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  1. Une nouvelle étude réalisée dans le cadre du MACS (cohorte américaine d'homosexuels masculins) viendrait souligner une plus haute survenue de certains cancers chez les hommes séronégatifs très consommateurs de nitrites (poppers), mais à un âge compris entre 50 et 70 ans. Les cancers concernés sont ceux "associés à des virus" : lymphomes hodgkinien ou non hodgkinien, sarcome de Kaposi, cancers liés au papillomavirus (cancer de la muqueuse orale, pharyngée ou anale). Les plus attentifs remarqueront avec intérêt que certains lymphomes non hodgkiniens, le sarcome de Kaposi et le cancer du col de l'utérus invasif (censé être causé par le papillomavirus de la même façon que les cancer anaux ou oropharyngés) sont trois des maladies - et les seuls cancers - définissant le stade sida. Les lymphomes hodgkinens sont aussi bien plus fréquents chez les séropositifs, même s'il ne font pas partie des maladies qui ont été (arbitrairement) retenues pour définir le stade sida. En résumant, on pourrait dire que l'usage fréquent de poppers favoriserait la survenue des cancers associés au sida chez les séronégatifs. Les auteurs précisent que si une telle relation entre usage élevé de nitrites et cancers associés au sida n'est pas mis en évidence ches les hommes séropositifs, ce n'est pas parce que ceux-ci développeraient relativement moins de cancers, mais parce que probablement l'immunodéficience associée à la séropositivité augmente déjà considérablement à lui seul le risque de cancer. Si on était dissident de façon caricatural, on constaterait qu'on a d'un côté des sida avec VIH susceptibles d'intervenir à tous les âges, et de l'autre côté des sida sans VIH qui interviennent de façon plus tardive. Et comme point commun, du poppers à usage élevé, plutôt que le VIH, qui définit un degré de gravité plutôt qu'un facteur causatif. Cela n'exclut naturellement pas le rôle d'autres facteurs (combinés ou non) à déterminer. Un accès libre à l'article nous aurait peut-être permis de nuancer notre vision et éviter de sombrer dans cette vision si terriblement caricaturale dénigrant le lien entre VIH et sida. Mais comme il est de coutume, l'article est bien entendu payant. Alors il nous faut reprendre les éléments de langage habituels : l'usage élevé de poppers ne figure pas parmi les facteurs causant le sida (caricature dissidente), mais favorise l'acquisition du VIH qui par un mécanisme inconnu, cause une immunodéficience qui ouvre la porte au sida (vraie science). Il ne nous reste plus qu'à attendre la prochaine étude du MACS sur la relation entre usage du poppers et sida, dans 3 ans (la précédente date de 2014, avait été présenté dans un congrès mais n'avait même pas été publiée), et qui sait, d'ici 30 ou 300 ans, on aura enfin une vision plus claire de cette question, de laquelle tous préfèrent détourner les yeux.
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