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Jibrail

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Tout ce qui a été posté par Jibrail

  1. La seule façon de diminuer ton stress est de consulter. Tu as visiblement besoin dans un premier temps de prendre de la distance par rapport à ton excursion sexuelle, et dans un second temps d'aller passer le test d'ici peu histoire de passer à autre chose. La culpabilité ne sert à rien et c'est juste toxique pour l'organisme. Le sida statistiquement ne concerne pas les hommes hétéros blancs, vivant dans les pays du nord, ne prenant pas de substances et n'ayant pas de problèmes de santé sérieux. Il y a des dizaines d'autres maladies, souvent graves aussi, qui surviennent parfois sans crier gare, comme les cancers bien sûr, mais aussi des maladies digestives, la polyarthrite, le diabète... qui elles sont bien plus fréquentes et pourrissent vraiment la vie. C'est pas la peine de se monter la tête pour une toux sèche en plein hiver.
  2. Le grand malade, tu indiques avoir eu une bronchite sans raison. Mais est-ce qu'il y a vraiment des raisons - et si possible de bonnes - pour attraper une bronchite ? A part l'hiver ? Certes j'oublie la clope, la beu, et l'échange excessif de fluides corporels lors de tout bon roulage de pelle, mais sinon ? Tu as chopé une bronchite point barre...
  3. Salut, Si tu as eu un rapport hétérosexuel "à risque" vaginal ou oral il y a un risque infime d'avoir un test VIH positif, quelle que soit la signification que chacun y met derrière. Il y a mille raisons d'avoir un syndrome grippal en cette saison et une supposée primo-infection du VIH (si elle existe) n'est pas du tout la cause la plus probable. Il faut aussi toujours rappeler que les MST classiques (chlamydiae, gonorrhée, etc...) sont beaucoup plus fréquentes, se transmettent très facilement par contact sexuel et peuvent occasionner des symptômes qui ressemblent à un syndrome grippal. Chez l'homme comme chez la femme, il n'y a parfois pas ou peu de symptômes même si on est porteur et qu'on peut les transmettre. Par contre elles sont en général très faciles à soigner. Tant que cette histoire de VIH ne concerne que toi c'est ton affaire; par contre c'est plus compliqué de partager un questionnement personnel comme celui-ci à ses propres partenaires. Aussi pour ta copine comme pour toi, quoi qu'on pense du test, c'est toujours beaucoup plus sécurisant de le passer, et d'avoir un résultat négatif. Il en effet très probable cette fois-ci que tant que tu es dans ce doute tu ne seras pas tranquille dans ta tête et encore moins dans les bras de ta copine. Elle-même aura forcément droit au test le jour où elle sera enceinte, si ça lui arrive inch'Allah, quoi qu'elle en pense par ailleurs.
  4. Cela dépend donc de quel côté du Jura la fellation est pratiquée. J'espère que tu habites près de la frontière !
  5. Attention, la HAS (Haute Autorité de Santé) ne dit pas du tout cela. Elle dit qu'un autotest n'est jamais fiable à 100%, et encore moins s'il est utilisé avant le délai de 3 mois. Mais elle ne dit absolument pas qu'un test est fiable à 100% au-delà de la période de 3 mois. L'arrêté ministériel dit d'ailleurs à peu près la même chose, chaque mot compte : "Notamment" en langage technico-juridique, c'est très clair : le "risque récent" est une des possibilités qui "limite l'interprétation du résultat de l'autotest", mais ce n'est pas "forcément" la seule. En langage clair, cela veut dire qu'un faux-négatif ne peut pas jamais être totalement exclu, même après trois mois. De plus, il faut aussi bien avoir en tête que le résultat de l'autotest n'a pas de valeur juridique car on ne peut pas conserver les résultats. Ce n'est pas son objectif mais il faut aussi s'en souvenir. Après je ne sais pas pourquoi la réponse de Sida Info Services diffère de ce qu'indique la HAS ou l'arrêté ministériel. Il faudrait leur demander. J'ai proposé mes propres éléments de réponses, personnels, à chacun de se faire sa propre idée.
  6. Il faut toujours éviter de s'inquiéter quand c'est possible car cela ruine la santé. On ne peut pas savoir à l'avance les résultats, mais à part le DETERMINE qui était "faiblement positif" les autres tests étaient négatifs et les examens sanguins étaient bons, alors on peut espérer que le test PCR soit lui aussi favorable.
  7. Si je mets à part le cas particulier et complexe du test du VIH, la plupart des tests de laboratoire sont indéniablement utiles mais ils doivent toujours être interprétés, ce qui nécessite des personnes qui sont formées dans cet objectif. La preuve en est qu'après avoir réalisé ton autotest et après avoir passé du temps à te renseigner, tu te poses toujours des questions sur la validité de ton autotest. Le rôle du médecin est bien d'être formé de manière à pouvoir poser un diagnostic suite au résultat d'un examen ou de prescrire des examens complémentaires, et ainsi ne pas te laisser mariner seule dans tes incertitudes, dans un face-à-face stérile entre toi et les bandes de ton autotest.
  8. Le message de Sida Info Services indique quand même littéralement : "vous n'êtes pas porteuse du VIH". N'est-ce pas la définition même d'un diagnostic médical ? Sans vouloir sombrer dans la généralité, il faut souligner que la plupart voire la totalité des examens médicaux ne sont jamais fiables en toute circonstance. C'est pour ça que le texte des arrêtés réglementaires laissent la porte ouverte à une non-fiabilité des tests à 100%. Les résultats des examens médicaux doivent en règle général être analysés au regard des autres paramètres médicaux de la personne pour s'assurer qu'il n'y a pas d'autres éléments susceptibles d'altérer le résultat des tests. Voir par exemple cette page grand public sur les tests de grossesse, auxquels on compare souvent les autotests du VIH. Mais les tests de grossesses posent infiniment moins de problèmes parce qu'il ne s'agit pas d'une maladie (encore moins une maladie grave potentiellement transmissible, comme on décrit le VIH). Peut-être que demain plutôt que d'aller chez les dermatos trop peu nombreux pour examiner des grains de beauté suspects susceptibles de se transformer en mélanome grave, on fera un autotest ou on enverra une photo à un ordinateur qui nous dira si on risque d'en mourir ou pas. Je suis pas sûr qu'on y gagnera. Avoir une vraie réponse à ta question, cela suppose de répondre à deux questions : - Y a-t-il des tests automatiques fiables à 100% : en règle générale, non, pour les raisons exposées ci-dessus.. - Existe-t-il un rétrovirus mortel qu'on appelle VIH et qui serait détecté par le test du même nom : pour ma part j'en doute fortement.
  9. Les diagnostics par mail c'est sympa, mais quand il faudra se soigner ou justifier ses arrêts maladie par mail je pense que ce sera moins amusant. C'est d'ailleurs un peu comme les échanges où une personne fait des demandes, d'autres personnes répondent, et la personne qui est en demande ne dit jamais ni merci, ni ce qu'elle pense de la réponse..
  10. Bonsoir Wilda, Pour l'instant rien n'indique que tu sois "infectée". Faiblement positif cela veut dire qu'on ne peut rien conclure, mais comme la grande majorité des tests donne un résultat négatif, et notamment le test ELISA, pour l'instant il n'y a rien d'inquiétant. Les chiffres concernant les CD4 (les cellules normalement cibles du VIH) et CD8 sont exactement dans la norme donc excellents. Mais il faut attendre deux mois pour le test ELISA et trois mois pour les tests rapides pour que ce soit définitivement confirmé.
  11. Pour répondre plus précisément à ta question il faut être clair : non. Seul un médecin peut faire des diagnostics. Et donc te déclarer séronégative ou séropositive au test dit VIH. Officiellement, d'après cet arrêté du 18 août 2016 qui fixe les conditions légales de leur utilisation (en gras souligné par moi), en cas de résultat négatif de l'autotest, comme dans ton cas, il est précisé ceci : Par ailleurs comme l'indique cette brochure de la Haute Autorité de Santé, un autotest du VIH n'est rien d'autre qu'une forme de TROD utilisable à domicile, c'est à dire un "Test Rapide d'Orientation Diagnostique". Et littéralement "une orientation diagnostique" n'est pas un diagnostic. Cet arrêté du 1er août 2016 fixe les conditions légales de l'utilisation des "tests rapides d'orientation diagnostique" relatifs aux supposés VIH et VHC (Hépatite C). Lorsque le test rapide d'orientation diagnostic est négatif, comme dans ton cas, l'arrêté stipule dans son article 1 (en gras souligné par moi) : Aussi je te laisse tirer tes propres conclusions sur les autotests du supposé VIH.
  12. Bonjour Wilda, En fait d'après ce que je viens de relire il y a deux types de test DETERMINE : - Un test classique où un seule bande peut apparaître. Elle peut mettre trois mois à réagir après la prise de risque même si ça peut apparaître avant trois mois. - Un test "combo" où deux bandes peuvent apparaître deux bandes : la "P24" et le test classique. Seule la P24 est censé réagir rapidement mais comme dit plus haut certains chercheurs ont montré qu'il était très peu fiable. D'après le résumé de cet article (qui date de 1989), 42% des personnes qui avaient été transfusées avec du sang dont le test Western Blot était négatif ont eu eux-même une réaction positive à la P24 (je ne sais pas combien de temps après la transfusion). Cela veut dire que dans cette étude, presque la moitié des personnes qui ont été transfusées avec du sang séronégatif auraient été déclarées positives avec le test DETERMINE "combo" qui mesure la P24 s'il l'avait fait à l'époque. Pour info, cet article scientifique (cité par le Perth Group), avait été publié en 1989 dans une des plus importantes médicales au monde (the Lancet), par des responsables nationaux des centres de transfusion des États-Unis et du Royaume-Uni. Wilda, dans tous les cas il faut essayer d'avoir un véritable test en laboratoire, si possible de type WESTERN BLOT, et pas un simple test rapide. Bon courage.
  13. Il y a un article scientifique en anglais assez complet qui a été publié l'an dernier, même s'il s'agit d'une revue indienne assez confidentielle. Si je résume ce qu'il est dit et ce que j'ai pu lire ici ou là : l'effet "éclaircissant" du glutathion aurait été découvert par hasard à l'occasion de l'expérimentation de fortes doses de glutathion, vers 2002 (l'article initial qui est cité n'est cependant pas disponible en accès libre). Théoriquement, c'est d'ailleurs assez compréhensible : l'activation de l’hyper-pigmentation de la peau (le bronzage) par l'augmentation de la production de mélanine est lié à l'exposition aux ultraviolets, qui sont des rayonnement ayant un effet oxydant. Le glutathion qui a un effet antioxydant aurait donc peut-être la possibilité d'inactiver ce processus. Mais comme ça il me semble qu'une chose est de freiner le processus de bronzage de la peau exposée au soleil, une autre est d'éclaircir le teint de la peau issu de l'hérédité, et ça me semble hautement spéculatif. Et comme tout produit extérieur administré en excès qui vient interférer dans un processus naturel, ce n'est sans doute pas sans risque à forte dose et peut interférer sur d'autres processus naturels; particulièrement en injection où ça passe direct dans le sang sans les filtres des organes qui filtrent les apports extérieurs, comme la peau ou les muqueuses respiratoires et digestives. Faut vraiment faire très attention avec toutes les injections, surtout sans contrôle médical... Cela dit, d'après l'article, les essais cliniques ont été très réduits et aucun ne semble véritablement convaincants, à peine suggestifs, que ce soit par voie orale, par voie topique (application sur la peau) et encore moins par voie injectable. Le danger des glutathions injectables proviendrait a priori davantage des différents adjuvants (la liste immense des composés que tu as cités fait peur d'ailleurs !). Et les autorités sanitaires des Philippines auraient d'ailleurs tiré la sonnette d'alarmes (selon l'article). Donc oui je rejoins Aixur, c'est sans doute de l'escroquerie pure et simple, qui surfe sur le racisme séculaire et les codes esthétiques et sociaux qui lui sont liés, et qui sont tellement difficiles à combattre. Une poignée d'essais cliniques ont aussi été tentés dans le cadre de la maladie de Parkinson (la diminution de glutathion a été mis en corrélation avec la progression de la maladie) mais apparemment sans succès non plus. Il ne semble pas y avoir de produits autorisés par les autorités sanitaires (aux Etats-Unis par exemple, c'est malgré tout toujours une référence en la matière) et donc aucun commercialisé pour la maladie de Parkinson, ou pour d'autres maladies d'ailleurs. Donc c'est normal que tu ne trouves pas de posologie puisqu'il n'y a apparemment aucun traitement de référence. La difficulté avec le glutathion c'est que son intérêt est son potentiel antioxydant; mais un tel composé par définition s'oxyde au contact avec l'oxygène de l'air (ou avec de nombreuses autres substances) et perd alors son intérêt. Il faut donc qu'il soit absorbé sous une forme stable qui maintienne son potentiel antioxydant. De plus, l'intérêt est de pouvoir élever le niveau intracellulaire et pas seulement extracellulaire. La classique N-Acetylcysteine par voie orale semble représenter le meilleur rapport entre son prix très bas et son efficacité reconnue. Dans un autre genre, même la WHEY (protéines de petit-lait très utilisées dans la musculation) semble aussi avoir un rôle bénéfique, y compris dans un contexte "VIH", et avec des propriétés globalement beaucoup plus intéressantes que toutes les cochonneries qui semblent présentes dans les produits de Glutathion injectables, et pour beaucoup moins cher.
  14. Je ne sais pas pourquoi Sida Info Services n'arrive pas à donner les mêmes explications que celle de la Haute Autorité de Santé (qui est pourtant l'autorité publique ayant autorisé la commercialisation des autotests), et qui sur cette page l'indique pourtant clairement: Après si tu souhaites vraiment notre avis, enfin le mien en tout cas, c'est que le test qui s'appelle VIH, pour de nombreuses raisons qui ont longuement été débattues sur ce forum (et ailleurs) ne peut dépister probablement pas dépister le VIH car selon toute vraisemblance l'isolation du VIH comme rétrovirus infectieux et transmissible n'a jamais été correctement démontrée et que ce que l'on appelle VIH est probablement un artefact (une création artificielle) de laboratoire. D'où les "variants rares" qui ne sont qu'une autre variante rare d'une création de laboratoire. Même si pour compliquer la chose, cela ne veut pas dire : - Que le sida n'existe pas (en tant que syndrome regroupant différentes maladies graves potentiellement fatales), mais les facteurs qui le causent gagneraient à être discutés; - Que le résultat du test n'a pas de signification : un test négatif est toujours préférable; - Que les règles de prévention ne doivent pas être respectées (au contraire) : tous les usages de drogues (dures ou récréatives) doivent être évitées, même si les drogues ne sont pas injectables, ou même si les seringues ne soient pas partagées; les relations sexuelles anales gagnent à être protégées y compris entre personnes séronégatives. - Que l'usage de certains traitements antirétroviraux n'est pas utile : ils le sont visiblement dans certaines situations même s'ils n'agissent pas contre un rétrovirus. C'est le genre d'avis personnel qui ne te fais pas que des copains, qui est compliquée à justifier mais pour autant qui ne met en danger personne tant que les règles de prévention sont respectées; voilà c'est le mien. Sinon sur le fond, des relations hétérosexuelles vaginales non protégées entre deux personnes n'ont que bien peu de chance de rendre l'une des deux personnes séropositives au test dit VIH : les études les plus poussées à ce sujet ont eu les plus grandes difficultés à prouver quoi que ce soit jusqu'à présent; même les autorités américaines l'estiment entre 4 et 8 sur 10.000; ce qui nécessite donc en moyenne entre 1250 et 2500 rapports vaginaux entre personnes sérodiscordantes pour qu'il y ait une séroconversion...
  15. Normalement pour un test rapide il n'est fiable que 3 mois après le "risque". Pour un test en laboratoire c'est plutôt deux mois. Est-ce que tu as les références des tests autre que Determine qui était indéterminé ou négatif ? Et oui tu as raison si tu as une transfusion il y a quelques mois il est possible que ça aide le test à réagir, pareil si tu as eu certaines maladies notamment avec des parasites et même le palu.
  16. Bonjour Carlos, Seul le test sanguin permet de détecter une possible séropositivité. En France, si j'ai bien compris, sauf en cas de don (du sang, d'organes, de sperme...), un test de dépistage du VIH ne peut jamais être réalisé à l'insu de la personne (sauf quand son consentement est altéré ou en cas d'urgence vitale). Aussi c'est une faute professionnelle du médecin si un test de dépistage du VIH est réalisé sans le consentement de la personne, même pour une femme enceinte (cela ne fait pas partie des examens obligatoires comme la recherche de toxoplasmose ou de la rubéole). S'il cherche la séropositivité, il est donc normalement obligé de te demander avant si tu es d'accord, lors de l'entretien médical. Mais la question est : est-ce qu'il va te le demander ? Ce n'est pas sûr, car cela ne fait pas partie des examens sanguins de routine pour l'aptitude qui sont réalisés pour vérifier la bonne santé de la personne (cet arrêté mentionne notamment glycémie, cholestérol, triglycérides, gamma-GT et transaminases, glycosurie, protéinurie et hématurie à la bandelette - mais ils peuvent aussi réaliser d'autres examens car c'est juste indicatif). Si tu es sans symptômes, ces examens ne peuvent mettre en évidence la séropositivité. Mais s'ils demandent habituellement le dépistage du VIH, je n'en ai aucune idée. En recherchant un peu suite à ta question, je me suis rappelé que de façon toujours scandaleuse, la séropositivité était un critère d'inaptitude pour les pompiers, les militaires ou les policiers (voir la campagne de AIDES en 2015), quel que soit l'état de santé, mais je ne sais pas s'il le demande systématiquement pour autant. Si tu est originaire d'Afrique ou des Caraïbes, c'est malheureusement loin d'être impossible, parce qu'ils considèrent que ce sont des régions où les séropositifs sont très nombreux. Si tu arrives à être déclaré apte, le problème qui va se poser sera ensuite, c'est au niveau des vaccinations obligatoires. Le BCG est en effet obligatoire pour les pompiers (comme pour les professions de santé) et il est contre-indiqué chez les séropositifs. A voir aussi d'éventuelles contre-indications si tu prends un traitement. Je te conseille de te rapproché d'AIDES ou de SIDA INFO DROIT qui pourront sans doute de renseigner de façon plus précise (et anonyme) et qui connaissent sans doute la situation d'autres personnes. Bon courage à toi et tiens-nous au courant.
  17. Bonsoir, Cette situation est terrible à vivre et je peux juste essayer de vous aider à voir plus clair en vous décrivant les différents types de test - 4 en tout, telles que le décrivent les médecins (même si je pense personnellement qu'il y aurait beaucoup à redire, mais je rentre pas dans le détail car c'est déjà bien assez compliqué). C'est juste pour comprendre leur logique. - Le test dit "ELISA" est un test d'anticorps (il est censé détecter les anticorps au VIH - les anticorps sont des cellules que le système immunitaire produit pour se défendre). Il repère donc pas le VIH directement, mais les anticorps au virus. Il donne une réaction en positive, négative ou indéterminée. - Le test dit "WESTERN BLOT" est un aussi un test d'anticorps, mais il est beaucoup plus précis que le test ELISA car il est censé repéré individuellement les différentes composantes du virus (jusqu'à 10), alors que le test ELISA ne fait pas la différence. C'est un test de "confirmation", qui est beaucoup plus long, demande de plus de matériel de laboratoire, et il est beaucoup plus coûteux que le test ELISA. Alors il est fait beaucoup plus rarement. - Le dernier test dit "P24" recherche lui aussi indirectement une composante du virus, mais seulement pour détecter des "risques" récents (< 2 mois), car ce test peut être positif avant les autres (avant 2 mois, les autres tests ne peuvent encore être efficaces car il n'y aurait pas assez d'anticorps). C'est souvent utilisé chez les femmes enceintes ou pour pouvoir selon eux traiter le bébé le plus vite possible sans attendre 2 ou 3 mois, ou chez les gens qui sont malades avec des symptômes qui ressemblent au sida, aussi pour les traiter le plus vite possible. Ce test est aussi simple à réaliser, comme l'ELISA. - Le test dit "PCR" ou "CHARGE VIRALE" est très différent, puisqu'on recherche dans le sang l'ADN (les gênes) qui serait celui du virus. C'est aussi un test un peu compliqué et coûteux, et comme la P24, il peut être positif rapidement, sans attendre plusieurs mois. Il est donc aussi utilisé chez les femmes enceintes ou chez les gens malades, pour voir s'ils sont susceptibles ou pas d'être porteur du virus et de pouvoir les traiter les plus rapidement possible. En France la procédure est normalement la suivante lors qu'il y a un test (à moins que cela ait récemment changé) : - On pratique un premier test ELISA (en général il est fait deux fois pour être sûr qu'il n'y ait pas d'erreur). S'il est positif, on fait un test WESTERN BLOT, et seulement si le WESTERN BLOT est positif, alors on considère que la personne a le virus. - Lorsqu'il y a eu un "risque" récent, on peut aussi faire un test "P24". Mais c'est juste une indication : avec un P24 positif, cela ne suffit pas à considérer que la personne ait le virus. Il faut refaire plus tard un test ELISA puis WESTERN BLOT pour être sûr. - Le test PCR est d'abord réalisé pour estimer la quantité de virus qu'il y aurait dans le sang. Mais il ne sert jamais à diagnostiquer le virus : il faut toujours qu'il y ait un test type WESTERN BLOT pour confirmer. A propos du test DETERMINE (qui porte mal son nom) : C'est un test rapide qui combine à la fois un ELISA et un P24. Il faudrait tout de suite oublier le P24 : d'après plusieurs études, il fonctionne particulièrement mal pour le test DETERMINE, avec une efficacité proche du néant (voir cette étude australienne pour ceux qui parlent anglais). Et de toute façon, un P24 positif ne signifie pas forcément que vous auriez le virus car il arrive souvent que le P24 soit positif mais que l'ELISA soit ensuite négatif. C'est arrivé 6 fois dans l'étude australienne avec le test DETERMINE. C'est ce qu'on appelle un "faux-positif". Le P24 n'est absolument pas fiable et encore plus dans le test DETERMINE. Pour l'ELISA, cela peut être pareil : un test ELISA peut être positif, mais ensuite le WESTERN BLOT négatif. C'est arrivé 12 fois dans l'étude australienne par exemple. Pourquoi cela arrive si souvent ? En fait pour les médecins, l'important c'est que le test détecte tous les cas positifs, et n'en oublie aucun.Mais pour y arriver, et parce que le test rapide ne peut pas être aussi performant qu'un test de laboratoire, le test réagit trop facilement : il devient plus facilement positif même lorsqu'il ne devrait pas. Pour prendre un comparaison, c'est un peu comme si un test qui devait détecter des objets bleus était aussi positif pour des objets verts, parce que parfois c'est difficile de différencier le bleu du vert. Le test ELISA (le test rapide) détecte à la fois tous les objets bleus et verts pour être sur de n'en oublier aucun. Et puis ensuite le WESTERN BLOT fait la différence entre les objets bleus et les objets verts pour ne garder que les verts. Tous les tests rapides ne sont pas paramétrés de la même manière, c'est pourquoi ils donnent des résultats différents. Après je ne sais pas quelle est la procédure au Gabon. Si c'est possible, il faut toujours demander un test Western Blot. En France, un test rapide seul ne permet pas le diagnostic, il y a toujours un WESTERN BLOT après un test rapide positif. Et d'ailleurs le test DETERMINE n'est pas commercialisé en France...
  18. Je n'irai peut-être pas jusque là sans en savoir davantage; difficile de ne pas laisser le bénéfice du doute sans en savoir plus. Et puis l'histoire montre que les informations "sûres" en science ne sont pas si nombreuses : l'amélioration technique des moyens d'observation et l'évolution des concepts et des idées font que les choses ne cessent d'évoluer. Ce qui aurait sans doute dû être aussi le cas pour le sida, mais visiblement c'est un concept difficile à faire évoluer... Tout au plus peut-on constater que cette photo est effectivement bien plus nette (et potentiellement convaincante) que celles publiées quelques mois plus tôt par Montagnier et Barré-Sinoussi en 1983 et Gallo en 1984, et qui avaient été pourtant considérées comme la preuve de l'isolation du rétrovirus, qu'ils avaient mis des mois à mettre au point, et ce après que les uns et les autres aient travaillé auparavant sur les rétrovirus pendant des années (depuis au moins le début des années 70). Elle est même encore bien plus nette que les photos publiés parallèlement par deux des plus importants experts de la discipline, Hans Gelderblom et Julian Bess, bien plus tard, en 1997. Meilleures aussi que d'autres photos de Gelderblom sur cette page : les particules les plus nettes sont d'ailleurs censées être celles du SIV... le virus d'immunodéficience simien (figure 6b). Et c'est d'autant plus étonnant que les scientifiques de la CDC soient arrivés dès 1985 à un tel résultat, car selon James Curran, alors un des responsables du suivi du sida pour la CDC au début des années 80, la CDC n'avait strictement aucune compétence en matière de rétrovirus, même si ils ont collaboré tant avec Gallo qu'avec Montagnier. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant car la CDC est une agence de veille sanitaire et non de recherche biomédicale (à la différence du NIH, situé à Bethesda près de Washington DC, là où travaillait Gallo). Mais bon, sans savoir d'où vient la photo, je suis obligé de ravaler ma frustration.
  19. Bonjour, Ne donnes-tu pas la réponse dans ta question ? Mais la question que tu poses et la complexité de la lecture du test (à lire après 15 min mais pas après 20 min), de la notice et des termes employés (sensibilité, spécificité, faux-positifs, indéterminé etc... et de leur interprétation montre que les autotests ne sont à mon avis absolument pas adaptés à un usage personnel, sans soignant formé. Je ne parle même pas de la situation en cas de résultat positif (certes à confirmer) : pour tout examen pouvant apporter un diagnostic grave voire fatal, l'annonce du diagnostic doit être faite obligatoirement par un médecin ou un biologiste afin de pouvoir correctement renseigner et orienter le patient et éviter des réactions inconsidérées. Un laboratoire ne peut pas par exemple vous envoyer des résultats graves par la poste (même si ce n'est pas toujours respecté). L'autotest fait exception, sans doute parce que tout ce qui concerne le sida fait exception, depuis toujours, y compris et surtout à la rationnalité la plus élémentaire...
  20. C'est en effet une excellente question. Mais comme toujours dès qu'on s'intéresse au sida rien n'est simple, on ne trouve pas facilement le contexte de réalisation de cette photo, bien qu'elle soit devenue emblématique, parmi les publiées et republiées sur le Net, étant donné qu'elle illustre la page Wikipédia. Du coup j'ai essayé d'enquêter. La photo est publiée sur Wikipédia entre autres parce qu'elle est libre de droits. Elle fait en effet partie de la banque d'images de la CDC (Center for Disease Control), une des principales institutions de santé publique américaine. Pour rappel, le sida est "né" à la CDC, à partir d'un de leurs bulletin de surveillance épidémiologique publié chaque semaine : le bulletin du 5 juin 1981 avait fait le lien pour la première fois de 5 cas de pneumonies à pneumocystoses identifiés chez de jeunes hommes homosexuels, à Los Angeles, au cours des mois précédents. Quel est l'auteur de cette photo ? D'après la notice de la CDC il s'agirait de Carey S. Callaway, probablement une femme d'après son prénom, et née en 1929 si on en croit cette page de flicage. Elle travaillait visiblement à la CDC en étant probablement spécialisée dans l'usage du microscope électronique d'après la liste de ses publications. En effet, elle est diplômée en science mais sans le titre de docteur ("BS" pour Bachelor of Science et pas "MD" pour Medical Degree), comme en témoigne par exemple le détail des auteurs de cette publication. L'auteur semble donc identifié, mais d'où sort cette photo ? En effet, comme le souligne à très juste titre Econoclaste, l'enjeu est de savoir dans quelles conditions a été obtenue cette photo, et notamment quelles procédures de purification et d'isolation ont été mises en œuvre pour parvenir à ce résultat, et si l'infectivité de ces particules a pu être constatée. Tous les chercheurs ont insisté sur la difficulté de l'exercice. Sans ces aspects cruciaux il est impossible d'en juger la validité, de désigner ces particules comme étant des rétrovirus infectieux. Dieu sait qu'on ne manque pas de photos de supposés rétrovirus maquillées et réarrangées au dernier degré, et qui reflète surtout l'imagination de leurs auteurs, et ne prouve rien en soi. En particulier lorsqu'il n'y a pas d'échelle indiquée (la photo initiale a sans doute été coupée). Il s'agit donc de retrouver la publication initiale de cette photo qui nous permettrait d'en savoir plus. Le moteur de recherche de référence pour les publications médicales, Pubmed, nous permet d'identifier deux publications qui pourraient coller en terme de date et dans laquelle Carey S. Callaway figure comme co-auteur : - La première, publiée certes un peu tôt (1er juin 1984), s'intitule justement "Unidentified virus-like particles in the intestine of patients with the acquired immunodeficiency syndrome", et son objet doit être de décrire des particules "virus-like" chez des patients sidéens, donc avec probablement des photos de ces particules. - La seconde, publiée le 1er juillet 1986 (mais avec le temps de publication, la photo peut dater de 1985) : In vitro infection of human monocytes with human T lymphotropic virus type III/lymphadenopathy-associated virus (HTLV-III/LAV). Cet article a été très largement cité (plus de 97 fois) donc c'est un bon candidat. On voit cependant que son objet principal ne semble pas être la purification du supposé rétrovirus. On peut noter qu'à l'époque le supposé VIH s'appelait encore HTLV-III (nom donné par Gallo) ou LAV (pour Montagnier) - la conciliation entre les deux en 1986 ayant conduit à adopter un 3ème nom, le VIH. Il faudrait avoir accès à ces deux articles pour voir si la photo y a été publiée. Bien que ces publications aient plus de 30 ans, elles demeurent en accès réservé, histoire de compliquer encore un peu la tâche. N'ayant pas accès à une bibliothèque universitaire près de chez moi, ou à distance, difficile d'aller plus loin pour l'instant.
  21. Bonjour, Il est impossible de consulter à distance si tu as un doute qui te mets dans un état de stress que tu n'arrives pas à gérer, la meilleure chose à faire reste d'aller voir un médecin. Même si pour ma part il est certain que ton éventuel symptôme à tout à voir avec ton stress et rien à voir avec ton rapport sexuel d'il y a 6 mois.
  22. Bonsoir Zoé, Pour les autotests c'est trois mois, donc oui il va falloir attendre la St-Valentin et même un peu plus tard pour fêter ça. Mais si tu n'a pris aucun des risques associés à un résultat positif au test dit VIH (exposition rectale au sperme, utilisation de drogues dures ou récréatives, maladie autoimmune ou parasitaire, tranfusion), que tu as simplement eu une poignée de relations vaginales ou oro-génitales non protégées, que tu n'es pas enceinte, alors il est particulièrement peu probable que tu fasses partie des 400 à 500 femmes hétérosexuelles nées en France qui ont eu un test positif l'an dernier...
  23. Bonsoir, Désolé j'avais manqué ton message. Est-ce que selon les médecins l'occlusion intestinale est une conséquence de l'arrêt de la trithérapie ? Pourquoi t-'ont ils prescrit du Lyrica, cétait pour l'angoisse ou pour des douleurs ? Les benzodiazépines aussi - depuis combien de temps tu en prends ? Pour les benzodiazépines, le fait qu'ils restent autant prescrits est vraiment un mystère pour moi, compte-tenu du risque d'addiction et des effets secondaires. Il faut effectivement arrêter très progressivement. Pour les antirétroviraux si ton traitement cause selon toi des effets secondaires ingérables, tu peux aussi demander à en changer. Le Darunavir (Prezista) interagit avec certains benzodiazépines (triazolam, midazolam) et avec certaines statines (lovastatine, simvastatine) dont l'usage combiné est déconseillé; à vérifier. Après c'est difficile d'en dire davantage sans avoir plus d'infos. Je pense que si tu es dans cet état il est très recommandé de te faire accompagner dans le sevrage des benzo qui est le plus probablement le responsable de ton état dépressif. Il y a beaucoup de sites qui en parlent; je ne sais pas ce qu'en dit ton médecin ? Il paraît aussi prudent de se concentrer sur le sevrage des seuls benzos sans arrêter les antirétroviraux en même temps.
  24. Les "kits de défonce" ont sans doute pris un peu de plomb dans l'aile suite à un fait divers glauquissime à Londres, où un homme vient d'être condamné à perpétuité pour avoir administré des doses mortelles de GHB (une des drogues les plus utilisées dans le slamsex) à 4 jeunes hommes et les avoir violé à de multiples reprises avant leur décès. L'édition britannique du journal en ligne Buzzfeed a saisi l'occasion pour faire une vaste enquête sur la face sombre du chemsex (en anglais), particulièrement glaçante, où la désinhibition liée au drogue ne permet pas seulement de prolonger les sessions sexuelles pendant des heures ou des jours, mais aussi d'instrumentaliser la perte de consentement et de repères pour multiplier les abus en tout genre, en particulier chez les personnes psychologiquement ou économiquement vulnérables. Une descente aux enfers dans les pires tréfonds de la sexualité masculine sous substance, qui laisse craindre que le quadruple meurtre décrit plus haut n'est pas forcément isolé et encore moins le fruit du hasard, en particulier à Londres où se concentrerait l'essentiel du phénomène au Royaume-Uni. La séropositivité au test dit VIH est bien sûr omniprésente. Vu la nature du phénomène superposant des pratiques illégales, les plaintes ou les enquêtes seraient rarissimes, et les applis de rencontre guère mobilisées pour combattre les ventes de drogues qui s'y déroulent ouvertement. En 2015, les cas de séroconversion au test dit VIH a touché un peu plus de 6.000 personnes au Royaume-Uni, à peine moins que le niveau record de l'an dernier, parmi lesquelles plus de 3.300 gays. Un gay londonien sur 7 serait séropositif. Pour y faire face, on discute beaucoup "PREP" (utilisation d'ART en préventif), qui contrairement à la France ou aux Etats-Unis, n'est pas remboursé par la sécurité sociale britannique (le NHS), ou d'encourager à tester toujours plus. Pas sûr que ça suffise face à l'enjeu...
  25. Dès les premiers cas de sida chez les gays aux Etats-Unis en 1980 il y a eu deux écoles chez les scientifiques comme chez les gays qui en étaient victimes. La première école jugeait que la cause de ces maladies était multifactorielle, qu'elle était liée à un ensemble de pratiques et d'usages de substances stupéfiantes, aphrodisiaques ou pharmaceutiques, qui au bout d'un moment déglinguait le corps en général et le système immunitaire en particulier. Cette théorie prévoyait que le sida allait rester confiné chez les personnes qui présentaient ces risques puisque c'était lié directement aux pratiques. Une seconde école pensait que c'était lié à un agent infectieux d'un nouveau type qui se transmettait par voie sexuelle ou sanguine et qui à terme risquait donc à terme de se développer dans toute la population puisqu'en théorie un seul contact suffisait pour transmettre la maladie. Cette seconde école s'est imposé dès 1984 avec la fameuse conférence de presse de Gallo annonçant avoir découvert le virus du sida. Sans aller plus loin dans le détail (ce qu'on a fait pourtant ici à longueur de message), chacun peut se forger sa propre conviction à partir de ce qu'on peut observer 35 ans plus tard. Les cas de séropositivité (ce qui est déjà très différent des cas de maladies définissant le sida) sont toujours aussi élevés, voire n'ont jamais été aussi élevés chez les gays dans le monde occidental; il existe toujours chez les usagers de drogues, quoi que relativement réduit; et il est toujours très faible chez les hétéros, homme ou femme, et quasiment inexistant chez les blancs (je laisse de côté le cas particulier des afrodescendants). C'est en tout cas ce que disent les statistiques là où elles sont le plus fiables. Certains diront que c'est comme ça parce que ceci, parce que les uns font attention et pas les autres, qu'il y a des traitements qui marchent, bla bla bla. D'autres diront que c'est juste parce que la théorie de base est mauvaise. Quoi qu'on en pense chacun à un niveau personnel, cela ne veut pas dire qu'il faut l'imposer aux autres et encore moins abandonner les pratiques de safe-sex, qui marchent, et qui rappelons-le ont été à la base élaborées par des partisans de la 1ère école. Sinon oui tu en fais des caisses pour rien parce que tu culpabilises et que tu as peur de la mort, et que la société dans son ensemble aime voir les gens culpabiliser à cause de leur sexualité - c'est une vieille histoire. Jusqu'à l'après-guerre, on soignait les malades de la syphilis avec des vapeurs de mercure, d'une toxicité effroyable, qui les mutilait et les tuait bien plus rapidement et sûrement que la syphilis (qui est certes une maladie grave et parfois fatale, mais pas tous les malades, loin de là). Et pas la peine de refaire un test avant un mois ou deux ni de vérifier l'état de chacune de tes dents, sauf si tu prends plaisir aux tourments hypocondriaques.
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