct. Ce n’est plus un exercice de démolition ; c’est un exercice de divination. Les détracteurs de son « politiquement incorrect » seraient, notamment, allergiques à son non-conformisme. Soral voit des « faux curés, faux écolos, faux paysans, fausses princesses, faux comiques […] statufiés » partout. Les « grands prêtres du néo-cléricalisme ambiant » n’ont pas sa faveur, « turlupins communiant tous à la religion des droits de l’homme » vite expédiés à cause de leur « exhibitionnisme obscène ». Nous n’aurons pas le mauvais esprit de rappeler à l’historien pamphlétaire que la seule fois où l’étiquette « non-conformiste » trouva un débouché politique fut précisément dans les années 30… Non. L’essentiel n’est pas là, il est dans cette valse à trois temps rhétorique qui fantasme les raisons du succès de la personnalité d’Olivier Besancenot.

    Ce dernier romprait, selon Soral, avec le standing du révolutionnaire littéraire. Ce ne fut pourtant pas la principale caractéristique des « présidences » de Krivine et de Laguillier. Mais passons… Parce qu’il est fonctionnaire, Besancenot représenterait à lui seul une anomalie dans la vie politique française. Curieuse hantise des origines (professionnelles) que celle que manifeste ici, une fois de plus, l’écrivain qui dénonce la LCR comme un « lieu exclusif de l’étudiant bobo, bouche tendue aux sexualités trans-genres ». Tout le monde appréciera. S’il existe un « mépris de gauche » selon Alain Soral, on croit avoir trouvé une haine (extrême) de droite (nationale).


    Dieudonné, Soral, sur un air d’autovictimation

    Même s’il souligne, avec un air d’ingénu mais avec gourmandise, ses péchés de jeunesse politique, Soral est, à l’exemple d’un Dieudonné, dans la ligne de l’autovictimation effrénée qui nous dit, aujourd’hui, que le politiquement correct est un racisme. Il fallait le trouver. Il a osé.

    Toute critique politique doit donc être diabolisée et retraduite en atteinte à la personne. Normal : quand on ne défend pas des idées, on porte des identités vindicatives en sautoir. Point de salut en dehors de l’allégeance à « l’universalisme français ». Cette repersonnalisation accélérée des enjeux politiques restaure une conception féodale de l’engagement. Vassalité à tous les étages. Peur panique de la divergence, ou même de la simple nuance critique. Nous avons tous connu dans notre enfance cet élève qui donne des coups de pied en douce à ses camarades et qui va ensuite se plaindre à la maîtresse quand, à son tour, il se fait botter les fesses.

    Chez Soral, tout le reste n’est pas, hélas, que mauvaise littérature : ce n’est pas seulement un type violent et dangereux, il a également tort.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article127788

    La « pensée » d’Alain Soral : Révolution ou réaction ?
    de : Maxence Staquet
    samedi 12 mai 2012 - 20h31

    1 commentaire
    rien.gif

    Alain Soral est un essayiste français proche du FN, sans en être membre. Il soutient la candidature de Marine Le Pen pour la campagne présidentielle. Son dernier livre s’est vendu à 28 000 exemplaires, ce qui constitue un succès modéré. Ses lecteurs sont des jeunes et beaucoup sont d’origine immigrée. Il suffit pour s’en convaincre d’aller voir les commentaires sur ses sites[1].

    Soral tente de rallier aux idées d’extrême droite un public qui ne lui est traditionnellement pas attaché : de jeunes Français issus de l’immigration qui aspirent à bac + 3.

    La croissance basée sur l’endettement des années 1990 et 2000 a fait place, depuis la crise de 2008, à une précarité accrue touchant les plus démunis, mais aussi, et c’est nouveau, les classes moyennes. Et notamment une partie des jeunes salariés issus de milieux populaires qui ayant fait des études plus poussées que leurs parents, pouvaient prétendre à des emplois mieux rémunérés et protégés. Soral s’adresse à ces jeunes qui, ayant terminé leurs études ou non, voient leur avenir en berne. L’ascenseur social est en panne et la colère gronde. Pour ceux dont les parents sont immigrés, la situation est pire encore, car ils doivent aussi faire face à la discrimination raciste.
    Cette légitime colère ne sera payante qu’en ciblant les vrais responsables de la crise : le grand capital. Elle ne sera efficace que si elle se lie au mouvement ouvrier. Mais c’est là que le bât blesse… Les partis de gauche en France, comme le PS, ne remettent pas en question la domination des financiers. En politique étrangère, il y a unanimité à gauche pour le soutien à l’impérialisme français en Libye et en Syrie. Le PS ne dénonce pas la politique d’apartheid de l’État d’Israël contre les Palestiniens. Et pour couronner le tout, nombreux sont ceux, à gauche, qui s’associent au discours stigmatisant l’islam au nom de la défense de la laïcité républicaine.
    L’objectif de Soral est de rallier un électorat jeune, déçu de la gauche et d’origine immigrée. Pour l’heure, il travaille sur le terrain idéologique afin de former de futurs cadres de la droite extrême, capables d’encadrer les quartiers des banlieues populaires. Il se présente d’ailleurs lui-même comme un « producteur de concept », un idéologue en somme.

    Politiquement incorrect

    Mais comment réussir le tour de force de rapprocher du FN des petits enfants français des premiers immigrés algériens qui ont connu le FLN et la décolonisation ? Le FN est dirigé par Marine Le Pen, soit la fille spirituelle et biologique du père, lieutenant parachutiste, engagé volontaire en Algérie pendant la guerre d’indépendance pour maintenir l’empire colonial français ! Soral est d’ailleurs, quoiqu’il s’en défende, un nostalgique de la grandeur coloniale de la France : « Plus je vois la merde noire (corruption, intégrisme, généraux…) dans laquelle l’Algérie s’enfonce un peu plus chaque jour, plus je découvre en images que les seules choses qui tiennent encore debout là-bas (infrastructures, urbanisme…) sont celles que la France coloniale y a construites, plus je me dis que leur seul espoir, c’est qu’on y retourne[2]. » Ce n’est certes pas un tel discours qui peut convaincre…
    Mais il est beaucoup plus séduisant chez Ardisson lorsqu’il dénonce le discours des médias sur les « islamo-violeurs des banlieues » à propos des tournantes au bas des immeubles. Il y affirme que « les musulmans violeurs ça n’existe pas, soit on est un violeur et on est un délinquant, un sous-prolétaire américain d’imitation […] soit on est un mec qui est dans la religion et on ne viole pas ».
    Soral est un adepte du discours sur la perte des valeurs dans la société : « les films pornos qui ne leur donnent pas une image très respectable de la femme occidentale […] la misère sexuelle, elle est pour les garçons de banlieue […] il y a toujours la possibilité pour la jolie beurette de se sortir de la banlieue en allant proposer ses fesses dans les boîtes de nuit[3]. »
    Il apparaît comme un défenseur de l’islam lorsqu’il répond à une interview du plus important site Internet musulman d’expression française Oumma.com : « Oui, le piège du rap, tendu par les médias du pouvoir pour pousser le Franco-Maghrébin à s’identifier au noir américain du ghetto […] la culture musulmane produit des hommes élevés dans des valeurs[4]. »
    Il se présente comme un rebelle « antisystème », dénonçant un complot des élites, toujours en des termes vagues d’ailleurs. Morceau choisi : « Tout le pouvoir, c’est les réseaux […] c’est l’oligarchie bancaire qui coopte des gens en leur faisant comprendre qu’ils auront leur part du gâteau s’ils participent au projet de domination […] on voit bien qu’au Siècle il y a tout ce monde-là, c’est les gens qui participent au pouvoir, c’est-à-dire les élites […] on est dans le monde de l’hyperclasse mondialiste[5]. »
    Il veut dénoncer la domination des banques et de la finance internationale tout en sauvegardant le capitalisme. Il n’attaque jamais la mondialisation capitaliste, mais bien le mondialisme : « Le mondialisme n’est pas la mondialisation. […] Le mondialisme est un projet idéologique […] qui travaille à la mise en place d’un gouvernement mondial et à la dissolution de toutes les nations du globe en une seule humanité. […] la mondialisation — processus d’échanges dus au progrès technique — pourrait tout aussi bien se satisfaire d’un monde multipolaire fait de nations pratiquant un protectionnisme réciproque et raisonné[6]. »
    Soral s’en prend toujours à l’impérialisme américain et à son allié sioniste, ce qui plaît : « on cherche à obtenir des gens dans les médias un soutien inconditionnel à Israël […] si t’es antisioniste ou judéocritique, tu dégages[7]. » Pourtant, il ne parle jamais de l’impérialisme français. Il veut d’ailleurs occulter tout bilan, toute réflexion sur le passé colonial français : « la culpabilisation du peuple de France qui n’a rien à voir avec la Collaboration […] l’antisémitisme », ni avec l’esclavage et la colonisation. Il ne faut plus en parler, car ça entretient la « haine de la France[8] ».
    Lorsqu’il condamne l’hypocrisie du PS et de l’UMP qui tiennent un discours de défense des droits de l’homme tout en soutenant Israël et les interventions en Libye et en Syrie, il fait mouche : « Le droit-de-l’hommisme est, aujourd’hui, le bras armé idéologique du mondialisme[9]. »
    Il présente l’élite au pouvoir en France comme étant au service du sionisme : « Bernard-Henri Lévy, qui défend les intérêts israéliens, a donné l’ordre à l’armée française, au-dessus de Juppé, qui n’était pas très chaud pour y aller, de déclarer la guerre à la Libye sans recourir à un vote du parlement. » Selon lui, il fallait pour Israël avoir une « présence militaire impériale proche des frontières de l’Égypte […], car si les frères musulmans et l’armée égyptienne s’entendent, le blocus de Gaza c’est fini[10] ». En attendant, les entreprises françaises, surtout Total, ont de beaux jours devant elles en Libye[11], les frères musulmans ont gagné les élections, quant à Gaza…
    Il faut lire l’allocution de Soral prononcée à Villepreux le 2 novembre 2008 sur « Le politiquement incorrect comme idéologie de résistance au mondialisme[12] » pour bien comprendre comment il s’intègre dans ce vaste courant de la critique d’extrême droite qui substitue au discours anticapitaliste et anti-impérialiste, un discours sur les valeurs : « Le politiquement incorrect n’est en rien un inutile jeu de provocations. C’est, même […] la doctrine de résistance au mondialisme. […] nous pouvons, nous nationaux, en tant que seuls critiques efficients […] devenir les maîtres à penser de demain et incarner, nous et nous seuls, le renouveau du Génie français ! ». Cette nouvelle élite, nourrie au biberon de la pensée Nouvelle droite pour diriger la France de demain en occupant le terrain déserté par la gauche.
    Tout comme Marine Le Pen, Soral aime entretenir la confusion politique en parlant alternativement du système UMPS et de la résistance au mondialisme. « J’aime certains gars de banlieues pour ça, j’aime Le Pen pour ça […] Ce sont encore des hommes […] toutes ces merdes du système UMPS […] J’aimerais bien voir le jour où ça va péter dans la rue, comment ils vont se comporter […] moi je suis prêt déjà à ça, pas eux[13]. » Cette saillie provocatrice, mêlée de fanatisme et de culte du surhomme pourrait prêter à sourire. Elle est néanmoins typique du personnage et du fond de ses idées politiques. Lorsque ça va « péter » comme il dit, on peut se demander si lui et ses copains du FN seront du bon côté, ou s’ils joueront, comme toute l’histoire l’a montré, le rôle de gardiens du capitalisme, de bourreaux du mouvement ouvrier. En attendant, ce côté rebelle contestataire et prêt à en découdre plaît à des jeunes qui se trompent de colère.

    Parcours d’un rebelle autoproclamé

    Alain Bonnet de Soral est né le 2 octobre 1958 à Aix-les-Bains. Il se présente comme suit : « Je suis donc un atypique, fils de bourgeois déclassé, ayant passé son enfance au milieu des communistes dans une cité-dortoir, mais allant au collège Stanislas […] comme la plupart des marginaux que je croise dans les squats et autres lieux alternatifs qui me permettent de survivre et d’échapper au salariat. […] J’ai toujours été un fervent patriote […]. Mon virage vers le communisme et le PCF […] je m’essaierai, toujours pour survivre, au journalisme et à la publicité. […] nous faisons campagne pour le “non” à Maastricht… Une campagne pour le non où PCF et FN se retrouvent dans le même camp… […][14]. »
    Nous sommes alors en 1993, après la chute du socialisme en URSS. Le PCF, comme nombre de partis communistes européens, est en pleine débâcle. Soral, estimant sans doute qu’il a misé sur le mauvais cheval, entame un tournant qui l’amènera en 2005 à adhérer au Front national de Jean-Marie Le Pen. En novembre 2007, il devient un cadre du parti d’extrême droite en intégrant le comité central du FN. Au début des années 1990, il est donc au PCF, mais participe à l’appel de Jean-Paul Cruse pour créer un large front ni droite, ni gauche[15] rassemblant « Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultranationalistes […] la civilisation contre la marchandise — et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde [… contre] Wall Street, le sionisme international, la bourse de Francfort et les nains de Tokyo[16]. » Le PCF condamna promptement ce projet de rapprochement « rouge-brun » qui tourna court. Pour Alain Soral, ce fut une école. C’est à l’Idiot international de Jean-Edern Hallier, un journal pamphlétaire et anarchiste de droite, que s’opère ce rapprochement entre déçus de la gauche communiste et électrons libres de la droite extrême. L’initiative est soutenue par Alain de Benoist, qui fut l’un des plus influents penseurs de la Nouvelle Droite. Il fonde le GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne) en 1969 pour lutter contre Mai 68 et la domination des idées de gauche dans la société moderne. Une bonne partie des jeunes cadres du FN et de l’UMP ont été fortement influencés par ce courant qui a joué un rôle de catalyseur du rapprochement actuel entre la droite dure et la droite extrême.
    « Il me paraît clair que, depuis la ratification du traité de Maastricht, l’ennemi est le capitalisme financier mondialiste, dont l’Europe est le cheval de Troie. […] Il me paraît clair aussi que le seul homme politique qui peut combattre ce système ne peut être qu’un nationaliste[17]. » Soral écrit ceci en 2007, en parfaite continuité avec ses débuts en politique en 1993. Mais s’il y a continuité idéologique, la fidélité des engagements n’est pas son fort. Il claque la porte du FN en 2009, déçu de ne pas avoir été choisi comme tête de liste en Île-de-France. Il anime alors avec l’humoriste Dieudonné une liste antisioniste aux élections européennes de 2009 qui connaît un échec cuisant. Il fonde ensuite le collectif Égalité et Réconciliation afin « de créer l’union sacrée de la gauche patriote et de la droite antifinancière, afin d’atteindre le pourcentage électoral qui permettra au peuple de France de reprendre le pouvoir par les urnes[18] ». Aujourd’hui, il se sert de cette association comme tremplin pour faire sa publicité et peut-être gagner son retour au FN en soutenant Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle de 2012, mais cette fois en restant à l’extérieur du FN.

    Les grandes constantes de la « pensée Soral »

    Essayons maintenant de déceler ce qui est constant dans ses écrits, ce sur quoi il insiste. Voyons ce qui se cache derrière la rhétorique droite des valeurs, gauche du travail.

    Il n’y a pas de danger fasciste aujourd’hui en France

    Mais il doit pour cela pratiquer un double discours sur le danger de la montée du FN et dénoncer tous ceux qui veulent maintenir le cordon sanitaire. « En fait, pour qu’il y ait fascisme, il faut qu’il y ait démocratie — et pour pousser la précision plus loin, qu’il y ait démocratie en crise et risque de prise du pouvoir par les communistes […]. Dès lors, parler de menace fasciste dans le monde unipolaire d’aujourd’hui a très peu de sens[19]. » « Les mêmes qui avaient sponsorisé le fascisme des années 30 ont mis en place, dans les années 60, un système infiniment moins coûteux et bien plus efficace pour enlever au peuple toute volonté séditieuse… Et ce système s’appelle société de consommation[20]. » Nous sommes d’ailleurs en train d’en sortir avec le démantèlement des conquêtes sociales depuis les années 90. Une vérité pour deux gros mensonges :
    — La bourgeoisie ne renonce jamais à la possibilité de la répression des masses par l’État à son service. Le fascisme n’est pas assimilable à une simple dictature militaire, il allie le terrorisme d’État à un mouvement de masse basé sur les éléments déclassés et sur les classes moyennes fragilisées par la crise, il fait suite à un échec majeur du mouvement ouvrier.
    — Le fascisme n’est pas un phénomène qui émerge du jour au lendemain, il a besoin de temps et d’un climat propice pour apparaître. Aujourd’hui, les capitalistes veulent faire porter aux travailleurs le poids de la crise économique qui a commencé en 2008. En France, les luttes contre la réforme des retraites du ministre Woerth n’ont pas réussi à la stopper. D’autres luttes viendront. Face à la résistance croissante des masses populaires, une alliance FN-UMP brisant le cordon sanitaire est possible. Elle inaugurerait une période de restriction stricte des droits démocratiques donc des possibilités pour les forces de gauche, y compris les syndicats, de résister aux attaques du Capital contre le Travail. Cette alliance existe déjà en Françafrique où beaucoup de cadres du FN font leurs premières armes[21]. Elle existe déjà dans les médias, où le discours du FN est de plus en plus banalisé grâce aux « intellectuels médiatiques » proches de Sarkozy comme Éric Zemmour ou Pascal Bruckner.
    Son discours soi-disant réconciliateur masque d’ailleurs assez mal sa haine viscérale contre ceux qui ont efficacement combattu la domination fasciste : « Un antifascisme désormais sans fascistes » issu de l’alliance entre gaullistes et PCF pour masquer la « domination du Capital dans sa forme la plus parasitaire — anti-industrielle et financière[22]. »
    À la fin de son livre, Comprendre l’Empire, Soral compare fascisme et communisme pour mieux défendre les expériences fascistes : « Les opposants sérieux à la démocratie moderne : du nationalisme intégral de Charles Maurras à la République islamique d’Iran, en passant par l’Ordre noir de la SS cher à Heinrich Himmler, cette même tentative de juguler le pouvoir de l’argent par le retour au pouvoir absolu d’un ordre à la fois militaire et religieux. La seule puissance militaire, sans le secours du sacré face aux forces de l’argent, conduisant inéluctablement à la défaite, comme en témoignent les expériences communistes et fascistes européennes, le panarabisme, le baasisme[23]. » Mais ce genre de citation révélatrice est noyé dans un flot de diatribes contre le pouvoir des banques, contre Israël, contre l’impérialisme américain, jamais contre l’impérialisme français, cela s’entend.

    La France !… Quelle France ?

    « Pour ceux qui n’auraient pas compris le raisonnement : il n’existe pas de lobby juif en France, puisque c’est interdit ! » Pour ceux qui n’auraient pas encore compris Soral : le lobby judéo-maçonnique domine le monde puisque tous les présentateurs télé juifs français veulent sa peau. Ce qui lui permet d’affirmer qu’il suffirait de changer d’élite dirigeante (en balayant les juifs pour commencer) pour que tout rentre dans l’ordre, puisque le système ne fonctionnait pas si mal du temps de l’âge d’or, à l’époque de De Gaulle. « Il faut que les élites légitimes, patriotes, françaises reprennent le pouvoir sur ce pays […] refaire une Constitution […] sortir de l’Europe […] arrêter avec l’euro […] reposer la question nationale et identitaire intelligemment […] échapper à la dictature du mondialisme financier[24] » en soutenant l’impérialisme et les bons capitalistes patriotes français…
    « Je me souviens de la banlieue populaire des années 60 […] les travailleurs y vivaient en bonne intelligence, et dans le plein emploi […] Aucun racisme contre les anciens immigrés […] les seuls qui posaient problème, déjà, c’étaient les Algériens qui se tenaient à l’écart dans la solitude, la peur, l’islam[25]. » Il fait comme si cette cohésion, cette harmonie supposée des quartiers populaires étaient organiques au « bon peuple français » : « Une communauté française dans les faits, la moins raciste du monde puisque peuplée majoritairement, et jusque-là sans trop de problèmes, d’anciens étrangers[26]. » Les peuples ont des caractéristiques politiques qui sont comme inscrites dans leurs gènes : « Le Français a toujours tendance à prendre le parti du plus faible et de l’humilié[27]. » En bref, la France est la patrie des droits de l’Homme inscrite dans les gènes des Français et non dans l’histoire des luttes de classes acharnées pour les droits sociaux et démocratiques. Quid de la colonisation française, une des plus féroces pourtant (Indochine, Algérie, etc.) ? Quid de la néo-colonisation en Françafrique ? Quid du travail du PCF dans les banlieues après 1945 ; peut-être est-ce là qu’il faut trouver quelque réalité au mythe du « bon peuple français » ? Quid du massacre du 17 octobre 1961 ? Quid des bidonvilles de Nanterre ?
    Toute analyse sérieuse d’un discours politique doit tenir compte de ses références historiques : la Commune de Paris ou le mouvement boulangiste visant à instaurer une dictature en France en 1888 ? Le Front populaire ou l’État français du maréchal Pétain ? Le FN, quant à lui, prétend : « nous ne rejetons rien de ce qui appartient à l’histoire de France[28] », dixit Le Pen sur France 2 en 1990, pour pouvoir réhabiliter ses vieux mythes racistes et élitistes, battus en brèche lors de la défaite des nazis en 1945. Ce discours ne prospère que sur le mensonge et la manipulation des masses. Il se croit permis de tout revoir : la traite des noirs, la colonisation, les chambres à gaz, la résistance et la collaboration, etc. Tout revoir, car il veut faire tourner à l’envers la roue de l’histoire.
    Aujourd’hui, prétendre vouloir restaurer l’Ancien Régime le couvrirait de ridicule, voilà pourquoi Soral met tellement en avant le modèle gaulliste : un pouvoir présidentiel fort et nationaliste (une France forte et impérialiste).
    « On peut globalement considérer la période d’après-guerre 1945-1973 comme une période de prospérité et de consensus social […]. Un régime d’économie mixte, libéral et social, résultant du programme du Conseil national de la résistance. » Et pourtant, il a quelques critiques : « le mythe de la trahison pétainiste et de la Résistance de gauche, profitable aux deux contractants […] [De Gaulle] avait pactisé par deux fois avec l’Empire : en 1940, en rejoignant le camp des alliés contre Pétain, puis en 1958, en achevant de liquider l’Empire français dans l’affaire algérienne[29]. » Soral reprend là deux griefs reprochés à De Gaulle par quasi toute l’extrême droite française après la Deuxième Guerre. Selon lui, De Gaulle n’a pas été écarté par le peuple suite aux actions de Mai 68 et du référendum de 1969, mais parce qu’il s’est opposé à l’Empire qui a manipulé (encore un complot, dont il ne nous dira rien d’ailleurs) pour l’évincer, car il avait la « volonté de retourner à l’étalon-or » et parce qu’il a condamné très mollement l’invasion de la Cisjordanie par Israël en 1967. Rappelons tout de même que la 4e République était le meilleur allié d’Israël et que De Gaulle a continué la politique de livraison massive d’armes à ce pays, en dépit de son double jeu vis-à-vis du monde arabe.
    Sarkozy, l’homme des réseaux, traître à la France, car l’ayant réintégré dans l’Otan sous domination américaine (c’est uniquement cela qui dérange Soral). Traître, car ayant ratifié le traité de Lisbonne au mépris du projet d’Europe des Nations de De Gaulle, « l’abandon de la souveraineté nationale », contre l’Europe multinationale de la Constitution européenne. Mais qu’elle soit surtout ultralibérale, Soral n’en dit pas un mot. Traître à la France, car ayant fait entrer des gens que Soral considère comme étant de gauche (Kouchner) et des juifs sionistes (Attali et Klarsfeld) : « Soit en réalité l’union sacrée libérale, atlantiste et sioniste. » Traître, car il n’a pas assez passé les banlieues au karcher : « Un régime sécuritaire envers le peuple du travail sans jamais toucher à la délinquance des prédateurs sous-prolétaires et des prédateurs de l’élite[30]. » Il faut bien lire l’Abécédaire de Soral, afin de se rendre compte que le modèle gaulliste est une référence pour lui depuis dix ans[31].

    Du bon impérialisme

    « Notre intérêt, désormais solidaire de celui de l’Allemagne, n’étant pas non plus de rembourser une deuxième fois — via l’ONU — 80 % du coût de la guerre du Golfe aux Américains, pour nous avoir fait perdre tous nos marchés dans la Péninsule arabique. D’autant plus que le but ultime de cette nouvelle guerre impérialiste est de contrer la suprématie économique européenne, par la mainmise sur ses futures sources d’approvisionnement en énergies fossiles[32]. » Soral représente aux côtés des Le Pen, De Gaulle, De Benoist et autres réactionnaires une tendance de la grande bourgeoise française qui veut briser l’alliance avec les États-Unis.
    Ils sont nombreux aujourd’hui à droite à minimiser l’impérialisme français au moment même où il redevient agressif : les événements en Libye, en Côte d’Ivoire et plus récemment en Syrie en sont la preuve. Tandis qu’à gauche, on fait semblant de ne pas le voir, on dénonce Sarkozy, qui serait au service de l’impérialisme américain.
    Or, l’impérialisme français est loin d’être enterré, et le grand capital français est tout sauf inféodé aux États-Unis, n’en déplaise à Soral : « En 1980, parmi les 500 plus grands groupes industriels du monde, 217 provenaient des États-Unis, 66 du Japon et 168 d’Europe…[33] » En 2008, la liste du magazine Fortune est la suivante : 140 groupes industriels américains, 68 du Japon, 37 de Chine et 179 de 18 pays européens. Quel est l’impérialisme qui se renforce le plus ? De ces 179, 39 sont français et 37 sont allemands. Fortune vient de publier le classement pour 2010 : États-Unis 139, Japon 71, Chine 46, France 39, Allemagne 37, Grande-Bretagne 29, Suisse 15, Pays-Bas 13, Italie 11, Canada 11, Corée du Sud 10, Espagne 10, etc.[34] Cette liste est essentielle pour voir les vrais rapports de force dans le monde ! L’impérialisme français est loin d’être mort et en Europe, allié bon an mal an à l’Allemagne, il se renforce. En fait, à deux (malgré des désaccords bien sûr, la rivalité ne s’interrompt jamais), ils se complètent pour dominer la politique européenne. L’axe Paris-Berlin voulu par Mitterrand et Kohl, initié par De Gaulle, est toujours vivace. Que l’on pense par exemple aux coups de force du couple Sarkozy-Merkel pour imposer l’austérité à tous les pays européens.
    « Grâce à Zemmour, on a à nouveau le droit d’aimer son pays […] je l’aime bien […] il y avait des juifs à l’Action française qui montraient leur amour de la France en se convertissant au catholicisme, pour montrer qu’il n’est pas dans la double allégeance […] être juif, c’est pas seulement une religion, c’est aussi un peuple, une nation avec Israël […] si on aime la France comme il l’aime, on doit faire comme Marcel Dassault, comme Michel Debré, on doit se convertir au catholicisme […] qu’il aille jusqu’au bout de son assimilation, puisque lui aussi est un métis, un immigré, faut pas oublier, il vient du Maghreb, il est issu d’une double culture[35]. » Vous avez bien lu, l’important c’est de soutenir l’impérialisme français. Le but de Soral c’est de remplacer les élites mondialistes donc amorales et antifrançaises par de vrais Français nationalistes et catholiques. Pour rappel, Debré était ministre sous De Gaulle et Dassault, un puissant capitaliste du complexe militaro-industriel français. Alain Soral demandera-t-il la même chose aux jeunes musulmans qu’il fait semblant de chérir ? L’Islam ou la France, il faut choisir !
    Soral essaie de manipuler les sympathies propalestiniennes et anti-israéliennes pour défendre un renouveau de l’impérialisme français nationaliste et conquérant. Lorsque Soral s’en prend au sionisme, nombreux sont ceux qui pensent qu’il attaque Israël, ce qui n’est pas tout à fait vrai : il en veut aux élites juives apatrides et cosmopolites : « Finalement, les sionistes essaient d’exister : une nation comme les autres […] je préfère cent fois les sionistes à ce genre d’antisioniste juif [comme Chomsky] ce qui les gène dans le sionisme [israélien] c’est que ça rabaisse le cosmopolitisme juif d’élite qui est chez lui partout comme le dit bien Attali […] si on était resté au projet de Herzl où les juifs pourraient vivre en tant que nation sans renouer avec le projet biblique qui est un projet de domination mondiale et mondialiste, je serais le premier des sionistes, car j’estime tout à fait sain qu’un juif veuille exister en tant que nation[36]. » On comprend mieux pour qui roulent vraiment Alain Soral et Marine Le Pen. Le FN fait en quelque sorte une offre aux grands patrons : « Nous sommes forts, lâchez l’UMPS pour une France forte, alliée à l’Allemagne, protectionniste et impérialiste, choisissez le FN, allié à la droite de l’UMP. » D’où les appels du pied en direction de la droite de l’UMP et la droitisation de l’opinion savamment orchestrée par les médias. Les grands patrons font leur marché quand ils choisissent de soutenir telle ou telle tendance politique en fonction de leurs besoins du moment. Et aujourd’hui, ils ont de plus en plus besoin de museler les syndicats pour faire passer des réformes antisociales dont l’ampleur est inégalée. La social-démocratie et la droite classique manquent d’efficacité pour réprimer le mouvement ouvrier : la droite dure, décomplexée n’aura pas peur de s’attaquer aux droits démocratiques.

    Du bon capitalisme

    Soral : « seul le retour aux vieilles valeurs morales : respect des anciens, de la hiérarchie et de la parole donnée, sens de l’honneur et du beau, goût du rituel… peuvent produire une politique sociale. […] Une alliance de l’honneur et du producteur[37]. » Comme Sarkozy, Soral ne veut pas en finir avec le capitalisme, il veut le moraliser : il y aurait un « bon » et un « mauvais » capitalisme, à savoir, les capitalistes industriels patriotes contre les capitalistes financiers mondialistes. Encore un mythe… Soral ne dénonce pas le capitalisme en tant que tel, mais le capitalisme usuraire, le prêt à intérêts. Il suffirait donc de remettre les banquiers à leur place en réinvestissant l’État de ses droits entre autres régaliens comme le droit de battre monnaie, ainsi que le suggère Marine Le Pen.
    Selon Soral, « La Banque devient ainsi propriétaire de tout, sans jamais rien produire, et avec de la fausse monnaie pour seule mise de fonds ! Nous touchons là à ce que nous pouvons appeler à la fois le génie et le vrai secret bancaire[38]. » Qui n’a été un secret que pour lui, il se révèle donc n’être qu’un vulgaire keynésien (Hitler aussi, tout comme Roosevelt, était keynésien). Cette analyse n’a donc rien de neuf, ni de marxiste, encore moins de révolutionnaire. Ah ! Nostalgie des temps glorieux où l’État pouvait se prêter à lui-même à taux zéro (et donc faire grimper l’inflation qui ruine le bon petit peuple et engraisse les banques… Soral lui-même reconnaît que le pouvoir politique a plus d’une fois fait un usage abusif de la planche à billets). Pas une seule fois d’ailleurs, il ne pose la question essentielle du caractère de classe de l’État.
    La Réserve Fédérale américaine représenterait l’archétype de « l’oligarchie bancaire mondiale ». Le vertige des chiffres sans doute : « Or il faut savoir que les seuls intérêts perçus par la FED s’élèvent, annuellement, à 2 500 milliards de dollars. Soit cinquante fois la fortune de Bill Gates. […] Une super fortune que se partage le cartel des douze banquiers internationaux cachés derrière la FED[39]. » Voilà qui donne le tournis ! Sauf que tout est faux. En 2010, la FED réalise un bénéfice de 80,9 milliards de dollars, dont 78,4 milliards reversés au budget fédéral, soit la quasi-totalité. On est loin des 2 500 milliards, qui sont le chiffre d’affaires de la FED non de ses bénéfices. Les bénéfices de la FED sont l’équivalent des bénéfices cumulés des quatre entreprises multinationales qui ont fait le plus de bénéfices en 2010 : Gazprom (Russie), Exxon Mobil (États-Unis), Industrial & Commercial Bank of China (Chine) et British Petroleum (Royaume-Uni). Trois d’entre elles sont des compagnies pétrolières, de vrais capitalistes industriels. Les entreprises russe et chinoise sont possédées par l’État.
    Il parle encore de la mise en circulation de nouveaux billets pour 4 milliards de dollars basés sur un équivalent argent (en fait, cela était possible depuis une loi votée au congrès en 1934 ; Kennedy n’a fait qu’étendre ce principe ; on est loin d’une attaque frontale contre la FED…). Quatre milliards, ça pèse peu face aux 533 milliards de dollars que la guerre du Vietnam a coûtés au contribuable américain et de la part qu’en ont tirée les géants de l’armement…[40]
    Soral aime mettre en exergue le club du Siècle comme preuve du grand complot de la « Banque ». Mais un examen attentif de la liste des participants aux dîners du Siècle de janvier 2011 montre que sur les 131 hommes d’affaires présents[41], il y a autant de représentants des banques que d’entreprises industrielles ou de services. Il y a surtout ceux issus de grands groupes d’investissements financiers dont les activités sont multisectorielles, tels Lagardère, Aforge, le groupe Arnault (la société holding de Bernard Arnault, le quatrième homme le plus riche de la planète) ou encore LBO France. Qui n’a pas entendu parler du dîner du Fouquet’s du 7 mai 2007, le lendemain de l’élection de Sarkozy[42] ? On pouvait y voir le gratin des capitalistes français venus féliciter leur poulain qu’ils avaient réussi à faire élire : les Arnault, Bolloré, Bouygues, Dassault, Decaux, Frère et bien d’autres. Ce sont ces hommes qui dirigent la politique française dans l’ombre du gouvernement. Les portefeuilles d’actions de ces capitalistes montrent plutôt une imbrication complète entre capital financier et industriel et non la domination de l’un sur l’autre.
    Voilà pour le sérieux de la « méthode » Soral. Après ça, il lui est aisé de nous faire prendre des vessies pour des lanternes… de différencier les « bons » capitalistes des « mauvais ».

    Les salariés : « des minables qui font un travail de merde[43] »

    Toute tentative de mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme serait-elle illusoire ? « Criminelle ! » répond Soral : « Des deux révolutions du 20e siècle, la surréaliste et la communiste, que reste-t-il ? L’une a changé les objets de décoration sur les murs des bourgeois, l’autre notre arrogance quant à la possibilité de changer le monde autrement que sur le plan esthétique. Révolution futile selon l’ordre du désir, révolution ratée selon l’ordre de la production, deux échecs qui nous forcent à réfléchir sur les pièges jonchant le dur chemin qui mène à l’homme nouveau[44]. »
    Soral défend une dialectique des équilibres entre dominants et dominés, ponctuellement rompus, mais toujours restaurés par une nécessité hissée au rang de loi de la nature. On est chez lui confronté à une vision cyclique et fataliste de l’histoire : il n’y a pas de progrès, c’est l’éternel retour de la domination. Rien de nouveau sous le soleil, il y a toujours eu des riches et des pauvres : « Les hommes ont des idées et ils sont obligés de vivre ensemble. Doués d’imagination par la fonction symbolique, mais aussi d’expression par le langage, ils sont portés par leur nature à discuter la Loi […] quelle que soit la puissance de la révélation, toute religion […] est-elle contrainte de justifier la Loi par la logique. Introduisant de fait, comme le ver dans le fruit, la raison dans la foi… C’est ce moment de basculement[45] » qui de manière répétée renverserait les anciennes élites pour en instaurer de nouvelles, portées par une foi tout aussi nouvelle, jusqu’à ce que le cycle recommence. Pas de progrès donc : éternelle domination des élites sur les masses, éternelle, car naturelle.
    Soral ne veut donc pas mettre fin à l’exploitation. Cette dernière serait dans l’ordre naturel des choses. « La démocratie n’a jamais existé […] Seule différence avec l’ancienne version antidémocratique d’avant 1789 ? Le privilège de pouvoir être exploité par un ancien pauvre[46]. » « Esclaves noirs, serfs blancs, prolétaires… Le mensonge que les Afro-Américains ont subi en passant du sud au nord après la guerre de Sécession est à peu près le même que celui que subirent les serfs en passant du servage au prolétariat, après la Révolution. Mensonge démocratique recouvrant l’éternelle exploitation des humbles[47]. »
    Il ne s’agit pas non plus de transformer la société, puisque c’est impossible : « il est intéressant de remarquer que de tout temps, sous tous les régimes : Égypte pharaonique, démocratie grecque, brahmanisme hindou, monarchie catholique… une oligarchie d’à peine 1 % de la population a toujours commandé à la masse des 99 % restants ; comme une meute de loups dominant un troupeau de moutons[48]. »
    Pour Soral, il n’y a que des élites qui se battent entre elles (par petit peuple interposé et qui prend les coups) pour s’emparer de la machine de l’État, des médias, de l’appareil industriel, etc. Tout ça n’a pas grand-chose à voir avec Marx, car il n’y a pas de classes pour Soral, il n’y a que les élites et les masses ; l’occasionnelle référence à des luttes de classes n’est qu’un artifice de langage pour défendre la théorie du grand complot, des intrigues entre les élites pour la conquête du pouvoir. Des pouvoirs pour être précis : économique, étatique, médiatique, etc. La prise du pouvoir n’est qu’un remplacement par des élites plus jeunes, plus vertueuses et spartiates (c’est ce qu’il admire dans la combativité des sionistes…) des plus anciennes, dégénérées, empêtrées dans leurs contradictions. Il n’a que mépris pour les ouvriers. À leur propos, il tient le même discours que le MEDEF : « Les 35 heures ne sont pas seulement un symbole de gauche, c’est-à-dire une mesure de gauche inefficace […] l’application des 35 heures pénalise systématiquement les PME au profit des multinationales […]. Pour les minables qui font forcément un travail de merde, les petits salariés pour qui aucune perspective ni aucun épanouissement ne peut plus venir d’un travail aliéné à l’extrême, moins de travail et toujours aussi peu d’argent ; soit l’espoir de rester de plus en plus longtemps à la maison devant la télé[49]. » Ils sont les éternels perdants. « Je les respecte parce qu’ils font tout le boulot », dit-il, mais il tient surtout qu’ils restent à leur place : bosser pour entretenir les « producteurs de concepts », les parasites comme Alain Soral (comme il se définit lui-même d’ailleurs) : « Adolescent […] j’avais pour projet de ne rien faire, juste échapper le plus possible à l’impératif de production pour passer ma vie au café, à discuter et à regarder les filles[50]. » « En contemplant l’Histoire avec un peu de sérieux, on constate que le but permanent du genre humain fut toujours d’échapper au travail[51]. »
    Sa conception du travail est celle de toutes les classes d’exploiteurs avant la Révolution industrielle : une conception de parasites, le travail vu uniquement et toujours comme avilissant, comme une déchéance. Conception aristocratique héritée de l’Antiquité grecque, selon laquelle l’homme libre est par définition un combattant ou un intellectuel, libéré de l’obligation de travailler parce qu’il possède des esclaves pour le faire à sa place. Pas étonnant qu’il estime un pouvoir fort nécessaire, sinon comment faire bosser ces fainéants de prolétaires ? « Le goût du travail bien fait, c’est la dignité de l’Homme. Un sens de l’excellence et du devoir gangrené par un détournement de la lutte des classes devenue alibi de la paresse et du sabotage. Un certain parasitisme syndical[52]. »
    L’abolition de l’esclavage et du servage grâce aux luttes des paysans contre leurs seigneurs ; la Déclaration des droits de l’Homme en 1789 ; les conquêtes du mouvement ouvrier comme la fin du travail des enfants, le suffrage universel, les contrats de travail, la loi sur les huit heures, les libertés syndicales, la sécurité sociale ; la révolution d’Octobre, les États socialistes ; les indépendances des pays colonisés : tout ça n’existe pas dans le discours de Soral.

    Le grand complot

    Pour Soral, le rôle des masses devrait donc se limiter à soutenir de nouvelles élites plus vertueuses et plus solides face à la « Banque, [contre] l’Empire. Leur triomphe [des grands hommes] passant toujours et nécessairement par l’appui, la constitution de réseaux ». D’où les intrigues et les complots qui, à la mesure du renforcement de la cohésion et de l’influence de ceux-ci, donnent la victoire. Ils sont « la condition sine qua non de toute prise de pouvoir…[53] » Ceux qui rêvent que Soral voudrait faire un patient travail d’organisation, de conscientisation et de mobilisation des travailleurs pour rendre cette société plus juste en seront pour leurs frais. Non, lui et ses semblables veulent être califes à la place du calife : virer BHL et DSK car ce sont des juifs sans morale, parce que juifs. Tandis que lui et Le Pen seraient vertueux, parce que chrétiens et français authentiques…
    Soral remet au goût du jour les théories organicistes sur la société de Maistre, Bonald et Burke[54], inventées au début du 19e pour s’opposer à l’universalisme républicain, enfant de la Révolution française. La société moderne serait absurde, elle rompt les équilibres naturels. Elle est donc vouée à disparaître « par un châtiment du sens. C’est juste une question de temps… Car tout système de domination [doit posséder] sa justification transcendante dans l’ordre symbolique […] aucun ordre absurde ne saurait être durable[55]. » Ou pour le dire autrement : toutes les sociétés complexes ont besoin d’ordre, donc de hiérarchie. Et qui dit hiérarchie, dit inégalité. Mais cette inégalité doit être fondée sur un discours qui semble légitime et basé sur une relation de réciprocité. Soral aime prendre à ce propos l’exemple de l’Ancien Régime basé sur trois ordres : ceux qui travaillent, ceux qui prient et ceux qui combattent et protègent. Il ne dit rien évidemment des impôts et corvées exorbitants exigés des paysans par l’Église et les seigneurs, ni que ces derniers décidaient seuls des lois et maintenaient le peuple dans une ignorance crasse. Ce n’est pas plus un « châtiment du sens » qui a mis fin à ce système, mais bien les soulèvements paysans et la Révolution française.
    Lorsque Soral fait semblant de dénoncer le discours stigmatisant des médias à l’encontre des musulmans, il ne prône pas l’unité des travailleurs contre l’exploitation capitaliste. Non, tout progressiste se réduit à ce qu’il appelle « Des antiracistes gauchistes toujours immigrationnistes, par haine des peuples enracinés. Mais, désormais anti-islamistes, au nom de la défense de la laïcité. Tout cela voulu bien sûr par la toute-puissance de plus en plus visible du lobby sioniste […] une obscénité communautaire parfaitement illustrée par la prosternation générale du personnel médiatique et des instances républicaines, président de la République en tête, à l’annuel dîner du CRIF[56]…[57] » L’enjeu n’est donc pas d’unir les travailleurs, mais tous les vrais Français contre les dangers plus ou moins fantasmés du « mondialisme ». Bref, tout comme le FN, il vend aux capitalistes un discours et des méthodes de défense de l’ordre capitaliste qui seraient plus efficaces contre les mouvements sociaux que ceux de l’UMP et du PS.
    Il veut nous resservir le vieux rêve fasciste d’un État fort et ultranationaliste afin d’abolir la lutte des classes sans mettre fin à la division de la société en classes et à l’exploitation : « Un luttisme de classe ne pouvant être contré, dans notre société bourgeoise de l’immanence et du profit, que par la solidarité nationale en remplacement de l’ordre divin[58]. »
    Soral développe une théorie du grand complot comme moteur de l’histoire, l’action des réseaux de pouvoir en lieu et place de la lutte de classes : « La lutte du grand capital mondialiste, manipulant et finançant les révolutionnaires professionnels issus de la bourgeoisie cosmopolite […] pour empêcher la jonction populaire, elle authentiquement révolutionnaire de la petite bourgeoisie et du prolétariat national […] étant l’histoire cachée du mouvement ouvrier[59]. » Sa preuve ? Le ralliement au libéralisme de toute la gauche à partir des années 1970, qui coïnciderait avec la fin de la bourgeoisie nationale.
    Résultat ? « La destruction finale de la classe moyenne — productive, lucide et enracinée — correspondant au projet impérial de liquidation de toute insoumission au Capital, par essence apatride[60]. » Les compromissions répétées des sociaux-démocrates avec l’ordre bourgeois, la désertion du combat anticapitaliste par le PCF : tout cela ne serait que le produit d’un grand complot de la « Banque », concocté il y a plus d’un siècle et dont les « maîtres du monde » auraient prévu toutes les étapes. La révolution d’Octobre en Russie et la chute du mur de Berlin ; tout aurait donc été goupillé à l’avance ? Tous les enchaînements de l’histoire devraient donc aboutir au « règne de la finance américaine sur le reste du monde, à travers la création de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. L’Empire[61]. » Il y avait donc un plan de domination au départ…
    Toute cette longue, pénible et délirante démonstration, pour en arriver finalement à prôner comme alternative : le ralliement du monde du travail à l’impérialisme français contre le grand complot mondialiste américano-atlanto-judéo-maçonnique.

    Marx : l’ennemi à abattre

    Tout le discours de Soral sur la réconciliation de la droite des valeurs et de la gauche du travail masque mal que son véritable objectif est de réhabiliter le fascisme. Son rôle dans le jeu politique français : ratisser large, rallier un électorat d’origine immigrée, et ce, malgré la campagne anti-islam de Marine Le Pen, rallier des jeunes déçus des inconséquences d’une gauche qui se renie et est toujours plus libérale. L’objectif ? Un succès électoral pour le FN en 2012, ce qui accélèrerait le rapprochement UMP-FN. Le tout afin d’aboutir à une fascisation de l’État français qui fortifierait l’impérialisme franco-allemand, libéré de son alliance et de sa sujétion à l’impérialisme étasunien.
    Le prolétariat se constitue de ceux qui survivent en vendant leur force de travail aux capitalistes possesseurs des moyens de production. Ils sont les producteurs de toutes les richesses et n’ont pourtant le droit de rien dire sur comment faire tourner la société. Le marxisme donne justement les clés pour sortir de cette soumission, il offre une perspective aux luttes éparpillées.
    Que pense Soral du mouvement ouvrier ? « Classe potentiellement révolutionnaire de petits salariés incarnant le pouvoir réel, mais dénués de toute subjectivité subversive d’un côté ; classe traditionnellement révoltée, mais sortie de l’Histoire en même temps que de la production concurrentielle ou de la production tout court, de l’autre… »
    Que pense-t-il du marxisme ? « Le marxisme a rencontré le problème de toutes les sciences humaines, qui est de ne pas être tout à fait exactes. […] Quoi qu’il en soit, les 10 % qui séparaient au départ Dieu de Marx (le second après Dieu) se mesurent à l’arrivée par l’écart entre le “socialisme réel” et le paradis ! » Assez tôt dans son livre Contre l’Empire, il doit quand même évoquer l’expérience de la construction du socialisme en URSS pour mieux pouvoir évacuer la seule tentative réussie d’une alternative anticapitaliste : « Le communisme soviétique étant, en théorie, la tentative de mettre hors d’état de nuire la domination oligarchique et privée de l’argent, par la socialisation intégrale des moyens de production sous contrôle public de l’État ». Une épopée qu’il qualifie de « juive en haut pour la volonté de domination, chrétienne en bas pour l’espoir de partage[62] ». Il réhabilite la vieille rengaine fasciste du complot judéo-bolchevique de domination mondiale. Encore une fois, le bon petit peuple (russe orthodoxe) a été manipulé par des élites (juives).
    Il s’agit bien d’une attaque en règle contre le mouvement ouvrier révolutionnaire et les expériences des pays socialistes. Il lui faut dénigrer les expériences de construction du socialisme, tentatives de réaliser une société sans classes, pour pouvoir mieux défendre son modèle fasciste d’une société qui maintiendrait l’exploitation, mais avec la maigre consolation d’être dominée par une nouvelle élite autoproclamée plus vertueuse que l’ancienne. Avec un tel discours, il est donc tout à fait « politiquement correct » ! Il hurle en chœur avec tous les anticommunistes de la gauche sociale-démocrate à la droite UMP qu’il n’y a rien à tirer de l’expérience des pays socialistes.
    Contre Marx, Soral défend Proudhon, Bakounine et Sorel, « Une société mutualiste de petits producteurs […] Une société aux antipodes aussi bien du socialisme marxiste-léniniste que du capitalisme bourgeois, tous deux fondés sur la fuite en avant technicienne, l’extrême division du travail et le salariat généralisé au service d’un État-patron (pour le socialisme) et d’un Patron-État (pour le capitalisme), ce qui revient au même…[63] » Soit le socialisme utopique contre le socialisme scientifique. Nous avons vu qu’il repousse l’utilisation de la méthode scientifique pour l’étude des sociétés. C’est la volonté contre la science, les mythes sont censés remplacer les faits, car l’histoire ne serait qu’une construction idéologique de l’élite des vainqueurs, de ceux qui ont le pouvoir. Tous les fascistes sont antimodernes, Mussolini aussi citait Proudhon et Sorel. Les nazis aussi ont flatté la paysannerie et le petit-bourgeois allemand avant de donner tout le pouvoir aux géants industriels.

    Sur les fausses solutions fascistes

    Le prolétariat est sans volonté propre ; toute tentative d’émancipation est illusoire ; l’exploitation et la division en classes ont toujours existé ; les masses sont toujours manipulées ; il n’est pas possible d’être objectif et scientifique en étudiant l’histoire… Qui donc est servi par un tel discours ?
    Aujourd’hui, il n’y aurait plus de danger fasciste ; il y a des élites perverses et des élites vertueuses ; il y a des bons et des mauvais capitalistes ; ce qu’il nous faut c’est un État fort ; nous devons tous nous rassembler derrière la bannière tricolore… Quelle classe un tel programme défend-il ? Oui, c’est vrai, le fascisme s’est toujours posé en alternative au libéralisme. Mais il n’ambitionne nullement la fin de l’exploitation capitaliste.
    L’impérialisme allemand et français est provisoirement allié à l’impérialisme américain pour faire face à la montée en puissance de la Chine, perçue comme une menace contre l’hégémonie étasunienne. Certains fascistes comme Soral estiment que l’Allemagne et la France doivent se détacher du lien atlantique et se constituer en superpuissance : c’était le projet de De Gaulle. Une telle option ne pourra se faire qu’au prix de lourds sacrifices payés par les travailleurs. Mais cela importe peu aux fascistes comme Soral, seule compte la grandeur de la France des capitalistes.
    Les fascistes ont toujours vendu leurs services aux capitalistes, prétendant qu’ils étaient plus efficaces que les partis démocratiques pour mater le mouvement ouvrier : « J’aime Le Pen pour ça […] Ce sont encore des hommes […] toutes ces merdes du système UMPS […] J’aimerais bien voir le jour où ça va péter dans la rue, comment ils vont se comporter […] moi je suis prêt déjà à ça, pas eux[64]. » Alors que de grandes luttes sociales s’annoncent pour contrer l’austérité voulue par l’Europe des patrons, Soral et ses semblables sentent que leur temps est venu.
    La réponse de la vraie gauche à la crise générale du capitalisme qui s’abat contre le monde du travail doit combattre le fatalisme entretenu par les médias bourgeois. Les soi-disant vérités sur les pays socialistes, sur les révolutions et les luttes qui ne changent rien, sur les boucs émissaires de la crise, tout cela est une construction idéologique empruntée par Soral au discours dominant de la bourgeoisie. Il prospère sur le fumier de La barbarie à visage humain de Bernard-Henri Lévy, sur les provocations racistes d’Éric Zemmour, sur le discours au karcher de Sarkozy.
    Soral refuse aux opprimés toute initiative propre, toute velléité de sortir de leur condition d’exploités, tout rôle dans l’histoire. Or, Marx a démontré que c’est la lutte des classes qui est un des principaux moteurs de l’histoire. Et les faits ont démontré que les ouvriers étaient capables de prendre leur sort en main : pour sortir les enfants des mines, pour augmenter les salaires, pour ne plus travailler comme des forçats, pour se syndiquer et même prendre le pouvoir et tenter de construire le socialisme en URSS.
    « Tout indique qu’un long processus initié au 18e siècle par une oligarchie bancaire mue par l’hybris de la domination approche de son épilogue. Ce Nouvel ordre mondial […] un gouvernement mondial sur les décombres des Nations. Cette oligarchie spoliatrice […] nomade aux procédés sataniques menant le monde à cet “âge sombre” décrit par la Tradition. 2012 : soit la dictature de l’Empire ou le début du soulèvement des peuples. La gouvernance globale ou la révolte des nations[65]. » 2012, échéance de l’élection présidentielle en France, voilà le moment où tout peut basculer. Les capitalistes n’ont qu’à bien se tenir, ils en tremblent déjà…
    « Révolte des nations » contre l’ « Empire de la Banque » ? Ce qui se cache derrière cette fumisterie, c’est le projet fasciste de restaurer la « grandeur » de la France, alliée à l’Allemagne pour défier les États-Unis et soumettre les pays du tiers monde. Ce projet impérialiste sert les intérêts du grand capital français et leur propose la constitution d’un État fort et militariste sur les ruines de la sécurité sociale. Les travailleurs n’ont rien à gagner à suivre un tel programme. C’est ici qu’il faut être clair sur ce que l’on veut : soutenir l’impérialisme européen contre l’impérialisme américain ? Ou soutenir les luttes des travailleurs et des peuples opprimés contre tous les impérialismes ?
    Ne laissons pas des Soral falsifier encore plus l’histoire que la bourgeoisie ne l’a déjà fait. La constitution d’un large front anticapitaliste et antifasciste nécessite pour être efficace que les organisations ouvrières en prennent la tête. Cela passe aussi par la lutte idéologique contre la pensée unique et contre cette fausse alternative qu’est le fascisme, car elle est le plan B de la bourgeoisie pour soumettre par la force le mouvement ouvrier. Si elle s’imagine qu’on va la laisser faire…

  19. J'ai trouvé récemment des documents d'archive en anglais intéressants :

    - L'un sur les conditions précises du "baptême" du HIV au niveau des institutions politico-scientifiques (c'est moi qui ai souligné certains passages) :

    http://www.alexalienart.com/sonia.htm

    The Political Taxonomy of 'HIV': Selling a Signifier without a Signified

    Alex Russell, CONTINUUM Vol. 5, No. 5 Midwinter, 1998-1999

    "What's in a name? The latest name for the AIDS virus is in trouble before the christening is over. It is understandable that Gallo should now be unwilling to use the recommended name for any but generic purposes." Nature, 1st May, 1986, Opinion, p.2

    "AIDS Virus Has New Name - Perhaps. The name 'human immunodeficiency virus' has been recommended for the AIDS virus, but some prominent dissent raises questions about its acceptance." Science, 9th May, 1986, News & Comment, p 699.

    "A thing is what it is not because of its place in the ideal classification system but because of its place in real history. The order of concretely existing things is from now on determined not by ideal essences outside them but by the historical forces buried within them." Gary Cutting, Michel Foucault's Archeology of Scientific Reason, Cambridge University Press, 1989.

    The taxonomic classification of 'HIV' (22-23 May, 1986) was ostensibly a strategic invention to present a nomenclature that would unify a diversely identified putative 'retrovirus': human T-cell lymphotropic virus type III ('HTLV-III'), immunodeficiency-associated virus ('IDAV'), aids-associated retrovirus ('ARV') and lymphadenopathy-associated virus ('LAV'). The not so hidden agenda behind this politically expedient move was to enforce the 'belief' that an alleged 'human retrovirus' caused 'immunodeficiency'.

    Thus the manufacturing of 'HIV' hegemonic (misinformed) consent reinforced a 'retroviral' episteme for 'aids' causation. However, thirteen years on 'HIV' has still not proved to be a human immuno-deficiency virus. If the function of a name is to designate its individuality, then clearly 'HIV' was a baptism by mistaken identity. The moment of fictional baptism was reported in Science (Harold Varmus et al., 9 May, 1986), in which eleven of the thirteen members of a subcommittee - ("empowered by the International Committee on the taxonomy of Viruses") - nominated 'HIV':

    We are writing to propose that the AIDS retroviruses be officially designated as the human immunodeficiency viruses, to be known in abbreviated form as HIV...The name is readily distinguished from all existing names for this group of viruses and has been chosen without regard to priority of discovery. The name is sufficiently distinct from the names of other retroviruses to imply an independent virus species...We hope that this proposal will be adopted rapidly by the research community working with the viruses.

    This letter was followed by this EDITOR'S NOTE:

    Myron Essex and Robert C. Gallo, who are also members of the Human Retrovirus Subcommittee, did not sign the above letter.

    The same letter was also published in Nature (1st May, 1986) followed by a cautious Editor's note:

    An earlier version of this letter asked that journals publishing it should make use of the name HIV a condition for the publication of research articles. Nevertheless, Nature will continue its present practice of allowing its contributors to use whatever nomenclature seems to them appropriate..."

    Science also rejected the use of the name 'HIV' as a "condition" for the publication of articles and deleted the request from the published letter. The original letter from the nomenclature committee asked:

    that the editors of all journals that print this letter insist that published papers conform to these rules.

    Harold Varmus, Chairman, Human Retrovirus Subcommittee, told Science (9 May, 1986):

    We're not a policing outfit. We can only strongly recommend that researchers use the name and that journals as their authors to use it.

    While the international sub-committee wanted all journals and scientific papers to refer to 'HTLV-III' as 'HIV', Gallo, who sat on the sub-committee, disagreed by refusing to sign the letter announcing the new name, and refused to call the virtual virus 'HIV' (New Scientist, 15 May, 1986). Gallo wanted the new name to be "human retrovirus" ('HRV'): the power of naming gives one kudos and control over the name.

    Most committee members felt that 'HRV' was too "nonspecific". Joseph Palca ('Controversy over AIDS virus extends to name', Nature, News,1 May, 1986) reported that the name 'HIV' did not win hegemonic consent:

    But HIV never had unanimous support from Varmus's subcommittee. Nearly half of the members preferred the current compound name, HTLV-III/LAV. Others, including Gallo, Essex and Temin preferred human retrovirus (HRV)...Steve Gillis of Immunex Corporation at Seattle, Washington, who is familiar with controversies over new names from his own experience with lymphokines, questions whether a name that is not supported by Gallo can win general support. In addition to Gallo and Essex, a prominent AIDS researcher who asked not to be identified indicated that he would not use the new name. Following the Gallo/Heckler paradigm by press conference announcement ("the probable cause of aids has been found") of April 23, 1984, The New York Times ('A Viral Competition over AIDS', April 26, 1984) was quick to spot the power-politics of naming referring to the old dispute between 'LAV' and 'HTLV-III': In the world of science, as among primitive societies, to be the namer of an object is to own it. While being the proud 'owner' of 'HTLV-III', opportunist Gallo did not rule out the possibility of switching to 'HIV' and soon fell into line:

    It's not that I hate the name. If it is accepted widely I would gravitate toward it. (Science, 9th May, 1986).

    Max Essex objected to the name 'HIV' because he thought that it revealed "little or nothing about the nature of the virus and may even be confusing". (Science, 9 May, 1986). Essex and Gallo also objected to the name 'HIV' because 'HTLV-III' and 'LAV' had been widely used both in the primary scientific literature and in the popular press: The terms are so thoroughly engrained in the literature that it may be impossible to change them in the minds of people who use them, Essex explained. (Science, 9 May, 1986).
    Pressure built. F. Brown, President, International Committee on Taxonomy of Viruses, wrote to Nature (20th June, 1986):

    At a meeting on 22 and 23 May 1986 the Executive Committee of the International Committee on Taxonomy of Viruses (ICTV) endorsed the name human immunodeficiency virus recently proposed by a large majority of the members of a study group of ICTV headed by Harold Varmus (Letters, 9 May, p.697) as appropriate for retrovirus isolates implicated as causing the acquired immune deficiency syndrome (AIDS). The new name describes the host and a major biological property of the virus from isolates of human T cell lymphotropic virus types I and II...the committee recommends the use of the name human immunodeficiency virus as the vernacular name to replace HTLV-III and LAV.

    Contrary to F. Brown's claim, the "new name" could not describe "the host and a major biological property of the virus...". There was no isolated evidence then (as now) that this amorphous stuff was a putative 'retrovirus' that caused 'immunodeficiency'. The acronym 'HIV' is meaningless. The Executive Committee of the International Committee on the Taxonomy of Viruses should be charged under an appropriate jurisdiction for ratifying a fraudulent nomenclature. There is no 'gold standard' definition of 'HIV', as Eleopulos et al. state:

    There is no agreement on the precise taxonomic classification of HIV. Initially, HIV was reported as an Oncoviral type-C particle, then a type-D particle, and then as a member of a different Subfamily, a Lentivirus... ('Has Gallo proven the role of HIV in AIDS?', Eleni Eleopulos et al., Emergency Medicine, 1993).

    Harry Rubin, Professor of Molecular Biology at Berkeley, observed that to many, the name 'HIV' itself becomes the 'proof' of 'HIV'! :

    One of the things I want to point out is the tricky business of naming a virus. Naming something HIV, Human Immunodeficiency Virus, Avian Leukosis Virus, Avian Myelocytosis Virus - all of those names fix in the minds of those who use them, or work with them, that this is the proof. It's like Noah naming the animals, a way of controlling them. It's really more of a political than a scientific problem.

    Lacanian cultural theorist, Slavoj Zizek pinpoints the idiocy behind the tautological belief that a 'name' of an 'object' is what 'it is' because 'it' says 'it is':

    Here we encounter the dogmatic stupidity proper to a signifier as such, the stupidity which assumes the shape of a tautology: a name refers to an object because this object is called that... (The Sublime Object of Ideology, Verso, 1989).

    Meditel's 'AIDS'-analyst Michael Verney-Elliott dismisses 'human retroviruses':

    I propose there are no human retroviruses..'HIV' is not Human, it has never been proven to be the cause of Immunodeficiency, and is not a Virus, but a misinterpreted artefact of human and simian cell cultures. Therefore the acronym 'HIV' is wrong on all counts. ('SIV' and Poliovaccination - A Shot In The Foot?, unpublished, 1999).

    Virologist and political activist, Dr. Stefan Lanka has long argued that 'HIV' is non-viral material:

    I found that when they are speaking about HIV they are not speaking about a virus. They are speaking about cellular characteristics and activities of cells under very special conditions... I realized that the whole group of viruses to which HIV is said to belong, the retroviruses, in fact do not exist at all. (Zenger's, December, 1998).

    What has been taken for 'HIV' is mimesis: the construction of an object according to verisimilitude, rather than truth: 'mock-virus', 'virus-like particles', etc. Philosopher, Jaques Derrida's strategy for achieving the suspension of elusive acronyms such as 'HIV' is the device of placing words 'under erasure' , signified by crossing them through - thus invalidating their putative meaning and warning the reader not to accept them at face value. This textual strategy will help to emphasise that the correspondence between the signifier (HIV) and the signified-stuff (non-viral material, microvesicles, etc.) is spurious and arbitrary. Critical Theorist, Mark Cousins on the problematic of naming:

    "Who has the authority to name? The question of naming is deeply embedded in questions of authorisation. The name is an externally imposed form of bureaucratic registration. What is at stake is not the object but the name of the object...What is in the name is not there. To call upon a name is to fail because by definition, nothing is there. The name is that which is there in the absence of the object. There is nothing behind the name...The name is the last survivor." ('In the Name of the Object', Mark Cousins, 6th November, 1998).

    As there is nothing behind the name HIV why do retrovirologists still hunt for the impossible object of desire - HIV? They desire the signifier ('HIV') because the signified (HIV) does not exist. Retrovirologists' insane scopic drive to penetrate HIV is just an objectification of a void; their 'scopicdrive' to unveil HIV becomes the impossible infinite quest to recover a lost object of desire. The HIV paradigm embodies a 'theory of desire': it 'promises' without ever quite 'delivering'. Thus it is the absence of HIV that sustains the drive. According to Slavoj Zizek, HIV exemplifies psychoanalyst Jacques Lacan's 'object petit a' (the object-cause of desire): "an object that is, in a way, posited by desire itself". Lacan stated that the 'objet a' is not a Real object, but the "presence of a hollow, a void, which can be occupied...by any object". The desire to unveil the (illusory) 'HIV' (the 'petit objet a') under the gaze of the electronmicroscope inevitably throws up a distortion of 'objective reality' because the retrovirologists gaze has inserted his/her desired (distorted) interpretation of the image over the imaged signified-stuff. Zizek's thesis on the economy of desire epitomises the 'retrovirologists' psychotic desire to penetrate the phantom HIV:

    The paradox of desire is that it posits retroactively its own cause, i.e., the object a is an object that can be perceived only by a gaze 'distorted' by desire, an object that does not exist for an 'objective' gaze. In other words, the object a is always, by definition, perceived in a distorted way, because outside this distortion, 'in itself', it does not exist, since it is nothing but the embodiment, the materialization of this very distortion, of this surplus of confusion and perturbation introduced by desire into so-called 'objective reality'. The object a is objectively nothing, though, viewed from a certain perspective, it assumes the shape of 'something'...Desire 'takes off' when 'something' (its object-cause) embodies, gives positive existence to its 'nothing', to its void... ('How Real is Reality?': Looking Awry, MIT Press, 1991).

    The 'HIV' signifier "perfectly exemplifies the way fantasy space functions as an empty surface, as a kind of screen for the projection of desires" (Zizek). Lacan stated that "what makes man desire, what is the cause of their desire...is this 'objet a'...a phantom...which fascinates them". HIV is a phantom that can assume an infinite number of mutable strains to meet the HIV fantasists' ('hiv-researchers') infinite desires. The 150,000 plus papers written 'In The Name Of HIV' represent a 'scopic-drive' group-fantasy concerning the ontological and metaphysical maneuvers of kitsch kamikaze HIV kinetics.

    Thus the papers written 'In The Name of HIV' merely reveal the arbitrariness and distance between the signifier ('HIV') and the signified-stuff (non-'HIV') which becomes more and more dislocated and dissolved the more they try to penetrate the signified stuff until all that is left is the spurious signifier. The drive to see the stuff turns out to be just a drive to see the name: with the failure of the object HIV to be present - all they have left is the 'name'; and there is nothing 'in' the 'name'. Yet hundreds of thousands have been sacrificed 'In The Name of HIV'. The name 'HIV' (as a curse) becomes a sacrificial effigy to which the 'diagnosed' are offered: just like those who are sacrificed to the 'Whicker Man'. Names can kill. The taxonomic construction of HIV is the most sadistic-hex-hoax since the invention of 'GOD'. Those Acting In The Name Of HIV have initiated man-made mass death. We must erase the names 'HIV' and 'GOD' before these names erase us. The names 'HIV' and 'GOD' existed only in order to be annihilated. Psychoanalyst and author, Julia Kristeva observes the name betrays the Thing-in-itself:

    ...the belief in conveyability ('mother is nameable, God is nameable') leads to a strongly individualized discourse...But in that very practice we end up with the perfect betrayal of the unique Thing-in-itself (the Res Divina). Why is the nomination a betrayal? Because if all the fashions of naming it are allowable, the verbal reality, the Thing postulated in itself, becomes dissolved in the thousand and one ways of naming it...

    In 1980 Gallo's HL23V was 'decommissioned', 'declassified', 'unnamed' and was agreed to be 'non-existent' - it is now time for the sacrificial-signifier HIV to be 'decommissioned', 'declassified', 'unnamed' because the stigmatised signified-stuff is non-existent. What will be the devastating consequences of unnaming HIV?

    Alex Russell

    ______________________

    ______________________

    - Et un autre document qui approfondit ce qu'on savait déjà sur les rôles et positionnements de Gallo, Popovic et Gonda dans la vraie-fausse découverte du HIV, la réécriture des communications dans Science, etc. Je ne sais trop s'il s'agit d'un extrait d'un bouquin de Henry Bauer ou d'un texte d'un autre auteur. Mais il apporte des compléments d'information et des précisions qui éclairent encore mieux cet épisode clé que les analyses et documents d'archive fournis par John Crewdson :

    http://umlingo.wozaonline.co.za/important+information

    How the HIV Papers were fixed at the last moment.

    I was now faced by a quandary. The very papers the above investigations found to be riddled with fraud were the ones I was told to go to if I wanted to know how the French HIV was proved to cause AIDS, for the American government investigators had praised as successful the last of the experiments documented in them, those carried out after February 22nd and before March 30th 1984. These, they said, had used the French virus and had finally and successfully proved it to cause AIDS. (Yet they also said these experiments were so poorly recorded that they were unrepeatable.)

    I was unused to the idea that I could trust only parts of scientific papers, but this was what I was expected to do. The prestigious investigations and institutions were all in agreement. They condemned as false Gallo's claim that he and his team had isolated this virus in 1982, in other words, before the French. Instead they scathingly concluded that, as of the 22nd February 1984, that is six weeks before these Science papers went for publication on March 30th, Gallo could not have identified HIV, since up until this date ‘no HIV-specific reagents [antibodies] were available to prove that a particular sample harboured the AIDS virus.'

    In other words, Gallo could not have identified HIV in 1982 and 1983 as he has claimed, by detecting antibodies specific to it. The investigating scientists pointed out that it was impossible to prove an antibody targeted the AIDS virus before proving what virus caused AIDS!

    It was not that the French had earlier proved their

    . They had stated in 1983, just before sending a sample of their virus to Gallo, that: ‘the role of the virus in the aetiology of AIDS remains to be determined.' However it was not just viruses they sent him. It was reported that it was a sample of a culture grown in their laboratory from the blood cells of a suspected AIDS patient, but their 1983 paper stated birth umbilical cord cells were in fact used, with no mention of the mother being infected. They thought some particles in the culture might be retroviruses that caused AIDS - but could not be sure. Montagnier later confessed, they could not find in their serum any particles with ‘the morphology typical of retroviruses.'

    Therefore, it was evident that, as it was not the French, it must have been Gallo and Popovic who proved the French virus to cause AIDS - and they must have done this in that final six weeks of experimenting.

    I thus began to read the account of Gallo and Popovic's final 1984 experiments in the Science papers with great care and some expectation. These are recorded in the first of the four papers, the one for which Popovic is the lead author.

    From the reports of the US investigations and of others involved at the time. I knew that Gallo had been so confident in their coming success with the French virus that he had left his senior investigative scientist, Popovic, in charge of the vital work with the French virus while he went off to France to boast that they had already discovered the AIDS virus.

    In the same total confidence, before going abroad, he also made advance arrangements for Popovic's paper, and three others based on it, to be published together in the May 4th issue of Science. He would not return until only two weeks before the papers were to be submitted for publication on March 30th 1984.

    I found this most odd - how could Gallo be absolutely certain of the outcome of these vital experiments before they were carried out! Otherwise, how does one explain his otherwise irrational confidence, his putting at risk of his professional status, by going off to boast of his success before it was achieved?

    I needed to know more, so I raked through the Gallo laboratory documents these investigations had unearthed, including some that John Crewdson retrieved under Freedom of Information legislation. One of these turned out to be the draft of the key Science paper, as typed up by Popovic and presented to Gallo on his return from France, a few days before the papers went to the publisher.

    I was thrilled to find this. I had learnt of its existence from the reports of the investigators. They told me it had only survived because Popovic had taken extraordinary steps to protect it from the shredding machine. He had secretly sent it to his sister in Austria for safekeeping, only to be made public if needed to prove who had falsified his research.

    He had retrieved it when the investigations began - but had hoped not to use it. Then after an interview with the OSI, he was sent by mistake a tape that recorded, not just his answers to questions, but also the comments made after he left the room. This revealed that he, rather than Gallo, was to be found guilty of scientific misconduct. Next morning he had a lawyer give this carefully hidden draft to the OSI.

    Knowing all this, made me extremely curious to read the manuscript. I was keen to see what Popovic had reported before Gallo did his editing. After all, it was he who had completed these experiments, not Gallo. The Investigators had reported: 'Dr. Popovic single-handedly carried out the most important early HIV experiments.' They had also verified that the handwritten changes on the draft were by Gallo.

    On his return to the States from Europe, Gallo had collected this draft, started to read it and then received a terrible shock. It was nothing like what he had anticipated. Popovic had only just left for a skiing holiday in Utah. Gallo contacted him urgently on the Friday 21st of March and ordered him back. This was only 9 days before the paper had to be sent for publication.

    The government investigators report that Gallo then extensively changed the paper's typed text in his own hand at the last moment before sending it for publication. His changes are the key evidence later cited to prove that he had deliberately hidden the use of the French virus. The Congressional Staff Report stated: ‘The cover-up of the LTCB's [Gallo's Laboratory] work with the IP [institut Pasteur] virus advanced to a more active phase in mid-March 1984, when Dr. Gallo systematically rewrote the manuscript for what would become a renowned LTCB paper.'

    I now had in front of me what Popovic saw when he got back to the laboratory in Washington on Monday 24th March, only 6 days before this key paper had to be submitted to Science. It was fascinating to see that his 13 page typed manuscript had been absolutely covered in Gallo's scribbled comments, redrafted paragraphs and furious notes in the margins. There were also two extra pages of his rough notes added at the end.

    Gallo had changed the title of the paper. When published it would claim that they had ‘isolated' the virus. But there was no mention of isolation in the title originally. I was intrigued. Isolation is said to be a key step in the study of any virus. I looked over the whole draft paper with care and found there were no experiments in it designed to isolate the virus for research purposes.

    But where was the justification for calling the virus ‘cytopathic'! I knew that elsewhere Gallo claimed that it killed T-Cells, But extraordinarily, I could find no trace in this paper, as drafted or as published, of any evidence produced to prove this - despite this claim being made in its title.

    But, wasn't this paper supposed to prove this virus to cause AIDS by killing T-Cells? That is what everyone has said of it since. As far as I could see, after the most careful of readings, the paper simply stated that proteins thought to be from a virus were found in serum samples from less than half of the AIDS patients tested. This was not just weak evidence. It established no causal relationship at all. Surely I must be missing something? I went back to reading the draft with great care.

    ---------- continues

    I shrugged aside my sceptical thoughts and started to read the body of the paper.

    On its page three was the famous admission by Popovic that he had used the French virus LAV ‘which is described here as HTLV-III'. Gallo deleted this and noted alongside: ‘I just don't believe it. You are absolutely incredible.' It seems he must have previously instructed Popovic not to mention the French origin.

    The investigators commented later that these edits were 'highly instructive with respect to the nature and intent of Dr. Gallo's actions'. It was fortunately, I thought, that he had left the underlying text mostly legible.

    From what I read, Popovic seems to have been entirely honest in reporting their renaming of the French virus, although he must have known this would make Gallo furious. This made me wonder if Popovic had wisely decided to make Gallo write the deceptive text himself. (Was this why Popovic went away to ski?) I hoped the rest of his original typed draft would be equally honest.

    The rest of that page was simply a summary of Gallo's earlier work with the leukaemia-linked HTLV-I. It said: ‘epidemiologic data strongly suggests AIDS is caused by an infectious agent' but presented none of this data to support this.

    But when I turned the page, I was riveted. Gallo had deleted a statement by Popovic saying: 'Despite intensive research efforts, the causative agent of AIDS has not yet been identified.'

    (images in book - scanned copies of the words as typed by Popovic and changed by Gallo)

    This was totally unexpected. Nothing I read had led me to expect this. No one had mentioned these deleted words. Not Crewdson, not any of the investigators, no history of AIDS science. No one had reported these words, let alone their deletion by Gallo.

    If Popovic had said ‘prior to our research, the causative agent of AIDS had not been identified', I would not have been at all surprised. It would have been precisely what I expected. But - the sentence was unexpectedly in the present tense. Was he saying that their work with the disguised French virus had not yet succeeded? He had been brutally honest about admitting that he was using the French viruses. Was he being equally honest here?

    Since then, I have repeatedly re-read the paper - and, much to my surprise, I find it contains no attempt at any point to prove that this virus causes AIDS! It is all about their efforts to grow a virus in a laboratory culture, not about research on this virus. Was Popovic admitting here that they had not yet managed to prove it causes AIDS? If so, then this would give an entirely new meaning to one of the most famous papers in virology. However, I decided that I would carefully read what else Popovic had to report before making up my mind.

    Gallo clearly thought no one but Popovic would see his editing. When the paper was retyped and published a few weeks later it would be so completely changed that a government Research Integrity Adjudications Panel would report of it; ‘The paper in question, it is undisputed, made a major and lasting contribution to establishing that a retrovirus was the etiological agent of AIDS.'

    I wondered with what had Gallo had replaced these words ‘despite intensive research efforts, the causative agent of AIDS has not yet been identified' in the final published document. I checked and found that they were replaced with words that said precisely the opposite. It now read 'that a retrovirus of the HTLV family might be an etiological agent of AIDS was suggested by the findings'.

    I then found Popovic had upset Gallo still further in the very next sentence by calling Gallo's theory that a retrovirus caused AIDS an 'assumption'. Gallo deleted this word, replacing it with ‘hypothesis', as can be seen in the clipping (reproduced in book)

    Popovic then summarized the tenuous basis of their ‘assumption.' This went: as Myron Essex had found a retrovirus believed to cause in cats a T-cell leukaemia that suppresses the immune system, as Gallo had found in humans a retrovirus HTLV-I similarly said to cause a rare leukaemia, since 30 to 40% of AIDS patients had proteins in their blood similar to those from this retrovirus, and as the putative virus in their blood produced giant cancer cells (‘syncytia') in the laboratory; it was assumed that the AIDS virus was a newly evolved, out-of-Africa, member of the same very small HTLV family of viruses!

    But it was immediately clear that Popovic had no intention of testing and proving this theory in this paper. All he went on to report were his attempts to find a way to grow the disguised French virus in a laboratory dish.

    Gallo and Popovic were well aware that their earlier efforts to prove their virus (HTLV-3) caused AIDS had ended in failure. That was why Popovic was now working with a disguised French virus. I continued to read the paper with care.

    From Gallo's scribbled comments, I was surprised to learn that he clearly expected Popovic to achieve no more than to find a way of growing enough of the disguised French virus to enable them to patent a blood test for it. He never once asked for a test to be included showing it causes AIDS.

    Thus in these papers there are no experiments to prove their virus killed T-cells. This was more important than one might think; given to this day no other human retrovirus is known to kill. If HIV were such an exception, if it has a unique capability, then one would expect to find here an effort to prove this.

    Reading more widely, I have found scientists still do not understand how HIV can destroy T-Cells. Joseph McCune reported in Nature in 2001; ‘We still do not know how, in vivo [in the patient], the virus destroys CD4+ T cells... Several hypotheses have been proposed to explain the loss of CD4+ T cells, some of which seem to be diametrically opposed.'

    But, at that time, the early 1980s, Gallo was on a rescue mission. He was trying to rescue his hypothesis that retroviruses were major causes of human diseases. He had failed to prove they were a major cause of cancer. He now wanted to prove they caused AIDS.

    As I read on, I began to understand Popovic's difficulties. He explicitly stated they could not test their suspect virus or analyse its genetic code before they found a way to produce enough of it in a laboratory culture for them to experiment with it. In this paper he was thus totally concerned with achieving just this first step.

    After failing to produce retroviruses in many cell cultures, Popovic had finally tested a culture that he had found abandoned in the laboratory fridge. He divided this to make a few cultures, and then tested each to see if any would grow the French virus. He was pleased to report that some of these showed signs of retroviral growth. This was the heart of his paper - his great achievement. Nothing more or less.

    And how did he judge which culture was the most successful? A table in his report explained that he had worked this out by assessing ‘the amount of released virus' through measuring ‘ RT activity in the culture.'

    Now RT, meaning the enzyme Reverse Transcriptase, is naturally part of all our cells as well as of all retroviruses and some other viruses. So, how did Popovic know the RT activity he measured was from a retrovirus? He never explained this. Yet on this depended the success of his modest experiment.

    And it was not as if this ‘RT activity' had appeared spontaneously. Popovic had only detected it after adding chemicals to the cells that were known to provoke RT activity. (These he called the ‘T-Cell Growth Factor' or TCGF). He presumed that if these provoked RT activity in the culture, then his virus must be present. He explained: ‘the successful detection and isolation of HTLV was made possible by the discovery of TCGF.'

    But Popovic found and noted that, after adding these chemicals, he only detected ‘transient' spikes of RT activity. This frustrated him immensely. He interpreted this as meaning his retrovirus had briefly appeared - and then vanished. He stated (before Gallo edited this): ‘HTLV variants ... can only be detected transiently...'

    I had to ask; what if these spikes of RT activity are part of defensive reactions by cells to these chemicals? Why should they be solely linked to a particular retrovirus?

    But - I then had another thought. What if the ‘AIDS virus' was in fact a human retrovirus created by our cells to defend them against toxins? In recent times, evidence has been found for retroviruses sometimes being able to repair damaged DNA. (More about this in a later chapter.) Could the ‘HIV' virus be in fact a particle sent out to repair damage caused by drug-based toxins - or damage caused by the diseases common in AIDS cases? This was but a thought, but Popovic had produced no evidence that proved any retroviruses to be doing damage.

    Popovic wrote in his paper that, when he examined his cultures with an electron microscope, he saw particles that might be retroviruses. He had centrifuged culture samples, and found RT activity in the band with the right density for retroviruses. So - retroviruses might be present - but which ones? In any case, this did not prove they caused AIDS.

    --------------------- continues...

    Popovic began his conclusion to his paper with these words: ‘We report here the establishment and characterization of an immortalized T-Cell population which is susceptible to and permissive for HTLV cytopathic variants.'

    To my great surprise, this from start to end was all of consequence that Popovic had to report in this ‘key' paper - and he seemingly had got even this wrong by equating RT enzyme activity with the presence of their virus. After noting ‘RT activity' in their cultures, he had felt he had no need to prove anything else before concluding: ‘Thus, the data clearly indicate continuous HTLVIII production by permanently growing T-Cell population in a long term culture.'

    But, the very last paragraph of his conclusion was even more revealing. (Please excuse its technical jargon. I will explain.)

    ‘The transient expression of cytopathic variants of HTLV in cells from AIDS patients and the lack of a proliferate cell system which would be susceptible and permissive for the virus represented major obstacle in detection, isolation and elucidation of the agent of this disease. The establishment of a T-Cell population, which, after virus infection, can continuously grow and produce the virus, provides the possibility for detailed biological, immunological and nucleic acid studies of this agent. ‘

    This is the sum total of his claims. Despite the enormous spin that Gallo later put on this paper; Popovic did not claim in it to prove any virus the cause of AIDS! He explained that all he had tried to do was to develop a culture of T-cells that would grow (‘was permissive for') their suspect virus - as the lack of such a culture was ‘a major obstacle' both to finding and studying such a virus. ‘Transient expression' meant no more than that RT activity was intermittent in his culture. His last sentence states that finding such a culture - ‘providing the possibility' for the necessary research to be carried out.

    That is it. These were the very last words of his paper - before Gallo rewrote them. They make it crystal clear that all that Popovic claimed to achieve was to have made the vital detailed tests a future ‘possibility'. Without such future studies it would be impossible to identify a virus as causing AIDS, as Popovic well knew. This at last made sense of his earlier statement that the cause of AIDS remained to be discovered. It explained why Popovic's paper contained no experiments designed to prove a virus the cause of AIDS. It explained Gallo's urgent rewriting of the text. If he had not rewritten this paper and made it near impossible to verify, his gamble of announcing a major discovery before he had made it would have been revealed and, without any doubt, would have ended his career.

    Thus, in the paper widely credited with proving HIV to cause AIDS, there is nothing of the sort. There is no mention of any experiment carried out to prove this, or even to establish that the HIV virus was in any way ‘cytotoxic'.

    If Gallo did fix and spin these papers, this might explain why, against all scientific norms, he afterwards refused samples of his culture and virus to scientists whom he suspected might want to verify his conclusions and imposed on others an outrageous agreement that they would not use them to attempt to repeat these experiments. It may also explain why Gallo documented their experiments so badly, according to the ORI, that it was impossible to repeat them, leaving scientists, and all of us, having to rely on trust that he got things right.

    As for AIDS being spread by the sexual transmission of HIV, no evidence at all to support this was presented in the four Science papers. Yet, immediately after these papers appeared, the press described AIDS as caused by a sexually transmitted virus. Was this also the result of spin by Robert Gallo? I would have to search for the evidence. But first, I needed to look at the other documents unearthed by the governmental investigations to see if these might contain evidence that proved HIV dangerous.

    The evidence that HIV kills T-Cells

    Popovic's paper calls HTLV-3 a 'cytopathic' retrovirus; that is, one that causes degeneration or disease in cells. But when I searched for any evidence in his paper to support this, I could only find the observation that AIDS patients typically have low numbers of ‘Helper' (DC4) T-Cells - with the implied inference that this was because the AIDS virus had killed them.

    It is widely known in science that many factors can diminish the numbers of these cells - such as chronic drug addiction, severe malnutrition and Chronic Fatigue Syndrome. Sometimes even healthy people have low numbers. As I have noted, in 2001 Nature reported that it still was not known how HIV could kill T-cells. In 2006 a paper by Benigno Rodriquez reported that HIV can't be killing more than 4% to 6% of the CD4 cells lost in AIDS cases - in other words not enough by itself to cause AIDS.

    Popovic noted in his paper that there was a CD4-CD8 ‘reverse ratio', before Gallo deleted it. Popovic meant by this that when Helper CD4 T-Cells cells fall in number, the population of Killer CD8 T-cells goes up commensurately, and vice versa. We now know our immune system can change CD4s into CD8s as needed. It needs only a very small surface change to them. This too might explain why sometimes there are fewer CD4 cells. It may simply be that we need more CD8s.

    In some frustration I have since searched for earlier papers in which Gallo or Popovic might have proved LAV, renamed as HTLV-3, able to kill or as cytopathic - but there are none, utterly none. The Institut Pasteur likewise seems not to have proved this. Neither had Popovic or Gallo proved their own virus, HTLV3, able to kill T-Cells.

    All I could discover of any possible relevance is that, whenever Gallo tried to grow T-cell cultures before 1983, the T-cells died. Many factors could have caused this, such as the wrong nutrients, bacterial contamination, or mould - the latter found by the investigators to be contaminating some of his cultures.

    Gallo did mention later that cells in the culture sometimes seemed to be enlarged and clumped - but that was a consequence of them being ‘immortalised' by being made cancerous, not of them dying.

    So, did the Science papers contain any firm evidence for HIV killing blood cells? I had to conclude, after a thorough search, that no evidence at all of this was presented in these papers, despite Gallo adding the word ‘cytopathic' to this Popovic paper's title. But, this omission is surely something anyone can confirm - so why are so few asking these vital questions?

    ‘HIV is not in Gallo's pictures of HIV.'

    A letter I found preserved in the inquiry records contained further disturbing evidence. It was from Dr Matthew Gonda, the Head of the Electron Microscopy Laboratory at the National Cancer Institute, replying to a letter from Gallo of March 1984 that had asked him to prepare for publication EM micrographs of the ‘enclosed samples' that ‘contain HTLV' [HIV].

    Gonda's reply is dated March 26th, just four days before these images were needed for publication. Gonda told him: 'I would like to point out that the ‘particles' ... are in debris of a degenerated cells' and 'at least 50 per cent smaller' than they should be if they were retroviruses. He concluded: 'I do not believe any of the particles photographed are HTLV I, II or III.' He devastatingly added that: 'No other extracellular ‘virus-like' particles were observed.' Gonda copied this letter to Popovic.

    Discovering this was an enormous surprise because the Science articles, as sent for publication four days later, included four micrographs ‘of HTLV-III' credited to Gonda. In the accompanying text, Gallo declared all these particles of the right shape and correct size for HTLV-III - although close examination reveals most are of different shapes and sizes. (See the images below - HTLV-III is said to be the roundish dots bordering the vastly bigger cell.)

    If these are the same images - then, for Gallo to say these are definitely of HTLV-III was highly unethical and most misleading since he had received Gonda's expert advice to the contrary.

    (the chapter continues to cite other similar letters that cast doubts on the veracity of these key HIV papers.... later chapters of the book look at recent HIV research and finds the errors continued.)

    ‘The Dynamics of CD4+ T-cell Depletion in HIV Disease' by Joseph McCune in Nature, April 19, 2001

    Benigno Rodriguez et al., published 27th September 2006 in the Journal of the American Medical Association

    Letter from Matthew Gonda, Head Electron Microscopy Laboratory; to Mika Papovic (stet), 26th March 1984

    Quoted in Crewdson, page 503. The appeal was heard by the Research Integrity Adjudications Panel

    ‘The Dynamics of CD4+ T-cell Depletion in HIV Disease' by Joseph McCune in Nature, April 19, 2001

    Dingell Congressional Inquiry Staff Report. Around mid-February [1984] further work was done by Gallo's laboratory to try to get a rabbit antiserum that was specific to the virus, but without the virus being first truly isolated and analyzed, this was still an impossible task. There is no laboratory record of such work being done - and Popovic explicitly stated in March 1984 that this work had not been done. (In his paper as he had prepared it for publication in Science prior to Gallo editing it.

    Francoise Barre-Sinoussi et al. (including. L. Montagnier). 1983. Isolation of a T-lymphotropic retrovirus from a patient at risk for Acquired Immune Deficiency Syndrome (AIDS). Science 220: 868-871

    Professor Etienne De Harven has pointed out to the author that the microphotographs Montagnier produced of this virus show it as grown on birth cord lymphocytes. The 1983 paper stated: ‘These were detection of: ‘umbilical cord lymphocytes showed characteristic immature particles with dense crescent (C- type) budding at the plasma membrane...' Barre-Sinoussai et al. Isolation of T-lymphotropic retrovirus from a patient at risk for acquired immune deficiency syndrome (AIDS). Science 1983;220: 868-71.

    Interview with Djamel Tahi-1997. Text of video interview with Professor Luc Montagnier at the Pasteur Institute July 18th 1997. Continuum 1998; 5:30-34. The original French is given in a later footnote.

    Staff Report of the Subcommittee on Oversight and Investigations, Dingell Committee on Energy and Commerce United States House of Representatives

    Popovic et al.; Science, 225, 1984, pp. 497-500.

    How Dominant Theories Monopolize Research and Stifle the Search for Truth

    The nature of scientific activity has changed dramatically over the last half century, and the objectivity and rigorous search for evidence that once defined it are being abandoned. Increasingly, this text argues, dogma has taken the place of authentic science.

    This study examines how conflicts of interest--both institutional and individual--have become pervasive in the science world, and also explores the troubling state of research funding and flaws of the peer-review process. It looks in depth at the dominance of several specific theories, including the Big Bang cosmology, human-caused global warming, HIV as a cause of AIDS, and the efficacy of anti-depressant drugs. In a scientific environment where distinguished experts who hold contrary views are shunned, this book is an important contribution to the examination of scientific heterodoxies.

    About the Author

    Henry H. Bauer is professor emeritus of chemistry and science studies and dean emeritus of arts and sciences at Virginia Polytechnic Institute & State University (Virginia Tech). The author of numerous books, including a three-volume examination of scientific heterodoxies, he lives in Blacksburg, Virginia.

    Paperback

    Publisher: McFarland & Company; Original edition (Aug 30 2012)

    Language: English

    ISBN-10: 0786463015

    ISBN-13: 978-0786463015

  20. Econoclaste, juste un petit correctif : la page de l'OMSJ reproduit un communiqué et un témoignage de Celia Farber sur son site, The Truth Barrier.

    Sur le site créé par Cheryl Nagel, Saverico.com, une correspondante a inséré un lien vers une pétition de séropositifs et de sympatisants qui me semble intéressante. Elle est destinée au Parlement européen et comporte une description de son objet en 11 points. Elle me paraît très pertinente, car elle se réfère par des liens à des communications scientifiques avec l'aval du National Instiute of Health américain sur des questions clé, aux points 6 (sur la PCR), 10 (sur les bases scientifiques de la déclaration choc de Montagnier) et 11 (sur la mortalité depuis l'introduction des ARV) :

    http://www.thepetitionsite.com/263/201/306/petition-hiv-aids/?fb_ac

×
×
  • Créer...